Méthode d’essai biologique : essai sur la fécondation chez les échinides ou oursins globuleux et oursins plats, chapitre 9


Section 7 : Modes opératoires particuliers pour les essais sur des échantillons d’eau réceptrice

La présente section renferme des instructions applicables aux essais sur des échantillons d’eau réceptrice. Ces instructions s’ajoutent aux procédures exposées à la section 4.

7.1 Prélèvement, étiquetage, transport et entreposage des échantillons

Les méthodes de prélèvement, d’étiquetage, de transport et d’entreposage des échantillons devraient être conformes à celles décrites en 6.1. L’essai devrait être entrepris dans les 24 h suivant le prélèvement, si possible, et pas plus de 3 jours après.

7.2 Préparation des solutions d’essai

On devrait agiter les contenants avant de les vider afin d’assurer leur homogénéité. Pour le mélange des sous-échantillons, la préparation et l’utilisation des témoins et l’ajustement de la salinité de l’échantillon, des solutions d’essai et/ou de l’eau témoin/de dilution, on devrait se reporter aux directives énoncées en 4.1.1, 4.3.2, 6.2 et 6.3.

Chaque échantillon d’eau réceptrice devrait être filtré à travers un tamis à pores de 60 µm avant d’être utilisé afin d’enlever les prédateurs possibles ou les matières en suspension susceptibles de fausser les résultats de l’essai (USEPA, 1994). Lorsqu’on craint une influence des matières en suspension sur la toxicité de l’échantillon ou une réduction de la toxicité consécutive à la filtration de l’échantillon, on devrait effectuer un deuxième essai (simultané) sur un échantillon non filtré, comme il est indiqué en 6.2.

7.3 Eau témoin/de dilution

Pour les échantillons d’eau réceptrice prélevés près d’un point de rejet d’eaux usées, d’un déversement de substances chimiques ou d’une autre source ponctuelle de contamination possible, on peut prélever parallèlement de l’eau d’« amont » et l’utiliser comme eau témoin/de dilution pour les échantillons d’eau d’« aval ». L’information fournie en 4.1.1 sur l’incidence et les effets possibles de l’eau d’amont utilisée comme eau témoin/de dilution est pertinente dans un tel cas. Cette eau témoin/de dilution devrait être prélevée le plus près possible de la ou des sources de contamination, mais à l’extérieur de sa zone d’influence. Des études du courant ou de la dispersion à l’aide de traceurs pourraient s’imposer pour déterminer le lieu acceptable de prélèvement. L’eau témoin/de dilution provenant d’une source naturelle devrait toujours être filtrée (v. 3.4).

Si on utilise une eau réceptrice non contaminée comme eau témoin/de dilution, on doit préparer une solution témoin distincte avec de l’eau de mer du laboratoire s’il a été démontré qu’elle donnait invariablement des résultats valides dans les essais sur la fécondation chez les échinides. Les conditions d’essai et les méthodes de préparation et d’évaluation devraient être les mêmes pour chaque solution témoin et conformes aux directives données en 4.1 et 5.3.

Des contraintes d’ordre logistique, l’absence d’information sur le lieu du prélèvement, les effets toxiques prévus ou d’autres caractéristiques du lieu pourraient empêcher ou interdire l’utilisation d’eau d’« amont » comme eau témoin/de dilution. Dans un tel cas, on devrait utiliser l’eau de mer du laboratoire si elle convient (c.-à-d. l’eau de maintien des organismes ou l’eau de mer dont on a démontré qu’elle donnait invariablement des résultats valides en regard de la présente méthode). On peut ajuster sa salinité pour reproduire en partie l’eau d’« amont » (v. 4.1.1), mais les restrictions applicables à la salinité dans la présente méthode empêchent toute manipulation importante.

7.4 Observations et mesures au cours de l’essai

Les observations et mesures relatives aux échantillons et aux solutions d’essai, c’est-à-dire la couleur, la turbidité, la formation de mousse, la précipitation et autres caractéristiques, devraient être conformes aux indications données en 6.4, pendant la préparation des solutions et en cours d’essai. Ces données s’ajoutent aux observations toxicologiques décrites en 4.4.

7.5 Paramètres de l’essai et calculs

Les paramètres statistiques des essais sur des échantillons d’eau réceptrice devraient être conformes aux options et aux méthodes prévues en 4.5 et 6.5. Ici encore, ces paramètres seraient fondés sur le succès de la fécondation par rapport aux témoins.

Chaque essai sur un échantillon d’eau réceptrice devrait comprendre ≥3 répétitions par concentration (y compris le témoin) si un essai à concentrations multiples est exécuté et qu’une CIp est calculée. Les paramètres des essais sur des échantillons d’eau réceptrice peuvent souvent être limités aux données sur la fécondation des gamètes exposés à un échantillon d’eau réceptrice non diluée dans les essais à concentration unique (v. 4.5.3). Dans un tel cas, il faut prévoir ≥4 répétitions.

Lorsque les échantillons d’eau réceptrice sont vraisemblablement toxiques et qu’on souhaite recueillir de l’information sur le degré de dilution nécessaire pour permettre la fécondation des œufs d’échinides, on devrait effectuer un essai à concentrations multiples pour établir la CIp, conformément aux méthodes décrites à la section 4, et y inclure comme concentration supérieure de la série un échantillon non dilué.

Certains essais pourraient porter sur une série d’échantillons non dilués d’eau de mer provenant de différents lieux. On devrait se conformer aux méthodes décrites en 4.5.3 pour les tests statistiques et la consignation des résultats.

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