Rapport d’inventaire des émissions de polluants atmosphériques du Canada 2025 : chapitre 3

L’Inventaire des émissions de polluants atmosphériques (IEPA) est un inventaire complet et détaillé des émissions de polluants atmosphériques au Canada, élaboré à partir de deux types d’information :

L’IEPA est élaboré à partir de nombreuses sources d’information, de procédures et de modèles d’estimation des émissions. Les données sur les émissions déclarées par les installations individuelles à l’Inventaire national des rejets de polluants (INRP)Note de bas de page 1  d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) sont complétées à l’aide d’outils d’estimation scientifiques et documentés pour quantifier les émissions totales. Ensemble, ces sources de données offrent un portrait global des émissions de polluants au Canada. Un cadre a été élaboré en vue d’assurer l’utilisation des meilleures données disponibles, tout en veillant à éviter la double comptabilisation et les omissions. Ce chapitre présente des renseignements sur le processus d’élaboration de l’inventaire.

3.1 Aperçu du processus d’élaboration de l’inventaire

Le processus d’élaboration d’estimations exhaustives pour l’IEPA est présenté à la Figure 3–1. Il comprend la répartition par catégorie des données déclarées par les installations (section 3.2), le calcul des estimations internes (section 3.3) et le rapprochement des données déclarées par les installations et des estimations internes dans une base de données, au besoin (section 3.4), suivi de la compilation et de la production de rapports sur les résultats (section 3.5). Le contrôle de la qualité (section 3.6) est effectué tout au long de l’élaboration de l’inventaire. Chaque année, la série temporelle complète (de 1990 à l’année la plus récente) est estimée et des améliorations continues se traduisent souvent par des révisions des estimations antérieurement publiées, appelées recalculs (section 3.7).

Émissions déclarées par les installations

Tout d’abord, des données sur 17 polluants déclarés à l’IEPA sont extraites de la base de données vérifiées de l’INRP qui contient des données déclarées par les installations. Les nouvelles installations sont identifiées dans les données extraites et sont classifiées dans l’IEPA, selon la nature de leurs activités. Cette étape donne lieu à une base de données compilée contenant la plupart des émissions déclarées par les installations qui sont utilisées pour le rapport d’inventaire des émissions de polluants atmosphériques.

La section 3.2 de ce document fournit des renseignements supplémentaires sur les émissions déclarées par les installations.

Estimations internes des émissions

Les estimations internes se basent sur des méthodes d’estimation étayées qui font l’objet d’une révision et d’une mise à jour à intervalles périodiques à la suite d’une revue de littérature scientifique, de la collecte et de l’analyse de coefficients d’émission récents et de données nouvelles ou actualisées sur les activités, et de la comparaison avec d’autres sources d’information. Les estimations sont mises à jour à partir de données sur les activités nouvelles ou actualisées. Lorsque possible, les estimations aux fins d’inventaire sont calculées à l’interne à l’aide de méthodes très rigoureuses (niveau le plus élevé). Toutefois, étant donné les limites concrètes, il est impossible de définir de façon détaillée toutes les catégories d’émissions. Lorsque c’est le cas, en règle générale, les estimations sont calculées en utilisant les données sur les activités et les coefficients d’émissions résultant de méthodes relativement élémentaires (niveau le plus bas). Les calculs sont effectués à l’aide de feuilles de calcul (Excel), de bases de données relationnelles (MS Access et serveur SQL), de scripts informatiques (R et Python) et peuvent comprendre des données spatiales quantifiées à l’aide de logiciels de systèmes d’information géographique (SIG-ArcGIS et QGIS).

La section 3.3 de ce document fournit des renseignements supplémentaires sur les estimations internes.

Rapprochement

L’étape suivante du processus de compilation consiste à éliminer la prise en compte répétée d’émissions dans les estimations internes et les données déclarées par les installations grâce à une procédure de rapprochement. Le Tableau 3–1 illustre, pour l’année la plus récente disponible, l’origine des émissions pour chaque secteur et sous-secteur : les données déclarées par les installations, les données calculées à l’interne ou une combinaison des deux. L’origine des émissions peut changer selon les années. Il faut procéder au rapprochement des estimations internes et des données déclarées par les installations pour les secteurs ou les sous-secteurs où des estimations internes et des données déclarées par les installations existent. Pour l’année 2023, un rapprochement pour 31 secteurs a été effectué.

La section 3.4 de ce document fournit plus d’information sur les rapprochements.

Compilation et rapports

Les dernières étapes du processus d’élaboration comprennent le regroupement de toutes les données rapprochées dans une base de données finale et la production des résultats. La base de données finale héberge toutes les données de l’IEPA et constitue la source de données pour tous les produits liés à l’IEPA, notamment :

Pour de plus amples renseignements sur la compilation et la production de rapports, veuillez consulter la section 3.5.

Figure 3–1 : Aperçu du processus de compilation annuel de l’Inventaire des émissions de polluants atmosphériques

Figure 3–1 : Aperçu du processus de compilation annuel de l’Inventaire des émissions de polluants atmosphériques
Description longue pour la figure 3–1

Figure 3-1 : Aperçu du processus de compilation de l’inventaire annuel des émissions de polluants atmosphérique

La Figure 3-1 est un diagramme de flux donnant un aperçu du processus de compilation de l’inventaire annuel des émissions de polluants atmosphériques. Le diagramme comporte tout d’abord deux grandes boîtes, une à côté de l’autre, dans le haut de la figure. La grande boîte de gauche illustre le processus relié aux données sur les émissions déclarées par les installations et la grande boîte de droite, le processus des estimations internes des émissions. Pour plus de détails concernant les données sur les émissions déclarées par les installations, consultez la section 3.2. Pour plus de détails concernant les estimations internes des émissions, consultez la section 3.3.

À l’intérieur de la grande boîte en haut à gauche, il y a plusieurs petites boîtes et cercles avec des flèches indiquant les étapes et l’ordre des étapes des émissions déclarées par les installations. Le premier cercle est la base de données de l’Inventaire national des rejets de polluants (INRP), données déclarées par les installations. Une flèche part de cette boîte et pointe à la prochaine étape qui est l’extraction des 17 polluants nécessaires aux fins de la déclaration. Une flèche part de cette boîte et pointe à l’étape de classer les nouvelles installations en secteurs et en sous-secteurs pertinents. Une flèche part de cette boîte et pointe à un cercle qui représente les données des installations pour la base de données de l’inventaire des polluants atmosphériques. Une flèche double-sens relie ensuite cette base de données à une boîte représentant les corrections des matières particulaires.

À l’intérieur de la grande boîte en haut à droite, le premier cercle est les données sur les activités et coefficients d’émissions. Deux flèches partent de ce cercle. Sur la première, qui part vers la gauche, il est inscrit Niveau 1 et elle point à l’étape de calculs des estimations internes. Sur la deuxième, qui part vers la droite, il est inscrit Niveau 2 et Niveau 3. Elle pointe à l’étape des modèles d’émissions, de laquelle part une autre flèche pointant à l’étape des calculs des estimations internes.

Les deux grandes boîtes de gauche et de droite sont ensuite fusionnées dans l’étape de rapprochement. Pour plus de détails concernant les rapprochements, consultez la section 3.4. Une flèche pointe de la boîte de rapprochement vers un cercle représentant la base de données de l’inventaire des polluants atmosphériques. Cinq flèches partent de la base de données vers les cinq étapes de déclaration. De gauche à droite : Tableaux et figures des émissions pour les Rapports, Tableaux de données ouvertes, Outil de recherche en ligne, Cartes des émissions de polluants de l’air, et la dernière boîte : Projections, Modélisation de la qualité de l’air, Indicateurs canadiens de durabilité de l'environnement (ICDE) et Accord Canada-États-Unis sur la qualité de l’air. L’étape de rapprochement est aussi directement liée à la boîte représentante l'étape de Présentation à la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU) qui n’est pas liée à la base de données de l’inventaire des polluants atmosphériques. La section 3.5 fournit plus de détails sur les étapes de la compilation et déclaration.

Tableau 3–1 : Origine des estimations d’émission de polluants atmosphériques de 2023, par catégorie de l’inventaire

Minerais et industries minérales
Catégories de l'Inventaire des émissions de polluants atmosphériques Données déclarées par les installationsa Estimations internesb Données sur les activités utilisées pour les estimations internes
Industrie de l'aluminium No No No
Alumine (raffinage de bauxite) (Industrie de l'aluminium)
Oui No No
Fusion primaire et raffinage de l'aluminium (Industrie de l'aluminium)
Oui No No
Production secondaire d'aluminium (inclus le recyclage) (Industrie de l'aluminium)
Oui No No
Industrie des revêtements bitumineux Oui Oui 2023
Industrie du ciment et du béton No No No
Fabrication de ciment (Industrie du ciment et du béton)
Oui No No
Béton et produits connexes (Industrie du ciment et du béton)
Oui Oui 2023
Fabrication de produits de gypse (Industrie du ciment et du béton)
Oui No No
Fabrication de chaux (Industrie du ciment et du béton)
Oui No No
Fonderies No No No
Moulage sous pression (Fonderies)
Oui No No
Métaux ferreux (Fonderies)
Oui Oui 2023
Métaux non ferreux (Fonderies)
Oui No No
Industrie sidérurgique No No No
Primaire (haut fourneau et réduction directe du fer) (Industrie sidérurgique)
Oui No No
Secondaire (four électrique à arc) (Industrie sidérurgique)
Oui Oui 2023 (Mercure dans les produits)
Recyclage d'acier (Industrie sidérurgique)
Oui Oui 2023 (Mercure dans les produits)
Bouletage du minerai de fer Oui No No
Industrie des produits minéraux No No No
Produits de briques (Industrie des produits minéraux)
Oui No No
Produits d'argile (Industrie des produits minéraux)
Oui No No
Autres (industrie des produits minéraux) (Industrie des produits minéraux)
Oui No No
Mines et carrières No No No
Industrie du charbon (Mines et carrières)
Oui No No
Industrie minière du minerai de fer (Mines et carrières)
Oui No No
Calcaire (Mines et carrières)
Oui No No
Mines de métaux (Mines et carrières)
Oui No No
Potasse (Mines et carrières)
Oui No No
Roche, sable et gravier (Mines et carrières)
Oui Oui 2023
Production de silice (Mines et carrières)
No Oui 2023
Autres (mines et carrières) (Mines et carrières)
Oui No No
Industrie de la fonte et de l'affinage des métaux non ferreux No No No
Ni, Cu, Zn et Pb de première fusion (Industrie de la fonte et de l'affinage des métaux non ferreux)
Oui No No
Pb et Cu de deuxième fusion (Industrie de la fonte et de l'affinage des métaux non ferreux)
Oui No No
Autres (industrie de la fonte et de l'affinage des métaux non ferreux) (Industrie de la fonte et de l'affinage des métaux non ferreux)
Oui No No
Minerais et industries minérales
Catégories de l'Inventaire des émissions de polluants atmosphériques Données déclarées par les installationsa Estimations internesb Données sur les activités utilisées pour les estimations internes
Industrie de l'aluminium No No No
Alumine (raffinage de bauxite) (Industrie de l'aluminium) Oui No No
Fusion primaire et raffinage de l'aluminium (Industrie de l'aluminium) Oui No No
Production secondaire d'aluminium (inclus le recyclage) (Industrie de l'aluminium) Oui No No
Industrie des revêtements bitumineux Oui Oui 2023
Industrie du ciment et du béton No No No
Fabrication de ciment (Industrie du ciment et du béton) Oui No No
Béton et produits connexes (Industrie du ciment et du béton) Oui Oui 2023
Fabrication de produits de gypse (Industrie du ciment et du béton) Oui No No
Fabrication de chaux (Industrie du ciment et du béton) Oui No No
Fonderies No No No
Moulage sous pression (Fonderies) Oui No No
Métaux ferreux (Fonderies) Oui Oui 2023
Métaux non ferreux (Fonderies) Oui No No
Industrie sidérurgique No No No
Primaire (haut fourneau et réduction directe du fer) (Industrie sidérurgique) Oui No No
Secondaire (four électrique à arc) (Industrie sidérurgique) Oui Oui 2023 (Mercure dans les produits)
Recyclage d'acier (Industrie sidérurgique) Oui Oui 2023 (Mercure dans les produits)
Bouletage du minerai de fer Oui No No
Industrie des produits minéraux No No No
Produits de briques (Industrie des produits minéraux) Oui No No
Produits d'argile (Industrie des produits minéraux) Oui No No
Autres (industrie des produits minéraux) (Industrie des produits minéraux) Oui No No
Mines et carrières No No No
Industrie du charbon (Mines et carrières) Oui No No
Industrie minière du minerai de fer (Mines et carrières) Oui No No
Calcaire (Mines et carrières) Oui No No
Mines de métaux (Mines et carrières) Oui No No
Potasse (Mines et carrières) Oui No No
Roche, sable et gravier (Mines et carrières) Oui Oui 2023
Production de silice (Mines et carrières) No Oui 2023
Autres (mines et carrières) (Mines et carrières) Oui No No
Industrie de la fonte et de l'affinage des métaux non ferreux No No No
Ni, Cu, Zn et Pb de première fusion (Industrie de la fonte et de l'affinage des métaux non ferreux) Oui No No
Pb et Cu de deuxième fusion (Industrie de la fonte et de l'affinage des métaux non ferreux) Oui No No
Autres (industrie de la fonte et de l'affinage des métaux non ferreux) (Industrie de la fonte et de l'affinage des métaux non ferreux) Oui No No
Production d'électricité (services publics)
Catégories de l'Inventaire des émissions de polluants atmosphériques Données déclarées par les installationsa Estimations internesb Données sur les activités utilisées pour les estimations internes
Charbon Oui No No
Diesel Oui No No
Gaz naturel Oui No No
Gaz d'enfouissement Oui No No
Autres (production d'électricité) Oui No No
Fabrication
Catégories de l'Inventaire des émissions de polluants atmosphériques Données déclarées par les installationsa Estimations internesb Données sur les activités utilisées pour les estimations internes
Fabrication d’abrasifs Oui No No
Boulangerie Oui Oui 2023
Production de biocarburan Oui No No
Industrie chimiqu No No No
Fabrication de produits chimiques (Industrie chimique) Oui No No
Fabrication de produits de nettoyage (Industrie chimique) Oui No No
Production de fertilisants (Industrie chimique) Oui No No
Fabrication de peintures et vernis (Industrie chimique) Oui No No
Industrie pétrochimique (Industrie chimique) Oui No No
Fabrication de plastiques et de résines synthétiques (Industrie chimique) Oui No No
Autres (industrie chimique) (Industrie chimique) Oui No No
Utilisation de combustibles – construction No Oui 2023
Électroniqu Oui Oui 2023 (Mercure dans les produits)
Préparation d'aliment Oui No No
Fabrication de verr Oui No No
Industrie céréalièr   No No
Transformation des céréales (Transformation des céréales) Oui Oui 2023
Entreposage et stockage (Transformation des céréales) Oui No No
Fabrication de produits métallique Oui No No
Fabrication de plastique Oui No No
Industrie des pâtes et papier No No No
Fabrication de produits en papier transformé (Industrie des pâtes et papiers) Oui No No
Industrie des produits de pâtes et papiers (Industrie des pâtes et papiers) Oui No No
Textiles Oui No No
Fabrication de véhicules (moteurs, pièces, assemblage, peinture) Oui No No
Industrie du boise   No No
Usine de panneaux (Industrie du boise) Oui Oui 2023
Scieries (Industrie du boise) Oui Oui 2023
Autres (industrie du bois) (Industrie du boise) Oui No No
Autres (fabrication) Oui No No
Transport et équipements mobiles
Catégories de l'Inventaire des émissions de polluants atmosphériques Données déclarées par les installationsa Estimations internesb Données sur les activités utilisées pour les estimations internes
Transport aérien (AD) No Oui 2023
Navigation maritime intérieure, pêches et militaire No Oui 2023
Véhicules lourds au diesel No Oui 2023
Véhicules lourds à essence No Oui 2023
Véhicules lourds GPL/GN No Oui 2023
Camions légers au diesel No Oui 2023
Véhicules légers au diesel No Oui 2023
Camions légers à essence No Oui 2023
Véhicules légers à essence No Oui 2023
Camions légers au GPL/GN No Oui 2023
Véhicules légers au GPL/GN No Oui 2023
Motos No Oui 2023
Véhicules et équipements diesel hors route No Oui 2023
Véhicules et équipements hors route à essence/GPL/GN No Oui 2023
Transport ferroviaire No Oui 2023
Usure des pneus et des garnitures de frein No Oui 2023
Agriculture
Catégories de l'Inventaire des émissions de polluants atmosphériques Données déclarées par les installationsa Estimations internesb Données sur les activités utilisées pour les estimations internes
Utilisation de combustibles –  agriculture Oui Oui 2023
Production animale No Oui 2023
Production de cultures agricoles No No No
Récoltes (Production de cultures agricoles) No Oui 2023
Épandage d’engrais inorganique (Production de cultures agricoles) No Oui 2023
Épandage de boues d'épuration (Production de cultures agricoles) No Oui 2023
Labourage des terres (Production de cultures agricoles) No Oui 2023
Érosion éolienne (Production de cultures agricoles) No Oui 2023
Commercial-résidentiel-institutionnel
Catégories de l'Inventaire des émissions de polluants atmosphériques Données déclarées par les installationsa Estimations internesb Données sur les activités utilisées pour les estimations internes
Utilisation de combustibles – commercial et institutionnel Oui Oui 2023
Cuisson commerciale No Oui 2022
Combustion de bois – résidentiel No Oui 2021
Sources humaines No Oui 2023
Manutention du fret maritime Oui Oui 2011
Utilisation de combustibles – résidentiel No Oui 2023
Stations-service No Oui 2023
Autres (divers)f No Oui 2023
Incinération et déchets
Catégories de l'Inventaire des émissions de polluants atmosphériques Données déclarées par les installationsa Estimations internesb Données sur les activités utilisées pour les estimations internes
Crématoriums No No No
Crématoriums pour humains No Oui 2023
Crématoriums pour animaux Oui Oui 2023
Incinération de déchets No No No
Incinération de déchets dangereux (Incinération de déchets) Oui Oui 2023
Incinération de déchets médicaux (Incinération de déchets) Oui Oui 2023
Incinération municipale (Incinération de déchets) Oui Oui 2023
Brûlage de déchets résidentielsg (Incinération de déchets) No Oui 2023
Incinération de boues d'épuration (Incinération de déchets) Oui Oui 2023
Autres (incinération de déchets) (Incinération de déchets) Oui No No
Traitement et élimination des déchets No No No
Traitement biologique des déchets (Traitement et élimination des déchets) Oui Oui 2018-2021 (selon la disponibilité)
Sites d'enfouissement (Traitement et élimination des déchets) Oui Oui 2023
Traitement des eaux usées municipales (Traitement et élimination des déchets) Oui Oui 2023
Traitement spécialisé et assainissement des déchets (Traitement et élimination des déchets) Oui No No
Tri et transfert des déchets (Traitement et élimination des déchets) Oui No No
Peintures et solvants
Catégories de l'Inventaire des émissions de polluants atmosphériques Données déclarées par les installationsa Estimations internesb Données sur les activités utilisées pour les estimations internes
Nettoyage à sec Oui Oui 2023
Utilisation générale de solvants No Oui 2023
Imprimerie Oui Oui 2022
Revêtements de surface Oui Oui 2023
Poussière
Catégories de l'Inventaire des émissions de polluants atmosphériques Données déclarées par les installationsa Estimations internesb Données sur les activités utilisées pour les estimations internes
Transport de charbon No Oui 2023
Activités de construction No Oui 2023
Résidus miniers No Oui 2018
Routes pavées No Oui 2023
Routes non pavées Oui Oui 2023
Feux
Catégories de l'Inventaire des émissions de polluants atmosphériques Données déclarées par les installationsa Estimations internesb Données sur les activités utilisées pour les estimations internes
Brûlage dirigé No Oui 2023
Incendies de structures No Oui 2023
Mercure dans les produitsh No Oui 2023

Notes :

  1. Basé sur les données les plus récentes déclarées par les installations à l'INRP.
  2. Estimées par ECCC.
  3. Les données déclarées par les installations proviennent des installations situées dans le Canada Atlantique. Pour les autres provinces, il s'agit d'estimations internes.
  4. Les données déclarées par les installations proviennent des installations situées dans le Canada Atlantique et les émissions de SO2 proviennent des installations de traitement du gaz naturel de l'Alberta.
  5. Les estimations internes pour l'Industrie du bois ont été établies par le groupe de Produits forestiers de la Direction générale de l'intendance environnementale d'ECCC. Toutes autres estimations internes ont étés établies par la DIRP.
  6. Les émissions déclarées sous Autres (divers) proviennent du bris, du transport et du recyclage de produits contenant du mercure et ont été calculées au moyen de la méthodologie utilisée pour le Hg dans les produits. Ces produits incluent : les commutateurs de mercure automobile, les batteries, les amalgames dentaires, les ampoules fluorescentes, les fongicides, les dispositifs de mesure et de contrôle, les ampoules non fluorescentes, les commutateurs et les relayeurs, les thermomètres, les thermostats et les produits d'équilibrage de pneus.
  7. Les estimations du Hg dans les produits pour le Brûlage de déchets résidentiels ne sont pas établis pour après 2008 en raison des mises à jour apportées aux modèles pour le Hg dans les produits.
  8. Les émissions des produits contenant du mercure ont été calculées dans un inventaire séparé. Elles sont déclarées sous de nombreux secteurs, tels que Industrie sidérurgique, Incinération municipale, Sources humaines, Autres (divers) et Sites d'enfouissement. Toutes les estimations internes des émissions de produits contenant du mercure continuent d'être établies et déclarées sous ces secteurs.

3.2 Données sur les émissions déclarées par les installations

Les données sur les émissions déclarées par les installations font généralement référence aux sources fixes qui émettent des polluants par des cheminées ou d’autres équipements à des endroits précis. La principale source de données déclarées par les installations est l’INRP, l’inventaire canadien public prévu par la loi des rejets de polluants (dans l’air, l’eau et le sol), des éliminations et des transferts aux fins de recyclage. Depuis 2002, l’INRP fournit des données déclarées par des installations industrielles et commerciales pour tous les 17 polluants inclus dans l’IEPA. Pour certains de ces polluants, la collecte de données avait commencé encore plus tôt : depuis 1993 pour les trois métaux lourds (le plomb [Pb], le cadmium [Cd] et le mercure [Hg]), depuis 1995 dans le cas de l’ammoniac et depuis 2000 pour les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les dioxines et furanes, et l’hexachlorobenzène (HCB). Avant 2002, les autorités environnementales provinciales, territoriales et régionales de l’ensemble du Canada recueillaient et compilaient les émissions des principaux contaminants atmosphériques (PCA) des installations et elles les fournissaient à ECCC pour l’inclusion dans l’IEPA.

Les données de l’INRP déclarées par les installations sont utilisées dans l’IEPA sans modification, sauf lorsque 1) des problèmes de qualité des données sont détectés et ne sont pas traités pendant le contrôle de la qualité, ou 2) des ajustements aux émissions de matières particulaires (PM) sont nécessaires pour respecter la classe granulométrique. Les exigences et les seuils de déclaration de l’INRP varient en fonction du polluant et, dans certains cas, de l’industrie. Des détails sur ces exigences et seuils de déclaration sont disponibles sur la page de l’INRP sur le site Web d’ECCC, dans la section Liste des substances, par seuilNote de bas de page 8 .

Une distinction a été faite entre les installations déclarantes et les installations non déclarantes. Les installations déclarantes sont celles dont les émissions atteignent le seuil requis pour exiger une déclaration à l’INRP, alors que les installations non déclarantes n’atteignent pas ce seuil en raison de leur taille ou de leurs niveaux d’émissions. Il est possible que des installations aient à déclarer leurs émissions pour certains polluants seulement. Par conséquent, les émissions des installations non déclarantes ou de polluants non déclarés doivent être estimées à l’interne pour assurer une couverture complète.

Dans le passé (p. ex. pour les années 1985, 1990, 1995 et 2000), les données déclarées par les installations étaient principalement fournies par les provinces et les territoires. Dans certains cas, des données supplémentaires ont été calculées pour les années intermédiaires ou pour mettre à jour les rapports initiaux. Les tendances pour les années intermédiaires ont été interpolées. La compilation des émissions pour la période de 2001 à 2005 a été réalisée durant une transition en vue d’utiliser les données sur les émissions déclarées à l’INRP comme principale source pour les émissions industrielles. En règle générale, les données déclarées par les installations provenant de l’INRP et les données communiquées par les provinces et les territoires ont servi pour les années 2002, 2004 et 2005, et l’interpolation a été utilisée pour les années 2001 et 2003.

Depuis 2005, les renseignements sur les émissions déclarées par les installations proviennent principalement de l’INRP, et des données limitées ont été transmises par des gouvernements provinciaux sur certaines sources non déclarantes à l’INRP.

Dans l’INRP, les substances sont regroupées selon cinq parties, indiquées ci-dessous. Pour chaque partie, il y a des seuils ou des déclencheurs de déclaration, qui déterminent si les installations sont tenues de produire un rapport.

Le Tableau 3–2 montre les 17 polluants atmosphériques dont les émissions sont déclarées dans l’IEPA ainsi que leurs seuils de déclaration pour l’INRP. Aucune donnée sur les COV recueillie en vertu de la partie 5 n’est utilisée dans l’IEPA.

Tableau 3–2 : Seuils de déclaration de l’Inventaire national des rejets de polluants

Substance Partie de l'Inventaire national des rejets de polluants
(catégorie de seuil)
Seuil de déclaration
Ammoniac 1A 10 tonnes de MPO
Benzo(a)pyrène 2 50 kg HAP totaux
Benzo(b)fluoranthène 2 50 kg HAP totaux
Benzo(k)fluoranthène 2 50 kg HAP totaux
Cadmium 1B 5 kg de MPO
Monoxyde de carbone 4 20 tonnes de rejets dans l'air
Dioxines et furanes 3 Axé sur les activités
Hexachlorobenzène 3 Axé sur les activités
Indeno(1,2,3-c,d)pyrène 2 50 kg HAP totaux
Plomb 1B 50 kg de MPO
Mercure 1B 5 kg de MPO
Oxydes d’azote 4 20 tonnes de rejets dans l'air
PM10 – matière particulaire ≤ 10 microns 4 0,5 tonne de rejets dans l'air
PM2,5 – matière particulaire ≤ 2,5 microns 4 0,3 tonne de rejets dans l'air
Dioxyde de soufre 4 20 tonnes de rejets dans l'air
Matière particulaire totale 4 20 tonnes de rejets dans l'air
Composés organiques volatils 4 10 tonnes de rejets dans l'air

Notes :
MPO = substance fabriquée, transformée ou utilisée d’une autre manière
S.O. = sans objet

En 2023, 6 682 installations ont déclaré à l’INRP des rejets dans l’atmosphère d’un ou de plusieurs des polluants répertoriés par l’IEPA. Depuis 1993, plus de 21 000 installations ont déclaré au moins 1 des 17 polluants inclus dans l’IEPA. Au cours des années, de nombreuses installations sont passées sous les seuils de déclaration ou ont cessé leurs opérations et ne déclarent donc plus à l’INRP. Il pourrait également avoir eu des moments durant lesquels les installations ont subi un changement de propriétaire, dans le cas des installations pétrolières et gazières par exemple. Les nouveaux propriétaires n’utilisant pas nécessairement le même numéro d’identification de l’installation que l’ancien propriétaire dans le système de déclaration de l’INRP, cela résulterait a priori en l’ouverture d’une nouvelle installation et la fermeture d’une ancienne. Par conséquent, le nombre total réel d’installations pourrait être en quelque sorte moins de 20 000. Les renseignements sur les installations et les données sur les émissions pour les polluants atmosphériques indiqués dans le Tableau 3–2 ont été extraits de la base de données de l’INRP de 2023, à l’aide des données disponibles en date du 10 octobre 2024, pour chaque province et territoire. Le processus de contrôle de la qualité décrit à la section 3.6 a été appliqué aux données de l’INRP afin de relever les valeurs aberrantes ou les rapports de substances manquants.

En ce qui a trait aux installations qui déclarent des données à l’INRP pour la première fois, les codes du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN) (Statistique Canada, 2017), employés par les installations dans leurs rapports, sont utilisés pour répartir les données selon les secteurs et les sous-secteurs préliminaires de l’IEPA. Puis, une recherche et une vérification supplémentaires des activités de l’installation sont effectuées pour confirmer ou corriger la classification dans les secteurs et sous-secteurs appropriés de l’IEPA. La classification attribuée est ensuite utilisée pour les années de déclaration ultérieures, pourvu que l’installation ne change pas d’activités.

Les installations présentant des rapports à l’INRP ne déclarent pas nécessairement des émissions pour les trois fractions de PM : MPT, PM10 et PM2,5. Lorsqu’un rapport est présenté à l’INRP pour seulement une ou deux des trois fractions de PM, une procédure de répartition est appliquée afin d’estimer un ensemble complet d’émissions de PM pour les installations. Cette procédure repose sur les profils de répartition des PM, qui, pour la plupart des secteurs, sont élaborés à l’aide des données sur les émissions de PM déclarées par les installations à l’INRP de 2006 à 2016, à l’aide des données sur les émissions déclarées par les installations de 2002 à 2017 ou sur des études approfondies pour certains autres secteurs, ou à l’aide de la boîte à outils de l’INRP (p. ex. routes non pavées). Lorsque les rapports de répartition sont calculés au moyen des données déclarées par les installations, le rapport est calculé pour chaque installation, puis la moyenne est calculée par secteur. Les résultats obtenus pour les rapports de répartition de PM se trouvent en ligne sur le Portail de données ouvertes du gouvernement du CanadaNote de bas de page 9 . Les émissions de MPT, PM10 et PM2,5 calculées au moyen de la procédure de répartition sont ajoutées à la liste des données sur les émissions déclarées par les installations et signalées en tant qu’estimations calculées par ECCC dans la base de données compilée finale de l’IEPA.

3.3 Estimations internes des émissions

La déclaration des substances par les installations à l’INRP demeure la principale source de données sur les polluants atmosphériques industriels au Canada. Les secteurs qui comprennent des sources considérables de données déclarées par les installations (p. ex. les raffineries de pétrole et les fonderies) sont bien représentés par les données sur les émissions de l’INRP.

L’exhaustivité de l’IEPA est évaluée en fonction du degré d’inclusion de toutes les sources mesurables connues d’émissions de polluants dans les valeurs totales provinciales, territoriales et nationales qui sont associées à des activités anthropiques. Lorsque les données déclarées par les installations à l’INRP ne constituent pas une couverture sectorielle complète, ECCC procède à des estimations internes supplémentaires. Dans un tel cas, l’estimation globale de l’exhaustivité repose sur la disponibilité et la fiabilité des données sur les activités et sur les méthodes pour les estimations internes.

L’élaboration d’estimations internes complémentaires n’est pas requise dans les secteurs pour lesquels les données déclarées par les installations à l’INRP fournissent une couverture complète des émissions de polluants atmosphériques (p. ex. l’industrie des pâtes et papiers). En revanche, afin d’assurer l’exhaustivité de l’inventaire, elle est requise pour les sous-secteurs dont la couverture est limitée parce qu’un grand nombre d’installations n’atteignent pas le seuil de déclaration et ne produisent donc pas de déclaration à l’INRP (p. ex. Production et traitement de gaz naturel, Production de pétrole brut léger/moyen, Scieries, Fonderies de métaux ferreux, etc.).

D’autres sources de polluants atmosphériques, comme l’Utilisation de combustibles dans le secteur résidentiel, le Transport et les équipements mobiles ou les Feux, ne font pas l’objet d’une déclaration à l’INRP, et leur couverture n’est assurée que par le calcul des estimations internes d’émissions de ces sources.

Même si toutes les sources de polluants atmosphériques majeures sont incluses dans l’IEPA, plusieurs d’entre elles ne sont pas visées par l’inventaire national, comme l’incinération des déchets agricoles et les activités de démolition dans l’industrie de la construction.

Les estimations internes sont calculées à l’aide d’informations telles que les données sur la production et les activités, puis de diverses méthodes d’estimation, de modèles d’émissions et de coefficients d’émissionNote de bas de page 10 . En fonction de la source, les estimations sont réalisées selon l’un des trois niveaux méthodologiques, qui témoignent des divers niveaux de complexité : la méthode de Niveau 1 est la plus élémentaire; la méthode de Niveau 2, l’intermédiaire; et la méthode de Niveau 3, la plus exigeante en matière de complexité et de données requises. Les méthodes des Niveau 2 et 3 sont considérées comme les méthodes les plus précises. Les méthodes de Niveau 1 appliquent en général une relation linéaire simple entre les données sur les activités et les coefficients d’émission. Les coefficients d’émission par défaut ont été choisis dans la méthode de Niveau 1 de sorte qu’ils représentent les conditions générales du processus, et ils sont généralement indépendants de la technologie. La CEE-ONU fournit les méthodes de Niveau 1 pour toutes les sources et toutes les substances que les pays ayant ratifié les protocoles de la Convention sur la pollution atmosphérique transfrontalière à grande distance doivent déclarer. Les méthodes de Niveau 2 font appel aux mêmes données sur les activités que les méthodes de Niveau 1, mais appliquent les coefficients d’émission propres aux pays, qui doivent être mis au point à l’aide des données propres à ces pays. Les méthodes de Niveau 3 vont plus loin que les deux précédentes; elles peuvent notamment faire appel à des données à l’échelle de l’installation, à des renseignements sur les types de technologies et l’équipement antipollution en place à ces installations, et/ou des modèles sophistiqués. C’est une bonne pratique d’utiliser des méthodes de niveau plus élevé pour les catégories qui contribuent davantage aux émissions totales.

Les calculs des estimations internes sont fondés sur les données les plus récentes disponibles au moment de l’élaboration de l’inventaire. Lorsque c’est possible, les données sont mises à jour chaque année. Les estimations des émissions sont calculées à l’échelle provinciale, territoriale et nationale. Le Tableau 3–1 présente la liste complète des secteurs et des sous-secteurs de l’IEPA dont les émissions sont basées sur des estimations internes et indique l’année des données sur les activités pour laquelle l’estimation interne de 2023 est fondée.

L’Annexe 2 fournit un résumé des méthodes d’estimations internes. Pour plus de renseignements sur les méthodes, se référer au Document méthodologique pour l’Inventaire des émissions de polluants atmosphériques du Canada sur le Portail de données ouvertes du gouvernement du CanadaNote de bas de page 11 .

3.4 Rapprochement des données

Dans plusieurs secteurs, comme indiqué au Tableau 3-1, l’estimation des émissions totales se base sur les estimations fournies par les installations et les estimations élaborées à l’interne par ECCC. Pour éviter le double comptage des émissions et confirmer que l’IEPA inclut toutes les émissions, une comparaison et un rapprochement des estimations d’émission provenant de diverses sources sont effectués pour chaque polluant, secteur industriel et région géographique, le cas échéant.

3.4.1 Procédures générales

La méthode de rapprochement des données déclarées par les installations et des estimations internes, pour un polluant précis, s’énonce ainsi :

Équation 3–4

S i , E s t i m a t i o n s   i n t e r n es T o t a l D o n n e ˊ e s   d e ˊ c l a r e ˊ e s   i n s t a l l a t i o n s T o t a l
A l o r s , E s t i m a t i o n s   i n t e r n es R A P = E s t i m a t i o n s   i n t e r n es T o t a l D o n n e ˊ e s   d e ˊ c l a r e ˊ e s   i n s t a l l a t i o n s T o t a l

Équation 3–5

S i , E s t i m a t i o n s   i n t e r n es T o t a l D o n n e ˊ e s   d e ˊ c l a r e ˊ e s   i n s t a l l a t i o n s T o t a l
A l o r s , E s t i m a t i o n s   i n t e r n es R A P = 0

De plus, pour certains secteurs, une variation sur la méthode de rapprochement générale est utilisée. Les sections 3.4.2, 3.4.3 et 3.4.4 présentent des renseignements sur les méthodes de rapprochement de nature particulière.

3.4.2 Industrie du bois

Les émissions de matières particulaires (MPT, PM10 et PM2,5) des sous-secteurs Scieries et Usines de panneaux (secteur de l’Industrie du bois) n’ont pas été rapprochées à l’aide de la procédure décrite à la section 3.4.1. Les données déclarées par les installations de ces sous-secteurs à l’INRP ont plutôt servi à caractériser l’ensemble de l’industrie. Les données déclarées par les installations conjointement avec plusieurs indicateurs de production ont servi à estimer les émissions de PM des installations qui ne sont pas tenues de déclarer leurs émissions à l’INRP. La somme des émissions ainsi calculées correspond aux émissions totales de ces sous-secteurs. Il y a eu rapprochement des émissions de tous les autres polluants au niveau des sous-secteurs et des provinces et territoires selon la procédure et les équations types décrites à la section 3.4.1.

3.4.3 Nettoyage à sec, utilisation générale de solvants, imprimerie et revêtements de surface

Les estimations internes pour les secteurs du Nettoyage à sec, de l’Utilisation générale de solvants, de l’Imprimerie et des Revêtements de surface (catégorie de sources Peintures et solvants) prennent en compte au total 92 différents types de solvants et d’applications. Le rapprochement est fait entre les estimations internes des émissions dans ces catégories et les données déclarées par les installations qui proviennent d’une variété de sources (utilisation de solvants, procédés industriels, combustion de carburant, poussière de route, etc.) regroupées dans les mêmes catégories du SCIAN. Compte tenu du degré de complexité du secteur Peintures et solvants, le rapprochement des estimations internes et des données déclarées par les installations qui proviennent de l’INRP requiert l’exécution (Cheminfo Services, 2020) des opérations suivantes :

  1. la répartition des estimations internes des émissions dues à l’utilisation de solvants au niveau du code SCIAN à quatre chiffres pour les installations déclarantes à l’INRP
  2. la répartition des totaux de COV de l’INRP entre les groupes d’émissions de type « procédé » et de type « solvant » au niveau du code SCIAN à quatre chiffres
  3. la soustraction des émissions de type « solvant » selon l’INRP des émissions internes estimées pour l’utilisation de solvants

Si la soustraction des données déclarées par les installations aux estimations internes pour une certaine utilisation de solvants donne une valeur négative faible, l’estimation interne de ces émissions est de zéro.

3.4.4 Mercure dans les produits

Du mercure (Hg) peut être rejeté dans l’atmosphère au cours du cycle de vie des produits qui en contiennent, notamment pendant la fabrication, la distribution, l’utilisation, l’élimination, le transport et l’élimination finale, de même que dans le flux de déchets. Les rejets peuvent également survenir lors du bris et du traitement de produits contenant du mercure. Le rapprochement des données sur les émissions atmosphériques de Hg provenant de produits contenant du mercure avec celles déclarées à l’INRP implique un examen et une caractérisation de la source des émissions figurant dans les estimations des installations déclarantes. Le but est de s’assurer que les émissions de Hg estimées selon l’approche du cycle de vie ne figurent pas en double dans les données déclarées par les installations. Dans les situations où il existe des dédoublements, soit les estimations internes des émissions de mercure dans des produits sont retirées de la déclaration à l’IEPA, soit une méthode proportionnelle est appliquée. S’il n’existe pas de dédoublement, les estimations figurant dans les émissions des installations déclarantes et les estimations internes des émissions sont additionnées. La méthode proportionnelle change les émissions du mercure dans les produits, tandis que les émissions de sources ponctuelles demeurent inchangées (Équation 3–6 et Équation 3–7) :

Équation 3–6

P r o p o r t i o n = ( S o m m e   d e s   e ˊ m i s s i o n s   d u   m e r c u r e   d a n s   l e s   p r o d u i t s S o m m e   d e s   e ˊ m i s s i o n s   d e   s o u r c e s   p o n c t u e l l e s   ) S o m m e   d e s   e ˊ m i s s i o n s   d u   m e r c u r e   d a n s   l e s   p r o d u i t s

Équation 3–7

E ˊ m i s s i o n s   f i n a l e s   d u   m e r c u r e   d a n s   l e s   p r o d u i t s   = S o m m e   d e s   e ˊ m i s s i o n s   d u   m e r c u r e   d a n s   l e s   p r o d u i t s   ×   P r o p o r t i o n

Ce calcul est réalisé à l’échelle des provinces et des territoires, par année.

3.5 Compilation et déclaration

L’intervalle de temps entre la réception des données sur les émissions des industries et la présentation des émissions et du rapport à la CEE-ONU est relativement court. Les outils utilisés pour compiler les émissions, remplir les tableaux de la Nomenclature de formalisation des résultats (NFR) de la CEE-ONU, réaliser les tests de contrôle de la qualité et produire les tableaux et figures pour ce rapport sont automatisés dans toute la mesure du possible afin de permettre une compilation rapide et une correction efficace, et réduire les risques d’erreurs.

De plus, chaque fichier préparé par un expert qui est soumis pour compilation doit effectuer la totalité des essais de contrôle d’un outil de vérification avant d’être intégré à la base de données compilées. Plus de 25 tests sont ainsi effectués. Cette étape permet de détecter les erreurs le plus rapidement possible au cours du processus de compilation. La section 3.6.3 fournit des renseignements supplémentaires sur ces tests.

3.5.1 Cartes maillées des émissions de polluants atmosphériques

L’IEPA donne des renseignements importants sur les émissions au Canada, mais il ne fait pas la distinction entre les sources d’émissions localisées dans les agrégations de niveau provincial et territorial. À cet égard, des travaux sont en cours pour attribuer les émissions plus près de leur origine géographique. Des modèles ont servi à distribuer spatialement les émissions de polluants atmosphériques. À mesure que le projet avance, les modèles seront améliorés, de sorte que les distributions d’émissions seront plus précises.

Dans cette édition de l’inventaire, 14 cartes statiques ont été produites. Pour les sources d’émissions de polluants atmosphériques suivantes, les polluants les plus importants ont été sélectionnés pour être représentés sur une carte maillée de 1 km (par écodistrict dans le cas de l’Agriculture) :

Les cartes produites représentent les émissions totales au cours des années, et non une concentration atmosphérique à un moment précis. Elles sont publiées sur le Portail de données ouvertes du gouvernement du CanadaNote de bas de page 12 . Pour des renseignements supplémentaires à leur sujet, s’adresser à ec.dirp.donnees-data.pird.ec@ec.gc.ca.

3.6 Contrôle de la qualité des données

Le contrôle de la qualité des données d’inventaire a lieu à toutes les étapes du processus et se déroule en trois phases principales. Lors de la phase 1, le contrôle de la qualité vise les plus récentes données déclarées par les installations à l’INRP, avant leur inclusion dans les estimations. La phase 2 du contrôle de la qualité est effectuée pour les estimations internes à un niveau sous-sectoriel, tandis que la phase 3 est réalisée sur la base de données finale contenant les émissions compilées et rapprochées, y compris les tableaux de la NFR. La Figure 3-2 fournit une représentation visuelle des points de contrôle de la qualité.

Figure 3-2 : Points de contrôle de la qualité

Figure 3-2 : Points de contrôle de la qualité
Description longue pour la figure 3–2

Figure 3-2 : Points de contrôle de la qualité

La Figure 3-2 est un diagramme de flux donnant un aperçu du processus de contrôle de la qualité de l'inventaire annuel des émissions de polluants atmosphériques du Canada et des points de contrôle à diverses étapes du processus. Le diagramme est basé sur le processus d'estimation des émissions décrit précédemment dans la Figure 3-1. Dans cette figure, il y a deux grandes boîtes côte à côte en haut qui représentent les deux premières phases du processus de contrôle de la qualité. Le grand encadré à gauche décrit la phase 1 du contrôle de la qualité des données sur les émissions déclarées par les installations et les points de contrôle associés.  Le grand encadré de droite décrit les points de contrôle de la qualité pendant la phase 2 de l'estimation interne des émissions. Les deux phases de contrôle de la qualité sont effectuées indépendamment.

Dans la grande boîte en haut à gauche, à l'arrière-plan, il y a plusieurs petits encadrés et cercles avec des flèches décrivant le processus des émissions déclarées par les installations de la Figure 3-1, avec en supplément, deux encadrés gris surlignés représentant des points de contrôle de qualité spécifiques à différentes étapes. Le premier contrôle de qualité est effectué pour les 17 polluants après leur extraction de la base de données de l’Inventaire national des rejets de polluants (INRP). La boîte grise montre un contrôle de qualité des données de haut niveau qui est décrit dans la section 3.6.1.a. La deuxième boîte grise représentant le contrôle de qualité des données sectorielles se trouve juste après l'étape d'inventaire de la fourniture des données des installations à la base de données de l'inventaire des polluants atmosphériques. La description du contrôle de la qualité est fournie dans la section 3.6.1.b. La boîte de contrôle de la qualité des données sectorielles est également connectée à la dernière boîte de contrôle de la qualité de la Phase 1, juste en dessous, appelée « Contacter les installations avec des problèmes potentiels » et décrite dans la section 3.6.1.c.

Dans le grand encadré en haut à droite de cette figure, la première boîte grise de contrôle de la qualité de la Phase 2 est le contrôle de la qualité des données d'activité. Le processus de contrôle de la qualité à cette étape est décrit dans la section 3.6.2.a. Il vient juste après l'étape Données d'activité et facteurs d'émission du processus d'inventaire. De là, une flèche se sépare vers la gauche et mène au Calcul des estimations internes, qui recoupe la deuxième case grise de contrôle de la qualité : Contrôle de la qualité des données sur les estimations décrit dans la section 3.6.2.c. Une autre flèche se sépare vers la droite et mène aux Modèles d'émissions. Ici, la troisième boîte grise de contrôle de la qualité des données sur les sorties du modèle d'émissions recouvre la boîte de l'étape d'inventaire Modèles d'émissions. Ce contrôle de qualité est décrit à la section 3.6.2.b.

La grande boîte supérieure gauche et la grande case supérieure droite de l'arrière-plan sont ensuite fusionnées dans l'étape de réconciliation, lorsque la Phase 3 du contrôle de la qualité (CQ) commence : le contrôle de la qualité de l'inventaire compilé des émissions de polluants atmosphériques, décrit dans la section 3.6.3. Le contrôle de la qualité des données est effectué avant que les données entrent dans la base de données de l'inventaire des polluants atmosphériques et est décrit en détail dans la section 3.6.3.a. De là, cinq flèches à l'arrière-plan se divisent en étapes de rapport et sont superposées avec une boîte grise de contrôle de la qualité, qui représente l'analyse MS Power BI sur les émissions compilées expliquées dans la section 3.6.3.b. Sous les trois premières boîtes de gauche à droite représentant les produits de la base de données de l'inventaire des polluants atmosphériques, les boîtes grises de contrôle de la qualité montrent les vérifications spécifiques du contrôle de la qualité des données qui sont effectuées sur les produits finaux avant le rapport. Ces contrôles sont décrits à la section 3.6.3.c. Le contrôle distinct de la qualité des données sur la référence croisée est effectué pour les données utilisées pour la déclaration à la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU), représenté par la case sous l'étape de déclaration de soumission à la CEE-ONU la plus à droite. Ce contrôle de qualité est décrit à la section 3.6.3.d.

3.6.1 Phase 1 : Données sur les émissions déclarées par les installations

Le processus de contrôle de la qualité repose sur un système d’activités et de procédures documentées qui sont effectuées afin de déceler les données aberrantes, les incohérences, les données manquantes, les inexactitudes et les erreurs. La phase 1 comporte deux parties.

Dans un premier temps, des tests d’exhaustivité approfondis sont réalisés sur les données de l’INRP avant de transmettre les données déclarées par les installations aux experts sectoriels. Cette étape comprend une comparaison avec l’ensemble de données de l’année précédente afin de repérer les changements importants. Une vérification méthodique est alors effectuée quant au nombre d’installations déclarantes, au nombre d’entrées dans la base de données, au nombre de nouvelles installations et au total annuel des émissions pour chaque polluant, afin de garantir une exhaustivité suffisante avant de procéder à une analyse et à un contrôle de la qualité plus approfondis (voir 3.6.1.a à la Figure 3-2).

Dans un deuxième temps, lorsque les vérifications initiales sont terminées de manière satisfaisante, l’ensemble des données déclarées par les installations est préparé et transmis aux experts sectoriels pour être soumis à un contrôle de qualité plus précis et approfondi. Le cas échéant, le processus est adapté de manière à mettre en application des procédures de contrôle de la qualité propres à chaque catégorie ou à chaque secteur (voir 3.6.1.b à la Figure 3-2). Le repérage des déclarations ou des installations déclarantes manquantes de même que l’évaluation des nouvelles installations déclarantes constituent des éléments fondamentaux du contrôle de la qualité, qui vise à assurer que les données sont recueillies correctement et affectées aux secteurs et sous-secteurs appropriés.

La détection des données aberrantes (soit les déclarations qui faussent considérablement l’analyse des données déclarées par les installations à l’INRP) est d’importance capitale pour s’assurer que les données déclarées par les installations à l’INRP sont utilisables.

Sont définies comme potentiellement aberrantes toutes les données déclarées par des installations qui :

En plus de la détection des installations manquantes et des données aberrantes, le contrôle de la qualité comprend aussi l’analyse des éléments suivants :

Enfin, les renseignements transmis par les installations font également l’objet de vérifications de contrôle de la qualité. Celles-ci comprennent la vérification des numéros d’identification des installations et des données géographiques (ville, province ou territoire, adresse, latitude et longitude).

Lorsque l’examen des données déclarées par les installations est terminé, certaines d’entre elles sont contactées pour résoudre les problèmes qui ont été relevés et qui pourraient avoir des effets importants. C’est au tout début du processus de contrôle de la qualité que ces problèmes sont identifiés, que le suivi auprès des installations est effectué et que les problèmes sont résolus. Lorsque des questions non résolues persistent, toute mise à jour des données est intégrée à l’édition suivante de l’inventaire (voir 3.6.1.c à la Figure 3-2).

3.6.2 Phase 2 : Estimations internes des émissions

La phase 2 du processus de contrôle de la qualité vise à détecter et à vérifier les incohérences dans l’IEPA à l’échelle des sous-secteurs. Un ensemble de vérifications et de contrôles de la qualité visant les estimations internes des émissions de l’année en cours est entrepris en vue d’assurer la qualité, l’exactitude et la cohérence de celles-ci. La vérification cible les éléments suivants :

Les données sur les activités (voir 3.6.2.a à la Figure 3-2) et les estimations d’émission sont examinées par de multiples experts sectoriels afin de déceler les données aberrantes, de manière semblable à l’examen des données déclarées par les installations. Sont définies comme potentiellement aberrantes les données sur les activités et les émissions à l’échelle des secteurs qui :

Les estimations d’émission (voir 3.6.2.b à la Figure 3-2) sont également comparées aux autres mesures réalisées pour ces secteurs, notamment : les degrés-jours de chauffage, l’électricité produite, la population, ou le produit intérieur brut. Ces comparaisons servent à confirmer les tendances générales observées. Des renseignements supplémentaires sont recueillis auprès d’associations industrielles ou par la consultation de communiqués de presse qui concernent des interruptions temporaires, des fermetures d’usines ou le réoutillage d’installations, lesquels peuvent servir à confirmer les tendances.

Les meilleurs coefficients d’émissions disponibles sont sélectionnés par les experts sectoriels pour refléter adéquatement les conditions présentes au Canada dans les divers secteurs. Par exemple, les coefficients d’émissions provenant de la combustion de bois dans le secteur résidentiel sont actuellement obtenus auprès de l’EPA, puisque la technologie utilisée aux États-Unis l’est également au Canada.

Avant leur implantation, les modèles internes sont testés de manière rigoureuse afin de garantir que les données sur les activités et les coefficients d’émissions sont mis en application correctement, que les conversions d’unités sont cohérentes partout, et que les estimations d’émission qui sont produites sont affectées au bon secteur (voir 3.6.2.c à la Figure 3-2).

3.6.3 Phase 3 : Inventaire des émissions de polluants atmosphériques compilées

La phase 3 comprend tous les essais effectués juste avant la compilation des estimations, ainsi que l’analyse des résultats et des produits après leur compilation dans la base de données finale. Avant d’intégrer les estimations d’émission de toutes les sources, des tests de contrôle de la qualité automatisés sont effectués séparément pour chaque partie. Les tests effectués consistent notamment à rechercher les doublons, à veiller à ce que toutes les sources soient prises en compte, à vérifier que tous les champs obligatoires soient remplis selon les normes, et à vérifier les unités. Ces tests visent à assurer la qualité des données compilées (voir 3.6.3.a à la Figure 3-2).

Une fois que toutes les estimations ont été compilées, des graphiques d’analyse des tendances ainsi que des graphiques de recalculs sont produits pour analyser la cohérence des estimations. Des outils de visualisation des données comme Microsoft Power BI sont également employés pour l’analyse des tendances et des recalculs et pour la détection des écarts importants. Les données sont analysées sous plusieurs angles, soit par polluant, source, secteur ou sous-secteur. Les écarts peuvent être détectés soit par leur effet sur la contribution globale à la tendance nationale, soit par leur effet sur la catégorie elle-même. Les tendances sont également analysées par province et territoire. Tout changement important d’une année à l’autre et toute émission calculée de nouveau sont décelés et expliqués (voir 3.6.3.b à la Figure 3-2).

Un contrôle de la qualité est également effectué sur tous les autres produits liés à l’IEPA, y compris les tableaux de données présentés dans le présent rapport de même que les données publiées en ligne (voir 3.6.3.c à la Figure 3-2). À cette étape, les tests de contrôle de la qualité consistent principalement en une vérification de la correspondance entre les totaux et les estimations compilées (pour différents niveaux de désagrégation, différentes années et différents polluants). Enfin, comme étape supplémentaire de contrôle de la qualité, les divers produits finis sont comparés entre eux.

La dernière étape consiste en des tests de contrôle de la qualité effectués sur les tableaux de la NFR (voir 3.6.3.c à la Figure 3-2). Certains tests sont automatisés et sont exécutés sur les tableaux compilés qui seront présentés à la CEE-ONU. Ces tests comprennent la vérification des totaux pour chaque polluant et chaque année, et la comparaison de ces valeurs avec ce qui est présenté dans le présent rapport. Un test d’exhaustivité est également effectué pour voir à ce que toutes les cases des tableaux soient remplies, soit par une valeur numérique, soit par une clé de notation. D’autres vérifications sont également réalisées par les experts sectoriels et, dans certains cas, une comparaison est faite entre le résultat de ces vérifications et les estimations à l’échelle des secteurs. L’Annexe 4 présente des renseignements supplémentaires sur les tableaux de la NFR.

3.7 Recalculs

Les recalculs des émissions constituent une pratique essentielle à la tenue à jour de l’Inventaire des émissions de polluants atmosphériques. Ce dernier est constamment mis à jour au moyen de méthodes d’estimation améliorées, de statistiques et de coefficients d’émission actualisés et plus appropriés. Au fur et à mesure que de nouvelles informations et données sont disponibles, les estimations antérieures sont mises à jour et recalculées depuis l’année de référence (1990) pour déterminer, de manière cohérente et comparable, les tendances des émissions. Les recalculs des estimations d’émission précédemment présentées portent en général sur les estimations internes, mais peuvent parfois porter également sur les données sur les émissions déclarées par les installations. L’Annexe 3 présente davantage de renseignements sur les recalculs.

Références

Cheminfo Services. 2020. Update Solvents Volatile Organic Compound (VOC) Emissions from 2015 to 2018, Final report. Version finale. Rapport inédit. Markham (Ontario) : Cheminfo. Préparé pour Environnement et Changement climatique Canada.

Statistique Canada. 2017. Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN) Canada 2017 version 3.0. Ottawa (Ontario) : Statistique Canada.

Détails de la page

Date de modification :