Page 3 : Coralie Daigle à Bruno Drolet
Coralie Daigle
Photo: Pascale Barrette
Colibri à gorge rubis
Photo: Suzanne Labbé
L’aventure a débuté en 2e année dans la classe de madame Dominique. Engagée, pétillante et passionnée d’ornithologie, notre enseignante nous a fait découvrir une multitude d’espèces d’oiseaux du Canada. Nous avons fait des recherches étendues sur notre oiseau préféré. Par la suite, nous avons préparé une exposition expliquant ses caractéristiques physiques, son habitat, etc. Nous avons aussi appris à reconnaître les oiseaux par leur chant. C’est en faisant des mathématiques, des dictées, des lectures de textes liés de près ou de loin à l’ornithologie ainsi que des bricolages de toutes sortes, que nous avons pu parfaire nos connaissances et surtout confirmer cette nouvelle passion. Depuis, les oiseaux font partie de notre quotidien. Merci madame Dominique!
Brenda Dale
Photo: Barry Robinson
L’une de mes histoires favorites est la fois où je réalisais des dénombrements par points d’écoute dans la réserve nationale de faune de la base des Forces canadiennes Suffield et où j’étais si concentrée à essayer d’identifier les bribes d’un chant lointain dans le vent qu’une volée de Bruants noir et blanc qui passaient par là, me prenant probablement par erreur pour un piquet de clôture, se sont posés (un sur ma tête, un sur mon épaule, et un sur mon pied !). Debout dans le soleil printanier, entourée de prairies ondulantes et couverte d’oiseaux, j’étais tout simplement l’allégorie du bonheur.
Brian Dale
Photo: Lisa Rodrigues
Lieu : Canyons des Rocheuses du parc national Banff (escarpé) Objectif : Première observation d’un des oiseaux canadiens favoris, le Cincle d’Amérique (ironique) Problème : Mars (montées couvertes de neige) Obstacle : Jambe dans le plâtre (déchirure du tendon d’Achille, deux fois plutôt qu’une) Solution : Déterminé et sans traction, j’ai commencé mon ascension, accompagné par une Grive à collier dont l’invisibilité ajoutait à la qualité éthérée de son chant. En approchant du sommet, j’ai enfin aperçu un Cincle d’Amérique seul, plongeant et émergeant de sections d’eaux libres d’un cours d’eau couvert de neige; j’ai aussi eu la chance d’observer et d’immortaliser sur photo et vidéo son comportement descriptif. Sourire : N’a pas quitté mon visage tout le long de la glissade de retour…
Pascal Dehoux
Photo: Pascal Dehoux
Grive de Bicknell
Photo: Yves Aubry
Les oiseaux m’ont fait voyager au début de ma carrière : Canards noirs dans l’estuaire du Saint-Laurent, Guillemots marbrés dans les fjords de Colombie-Britannique et même voyage ornithologique en forêt tropicale colombienne. J’ai par contre opté pour le développement international lorsque j’ai pris conscience qu’une crise écologique sévissait en Haïti, pays où sont nés mes parents. D’ailleurs, la Grive de Bicknell est en péril en Haïti et au Canada, notamment à cause de la perte de ses habitats. Par conséquent, les efforts pour le rétablissement de cette espèce devront être réalisés autant dans ses aires d’hivernage que de nidification.
Kathy Dickson
Photo: Steve Wendt
Eider à tête grise
Photo: Jim Richards
J’ai travaillé dans l’Arctique pour la première fois en 1993 dans le cadre d’un projet visant à estimer les taux de survie et les voies migratoires de la Bernache de Hutchins en marquant les oiseaux avec des bagues et des colliers. Nous avons travaillé à partir d’un camp dans l’île Nikku, près du refuge d’oiseaux migrateurs de Dewey Soper. Dès le début du voyage, il y a eu une tempête terrifiante, et le vent a cassé les poteaux de ma tente. J’ignore pourquoi, mais j’ai décidé à ce moment que le fait d’être mouillée, gelée et couverte de caca de bernache était fabuleux ! En date de 2017, je suis allée 21 fois dans l’Arctique, et je suis impatiente d’y retourner.
Garry Donaldson
Photo: Garry Donaldson
Guillemot à miroir
Photo: Garry Donaldson
Je n’étais pas un amateur d’oiseaux lors de mes premières années à titre de biologiste. J’étais un rat de laboratoire. J’ai travaillé à divers endroits, et j’étais surchargé par un travail qui, dans l’ensemble, ne me passionnait pas. Cela a changé radicalement lors de mon premier voyage en Arctique grâce à un contrat qui m’a amené à étudier la colonie de Guillemots de Brünnich de l’île Coats au sein de l’équipe de Tony Gaston du Service canadien de la faune. Mon premier aperçu du chaos et du bruit de 20 000 oiseaux marins se bousculant sur les falaises et la mer plus bas a changé ma vie. J’ai alors su que j’avais trouvé quelque chose de très intéressant. Les saisons ultérieures passées dans l’île Coats m’ont permis de m’améliorer en tant que scientifique et en tant que personne ; j’y ai appris des leçons qui me servent encore aujourd’hui.
Amanda Dookie
Photo: Amanda Dookie
J’ai été bénévole durant un automne pour aider à baguer de la sauvagine dans le cadre de l’inventaire du Service canadien de la faune. Nous avons bagué des centaines de Canards colverts sur plusieurs semaines. Lorsqu’on a la chance d’observer des Canards colverts de près, on vient à remarquer de subtiles différences d’apparence. Ces douces créatures sont toutes belles à leur propre façon. Le dernier jour où j’ai participé au baguage, j’ai eu droit à une surprise : parmi le groupe de Canards colverts se trouvait un Canard branchu!
Laura Douglas
Photo: Chris Ward
Ma passion pour les oiseaux a commencé en 2014, lorsqu’on m’a offert de travailler avec des oiseaux de proie. J’ai été rapidement captivée par le sujet, et j’ai voulu en apprendre davantage sur autant d’espèces que possible. Je me suis ensuite intéressée aux oiseaux chanteurs durant la saison de baguage à l’automne. Les randonnées sont devenues des occasions d’observer les oiseaux, et la patience est devenue une vertu. Mon amour pour les oiseaux s’est accru lorsque j’ai commencé à transmettre mes connaissances sur leur résilience et leur beauté. Je continue à ce jour à enseigner aux enfants l’importance des oiseaux. Grâce à mon amour des oiseaux, j’ai appris à mieux écouter, à être plus patiente et à imiter le son des oiseaux seulement lorsqu’il y a d’autres ornithologues à proximité!
Bruno Drolet
Photo: Chantal Lepire
Engoulevent d’Amérique
Photo: Danica Hogan
C’est avec le gros livre Les oiseaux du Canada de Godfrey que j’ai identifié ma première espèce d’oiseau. À cette époque, mon école organisait encore des concours de fabrication de nichoirs et j’avais gagné ce magnifique livre. Il s’agissait d’un Engoulevent d’Amérique qui dormait sur une branche ! Depuis, les oiseaux ont toujours été au coeur de ma vie et c’est par eux que j’ai rencontré mes meilleurs amis. Aujourd’hui, trente-six ans plus tard, l’engoulevent demeure un mystère et j’ai la chance de participer activement à sa conservation avec mon ami d’enfance, Jacques Ibarzabal, le fondateur de l’Observatoire d’oiseaux de Tadoussac au Québec.
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