Utilisation de pesticides et d'engrais chimiques par les ménages

Utilisation de pesticides et d'engrais chimiques par les ménages à l'échelle nationale

Aperçu des résultats

• Entre 1994 et 2019, il y a eu une diminution globale du pourcentage des ménages canadiens qui utilisaient des pesticides et des engrais chimiques^{Note de bas de page 1}  pour leur pelouse et leur jardin.
• Néanmoins, depuis 2013, le pourcentage des ménages utilisant des pesticides est resté stable à 19 % et a légèrement augmenté à 20 % en 2019.
• De plus, malgré la diminution du pourcentage de ménages utilisant des engrais chimiques de 1994 à 2011, leur utilisation a augmenté depuis 2011 pour atteindre 28 % en 2019.

Pourcentage des ménages canadiens qui utilisent des pesticides ou des engrais chimiques, années sélectionnées

Comment cet indicateur est calculé

Remarque : Le pourcentage de ménages présenté concerne uniquement les ménages ayant une pelouse ou un jardin. Dans les Enquêtes sur les ménages et l'environnement de 1994 et de 2005, la distinction entre les pesticides et les engrais chimiques et naturels n'a pas été faite. Cependant, il n'existait pas beaucoup de remèdes naturels à cette époque. L'impact sur la tendance devrait donc être minime.
Source : Statistique Canada (2021) Tableau 38-10-0052-01 Utilisation d'engrais et de pesticides. Statistique Canada (2008) Pesticides et engrais.

Le pourcentage des ménages qui ont utilisé des pesticides et des engrais chimiques est passé de 31 % et 47 % en 1994 à, respectivement, 15 % et 21 % en 2011. Concernant l'utilisation de pesticides, le pourcentage a augmenté pour atteindre 19 % en 2013 et est resté relativement stable depuis. En ce qui a trait à l'utilisation d'engrais, le pourcentage a légèrement fluctué pour atteindre 28 % en 2019.

L'interdiction d'utiliser des pesticides à des fins cosmétiques appliquée dans plusieurs provinces et municipalités a vraisemblablement contribué à la réduction de leur utilisation depuis le milieu des années 1990.

Utilisation de pesticides et d'engrais chimiques par les ménages, par province

Aperçu des résultats

• En 2019, les provinces des Prairies représentaient la région avec le plus haut pourcentage de ménages utilisant des pesticides et des engrais chimiques.
• Le pourcentage de ménages utilisant des pesticides chimiques a diminué depuis 1994 dans la plupart des provinces, à l'exception de Terre-Neuve-et-Labrador, du Manitoba, de la Saskatchewan et de l'Alberta.
• Le pourcentage de ménages utilisant des engrais chimiques a diminué depuis 1994 dans chaque province.

Pourcentage des ménages canadiens qui utilisent des pesticides ou des engrais chimiques par province, Canada, 1994 et 2019

Comment cet indicateur est calculé

Remarque : Les données sur l'utilisation de pesticides chimiques à l'Île-du-Prince-Édouard pour 2019 n'étaient pas considérées comme suffisamment fiables pour être publiées dans l'enquête et, par conséquent, n'étaient pas disponibles. Le pourcentage de ménages présenté concerne uniquement les ménages ayant une pelouse ou un jardin. Dans l'Enquête sur les ménages et l'environnement de 1994, la distinction entre les pesticides et les engrais chimiques et naturels n'a pas été faite. Cependant, il n'existait pas beaucoup de remèdes naturels à cette époque. L'impact sur la tendance devrait donc être minime.

Source : Statistique Canada (2021) Tableau 38-10-0052-01 Utilisation d'engrais et de pesticides. Statistique Canada (2008) Pesticides et engrais.

En 2019, les taux d'utilisation de pesticides chimiques les plus importants se situaient en Saskatchewan (47 % des ménages), en Alberta (36 % des ménages) et au Manitoba (35 % des ménages).

Entre 1994 et 2019, la plus grande baisse du pourcentage d'utilisation de pesticides chimiques par les ménages a été observée au Québec, passant de 30 % à 12 %.

En général, les ménages des provinces ayant mis en place des interdictions d'utilisation de pesticides^{Note de bas de page 2}  ont un taux d'utilisation moindre de ces produits pour leur pelouse et leur jardin que la moyenne nationale, laquelle s'élevait à 22 % en 2019 :

• 19 % en Ontario;
• 12 % au Québec;
• 11 % à Terre-Neuve-et-Labrador;
• 10 % au Nouveau-Brunswick;
• 8 % en Nouvelle-Écosse.

À l'Île-du-Prince-Édouard et en Ontario, le pourcentage de ménages utilisant des pesticides chimiques a considérablement diminué suite à la mise en place des interdictions d'utilisation (2010 et 2008 respectivement). À l'Île-du-Prince-Édouard, le taux d'utilisation est passé de 17 % en 2009 à 7 % en 2011, alors qu'une baisse de 30 % en 2007 à 10 % en 2009 a été observée en Ontario.

Entre 1994 et 2019, la baisse la plus importante du pourcentage de ménages utilisant des engrais chimiques a été enregistrée en Ontario (de 51 % à 28 %) et au Québec (de 41 % à 20 %). En 2019, la proportion des ménages utilisant des engrais chimiques à l'Île-du-Prince-Édouard, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador était inférieure à la moyenne nationale de 27 %. Les taux de ménages utilisant des engrais étaient les plus importants dans les provinces des Prairies, particulièrement en Saskatchewan.

À propos des indicateurs

Ce que mesurent les indicateurs

Les indicateurs mesurent le pourcentage des ménages qui utilisent des pesticides ou des engrais chimiques pour leur pelouse ou leur jardin au Canada et par province.

Pourquoi ces indicateurs sont importants

Les ménages utilisent des pesticides chimiques, notamment des herbicides, des insecticides et des fongicides, pour tuer les parasites et améliorer l'apparence de leur pelouse et de leur jardin. Ces produits peuvent contaminer l'air, l'eau, le sol et les sources alimentaires et avoir des effets négatifs sur la santé humaine et environnementale. Par exemple, les insecticides peuvent être néfastes pour d'autres insectes que ceux visés, pour les microorganismes présents dans le sol et les oiseaux insectivores et même les tuer, perturbant ainsi l'équilibre naturel de l'écosystème de la pelouse ou du jardin.

Les engrais chimiques contiennent de l'azote, du phosphore et du potassium et sont ajoutés aux pelouses et aux jardins pour obtenir du gazon plus vert et plus épais. Toutefois, si les engrais sont appliqués de façon incorrecte ou excessive, les éléments nutritifs solubles peuvent polluer les eaux de drainage et de ruissellement, et peuvent aboutir dans les lacs et les rivières. Le ruissellement d'eau chargée d'éléments nutritifs est souvent plus important dans les milieux urbains, car ils présentent de nombreuses surfaces dures. En outre, l'eau des égouts pluviaux n'est souvent pas traitée avant de finir dans les lacs et les rivières, ce qui contribue à une croissance excessive des plantes aquatiques et des algues.

Quels sont les indicateurs connexes

Les indicateurs sur la Qualité de l'eau des cours d'eau canadiens fournissent une mesure de la capacité des cours d'eau du Canada à maintenir la flore et la faune.

Les indicateurs sur les Concentrations de phosphore dans les eaux au large des côtes des Grands Lacs, les Éléments nutritifs dans le fleuve Saint-Laurent et les Éléments nutritifs dans le lac Winnipeg rendent compte de l'état des concentrations de phosphore total et d'azote total dans les 3 écosystèmes.

Les indicateurs sur la Charge en phosphore dans le lac Érié font état des apports de phosphore total qui s'écoulent directement dans le lac Érié ou à partir de ses affluents.

L'indicateur sur le Risque associé aux effets de l'agriculture sur la qualité du sol et de l'eau est composé des Indices de performance agroenvironnementale de la qualité du sol et de l'eau d'Agriculture et Agroalimentaire Canada, qui regroupent de multiples indicateurs relatifs à la qualité du sol et de l'eau. Ils proviennent de modèles et de formules qui intègrent les données sur le sol, le climat et le paysage aux données sur la culture, l'utilisation des terres et la gestion des terres.

Sources des données et méthodes

Sources de données

Les données pour l'indicateur proviennent de l'Enquête sur les ménages et l'environnement de Statistique Canada. Les données sont disponibles pour 1994 puis tous les 2 ans de 2005 à 2019.

Méthodes

Les données de l'Enquête sur les ménages et l'environnement de Statistique Canada sont utilisées pour ces indicateurs. Aucun changement ni calcul supplémentaire n'a été fait sur ces données.

Changements récents

Statistique Canada a modifié le cadre d'enquête de l'Enquête sur les ménages et l'environnement. En 2017 et 2019, les cadres d'enquête comprenaient les ménages ayant répondu à l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes durant les 2 premiers trimestres (janvier 2017 à juin 2017), revenant à la méthodologie utilisée pour les enquêtes de 2007, 2009, 2011 et 2013. En 2015, les ménages qui avaient répondu à l'enquête durant les 3 premiers trimestres étaient inclus. L'Enquête sur les ménages et l'environnement sert d'enquête de suivi à l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes.

En 2019, Statistique Canada a changé les modes de collecte de l'Enquête sur les ménages et l'environnement d'un simple entretien téléphonique à une combinaison de questionnaire électronique auto-administré avec un entretien téléphonique de suivi pour les non-réponses. Ce changement signifie que certaines questions ont subi de petites modifications, mais ces modifications ne devraient pas affecter la comparabilité au fil du temps.

Mises en garde et limites

Les erreurs de couverture dans l'Enquête sur les ménages et l'environnement de Statistique Canada sont basées sur l'enquête dont elle est un sous-échantillon (Enquête sur la population active en 2006 et Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes en 2007). Dans tous les cas, les erreurs de couverture sont estimées à moins de 2 %.

Dans les enquêtes de 1994 et de 2005-2006, la distinction entre les pesticides et les engrais chimiques et naturels n'a pas été faite. Toutefois, comme il n'existait pas beaucoup de remèdes naturels à cette époque, l'impact sur la tendance devrait être minime.

L'enquête ne faisait pas non plus la différence entre les produits nocifs et moins nocifs. Dans certaines lois en matière d'utilisation de pesticides à des fins esthétiques par exemple, l'utilisation de pesticides sûrs ou moins nocifs est permise.

Cette enquête ne tient pas compte des ménages :

• du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut;
• des réserves ou autres communautés autochtones;
• composés de membres à temps plein des Forces armées canadiennes.

Les établissements et les ménages de certaines régions éloignées sont également exclus.

Les estimations qui ne respectaient pas un niveau acceptable en termes de qualité ont été soit assorties d'une mise en garde, soit supprimées.^{Note de bas de page 3}

Pour l'enquête de 2019, les données sur l'utilisation de pesticides chimiques à l'Île-du-Prince-Édouard n'ont pas été jugées suffisamment fiables pour être publiées.

Ressources

Références

Statistique Canada (1995) Enquête sur les ménages et l'environnement 1994. Consulté le 10 juin 2021.

Statistique Canada (2008) Enquête sur les ménages et l'environnement 2005-2006. Consulté le 10 juin 2021.

Statistique Canada (2008) Pesticides et engrais. Consulté le 10 juin 2021.

Statistique Canada (2009) Enquête sur les ménages et l'environnement 2007. Consulté le 10 juin 2021.

Statistique Canada (2011) Enquête sur les ménages et l'environnement 2009. Consulté le 10 juin 2021.

Statistique Canada (2013) Enquête sur les ménages et l'environnement 2011. Consulté le 10 juin 2021.

Statistique Canada (2015) Enquête sur les ménages et l'environnement 2013. Consulté le 10 juin 2021.

Statistique Canada (2017) Enquête sur les ménages et l'environnement 2015. Consulté le 10 juin 2021.

Statistique Canada (2019) Enquête sur les ménages et l'environnement 2017. Consulté le 10 juin 2021.

Statistique Canada (2021) Enquête sur les ménages et l'environnement 2019. Consulté le 10 juin 2021.

Statistique Canada (2021) Tableau 38-10-0052-01 Utilisation d'engrais et de pesticides. Consulté le 10 juin 2021.

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