Situation générale des espèces sauvages
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La biodiversité au Canada est remarquable. On recense environ 80 000 espèces au Canada, à l’exclusion des bactéries et des virus. Toutefois, de nombreuses menaces planent sur les espèces sauvages, notamment la perte, la fragmentation et la dégradation d’habitat, la pollution, la surexploitation ainsi que les captures accessoires de poissons et autres pertes associées à la récolte des ressources. La conservation des espèces sauvages favorise la biodiversité et contribue au maintien des services écosystémiques sur lesquels comptent les Canadiens, comme la pollinisation, le contrôle des inondations et la filtration de l’air et de l’eau.
Au total, 50 534 espèces appartenant à 46 groupes d’espèces sont incluses dans le rapport Espèces sauvages 2020, ce qui représentait plus de la moitié de toutes les espèces connues au Canada au moment de la publication du rapport. Des rangs numériques de NatureServeNote de bas de page 1 (en sécurité, apparemment en sécurité, vulnérable, en péril et gravement en péril) ont été attribués à 24 483 espèces. De plus, 135 espèces sont possiblement disparues ou présumées disparues.Note de bas de page 2 21 997 espèces ont été désignées inclassables ou non classées.Note de bas de page 3 Le rang « non applicable » a été attribuée à 3 919 espèces (espèces exotiques ou accidentelles),Note de bas de page 4 ce qui signifie qu’elles ne se prêtent pas aux activités de conservation. L’indicateur résume la situation générale des espèces sauvages au Canada.
Nationale
Situation générale des espèces sauvages au Canada
Aperçu des résultats
- Parmi les 24 483 espèces indigènes auxquelles un rang numérique de NatureServe a été attribué :
- 19 600 espèces (80 %) sont en sécurité ou apparemment en sécurité;
- 4 883 espèces (20 %) sont exposées à un certain risque d'extinction (espèces vulnérables, en péril ou gravement en péril).
- 135 espèces sont présumées disparues ou possiblement disparues (ne se retrouvent plus au Canada).
Statut de conservation national des espèces sauvages, Canada, 2020
Tableau de données pour la description longue
Statut | Statut de NatureServe | Nombre d'espèces |
---|---|---|
Rang national de conservation | - | - |
Présumée disparue | NX | 40 |
Possiblement disparue | NH | 95 |
Gravement en péril | N1 | 873 |
En péril | N2 | 1 245 |
Vulnérable | N3 | 2 765 |
Apparemment en sécurité | N4 | 9 562 |
En sécurité | N5 | 10 038 |
Inclassable | NU | 20 448 |
Non classée | NNR | 1 549 |
Non applicable (les espèces qui ne prêtent pas aux activités de conservation) | NNA | - |
Espèces exotiques | - | 3 220 |
Accidentelles | - | 699 |
Total | - | 50 534 |
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Comment cet indicateur est calculé
Source : Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (2022), Espèces sauvages 2020 : la situation générale des espèces au Canada, Groupe de travail national sur la situation générale.
La situation des espèces sauvages au Canada est évaluée tous les 5 ans depuis 2000. Entre 2000 et 2020, parmi toutes les espèces ayant un rang numérique selon la méthodologie de NatureServe, la proportion d’espèces en sécurité ou apparemment en sécurité a varié entre 70 % et 80 %. Cette variation est principalement attribuable à l’évaluation d’espèces additionnelles.
Entre 2015 et 2020, le rang national de conservation de 8 107 espèces a changé; 1 199 espèces ont vu leur niveau de risque d'extinction accru, tandis que le niveau de risque d'extinction de 1 186 espèces a été réduit. Parmi les 92 espèces dont le statut a réellement changé :
- le niveau de risque d'extinction de six espèces a été revu à la baisse en raison d’une augmentation de la taille de leur population ou de leur aire de répartition — l’une de ces espèces était considérée comme possiblement disparue du pays jusqu’à ce qu’une population soit découverte récemment;
- le niveau de risque a été revu à la hausse pour 18 espèces en raison de changement de la taille de la population, de la répartition, ou des menaces pour ces espèces.
Le tableau 1 indique les diverses raisons des changements ainsi que les types de changements apportés aux statuts des espèces sauvages.
Raison du changement | Risque plus élevé | Risque moins élevé | Nouveau statut | Statut rétire | Reclassification de ou à partir d' « inclassable », « non classée » ou « non applicable » |
---|---|---|---|---|---|
Changement authentique dans le statut | 18 | 6 | 63 | 0 | 5 |
Nouvelle information disponible | 195 | 761 | 962 | 74 | 3 784 |
Nouvelle interprétation de la même information | 45 | 6 | 1 | 0 | 0 |
Changement au niveau taxonomique seulement | 11 | 3 | 118 | 134 | 22 |
Changement des critères | 888 | 362 | 7 | 0 | 293 |
Données incorrectes utilisées précédemment | 42 | 48 | 35 | 114 | 110 |
Total | 1 199 | 1 186 | 1 186 | 322 | 4 214 |
Remarque : Un changement du statut de conservation est considéré comme authentique lorsque l’on constate un changement, entre d’autres facteurs dans la population, la répartition ou les menaces pour ces espèces. Consultez la liste des espèces dont le risque d'extinction a été revu à la hausse ou à la baisse dans l’annexe A. Un changement du statut suite à un changement des critères indique qu’il y a eu un changement dans la façon dont l'espèce a été évaluée.
Conservation des espèces sauvages
Pour conserver les espèces sauvages, la première étape consiste à les identifier et à dresser une liste. Une fois la liste des espèces connues établie, il s’agit d’examiner la situation de chacune d’entre elles pour déterminer le statut de leurs populations au Canada. Toutes les espèces, à l’exclusion des espèces exotiques et accidentelles, devraient être conservées.
Le risque d'extinction a été déterminé pour un peu plus de la moitié de toutes les espèces recensées au Canada. Au total, 2 253 espèces sont possiblement en péril (espèces présumées disparues, possiblement disparues, gravement en péril ou en péril), la majorité d’entre elles sont des plantes vasculaires, suivies d’espèces de lichens, de macrochampignons et de bryophytes. Parmi ces espèces, 137 espèces (6 % des espèces possiblement en péril) ont 75 % et plus de leur aire de répartition se trouve au Canada.
La menace la plus courante pour les espèces est la perte d’habitat. Les humains ont modifié l’habitat sur terre, en eau douce et dans les océans. Les changements physiques de l’habitat sont courants (par exemple, la coupe d’arbres pour convertir les forêts à d’autres utilisations), mais d’autres changements d’origine humaine ont eu des répercussions étendues. Par exemple, la pollution, les changements climatiques et les espèces envahissantes touchent de nombreux groupes d’espèces.
Certains groupes sont également confrontés à des menaces plus spécifiques. Par exemple, certaines espèces de plantes vasculaires, de mammifères et de poissons sont menacées par la surexploitation. Par ailleurs, l’acidification des océans, la perturbation des sédiments et les dommages mécaniques causés notamment par l’équipement de pêche menacent les coraux.
Les groupes les plus en péril sont exposés à une combinaison de menaces. Par exemple, les menaces pour les reptiles incluent la fragmentation et la destruction d’habitat, la mortalité routière, la capture d’individus pour en faire des animaux de compagnie, les prédateurs, la pollution, les espèces envahissantes et les maladies. Les tortues de mer sont aussi menacées par la perte et l’altération de plages de nidification, l’ingestion de déchets pris pour des proies, et les blessures causées par l’équipement de pêche.
L’information sur la situation des espèces sauvages est importante puisqu’elle permet d’évaluer la pertinence et l’efficacité de diverses initiatives qui contribuent à la conservation des espèces. Il peut s’agir, par exemple, d’initiatives visant à réduire les menaces qui pèsent sur une espèce ou à restaurer les écosystèmes et les habitats propres à cette espèce. Pour obtenir de plus amples renseignements, consulter la section Pourquoi ces indicateurs sont importants.
Groupes d'espèces
Situation générale de groupes d’espèces sauvages sélectionnés
Les espèces connues au Canada se divisent en 5 règnes : les protozoaires (environ 1 % des espèces connues au Canada, à l’exclusion des virus et des bactéries), les chromistes (environ 4 %), les champignons (environ 16 %), les végétaux (environ 11 %) et les animaux (environ 68 %). Le rapport Espèces sauvages porte sur l’ensemble des espèces, à l’exception des virus et des bactéries.Note de bas de page 5 Plus de la moitié des espèces évaluées dans le rapport sont des insectes, lesquels constituent la majeure partie du règne animal.
Aperçu des résultats
- Au total, 143 espèces de vertébrés sont possiblement en péril (en péril, gravement en péril, possiblement disparues et présumées disparues), et la majorité d’entre elles sont des oiseaux (50 espèces) et des poissons (43 espèces).
- C’est chez les reptiles que l’on retrouve la plus grande proportion d’espèces possiblement en péril (35 %).
- Les plantes vasculaires comptent le plus grand nombre d’espèces possiblement en péril (598 espèces).
- On manque d’information sur plus de la moitié des espèces connues de coraux (63 %) et d’abeilles (65 %).
Situation générale de groupes d’espèces sélectionnés, Canada, 2020
Instructions de navigation au clavier pour la figure interactive
Tableau de données pour la description longue
Groupe d'espèces | Gravement en péril (N1) |
En péril (N2) |
Vulnérable (N3) |
Apparemment en sécurité (N4) |
En sécurité (N5) |
Sous-total des espèces avec un rang numérique | Présumée disparue (NX) |
Possiblement disparue (NH) |
Inclassable (NU) |
Non classée (NNR) |
Non applicable (NNA) |
Total |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Amphibiens | 3 | 5 | 10 | 9 | 19 | 46 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 47 |
Fourmis | 0 | 0 | 5 | 22 | 113 | 140 | 0 | 3 | 47 | 0 | 15 | 205 |
Abeilles | 4 | 11 | 16 | 67 | 186 | 284 | 0 | 0 | 590 | 5 | 24 | 903 |
Coléoptères | 97 | 77 | 324 | 1 841 | 1 729 | 4 068 | 0 | 21 | 3 450 | 25 | 674 | 8 238 |
Oiseaux | 23 | 22 | 52 | 84 | 255 | 436 | 5 | 0 | 18 | 3 | 234 | 696 |
Bivalves | 12 | 11 | 12 | 90 | 53 | 178 | 1 | 1 | 219 | 1 | 16 | 416 |
Bryophytes | 75 | 146 | 184 | 296 | 387 | 1 088 | 1 | 4 | 287 | 2 | 24 | 1 406 |
Trichoptères | 0 | 0 | 2 | 159 | 64 | 225 | 0 | 3 | 406 | 45 | 0 | 679 |
Céphalopodes | 0 | 0 | 0 | 23 | 10 | 33 | 0 | 0 | 67 | 0 | 0 | 100 |
Coraux | 0 | 1 | 40 | 4 | 11 | 56 | 0 | 0 | 95 | 1 | 0 | 152 |
Décapodes | 1 | 0 | 9 | 13 | 127 | 150 | 0 | 0 | 147 | 3 | 18 | 318 |
Libellules et démoiselles | 9 | 15 | 24 | 40 | 116 | 204 | 0 | 1 | 2 | 3 | 9 | 219 |
Lombrics | 3 | 0 | 0 | 1 | 0 | 4 | 0 | 0 | 5 | 1 | 20 | 30 |
Poissons | 11 | 28 | 51 | 189 | 396 | 675 | 3 | 1 | 382 | 0 | 334 | 1 395 |
Puces | 1 | 5 | 11 | 18 | 33 | 68 | 0 | 0 | 74 | 4 | 7 | 153 |
Sauterelles et semblables | 11 | 16 | 21 | 62 | 98 | 208 | 1 | 7 | 17 | 0 | 38 | 271 |
Opillions | 0 | 2 | 1 | 6 | 0 | 9 | 0 | 0 | 23 | 0 | 6 | 38 |
Limules | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | 1 |
Neuroptères | 1 | 3 | 2 | 14 | 4 | 24 | 0 | 1 | 53 | 18 | 6 | 102 |
Sangsues | 0 | 0 | 0 | 11 | 9 | 20 | 0 | 0 | 49 | 2 | 2 | 73 |
Lichens | 127 | 97 | 104 | 404 | 685 | 1 417 | 0 | 6 | 1 136 | 116 | 2 | 2 677 |
Macrochampignons | 76 | 151 | 310 | 1 424 | 457 | 2 418 | 0 | 1 | 4 300 | 217 | 15 | 6 951 |
Mammifières | 11 | 11 | 33 | 28 | 105 | 188 | 1 | 1 | 8 | 0 | 25 | 223 |
Éphémères | 2 | 0 | 1 | 75 | 5 | 83 | 0 | 3 | 220 | 36 | 0 | 342 |
Papillons | 47 | 136 | 448 | 1 336 | 1 704 | 3 671 | 2 | 3 | 1 426 | 34 | 294 | 5 430 |
Myriapodes | 1 | 0 | 1 | 2 | 14 | 18 | 0 | 1 | 86 | 0 | 33 | 138 |
Pseudoscorpions | 0 | 0 | 1 | 2 | 0 | 3 | 0 | 0 | 20 | 1 | 0 | 24 |
Reptiles | 4 | 9 | 16 | 2 | 9 | 40 | 4 | 0 | 2 | 0 | 3 | 49 |
Symphytes | 0 | 0 | 1 | 84 | 0 | 85 | 0 | 0 | 459 | 98 | 60 | 702 |
Mécoptères | 3 | 0 | 2 | 10 | 2 | 17 | 0 | 0 | 8 | 0 | 0 | 25 |
Holothuries | 0 | 0 | 0 | 1 | 32 | 33 | 0 | 0 | 40 | 2 | 0 | 75 |
Astéries | 0 | 3 | 7 | 20 | 24 | 54 | 0 | 0 | 61 | 0 | 0 | 115 |
Oursins | 0 | 0 | 0 | 1 | 13 | 14 | 0 | 0 | 17 | 1 | 0 | 32 |
Certaines mouches | 31 | 62 | 368 | 914 | 536 | 1 911 | 0 | 3 | 2 980 | 200 | 78 | 5 172 |
Myxomycètes | 2 | 6 | 34 | 26 | 7 | 75 | 0 | 0 | 215 | 0 | 0 | 290 |
Solifuges | 2 | 1 | 0 | 0 | 0 | 3 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 3 |
Arachnides | 17 | 30 | 39 | 422 | 344 | 852 | 0 | 0 | 481 | 31 | 75 | 1 439 |
Éponges | 0 | 0 | 9 | 0 | 24 | 33 | 0 | 0 | 234 | 3 | 0 | 270 |
Collemboles | 0 | 0 | 0 | 22 | 0 | 22 | 0 | 0 | 318 | 37 | 8 | 385 |
Plécoptères | 0 | 2 | 1 | 82 | 31 | 116 | 0 | 0 | 151 | 25 | 0 | 292 |
Escargots et limaces terrestres et d'eau douces | 14 | 23 | 28 | 53 | 61 | 179 | 1 | 4 | 85 | 5 | 46 | 320 |
Tiques | 0 | 2 | 3 | 6 | 11 | 22 | 0 | 0 | 10 | 0 | 17 | 49 |
Punaises | 12 | 50 | 94 | 727 | 351 | 1 234 | 0 | 0 | 1 777 | 553 | 443 | 4 007 |
Plantes vasculaires | 254 | 293 | 418 | 852 | 1 989 | 3 806 | 20 | 31 | 84 | 4 | 1 379 | 5 324 |
Hydracariens | 7 | 6 | 68 | 107 | 0 | 188 | 0 | 0 | 392 | 73 | 0 | 653 |
Vespes et semblables | 12 | 21 | 15 | 13 | 24 | 85 | 0 | 0 | 6 | 0 | 14 | 105 |
Remarque : Les textes entre parenthèses représentent les codes associés aux statuts de conservation de NatureServe.
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Comment cet indicateur est calculé
Remarque : Cette figure interactive vous permet d'explorer les données du rapport Espèces sauvages 2020. À gauche de la figure, vouz pouvez filtrer les groupes d'espèces.
Source : Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (2022), Espèces sauvages 2020 : la situation générale des espèces au Canada, Groupe de travail national sur la situation générale.
Il y a 5 324 espèces connues de plantes vasculaires au Canada. Ce groupe d’espèces comprend certains des végétaux les plus connus, notamment les plantes à fleurs, les fougères et les espèces à cônes comme les pins. La majorité des espèces de ce groupe se sont vu attribuer un rang numérique de NatureServe (allant de « en sécurité » à « gravement en péril »). Parmi celles-ci, 75 % sont en sécurité ou apparemment en sécurité. En revanche, 598 espèces sont possiblement en péril (espèces en péril, gravement en péril, possiblement disparues et présumées disparues), y compris 36 espèces considérées comme endémiques au Canada, ce qui signifie qu’elles ne se retrouvent nulle part ailleurs dans le monde.
Les insectes, qui regroupent 26 845 espèces, constituent le plus grand groupe. Certains groupes d’insectes n’ont pas encore été inclus dans le rapport, mais les espèces évaluées sont diverses et comprennent notamment des fourmis, des mouches et des coléoptères. Des groupes comprenant des espèces de pollinisateurs bien connus, comme les abeilles et les papillons (y compris les papillons de nuit), sont également inclus dans cette catégorie. Les données disponibles sont insuffisantes pour près de la moitié de toutes les espèces d’insectes. Environ 84 % des espèces (soit 10 460 espèces) auxquelles un rang numérique de NatureServe a été attribué sont en sécurité ou apparemment en sécurité. De plus, 676 espèces sont possiblement en péril. Les 2 groupes les plus à risque sont les coléoptères (195 espèces possiblement en péril, dont 12 espèces endémiques au Canada) et les papillons (188 espèces, dont 13 endémiques).
Les vertébrés (mammifères, poissons, oiseaux, reptiles et amphibiens, soit les espèces qui viennent le plus souvent à l’esprit lorsqu’il est question d’espèces sauvages) comprennent 2 410 espèces connues et représentent moins de 5 % des espèces incluses dans le rapport. Parmi les espèces qui se sont vu attribuer un rang numérique de NatureServe, 79 % sont en sécurité ou apparemment en sécurité, et la majorité d’entre elles sont des espèces de poissons. Les poissons représentent plus de la moitié de tous les vertébrés, et ce groupe compte le plus grand nombre d’espèces inclassables (382 espèces). Les poissons et les mammifères sont les deux seuls groupes de vertébrés au sein desquels on retrouve des espèces endémiques au Canada qui sont possiblement en péril (trois espèces de poissons et deux espèces de mammifères).
Les coraux constituent un autre groupe d’espèces appartenant au règne animal dont la conservation est considérée comme une priorité à l’échelle nationale et internationale. Seulement 27 % des espèces auxquelles un rang numérique de NatureServe a été attribué sont en sécurité ou apparemment en sécurité.
Plusieurs autres grands groupes d’organismes n’ont pas encore été évalués, y compris de nombreuses espèces d’insectes, de vers et d’algues. Ces organismes exercent des fonctions essentielles au bon fonctionnement des écosystèmes dont dépendent tous les organismes, y compris l’humain, et fournissent de nombreux services comme la purification de l’eau et de l’air, la pollinisation des cultures et la formation des sols.
Régionale
Situation générale des espèces sauvages par région
Aperçu des résultats
- L’Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec sont les 3 régions où l’on a recensé le plus d’espèces ainsi que le plus grand nombre d’espèces exotiques.
- C’est au Québec, en Ontario et en Alberta que l’on retrouve le plus grand nombre d’espèces possiblement en péril (présumées disparues, possiblement disparues, en péril ou gravement en péril).
- Le pourcentage d’espèces inclassables ou non classées se situe entre 35 % (océan Atlantique) et 73 % (océan Arctique Est).
Situation générale des espèces sauvages par région, Canada, 2020
Tableau de données pour la description longue
Région | Gravement en pèril (S1) |
En pèril (S2) |
Vulnérable (S3) |
Apparemmment en sécurité (S4) |
En sécurité (S5) |
Sous-total des espèces avec un rang numérique | Présumée disparue (SX) |
Possiblement disparue (SH) |
Inclassable (SU) |
Non classée (SNR) |
Non applicable (SNA) |
Total | Nombre d'espèces retrouvées seulement dans cette région |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Ontario | 664 | 742 | 1 367 | 6 639 | 2 378 | 11 790 | 119 | 37 | 11 182 | 14 | 2 634 | 25 776 | 3 920 |
Columbie-Britannique | 249 | 648 | 2 198 | 4 702 | 3 171 | 10 968 | 43 | 10 | 8 803 | 2 545 | 2 170 | 24 539 | 6 780 |
Québec | 653 | 777 | 2 236 | 4 231 | 3 548 | 11 445 | 134 | 20 | 3 552 | 4 548 | 2 234 | 21 933 | 1 263 |
Alberta | 560 | 747 | 2 714 | 3 702 | 1 386 | 9 109 | 11 | 5 | 7 440 | 3 | 955 | 17 523 | 885 |
Manitoba | 387 | 550 | 1 935 | 2 365 | 950 | 6 187 | 24 | 12 | 7 954 | 431 | 914 | 15 522 | 665 |
Nouvelle-Écosse | 376 | 294 | 489 | 1 011 | 1 588 | 3 758 | 20 | 9 | 7 858 | 177 | 1 782 | 13 604 | 508 |
Nouveau-Brunswick | 395 | 270 | 691 | 1 800 | 1 709 | 4 865 | 26 | 13 | 6 760 | 193 | 1 605 | 13 462 | 337 |
Saskatchewan | 392 | 366 | 1317 | 2 632 | 851 | 5 558 | 38 | 8 | 5 984 | 11 | 912 | 12 511 | 278 |
Terres Neuves | 175 | 400 | 564 | 833 | 532 | 2 504 | 19 | 1 | 1 572 | 3 536 | 1 114 | 8 746 | 297 |
Yukon | 124 | 302 | 705 | 1 661 | 881 | 3 673 | 98 | 1 | 3 226 | 602 | 280 | 7 880 | 335 |
Territoires du Nord-Ouest | 57 | 225 | 599 | 1 644 | 282 | 2 807 | 1 | 0 | 4 724 | 3 | 282 | 7 817 | 207 |
Île-du-Prince-Édouard | 285 | 182 | 230 | 514 | 501 | 1 712 | 17 | 7 | 2 799 | 38 | 1 068 | 5 641 | 25 |
Labrador | 109 | 323 | 396 | 464 | 274 | 1 566 | 8 | 2 | 1 243 | 1 593 | 289 | 4 701 | 27 |
Nunavut | 56 | 242 | 438 | 646 | 208 | 1 590 | 1 | 1 | 1 804 | 2 | 162 | 3 560 | 166 |
Océan Pacifique | 10 | 15 | 96 | 233 | 231 | 585 | 0 | 0 | 754 | 3 | 125 | 1 467 | 1 133 |
Océan Atlantique | 14 | 11 | 52 | 92 | 399 | 568 | 0 | 3 | 498 | 7 | 355 | 1 431 | 814 |
Océan Arctique Est | 1 | 5 | 13 | 48 | 54 | 121 | 0 | 0 | 434 | 1 | 36 | 592 | 109 |
Océan Arctique Ouest | 2 | 1 | 5 | 26 | 12 | 46 | 0 | 0 | 186 | 1 | 28 | 261 | 32 |
Remarque : Les textes entre parenthèses représentent les codes associés aux statuts de conservation de NatureServe.
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Comment cet indicateur est calculé
Remarque : Les limites régionales sont illustrées à la figure sur la Répartition régionale des espèces exotiques.
Source : Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (2022), Espèces sauvages 2020 : la situation générale des espèces au Canada, Groupe de travail national sur la situation générale.
En moyenne, chaque espèce est présente dans 3,7 régions; les espèces d’oiseaux, de bryophytes, de lombrics et de libellules et demoiselles sont les plus répandues. Au total, 17 781 espèces ne sont présentes que dans une seule région du Canada et la Colombie-Britannique occupe le premier rang à ce chapitre (38 % de ces espèces). Les espèces dont la répartition géographique est limitée peuvent être davantage restreintes à des habitats spécifiques, et elles peuvent donc être plus vulnérables aux changements dans leur habitat et plus susceptibles de disparaître.
Si l’Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec comptent le plus grand nombre d’espèces, c’est toutefois l’Île‑du-Prince-Édouard qui présente la plus grande richesse en espèces selon sa superficie (environ 1,00 espèce par km2), suivie de la Nouvelle-Écosse (0,25 espèce par km2) et du Nouveau-Brunswick (0,18 espèce par km2).
Espèces exotiques
Espèces exotiques
Parmi les espèces présentes au Canada figurent des espèces exotiques, c’est-à-dire des espèces qui ont été déplacées au-delà de leur aire de répartition naturelle par des activités humaines et qui survivent dans des populations non gérées. Certaines espèces exotiques peuvent devenir envahissantes, se propageant, prenant la place d’espèces indigènes ou causant d’autres dommages aux écosystèmes. Cet indicateur montre la proportion d’espèces exotiques appartenant aux différents groupes d’espèces.
Aperçu des résultats
À l’échelle nationale :
- il y a 3 220 espèces exotiques connues au Canada, ce qui correspond à 6 % des espèces évaluées dans le rapport Espèces sauvages 2020;
- plus de 90 % des espèces exotiques sont des insectes (1 551 espèces) ou des plantes vasculaires (1 372 espèces);
- de nouvelles espèces exotiques (161 espèces) ont été ajoutées depuis la publication du rapport Espèces sauvages 2015.
Espèces exotiques, Canada, 2020
Tableau de données pour la description longue
Groupe | Nombre d'espèces exotiques | Pourcentage d'espèces exotiques |
---|---|---|
Insectes | 1 551 | 48 |
Plantes vasculaires | 1 372 | 43 |
Arachnides | 96 | 3 |
Mollusques | 61 | 2 |
Vertébrés | 40 | 1 |
Autres | 100 | 3 |
Total | 3 220 | 100 |
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Comment cet indicateur est calculé
Remarque : Les espèces exotiques sont des espèces d’origine exotique auxquelles le rang « non applicable » est attribué.
Source : Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (2022), Espèces sauvages 2020 : la situation générale des espèces au Canada, Groupe de travail national sur la situation générale.
Les espèces exotiques peuvent arriver au Canada par de nombreuses voies. Les aliments vivants, plantes ornementales de jardin et espèces exposées dans des terrariums et des aquariums sont tous des exemples d’organismes qui sont délibérément introduits et susceptibles de s’échapper dans la nature. Certaines espèces sont introduites accidentellement. Par exemple, des espèces importées peuvent être accompagnées de graines de mauvaises herbes et des espèces peuvent être présentes de façon imprévue dans la terre ou l’eau d’aquarium, dans les eaux de lest d’un navire, dans des matériaux d’emballage ou dans la boue sous les ailes d’une automobile. Il peut être difficile de contrôler certaines espèces qui entrent au Canada puisque celles-ci peuvent traverser les frontières par voie aérienne, aquatique ou terrestre.
Ce ne sont pas toutes les espèces transportées au Canada qui s’échappent et établissent des populations viables. Parmi celles qui le font, certaines commencent à se propager et à causer des dommages pour les écosystèmes, l’économie et la société. Les espèces exotiques qui deviennent excessivement nuisibles sont qualifiées d’envahissantes. Les espèces envahissantes menacent les espèces indigènes de plusieurs façons. Par exemple, elles peuvent les priver d’espace ou d’autres ressources. Elles peuvent aussi agir comme prédateurs pour les espèces indigènes ou causer des maladies chez celles-ci.
Les espèces exotiques ont été recensées dans le cadre de l’évaluation du statut de conservation des espèces sauvages au Canada. Des espèces exotiques sont présentes au Canada, mais elles ne font pas l’objet d’efforts de conservation.
Répartition régionale des espèces exotiques, Canada, 2020
Tableau de données pour la description longue
Région | Nombre d'espèces exotiques |
---|---|
Ontario | 2 286 |
Colombie-Britannique | 2 011 |
Québec | 1 964 |
Nouvelle-Écosse | 1 543 |
Nouveau-Brunswick | 1 420 |
Île-du-Prince-Édouard | 921 |
Terre-Neuve | 870 |
Alberta | 832 |
Manitoba | 781 |
Saskatchewan | 753 |
Territoires du Nord-Ouest | 217 |
Labrador | 177 |
Yukon | 168 |
Nunavut | 31 |
Océan Pacifique | 26 |
Océan Atlantique | 3 |
Océan Arctique Ouest | 2 |
Océan Arctique Est | 1 |
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Remarque : Les espèces exotiques dans les écosystèmes d’eau douce sont attribuées aux régions terrestres correspondantes. Par exemple, celles présentes dans les Grands Lacs sont considérées comme faisant partie de la région de l’Ontario. Les biorégions marines fédérales ont été utilisées pour définir les régions océaniques.
Source : Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (2022), Espèces sauvages 2020 : la situation générale des espèces au Canada, Groupe de travail national sur la situation générale.
À propos des indicateurs
À propos des indicateurs
Ce que mesurent les indicateurs
Le risque d'extinction varie d’un groupe d’espèces à l’autre et cela s’applique également à l’état des connaissances sur chacun d’eux. L’indicateur principal rend compte de la situation générale des espèces présentes au Canada ainsi que de celle des différents groupes d’espèces à l’échelle nationale et régionale (provinces, territoires et régions océaniques). Un autre indicateur porte sur les espèces exotiques au Canada, lesquelles sont plus nombreuses au sein de certains groupes et plus fréquentes dans certaines régions.
Les indicateurs sont établis d’après les données du rapport Espèces sauvages 2020. Tous les 5 ans, le Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril produit un rapport Espèces sauvages, qui réunit des informations sur un grand nombre d’espèces sauvages canadiennes afin d’évaluer la situation générale des espèces et des groupes d’espèces. Cette information peut révéler des signes avant-coureurs de problèmes avant que les espèces n’atteignent une condition critique. Ces rapports mettent aussi au jour les lacunes dans nos connaissances sur les espèces sauvages.
Pourquoi ces indicateurs sont importants
Ces indicateurs permettent d’évaluer le risque d'extinction d’une espèce et la situation générale de la biodiversité au Canada, car la perte d’une espèce est aussi une perte de biodiversité. La principale cause de réduction de la biodiversité au Canada et dans le monde est la perte d’habitat associée au développement humain. Les menaces directes comme la perte d’habitat et la surexploitation peuvent être atténuées par des mesures telles que la protection de l’habitat et la réglementation de la récolte. Les espèces sauvages subissent aussi les effets indirects des activités humaines, comme l’introduction d’espèces envahissantes, l’apparition de nouvelles maladies et les changements climatiques. Par ailleurs, les espèces exotiques peuvent altérer le fonctionnement des écosystèmes.
Compte tenu de la diversité des menaces concomitantes qui pèsent sur certaines espèces, plusieurs initiatives ont été lancées afin de protéger ou rétablir les populations d’espèces sauvages au Canada et de conserver ou restaurer les écosystèmes offrant de l’habitat essentiel, notamment : l’accroissement de la superficie des aires protégées terrestres et océaniques, le financement de projets de conservation et de restauration des écosystèmes, la réduction des déchets de plastique et de la pollution et l’approche pancanadienne pour la transformation de la conservation des espèces en péril au Canada (pdf; 5,01 mo).
Initiatives connexes
Cet indicateur permet de mesurer les progrès réalisés en vue de l’atteinte de l’objectif 15 (Vie terrestre — Protéger et rétablir les espèces, conserver la biodiversité canadienne) de la Stratégie fédérale de développement durable de 2022 à 2026.
Indicateurs connexes
L’indicateur sur le Changement de statut des espèces sauvages en péril suit l'évolution de la situation des espèces en péril évaluées par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Le COSEPAC a recours à des catégories différentes de celles de cet indicateur. Au total, 322 espèces en péril sont considérées comme hautement prioritaires sur le plan de la conservation dans le rapport Espèces sauvages 2020. Parmi celles-ci, 78 ont déjà été évaluées par le COSEPAC et les autres pourraient être choisies en priorité pour des évaluations détaillées.
L’indicateur sur les Tendances des populations d’espèces en péril présente une évaluation des tendances de rétablissement des espèces en péril inscrites à la Loi sur les espèces en péril.
Les indicateurs sur la Situation des populations d’oiseaux migrateurs du Canada et Tendances des populations d’oiseaux du Canada offrent une évaluation instantanée de l'état des oiseaux du Canada et des tendances relatives aux populations d'oiseaux.
L’indicateur sur les Espèces exotiques envahissantes au Canada présente le nombre d'espèces exotiques envahissantes réglementées par le gouvernement fédéral et non réglementées nouvellement établies au Canada. Il fournit de l’information sur le sous-ensemble des espèces exotiques qui deviennent envahissantes.
Sources des données et méthodes
Sources des données et méthodes
Sources des données
Les données utilisées pour les indicateurs sont tirées du rapport Espèces sauvages 2020. Le rapport Espèces sauvages présente une évaluation de la situation générale des espèces canadiennes dans l’ensemble des provinces, des territoires et des régions océaniques ainsi qu’à l’échelle nationale.
Complément d'information
Le Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril évalue la situation des espèces sauvages tous les cinq ans. La première évaluation, effectuée en 2000, portait sur 1 670 espèces. De nouvelles espèces et de nouveaux groupes d’espèces ont été ajoutés à chaque rapport subséquent. Dans le rapport Espèces sauvages 2020 : la situation générale des espèces au Canada, le statut de conservation de 50 534 espèces réparties dans 46 groupes d’espèces présents au Canada a été évalué. Parmi celles‑ci, 24 483 espèces indigènes se sont vu attribuer un rang numérique de NatureServe à l’échelle nationale.
Les espèces sont évaluées à l’échelle régionale partout au Canada (consultez l'évaluation de statut de conservation pour la liste des régions). Les évaluations régionales sont utilisées dans le cadre de l’évaluation nationale.
L’indicateur sur la Situation générale des espèces sauvages au Canada ne concerne que les espèces sauvages évaluées dans le rapport Espèces sauvages 2020. La connaissance des espèces sauvages varie d’une région et d’un groupe taxonomique à l’autre. Seules les espèces pour lesquelles les données sont suffisantes pour permettre une évaluation se sont vu attribuer un statut de conservation.
Méthodes
Les rangs de conservation sont attribués au terme d’une évaluation et ils reflètent la probabilité qu’une espèce donnée disparaisse du Canada (devienne disparue du pays). Cette évaluation est effectuée selon la méthode élaborée par NatureServe. Les rangs de conservation de NatureServe sont fondés sur la rareté de l’espèce, sur les tendances de la taille et de la répartition des populations ainsi que sur les menaces présentes. Le système de classification de NatureServe comporte 10 rangs de conservation : en sécurité, apparemment en sécurité, vulnérable, en péril, gravement en péril, possiblement disparue, présumées disparue, non classée, inclassable et non applicable. Les rangs numériques de NatureServe sont attribués aux espèces dont la situation varie de « en sécurité » à « gravement en péril ». Les espèces non classées sont des espèces qui n’ont pas encore été évaluées et les espèces inclassables sont des espèces qui ne peuvent être évaluées en raison d’un manque d’information. Les espèces qui ne se prêtent pas aux activités de conservation, comme les espèces exotiques et accidentelles, sont regroupées sous la catégorie « non applicable ».
L’indicateur principal offre un aperçu du nombre et de la proportion d’espèces pour chaque rang national de conservation de NatureServe. Deux sous-indicateurs fournissent de l’information sur la situation générale de groupes d’espèces sauvages sélectionnés ainsi que sur la situation des espèces sauvages dans chaque région. Un autre indicateur, qui porte sur les espèces exotiques, rend compte de la proportion d’espèces exotiques appartenant à 5 grands groupes taxonomiques : les insectes, les vertébrés, les plantes vasculaires, les arachnides et les mollusques. Les autres espèces sont classées dans la catégorie « autres ».
Complément d'information
Évaluation du statut de conservation
L’évaluation du statut de conservation des espèces repose sur les meilleures connaissances disponibles.
- Pour chaque groupe d’espèces, la liste des espèces qu’il renferme est établie. La liste contient les noms scientifiques et les noms communs (le cas échéant) des espèces réputées être présentes ou avoir déjà été présentes au Canada.
- Un statut de conservation régional est attribué à chaque espèce au moyen du calculateur de rangs de NatureServe, et ce, pour chaque région dans laquelle on retrouve l’espèce. Les données proviennent d’une grande variété de sources, dont des musées, des ouvrages scientifiques, des chercheurs, le savoir autochtone et communautaire et des sources gouvernementales. Chaque espèce a un statut dans chaque région où on la trouve.
Il y a 18 régions au total, dont 14 régions terrestres (1 pour chaque province et territoire du Canada, mais Terre-Neuve et le Labrador sont considérés comme 2 régions distinctes) et 4 régions océaniques. Les régions océaniques sont les suivantes : l’océan Arctique Ouest (bassin Arctique, Arctique de l’Ouest et archipel Arctique); l’océan Arctique Est (Arctique de l’Est et complexe de la baie d’Hudson); l’océan Atlantique (plateaux de Terre-Neuve-et-Labrador, plateau néo-écossais et golfe du Saint-Laurent) et l’océan Pacifique (détroit de Georgia, plateau sud, zone extracôtière du Pacifique et plateau nord). - Pour chaque espèce, un statut national (tableau 2) est établi à partir des statuts régionaux à l’aide d’un ensemble de règles qui couvrent la plupart des situations. Pour les situations qui ne sont pas couvertes par les règles, le statut national est attribué à l’aide du calculateur de rangs de NatureServe.
La réévaluation des groupes taxonomiques évalués dans les rapports Espèces sauvages antérieurs est prioritaire. Les nouveaux groupes taxonomiques à évaluer sont choisis en fonction des priorités provinciales et territoriales ainsi que des recommandations d’autres organisations, dont le COSEPAC, la Commission biologique du Canada, l’Agence canadienne d’inspection des aliments et les universités. La sélection des groupes taxonomiques tient aussi compte d’enjeux importants en matière de conservation (par exemple, la protection des pollinisateurs), des connaissances existantes et des ressources disponibles pour l’évaluation. Le mandat du programme consiste à inclure éventuellement toutes les espèces connues au Canada (à l’exception des virus et des bactéries).
Rang de NatureServe | Statut de conservation | Définition |
---|---|---|
X | Présumée disparue | L’espèce est soupçonnée être disparue de la juridiction (nation, province, territoire, ou région océanique). Pas localisée malgré d’intensives recherches dans les sites historiques et d’autres habitats appropriés, et pratiquement pas de chance d’être redécouverte. |
H | Possiblement disparue | Connue seulement à partir d’observations historiques, mais avec de l’espoir d’être redécouverte. Il existe des indices que l’espèce pourrait ne plus être présente dans la juridiction, mais pas assez pour l’affirmer avec certitude. |
1 | Gravement en péril | À très haut risque de disparition de la juridiction suite à une répartition très restreinte, à très peu de populations ou d’occurrences, à de très forts déclins, à des menaces sévères, ou d’autres facteurs. |
2 | En péril | À haut risque de disparition de la juridiction suite à une répartition restreinte, à peu de populations ou d’occurrences, à de forts déclins, à des menaces sévères, ou d’autres facteurs. |
3 | Vulnérable | À risque modéré de disparition de la juridiction suite à une répartition assez restreinte, à relativement peu de populations ou d’occurrences, à des déclins récents et généralisés, à des menaces, ou d’autres facteurs. |
4 | Apparemment en sécurité | À risque assez bas de disparition de la juridiction suite à une vaste répartition et/ou plusieurs populations ou occurrences, mais ayant des causes possibles de préoccupations résultant de déclins locaux récents, de menaces, ou d’autres facteurs. |
5 | En sécurité | À très faible ou absence de risque de disparition de la juridiction suite à une très vaste répartition, à des populations ou occurrences abondantes, avec peu ou pas de préoccupations résultant de déclins ou de menaces. |
U | Inclassable | Présentement inclassable suite à un manque d’informations ou suite à des informations montrant des contradictions substantielles sur le statut ou les tendances. |
NR | Non classée | Évaluation du statut de conservation national ou infranational pas encore réalisée. |
NA | Non applicable | Un statut de conservation n’est pas applicable parce que l’espèce n’est pas une cible appropriée pour des activités de conservation. Cela inclut les espèces exotiques (qui ont été déplacées au-delà de leur aire de répartition naturelle suite à des activités humaines) ou les espèces accidentelles (se trouvant naturellement peu souvent et de manière imprévisible à l’extérieur de leur aire de répartition habituelle). |
Remarque : Les statuts sont attribués à l’échelle nationale et régionale (infranationale). Le rang de NatureServe est précédée d’un « N » à l’échelle nationale et d’un « S » à l’échelle régionale.
Source : Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (2022).
Indicateurs sur la Situation générale des espèces sauvages
L’indicateur principal rend compte des rangs nationaux de conservation de NatureServe attribués aux espèces évaluées en 2020. Les évaluations ont permis d’attribuer des rangs à des espèces appartenant à 46 groupes taxonomiques : myxomycètes, macrochampignons, lichens, bryophytes, plantes vasculaires, éponges, coraux, bivalves, escargots et limaces terrestres et d'eau douce, céphalopodes, sangsues, lombrics, myriapodes, décapodes, limules, hydracariens, tiques, opilions, solifuges, pseudoscorpions, arachnides, collemboles, éphémères, libellules et demoiselles, plécoptères, sauterelles et semblables, punaises, neuroptères, coléoptères, symphytes, fourmis, abeilles, vespes et semblables, trichoptères, papillons, mécoptères, puces, certaines mouches, astéries, oursins, holothuries, poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères. Deux (2) sous-indicateurs rendent compte des statuts de conservation des espèces que l’on retrouve dans chaque région ou qui appartiennent aux groupes taxonomiques sélectionnés.
Indicateur sur les Espèces exotiques
Les espèces exotiques sont identifiées dans le rapport Espèces sauvages 2020 comme des espèces d’origine exotique et elles sont classées dans la catégorie « non applicable ». L’indicateur compare le nombre d’espèces exotiques dans 5 grands groupes taxonomiques.
- Insectes : fourmis, abeilles, coléoptères, trichoptères, libellules et demoiselles, puces, sauterelles et semblables, neuroptères, éphémères, papillons, symphytes, mécoptères, certaines mouches, plécoptères, punaises, vespes et semblables
- Vertébrés : amphibiens, oiseaux, poissons, mammifères et reptiles
- Plantes vasculaires
- Arachnides : opilions, pseudoscorpions, solifuges, araignées, tiques et hydracariens
- Mollusques : bivalves, céphalopodes, escargots et limaces terrestres et d'eau douce
Les autres groupes d’espèces comme les macrochampignons, les lichens, les sangsues, les lombrics, les myriapodes, les décapodes, les collemboles et les bryophytes sont classés dans la catégorie « autres ».
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les méthodes utilisées, consulter la série de rapports Espèces sauvages.
Changements récents
Les indicateurs précédents basé sur les rapports Espèces sauvages utilisaient un système de classification différent (classification de la situation générale au Canada). Les indicateurs ont été mis à jour de façon à refléter le nouveau système (rangs numériques de NatureServe). L’indicateur régional a été ajouté pour fournir de l’information sur l’abondance et la situation des espèces dans chaque région. L’indicateur Espèces exotiques englobe maintenant davantage de groupes taxonomiques puisque de nombreux nouveaux groupes ont été évalués pour la première fois dans le rapport Espèces sauvages 2020.
Auparavant, les espèces avec un rang de conservation de NatureServe « non classée », « inclassable » ou « non applicable » étaient exclues des indicateurs, mais ceux-ci engloberont dorénavant toutes les espèces évaluées dans le rapport Espèces sauvages. Par ailleurs, seules les espèces avec un rang numérique de NatureServe (en sécurité, apparemment en sécurité, vulnérable, en péril et gravement en péril) ont été prises en considération lors du calcul du pourcentage d’espèces classées dans chaque catégorie.
Les groupes d’espèces évalués dans le rapport Espèces sauvages 2020 diffèrent légèrement de ceux du rapport Espèces sauvages 2015. Par exemple, les simulies, les moustiques, les taons, les bombyles et les syrphes ont été inclus dans le groupe « certaines mouches » dans le rapport Espèces sauvages 2020. Pour obtenir de plus amples renseignements, consulter les rapports Espèces sauvages.
Mises en garde et limites
Le nombre d’espèces évaluées dans les rapports Espèces sauvages est passé de 1 670 en 2000 à 50 534 en 2020. Cependant, il reste encore de nombreuses espèces à évaluer, la grande majorité d’entre elles étant des insectes et d’autres invertébrés.
Les rangs de conservation ne reflètent que le risque de disparition du Canada.
Ressources
Ressources
Références
Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (2001) Espèces sauvages 2000 : la situation générale des espèces au Canada, Groupe de travail national sur la situation générale. Consulté le 29 novembre 2022.
Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (2006) Espèces sauvages 2005 : la situation générale des espèces au Canada, Groupe de travail national sur la situation générale. Consulté le 29 novembre 2022.
Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (2011) Espèces sauvages 2010 : la situation générale des espèces au Canada, Groupe de travail national sur la situation générale. Consulté le 29 novembre 2022.
Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (2016) Espèces sauvages 2015 : la situation générale des espèces au Canada, Groupe de travail national sur la situation générale. Consulté le 29 novembre 2022.
Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (2022), Espèces sauvages 2020 : la situation générale des espèces au Canada, Groupe de travail national sur la situation générale. Consulté le 29 novembre 2022.
Renseignements connexes
Buts et objectifs canadiens pour la biodiversité d'ici 2020
Comité sur la sitiation des espèces en péril au Canada
IUCN Red List of Threatened Species (en anglais seulement)
Plan de protection des océans
Programme d'intendance de l'habitat pour les espèces en péril
Registre public des espèces en péril
Stratégie canadienne de la biodiversité
Annexe A
Annexe A. Renseignements supplémentaires
Voici la liste des espèces dont le niveau de risque a été revu à la hausse ou à la baisse parmi les 92 espèces dont le statut a eu un changement authentique (en raison de changements dans la taille de la population, la répartition ou les menaces) entre 2015 et 2020.
Espèces reclassées dans une catégorie de risque moins élevé :
- Sébaste atlantique (Sebastes mentella)
- Agrion d’Anna (Enallagma anna)
- Colibri d’Anna (Calypte anna)
- Pic à ventre roux (Melanerpes carolinus)
- Ibis à face blanche (Plegadis chihi)
- Sauterelle à pattes courtes (Atlanticus testaceus) — espèce redécouverte récemment qui était considérée comme possiblement disparue
Espèces reclassées dans une catégorie de risque plus élevé :
- Bruant à joues marron (Chondestes grammacus)
- Hirondelle de rivage (Riparia riparia)
- Sébaste d’Acadie (Sebastes fasciatus)
- Colibri roux (Selasphorus rufus)
- Bourdon à bandes jaunes (Bombus terricola)
- Harfang des neiges (Bubo scandiacus)
- Courlis à long bec (Numenius americanus)
- Paruline azurée (Setophaga cerulea)
- Hibou moyen-duc (Asio otus)
- Pioui de l’Ouest (Contopus sordidulus)
- Goéland cendré (Larus canus)
- Porte-queue vert immaculé (Callophrys affinis)
- Agrion rougeâtre (Amphiagrion saucium)
- Pluvier bronzé (Pluvialis dominica)
- Grèbe élégant (Aechmophorus occidentalis)
- Hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia)
- Frêne blanc (Fraxinus americana)
- Frêne noir (Fraxinus nigra)
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