Protection de l’eau douce dans les Grands Lacs et le bassin du lac Winnipeg

La protection de l’eau douce est une grande priorité pour le gouvernement du Canada, comme en témoigne l’investissement supplémentaire de 70,6 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2017 jusqu’en 2018, dans le budget de 2017, pour appuyer les efforts de restauration et de protection de la qualité de l’eau douce et de la santé de l’écosystème dans les Grands Lacs et le bassin du lac Winnipeg. Grâce aux ressources existantes et continues ainsi qu’aux investissements supplémentaires prévus dans le budget de 2017, le Canada dispose d’un plan renouvelé pour protéger la qualité de l’eau douce dans les Grands Lacs et le bassin du lac Winnipeg ainsi que pour utiliser les ressources existantes afin de renforcer les ententes de gouvernance du fleuve Saint-Laurent et d’autres grands bassins et les engagements à leur égard.

Dans les Grands Lacs et le lac Winnipeg, de nouveaux programmes permettront au Canada de respecter les engagements pris aux termes des ententes de gouvernance existantes, de renforcer la participation des peuples autochtones et des parties prenantes et de s’attaquer aux problèmes prioritaires que sont les algues toxiques et nuisibles et les répercussions des changements climatiques.

Dans les Grands Lacs, les algues toxiques et nuisibles causées par l’excès de phosphore provenant d’exploitations agricoles et d’autres sources continuent de menacer la qualité de l’eau, la santé humaine et l’environnement à des échelles sans précédent. Le problème est plus grave dans le lac Érié, d’autant que les algues toxiques et nuisibles ont aussi des répercussions importantes sur les zones riveraines du lac Ontario et du lac Huron. Les données scientifiques et les mesures de réduction des charges de phosphore aideront le Canada à atteindre les cibles binationales de réduction des charges de phosphore établies pour le lac Érié, soit une réduction de 40 % par rapport au niveau de 2008, qui ont été annoncées en février 2016. Certains produits chimiques toxiques persistants sont toujours présents dans les Grands Lacs à des concentrations qui constituent une menace pour la santé humaine et l’environnement, malgré la diminution de la production, de l’utilisation et du rejet de bon nombre de ces substances.

Dans le cadre de l’Accord Canada-États-Unis relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs (AQEGL), le Canada et les États-Unis ont identifié ces « produits chimiques sources de préoccupations mutuelles » pour lesquels des efforts de réduction supplémentaires sont nécessaires afin de protéger la santé humaine et l’environnement. Les nouveaux programmes relatifs à l’eau douce contribuent à la réduction des rejets de ces produits chimiques dans les Grands Lacs. Les répercussions des changements climatiques se font sentir dans les Grands Lacs, particulièrement en ce qui concerne la santé et la viabilité des milieux humides côtiers. Grâce aux nouveaux programmes pour la protection de l’eau douce des Grands Lacs, les répercussions des changements climatiques sur les milieux humides seront mieux comprises, et des approches en matière d’adaptation seront élaborées pour s’assurer que les milieux humides côtiers sont suffisamment résilients pour résister aux changements induits par le climat.

Le bassin du lac Winnipeg est également confronté au problème des algues toxiques et nuisibles en raison de l’apport excessif de phosphore dans le lac, ce qui entraîne des impacts négatifs sur l’environnement, l’économie et la santé. De nouvelles mesures visant à protéger l’eau douce du bassin du lac Winnipeg s’appuieront sur la collaboration existante à l’échelle du bassin et favoriseront la participation du Manitoba et d’autres provinces, des États-Unis, des peuples autochtones et d’autres parties prenantes à la coordination des efforts de gestion des nutriments et à l’établissement de cibles relatives aux nutriments pour le lac Winnipeg et les autres cours d’eau transfrontaliers du bassin. Des activités scientifiques, notamment de surveillance, de modélisation et de recherche, seront menées en lien avec les nutriments pour éclairer la planification de la gestion écosystémique et adaptative et élaborer des solutions de gestion écosystémique propres au bassin. On étudiera les répercussions des changements climatiques sur le lac Winnipeg, notamment :

Les nouveaux programmes comprendront également l’élaboration d’approches stratégiques visant à contrer ces répercussions des changements climatiques sur le lac Winnipeg.

L’engagement du Canada à protéger le fleuve Saint-Laurent a été renouvelé par l’approbation du plan d’action 2016 à 2021 de l’Entente Canada-Québec sur le Saint-Laurent 2011‑2026. Cette entente établit la vision à long terme et assure la continuité et la cohérence des mesures prises par le Canada et le Québec pour restaurer et protéger la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème aquatique du Saint‑Laurent. En utilisant les ressources existantes, le plan d’action quinquennal s’attaquera aux domaines prioritaires de la conservation de la biodiversité, de l’utilisation durable et de l’amélioration de la qualité de l’eau. Dans d’autres grands bassins fluviaux d’eau douce, y compris le fleuve Saint-Jean, le fleuve Mackenzie et le fleuve Fraser, les ressources existantes seront utilisées pour examiner les possibilités de renforcer les ententes de gouvernance, y compris la participation fédérale-provinciale-territoriale et celle des Autochtones, en vue de protéger la qualité de l’eau douce.

Les efforts du Canada pour protéger l’eau douce ont des effets positifs sur l’environnement qui touchent directement les écosystèmes et les bassins hydrographiques ciblés et indirectement la gestion de l’eau dans l’ensemble du pays. Les résultats directs comprennent les suivants :

Les efforts déployés par le Canada pour protéger l’eau douce contribuent aussi directement à la réalisation de trois objectifs de la Stratégie fédérale de développement durable (SFDD) 2016 à 2019, notamment :

Notre connaissance de la vulnérabilité des écosystèmes d’eau douce aux changements climatiques sera améliorée grâce aux données scientifiques qui permettront de mieux comprendre les répercussions des changements climatiques sur les écosystèmes d’eau douce du Canada, y compris les Grands Lacs et le bassin du lac Winnipeg, et grâce à l’échange d’information avec les intervenants et les partenaires. Des approches stratégiques seront élaborées et des mesures seront mises en œuvre sur le terrain pour renforcer la résilience aux répercussions des changements climatiques dans les principaux bassins d’eau douce du Canada. Afin de promouvoir la sécurité et la santé des collectivités, de nouvelles mesures visant la protection de l’eau douce contribueront à réduire les substances toxiques dans les Grands Lacs qui ont été désignées par le Canada et les États-Unis comme étant des produits chimiques sources de préoccupations mutuelles.

Pour protéger et restaurer la pureté des lacs et des rivières, les efforts de protection de l’eau douce du Canada réduiront la pollution par les nutriments dans les Grands Lacs et le lac Winnipeg, ainsi que dans leurs affluents. Dans les Grands Lacs, les charges de phosphore dans le lac Érié seront réduites de 40 % afin d’atteindre les cibles binationales (du Canada et des États-Unis) en matière de phosphore par rapport au niveau de référence de 2008, grâce à la mise en œuvre du Plan d’action national Canada‑Ontario pour le lac Érié. Les données sur la pollution par les nutriments et d’autres indicateurs environnementaux continueront d’être publiées dans l’État des Grands Lacs. En ce qui concerne le lac Winnipeg, les mesures appuieront le plan du Manitoba visant à réduire de 50 % les concentrations de phosphore dans le lac par rapport au niveau d’avant 1990. Enfin, les mesures prises par le Canada à l’égard du fleuve Saint-Laurent contribueront à l’atteinte d’un résultat « intermédiaire » ou amélioré pour 85 % des indicateurs recensés dans le Portrait global de l’état du Saint-Laurent.

L’amélioration de la qualité de l’eau aura un impact positif sur la santé humaine et favorisera une croissance économique durable. La croissance excessive d’algues et de toxines d’algues a des répercussions sur le tourisme et les activités récréatives, la pêche commerciale, la valeur des propriétés riveraines et entraîne parfois la fermeture de prises d’eau industrielles. Les effets communs des toxines d’algues sur la santé vont des maux de tête, de la fièvre et des nausées à la paralysie des muscles respiratoires et autres, selon l’exposition. Les produits chimiques toxiques qui ont été désignés comme des produits chimiques sources de préoccupations mutuelles par le Canada et les États-Unis en vertu de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs peuvent également nuire à la santé humaine. Les nouveaux programmes pour la protection de l’eau douce contribueront à réduire les rejets de ces produits chimiques dans les Grands Lacs.

L’eau douce est importante pour l’économie régionale et nationale du Canada. Les répercussions sur l’économie canadienne des algues toxiques et nuisibles dans le lac Érié seulement se chiffrent à environ 272 millions de dollars par année. Le secteur des activités récréatives et du tourisme génère des revenus de 110 millions de dollars dans le bassin du lac Winnipeg qui est aussi une zone de débarquement pour le secteur de la pêche commerciale, représentant des revenus de 15 millions de dollars. La dégradation de l’écosystème menacerait ces activités.

Un suivi des progrès réalisés grâce aux nouvelles mesures de protection de l’eau douce dans les Grands Lacs et les bassins du lac Winnipeg et du fleuve Saint-Laurent sera effectué au moyen d’outils existants et des nouveaux outils d’évaluation du succès. La publication des rapports sur les principaux enjeux prioritaires dans les Grands Lacs sera maintenue en vertu des dispositions de l’Accord Canada-Ontario sur la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème des Grands Lacs. De même, le Canada et les États-Unis continueront de faire état des progrès accomplis en vue de respecter les engagements pris en vertu de l’AQEGL en publiant tous les trois ans le rapport d’état d’avancement des parties.

De nouveaux outils de rapport et d’évaluation seront également utilisés pour suivre et communiquer les progrès réalisés. Par exemple, le Plan d’action national Canada-Ontario pour le lac Érié prévoit l’établissement de rapports réguliers sur les cibles de réduction du phosphore. Dans le bassin du lac Winnipeg, les rapports sur la santé du lac Winnipeg et de son bassin continueront de faire partie du Rapport sur l’état du lac Winnipeg (en 2018 et tous les cinq ans par la suite) tout comme la série d’indicateurs de l’état du lac Winnipeg. De plus, le programme visant le lac Winnipeg fournira des données pour les Indicateurs canadiens de durabilité de l’environnement (ICDE) sur la concentration totale de phosphore et d’azote dans le lac Winnipeg. En ce qui concerne le fleuve Saint-Laurent, les progrès réalisés dans le cadre de l’Entente Canada-Québec sur le fleuve Saint-Laurent 2011‑2026 sont présentés dans le Portrait global de l’état du Saint-Laurent, qui est mis à jour et publié tous les cinq ans, le plus récent remontant à 2014.

Les mesures de protection de l’eau douce feront également l’objet d’un rapport par l’entremise du Cadre ministériel des résultats d’Environnement et Changement climatique Canada. Ce cadre comprend divers indicateurs visant à mesurer les progrès réalisés en vue de l’atteinte des résultats du programme. Ces efforts s’inscrivent dans le cadre du Programme de partenariats pour la qualité de l’eau et les écosystèmes qui comprend diverses activités visant à assurer la salubrité de l’eau pour tous les Canadiens.

Le suivi et l’établissement de rapports sur les progrès réalisés en matière de protection de l’eau douce grâce à ces divers processus permettront au gouvernement du Canada de communiquer les réussites ou de changer de cap, au besoin, afin d’obtenir les résultats escomptés.

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