Sources et puits de gaz à effet de serre au Canada : sommaire 2024

Un inventaire des gaz à effet de serre au Canada pour l’année.

S.1 Points clés

S.2 Introduction

La CCNUCC est un traité international établi en 1992 pour traiter de façon collaborative des questions relatives aux changements climatiques. L’objectif final de la CCNUCC est de stabiliser les concentrations atmosphériques de GES à un niveau qui empêcherait des perturbations dangereuses du système climatique. En décembre 1992, le Canada a ratifié la Convention, qui est ensuite entrée en vigueur en mars 1994. Pour renforcer la lutte mondiale contre les changements climatiques, une multitude d’accords internationaux ont été introduits dans la CCNUCC. Le plus récent est l’Accord de Paris, un traité international juridiquement contraignant dont l’objectif primordial consiste à limiter la hausse de la température moyenne à bien en dessous de 2 °C et à poursuivre les efforts pour limiter la hausse à 1,5 °C. Le Canada, reconnaissant l’importance d’une action collective, a ratifié l’Accord de Paris en 2016, et celui-ci est entré en vigueur la même année. Depuis, le Canada a adopté l’année 2005 comme année de référence pour sa cible de réduction des émissions de GES.

Dans son plan pour atteindre son objectif et pour mettre en œuvre ses dispositions, l’Accord de Paris énonce un certain nombre de principes directeurs et d’engagements. L’article 13  établit notamment un cadre de transparence renforcé des mesures et de l’appui. Il engage toutes les Parties à établir, mettre à jour régulièrement, publier et mettre à la disposition de la Conférence des parties leurs inventaires nationaux des émissions anthropiques par les sources et des absorptions par les puits de sept GES.

L’Inventaire national de GES du Canada est préparé et présenté annuellement à la CCNUCC, conformément aux modalités, aux procédures et aux lignes directrices (MPL) du cadre de transparence pour l’action et le soutien visé à l’article 13 de l’Accord de Paris, adopté par la Décision 18/CMA.1 en 2018.Note de bas de page 1  Le rapport annuel d’inventaire se compose du RIN et des tableaux de déclaration des données. Il s’agit de la première année que les Parties, dont le Canada, déclareront leurs émissions dans le cadre de l’Accord de Paris.

L’inventaire de GES comprend les émissions et les absorptions de dioxyde de carbone (CO2), et les émissions de méthane (CH4), d’oxyde nitreux (N2O), des perfluorocarbures (PFC), des hydrofluorocarbures (HFC), de l’hexafluorure de soufre (SF6) et du trifluorure d’azote (NF3) dans cinq secteurs (Énergie; Procédés industriels et utilisation des produits [PIUP]; Agriculture; Déchets; et, Affectation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie [ATCATF]). Les estimations des émissions et des absorptions de GES présentées dans l’inventaire des GES du Canada sont réalisées à l’aide de méthodes conformes aux Lignes directrices 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre. Suivant le principe d’amélioration continue, les données et les méthodes servant à estimer les émissions sont révisées au fil du temps, les émissions totales font donc l’objet de changements à mesure que ces données et méthodes s’améliorent (consulter la section S.8, Améliorations à l’inventaire).

En 2021, le Canada a officiellement présenté aux Nations Unies sa contribution déterminée au niveau national (CDN) revue à la hausse, s’engageant à réduire ses émissions de 40 % à 45 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030 (consulter l’encadré Le RIN : données probantes scientifiques pour les décideurs, qui suit).

Conformément aux MPL, l’inventaire de GES fait rapport sur les émissions annuelles de 1990 jusqu’à l’année se terminant 16,5 mois avant sa présentation (par ex., 2022 pour l’édition de 2024 de l’inventaire). Puisque 2005 a été adoptée comme année de référence pour les objectifs du Canada, plusieurs des paramètres utilisés dans ce rapport sont présentés dans ce contexte, en plus de l’année de référence 1990, comme requis par les MPL.

La section S.3 de ce Sommaire donne un aperçu des toutes dernières données sur les émissions anthropiques nettes de GES du Canada des dernières années, ainsi que des liens entre ces informations et les indicateurs pertinents de l’économie canadienne. La section S.4 décrit les principales tendances des émissions par secteurs du GIEC pour la période allant de 2005 à 2022.

À des fins d’analyse des tendances et des politiques économiques, il est utile de répartir les émissions en fonction du secteur économique d’où elles proviennent. Ainsi, dans la section S.5, les émissions du Canada sont ventilées selon les secteurs économiques suivants : Pétrole et gaz; Électricité; Transports; Industrie lourde; Bâtiments; Agriculture; et Déchets et autres.Note de bas de page 2  Dans le présent document, le terme « secteur » renvoie généralement aux secteurs d’activité définis par le GIEC pour les besoins des inventaires nationaux de GES, sauf si une expression comme « secteur économique » est employée pour désigner la situation canadienne.

La section S.6 décrit en détail les émissions de GES pour les 13 entités infranationales du Canada. La section S.7 présente un aperçu de l’analyse et des résultats des principales catégories. Enfin, la section S.9 fournit des détails sur les composantes du présent rapport et décrit les principaux éléments de sa préparation.

Le RIN : données scientifiques probantes pour les décideurs

Le premier plan climatique national du Canada, intitulé le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques, a été élaboré en collaboration avec les provinces et les territoires et avec la contribution des peuples autochtones, et publié en 2016. En décembre 2020, le gouvernement du Canada a publié le Plan climatique renforcé, qui comprenait 64 politiques, programmes et investissements fédéraux nouveaux ou renforcés pour réduire les émissions. En 2021, le Canada a présenté son objectif amélioré pour 2030 et a adopté la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité (LCRMC). Ces documents servent de fondement à l’approche du Canada pour atteindre une réduction de 40 % à 45 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030, conformément à l’engagement pris dans le cadre de la Contribution déterminée au niveau national du Canada, et pour permettre au Canada de s’engager sur la voie en vue de l’objectif de carboneutralité d’ici 2050.

En vertu de la LCRMC, le Plan de réduction des émissions pour 2030 comprend les principales mesures pour atteindre la cible d’ici 2030, un objectif provisoire lié aux émissions de GES pour 2026, un aperçu des stratégies sectorielles pertinentes, un calendrier pour la mise en œuvre des mesures et un résumé des principales mesures et ententes de coopération avec les provinces et territoires. S’appuyant sur le Plan, la Stratégie en matière de méthane du Canada (2022) donne un aperçu des mesures visant à réduire davantage les émissions nationales de méthane de plus de 35 % d’ici 2030, comparativement aux niveaux de 2020.

L’Inventaire national de GES officiel se fonde sur les meilleures méthodes scientifiques disponibles et les données les plus fiables pour estimer les émissions de GES de l’ensemble de l’économie du Canada, notamment l’adoption de nouvelles technologies et le changement des pratiques ou des comportements. Les contributions à l’inventaire sont mises à jour annuellement pour intégrer les effets des politiques et des mesures, en plus de l’influence de facteurs indépendants et réels comme les conditions du marché et les imprévus. Les méthodes sont constamment améliorées à mesure que notre compréhension scientifique s’améliore.

Par conséquent, l’Inventaire national des GES du Canada, avec d’autres publications régulières comme les projections des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques, fournit des données probantes scientifiques solides soutenant les décideurs qui s’efforcent de réduire les émissions de GES du Canada et de lutter contre les changements climatiques.

S.3 Survol des émissions nationales de GES (1990-2022)

Le Canada représente environ 1,5 % des émissions de GES mondiales (Climate Watch, 2024 pour l’année 2020), ce qui en fait le 11e plus grand émetteur. Bien que le Canada soit l’un des plus grands émetteurs par habitant, les émissions par habitant ont diminué depuis 2005, passant de 24 t d’éq. CO2/habitant à 18 t d’éq. CO2/habitant en 2022 (StatCan, s.d. [a]).Note de bas de page 3

Ventilation des émissions par secteur (2022)

En 2022, les émissions de GES au Canada étaient de 708 Mt éq. CO2.Note de bas de page 4 Le secteur de l’Énergie (composé des Sources de combustion fixes [306 Mt], des Transports [196 Mt] et des Sources fugitives [75 Mt]) a produit 577 Mt, ou 82 % des émissions totales de GES au Canada (Figure S–1). Le reste des émissions était en grande partie généré par les secteurs de l’Agriculture et des PIUP (7,9 % et 7,3 %, respectivement), avec l’apport du secteur des Déchets (3,3 %). Lorsqu’elles étaient comprises dans les émissions d’autres secteurs, les émissions du secteur de l’ATCATF correspondaient à 7,3 % du total national.Note de bas de page 5

Figure S–1 : Ventilation des émissions du Canada par secteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (2022)

Figure S–1 : Ventilation des émissions du Canada par secteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (2022)
Description longue pour la Figure S-1

Figure S–1: Répartition des émissions du Canada par secteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (2022)

La Figure S-1 est un graphique en secteurs qui affiche la répartition des émissions de GES du Canada par six secteurs du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat pour 2022. Les secteurs sont les suivants : Énergie—Sources de combustion fixes, Énergie—Transports, Énergie—Sources fugitives, Procédés industriels et utilisation des produits, Agriculture, et Déchets. Les sources de combustion fixes ont contribué à hauteur de 43 % au total des émissions nationales en 2022, suivies par les transports (28 %). Les parts des procédés industriels, de l'agriculture et des sources fugitives d'énergie étaient presque équivalentes. Le secteur des déchets est celui qui contribue le moins aux émissions. Le tableau suivant comprend la répartition des émissions de GES (Mt d'éq. CO2) du Canada pour les six secteurs pour 2022.

Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (2022) Mt d'éq. CO2 % du total
Énergie – Sources de combustion fixes 306 43%
Énergie – Transports 196 28%
Énergie – Sources fugitives 75 11%
Énergie – Sources fugitives 51 7,3%
Agriculture 56 7,9%
Déchets 23 3,3%
Total 708 100%

Total : 708 Mt d'éq. CO2
Note : Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

Ventilation des émissions par GES (2022)

Le profil d’émissions du Canada est semblable à la plupart des pays industrialisés en ce sens que le CO2 est le GES le plus abondant de l’ensemble des émissions, représentant 551 Mt ou 78 % des émissions totales en 2022, comme illustré par la plus grande part du diagramme à secteur à la Figure S–2. La majeure partie des émissions de CO2 au Canada provient de la combustion de combustibles fossiles. Les émissions de CH4 en 2022 se sont élevées à 117 Mt ou à 17 % des émissions totales au Canada et étaient les deuxièmes plus abondantes. Ces émissions sont principalement composées des émissions fugitives des systèmes de traitement du pétrole et de gaz naturel (56 Mt), de l’agriculture (31 Mt) et des sites d’enfouissement (19 Mt). Les émissions de N2O proviennent surtout de la gestion des sols agricoles agricultural, représentant 28 Mt ou 4,0 % des émissions canadiennes en 2022. Les émissions de gaz de synthèse (HFC, PFC, SF6 et NF3) représentaient moins de 2 % des émissions nationales.

Figure S–2 : Ventilation des émissions du Canada par GES (2022)

Figure S–2 : Ventilation des émissions du Canada par GES (2022)
Description longue pour la Figure S-2

Figure S–2 : Répartition des émissions totales du Canada par GES (2022)

La Figure S-2 est un graphique en secteurs qui affiche la répartition des émissions de GES du Canada pour 2022. Les sept GES sont les suivants : CO2, CH4, N2O, HFCs, PFCs, SF6 et NF3. Le graphique montre que 78 % des émissions sont dues au CO2, suivi du CH4 (17 %). La part de N2O était plus petite, tandis que tous les autres gaz n'ont contribué qu'à la hauteur de 1,6 % en 2022. Le tableau suivant comprend la répartition des émissions de GES (Mt d'éq. CO2) (%) pour 2022.

Gaz Mt d'éq. CO2 % du total
CO2 551 78%
CH4 117 17%
N2O 28 4,0%
HFCs, PFCs, SF6 & NF3 12 1,6%
Total 708 100%

Total : 708 Mt d'éq. CO2

Note : Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

Changements dans les émissions totales (1990-2022)

Après avoir fluctué ces dernières années, les émissions de GES du Canada en 2022 ont diminué de 54 Mt ou 7,1 % par rapport aux émissions de 2005. En règle générale, ces variations d’une année à l’autre se superposent aux tendances observées sur une période plus longue. Au cours de la période visée par le présent rapport, la croissance de l’économie du Canada a été plus rapide que la croissance de ses émissions de GES. Par conséquent, l’intensité des émissions pour l’ensemble de l’économie (rapport entre les GES et le PIB) a continué de diminuer; en 2022, elle a diminué de 42 % depuis 1990 et de 30 % depuis 2005 (Figure S–3). La baisse de l’intensité des émissions peut être attribuable à des facteurs tels que le remplacement de combustible, les améliorations de l’efficacité, la modernisation des procédés industriels et les changements structurels au sein de l’économie.

Figure S–3 : Émissions de GES et intensité indexée des émissions de GES du Canada (à l’exception du secteur Affectation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie)

Figure S–3 : Émissions de GES et intensité indexée des émissions de GES du Canada (à l’exception du secteur Affectation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie)
Description longue pour la Figure S-3

Figure S–3: Émissions de GES et intensité indexée des émissions de GES du Canada (à l’exception du secteur Affectation des terres, des changements d’affectation des terres et de la foresterie)

La Figure S-3 est un graphique de type linéaire qui affiche la tendance actuelle des émissions de GES de 1990 à 2022 (Mt d'éq. CO2) sur une ligne et la tendance indexée des émissions de GES par PIB (intensité des émissions) sur une autre (index 1990=100). La figure montre que les émissions de GES ont augmenté lentement au fil du temps jusqu’en 2008, ont diminué en 2009, se sont ensuite stabilisées jusqu’en 2019 et ont diminué sous le niveau de 2009 en 2020. Depuis 2020, les émissions ont légèrement augmenté de nouveau. En revanche, l'intensité des émissions a diminué de manière constante tout au long de la période, passant de 100 en 1990 à 58 en 2022. La figure comporte également un tableau montrant l'intensité des émissions de GES pour les années 1990, 2005 et 2017 à 2022, ainsi que les changements en pourcentage depuis 1990 et 2005. Le tableau suivant comprend les émissions de GES actuelles et les émissions de GES indexées par PIB pour la période de 1990 à 2022. Le deuxième tableau est celui qui apparaît sur le graphique.

Émissions de GES et intensité indexée des émissions de GES du Canada (à l’exception du secteur Affectation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie)
Année Émissions de GES (Mt) Émissions de GES par PIB indexées (intensité des émissions)
1990 608 100
1991 603 101
1992 622 103
1993 627 102
1994 649 101
1995 668 101
1996 689 102
1997 706 100
1998 712 97
1999 723 94
2000 748 92
2001 739 89
2002 745 88
2003 763 88
2004 767 86
2005 761 83
2006 757 80
2007 777 81
2008 760 78
2009 716 76
2010 729 75
2011 738 74
2012 744 73
2013 751 72
2014 750 70
2015 746 69
2016 731 67
2017 742 66
2018 753 65
2019 752 64
2020 686 61
2021 698 59
2022 708 58
Émissions de GES et intensité indexée des émissions de GES du Canada (à l’exception du secteur Affectation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie)
Année 1990 2005 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Intensité des GES (Mt/milliard de $ de PIB) 0,56 0,46 0,37 0,36 0,35 0,34 0,33 0,32
Variation depuis 2005 S.O. S.O. -20% -22% -23% -26% -29% -30%
Variation depuis 1990 S.O. -17% -34% -35% -36% -39% -41% -42%

Notes :
S.O. = Sans objet
Source des données sur le PIB : StatCan (s.d. [b])

Les fluctuations récentes des émissions (2019 à 2022) sont décrites ici, tandis que le reste du présent Sommaire  se concentre sur les tendances de 2005 à 2022 et les facteurs les expliquant.

Lors de l’observation des tendances à long terme des émissions, des phénomènes à grande échelle peuvent avoir des effets importants sur un segment de la série chronologique analysée et doivent être pris en compte. Les années 2020 et 2021 ont été marquées par la pandémie de COVID-19. Cette pandémie coïncide avec la diminution abrupte de 66 Mt (8,7 %) du total des émissions de GES entre 2019 et 2020. Ces changements ont été constatés dans de nombreux sous-secteurs de 2019 à 2020, surtout dans les Transports (-31 Mt ou -15 %), les Sources de combustion fixes (-23 Mt ou -7,2 %) et les Sources fugitives (-9,4 Mt ou -11 %). L’année suivante, soit de 2020 à 2021, les émissions ont légèrement augmenté de 12 Mt (1,8 %). Finalement, la dernière année, de 2020 à 2021, les émissions ont continué à grimper, de 9,3 Mt (1,3 %), tout en demeurant inférieures à leur niveau prépandémique.

Certaines sources d’émissions ont contribué de façon importante à ces variations récentes des émissions. Plus particulièrement, les émissions du secteur des Transports ont diminué de 14 Mt (6,7 %) entre 2019 et 2022 en raison de la diminution de la demande en déplacements due à la pandémie et cette demande n’est pas encore revenue à son niveau prépandémique. Dans le sous-secteur des Transports, entre 2019 et 2020, la première année de la pandémie, ces variations comprenaient une diminution des émissions dans les sous-catégories des Véhicules et Camions légers à essence (-15 Mt ou -17 %) et du Transport aérien intérieur (-3,8 Mt ou -45 %). Entre 2020 et 2022, le Transport routier (9,3 Mt ou 8,4 %) était responsable de la majeure partie de l’augmentation des émissions dans les Transports (17 Mt ou 9,7 %), car les déplacements en véhicules continuaient à revenir à leur niveau prépandémique.

En ce qui concerne les Sources de combustion fixes (à l’exclusion des Transports), les émissions ont diminué de 23 Mt (6,1 %) entre 2019 et 2022. Entre 2019 et 2020, la diminution des émissions dans la Production d’électricité et de chaleur du secteur public (-7,6 Mt ou -11 %) était due à une réduction de la consommation de charbon partiellement contrebalancée par une augmentation de la consommation de gaz naturel. Pendant la pandémie, la diminution dans les Industries manufacturières (-3,8 Mt ou -8,7 %) peut être partiellement attribuée à des fermetures d’usines. Entre 2020 et 2021, pendant la deuxième année de la pandémie, les émissions attribuables à la combustion de la catégorie Extraction de pétrole et de gaz ont augmenté de 3,7 Mt (3,6 %), conformément à une hausse de la production de bitume naturel (13 %), de pétrole brut synthétique provenant de l’exploitation des sables bitumineux (6 %) et de la production de gaz naturel (4 %). Contribuant à l’augmentation globale en 2021-2022, les émissions des catégories de combustion Commercial et institutionnel et Résidentiel ont augmenté de 3,8 Mt (5,3 %), concordant avec une augmentation de 6 % des degrés-jour de chauffage, indiquant un hiver plus froid et, par conséquent, une plus longue période de chauffage en 2022. En revanche, les émissions de la Production d’électricité et de chaleur du secteur public ont diminué de 4,3 Mt (7,0 %) pendant la même période, en raison de réductions supplémentaires dans la consommation de charbon.

En ce qui concerne les Sources fugitives, les émissions ont diminué de 11 Mt (13 %) entre 2019 et 2022. La première année (2019-2020), la diminution des émissions comprenait celles de l’évacuation (-9,0 Mt ou -15 %), les fuites provenant des installations de production et de traitement du pétrole (-0,4 Mt ou -4,5 %) et du gaz naturel (-0,4 Mt ou -3,6 %). Pendant la dernière année (2021-2022), les émissions des Sources fugitives des systèmes de traitement du pétrole et du gaz naturel ont continué à diminuer, de 2,1 Mt (2,8 %), en raison principalement à une diminution des émissions évacuées en Alberta et en Saskatchewan.

Entre 2019 et 2022, les émissions du secteur PIUP ont diminué de 1,0 Mt (1,9 %). Les fermetures temporaires de certaines usines pendant la première année de la pandémie peuvent expliquer partiellement la diminution entre 2019 et 2020 dans ce secteur (-2,6 Mt ou -5 %). Entre 2020 et 2022, les émissions du secteur des PIUP ont augmenté globalement de 1,6 Mt (3,3 %), émissions attribuables notamment à l’utilisation de combustibles à des fins non énergétiques (1,8 Mt ou 18 %), ce qui concorde avec l’augmentation du volume de combustible déclaré à Statistique Canada pour cette utilisation.

Enfin, entre 2019 et 2022, les émissions du secteur de l’Agriculture ont augmenté de 1,6 Mt (3,0 %), principalement en raison d’une augmentation de l’utilisation de l’azote inorganique entre 2019 et 2020 et, par la suite, des émissions d’oxyde nitreux découlant de la perte de carbone organique des sols due aux conditions de sécheresse dans les prairies entre 2020 et 2022.

Malgré la diminution abrupte en 2019-2020 et les variations des récentes années, la ventilation générale des émissions par secteur du GIEC n’a pas véritablement changé au fil du temps (Figure S–4).

Figure S–4 : Tendances des émissions de GES du Canada par secteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (2005–2022)

Figure S–4 : Tendances des émissions de GES du Canada par secteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (2005–2022)
Description longue pour la Figure S-4

Figure S–4: Tendances des émissions de GES du Canada, par secteur du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (2005–2022)

La Figure S-4 est un graphique à barres qui affiche les tendances des émissions canadiennes de GES de sept secteurs du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de 2005 à 2022. Les sept secteurs du GIEC incluent : Affectation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie (ATCATF), Énergie—Sources de combustion fixes, Énergie—Transports, Énergie—Sources fugitives, Procédés industriels et utilisation des produits (PIUP), Agriculture, et Déchets. Le graphique montre que le plus grand contributeur a été les sources de combustion fixes suivies des transports pour toutes les années. Le tableau suivant affiche les tendances des émissions de GES (Mt d'éq. CO2) pour chacun des sept secteurs de 2005 à 2022.

Tendances des émissions de GES du Canada par secteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (2005–2022)
Émissions de GES
(Mt d'éq. CO2)
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Énergie– Sources de combustion fixes 338 331 353 340 317 319 323 319 321 323 322 317 321 324 326 302 304 306
Énergie– transports 190 190 192 192 187 192 193 193 197 195 197 196 202 209 210 179 188 196
Énergie– Sources fugitives 97 100 98 97 91 94 96 100 101 103 98 88 89 89 86 77 77 75
PIUP 55 56 55 54 47 50 53 58 55 53 53 54 52 54 52 50 51 51
Agriculture 56 55 55 54 52 51 50 52 54 52 53 54 53 54 54 56 55 56
Déchets 24 24 24 24 23 22 22 22 23 23 23 24 24 23 24 23 23 23
ATCATF 66 47 46 39 11 39 42 27 29 6 43 27 19 23 14 26 14 51

S.4 Émissions de GES et tendances par secteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

Tendances des émissions (2005 à 2022)

Au cours de la période 2005–2022, les émissions totales ont diminué de 54 Mt ou 7,1 %. Le secteur de l’Énergie a dominé, avec une baisse des émissions de 27 Mt (5 %) dans les Sources de combustion et de 22 Mt (22 %) dans les Sources fugitives (Tableau S–1). Les émissions de combustion de combustibles associées aux transports ont augmenté de 5,6 Mt (3,0 %). Au cours de la même période, les émissions ont diminué de 4,1 Mt (7,4 %) dans le secteur des PIUP et de 0,88 Mt (3,7 %) dans le secteur des Déchets. Les émissions du secteur de l’Agriculture sont demeurées relativement stables, enregistrant une diminution de 0,29 Mt ou 0,5 % (Figure S–5).

De plus amples renseignements sur les tendances des émissions de GES depuis les années 1990 et 2005 et leurs facteurs déterminants se retrouvent au Chapitre 2.Note de bas de page 6 Des ventilations supplémentaires des émissions ainsi qu’une série chronologique complète sont présentées sur le site Web des données ouvertes du gouvernement du Canada.

Figure S –5 : Variations des émissions de GES par secteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (2005–2022)

Figure S –5 : Variations des émissions de GES par secteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (2005–2022)
Description longue pour la Figure S-5

Figure S–5: Variations des émissions de GES par secteur du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (2005–2022)

La Figure S-5 est un graphique à barres qui affiche la variation totale et les variations des émissions de GES des secteurs du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de 2005 à 2022. Les secteurs du GIEC sont les suivants : Énergie—Sources de combustion fixes, Énergie—Transports, Énergie—Sources fugitives, Procédés industriels et utilisation des produits (PIUP), Agriculture, et Déchets. Le graphique montre qu'en 2022, les émissions ont diminué pour le total cumulatif, et dans les secteurs des PIUP, de l’Agriculture et des Déchets. De plus, dans le secteur de l'Énergie, les émissions des Sources fixes et fugitives ont diminué, tandis que les émissions des Transports montrent une faible augmentation par rapport au niveau de 2005. Le tableau suivant affiche les variations dans les émissions de GES (Mt d'éq. CO2) (%) de 2005 à 2022.

Variation nette des émissions (Mt d'éq. CO2)
Changements dans les émissions par secteur du GIEC
(2005-2022)
2005 2022 Variation nette
(2005 - 2022)
% de variation
(2005 - 2022)
Variation totale 761

708

-54

-7,1%

Énergie sources de combustion fixes 338

306

-32

-9,6%

Énergie Transports 190

196

5,6

3,0%

Énergie sources fugitives 97

75

-22

-22%

PIUP 55

51

-4.1

-7,4%

Agriculture 56

56

-0,29

-0,52%

Déchets 24

23

-0,88

-3,6%

Énergie – Émissions de GES de 2022 (577 Mt)

En 2022, les émissions de GES produites par le secteur de l’Énergie du GIEC (577 Mt) ont enregistré une diminution de 7,7 % par rapport à 2005 (626 Mt). Dans le secteur de l’Énergie, une augmentation de 46 Mt (73 %) des émissions provenant de l’Extraction de pétrole et de gaz et une augmentation de 6,7 Mt (14 %) des émissions provenant d’Autres moyens de transport ont été constatées. Ces augmentations d’émissions ont été contrebalancées par une diminution de 67 Mt (54 %) des émissions de la Production de chaleur et d’électricité du secteur public, une diminution de 22 Mt (22 %) des émissions des Sources fugitives, une diminution de 6,6 Mt (14 %) des émissions des Industries manufacturières, une diminution de 5,8 Mt (29 %) des émissions des Industries de raffinage du pétrole, une diminution de 4,3 Mt (10 %) des émissions du secteur Résidentiel et une diminution de 2,2 Mt (1,8 %) du Transport routier.

Sources de combustion fixes (306 Mt)

La diminution de la production d’électricité à partir de charbon et de l’utilisation de produits pétroliers raffinés (de 74 % et 75 %, respectivement), ainsi que l’augmentation de la proportion des sources de production d’électricité à faibles émissions dans la composition des sources de production d’électricitéNote de bas de page 7 ont été les principaux facteurs à l’origine de la diminution de 67 Mt (54 %) des émissions dues à la Production d’électricité et de chaleur du secteur public entre 2005 et 2022.

Depuis 2005, la consommation réduite de combustibles fossiles à forte intensité de GES, comme le charbon et les produits pétroliers raffinés, représentait 32 % de la diminution des émissions de la Production d’électricité et de chaleur du secteur public. Des réductions considérables de la consommation de combustibles fossiles à forte intensité de GES ont été obtenues en Ontario (99 %), au Manitoba (92 %), en Alberta (81 %), au Nouveau-Brunswick (54 %), en Nouvelle-Écosse (54 %) et en Saskatchewan (28 %). Les variations des émissions observées pendant la période sont dues à des changements dans la composition des sources de production d’électricité. Depuis 2005, l’augmentation de la production d’électricité à partir de sources à faibles émissions représentait 59 % de la diminution des émissions.

L’augmentation de 46 Mt des émissions produites par la consommation de combustibles dans le secteur de l’Extraction de pétrole et de gaz s’explique par une hausse de 240 % de la production de bitume brut et de pétrole brut synthétique des sables bitumineux canadiens depuis 2005.

Les émissions de GES associées à la consommation de combustible dans les Industries manufacturières ont diminué de 6,6 Mt (14 %) entre 2005 et 2022, ce qui concorde avec une baisse de 15 % de la consommation d’énergie (StatCan, s.d. [c]). La diminution a été observée dans les Autres industries manufacturières (-3,1 Mt ou -19 %), les sous-catégories des Pâtes et papiers (-1,7 Mt ou -20 %), du Ciment (-1,6 Mt ou -30 %), des Métaux non ferreux (-0,60 Mt ou -16 %) et de la Sidérurgie (-0,62 Mt ou -11 %), par opposition à l’augmentation dans les Produits chimiques (0,95 Mt ou 12 %).

Depuis 2005, quatre raffineries de pétrole ont fermé définitivement ou ont été transformées en installations terminales, dont une en Ontario (2005), une au Québec (2010), une en Nouvelle-Écosse (2013) et une à Terre‑Neuve‑et‑Labrador (2020), qui ont contribué à une diminution de 5,8 Mt (29 %) des émissions des Industries de raffinage du pétrole.

La diminution de 4,3 Mt (10 %) dans les émissions de la catégorie Résidentiel entre 2005 et 2022 est en grande partie associée à des améliorations de l’efficacité énergétique, les diminutions plus faibles étant dues à du temps plus doux et à une diminution de la consommation de mazout léger.

Transports (196 Mt)

Au Canada, les émissions dues au transport sont principalement liées au Transport routier, qui englobe le transport de personnes (véhicules et camions légers) et les véhicules lourds. La hausse générale des tendances dans les émissions du transport routier tout au long de la série chronologique s’explique en grande partie par une augmentation de la conduite de véhicules : davantage de voitures et de camions utilisent davantage de combustibles et produisent ainsi davantage d’émissions. Malgré une réduction du nombre de kilomètres parcourus par véhicule, le parc total de véhicules en 2022 avait augmenté de 27 % depuis 2005, surtout pour les camions (les camions légers et lourds), entraînant dans l’ensemble davantage de kilomètres parcourus.

De 2005 à 2019, les émissions provenant des Transports ont généralement augmenté. De 2019 à 2020, au début de la pandémie de COVID-19, les émissions des Transports ont diminué en raison de la diminution des déplacements en aéronef et en véhicule routier léger. Avant 2021, les émissions provenant des Transports étaient sous les niveaux de 2005. De 2021 à 2022, alors que la demande en déplacements commençait à revenir à des niveaux prépandémiques, les émissions des Transports ont augmenté de 7,8 Mt, ce qui les a portées à 5,6 Mt au-dessus des niveaux de 2005.

Sources fugitives (75 Mt)

Les émissions de Sources fugitives comprennent les émissions attribuables au torchage, à l’évacuation et aux émissions accidentelles associées à la production de combustible fossile (charbon, pétrole et gaz naturel), les émissions de l’industrie pétrolière et gazière représentant en général environ 98 % des émissions fugitives totales au Canada. Depuis 2005, près de 215 000 puits de pétrole et de gaz ont été forés et le nombre de puits producteurs a augmenté de 5 %. La production de pétrole brut et de gaz naturel a également augmenté de 43 %, principalement en raison des sables bitumineux du Canada. Même avec une productivité et une activité accrues, les émissions de Sources fugitives ont diminué de 22 Mt (22 %). Cela comprend une augmentation de 97 Mt en 2005 jusqu’à un maximum de 103 Mt en 2014. Depuis 2014, les émissions ont diminué de 28 Mt (27 %) en raison en grande partie des mesures visant à accroître la conservation du gaz naturel (principalement composé de CH4) et à des mesures fédérales et provinciales visant à réduire les émissions de méthane de l’industrie pétrolière et gazière en amont. La coïncidence de la réduction des émissions avec l’augmentation de la production met en lumière la réduction de l’intensité des émissions qui a été obtenue (voir le Chapitre 2 pour des précisions).

Captage et stockage du carbone (0,64 kt)

Le captage du carbone comprend la collecte des émissions du CO2 anthropique provenant de procédés industriels ou de la combustion de combustible. Le CO2 capté est transporté vers une installation de stockage à long terme ou un site de récupération assistée des hydrocarbures où il est injecté. L’injection dans des installations de stockage à long terme a commencé en 2016 et, en 2022, environ 1,1 Mt de CO2 capté a été placé dans des formations géologiques pour le stockage à long terme. Le recours aux sites de récupération assistée des hydrocarbures a commencé en 2000 et, en 2022, environ 3,3 Mt de CO2 capté a été injecté pour faciliter les activités de récupération assistée des hydrocarbures, desquelles environ 1,6 Mt a été importée des États‑Unis. En date de 2022, il y a eu en tout 7,2 Mt de CO2 capté qui a été placé dans des installations de stockage à long terme et 47,8 Mt injecté dans des sites de récupération assistée des hydrocarbures.

En raison de la forte augmentation de l’activité associée à cette catégorie, les émissions fugitives du captage, de l’utilisation et du stockage du CO2 ont augmenté de 650 %, passant de 0,09 kt en 2005 à 0,64 kt en 2022.

Pour de plus amples renseignements sur les volumes de captage et de stockage du carbone et les émissions associées, veuillez consulter la section 3.4 du Chapitre 3.

Procédés industriels et utilisations des produits – Émissions de GES de 2022 (51 Mt)

Le secteur PIUP englobe les émissions de GES non liées à l’énergie qui sont issues de procédés de fabrication et de l’utilisation des produits, comme la calcination du calcaire dans la production de ciment et l’utilisation de HFC et de PFC comme réfrigérants pour remplacer des substances appauvrissant l’ozone (SAO). Les émissions du secteur PIUP ont contribué à hauteur de 51 Mt (7,3 %) aux émissions du Canada en 2022.

Entre 2005 et 2022, les émissions des procédés de la plupart des catégories du secteur PIUP ont diminué. Les émissions de la Production de métaux ont diminué de 6,2 Mt (31 %) depuis 2005. Les émissions de l’Industrie sidérurgique ont baissé de 2,5 Mt (24 %) pendant cette période en raison de la fermeture d’une installation de production sidérurgique en 2013. L’Industrie de l’aluminium a également connu une diminution de ses émissions liées aux procédés de 2,6 Mt (32 %) depuis 2005, en grande partie due à la mise en application d’améliorations technologiques pour atténuer les émissions de PFC et à l’arrêt des activités des vieilles fonderies faisant appel à la technologie Søderberg, la dernière ayant mis fin à ses activités en 2015. Enfin, la fermeture d’usines de production primaire de magnésium en 2007 et en 2008 représentait 1,1 Mt (89 %) de la diminution des émissions globales liées aux procédés, constatée dans la Production de métaux entre 2005 et 2022.

La baisse globale de 4,2 Mt (42 %) des émissions de GES provenant des Industries chimiques depuis 2005 découle principalement de la fermeture, en 2009, de l’unique usine canadienne de production d’acide adipique qui était située en Ontario. En outre, les émissions des Produits minéraux ont diminué de 1,9 Mt (18 %) de 2005 à 2022, en raison principalement de la diminution de la production de ciment et de chaux, due à la fermeture ou au ralentissement indéfini de trois installations de production de ciment (2008, 2016 et 2018) et de trois installations de production de chaux (2008, 2015 et 2016) pendant cette période.

Une exception notable à la diminution globale des émissions des PIUP de 5,8 Mt (120 %) est l’augmentation des émissions dues à l’utilisation de HFC pour remplacer les chlorofluorocarbures (CFC) et les hydrochlorofluorocarbures (HCFC) depuis 2005. Cependant, depuis 2018, les émissions de HFC ont diminué, principalement en raison d’une baisse des importations de HFC, coïncidant avec la mise en application de la réglementation fédérale exigeant l’abandon progressif des HFC.Note de bas de page 8

Agriculture – Émissions de GES de 2022 (56 Mt)

Le secteur de l’Agriculture englobe les émissions de GES non attribuables à la production d’énergie, mais liées à la production végétale et à l’élevage de bétail. En 2022, les émissions associées à l’Agriculture ont représenté 56 Mt, ou 7,9 % des émissions totales de GES pour le Canada, dont 27 % et 76 % des émissions nationales de CH4 et de N2O, respectivement.

Les principaux facteurs influant sur la tendance des émissions dans le secteur de l’Agriculture sont les variations des populations d’animaux d’élevage et l’application d’engrais azotés inorganiques sur les sols agricoles, surtout dans les Prairies. Depuis 2005, l’utilisation d’engrais a augmenté de 79 %, tandis que les principales populations d’animaux d’élevage, qui étaient à leur maximum en 2005, ont alors diminué de façon marquée jusqu’en 2011. Conséquemment, les émissions de 2022 sont à peu près au même niveau que 2005, bien que la contribution des émissions provenant du secteur de la production agricole ait augmenté par rapport à celles attribuées au bétail. En 2022, les émissions associées à la consommation d’aliments et au processus de digestion (fermentation entérique) du bétail représentaient 48 % des émissions agricoles totales, et l’application d’engrais azotés inorganiques, 19 % des émissions agricoles totales. Les émissions issues de la décomposition des matières organiques du sol ont augmenté de 1,0 Mt (28 %) de 2021 à 2022, en raison des conditions de sécheresse dans les prairies canadiennes en 2021.

Déchets – Émissions de GES de 2022 (23 Mt)

Le secteur des Déchets comprend les émissions de GES provenant du traitement et de l’évacuation des déchets liquides et solides. Les émissions provenant des Déchets représentaient 23 Mt (3,3 %) des émissions totales du Canada en 2022.

Dans le secteur des Déchets en 2022, les sources principales d’émissions sont l’Élimination des déchets solides (sites d’enfouissement) (19 Mt soit 83 % des émissions totales de ce secteur), dont les sites d’enfouissement pour les déchets solides municipaux (DSM) et le Traitement et rejet des eaux usées (2,5 Mt soit 11 %).  Les autres sources comprennent les Sites d’enfouissement de déchets de bois industriel qui sont responsables de 3,3 % des émissions des Déchets, le Traitement biologique des déchets solides (compostage) responsable de 2,0 % des émissions et l’Incinération et la combustion à l’air libre des déchets responsable de 0,7 % des émissions. De façon plus générale, les sites d’enfouissement (DSM et déchets de bois industriels) comptent pour la plupart des émissions des Déchets soit 87 %.

En 2022, les émissions provenant des sites d’enfouissement de DSM (sauf les Sites d’enfouissement de déchets de bois industriels) ont diminué de 3,6 % entre 2005 et 2022. Sur les 34 Mt d’éq. CO2 de CH4 générées par les sites d’enfouissement de DSM en 2022, 19 Mt d’éq. CO2 (58 %) des émissions produites étaient rejetées dans l’atmosphère, tandis que 12 Mt d’éq. CO2 (36 %) étaient captées par des systèmes de collecte de gaz d’enfouissement et torchées ou utilisées pour produire de l’énergie (comparativement à 29 % en 2005). Les 2,2 Mt (6 %) restants sont présumés être oxydés par le matériel de couverture des sites d’enfouissement.

La principale contribution des données déclarées par les installations aux émissions estimatives de GES

Les émissions estimatives de gaz à effet de serre associées à l’activité industrielle au Canada reposent en grande partie sur les données déclarées par les installations aux gouvernements provinciaux et fédéral du Canada.

Depuis 2004, le Programme de déclaration des gaz à effet de serre (PDGES) d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) recueille et publie annuellement l’information sur les émissions de GES déclarées par les installations. Les émissions issues des procédés industriels, déclarées au PDGES, sont directement intégrées au secteur des PIUP du RIN pour la production de ciment, de chaux et d’aluminium, de même que les volumes de CO2 captés, transportés, injectés et stockés dans des réservoirs géologiques. Les émissions attribuables à l’incinération des déchets et aux eaux usées industrielles sont également incluses directement dans le RIN. Des travaux sont en cours pour intégrer les émissions issues de la combustion déclarées par les installations des secteurs de la fabrication de ciment, de fer et d’acier, de fabrication de pâtes et papiers, de production d’électricité et de raffinage de pétrole. Les spécifications techniques du combustible industriel et des matières premières déclarées au PDGES sont également utilisées pour vérifier et améliorer la qualité des émissions issues de procédés industriels. De plus amples renseignements sur l’utilisation des données du PDGES sont fournis dans le Tableau 1-2 du Chapitre 1.

Le bilan énergétique national compilé par Statistique Canada présente tous les ans la disponibilité et l’écoulement de l’énergie, par régions, selon le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (consulter l’Annexe 4 pour obtenir de plus amples détails). Le bilan énergétique national est en grande partie basé sur les données relatives aux installations collectées par Statistique Canada et est la principale source de données utilisée pour estimer les émissions issues de la combustion de carburants du chauffage des locaux à la production d’électricité, ainsi que des activités industrielles, de fabrication et de transport. Statistique Canada recueille également des données déclarées par les installations au nom d’ECCC sur la production de produits chimiques et pétrochimiques.

Les estimations de l’inventaire pour les émissions fugitives dans le secteur pétrolier et gazier en amont au Canada reposent en grande partie sur les données volumétriques déclarées par des installations pétrolières et gazières individuelles à Petrinex, dont les activités sont régies par une structure de gouvernance État-industrie, pour les provinces de l’Alberta, de la Saskatchewan, de la Colombie-Britannique et du Manitoba. Ces données sont également utilisées pour évaluer et recueillir des redevances et orienter la réglementation et la législation provinciale.

Enfin, d’autres données sur les activités sont également recueillies auprès de fournisseurs au moyen des rapports exigés par la loi sur l’importation et l’exportation d’hydrofluorocarbure (HFC) ainsi que par l’entremise d’enquêtes périodiques ciblées sur l’utilisation de gaz fluorés, la récupération des gaz d’enfouissement, l’incinération, la récupération du méthane des eaux usées, le compostage et la digestion anaérobie.

Les experts de l’inventaire travaillent avec diligence avec des fournisseurs de données industrielles et d’autres données sur les activités pour assurer l’exactitude, l’uniformité et l’exhaustivité des données déclarées et leur harmonisation avec les exigences de déclaration de l’inventaire.

Affectation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie – 2022 (sources nettes de GES de 51 Mt)

Le secteur de l’ATCATF inclut les flux anthropiques de GES entre l’atmosphère et les terres aménagées au Canada, y compris ceux associés au changement d’affectation des terres et les émissions provenant des Produits ligneux récoltés (PLR), qui sont étroitement liés aux Terres forestières.

Dans ce secteur, le flux net est calculé comme étant la somme des quantités de CO2 et de gaz autres que le CO2 émises dans l’atmosphère et des quantités de CO2 absorbées de l’atmosphère. En 2022, ce flux net correspondait à des sources nettes de 51 Mt.

Au cours des dernières années, les flux nets du secteur ATCATF ont fluctué entre des émissions nettes de 5,6 Mt et de 70 Mt. Les variations sont principalement attribuables à la variabilité des rendements des cultures ainsi qu’à des variations des émissions provenant des PLR et des prélèvements sur les Terres forestières, qui sont étroitement liées aux taux de récolte.

Les estimations relatives au secteur forestier sont réparties entre les émissions et les absorptions d’origine anthropique associées à l’aménagement forestier ainsi que les émissions et les absorptions découlant des cycles naturels de perturbations (feux de forêt et insectes) dans les forêts aménagées. Les flux nets combinés des Terres forestières et des PLR, provenant de la récolte forestière, ont fluctué, passant d’une source nette de 80 Mt en 2005 à une source nette de 20 Mt en 2022, en raison d’une diminution des taux de récolte et des effets à long terme des perturbations passées (d’origine naturelle ou anthropique) sur la structure globale des âges des forêts aménagées du Canada. Environ 33 % des émissions des PLR en 2022 provenaient de produits ligneux à longue durée de vie atteignant la fin de leur vie économique des décennies après la récolte du bois, tandis que les produits ligneux à courte durée de vie représentaient 67 %.

Pour la plupart des années, les terres cultivées ont contribué aux absorptions nettes, variant de 4,2 Mt (1992) à 45 Mt (2014). Les émissions nettes ont été produites en raison des sécheresses qui ont sévi ces dernières années, plus précisément en 2002, en 2003 et en 2022, qui ont donné lieu à des rendements faibles et, par conséquent, des taux de décomposition qui sont plus élevés que les taux d’apport de carbone aux sols. Les absorptions nettes ont augmenté, en moyenne, par suite de l’amélioration des pratiques de gestion des sols, notamment les pratiques de conservation des sols et d’une augmentation graduelle globale de la productivité des cultures découlant de pratiques améliorées et plus intensives, notamment la diminution du recours à la jachère. La variabilité interannuelle est élevée tout au long de la série chronologique, compte tenu des incidences liées aux conditions météorologiques sur la production des cultures. Depuis 2005, une diminution des absorptions nettes résultant d’une diminution du couvert pérenne des terres a en grande partie contrebalancé les absorptions découlant de l’augmentation des rendements, d’où l’absence d’une tendance claire.

La conversion de forêts à d’autres affectations est une pratique courante au Canada et est due à l’extraction de ressources et à l’accroissement de la superficie des terres cultivées. Les émissions découlant de la conversion de forêts dans les années de 2005 à 2022 ont fluctué autour de 13 Mt.

Utilisation des mesures atmosphériques pour améliorer les estimations de l’inventaire

Conformément aux MPL et aux directives du GIEC sur la préparation d’inventaires nationaux, les méthodes d’inventaire reposent sur la compréhension et la quantification des émissions et des absorptions par catégories de source individuelles et de gaz à effet de serre. Cette approche est généralement dite « ascendante ».

D’autres approches pour estimer les émissions ont récemment émergé, fondées sur la modélisation des émissions et des absorptions de GES calculées à l’aide des mesures des concentrations de gaz atmosphériques. Ces approches ont été appelées « descendantes ». La Révision 2019 de l’édition 2006 des Lignes directrices du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre (Vol. 1, chap. 6) donne des directives sur l’utilisation des estimations « descendantes » pour valider les estimations d’inventaire et améliorer leur exactitude (GIEC, 2019).

Une recherche récente a produit des estimations d’émissions de méthane (CH4) « descendantes » de l’industrie pétrolière et gazière au Canada (Atherton et al., 2017; Johnson et al., 2017; Zavala-Araiza et al., 2018; Chan et al., 2020; Mackay et al., 2021; Tyner et Johnson, 2021; Festa-Bianchet et al., 2023; Johnson et al., 2023; Conrad et al., 2023 a, b). Les résultats laissent à penser que les méthodes d’inventaire « ascendantes » pourraient sous-estimer certaines sources d’émissions fugitives de méthane associées aux activités pétrolières et gazières. Malgré les améliorations continues dans les données et les méthodes, cette catégorie demeure un problème quant à la surveillance avec des dizaines de milliers d’installations, des centaines de milliers de puits et des milliers de composantes ayant le potentiel d’émettre. Bon nombre d’études récentes mettent en évidence l’importance des « grands émetteurs », un petit nombre d’installations qui contribuent aux émissions totales de manière disproportionnée.

Résoudre les écarts entre les approches « ascendantes » et « descendantes » pour estimer les émissions de méthane fugitives provenant des activités pétrolières et gazières exige de séparer la contribution des sources individuelles des émissions totales des installations; les approches descendantes ont progressé de façon importante, grâce à la récente publication des inventaires des émissions de méthane de source déterminée fondées sur des mesures atmosphériques pour les provinces les plus productrices de pétrole et de gaz au Canada (Johnson et al., 2023; Conrad et al., 2023 a, b).

Ces inventaires fondés sur des mesures atmosphériques ont été utilisés pour améliorer la précision des estimations sur les émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier au Canada. Veuillez consulter les Chapitres 3 et 8 pour les résultats des recalculs et l’Annexe 3.2 pour de plus amples renseignements sur la méthodologie améliorée. ECCC continue de collaborer avec des chercheurs pour améliorer la coordination des méthodes d’inventaire « ascendantes » et des mesures atmosphériques avec l’objectif d’améliorer encore davantage la précision des valeurs estimatives des inventaires dans les futures éditions de ce rapport. Les progrès dans la conciliation des estimations « descendantes » et « ascendantes » pourraient également entraîner des améliorations dans d’autres secteurs d’inventaire, comme les déchets et l’agriculture.

Tableau S–1 : Émissions de GES du Canada, par secteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, certaines années, total (Mt d'éq, CO2)
Année 2005 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Total a. b 761 742 753 752 686 698 708
Secteur Énergie (Mt d'éq, CO2)
Sous-secteur Catégorie 2005 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Total 626 613 622 622 558 569 577
a. Sources de combustion fixes 338 321 324 326 302 304 306
a. Sources de combustion fixes Production d'électricité et de chaleur du secteur public 124 79 71 69 62 61 56
a. Sources de combustion fixes Industries de raffinage du pétrole 20 15 15 16 14 14 14
a. Sources de combustion fixes Extraction de pétrole et de gaz 63 101 107 108 104 108 109
a. Sources de combustion fixes Exploitation minière 4,3 4,5 6,0 6,0 5,3 6,1 6,2
a. Sources de combustion fixes Industries manufacturières 48 43 43 43 39 40 41
a. Sources de combustion fixes Construction 1,4 1,3 1,4 1,4 1,4 1,5 1,6
a. Sources de combustion fixes Commercial et institutionnel 32 36 37 38 35 33 35
a. Sources de combustion fixes Résidentiel 43 39 40 41 39 37 39
a. Sources de combustion fixes Agriculture et foresterie 2,2 3,1 3,2 3,3 3,0 3,1 3,3
b. Transports 190 202 209 210 179 188 196
b. Transports Transport aérien 7,7 7,9 8,7 8,6 4,7 5,6 7,7
b. Transports Transport routier 122 129 132 132 111 116 120
b. Transports Transport ferroviaire 6,5 7,2 7,3 7,4 6,8 6,8 6,8
b. Transports Transport maritime 4,0 3,5 3,5 4,3 3,8 4,4 5,0
b. Transports Autres moyens de transport 50 55 58 58 52 55 56
c. Sources fugitives 97 89 89 86 77 77 75
c. Sources fugitives Exploitation de la houille 1,6 1,4 1,5 1,6 1,3 1,4 1,5
c. Sources fugitives Pétrole et gaz naturel 95 88 88 85 75 76 74
d. Transport et stockage du CO2 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Secteur Procédés industriels et utilisation des produits (Mt d’éq. CO2)
Sous-secteur Catégorie 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Total 55 52 54 52 50 51 51
a. Produits minéraux 10 8,6 8,7 8,9 8,2 9,0 8,4
b. Industries chimiques 10 6,3 6,4 6,2 5,9 5,7 5,8
c. Production de métaux 20 15 15 14 13 14 14
d. Production et consommation d'halocarbures, de SF6 et de NF3 4,8 11 12 11 11 11 11
e. Produits non énergétiques provenant de combustibles et de l’utilisation de solvant 10 11 11 11 10 11 12
f. Fabrication et utilisation d'autres produits 0,51 0,58 0,65 0,62 0,66 0,66 0,65
Secteur Agriculture (Mt d’éq. CO2)
Sous-secteur Catégorie 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Total 56 53 54 54 56 55 56
a. Fermentation entérique 35 27 27 27 27 27 27
b. Gestion des fumiers 8,7 7,9 7,9 7,9 7,8 7,9 7,8
c. Sols agricoles 12 15 16 16 18 17 18
d. Incinération des résidus agricoles dans les champs 0,04 0,05 0,05 0,05 0,06 0,04 0,05
e. Chaulage, application d'urée et autres engrais carbonés 1,4 2,4 2,6 2,7 3,0 3,1 2,9
Secteur Déchets (Mt d’éq. CO2)
Sous-secteur 2005 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Total 24 24 23 24 23 23 23
a. Élimination des déchets solides (sites d’enfouissement) 20 20 19 20 19 19 19
b. Traitement biologique des déchets solides 0,24 0,34 0,38 0,38 0,39 0,48 0,47
c. Traitement et rejet des eaux usées 2,2 2,5 2,6 2,5 2,5 2,5 2,5
d. Incinération et combustion à l’air libre de déchets 0,34 0,18 0,17 0,17 0,15 0,14 0,16
e. Sites d’enfouissement de déchets de bois industriels 1,1 0,86 0,84 0,82 0,80 0,78 0,76
Secteur Affectation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie (Mt d’éq. CO2)
Sous-secteur 2005 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Total 66 19 23 14 26 14 51
a. Terres forestières -64 -99 -99 -103 -101 -104 -108
b. Terres cultivées -23 -24 -23 -19 -16 -19 22
c. Prairies 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
d. Terres humides 3,1 3,1 2,8 3,1 3,5 3,2 3,3
e. Établissements 1,8 2,4 2,3 2,2 2,3 2,2 2,2
f. Produits ligneux récoltés 148 137 139 130 136 131 132

Notes :
Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
0,00 Indique que les émissions ont été tronquées, parce qu'elles ont été arrondies.

  1. Les totaux nationaux présentés dans ce tableau excluent toutes les émissions et absorptions déclarées dans le secteur ATCATF.
  2. Ces données sommaires sont présentées en détail sur le site Web des données ouvertes du gouvernement du Canada.

S.5 Secteurs économiques canadiens

À des fins d’analyse des tendances et des politiques économiques et outre ce qui est requis par les exigences de déclaration de l’inventaire, il est utile de répartir les émissions en fonction du secteur économique d’où elles proviennent. En général, le profil complet des émissions d’un secteur économique choisi a été déterminé en redistribuant la proportion relative des émissions associées aux différentes catégories du GIEC. Cette redistribution permet simplement de reclasser les émissions dans différentes catégories; elle ne change en rien l’ampleur globale des estimations des émissions canadiennes.

En général, les tendances des émissions de GES dans les secteurs économiques du Canada concordent avec celles décrites pour les secteurs du GIEC. Les secteurs économiques du Pétrole et gaz, de l’Agriculture et des Bâtiments révélaient une augmentation de 21 Mt (11 %), 4,6 Mt (7,0 %) et de 3,9 Mt (4,5 %), respectivement, depuis 2005 (Figure S–6 et Tableau S–2). Ces augmentations ont été davantage contrebalancées par les diminutions des émissions dans les secteurs de l’Électricité (-69 Mt ou -59 %), de l’Industrie lourde (-10 Mt ou -11 %), et des Déchets et autres (-4,3 Mt ou -7,8 %). Depuis 2005, les émissions des Transports ont généralement augmenté, avec une baisse importante en 2020. En 2022, les émissions dans le secteur économique des Transports sont semblables à celles de 2005.

Pour plus de renseignements sur les tendances du secteur économique, se reporter au Chapitre 2. La Partie 3 du présent rapport fournit quant à elle de plus amples renseignements sur les définitions des secteurs du GIEC et des secteurs économiques ainsi qu’un tableau de concordances détaillées entre les deux types de secteurs.

Figure S–6 : Répartition des émissions de GES du Canada par secteur économique (2022)

Figure S–6 : Répartition des émissions de GES du Canada par secteur économique (2022)
Description longue pour la Figure S-6

Figure S–6: Répartition des émissions de GES du Canada par secteur économique (2022)

La Figure S-6 est un graphique en secteurs qui affiche la répartition des émissions de GES du Canada des sept secteurs économiques suivants en 2022: Pétrole et gaz, Électricité, Transports, Bâtiments, Industrie lourde, Agriculture, ainsi que Déchets et autres. Le total des émissions de GES équivaut à 708 Mt d'éq. CO2. La figure montre que 31% des émissions de GES proviennent du Pétrole et gaz, 22 % des Transports et 13 des Bâtiments. L'Industrie lourde, l'Agriculture, l'Électricité, et les Déchets et autres y contribuent pour des parts moins importantes. Le tableau suivant affiche la répartition des émissions de GES (Mt d'éq. CO2) (%) de ces secteurs pour 2022.

Répartition des émissions de GES du Canada par secteur économique (2022)
Secteur économique Mt d'éq. CO2 % du total
Pétrole et gaz 217 31%
Transports 156 22%
Bâtiments 89 13%
Industrie lourde 78 11%
Agriculture 70 10%
Déchets et autres 51 7,1%
Électricité 47 6,7%
Total 708 100%

Note : Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

Tableau S–2 : Émissions de GES du Canada par secteur économique, certaines années (Mt d'éq. CO2 eq)
Secteur économique 2005 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Total des émissions nationales de GES 761 742 753 752 686 698 708
Pétrole et gaz 195 221 228 226 209 216 217
Électricité 117 72 62 61 53 51 47
Transports 156 165 169 170 143 150 156
Industrie lourde 88 77 80 79 74 78 78
Bâtiments 85 88 92 94 89 85 89
Agriculture 66 67 69 69 70 69 70
Déchets et autres 55 51 52 52 48 49 51

Notes :
Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
Détails supplémentaires dans la section 2.4 du Chapitre 2.

S.6 Émissions de GES des provinces et des territoires

Les émissions varient grandement d’une province ou d’un territoire à l’autre en raison de facteurs comme la démographie, les sources d’énergie et la structure économique. Toute chose étant égale par ailleurs, dans les économies axées sur l’extraction des ressources, les niveaux des émissions ont tendance à être plus élevés que dans les économies axées sur les services. Dans un même ordre d’idée, les émissions de GES des provinces qui dépendent des combustibles fossiles pour la production d’électricité sont relativement supérieures à celles des provinces qui utilisent l’hydroélectricité.

Historiquement, les provinces de l’Alberta et de l’Ontario sont les plus grandes émettrices de GES. Depuis 2005, les profils d’émissions de ces deux provinces ont divergé. Les émissions en Alberta ont augmenté de 19 Mt (7,5 %) depuis 2005, en raison surtout de l’accroissement des opérations pétrolières et gazières (Figure S–7). En revanche, les émissions ont diminué de 46 Mt (23 %) en Ontario depuis 2005, en grande partie grâce à la fermeture des dernières centrales électriques alimentées au charbon en 2014.

De 2005 à 2022, les émissions ont diminué dans la plupart des autres administrations infranationales, notamment en Nouvelle-Écosse (-8,0 Mt ou -35 %), au Nouveau-Brunswick (-7,6 Mt ou -38 %), au Québec (-6,5 Mt ou -7,6 %), en Saskatchewan (-4,6 Mt ou -5,8 %), à Terre-Neuve-et-Labrador (-1,7 Mt ou -16%), en Colombie-Britannique (-1,6 Mt ou -2,5 %), dans les Territoires du Nord-Ouest (-0,37 Mt ou -22 %) et à l’Île-du-Prince-Édouard (-0,28 Mt ou -15 %). Les émissions ont augmenté au Manitoba (0,99 Mt ou 4,8 %), au Yukon (0,10 Mt ou 18 %) et au Nunavut (0,03 Mt ou 5,4 %).

Figure S –7 : Émissions par province et territoire en 2005, 2010, 2015 et 2022

Figure S –7 : Émissions par province et territoire en 2005, 2010, 2015 et 2022
Description longue pour la Figure S-7

Figure S–7: Émissions de GES par province et territoire en 2005, en 2010, 2015 et en 2022

La Figure S-7 est un graphique à barres qui affiche les émissions de GES par province et territoire pour les années suivantes : 2005, 2010, 2015 et 2022. Le graphique montre que la plupart des émissions proviennent de l'Alberta où les émissions ont augmenté de 2005 à 2022. L'Ontario occupe la deuxième place pour les émissions, avec une diminution des émissions de 2005 à 2022. Le Québec occupe la troisième place, suivi de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique. Au Québec et en Saskatchewan, les émissions ont légèrement diminué de 2005 à 2022, tandis qu’en Colombie-Britannique, elles ont augmenté légèrement. Le tableau suivant affiche les émissions de GES (Mt d'éq. CO2) pour 2005, 2010, 2015 et 2022.

Émissions de GES par province et territoire en 2005 2010 2015 et 2022 (Mt d'éq. CO2)
Province et territoire 2005 2010 2015 2022
NL 10 9.8 11 8.6
PE 1,9 1,8 1,5 1,6
NS 23 20 17 15
NB 20 18 14 12
QC 86 79 77 79
ON 203 173 164 157
MB 21 19 21 22
SK 80 77 88 76
AB 251 268 291 270
BC 63 60 60 64
YT 0,56 0,65 0,53 0,66
NT 1,7 1,5 1,6 1,4
NU 0,58 0,60 0,63 0,62

S.7 Analyse des catégories clés

Les Lignes directrices 2006 du GIEC (GIEC, 2006) définissent les procédures à suivre pour choisir les méthodes d’estimation et déterminer celles qui conviennent le mieux au contexte national, considérant les connaissances et les ressources accessibles. Trouver des améliorations méthodologiques et les hiérarchiser sont une bonne pratique qui peut être facilitée par l’établissement de catégories clés, assurant ainsi l’utilisation la plus efficace des ressources disponibles. Les catégories clés sont placées par ordre de priorité parce qu’elles influent de façon importante sur le total national, en matière de niveau d’émissions absolu ou d’analyse des tendances, ou les deux. En ce qui concerne l’inventaire des GES de 1990 à 2022, les évaluations des niveaux et des tendances dans les catégories clés ont été réalisées conformément à l’approche de Niveau 1 (GIEC, 2006).

Les catégories qui influent le plus sur la tendance nationale (à part l’ATCATF) sont les suivantes :

  1. Combustion fixe : Industries manufacturières et Construction, CO2
  2. Combustion de combustibles : Transport routier, CO2
  3. Combustion fixe : Industries énergétiques, CO2

Les catégories qui influent le plus sur la tendance nationale (comprenant l’ATCATF) sont les suivantes :

  1. ATCATF : Terres forestières dont la vocation n’a pas changé, CO2
  2. ATCATF : Terres cultivées dont la vocation n’a pas changé, CO2
  3. Combustion fixe : Industries manufacturières et Construction, CO2

Pour des précisions et des résultats sur les évaluations des niveaux et des tendances dans les principales catégories, veuillez consulter l’Annexe 1 du présent rapport.

S.8 Améliorations apportées à l’inventaire

L’amélioration continue fait partie des bonnes pratiques en matière de préparation d’inventaire (GIEC, 2006) et est essentielle pour veiller à ce que les estimations de l’inventaire du Canada soient fondées sur les meilleures données scientifiques disponibles. Le recalcul des estimations de l’inventaire découle souvent d’une partie des activités d’amélioration continue de l’inventaire, notamment l’amélioration des méthodes, la correction des erreurs, les mises à jour des données d’activités, l’ajout de catégories non prises en compte antérieurement ou la conformité aux recommandations découlant des examens menés par la CCNUCC.

ECCC consulte des scientifiques et des experts d’organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux, l’industrie, le milieu universitaire, des établissements de recherche et des consultants et travaille de façon continue avec eux pour améliorer la qualité de l’inventaire. Mieux comprendre et utiliser des données plus précises ou plus complètes permettent d’élaborer et d’intégrer des méthodes plus précises. La mise en application d’améliorations à la méthodologie entraîne des recalculs des estimations antérieures afin de tenir à jour les tendances cohérentes des émissions et des absorptions.

L’édition 2024 de l’inventaire des GES comporte d’importantes améliorations méthodologiques dans l’estimation des émissions du secteur du pétrole et du gaz en amont (+17 Mt en 2021), notamment. En outre, d’importants changements ont été apportés aux estimations de la catégorie des Terres forestières aménagées, y compris les données nouvelles et mises à jour sur les anciennes superficies de récolte ayant eu une incidence à la fois sur le niveau et les tendances des émissions et des absorptions du secteur des terres (+28 Mt en 2021). Dans l’ensemble, les recalculs ont entraîné des variations de +29 Mt en 2005 et de +28 Mt en 2021, y compris l’incidence de la mise en application des valeurs de PRP du RE5 du GIEC. Les méthodes améliorées tiennent compte des études et des connaissances propres au Canada, adoptent les données d’activité les plus à jour et reflètent davantage les technologies évolutives et les pratiques de l’industrie. Le Chapitre 8 du présent rapport fournit de plus amples précisions sur les incidences des actuelles améliorations à l’inventaire et la mise en application des nouvelles valeurs de PRP sur les tendances globales des émissions.

D’autres améliorations aux estimations de l’inventaire sont prévues dans les futures éditions de ce rapport. Par exemple, et parmi plusieurs améliorations prévues, dans le secteur Énergie de Transport, quelques révisions des données d’activité pour le transport routier (p. ex., données sur le parc de véhicules) et la migration vers le modèle MOtor Vehicle Emission Simulator 4 (MOVES4) de l’Environmental Protection Agency (EPA) des États‑Unis sont attendues. Également dans le secteur Énergie, des travaux sont en cours pour intégrer les estimations des émissions fugitives du transport, de la distribution et du stockage du gaz naturel des années 2016 à 2022. Dans le secteur des PIUP, le coefficient d’émissions de la production de méthanol sera mis à jour. Veuillez consulter le Chapitre 8 pour des précisions sur ces améliorations prévues et la liste complète pour tous les secteurs.

En outre, la catégorie Affectation des terres et changement d’affectation des terres sera mise à jour et d’autres catégories de changement d’affectation des terres seront ajoutées dans les rapports relatifs à l’ATCATF. Pour des précisions sur les améliorations prévues à l’ATCATF, veuillez consulter le Plan d’amélioration pour les estimations des émissions de gaz à effet de serre des forêts et des produits ligneux récoltés.

S.9 Dispositions prises relativement à l’inventaire national

Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) est l’unique entité nationale responsable de la préparation et de la présentation à la CCNUCC de l’inventaire national de GES ainsi que de la gestion des processus et procédures de soutien.

Les dispositions institutionnelles pour la préparation de l’inventaire reposent notamment sur des accords officiels concernant la collecte des données et le calcul des estimations; un plan de gestion de la qualité, comprenant un plan d’amélioration; la définition des catégories clés et la production d’une analyse d’incertitude quantitative; un processus de recalcul à la suite des améliorations; des procédures d’approbation officielles et un système d’archivage permettant de faciliter les examens par des tiers.

La transmission d’informations en ce qui concerne les dispositions relatives à l’inventaire national, y compris de renseignements détaillés sur les dispositions institutionnelles prises pour l’établissement des inventaires, est également une exigence annuelle aux termes des MPL (Chapitre 1).

Structure de la soumission

Conformément aux MPL, la compilation et la présentation annuelles de l’inventaire officiel de GES du Canada sont composées du RIN et des tableaux de déclaration de données. Les tableaux de déclaration de données sont une série de tableaux de données normalisées essentiellement quantitatives transmis par voie électronique. Le RIN contient les renseignements à l’appui des tableaux de déclaration de données, y compris une description exhaustive des méthodes utilisées pour compiler l’inventaire, les sources de données, les structures institutionnelles et les procédures d’assurance et de contrôle de la qualité.

La Partie 1 du RIN comprend les Chapitres 1 à 8.

La Partie 2 est constituée des Annexes 1 à 7, qui présentent une analyse par catégorie clé, une évaluation du degré d’incertitude de l’inventaire, des explications détaillées des méthodes d’estimation, le bilan énergétique du Canada, des évaluations du degré d’exhaustivité, les coefficients d’émission et de l’information sur les précurseurs de l’ozone et des aérosols. Ce document est accessible en différents formats sur le site Web des données ouvertes du gouvernement du Canada.

La Partie 3 est composée des Annexes 8 à 13, qui contiennent les procédures d’arrondissement des données, des tableaux récapitulatifs des émissions de GES, à l’échelle nationale et pour chaque province et territoire, par secteur et par gaz, de même que d’autres précisions sur l’intensité des émissions de GES découlant de la production d’électricité. Les données sur les GES sont également disponibles sur le site Web des données ouvertes du gouvernement du Canada. Le RIN intégral, en format PDF, est accessible sur le site Web des publications du gouvernement du Canada.

Références du sommaire

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