Premier rapport annuel du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques : adaptation et résilience au climat
Dans le Cadre pancanadien, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux soulignaient les risques importants posés par les changements climatiques pour les communautés, la santé et le bien-être des Canadiens, l’économie et l’environnement naturel. Les régions côtières et les régions du Nord ainsi que les peuples autochtones sont particulièrement vulnérables. Le Cadre pancanadien représente les premiers efforts des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux visant à déterminer des champs de collaboration afin de renforcer la résilience aux changements climatiques à l’échelle du pays :
- assurer que les Canadiens ont l’information et l’expertise multidisciplinaire nécessaires pour envisager les changements climatiques dans leur planification et leur prise de décision;
- soutenir la résilience climatique au sein des infrastructures;
- travailler à protéger la santé et le bien-être des Canadiens;
- aider les régions particulièrement vulnérables et les peuples autochtones dans la lutte contre les impacts climatiques; et
- réduire les risques posés par les dangers et les catastrophes liés au climat dans les communautés.
Pour chaque secteur prioritaire, les gouvernements fédéral, provinciaux et des territoires ont déterminé de nouvelles mesures renforçant les efforts visant à rendre le Canada plus résilient. Ces actions comprennent des mesures d’amélioration de l’accès aux sciences et à l’information sur le climat pour orienter les prises de décisions liées à l’adaptation, aux investissements pour accroître la résilience climatique des infrastructures traditionnelles et naturelles dans les communautés, ainsi qu’aux efforts qui nous permettent de mieux comprendre et contrer les risques pour la santé associés aux changements climatiques, y compris la chaleur extrême et les maladies infectieuses dues au climat.
La première année de mise en œuvre a jeté des bases solides pour ce travail, y compris l’annonce de nouveaux investissements importants dans l’adaptation et la résilience climatiques. De nouveaux programmes soutenant les efforts d’adaptation sont en cours de lancement, des codes et des normes de résilience climatique sont en cours d’élaboration, et des initiatives visant à renforcer la capacité régionales en matière d’adaptation ont été lancées dans tous les secteurs prioritaires. Un Groupe d’experts sur les résultats de l’adaptation et de la résilience aux changements climatiques a été créée afin de conseiller le gouvernement fédéral en matière d’approches pour mesurer les progrès des mesures d’adaptation d’ici le mars 2018. En décembre 2017, la Saskatchewan a publié Prairie Resilience: Une stratégie de lutte contre les changements climatiques fait au Saskatchewan qui met l'accent sur l'élaboration de politiques visant à améliorer la préparation et la résilience de la Saskatchewan au changement climatique dans plusieurs domaines importants, y compris les systèmes naturels, l'infrastructure bâtie, la durabilité économique et la préparation de communautés. Des consultations sur la stratégie auront lieu en 2018.
Des efforts sont également déployés dans de nombreux portefeuilles pour faire progresser l’adaptation et la résilience (p. ex., santé, relations avec les peuples autochtones, gestion des urgences, infrastructure, gouvernement local, mines, foresterie, agriculture, pêcheries, énergie, transports, finances, économie et innovation). Les ministres de l’Agriculture continuent de promouvoir les efforts d’adaptation aux impacts des changements climatiques par le biais du Partenariat agricole canadien afin de renforcer les capacités du secteur agricole tout en appuyant la science, la recherche et l’innovation. En outre, les ministres des Forêts entreprennent des travaux visant à mieux combattre les parasites comme le dendroctone du pin ponderosa et la tordeuse des bourgeons de l’épinette qui détruisent les forêts. Les travaux sont aussi effectués en vertu de la Plateforme canadienne d’adaptation qui encourage la collaboration de ses membres gouvernementaux, d’organisations indigènes, de l’industrie, et d’organisations professionnelles, pour mobiliser le secteur privé afin de réduire la vulnérabilité du Canada aux effets des changements climatiques.
4.1 Traduire l’information scientifique et les connaissances traditionnelles en actions concrètes
Il est essentiel de comprendre la façon dont le climat et l’environnement changent et l’incidence des conditions futures sur le Canada afin de prendre des mesures d’adaptation et renforcer la résilience partout au pays. La science et l’information en matière de climat, ainsi que les connaissances autochtones peuvent soutenir la prise des décisions importantes en vue de mieux gérer les risques, réduire les coûts, et assurer que la société prospère dans le contexte des changements climatiques.
En tant que base pour l’avancement de l’adaptation au Canada, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se sont engagés à améliorer l’accès aux données scientifiques essentielles et probantes concernant le climat afin d’appuyer la prise de décisions sur l’adaptation à la grandeur du pays, à renforcer la capacité régionale, à accroître l’expertise en matière d’adaptation, à intégrer avec respect les connaissances Traditionnelles et à encourager les actions concrètes.
Le Maliseet Nation Conservation Council, avec le soutien du gouvernement fédéral, travaille avec trois communautés malécites au Nouveau-Brunswick en vue de renforcer la résilience aux changements climatiques. Le projet combine les connaissances communautaires provenant de sondages écologiques traditionnels et d’entrevues auprès des Aînés, tandis que les données provenant d’une évaluation de la vulnérabilité réunies dans un document de plan stratégique définitif aideront les communautés à mieux se préparer aux changements climatiques.
La Saskatchewan finance des projets de recherche afin de trouver des mesures d’atténuation et d’accroître la résilience aux changements climatiques, comme des recherches sur les cultures résistant à la sécheresse, la prévision et la gestion des insectes ravageurs et des maladies, l’amélioration de la séquestration du carbone grâce à des pratiques agronomiques ou l’architecture des racines et sur les moyens de limiter la vulnérabilité des forêts aux changements climatiques.
Afin d’appuyer les activités de cartographie et d’évaluation de risques dans la région de l’Atlantique, le Nouveau-Brunswick a rendu publiques des données sur les changements climatiques ainsi que d’autres données afin d’orienter la cartographie des aléas d’inondation (p. ex., LiDAR). La Nouvelle-Écosse a produit et mis à la disposition du public, des planificateurs, des chercheurs et des membres du public des données climatiques régionales et des cartes des risques d’inondation locales partout dans la province. L’Île-du-Prince-Édouard a obtenu l’autorisation pour des fonds sécurisés dans le cadre du Programme national d’atténuation des catastrophes afin d’évaluer les risques pour les infrastructures côtières, produire des cartes provinciales du risque d’inondation englobant tout le littoral et de rendre ces données accessibles publiquement.
La mise en œuvre est en bonne voie, car tous les gouvernements travaillent de concert afin d’améliorer les services climatiques au Canada, notamment durant la phase de conception d’un Centre canadien des services climatiques. Le gouvernement fédéral collabore avec les gouvernements des provinces et territoires et les organisations à but non-lucratif afin de renforcer ou soutenir la capacité et l’expertise régionales actuelles en matière d’adaptation et de mener des évaluations des risques propres aux régions. Grâce à un financement annoncé dans le Budget 2017, le gouvernement fédéral, en collaboration avec les provinces et les territoires a lancé un nouveau programme qui équipera les décideurs avec la connaissance régionale et les compétences nécessaires pour utiliser les outils et l’information disponible afin de prendre des mesures d’adaptation aux changements climatiques.
Le budget fédéral de 2017 a annoncé un financement de 73,5 millions de dollars sur cinq ans pour soutenir la prise des décisions liées à l’adaptation, y compris le nouveau Centre canadien des services climatiques (CCSC). Le CCSC fournira de l'information, des données et des outils fiables sur le climat au moyen d'un portail en ligne pour appuyer la prise de décisions en matière d'adaptation au Canada. La formation, le soutien et les produits axés sur les utilisateurs garantiront que les outils sont conçus pour répondre à leurs besoins. En partenariat avec les organisations régionales sur le climat, le CCSC façonnera et fournira des services à travers le pays.
Les provinces et les territoires ont lancé des initiatives visant à renforcer la capacité régionale pour la prise de décision et la lutte contre les impacts climatiques, y compris en fournissant du financement pour les organisations régionales. Le gouvernement fédéral collabore également avec les provinces de l’Atlantique à l’élaboration d’une proposition de créer un centre d’adaptation régional.
Le Manitoba fournit un financement de 400 000 de dollars pour la création du Prairie Climate Centre afin de recueillir des données climatiques qui serviront à informer la prise de décisions et à lutter contre les répercussions sur le climat. Le gouvernement Canadien s'associe également au Prairie Climate Centre afin d’accroître la portée de leur atlas à un auditoire national.
L'Ontario prend des mesures importantes pour mieux se préparer aux impacts des changements climatiques, notamment en lançant un nouvel organisme de lutte contre les changements climatiques qui offrira des renseignements et des services à la fine pointe de l'information et des services propres à chaque région, en entreprenant une évaluation provinciale des risques liés aux changements climatiques, en sensibilisant le public et en élaborant une approche pangouvernementale pour tenir compte de l'adaptation dans les décisions relatives aux politiques et aux programmes.
4.2 Soutenir la résilience climatique au sein des infrastructures
La conception et le financement d’infrastructures traditionnelles et naturelles plus résilientes aux changements climatiques qui pourront nous aider à nous adapter à ces changements sont essentiels pour la santé, la sécurité et la durabilité des communautés et de l’économie.
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se sont engagés à s’associer pour investir dans des projets d’infrastructure qui renforcent la résilience climatique, et à travailler ensemble afin d’intégrer la résilience climatique dans les guides et les codes portant sur la conception des bâtiments.
La mise en œuvre est en bonne voie pour 2017 grâce à des investissements importants de la part des gouvernements visant à favoriser la résilience climatique par le biais de l’infrastructure. Par exemple, une partie des 9,2 milliards de dollars annoncés par le gouvernement fédéral pour les ententes bilatérales intégrées avec les provinces et les territoires sera investie dans l’adaptation et la résilience climatiques et 2 milliards de dollars supplémentaires ont été versés dans un Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophes pour financer, sur la base du partage des coûts, des projets d’infrastructure bâtie à grande échelle. Ce fonds représente la plus importante source de financement du Canada pour les projets d’infrastructure traditionnelles et naturelles à grande échelle, conçus pour protéger les communautés contre les catastrophes naturelles et les phénomènes météorologiques extrêmes et renforcer la résilience climatique. Le Manitoba fait également des investissements stratégiques dans des infrastructures d’au moins un milliard de dollars annuellement pour favoriser la croissance économique et accroître la protection contre les inondations.
Les gouvernements travaillent également en partenariat pour développer les outils permettant d’assurer la résilience de ces investissements importants aux changements climatiques. Par exemple, un groupe de travail fédéral-provincial-territorial participe à l’élaboration d’une « lentille » climatique pour les investissements en atténuation et en adaptation. En ce qui concerne l’adaptation, la « lentille » permettra d’assurer la prise en compte de la résilience climatique dans les programmes d’infrastructure du Plan Investir dans le Canada et les projets du Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophe.
Plus de 90 % de la population de Terre-Neuve-et-Labrador est située le long du littoral, qui est affecté par les ondes de tempêtes et l’érosion. La province améliore actuellement son réseau de stations de surveillance côtière. Il existe à ce jour 116 stations, dont cinq sont situées dans les communautés autochtones au nord du Labrador. Les données de ces stations fournissent de l’information pour les décisions en matière d’infrastructure, de planification et de développement.
Des études sont en cours pour la mise à jour de codes de construction, et des lignes directrices et des normes ont été élaborées afin de soutenir la prise de décisions relative à l’infrastructure résiliente au climat. Certains gouvernements provinciaux et territoriaux exigent que les répercussions des changements climatiques soient prises en compte dans la conception de l’infrastructure, et mettent sur pied des initiatives visant à accroître la résilience aux inondations.
Depuis 2008, le Québec évalue les risques naturels, élabore et met en œuvre des stratégies d’adaptation au changement climatique pour les infrastructure de transport au Nunavik bâties sur le pergélisol. Les projets de recherche en cours visent à évaluer l’efficacité des solutions à grande échelle.
4.3 Protéger et améliorer la santé et le bien-être des humains
Des initiatives ciblées visant à contrer l’accroissement des risques pour la santé reliés au climat aident les Canadiens à prendre des mesures pour se protéger et préparent les réseaux des soins de santé à relever les nouveaux défis. Les démarches et les solutions communautaires sont essentielles pour la vitalité et le bien-être des peuples autochtones qui font face à des défis uniques et croissants dans le domaine de la santé.
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se sont engagés à collaborer pour contrer les risques pour la santé associés au changement climatique, y compris la chaleur extrême et les maladies infectieuses dues au climat, comme la maladie de Lyme. Le gouvernement fédéral s’est engagé à appuyer les communautés inuites et celles des Premières Nations qui entreprennent des projets de santé publique axés sur la santé et l’adaptation aux changements climatiques et travaille avec la Nation métisse pour traiter les effets des changements climatiques sur la santé.
Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a préparé un guide de santé publique pour réduire au minimum les répercussions de la fumée des feux de végétation sur la santé ainsi qu’un outil d’indice de visibilité pour estimer la qualité de l’air et déterminer les mesures à prendre. Les T.N.-O. ont également travaillé à déployer des appareils portables de surveillance de la qualité de l’air pendant les épisodes de fumée et à mettre à jour le plan de prévention et d’intervention en cas d’urgence du réseau de la santé et des services sociaux.
Des progrès appréciables ont été réalisés en 2017, alors que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont renforcé leurs efforts de réduction des conséquences nuisibles des changements climatiques sur la santé et le bien-être des Canadiens. Par exemple, diverses provinces et divers territoires ont développé de nouveaux seuils d’alerte de chaleur, élargi leurs systèmes d’avertissement et d’intervention en cas de chaleur pour les communautés plus petites, et renforcé la surveillance et la sensibilisation relativement aux répercussions des changements climatiques sur la santé. Le gouvernement fédéral a lancé un cadre et un plan d’action sur la maladie de Lyme qui mettra l’accent sur la surveillance, l’éducation et la sensibilisation, ainsi que sur les lignes directrices et les meilleures pratiques en matière de prévention, de diagnostic et de traitement. Il intensifie également son soutien pour les communautés inuites et celles des Premières Nations qui entreprennent des projets de santé publique axés sur la santé et l’adaptation aux changements climatiques, et travaille avec la Nation métisse pour traiter les effets des changements climatiques sur la santé.
Dans le cadre d’un nouveau financement pour des initiatives en matière de santé, le premier appel de propositions du nouveau Fonds pour les maladies infectieuses et le changement climatique a été lancé pour contrer l’impact du changement climatique sur la santé humaine en créant et en améliorant l’accès aux données reliées aux maladies infectieuses, à l’éducation et à la sensibilisation.
Un nouveau site Web, ClimateTelling (en anglais seulement), a aussi été créé pour aider les peuples autochtones à échanger des connaissances et des renseignements sur l’adaptation au changement climatique.
4.4 Soutenir les régions particulièrement vulnérables
Tandis que toutes les régions au Canada font face à des défis uniques causés par les effets des changements climatiques, les peuples autochtones du Canada ainsi que les régions côtières et les régions du Nord sont particulièrement vulnérables et touchées de manière démesurée par les contrecoups des changements climatiques. Il est essentiel de comprendre les incidences du changement climatique et de prendre des mesures d’adaptation afin de soutenir la durabilité et la prospérité des communautés les plus vulnérables, des modes de vie traditionnels et des secteurs économiques.
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se sont engagés à investir dans des infrastructures résilientes pour protéger les régions et les communautés vulnérables, à renforcer la résilience climatique dans le Nord, à soutenir la surveillance communautaire par les peuples autochtones, et à soutenir les efforts d’adaptation dans les zones côtières.
La mise en œuvre est en bonne voie pour 2017 grâce à des investissements dans les infrastructures en vertu du Plan Investir dans le Canada qui aideront à renforcer la résilience dans les régions côtières et les régions du Nord vulnérables, ainsi que de nouveaux programmes améliorés visant à aider les communautés dans les régions du Nord et les peuples autochtones à surveiller les changements climatiques, à évaluer leurs répercussions, et à déterminer des solutions d’adaptation. Des progrès ont également été réalisés sur l’élaboration de la Stratégie d’adaptation pour le Nord en multipartenariat qui renforcera la capacité dans le Nord.
Les gouvernements du Canada, du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest, du Nunavut, du Québec et de Terre-Neuve et du Labrador, ainsi que d’organisations indigènes collaborent à l’élaboration de la Stratégie d’adaptation du nord. Cette stratégie, qui sera finalisée en 2018, permettra une nouvelle approche collaborative pour actualiser l’adaptation à travers le Nord, y compris l’identification de priorité pour mobiliser des actions, encourager l’innovation et soutenir le développement de communautés fortes et résilientes, et contribuer à un « leadership » renouvelé dans l’arctique.
Des programmes fédéraux ont été renouvelés pour appuyer les efforts d’adaptation dans les régions côtières au moyen de données scientifiques fiables et de prévisions sur l’incidence des changements climatiques sur les pêcheries, les écosystèmes et l’infrastructure côtière. Des efforts ciblés ont été entrepris à l’échelle régionale pour accroître la résilience aux inondations.
En tant que province côtière, la Nouvelle-Écosse s’est employée à accroître sa résilience aux inondations. La province élabore de nouvelles normes pour les digues, la restauration de marais salants, et la fourniture de fonds aux municipalités dans le cadre du Programme d’investissement dans l’infrastructure de prévention des risques d’inondation.
En partenariat avec ses Premières Nations et municipalités, le Yukon travaille actuellement aux premières étapes de la planification d’une nouvelle stratégie intégrée sur l’énergie, les changements climatiques et l’économie verte, qui accroîtra la résilience aux changements climatiques sur tout son territoire. Le Yukon soutient également la surveillance et la collecte de données dans le parc territorial Qikiqtaruk de l’île Herschel sur la côte nord du Yukon afin de documenter les répercussions des changements climatiques sur les écosystèmes et la faune de cette île arctique isolée. Les Territoires du Nord-Ouest ont élaboré un cadre stratégique sur le changement climatique et l’adaptation des peuples autochtones constitue une priorité. Le gouvernement est en partenariat avec la NWT Association of Communities afin de faciliter les efforts d’adaptation sur le territoire.
Le Québec, en collaboration avec l’administration régionale Kativik et le consortium Ouranos, élabore une synthèse des connaissances sur les prévisions du Nunavik concernant la mer et la glace côtière, les phénomènes météorologiques violents, les ondes de tempêtes et les risques liés aux côtes dans le contexte du changement climatique.
4.5 Réduire les dangers liés au climat et les risques de catastrophe
Les changements climatiques vont accroître la fréquence et l’intensité des catastrophes comme les inondations, les feux de forêt, les sécheresses, les épisodes de chaleur extrême, les grands vents et les défaillances de la chaussée, les efforts de réduction des risques de catastrophe et les mesures d’adaptation efficaces sont de première importance afin d’atténuer les répercussions négatives graves que ces événements peuvent avoir sur les communautés et l’économie.
Durant la saison des feux de forêt de 2017 en Colombie-Britannique, une superficie sans précédent de 1 215 745 d’hectares a été incendiée, soit presque huit fois la moyenne des superficies incendiées sur dix ans pour 2006 à 2016. Plus de 65 000 personnes ont été déplacées, et les coûts reliés à la suppression des incendies ont dépassé 550 millions de dollars. La province a commandé une étude indépendante sur les événements récents qui devrait être terminée au printemps 2018, et continuera à financer des activités de réduction des risques d’incendie au niveau des communautés et de gestion des incendies au niveau du paysage.
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont pris l’engagement d’investir dans l’infrastructure traditionnelle et naturelle qui réduit les risques de catastrophe liés au climat, de faire progresser les efforts pour protéger les régions contre les inondations, et de soutenir l’adaptation dans les communautés autochtones confrontées à des répercussions graves et répétées du climat.
La mise en œuvre est en bonne voie pour 2017, grâce aux milliards de dollars consacrés dans le cadre du Plan Investir dans le Canada, notamment le nouveau Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophes, et aux investissements dans l’infrastructure traditionnelle et naturelle pour réduire les dangers et les risques de catastrophes liés au climat.
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont travaillé en collaboration pour élaborer une série de Directives d’orientation fédérales sur la cartographie des plaines inondables afin de promouvoir les activités de cartographie des plaines inondables au Canada. Une vaste gamme de mesures est en cours dans de nombreux territoires qui s’emploient à lutter contre les risques d’inondations.
Pour mieux orienter ses efforts de protection contre les inondations, le gouvernement du Québec a tenu un forum sur les solutions de gestion des inondations en octobre 2017. La province a également lancé un projet pour aider 88 municipalités côtières à déterminer et réduire leurs vulnérabilités à l’érosion côtière et accroître leur résilience aux changements climatiques.
Les initiatives ciblées additionnelles incluent les améliorations fédérales au programme d’adaptation aux changements climatiques des Premières Nations pour les activités de cartographie des inondations, et le soutien offert par les provinces et les territoires aux municipalités et aux communautés pour renforcer leur résilience à long terme aux inondations et aux sécheresses, prévenir l’érosion des côtes et les glissements de terrain par une planification de l’adaptation, et rendre disponible les pratiques exemplaires.
En 2017, l’Alberta Community Resilience Program a versé 58,5 millions de dollars à 25 projets dans 20 municipalités et communautés des Premières Nations en vue de créer une résilience à long terme par rapport aux événements d’inondation et de sécheresse. En outre, 4,86 millions de dollars ont été octroyés dans le cadre du Watershed Resiliency and Restoration Program à 32 projets visant à restaurer et à améliorer les fonctions des bassins hydrographiques naturels afin d’accroître la résilience naturelle aux inondations et aux sécheresses.
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