Les essais de toxicité réalisés sur des poissons dans les laboratoires d’Environnement et Changement climatique Canada
Aperçu
Lorsqu’un agent d’application de la loi d’Environnement et Changement climatique Canada prend connaissance d’une infraction présumée aux dispositions sur la prévention de la pollution de la Loi sur les pêches, il recueille des renseignements pour vérifier si tout est conforme à la loi ou s’il y a plutôt une preuve d’infraction. Au titre de la Loi, il est interdit de rejeter ou d’immerger une substance nocive dans des eaux où vivent des poissons, ou en quelque autre lieu si le risque existe que la substance pénètre dans ces eaux. Dans le cadre d’une inspection, l’agent peut décider de prélever des échantillons des substances déversées ou des effluents et de les envoyer aux laboratoires d’Environnement et Changement climatique Canada pour que des essais de toxicité soient menés.
Les laboratoires du Ministère sont agréés selon les normes internationales de gestion de la qualité pour les essais environnementaux. Entre le prélèvement d’un échantillon et son analyse, des registres sont conservés pour montrer le cheminement de l’échantillon (prélèvement, analyse, interprétation, résultats). L’agent d’application de la loi mène l’échantillonnage de la manière la plus sûre possible, ce qui signifie que la taille des échantillons peut varier en fonction de la facilité et de la sécurité entourant le prélèvement.
Une fois que le laboratoire reçoit l’échantillon, celui‑ci est enregistré dans une base de données et analysé dans les cinq jours suivant le prélèvement afin de garantir l’exactitude des résultats. Les essais de toxicité sont effectués en exposant des truites arc‑en‑ciel ou des puces d’eau, Daphnia magna, à l’échantillon de la substance nocive suspectée. Les truites sont exposées pendant 96 heures, et les Daphnia magna pendant 48 heures. Un échantillon est considéré comme toxique pour les poissons s’il tue plus de 50 p. 100 des poissons ou des Daphnia magna lorsqu’il n’est pas dilué. Toutefois, il n’est pas nécessaire qu’une substance tue les poissons pour qu’elle soit considérée comme nocive pour ceux‑ci.
Une fois les essais terminés, les scientifiques et les toxicologues d’Environnement et Changement climatique Canada analysent, examinent et valident le rapport pour s’assurer de son exactitude avant de fournir les résultats à l’agent d’application de la loi. Lorsque ce dernier reçoit les résultats finaux, il décide si le cas nécessite de recueillir d’autres renseignements ou de réaliser d’autres échantillonnages. S’il existe des preuves suffisantes pour qu’une infraction soit présumée, l’agent prend les mesures d’application appropriées conformément à la Politique de conformité et d’application de la loi.
Faits saillants
- Une substance nocive est toute substance (pétrole, produits chimiques, pesticides) qui, si elle était ajoutée à l’eau, altérerait la qualité de celle‑ci au point de la rendre nocive pour le poisson.
- Un essai de toxicité, également connu sous le nom d’épreuve biologique, est un test qui mesure l’impact d’une substance sur des organismes vivants tels que la truite arc‑en‑ciel et la Daphnia magna, dans des conditions définies.
- La truite arc‑en‑ciel est une espèce représentative pour les essais de toxicité, car elle est originaire d’Amérique du Nord. Elle vit dans les eaux de toutes les provinces canadiennes et a été introduite dans le monde entier. Les truites arc‑en‑ciel utilisées dans les essais proviennent d’écloseries.
- La Daphnia magna vit dans les eaux de toute l’Amérique du Nord et constitue un élément important des communautés aquatiques.
- Il importe toutefois de noter que les références aux essais de toxicité sur les poissons ne doivent pas être appliquées dans un contexte de santé humaine. Les essais de toxicité sur des poissons sont effectués dans un laboratoire à environnement contrôlé et servent à établir un seuil juridique pour d’éventuelles mesures d’application de la Loi sur les pêches.
Infographie : Comment Environnement et Changement climatique Canada effectue les tests mesurant la toxicité chez les poissons
Description longue
Cette infographie montre le sillon d’une rivière; chaque étape que parcourt un échantillon d’eau lors des essais de toxicité est indiquée le long de cette rivière.
Avant l’étape 1, une image montre une agente d’application de la loi dans son uniforme avec le texte suivant : « Suivez le parcours de Nicky, une agente d’application de la loi, alors qu’elle collecte des échantillons d’eau et les soumet à notre laboratoire pour qu’ils soient analysés. Les analyses lui permettront de vérifier si une infraction a été commise selon des dispositions sur la prévention de la pollution de la Loi sur les pêches. »
Étape 1 – Collecte : Nicky collecte des échantillons d’eau de la source potentielle de pollution et du plan d’eau à l’étude. Elle répertorie les échantillons qui seront stockés et utilisés pour les tests à venir. L’image montre Nicky sur une berge en train de prélever de l’eau avec un sceau et une glacière.
Étape 2 – Soumission : Nicky remet les échantillons à Charlie, son collègue scientifique, pour qu’ils soient analysés à l’un de nos laboratoires agréés. L’image montre Nicky devant un édifice du gouvernement du Canada. Elle transporte la glacière sur un chariot pour la remettre à Charlie.
Étape 3 – Tests : Charlie débute les tests sur les échantillons d’eau en y plongeant des truites arc-en-ciel ou des puces d’eau. L’image montre Charlie dans un laboratoire près d’un réservoir d’eau alors qu’il recueille des poissons à l’aide d’un filet. L’image est accompagnée d’une bulle d’information avec le texte suivant : « Les truites arc-en-ciel et les puces d’eau sont des espèces d’eau douce communes originaires d’Amérique du Nord. Lors des tests, les truites arc-en-ciel sont plongées dans un échantillon pendant 96 heures tandis que les puces d’eau le sont pour 48 heures. »
Étape 4 – Analyse : Lorsque la période de test est écoulée, Charlie revient pour compléter l’analyse des échantillons. Si, dans un échantillon, plus de 50 p. 100 des puces d’eau ou des poissons sont morts, il est considéré comme toxique et nocif pour les poissons. L’image montre Charlie et sa collègue qui examinent le réservoir d’eau. Dans le réservoir d’eau, les poissons flottent sur le côté; ils sont morts. L’image est accompagnée d’une bulle d’information sur les substances nocives : « Une substance n’a pas besoin de tuer des poissons pour être considérée comme nocive. Une substance nocive est toute substance qui, ajoutée à l’eau, dégrade ou altère la qualité de l’eau au point de potentiellement nuire aux poissons ou à leur habitat. »
Étape 5 – Assurance de la qualité et contrôle : Pour vérifier la qualité et la précision des tests, Ali examine les données que Charlie et Emma ont obtenues. Il s’assure donc que les poissons ou les puces étaient en santé avant les tests. Il doit également s’assurer du contrôle de la qualité. C’est un processus qui prend du temps et qui permet de vérifier la validité des tests et des résultats. L’image montre Ali assis devant un ordinateur regardant des données. L’image est accompagnée d’une bulle d’information avec le texte suivant : « Chaque échantillon soumis à un test a son cadre de contrôle correspondant. Il s’agit d’un deuxième réservoir rempli d’eau propre provenant du laboratoire contrairement à l’échantillon soumis par l’agente. »
Étape 6 – Rapport : Ali donne le rapport final à Charlie. Charlie doit transmettre ce rapport directement à Nicky. L’image montre Charlie qui remet le rapport final à Nicky, l’agente d’application de la loi, devant un édifice du gouvernement du Canada.
Étape 7 – Évaluation : Nicky consignera et évaluera les résultats. Elle déterminera les prochaines étapes selon les exigences de la loi. L’image montre Nicky en train d’examiner le rapport, assise à son bureau devant un ordinateur portable. C’est alors qu’elle tente d’établir s’il y a une infraction potentielle en vertu de la Loi sur les pêches.
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