Comparution devant le Comité permanent des comptes publics – 6 mars 2023

Onglet 1

Scénario de rencontre

Séquence des événements

Comparution devant le Comité permanent des comptes publics
Rapport 6 de 2022 de la vérificatrice générale du Canada – Surveillance des eaux arctiques

Réunion hybride
(par vidéoconférence Zoom et en personne)

Date : Le lundi 6 mars 2023
Heure : De 11 h à 13 h (HAE)

Description de l’événement

Les sous-ministres d’ECCC, du MDN et de TC ont été invités à comparaître devant le Comité permanent des comptes publics du 6 mars, de 11 h à 13 h, en présence de la vérificatrice générale du Canada, pour discuter du Rapport 6 de la vérificatrice générale de 2022 – Surveillance des eaux arctiques.

Les fonctionnaires comparaîtront sous forme de groupe d’experts et chacun fera une déclaration d’ouverture de 5 minutes, en commençant habituellement par un représentant du Bureau du vérificateur général.

Le comité sera composé des fonctionnaires suivants :

Environnement et Changement climatique Canada

  • Chris Forbes, sous-ministre d’Environnement et Changement climatique Canada
  • Ken Macdonald, directeur exécutif, Division des programmes nationaux et du développement des affaires, Service météorologique du Canada

Ministère de la Défense nationale

  • Bill Matthews, sous-ministre du ministère de la Défense nationale
  • Troy Crosby, sous-ministre adjoint, Matériels
  • Vice-amiral Angus Topshee, commandant de la Marine royale canadienne
  • Rob Chambers, sous-ministre adjoint, Infrastructure et environnement

Transports Canada

  • Arun Thangaraj, sous-ministre de Transports Canada
  • Nick Robinson, sous-ministre adjoint délégué, Sécurité et sûreté.

Bureau de la vérificatrice générale du Canada (représentants à confirmer)

  • Karen Hogan, vérificatrice générale du Canada
  • Andrew Hayes, sous-vérificateur général du Canada
  • Nicholas Swales, directeur principal

Réunion hybride – La réunion se déroulera par Zoom et en personne. Bien que les fonctionnaires aient le droit de comparaître en personne ou virtuellement, le comité a fortement recommandé aux fonctionnaires de comparaître en personne. La vérificatrice générale y participera en personne.

Invitation officielle – L’agent principal des affaires parlementaires, Adam Borden, enverra une invitation officielle à tous les représentants en s’assurant que tous les renseignements pertinents figurent dans leurs annexes respectives.

Chronologie de l’événement

Heure (HNE) Comité permanent des comptes publics (CPCP)
11 h
(environ)
John Williamson, président du CPCP, ouvrira la réunion et indiquera l’ordre du jour et le sujet. Il peut rappeler à tous que la réunion est dans un format hybride, demander aux témoins et aux membres de transmettre tous leurs commentaires par l’intermédiaire du président, inviter tout le monde à parler dans la langue officielle de son choix, puis présenter les témoins avant d’inviter les témoins à faire leur déclaration d’ouverture.
11 h 05
(environ)
La vérificatrice générale du Canada fait une déclaration d’ouverture de 5 minutes.
11 h 10
(environ)
Bill Matthews fait une déclaration d’ouverture de 5 minutes. – À confirmer
11 h 15
(environ)
Arun Thangaraj fait une déclaration d’ouverture de 5 minutes. – À confirmer
11 h 20
(environ)
Chris Forbes fait une déclaration d’ouverture de 5 minutes.
11 h 25
(environ)
Le président ouvrira la période de questions des membres. La pratique habituelle consiste à commencer par un tour de 6 minutes, en commençant par un représentant du Parti conservateur du Canada (PCC), qui sera suivi d’un représentant du Parti libéral (PLC), du Bloc québécois (BQ) et du Nouveau Parti démocratique (NPD). Après la première série de questions, les membres passeront à une deuxième série de questions de 5 minutes allouée aux PCC et au Parti libéral, et de 2,5 minutes au Bloc et au NPD.
13 h Levée de la séance

Personne-ressource pour la logistique : Adam Borden
Agent principal des affaires parlementaires
Unité des affaires parlementaires
Cellulaire : 613-716-7971
Courriel : adam.borden@ec.gc.ca

Onglet 2

Mot d’ouverture

Notes d’allocution, Sous-ministre Chris Forbes, Environnement et Changement climatique Canada

Comparution devant le Comité permanent des comptes publics : Sixième rapport d’audit de 2022 du Bureau de la vérificatrice générale : La surveillance des eaux arctiques

Le lundi 6 mars 2023

Chambre des communes
Ottawa (Ontario)

Le discours prononcé fait foi

Je vous remercie de cette aimable présentation, Monsieur le Président.

Je suis heureux de rencontrer les membres du comité, à titre de sous-ministre d’Environnement et Changement climatique Canada, et d’avoir l’occasion de discuter du sixième rapport d’audit de 2022 de la vérificatrice générale.

Je suis accompagné aujourd’hui de Ken Macdonald, directeur exécutif des Programmes nationaux et du Développement des affaires, au Service météorologique du Canada.

J’aimerais tout d’abord reconnaître que nous sommes réunis sur le territoire traditionnel du peuple algonquin anishinaabeg, qui ont été les tout premiers gardiens des terres que nous partageons aujourd’hui.

Comme vous le savez, Monsieur le Président, le sixième rapport d’audit porte sur la surveillance des eaux arctiques.

Il vise à déterminer si les organisations fédérales possèdent les outils et la connaissance du domaine maritime nécessaires pour surveiller le trafic maritime et réagir aux incidents de sûreté et de sécurité dans cette région.

Environnement et Changement climatique Canada est l’une des cinq organisations fédérales visées par la portée de l’audit.

Monsieur le Président, je tiens à préciser que le Ministère ne participe pas directement à la surveillance du trafic maritime. Il joue cependant un rôle opérationnel actif pour appuyer les transports dans l’Arctique.

Environnement et Changement climatique Canada dispose de bureaux et de personnel dans les capitales des trois territoires.

Il offre du soutien à des collectivités plus petites et plus éloignées, comme Fort Smith, Resolute Bay et Inuvik.

De plus, il réalise plusieurs programmes et initiatives dans la région.

Ces programmes et initiatives couvrent un éventail de domaines, comme les prévisions météorologiques, la conservation et la protection de la nature et la biodiversité, ou encore l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs répercussions.

Ils sont également liés à la réconciliation, une grande priorité du Ministère, ainsi qu’à la surveillance scientifique et à la collaboration internationale dans l’Arctique. Par exemple, le Service météorologique du Canada, qui relève d’Environnement et Changement climatique Canada, surveille les conditions météorologiques et l’état des glaces, utilise des modèles informatiques parmi les plus avancés au monde pour prévoir l’évolution de ces conditions, et fournit des services qui protègent les Canadiens et la souveraineté du Canada dans l’Arctique.

Le Ministère possède un large éventail de réseaux météorologiques et hydrologiques dans tout l’Arctique… grâce auxquels il recueille des données sur les conditions météorologiques, l’eau et le climat, à partir du sol, de la haute atmosphère et de l’espace, en partie à l’aide de la mission de la Constellation RADARSAT, qui constitue la nouvelle génération de satellites d’observation de la Terre du Canada.

Les données recueillies par ces réseaux sont à la base des prévisions et des avertissements météorologiques exacts et opportuns qui sont communiqués aux Canadiens.

Elles permettent notamment d’établir des prévisions météorologiques maritimes quotidiennes pour les eaux navigables situées sur le territoire canadien…et de communiquer des renseignements sur les conditions météorologiques maritimes et la glace pour une vaste superficie d’eaux internationales situées au nord du 60° parallèle.

Ces données contribuent également aux prévisions et aux renseignements météorologiques spécialisés qui sont communiqués de façon continue aux Forces armées canadiennes, tant au pays qu’à l’échelle internationale, notamment les services de soutien de mission des navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique lorsqu’ils naviguent dans l’Arctique.

Monsieur le Président, laissez-moi également vous parler du Service canadien des glaces du Service météorologique du Canada.

Le Service canadien des glaces possède une expertise spécialisée dans la surveillance des glaces de mer et des icebergs, la détection et la modélisation des glaces.

Il fournit également du soutien opérationnel pour les activités maritimes sept jours par semaine, afin de contribuer à la sécurité des activités d’exploitation menées dans les glaces.

Il offre notamment un soutien direct aux opérations de la Garde côtière canadienne et de la Marine royale canadienne.

Alors que l’océan est libre de glace sur une plus longue période et sur une plus vaste superficie… et que le déclin des glaces de mer atteint 20 p. 100 par décennie dans certaines régions… il s’agit d’un service essentiel.

De plus, l’expertise du Ministère dans le Nord appuie notre travail visant à soutenir les ressources hydriques et les écosystèmes d’eau douce du Nord du Canada.

En outre, cette expertise nous aide à mieux comprendre le système Terre-atmosphère, le déplacement des polluants à l’échelle planétaire ainsi que leurs interactions avec les océans, les glaces et la biosphère dans l’Arctique.

Monsieur le Président, je vais m’arrêter ici. Je serai toutefois heureux de répondre aux questions des membres du Comité.

Onglet 3

Renseignements sur la vérification

Rapport 6 de 2022 de la vérificatrice générale – Surveillance des eaux arctiques

Contexte de la vérification et de la participation d’ECCC

Contexte

  • En novembre 2022, la vérificatrice générale du Canada a publié le Rapport 6 sur la surveillance des eaux arctiques.
  • Le rapport de la vérificatrice générale mentionnait ECCC à quelques reprises et cherchait à savoir si les organismes fédéraux clés avaient développé la sensibilisation requise au domaine maritime pour surveiller une circulation accrue des navires dans les eaux arctiques.
  • ECCC ne participe pas directement à la surveillance de la circulation des navires, mais le ministère joue un rôle opérationnel actif dans le soutien au transport dans l’Arctique.

Conclusions et principales considérations du rapport

  • La conclusion générale du rapport est que même si les organismes avaient recensé des lacunes au niveau de la sensibilisation au domaine maritime, ils n’avaient pas pris de mesures suffisantes pour les combler et certaines des mesures prises progressaient lentement et étaient inefficaces.
  • Même si ECCC était mentionné dans la conclusion du rapport, celle-ci était principalement axée sur la Défense nationale, Transports Canada, Pêches et Océans Canada et la Garde côtière canadienne. Le rapport concluait que les organismes qui avaient fait l’objet de la vérification n’avaient pas la capacité de faire le suivi des navires de manière continuelle et qu’il y avait des obstacles qui empêchaient de partager et intégrer efficacement l’information pertinente au sujet de la circulation des navires dans les eaux arctiques.
  • Le rapport concluait également que l’infrastructure et les services par satellite existants ne procuraient pas la capacité dont les organismes fédéraux avaient besoin pour effectuer la surveillance des eaux arctiques.
  • Malgré la référence à ECCC dans la conclusion, les recommandations concernaient principalement la Défense nationale, Transports Canada, Pêches et Océans Canada, la Garde côtière canadienne et Services publics et Approvisionnement Canada. Ces ministères ont approuvé les recommandations.
  • Initialement, la portée de la vérification n’incluait pas ECCC. Elle a été élargie tardivement afin d’inclure ECCC dans le processus d’enquête de la vérification. Les fonctionnaires d’ECCC ont été interrogés alors que la rédaction du rapport était déjà en cours. Les entrevues ont mis l’accent exclusivement sur le rôle d’ECCC dans le cadre de l’analyse des données satellitaires de la mission de la Constellation RADARSAT visant à examiner et à identifier des déversements possibles d’hydrocarbures par des navires dans l’Arctique. Il n’y avait pas référence à cette activité dans le rapport final.
  • ECCC n’est pas expressément critiqué dans le rapport – en fait ECCC est mentionné une seule fois dans l’introduction et plus loin dans la conclusion finale. Quand même, ECCC est identifié avec la Défense nationale, Transports Canada, Pêches et Océans Canada et la Garde côtière canadienne comme étant l’un des organismes fédéraux qui ont des rôles prépondérants de surveillance qui contribue et sont tributaires de la sensibilisation au domaine maritime dans l’Arctique.
Onglet 4

Période de questions

Questions et réponses reliées à la vérification

1. Quelles sont les principales activités d’ECCC dans le Nord et dans l’Arctique relativement aux prévisions environnementales et météorologiques?

  • Canada possède une très longue ligne de côte arctique et une longue tradition d’activités dans les régions nordiques. Nos collectivités nordiques ont besoin des connaissances et des informations scientifiques les plus récentes au sujet de l’évolution de la région arctique, tant à court qu’à long terme. Le Service météorologique du Canada (SMC) d’ECCC est en évolution constante afin de fournir des services continus de météorologie, de climatologie et de prévisions pour répondre aux besoins changeants des Canadiens. Au Canada et partout dans le monde, nous nous concentrons sur l’amélioration de notre compréhension des processus environnementaux dans les régions polaires et le renforcement de notre capacité à prévoir ses conditions environnementales et météorologiques.
  • ECCC fournit des prévisions météorologiques quotidiennes aux collectivités partout dans le Nord de même que des prévisions météorologiques aéronautiques aux aéroports arctiques au nom de NAV CANADA.
  • ECCC surveille et prépare des cartes des conditions de la glace de mer en appui à la navigation maritime d’une façon générale et en appui au programme de déglaçage de la Garde côtière canadienne en particulier.
  • ECCC fournit de l’information météorologique pour appuyer les Forces armées canadiennes partout dans le monde où elles effectuent des opérations, y compris la mission des navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique (NPEA) lorsqu’ils sont dans l’Arctique. ECCC appuie également le ministère de la Défense nationale (MDN) et ses opérations à la station Alert des Forces canadiennes au nord de l’île Ellesmere.
  • Le SMC exploite un large éventail de réseaux hydrologiques et météorologiques afin de surveiller et de collecter des données climatiques, hydrologiques et météorologiques au sol et au-dessus du sol au moyen de satellites, y compris à l’échelle de l’Arctique.
  • Les données et les informations obtenues de ces réseaux soutiennent la capacité du SMC de fournir des prévisions météorologiques et des avertissements opportuns et précis afin de permettre aux Canadiens de prendre des décisions éclairées au quotidien.
  • Les instruments d’observation du SMC au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut incluent 81 stations météorologiques automatisées, 11 stations de lancement de ballons aérologiques, 10 sites de détection des éclairs, 1 station de réception de signaux par satellite, 2 bouées marines fixes et 43 bouées dérivantes actives au nord du 65° (pas de délimitation géographique). De plus, le SMC a équipé plusieurs navires naviguant dans l’Arctique avec de l’équipement d’observation météorologique qui fournit des données d’observation météorologique utiles des eaux de l’Arctique.

2. En général, que savons-nous de l’état de la qualité de l’eau dans les régions nordiques du Canada?

  • D’après les résultats annuels de l’indice de la qualité des eaux (IQE) présentés dans le cadre du programme des Indicateurs canadiens de durabilité de l’environnement (ICDE), nous savons que la qualité de l’eau dans les régions nordiques se situe généralement dans les catégories « Bonne » ou « Excellente » dans les régions peu développées. L’IQE tend à diminuer là où il y a davantage de pressions sur le territoire. Ces cotes ont peu évolué au fil du temps (2002-2019, Qualité de l’eau des cours d’eau canadiens – Canada.ca).
  • Certaines tendances à long terme des paramètres ont été observées dans les grands cours d’eau du Nord, notamment l’augmentation des nutriments et des ions majeurs. La plupart des sites dans les régions nordiques du Canada sont classés comme présentant un risque faible à modéré en raison des pressions et des facteurs de stress du bassin liés aux activités d’exploitation des ressources et aux changements climatiques.

3. Compte tenu de l’augmentation de la circulation dans le Nord, quel est le rôle d’ECCC si une urgence environnementale devait survenir?

  • ECCC est l’autorité fédérale chargée de fournir des conseils scientifiques et environnementaux en cas d’urgence environnementale afin de réduire les répercussions sur l’environnement, y compris dans l’Arctique.
  • Dans le contexte de l’intervention en cas d’urgence environnementale, Service météorologique du Canada (SMC) appuie la fourniture de produits et de services liés aux événements nucléaires, aux cendres volcaniques, à la fumée et aux rejets chimiques, biologiques et radiologiques. Plus précisément, pour appuyer le Centre national des urgences environnementales (CNUE) d’ECCC en cas d’urgence, SMC fournit des interventions 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pour la modélisation du transport et de la dispersion atmosphériques des polluants. SMC exploite également le Centre d’avis de cendres volcaniques (CACV) de Montréal, dont la zone de responsabilité couvre l’ensemble du Canada, y compris l’Arctique canadien. Le CACV de Montréal utilise des modèles de dispersion atmosphérique et l’imagerie satellitaire pour émettre des avis sur les cendres volcaniques, et contribue à l’effort visant à maintenir la sûreté de l’aviation internationale au-dessus de l’espace aérien canadien.
  • Lorsqu’un déversement se produit, par exemple, le CNUE évalue que toutes les mesures d’atténuation appropriées et raisonnables visant à protéger l’environnement sont prises par le pollueur. Le CNUE est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pour fournir des conseils et une aide techniques et scientifiques. Ces conseils peuvent comprendre : l’identification des priorités environnementales et des ressources environnementales en péril, les techniques d’évaluation du nettoyage des rives, le devenir et le comportement des produits déversés, les contre-mesures de nettoyage appropriées, la modélisation des trajectoires des déversements, les conditions de glace, les avertissements et les prévisions météorologiques maritimes, et des conseils sur la protection de la faune.
  • La Garde côtière canadienne est l’organisme fédéral responsable de veiller à ce qu’il y ait une réponse appropriée aux déversements provenant de navires, aux déversements d’origine inconnue, aux incidents de pollution et aux déversements provenant de toute source provenant des eaux étrangères qui ont une incidence sur les eaux canadiennes. Bien que l’on s’attende à ce que le pollueur réagisse, la Garde côtière canadienne répondra à titre de commandant du lieu de l’incident pour le gouvernement fédéral.
  • D’autres ministères ou organismes gouvernementaux (municipaux, provinciaux, territoriaux ou fédéraux) pourraient aussi avoir une expertise et un mandat législatif correspondant à leur rôle, leur mandat et leur compétence. Peu importe qui dirige la réponse, ECCC fournira son expertise sur demande et là où le soutien d’ECCC peut améliorer la protection de l’environnement.
  • La participation d’ECCC au programme de surveillance intégrée de la pollution par satellite (SIPPS) utilise diverses imageries satellitaires pour surveiller les eaux et améliorer la réponse aux déversements d’hydrocarbures. En cas de déversement d’hydrocarbures, des détections possibles sont signalées aux organismes régionaux d’application de la loi et d’intervention et à l’aéronef du Programme national de surveillance aérienne de Transports Canada. Les rapports de surveillance du programme SIPPS fournissent des renseignements sur l’emplacement du déversement, sa superficie et sa longueur et les positions des navires à proximité.
  • La notification en temps quasi réel permet l’utilisation d’un aéronef de la façon la plus efficace en repérant la zone d’intérêt dans le vaste océan. Recueillis par les équipages et appuyés par les rapports de surveillance par satellite, ces renseignements sont les preuves utilisées pour faire respecter les lois et conventions nationales et internationales sur la pollution.
  • L’information est utilisée par les biologistes de la faune et par le personnel d’application de la loi et d’intervention d’urgence pour surveiller les changements dans les habitudes des pollueurs. La Section des urgences – Science et technologie (SUST) d’Environnement Canada peut fournir des modèles informatisés de simulation rétrospective et de prévision de l’origine de la nappe de pétrole et de l’endroit où elle a pu se disperser naturellement.

4. Est-ce qu’ECCC est entièrement équipé pour intervenir en cas d’urgence environnementale dans le Nord?

  • Afin d’appuyer les interventions en cas d’urgence environnementale, ainsi que les efforts de recherche et de sauvetage dans l’Arctique, des améliorations au Système régional de prévision glace-océan (SRPGO) ont été mises en œuvre en 2019 et en 2021. Le système fournit des courants de surface plus précis, ainsi que des estimations améliorées de la glace de mer et de la dérive en mer. Le Service hydrographique du Canada transforme les résultats du SRPGO en cartes de navigation dynamiques dans les nouvelles normes de navigation électronique S-100 qui sont produites en temps réel par le SMC.
  • Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) exerce un pouvoir juridique pour les urgences environnementales en vertu d’une série de lois (p. ex., la Loi canadienne sur la protection de l’environnement, la Loi sur les pêches, la Loi sur la gestion des urgences). Ces autorités juridiques ont une portée nationale et englobent les régions arctiques. Ces autorisations juridiques permettent à ECCC d’exécuter la fonction de soutien en cas d’urgence no 6 (environnementale) du Plan fédéral d’intervention d’urgence qui « comprend la prestation d’information et de conseils environnementaux en réponse aux urgences liées aux événements comme des incidents polluants, les maladies affligeant les espèces sauvages ou des conditions météorologiques sévères et autres événements hydrométéorologiques importants, le cas échéant, et donner des conseils en réponse à ces événements » dans l’ensemble du Canada.
  • Des agents d’urgences environnementales peuvent être déployés sur place pour aider sur les lieux de l’urgence dans le Nord, au besoin.
  • Dans le cadre du Plan de protection des océans 2.0 (PPO 2.0), ECCC élargira et renforcera sa capacité de remplir son rôle en matière de préparation aux situations d’urgence et d’intervention en cas de déversements maritimes dans l’Arctique.
  • Dans le cadre du PPO 2.0, des projets sont en cours d’élaboration et de mise en œuvre au cours des 4 prochaines années, y compris la collecte de renseignements détaillés sur les côtes (par le biais de vidéographie par hélicoptère traditionnelle et par l’élaboration de méthodes de télédétection) afin de créer une classification complète des côtes dans les zones prioritaires de l’Arctique. Des renseignements supplémentaires seront également recueillis sur les sensibilités de la faune dans les domaines prioritaires en collaboration avec les collectivités locales. Les données seront intégrées aux données environnementales dans les systèmes du CNUE et dans les dépôts de données d’autres ministères à l’intention des agents des urgences environnementales afin d’appuyer la prise de décisions pendant l’intervention en cas de déversement.

5. De quelle manière ECCC utilise-t-il RADARSAT pour les rapports météorologiques et la surveillance des urgences environnementales dans le Nord?

  • Le Système de suivi automatisé de la glace de mer d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC-SSAGM) génère des produits de mouvements de la glace de mer dans la région arctique en utilisant l’imagerie de la mission de la Constellation RADARSAT. Ces produits sont utilisés à ECCC pour appuyer la surveillance opérationnelle de la glace de mer et les prévisions de même que pour les applications scientifiques afin d’améliorer la compréhension de l’incidence des changements climatiques sur les conditions de la glace de mer.
  • ECCC est fortement tributaire de la technologie et des données satellitaires de la mission de la Constellation RADARSAT (MCR) sur orbite pour la surveillance opérationnelle en temps quasi réel de la glace de mer et des lacs, des vents maritimes et de la pollution maritime causée par des déversements d’hydrocarbures ainsi que les prévisions.
  • Les modèles de prévision météorologique utilisent la MCR pour détecter, analyser et surveiller la position des glaces et des icebergs. Cette information est ensuite utilisée comme faisant partie intégrante de l’ensemble de données de l’initialisation de modèles de prévision météorologique. La détection des icebergs est un élément essentiel du programme du Service canadien des glaces du SMC.
  • Les données du radar à synthèse d’ouverture fournissent des analyses de la vitesse des vents de surface sur des plans d’eau en Arctique et elles sont utilisées pour prévoir les tempêtes de vent dans l’Arctique.
  • Le programme de Surveillance intégrée de la pollution par satellite (SIPP) du Service canadien des glaces constitue une autre application. Le SIPP surveille les secteurs libres de glace des océans du Canada (et les océans adjacents) pour toute « anomalie » potentielle qui, si elle est identifiée comme étant un cas de pollution, est ensuite référée aux partenaires des interventions d’urgence et d’application de la loi afin qu’ils mènent une enquête. En raison des problèmes d’interprétation, le SIPP ne cherche pas de pollution là où la glace est présente.
  • La Direction générale des sciences et de la technologie (la Division de la recherche climatologique) utilise également l’ensemble de données exhaustives de la MCR pour surveiller le mouvement des glaces dans l’Arctique. Elle utilise les données dans des études climatiques et pour mesurer les changements dans les mouvements historiques des glaces.

6. Comme la mission de la Constellation RADARSAT (MCR) approche de la fin de sa vie utile, quels sont les plans pour les futures données similaires à la MCR?

  • Le Canada utilise principalement RADARSAT pour surveiller et préparer des cartes des conditions de la glace de mer—une activité exercée par le Service canadien des glaces du SMC qui est essentielle pour les services que nous offrons à la Garde côtière.
  • La mission de la Constellation RADARSAT (MCR) approche de la fin de sa vie utile prévue (2026).
  • La MCR a été conçue pour sa propre « dégradation progressive », ce qui signifie qu’il est très probable qu’au moins 2 des 3 satellites de la MCR demeureront en activité au-delà de 2026 et qu’au moins 1 des 3 satellites est susceptible de demeurer en activité jusqu’en 2032.
  • L’Agence spatiale canadienne (ASC), avec le soutien des ministères utilisateurs de la MCR qui incluent ECCC, a financé quatre entrepreneurs industriels indépendants afin qu’ils exécutent des analyses des options qui définissent des solutions pour assurer la continuité des données de RADARSAT à moyen terme (2026-2032). Les analyses des options ont également proposé l’évolution des capacités du RADARSAT du Canada au moyen de systèmes de satellites radars innovateurs de la « prochaine génération » pour le long terme (2033 et au-delà).
  • S’inspirant des résultats des analyses de ces options, la communauté fédérale des Observations terrestres par satellite (OTS), coparrainée par l’ASC, ECCC et Ressources naturelles Canada (RNCan), examine activement des solutions visant à assurer la continuité des données de RADARSAT. Elle le fait par le truchement du développement de nouveaux satellites appartenant au gouvernement canadien et exploités par ce dernier, de l’exploitation de radars satellites commerciaux et de l’utilisation de données ouvertes et gratuites provenant de satellites radars exploités par des partenaires étrangers (Europe, Allemagne et Japon).

7. Comment ECCC collabore-t-il avec ses contreparties américaines concernant la surveillance des eaux de l’Arctique?

  • ECCC et la U.S. National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) sont les signataires de longue date d’un Protocole d’entente (PE) de coopération où les questions d’intérêt commun font l’objet de discussions, où chaque partie peut soulever des problèmes ou préoccupations et où la coordination opérationnelle ou scientifique peut être habilitée. Ce PE facilite les échanges d’information, de technologie et de pratiques de gestion et il fournit un mécanisme permettant de coordonner les efforts de chaque organisation. Les participants ont convenu d’effectuer des activités qui font la promotion d’une meilleure compréhension des océans et des régions polaires partout dans le monde; ces activités permettent la collaboration dans le domaine de la recherche météorologique, hydrologique, océanographique et climatique ainsi qu’au niveau des observations et du développement d’applications.
  • La coopération continue, encouragée par le PE, inclut la participation des partenaires dans le National American Ice Service (NAIS) dont les principaux membres incluent le Service canadien des glaces d’ECCC, le U.S. National Ice Center et la U.S. Coast Guard’s International Ice Patrol. Les membres du NAIS visent à assurer la disponibilité ouverte de toutes les données météorologiques, océanographiques et télédétectées, qu’elles soient originales ou déduites, pour l’utilisation par les centres de glaces.
  • Les membres ont l’objectif commun d’améliorer la cohérence et l’efficience de la production des produits d’information sur les glaces ainsi que de créer une série harmonisée de produits et services pour l’information sur les glaces dans les eaux nord-américaines et internationales afin de répondre aux besoins des utilisateurs pour la sécurité de la navigation et la prise de décisions éclairées.
  • En collaboration avec l’Agence spatiale canadienne, ECCC prépare une étude en vue d’une mission de satellite spécialisé dans le but d’observer la météo et le climat, les gaz à effet de serre, la qualité de l’air et la météorologie spatiale dans l’Arctique. La NOAA a participé activement à une équipe d’experts internationaux pour cette Mission d’observation de l’Arctique (MOA), incluant des discussions indiquant un partenariat possible qui permettra aux deux nations de partager les coûts de la mission et d’en retirer de grands bénéfices sur le plan de la compréhension de l’ensemble de la région arctique.

Questions et réponses générales

8. Quels sont les projets d’importance sur lesquels travaille actuellement ECCC dans l’Arctique? Que révèlent les recherches?

  • Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) effectue des recherches et de la surveillance de pointe sur l’environnement et l’atmosphère dans l’Arctique. Les données recueillies par ECCC favorisent les améliorations dans les secteurs suivants :
    • La compréhension de l’atmosphère, y compris l’état de la couche d’ozone, les répercussions sur la qualité de l’air engendrées par les activités de développement du Nord et l’augmentation de l’activité humaine dans le Nord, ainsi que le transport mondial et les dépôts atmosphériques de polluants et leurs interactions avec les océans, la glace et la biosphère.
    • Les systèmes de prévisions météorologiques et environnementales, y compris les avertissements quant aux conditions météorologiques dangereuses qui sont utiles aux Canadiens et à l’économie canadienne (p. ex. industries des services et des ressources naturelles telles que l’énergie et les transports).
    • Les prévisions des systèmes terrestres, y compris le climat, la qualité de l’air et les capacités de modélisation numérique des conditions météorologiques et environnementales à diverses échelles géographiques (spatiales) et temporelles.
    • Les mesures de gestion des produits chimiques, y compris l’évaluation des risques qu’ils posent et la gestion de ces derniers.
  • La présence d’ECCC dans le Nord est soutenue par les activités fondamentales de recherche et de surveillance météorologiques et atmosphériques menées à partir de nombreux sites ainsi que par les principales stations de recherche de l’Extrême-Arctique suivantes :
  1. Alert (Nunavut)
    • L’observatoire de veille de l’atmosphère du globe (VAG) du docteur Neil Trivett de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), situé à Alert, est l’une des trois stations officielles d’intercomparaison des gaz à effet de serre (GES) de VAG et constitue la station de recherche habitée en permanence la plus nordique au monde.
    • ECCC (en partenariat avec le ministère de la Défense nationale [MDN] qui exploite la Station des Forces canadiennes Alert) assure le fonctionnement de cette station sentinelle pour caractériser l’impact des activités humaines de l’hémisphère Nord sur l’atmosphère et l’écosystème arctiques.
    • ECCC, avec des partenaires nationaux et internationaux, mesure à cet endroit les GES, les aérosols (y compris le carbone noir), l’ozone stratosphérique et troposphérique, les polluants organiques persistants (POP), le mercure et les produits chimiques prioritaires du Plan de gestion des produits chimiques (PGPC) [plus de 50 paramètres sont mesurés pour les 13 programmes de recherche à l’observatoire].
    • La Direction générale des sciences et de la technologie (DGST) [avec l’appui de la Direction générale des services ministériels et des finances (DGSMF), de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) et du MDN] procède actuellement à la rénovation de l’observatoire afin de corriger d’importantes lacunes du bâtiment, ce qui permettra de disposer d’une installation scientifique sécuritaire et efficace pour appuyer les programmes de recherche actuels et futurs sur l’Arctique à Alert.
  2. Resolute (Nunavut)
    • Resolute est l’une des collectivités les plus nordiques du Canada, se classant deuxième sur ce plan derrière Grise Fiord, sur l’île d’Ellesmere (Alert et Eureka sont plus au nord encore, mais ne sont pas considérées comme des villages). Cette collectivité est aussi l’un des lieux habités les plus froids du monde.
    • Des mesures de l’ozone stratosphérique (haute atmosphère) sont effectuées à Resolute (site entretenu par le Service météorologique du Canada [SMC] et la DGSMF) depuis 1966, et la série de données canadiennes associée à ce site est donc la plus longue au monde. On a aussi commencé à prendre des mesures de la concentration de surface de certains polluants atmosphériques (c.-à-d., l’ozone, les oxydes d’azote, le dioxyde de soufre, et les particules fines) à cet endroit pour aider à évaluer l’impact des polluants atmosphériques émis par les navires sur l’Arctique canadien.
    • La DGST a joué un rôle scientifique de premier plan lors d’une campagne de terrain d’envergure basée à Resolute en 2014, en coopération avec NETCARE (réseau pour la caractérisation des aérosols dans les milieux éloignés), dans le cadre du programme Recherche sur les changements climatiques et l’atmosphère (RCCA) du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG). Ces travaux ont permis d’approfondir la compréhension de la formation d’aérosols dans l’Arctique et d’alimenter une représentation améliorée des processus liés aux aérosols dans les modèles climatiques.
  3. Eureka (Nunavut) [PEARL]
    • ECCC (le SMC et la DGSMF) entretient une installation de recherche à Eureka, le Laboratoire de recherche atmosphérique dans l’environnement polaire (PEARL), aussi connu sous le nom de laboratoire Ridge. Même si l’installation du PEARL est la propriété d’ECCC, qui en assure également l’entretien, la recherche au site est principalement menée par un consortium, soit le Réseau canadien de détection des changements atmosphériques (RCDCA). Ce consortium, constitué surtout de chercheurs en sciences de l’atmosphère, recueille son propre financement pour réaliser ses recherches au PEARL.
  4. Iqaluit (Nunavut)
    • Iqaluit est le principal centre urbain de la région de l’Arctique. On y trouve des services de soutien en santé et le principal aéroport desservant la portion est de l’Arctique. ECCC y administre un supersite visant à offrir des renseignements météorologiques essentiels destinés à des utilisateurs de secteurs comme la marine et l’aviation, à évaluer les nouveaux capteurs météorologiques pertinents pour les conditions météorologiques de l’Arctique et à effectuer des vérifications sur place pour la validation des données satellitaires. Ce supersite représente actuellement le meilleur site météorologique de l’Arctique et fournit des mesures essentielles qui permettent de mieux comprendre les processus régissant les systèmes météorologiques dans la région.
    • Des mesures de la qualité de l’air ambiant sont aussi effectuées à Iqaluit. Cette capacité de surveillance de la qualité de l’air est un ajout effectué en 2014 en vue d’appuyer les mesures de caractérisation des effets de l’incendie du dépotoir sur la qualité de l’air dans la communauté d’Iqaluit, en collaboration avec Santé Canada.
  5. Cambridge Bay (Nunavut)
    • ECCC mesure les GES et les POP à la station aérologique de Cambridge Bay (SMC), et prévoit y effectuer une surveillance du mercure. Ces mesures sont en partie financées par le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord d’Affaires autochtones et du Nord Canada.
    • De plus, Cambridge Bay héberge la Station de recherche de l’Extrême-Arctique du Canada (SREAC), où se déroulent de nombreuses initiatives de recherches collaboratives auxquelles prend part ECCC.
    • ECCC réalise des activités de surveillance et de recherche à la fine pointe dans l’Arctique afin d’améliorer notre compréhension du système Terre‑atmosphère, du déplacement des polluants à l’échelle planétaire et des interactions de ceux-ci avec les océans, la glace et la biosphère.
Recherche sur la qualité de l’air
  • Des recherches sur la qualité de l’air et des mesures de celle-ci sont effectuées dans le Nord; l’accent est mis sur l’ozone stratosphérique, les polluants organiques persistants, les produits chimiques prioritaires du PGPC, le mercure et les polluants de l’air ambiant (p. ex., ozone, particules fines et NOx).
  • Ces activités contribuent à établir la base de référence et à évaluer les tendances en ce qui concerne les polluants atmosphériques afin que nous puissions comprendre les répercussions des activités humaines (au pays et ailleurs dans le monde) dans le Nord et évaluer l’efficacité des mesures de contrôle des composés chimiques. Les chercheurs d’ECCC ont mesuré les effets des émissions du transport maritime sur la qualité de l’air dans l’Arctique pour perfectionner le prototype de modèle de qualité de l’air dans Arctique et pour orienter les décisions concernant les stratégies de réduction des émissions.
  • En plus de la surveillance réalisée dans les stations de recherche du Nord énumérées ci-dessus, des activités de surveillance et de recherche sont menées dans quatre sites dans les Territoires du Nord-Ouest (Yellowknife, Snare Rapids, Wood Buffalo et Inuvik), dans deux sites additionnels au Nunavut (Cape Dorset et Coral Harbour) et dans deux sites au Yukon (Whitehorse et Little Fox Lake).
Recherche sur le climat
  • ECCC collabore avec des partenaires nationaux et internationaux afin de produire et de diffuser des connaissances et des données nouvelles sur les changements climatiques et la variabilité du climat qui sont essentielles à l’effort déployé à l’échelle internationale en vue de comprendre le comportement du système climatique, l’influence humaine sur le climat et les scénarios climatiques futurs. Les activités de recherche sont axées sur les domaines suivants, d’importance particulière pour le Canada, notamment l’Arctique, où le réchauffement climatique est le plus marqué :
    • Élaboration de modèles informatiques du système climatique pour simuler les changements climatiques à l’échelle planétaire et régionale et prédire les variations climatiques saisonnières et à long terme.
    • Élaboration de scénarios climatiques des répercussions des changements climatiques et recherche sur l’adaptation.
    • Réalisation d’études de détection et d’attribution des changements climatiques, y compris la caractérisation des extrêmes et de la variabilité climatiques, dont les résultats peuvent être utilisés pour l’analyse de la variabilité et des tendances du climat afin de soutenir la fourniture d’informations sur le concept climatique pour orienter les codes et normes d’infrastructure et pour la recherche sur les effets des changements climatiques axée sur la disponibilité de l’eau.
    • Recherche sur la cryosphère (neige et glace) et la surface terrestre pour caractériser le rôle de la surface – processus atmosphériques dans les modèles climatiques, et faire état des tendances.
    • Surveillance des gaz à effet de serre, qui permet la caractérisation des sources anthropiques et naturelles de GES et des puits à l’échelle régionale, ainsi que des conséquences du réchauffement climatique dans les régions arctiques. Ce réseau de surveillance appuie la législation nationale (LCPE, PRQA) et les engagements internationaux (OMM, CCNUCC).
    • Mesure des concentrations de gaz à effet de serre à cinq sites dans l’Arctique (Alert, Baker Lake et Cambridge Bay, au Nunavut; Inuvik et Behchoko, aux Territoires du Nord-Ouest)
    • Mesure des propriétés chimiques et physiques des aérosols (y compris le carbone noir) dans deux sites de l’Arctique (Alert et Resolute Bay, au Nunavut).
Recherche météorologique
  • La recherche et développement (R et D) météorologique permet d’améliorer les prévisions météorologiques et environnementales pour le Canada et les territoires du Nord canadien. L’objectif de ces améliorations est de réduire les répercussions des conditions météorologiques dangereuses et d’autres conditions dangereuses connexes sur le public et l’économie. La recherche constitue le fondement scientifique sur lequel reposent les programmes opérationnels de prévisions météorologiques et environnementales d’ECCC.
  • En collaboration avec le MPO, le MDN et l’institut de recherche Mercator en France, ECCC mène des travaux de recherche et de développement sur le système de prévision couplé atmosphère-océan-vagues-glace. Ces travaux appuient les rôles et les responsabilités du Canada sous l’égide de l’Organisation maritime internationale dans l’océan Arctique (METAREA) pour le système de surveillance et d’avertissement météorologique et de navigation.
  • ECCC participe à l’initiative interministérielle ROCSCPE (Réseau opérationnel canadien de systèmes couplés de prévision environnementale) avec le MPO, le MDN, la GCC, le CNRC et l’ASC dans le but de collaborer à la recherche, au développement et à la mise en œuvre de systèmes opérationnels couplés d’assimilation de données et de prévision sur l’atmosphère, l’océan et la glace (atmosphère-océan-glace) au Canada. Ces travaux améliorent l’utilisation des prévisions environnementales marines par des organismes/ministères tels que la GCC et le MDN et leur permettent d’en tirer parti dans le cadre de leurs opérations pour améliorer la planification et l’affectation des ressources pendant les déversements d’hydrocarbures; assurer la sécurité des transports et l’efficacité de la navigation, évacuer les plateformes/infrastructures avant des phénomènes violents, effectuer des activités de recherche et de sauvetage, assurer la gestion des glaces, concevoir des infrastructures marines et assurer le soutien des évaluations environnementales marines.
  • ECCC collabore étroitement avec l’Université McGill et le gouvernement du Nunatsiavut à un projet sur le terrain sur la côte du Labrador qui vise à fournir aux communautés locales des renseignements sur la glace de mer et les conditions météorologiques et à étudier la dynamique des banquises. Ces renseignements sont utiles aux communautés locales pour la pêche, la chasse et les déplacements et contribuent à l’amélioration des modèles de prévision des glaces.
  • Les résultats de ces recherches permettent d’améliorer les éléments suivants : les avis de conditions météorologiques dangereuses; les capacités de modélisation météorologique du climat, de la qualité de l’air et de la prévision numérique du temps sur les plans temporel et spatial (prédictions à court terme à projections à long terme); les connaissances sur la gestion des composés chimiques, y compris l’évaluation et la gestion des risques; la détermination des répercussions sur la qualité de l’air des activités de développement du Nord; la compréhension des questions environnementales telles que le transport des polluants sur de longues distances et les changements climatiques et atmosphériques.

9. Quelles sont les activités d’ECCC relatives aux sciences de l’atmosphère axées sur l’Arctique?

  • La Direction générale des sciences et de la technologie d’ECCC mène des activités de surveillance et de recherche de pointe dans l’Arctique afin d’améliorer notre compréhension du système Terre‑atmosphère, du déplacement des polluants à l’échelle planétaire et des interactions de ceux-ci avec les océans, la glace et la biosphère. Les résultats de ces recherches permettent d’améliorer les éléments suivants : les avis de conditions météorologiques dangereuses; les capacités de modélisation météorologique du climat, de la qualité de l’air et de la prévision numérique du temps sur les plans temporel et spatial (prédictions à court terme à projections à long terme); les connaissances sur la gestion des composés chimiques, y compris l’évaluation et la gestion des risques; la détermination des répercussions sur la qualité de l’air des activités de développement du Nord; la compréhension des questions environnementales telles que le transport des polluants sur de longues distances et les changements climatiques et atmosphériques.

10. Quelles sont les activités d’ECCC relatives aux sciences de l’eau douce axées sur l’Arctique?

  • La Direction générale des sciences et de la technologie d’ECCC mène des activités de recherche et de modélisation qui contribuent à l’adaptation aux changements climatiques en produisant des données et des connaissances nouvelles sur les questions relatives aux changements climatiques liées aux écosystèmes d’eau douce de l’Arctique. La recherche d’ECCC contribue à notre compréhension des répercussions des menaces croissantes pesant sur la biodiversité des milieux d’eau douce de l’Arctique, lesquelles sont associées à de multiples facteurs de stress liés au développement du Nord, aux modifications du climat et au transport atmosphérique de contaminants. Les recherches en cours contribuent à la détermination, à la quantification et à la prédiction des répercussions des changements climatiques et de la variabilité du climat sur la quantité d’eau et la qualité de l’eau, à la sélection de stratégies d’adaptation pour protéger les ressources en eau et les écosystèmes d’eau douce vulnérables dans le nord du Canada. Les travaux scientifiques d’ECCC dans l’Arctique incluent des activités menées en collaboration et assorties d’un partage des coûts avec d’autres ministères comme Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada, Ressources naturelles Canada et Pêches et Océans Canada.

11. Quel est le rôle d’ECCC sur le plan international pour les services de prévisions dans le Nord?

  • ECCC continue de développer des systèmes de modélisation qui sont adaptés au Nord. ECCC a également exercé un rôle de premier plan dans les efforts internationaux visant à promouvoir la science en appui à de meilleurs services de prévisions environnementales et météorologiques pour les régions polaires.
  • Par exemple, au cours des dix dernières années, ECCC a été un important contributeur au Projet de prévisions polaires (PPP) de l’Organisation météorologique mondiale. Notre organisation a été la principale source de financement du projet et y a contribué au moyen d’observations par le truchement de technologies telles que les radiosondes, Lidar et les flotteurs Argo. ECCC a également contribué à des modèles tels que le Système canadien de prévision de l’Arctique (SCPA) et aux efforts visant à améliorer les produits et services dans le Nord au moyen de son étroite relation avec le Service canadien des glaces et les prévisionnistes.
  • À titre de contribution du Canada au programme international METAREA, ECCC fournit des prévisions météorologiques maritimes quotidiennes pour les eaux navigables du territoire canadien et remplit également les obligations internationales du Canada en fournissant de l’information sur la météorologie maritime et les glaces pour une large bande d’eaux internationales au nord du 60⁰—un secteur qui inclut les eaux de l’Arctique, du nord du Groenland, du Canada et de l’Alaska jusqu’au pôle Nord.

12. Quelles sont les infrastructures et les capacités à l’appui des activités relatives aux sciences de l’eau douce du Ministère dans le Nord?

  • Les activités scientifiques sur l’eau douce menées dans le Nord profitent d’un vaste réseau de sites de recherche et de surveillance dans trois territoires ainsi que d’une collaboration avec des partenaires fédéraux, provinciaux et autochtones qui renforcent la capacité et l’expertise scientifiques du Ministère en matière de sciences de l’eau douce. Notamment, en collaboration avec ces partenaires, le Ministère maintient un réseau de surveillance à long terme de la qualité de l’eau douce dans les trois territoires, qui comprend 55 sites dont certains assurent une surveillance depuis les années 1960. Le Réseau canadien de biosurveillance aquatique (RCBA) a reçu plus de 2 000 échantillons prélevés par de multiples partenaires dans des sites du Nord, les premiers échantillons ayant été recueillis en 1987. Les sites de recherche sur la qualité de l’eau sont sélectionnés en fonction des questions scientifiques qui émergent face aux préoccupations des communautés nordiques de l’Arctique.

13. Comment les stations d’Eureka et d’Alert s’intègrent-elles dans les activités d’ECCC dans le Nord?

Eureka
  • Eureka a été la première installation du réseau de ses météorologiques mixtes de l’Arctique, établie le 7 avril 1947 et a célébré son 75e anniversaire le 7 avril 2022. Eureka se trouve sur l’île d’Ellesmere au Nunavut, à environ 400 km au nord du peuplement civil permanent le plus près de Grise Fiord, au Nunavut, et à 480 km au sud-ouest de la base des Forces canadiennes Alert. Eureka est un bien immobilier appartenant à l’État, et est sous la responsabilité d’ECCC.
  • Eureka est la troisième installation permanente de recherche la plus au nord du monde et est normalement peuplée toute l’année d’un minimum de huit employés sur une base rotative (un gestionnaire de station, trois observateurs météorologiques, un cuisinier, une personne à tout faire et un mécanicien et opérateur de matériel lourd).
  • Le site d’Eureka fait partie d’un réseau de stations météorologiques de l’Extrême-Arctique et sert de station météorologique opérationnelle et d’installation scientifique. Il fournit des données et des renseignements essentiels à la compréhension du changement climatique et alimente les modèles de prévision des conditions météorologiques extrêmes au Canada et dans le monde.
  • Des observations quotidiennes sont recueillies sur le site d’Eureka, notamment par le lancement de ballons météorologiques de la haute atmosphère (deux fois par jour), les observations des stations météorologiques automatiques et les observations humaines. Le site soutient la responsabilité principale du SMC, à savoir la prévision des conditions météorologiques et environnementales.
  • ECCC [*caviardé*], pour des investissements dans les infrastructures à Eureka et les installations environnantes sur l’île d’Ellesmere, au Nunavut, afin d’assurer l’intégrité des infrastructures essentielles qui soutiennent la sûreté et la sécurité du personnel et des autres utilisateurs tout au long de l’année. Ces investissements sont nécessaires pour la poursuite des activités essentielles d’observation environnementale dans les régions polaires et de surveillance du climat, ainsi que pour le maintien d’Eureka comme centre important pour les activités et la recherche du gouvernement du Canada dans l’Arctique.
  • En ce qui concerne les infrastructures, 15,3 millions de dollars serviront à mettre hors service 12 bâtiments à Eureka qui ne sont plus utilisés et qui présentent des risques pour la santé, la sécurité et l’environnement. Un montant supplémentaire de 71,9 millions de dollars servira à recapitaliser les infrastructures clés existantes, notamment la piste d’atterrissage, le réservoir d’eau douce, le réseau d’égouts, les réservoirs de carburant, la centrale électrique, le bâtiment du complexe principal et le laboratoire de recherche atmosphérique dans l’environnement polaire à Eureka.

Contexte/situation actuelle

  • Pour soutenir la recherche scientifique continue dans l’Extrême-Arctique, le gouvernement du Canada s’est engagé dans le budget 2019 à investir dans les réparations critiques et les mises à niveau nécessaires des installations d’Eureka et des installations environnantes sur l’île d’Ellesmere, au Nunavut.
  • Ces investissements dans les infrastructures sont nécessaires pour la poursuite des activités essentielles d’observation environnementale dans les régions polaires et de surveillance du climat, ainsi que pour le maintien d’Eureka comme centre important pour les activités et la recherche du gouvernement du Canada dans l’Arctique.
  • Eureka est un bien immobilier appartenant à l’État, sous la responsabilité d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC). Il s’agit d’un actif important pour le Canada et constitue la troisième installation permanente de recherche la plus au nord du monde. Eureka fait partie d’un réseau d’observation pancanadien pour surveiller les variations des conditions météorologiques, du climat, des eaux, des glaces et de la qualité de l’air afin d’obtenir des données qui servent de base aux prévisions météorologiques et environnementales.
  • Le contexte de la pandémie a eu une incidence sur les travaux prévus dans le nord en réduisant l’accès des entrepreneurs au site. En raison de la COVID-19, l’entrepreneur a été contraint de réduire ses effectifs de moitié en 2020-2021. Par conséquent, l’entrepreneur ne prévoyait de réaliser que la moitié du volume de travail (ou la moitié de la construction de la piste d’atterrissage) en 2020-2021. En plus de la pandémie, un meilleur rajustement des mouvements de trésorerie a dû être effectué en raison de la complexité de la gestion des différents projets.
  • Éventuels reports de fonds tardifs de 15,1 millions de dollars de 2022-2023 aux années futures. Certains projets ont été retardés parce qu’il y avait peu d’espace à Eureka pour les entrepreneurs et les consultants en raison des restrictions relatives à la COVID. De plus, la construction dans le nord est très sensible aux conditions météorologiques et à d’autres facteurs. La saison de construction est très courte et toute panne d’équipement a une incidence notable sur le calendrier du projet.
[*caviardé*] 2019-20 2020-21 2021-22 2022-23 2023-24 Total
F&E – Crédit 1 100 000 150 000 3 000 000 6 000 000 6 000 000 15 250 000
Immobilisation – Crédit 5 18 180 000 8 700 000 13 050 000 23 000 000 9 000 000 71 930 000
Budget principal des dépenses pour 2020-21 18 280 000 8 850 000 16 050 000 29 000 000 15 000 000 87 180 000
Demande de report de fonds – Fonctionnement de 2019-20 à 2023-24 – MJANR pour 2021-22
F&E – Crédit 1 0 0 -1 950 000 0 1 950 000 0
Immobilisation – Crédit 5 0 -2 593 040 4 250 000 -3 645 000 1 988 040 0
Total Voted New Funding 0 -2 593 040 2 300 000 -3 645 000 3 938 040  0
Financement total
F&E – Crédit 1 100 000 150 000 1 050 000 6 000 000 7 950 000 15 250 000
Immobilisation – Crédit 5 18 180 000 6 106 960 17 300 000 19 355 000 10 988 040 71 930 000
Budget principal des dépenses total pour 2021-22 18 280 000 6 256 960 18 350 000 25 355 000 18 938 040 87 180 000
Alert
  • La Station des Forces canadiennes (SFC) Alert est le lieu habité en permanence situé le plus au nord du monde. Elle est située à l’extrémité nord-est de l’île d’Ellesmere, à 817 km du pôle Nord.
  • La station d’Alert a été établie le 9 avril 1950 dans le cadre du programme des stations météorologiques mixtes de l’Arctique. La station militaire canadienne y a été établie en 1958.
  • La population d’Alert compte de 60 à 70 personnes, dont des membres de l’armée, des employés civils du MDN et des employés d’ECCC (SMC et DGST). Sur place, ECCC dispose d’un gestionnaire de station, d’un observateur météorologique et d’un opérateur de laboratoire sur la qualité de l’air.
  • ECCC effectue deux lancements de ballons météorologiques de la haute atmosphère chaque jour, 365 jours par année, ainsi qu’un vol hebdomadaire de sonde d’ozone. La station météorologique de surface a été automatisée au cours de l’été 1991.

14. Est-il possible d’utiliser les données satellitaires pour combler les lacunes des observation climatiques et météorologiques dans le Nord?

  • Pour opérationnaliser les systèmes de prévisions, le Service météorologique du Canada (SMC) est fortement tributaire de l’utilisation des données satellitaires. Les données des satellites géostationnaires et en orbite basse fournissent des intrants essentiels qui appuient la production de nos prévisions météorologiques quotidiennes. Le SMC et ses partenaires internationaux reconnaissent le besoin d’accroître le nombre d’observations de la région arctique de façon à ce que nous puissions améliorer les prévisions météorologiques et la connaissance de la situation pour les collectivités nordiques ainsi que les secteurs de l’aviation et de la navigation. L’augmentation du nombre d’observations améliore également notre capacité à prévoir et à nous préparer pour des phénomènes météorologiques extrêmes. Par exemple, nous assimilons maintenant les données additionnelles captées par les avions de Canadian North et de First Air, lesquelles fournissent des informations météorologiques au sujet de la région nordique.
  • Les satellites fournissent des données importantes pour renforcer la surveillance climatique et météorologique dans le Nord, où les observations in situ peuvent être difficiles. Actuellement, les prévisions météorologiques au nord du ~55° sont tributaires des satellites météorologiques en orbite polaire exploités par des partenaires étrangers, y compris les États-Unis et l’Union européenne. ECCC installera une nouvelle infrastructure recevant des données satellitaires en Alberta, à Terre-Neuve, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut au cours des trois prochaines années afin d’assurer un accès continu aux données satellitaires essentielles des nouveaux satellites en orbite polaire.
  • Bien que les satellites en orbite polaire existants fournissent des données essentielles pour la surveillance météorologique dans le Nord, ces satellites doivent effectuer plusieurs orbites autour de la terre pour créer une image de l’ensemble de l’Arctique canadien. Afin de combler les lacunes spatiales et temporelles qui en résultent dans les données satellitaires de l’Arctique, ECCC et l’Agence spatiale canadienne ont travaillé en collaboration avec les États-Unis, y compris la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et la National Aeronautics and Space Administration (NASA), afin de promouvoir une mission satellite connue sous le nom de Mission d’observation de l’Arctique (MOA).
  • Si elle est approuvée et mise en œuvre, la MOA permettrait à ECCC de fournir de meilleures prévisions et de meilleures données météorologiques, plus opportunes sur le plan local et régional, et d’exercer une meilleure surveillance de l’Arctique afin de répondre aux principales priorités en appui à la surveillance et à l’adaptation aux changements climatiques, au transport, à la sûreté et à la sécurité dans le Nord.
Onglet 5

Rapport 6 de 2022 – Surveillance des eaux arctiques

2022 – Rapport 6 – La surveillance des eaux arctiques

Onglet 6

Aperçu de la présence d’ECCC dans l’Arctique et le Nord

Présence en matière de programmes

  • ECCC collabore avec d’autres ministères fédéraux pour appuyer les programmes et les politiques pangouvernementaux dans l’Arctique et le Nord, comme le Cadre stratégique pour l’Arctique et le Nord, la politique de l’Inuit Nunangat et la participation au Conseil de l’Arctique (c.-à-d. le groupe Conservation de la flore et de la faune arctiques).
  • ECCC mène de nombreux programmes et initiatives dans l’Arctique. Ceux-ci sont liés aux objectifs d’ECCC et du gouvernement du Canada, soit l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à ces derniers, la conservation et la protection de la nature et de la biodiversité, la coopération internationale dans l’Arctique, la réconciliation, la surveillance de la recherche et la prévision météorologique. Voici quelques exemples de programmes d’ECCC dans l’Arctique et le Nord qui appuient ces objectifs :
    • Planification et intervention en cas d’urgence environnementale. Cette initiative est coordonnée par le Centre national des urgences environnementales de Montréal et mobilise, coordonne et conseille les experts et les intervenants du Ministère ainsi que d’autres organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux.
    • Programme de surveillance et de recherche sur les contaminants dans le Nord, en collaboration avec RCAANC.
    • Délivrance de permis d’immersion en mer et participation aux évaluations environnementales, aux travaux de réglementation des permis d’utilisation des eaux et au Règlement sur les effluents des mines de métaux et des mines de diamants, applicables dans le Nord.
    • Prévisions météorologiques, surveillance de la quantité et de la qualité de l’eau.
    • Surveillance de l’état des glaces dans l’Arctique et production de rapports. La mission du Service canadien des glaces est de fournir les renseignements les plus opportuns et les plus exacts possible sur les glaces dans les eaux navigables du Canada (dont l’océan Arctique, l’Arctique de l’Ouest, l’Arctique de l’Est et la baie d’Hudson) et de travailler à promouvoir des opérations maritimes sécuritaires et efficaces et d’aider à protéger l’environnement du Canada.
    • Recherche collaborative approfondie dans des domaines tels que l’hydrologie, les écosystèmes d’eau douce, l’ozone, les espèces prioritaires, la biodiversité, la modélisation climatique, le traitement des eaux usées, les contaminants et la biosurveillance, la qualité de l’air et la pollution.

Présence physique

  • ECCC a des bureaux et du personnel dans les trois capitales territoriales, ainsi que d’autres entrepôts et installations de soutien dans des collectivités plus petites et plus éloignées comme Fort Smith, Inuvik et Eureka.
  • Environ 118 employés représentant huit directions générales différentes sont basés dans les territoires.
  • De nombreux autres membres du personnel d’ECCC travaillent régulièrement sur les enjeux de l’Arctique et du Nord, et bon nombre d’entre eux se déplacent vers le Nord au besoin.
  • Les figures ci-dessous montrent la proportion d’employés d’ECCC travaillant dans le Nord, une ventilation par direction générale et le nombre d’employés par direction générale travaillant dans chaque territoire.

Roughly 2% of all ECCC Employees = Environ 2 % de tout l’effectif d’ECCC

Canadian Wildlife Service = Service canadien de la faune

Meteorological Services Canada = Services météorologiques du Canada

Enforcement = Application de la loi

Environmental Protection = Protection de l’environnement

Science & Technology = Sciences et technologie

Strategic Policy = Politique stratégique

Corporate Services = Services ministériels

Human Resources = Ressources humaines

Description textuelle

Roughly 2% of all ECCC employees work in the North

Direction générale Nombre de personnes
Service canadien de la faune 51
Services météorologiques du Canada 29
Application de la loi 14
Protection de l’environnement 12
Sciences et technologie 3
Politique stratégique 2
Services ministériels 5
Ressources humaines 2
Total 118
Direction générale T. N.-O. (Inuvik et Yellowknife) Yukon (Whitehorse) Nunavut (Iqaluit, Alert, et Eureka)
Service canadien de la faune 24 16 11
Services météorologiques du Canada 15 12 2
Application de la loi 8 4 2
Protection de l’environnement 6 6 0
Sciences et technologie 3 0 0
Politique stratégique 1 1 0
Services ministériels 3 2 0
Ressources humaines 0 0 2
Total 60 41 17

Activités du Service météorologique du Canada dans l’Arctique

  • Le Service météorologique du Canada (SMC) au sein d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) a une forte présence dans l’Arctique. Nous surveillons les conditions météorologiques et les glaces, nous utilisons des modèles informatiques pour prédire l’évolution de ces conditions et nous fournissons des services qui soutiennent les Canadiens et la souveraineté du Canada.
  • Le SMC exploite un large éventail de réseaux hydrologiques et météorologiques afin de surveiller et de collecter des données climatiques, hydrologiques et météorologiques au sol et au-dessus du sol au moyen de satellites, y compris à l’échelle de l’Arctique.
  • Les données et les informations obtenues de ces réseaux soutiennent la capacité du SMC de fournir des prévisions météorologiques et des avertissements opportuns et précis afin de permettre aux Canadiens de prendre des décisions éclairées au quotidien.
  • Les instruments d’observation du SMC au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut incluent 81 stations météorologiques automatisées, 11 stations de lancement de ballons aérologiques, 10 sites de détection des éclairs, une station de réception de signaux par satellite, deux bouées marines fixes et 43 bouées dérivantes actives au nord du 65° (pas de délimitation géographique). De plus, le SMC a équipé plusieurs navires naviguant dans l’Arctique avec de l’équipement d’observation météorologique qui fournit des données d’observation météorologique utiles des eaux de l’Arctique.

Activités de prévisions météorologiques dans l’Arctique

  • Le SMC fournit de façon continue de l’information et des prévisions météorologiques spécialisées aux Forces armées canadiennes sur une base continue, tant au niveau national (y compris l’Arctique), qu’international, par le biais d’un accord de service officiel. Ceci inclut le soutien météorologique à l’aviation, les prévisions de l’état des glaces, la préparation de produits spécialisés pour des applications militaires et, au besoin, la préparation de prévisions de trajectoires pour des substances préoccupantes.
  • ECCC soutient également le ministère de la Défense nationale et ses opérations à la Station des Forces canadiennes Alert, dans le nord de l’île d’Ellesmere, et fournit des informations météorologiques pour appuyer les missions des navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique lorsqu’ils sont dans l’Arctique.
  • ECCC fournit des prévisions météorologiques quotidiennes aux collectivités partout dans le Nord de même que des prévisions météorologiques aéronautiques aux aéroports arctiques au nom de NAV CANADA.
  • ECCC fournit des services spécialisés d’aide à la décision météorologique aux autorités de gestion des urgences pour les aider à gérer les risques liés à la météo.
  • ECCC fournit des prévisions météorologiques maritimes quotidiennes pour les eaux navigables du territoire canadien, et remplit également les obligations internationales du Canada en fournissant de l’information sur la météorologie maritime et les glaces pour une large bande d’eaux internationales au nord du 60⁰—un secteur qui inclut les eaux de l’Arctique, du nord du Groenland, du Canada et de l’Alaska jusqu’au pôle Nord.
  • ECCC surveille et prépare des cartes des conditions de la glace de mer en appui à la navigation maritime d’une façon générale et en appui au programme de déglaçage de la Garde côtière canadienne en particulier.
  • ECCC envoie des spécialistes du service des glaces à bord des navires de la Garde côtière afin de fournir des conseils d’experts pour la navigation dans les eaux envahies par les glaces.
  • ECCC continue de développer des systèmes de modélisation adaptés au Nord et a joué un rôle de premier plan dans les efforts internationaux visant à faire progresser la science qui sous-tend l’amélioration des services de prévisions météorologiques et environnementales pour les régions polaires.
  • Dans le contexte de l’intervention en cas d’urgence environnementale, le SMC appui la prestation de produits et de services reliés aux événements nucléaires et à des émissions des cendres volcaniques, de fumée, ainsi que des émissions chimiques, biologiques et radiologiques. Plus précisément, le SMC offre une réponse 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour la modélisation du transport atmosphérique et de la dispersion des polluants afin de soutenir le Centre national d’urgence environnementale pendant les urgences. Le SMC gère également le Centre consultatif sur les cendres volcaniques de Montréal, dont la responsabilité s’étend à tout le Canada, y compris l’Arctique canadien.

L’eau et les conditions climatiques dans l’Arctique

  • L’Arctique canadien est particulièrement touché par le changement climatique, étant donné que des zones de l’océan Arctique connaissent des périodes libres de glace de mer plus longues et plus étendues. Le SMC possède des capacités et une expertise spécialisées dans des domaines tels que la détection et la modélisation des glaces. Cette capacité est importante non seulement pour la prise de décision relatif à l’Arctique mais aussi pour l’amélioration globale de la modélisation météorologique et climatique.
  • En 2018, en réponse à l’évolution rapide des conditions dans l’Arctique, le Centre climatique régional de l’Arctique (CCRA) a été créé sous les auspices de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Le CCRA est un centre d’excellence propre à la région de l’Arctique qui aide les membres de l’OMM à fournir de meilleurs services et produits climatologiques, notamment des prévisions saisonnières, pour répondre aux besoins en information climatologique nationale.
  • L’expertise spécialisée du Canada en matière de surveillance de la glace de mer et des icebergs se retrouve dans le Service canadien des glaces (SCG) du SMC, lequel offre un soutien opérationnel aux activités maritimes sept jours sur sept pour assurer la sécurité des opérations dans les glaces. Le SMC offre un soutien direct aux opérations de la Garde côtière canadienne et de la Marine royale canadienne. Les activités de soutien comprennent des breffages réguliers sur la météo et les glaces, des services à bord des navires, la navigation météorologique, la diffusion d’information fondée sur les glaces en fonction de la classe de glace du navire, ainsi que des cartes et des bulletins de recherche et de sauvetage personnalisés. Le SCG actualise également tous les dix ans la climatologie glaciaire pour la glace de mer de l’Arctique, ce qui facilite une compréhension de la façon dont la condition des glaces est changeante et qui permet au SCG d’exposer la condition annuelle des glaces relativement aux tendances à long terme.
  • Les capacités de prévision et de modélisation de renommée mondiale du Canada incluent les innovations canadiennes en couplage de l’information sur les glaces avec les conditions atmosphériques et océaniques dans le but de mieux comprendre la façon dont l’atmosphère et les océans interagissent. Les modélisations informatiques d’ECCC ont été les premières au monde à mettre en place des interactions en temps réel entièrement couplées entre les conditions atmosphériques et océaniques, ce qui permet la prévision de phénomènes se produisant à la surface des océans, par exemple la formation et le mouvement des glaces, la condition des vagues et les ondes de tempêtes, de même que la capacité d’offrir des produits spécialisés de prévisions au-delà des frontières canadiennes. Les observations in situ et spatiales sont des intrants essentiels des modèles météorologiques et climatiques sont exécutés sur une plateforme informatique de haute performance.

L’utilisation de la technologie satellitaire par ECCC

  • ECCC s’appuie largement sur la technologie satellitaire et les données de la mission en orbite de la Constellation RADARSAT (MCR) pour la surveillance opérationnelle en temps quasi réel de la glace de mer, des vents marins et de la pollution marine par les hydrocarbures. Ces satellites sont anticipés de dépasser leur durée de vie nominale et être en service au-delà de 2026. L’Agence spatiale canadienne (ASC) a lancé un processus pour assurer la continuité de ces données avec la prochaine génération de satellites RADARSAT. ECCC exploite également des stations de satellites au sol qui reçoivent et traitent les données des satellites météorologiques internationaux en orbite polaire.
  • Les satellites fournissent des données importantes pour renforcer la surveillance climatique et météorologique dans le Nord où les observations in situ peuvent être difficiles. Actuellement, les prévisions météorologiques au nord de ~55° dépendent des données des satellites météorologiques à orbite polaire exploités par des partenaires étrangers, y compris les États-Unis et l’Union européenne. Pour assurer un accès continu aux données satellitaires essentielles provenant des nouveaux satellites en orbite polaire, ECCC installera une nouvelle infrastructure de réception des données satellitaires en Alberta, à Terre-Neuve, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut au cours des trois prochaines années.
  • Bien que les satellites en orbite polaire existants fournissent des données essentielles utilisées pour la surveillance des conditions météorologiques dans le Nord, ces satellites doivent effectuer de multiples orbites autour de la Terre pour créer une image de l’ensemble de l’Arctique canadien. Afin de combler les lacunes spatiales et temporelles qui en résultent dans les données satellitaires de l’Arctique, ECCC et l’Agence spatiale canadienne ont travaillé en collaboration avec les États-Unis, y compris la NOAA et la NASA, afin de promouvoir une mission satellite connu sous le nom de Mission d’observation de l’Arctique (MOA).
  • Si elle est approuvée et mise en œuvre, la MOA permettrait à ECCC de fournir de meilleures prévisions et de meilleures données météorologiques, plus opportunes sur le plan local et régional, et d’exercer une meilleure surveillance de l’Arctique afin de répondre aux principales priorités en appui à la surveillance et à l’adaptation aux changements climatiques, au transport, à la sûreté et à la sécurité dans le Nord.
  • L’élément météorologique spatial proposé de la mission est d’un intérêt particulier pour ECCC, RNCan et nos partenaires américains (NASA et NOAA). L’élément météorologique spatial collectera des données pour la surveillance des particules solaires et leur interaction avec la haute atmosphère terrestre. Il fournirait des informations importantes pour appuyer les prévisions météorologiques spatiales car une activité solaire imprévisible peut endommager (et même détruire) les satellites, causer des pannes d’électricité et couper les réseaux de communication au sol.

 

Onglet 7

Renseignements généraux sur les conditions de l’eau et du climat dans l’Arctique

Mise en contexte

  • Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) mène une série d’activités de recherche et de surveillance dans le Nord canadien. De nombreuses installations de surveillance et de recherche produisent des renseignements importants pour nous aider à comprendre la nature unique et changeante des conditions de l’eau et du climat dans l’Arctique. Les activités de recherche et de surveillance portant sur l’eau génèrent les connaissances scientifiques nécessaires pour préserver les ressources hydriques et les écosystèmes d’eau douce du Nord canadien. ECCC mène également des activités de recherche et de surveillance de pointe dans l’Arctique pour améliorer notre compréhension du système terrestre-atmosphérique, du transport des polluants à l’échelle mondiale et de leurs interactions avec les océans, les glaces et la biosphère dans l’Arctique.
  • Conditions du climat dans l’arctique
  • La température moyenne annuelle à la surface dans le nord du Canada a augmenté à un rythme environ trois fois supérieur à la moyenne mondiale (Zhang et al., 2019). Selon les prévisions que fournissent les modèles climatiques, cette tendance au réchauffement amplifié du Nord se poursuivra dans les décennies à venir (Lee et al., 2021).
  • La couverture de glace de mer a diminué dans tout l’Arctique canadien en raison des changements climatiques. Tant la glace saisonnière de première année (la glace mince) que la glace de plusieurs années (la glace épaisse) ont vu leur superficie diminuer dans tout l’Arctique canadien lors des périodes de fonte estivales, passant d’un rythme de 5 % par décennie à un rythme de 20 % par décennie depuis 1968 (selon la région) [mise à jour de Derksen et al., 2019].
  • La diminution de la glace de mer permet un meilleur accès aux mers arctiques pour les activités de pêche, de transport maritime, de tourisme et d’extraction des ressources. Entre 2013 et 2019, la circulation des navires pénétrant dans l’Arctique a augmenté de 25 % et la distance totale parcourue a augmenté de 75 % (Constable et al., 2022). La distance parcourue par les navires dans l’Arctique canadien a triplé depuis 1990 (Dawson et al., 2018).
  • La perte de glace de mer attribuable aux changements climatiques et l’augmentation du transport maritime créent une combinaison dangereuse dans l’Arctique canadien, car les glaces continuent de dériver vers le sud à l’intérieur des couloirs de navigation pendant l’été, ce qui représente un risque pour la circulation des navires (Laliberté et al., 2016; Howell and Brady, 2019; Howell et al., 2022).
  • Au cours des décennies à venir, on prévoit des diminutions continues de la superficie de la glace de mer d’été dans l’Arctique canadien en raison des changements climatiques (Mudryk et al., 2021), ce qui entraînera d’autres augmentations de la navigation maritime dans l’Arctique canadien (Pizzolato et al., 2016; Dawson et al., 2018; Constable et al., 2022). Comme les collectivités de l’Arctique canadien dépendent du transport maritime pour l’importation de nourriture, de carburant et d’autres biens, cette situation pourrait améliorer l’accès au réapprovisionnement. Toutefois, les restes de glace de mer d’été, qui sont dangereux pour les navires circulant dans l’Arctique canadien, continueront de représenter une menace à la navigation sécuritaire même lorsque l’océan Arctique central sera pratiquement libre de glace de mer (Mudryk et al., 2021).
  • Dans les régions terrestres, les changements observés relativement au pergélisol, à la neige et à la glace d’eau douce ont eu des répercussions négatives sur les infrastructures permanentes, les sentiers semi-permanents et les routes de glace saisonnières qui relient les collectivités de l’Arctique canadien et favorisent les activités locales, notamment l’accès aux zones de récolte traditionnelles.
  • Ces perturbations ont des répercussions négatives sur la sécurité alimentaire et la sécurité de l’eau, et elles compromettent les moyens de subsistance et l’identité culturelle des populations autochtones. Parmi les autres répercussions négatives des changements observés relativement au pergélisol, à la neige et à la glace, on note un risque accru de maladies d’origine alimentaire et de maladies d’origine hydrique, de malnutrition, de blessures et de problèmes de santé mentale, en particulier chez les peuples autochtones (Meredith et al., 2019; Constable et al., 2022).

Conditions de l’eau dans l’arctique

Disponibilité de leau douce

  • Les changements climatiques et le développement humain menacent les écosystèmes d’eau douce du Nord (lacs, rivières, terres humides connexes), en partie parce que le réchauffement climatique se produit beaucoup plus rapidement dans le Nord et qu’il est associé à des augmentations de précipitations, au prolongement des saisons libres de glace, et à la modification du cycle saisonnier du ruissellement et du volume de ruissellement.
  • Des évaluations récentes ont révélé que les changements dans la disponibilité de l’eau douce associés à la hausse des températures ont créé un décalage dans le calendrier saisonnier des approvisionnements en eau douce, ce qui entraîne des débits d’eau plus importants en hiver, tandis que la diminution des accumulations annuelles de neige dans les montagnes a produit des débits d’eau moins importants en été.
  • On s’attend à ce que le réchauffement continu et les diminutions de la couverture neigeuse, le rétrécissement des glaciers de montagne et la fonte accélérée du pergélisol que provoque ce réchauffement continuent à entraîner des changements dans le cycle saisonnier du débit des cours d’eau.
  • Pour accroître notre compréhension des répercussions des changements climatiques sur les écosystèmes, ECCC entreprend des activités scientifiques axées sur les changements relatifs au transfert des matières dans les bassins hydrographiques (p. ex., charges en éléments nutritifs et en contaminants), à la disponibilité de l’eau et à la biodiversité des eaux douces. Les scientifiques d’ECCC ont également établi un indice pancanadien de vulnérabilité des ressources en eau, y compris dans le Nord, pour guider les stratégies d’adaptation aux changements climatiques.

Renseignements supplémentaires

  • La recherche et développement (R et D) météorologique permet d’améliorer les prévisions météorologiques et environnementales pour le Canada et les territoires du Nord canadien. L’objectif de ces améliorations est de réduire les répercussions des conditions météorologiques dangereuses et d’autres conditions dangereuses connexes sur le public et l’économie. La recherche constitue le fondement scientifique sur lequel reposent les programmes opérationnels de prévisions météorologiques et environnementales d’ECCC.
  • En collaboration avec le MPO, le MDN et l’institut de recherche Mercator en France, ECCC mène des travaux de recherche et de développement sur le système de prévision couplé atmosphère-océan-vagues-glace. Ces travaux appuient les rôles et les responsabilités du Canada sous l’égide de l’Organisation maritime internationale dans l’océan Arctique (METAREA) pour le système de surveillance et d’avertissement météorologique et de navigation.
  • ECCC participe à l’initiative interministérielle ROCSCPE (Réseau opérationnel canadien de systèmes couplés de prévision environnementale) avec le MPO, le MDN, la GCC, le CNRC et l’ASC dans le but de collaborer à la recherche, au développement et à la mise en œuvre de systèmes opérationnels couplés d’assimilation de données et de prévision sur l’atmosphère, l’océan et la glace (atmosphère-océan-glace) au Canada. Ces travaux améliorent l’utilisation des prévisions environnementales marines par des organismes/ministères tels que la GCC et le MDN et leur permettent d’en tirer parti dans le cadre de leurs opérations pour améliorer la planification et l’affectation des ressources pendant les déversements d’hydrocarbures; assurer la sécurité des transports et l’efficacité de la navigation, évacuer les plateformes/infrastructures avant des phénomènes violents, effectuer des activités de recherche et de sauvetage, assurer la gestion des glaces, concevoir des infrastructures marines et assurer le soutien des évaluations environnementales marines.
  • En réponse aux besoins formulés par le Service canadien des glaces, la Division de la recherche en météorologie de la Direction générale des sciences et de la technologie (DGST) a mis au point un système couplé de prévision d’ensemble novateur. Ce système est opérationnel depuis 2019 et fournit des prévisions de la couverture de glace de mer et des courants océaniques de surface jusqu’à 32 jours à l’avance, afin de combler une lacune importante dans la connaissance des conditions environnementales nécessaires à la planification et à la sécurité de la navigation.
  • Dans le cadre de l’Année de la prévision polaire (2017‑2019), un système couplé de prévision pour l’Arctique a été mis en place (pour la durée du projet) afin de fournir des prévisions d’une grande exactitude des conditions de surface dans tout l’Arctique. Ces prévisions ont été utilisées pour appuyer diverses missions scientifiques internationales et activités dans l’Arctique. En particulier, le ministère de la Défense nationale a grandement apprécié les produits et a demandé que le système soit rétabli.
  • Pour soutenir les interventions en cas d’urgence environnementale ainsi que les activités de recherche et de sauvetage dans l’Arctique, des améliorations du Système régional de prévision océan-glace (SRPOG) ont été mises en œuvre en 2019 et en 2021. Le système fournit des prévisions plus exactes des courants de surface ainsi que des estimations améliorées pour la glace de mer et le mouvement de dérive à la surface de l’océan. Le Service hydrographique du Canada transforme la sortie du SRPOG en cartes de navigation dynamiques, selon la nouvelle norme S‑100 pour la navigation électronique, qui sont produites en temps réel par le SMC.

État actuel de la recherche climatique dans le Nord

Stations de recherche dans le Nord

  • La présence d’ECCC dans le Nord est soutenue par les activités fondamentales de recherche et de surveillance météorologiques et atmosphériques menées à partir de nombreux sites ainsi que par les principales stations de recherche de l’Extrême‑Arctique suivantes :

Alert (Nunavut)

  • L’observatoire de veille de l’atmosphère du globe (VAG) du docteur Neil Trivett de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), situé à Alert, est l’une des trois stations officielles d’intercomparaison des gaz à effet de serre de VAG et constitue la station de recherche habitée en permanence la plus nordique au monde.
  • ECCC (en partenariat avec le MDN qui exploite la Station des Forces canadiennes Alert) assure le fonctionnement de cette station sentinelle pour caractériser l’impact des activités humaines de l’hémisphère Nord sur l’atmosphère et l’écosystème arctiques.
  • ECCC, avec des partenaires nationaux et internationaux, mesure à cet endroit les gaz à effet de serre (GES), les aérosols (y compris le carbone noir), l’ozone stratosphérique et troposphérique, les polluants organiques persistants (POP), le mercure et les produits chimiques prioritaires du Plan de gestion des produits chimiques (PGPC) (plus de 50 paramètres sont mesurés pour les 13 programmes de recherche à l’observatoire).
  • La Direction générale des sciences et de la technologie (DGST) (avec l’appui de la DGSMF, de SPAC et du MDN) procède actuellement à la rénovation de l’observatoire afin de corriger d’importantes lacunes du bâtiment, ce qui permettra de disposer d’une installation scientifique sécuritaire et efficace pour appuyer les programmes de recherche actuels et futurs sur l’Arctique à Alert.

Resolute, NU

  • Resolute est l’une des collectivités les plus nordiques du Canada, se classant deuxième sur ce plan derrière Grise Fiord, sur l’île d’Ellesmere (Alert et Eureka sont plus au nord encore, mais ne sont pas considérées comme des villages). Cette collectivité est aussi l’un des lieux habités les plus froids du monde.
  • Des mesures de l’ozone stratosphérique (haute atmosphère) sont effectuées à Resolute (site entretenu par le SMC et la DGSMF) depuis 1966, et la série de données canadiennes associée à ce site est donc la plus longue au monde. On a aussi commencé à prendre des mesures de la concentration de surface de certains polluants atmosphériques (c.-à-d., l’ozone, les oxydes d’azote, le dioxyde de soufre, et les particules fines) à cet endroit pour aider à évaluer l’impact des polluants atmosphériques émis par les navires sur l’Arctique canadien.
  • La Direction des sciences et de la technologie atmosphériques (DSTA) de la DGST a joué un rôle scientifique de premier plan lors d’une campagne de terrain d’envergure basée à Resolute en 2014, en coopération avec NETCARE (réseau pour la caractérisation des aérosols dans les milieux éloignés), dans le cadre du programme Recherche sur les changements climatiques et l’atmosphère (RCCA) du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG). Ces travaux ont permis d’approfondir la compréhension de la formation d’aérosols dans l’Arctique et d’alimenter une représentation améliorée des processus liés aux aérosols dans les modèles climatiques.

Eureka, NU (PEARL)

  • ECCC (le SMC et la DGSMF) entretient une installation de recherche à Eureka, le Laboratoire de recherche atmosphérique dans l’environnement polaire (PEARL), aussi connu sous le nom de laboratoire Ridge. Même si l’installation du PEARL est la propriété d’ECCC, qui en assure également l’entretien, la recherche au site est principalement menée par un consortium, soit le Réseau canadien de détection des changements atmosphériques (RCDCA). Ce consortium, constitué surtout de chercheurs en sciences de l’atmosphère, recueille son propre financement pour réaliser ses recherches au PEARL.
  • La station météorologique d’Eureka sert de base pour les activités de recherche et de surveillance de la DSTA. La plus récente campagne de mesure de la neige et de la glace de la DRC a été réalisée en avril 2022 à partir de cette station.

Iqaluit, NU

  • Iqaluit est le principal centre urbain de la région de l’Arctique. Un soutien en matière de santé y est offert, et on y trouve le principal aéroport qui dessert l’ensemble de la partie est de l’Arctique. ECCC (le SMC et la DSTA travaillant ensemble) y maintient une superstation, qui vise la production de renseignements météorologiques pour des utilisateurs comme l’aviation et la marine, la mise à l’essai de nouveaux progrès en matière de capteurs pour la mesure des conditions météorologiques dans l’Arctique, et la validation sur le terrain des données satellitaires. La station météorologique d’Iqaluit est actuellement la meilleure de l’Arctique. On y fait des mesures essentielles pour approfondir la compréhension des processus qui régissent les systèmes météorologiques dans la région.
  • Des mesures de la qualité de l’air ambiant sont également prises à Iqaluit. Cette capacité de surveillance de la qualité de l’air a été ajoutée en 2014 pour soutenir les activités visant à caractériser, en collaboration avec Santé Canada, les répercussions de l’incendie du dépotoir sur la qualité de l’air dans la collectivité.

Cambridge Bay, NU

  • La DSTA prend des mesures de GES et de POP à la station aérologique de Cambridge Bay (SMC), et prévoit y commencer la surveillance du mercure. Ces mesures sont partiellement financées par le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord d’Affaires autochtones et du Nord Canada.
  • Cambridge Bay est aussi l’emplacement de la Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique, où se déroulent des initiatives de recherche collaborative auxquelles participe la DSTA.

Situation actuelle des recherches sur l’eau

Surveillance à long terme de la qualité de l’eau

ECCC maintient un réseau de surveillance à long terme de la qualité de l’eau douce dans l’ensemble des trois territoires conformément à notre mandat d’assurer un environnement propre, sécuritaire et durable pour les générations actuelles et futures. Ce travail fournit un état de référence et des tendances dans les rivières du nord et évalue la santé de l’écosystème et les répercussions des activités humaines et du changement climatique sur les systèmes des rivières du nord. ECCC surveille la qualité de l’eau à 55 sites de manière collaborative grâce à des partenariats avec le gouvernement du Yukon, Relevés hydrologiques du Canada (RHC), Parcs Canada (PCA) et Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC). Les échantillonneurs du réseau comprennent des Premières Nations, des échantillonneurs non professionnels communautaires, des gouvernements territoriaux, le personnel de PCA et d’ECCC, et des données qui ont été recueillies dans certaines stations depuis 1960.

Réseau canadien de biosurveillance aquatique

  • ECCC dirige le Réseau canadien de biosurveillance aquatique collaboratif, connu sous le nom de CABIN, pour surveiller les organismes biologiques qui vivent au fond des ruisseaux et des rivières afin de partager les données et les rapports sur la santé de l’écosystème aquatique. Le réseau est composé de tous les ordres de gouvernements, de groupes et de gouvernements autochtones, de bénévoles communautaires et de l’industrie. Les participants au réseau ont recueilli plus de 2 000 échantillons CABIN dans le nord, dont les premiers ont été recueillis en 1987. En 2019, ECCC a lancé des activités de mobilisation auprès des collectivités autochtones dans le Nord-du-Québec et dans les Territoires du Nord-Ouest grâce à de la formation, à des séances d’information et à un forum de mobilisation.

Recherche sur les contaminants

  • Les activités actuelles se concentrent sur la compréhension des tendances spatiotemporelles des microplastiques, ainsi que des contaminants organiques et métalliques (par exemple, les substances perfluoroalkyliques, les biphényles polychlorinés et le mercure) dans diverses espèces, y compris l’omble chevalier dulcicole, les bélugas et les phoques annelés. Les questions de base qui sont traitées comprennent ce qui suit :
  • De quelle façon les concentrations de contaminants nouveaux et hérités du passé changent-elles au fil du temps? Est-ce que les tendances sont semblables dans l’ensemble de l’Arctique canadien? Quelles sont les répercussions des perturbations environnementales (changement climatique, évolution des glaces, du pergélisol et de la neige, ainsi que d’autres changements dans l’environnement comme la circulation maritime et l’activité industrielle) sur les tendances des contaminants?
  • Le ministère travaille en partenariat avec d’autres ministères du gouvernement, ainsi qu’avec les organisations et collectivités autochtones. Par exemple, des échantillons de tissus et d’eau de mer sont recueillis dans le cadre d’une entente avec Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC) pour le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord. De plus, les échantillons à l’appui de ses activités de recherche sont effectués par des pêcheurs locaux et de collectivités, coordonnés par des groupes de chasseurs et de trappeurs ainsi que le gouvernement Nunatsiavut et d’autres partenaires communautaires des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon.

Soutien scientifique aux urgences environnementales

  • Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) exerce un pouvoir juridique pour les urgences environnementales dans le cadre d’une série de lois (p. ex., Loi canadienne sur la protection de l’environnement, Loi sur les pêches, Loi sur la gestion des urgences). Ces pouvoirs juridiques sont de portée nationale et comprennent les régions de l’Arctique.
  • Ces pouvoirs juridiques permettent à ECCC d’exécuter le Plan fédéral d’intervention d’urgence – fonction de soutien en cas d’urgence no 6 (Environnement) qui « comprend la prestation de renseignements et de conseils en matière d’environnement en réponse aux situations d’urgence liées aux incidents polluants, aux maladies fauniques ou aux événements climatiques graves et à d’autres événements hydrométéorologiques graves » dans l’ensemble du Canada.
  • La Direction générale des sciences et de la technologie maintient la capacité opérationnelle en matière de science et d’intervention pour fournir un soutien lors d’urgences environnementales n’importe où au Canada. Les activités de la Direction générale des sciences et de la technologie qui ont une composante arctique ou nordique comprennent, sans s’y limiter, ce qui suit :
    • Le maintien d’une base de données sur les déversements d’hydrocarbures qui décrit comment les hydrocarbures se comportent dans diverses conditions environnementales. Cela comprend les conditions par temps froid/dans l’arctique et l’inclusion du mazout à faible teneur en soufre utilisé dans ces environnements.
    • Le maintien de la capacité de modélisation des déversements pour les territoires canadiens, y compris les environnements arctiques.
    • Le maintien de l’expertise interne sur l’évaluation du rivage, les contre-mesures d’intervention, l’analyse des échantillons environnementaux et le nettoyage des territoires canadiens, y compris dans les environnements arctiques.
    • L’élaboration de l’expertise interne sur les interactions des hydrocarbures dans la glace et le renforcement de la collaboration binationale (É.-U. – Canada) sur le sujet.
    • La participation aux projets de recherche multinationaux du Conseil de l’Arctique (par exemple : projet de recherche sur le mazout à faible teneur en soufre).

References

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Onglet 8

Transcription de la procédure

Témoignages - PACP (44-1) - no 50 - Chambre des communes du Canada

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