Le Centre canadien de prévision des ouragans d’Environnement et Changement climatique Canada s’attend à une saison des ouragans très active

Communiqué de presse

Le 23 mai 2024 – Dartmouth (Nouvelle-Écosse)

Aujourd’hui, le Centre canadien de prévision des ouragans d’Environnement et Changement climatique Canada a avisé la population canadienne que la prochaine saison des ouragans risque d’être mouvementée. Après la publication de l’aperçu de la saison des ouragans de 2024 par le National Hurricane Centre de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) des États-Unis, un survol de ce à quoi il faut s’attendre au Canada a été fait. Rappelons que la saison des ouragans s’étend officiellement du 1er juin au 30 novembre.

La NOAA prévoit une saison des ouragans plus active que la moyenne cette année dans l’Atlantique Nord. De 17 à 25 tempêtes nommées, de 8 à 13 ouragans et de 4 à 7 ouragans majeurs sont prévus. Tout au long de la saison, le Centre canadien de prévision des ouragans et la NOAA travaillent en étroite collaboration pour promouvoir la sécurité et la préparation en prévision d’ouragans. La NOAA n’a jamais prévu des nombres aussi élevés dans les aperçus saisonniers des ouragans qu’elle communique au printemps.

Avec une saison très active à nos portes, la population canadienne doit plus que jamais se préparer tôt. Les tempêtes nommées, les ouragans et les ouragans majeurs peuvent causer des précipitations importantes, des vents destructeurs, de fortes vagues et des ondes de tempête, et les changements climatiques pourraient aggraver ces impacts. Les températures océaniques mondiales ont atteint un niveau record en février 2024, et l’Atlantique Nord a connu des températures record pendant plus d’un an. La chaleur des eaux de l’océan Atlantique tropical devrait faire augmenter le nombre de tempêtes cette année. Dans l’ensemble, les scientifiques constatent déjà des signes d’une hausse de la proportion des ouragans de catégories 3 à 5, à l’échelle mondiale, au cours des quatre dernières décennies. En raison des changements climatiques, l’intensité des ouragans les plus violents devrait augmenter partout sur la planète.

Les systèmes de prévisions météorologiques d’Environnement et Changement climatique Canada avisent les Canadiens des jours à l’avance lorsqu’une tempête tropicale ou un ouragan approche. Ces systèmes d’alerte précoce sont une mesure clé pour sauver des vies, assurer une meilleure adaptation et réduire le fardeau financier causé par des phénomènes météorologiques et des épisodes climatiques extrêmes, comme les ouragans et les inondations. Le Canada a investi 180,4 millions de dollars dans un nouveau réseau de radars. Les nouveaux radars offrent des observations plus détaillées sur le type de précipitations, leur intensité et la structure des tempêtes sur de plus grandes distances, ce qui permet aux météorologues d’Environnement et Changement climatique Canada d’évaluer les risques et d’émettre des avertissements au public.

Par le truchement du Fonds de rétablissement de l’ouragan Fiona, le gouvernement fédéral a versé jusqu’à 300 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2022, pour soutenir les communautés et les entreprises locales touchées par le dernier ouragan majeur et pour contribuer aux efforts de rétablissement à long terme. Les projets financés ont notamment consisté à investir dans des génératrices d’urgence pour les centres de réconfort en cas de tempête, ainsi que dans la réparation des quais, des jetées et des brise-lames, notamment dans le but de les rendre plus résistants. Le gouvernement du Canada a également accordé un financement de 166,9 millions de dollars à la Croix-Rouge canadienne, à Ambulance Saint‑Jean, à l’Armée du Salut et à l’Association canadienne des volontaires en recherche et sauvetage dans le cadre du Programme de main-d’œuvre humanitaire, afin d’aider ces organisations à développer leur capacité à déployer un soutien essentiel sur le terrain auprès des gouvernements provinciaux et territoriaux lors de phénomènes météorologiques extrêmes.

Nous devons continuer à lutter contre les changements climatiques, mais nous devons aussi mieux nous préparer aux changements que nous observons déjà et nous adapter à ceux qui sont là pour durer. L’adaptation vise à réduire les effets de ces phénomènes et de ces changements sur les Canadiens et les collectivités, et à mieux se préparer à intervenir pour mieux s’en remettre. La Stratégie nationale d’adaptation présente une vision inclusive du Canada dans un climat changeant et les moyens pour arriver à s’adapter.

Préparez-vous et surveillez les prévisions sur le site Canada.ca/ouragans.

Citations

« Les Canadiennes et les Canadiens subissent les conséquences coûteuses et dangereuses des changements climatiques au sein même de leurs collectivités. Qu’il s’agisse d’inondations, de sécheresses, de feux de forêt, d’érosion côtière ou encore d’ondes de tempête, les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et intenses. Pour la population du Canada atlantique, le réchauffement des océans, y compris de l’Atlantique, augmente la menace d’ouragans, et cette année, nous devons être particulièrement vigilants et préparés. Nous avons modernisé notre réseau en mettant en place des radars météorologiques dans toute la région afin de fournir des avertissements de tempête plus précis, plus fréquents et plus précoces. Cette modernisation n’est qu’un des volets du plan du Canada visant à prendre des mesures concrètes pour nous adapter à cette nouvelle réalité tout en réduisant les émissions qui sont responsables des changements climatiques. »
– L’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada

« Protéger les Canadiennes et les Canadiens ainsi que leurs collectivités et leurs moyens de subsistance contre les phénomènes météorologiques extrêmes, voilà ce qu’est la protection civile Les prévisionnistes s’attendent à une saison des ouragans particulièrement active cette année dans l’Atlantique Nord. Peu importe le nombre de tempêtes qui toucheront terre au Canada atlantique, il est extrêmement important d’être au courant et de se préparer à leurs conséquences coûteuses. »
– L’honorable Harjit S. Sajjan, président du Conseil privé du Roi pour le Canada, ministre de la Protection civile et ministre responsable de l’Agence de développement économique du Pacifique Canada

« Depuis le passage de l’ouragan Fiona il y a deux ans, les résidents de l’Est du Canada n’ont pas besoin qu’on leur rappelle que les changements climatiques sont bien réels. Alors que les familles et les entreprises du Canada atlantique surveillent la météo et se préparent à la prochaine tempête, votre gouvernement fédéral fait de même. Qu’il s’agisse d’équiper les bâtiments communautaires de génératrices et de fournitures pour assurer des abris sûrs ou de construire des quais capables de résister à ces tempêtes, nous serons prêts. »
– L’honorable Gudie Hutchings, ministre responsable de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique et ministre du Développement économique rural

Faits en bref

  • Pendant les ouragans, nos météorologues et hydrologues travaillent 24 heures sur 24 pour surveiller et prévoir les risques; de plus, ils collaborent avec nos partenaires provinciaux et territoriaux afin d’accroître la préparation et la résilience.

  • Le Canada atlantique compte cinq nouvelles stations de radars météorologiques en service à Chipman (au Nouveau-Brunswick), à Gore et à Marion Bridge (en Nouvelle-Écosse), ainsi qu’à Holyrood et à Marble Mountain (à Terre-Neuve-et-Labrador). Chaque nouveau radar météorologique a une portée de 330 kilomètres.

  • Le budget de 2024 prévoit 15 millions de dollars pour soutenir l’instauration d’un programme d’assurance contre les inondations à faible coût. D’ici l’an prochain, la Société canadienne d’hypothèques et de logement mettra en place un programme national d’assurance contre les inondations, qui sera élaboré en partenariat avec les provinces, les territoires et l’industrie de l’assurance.

  • En moyenne, le Centre canadien de prévision des ouragans est témoin de trois ou quatre cyclones tropicaux par année, dont un ou deux ont des répercussions en sol canadien et deux ou trois autres menacent les eaux du large.

  • Généralement, le risque qu’un ouragan se forme dans les eaux canadiennes se manifeste tard dans la saison; toutefois, le Centre canadien de prévision des ouragans surveille l’océan Atlantique toute l’année à l’affût de cyclones tropicaux ou d’autres types de cyclones qui pourraient s’y former et menacer le Canada ou les eaux canadiennes.

  • Il est prouvé que les changements climatiques causent des ouragans plus pluvieux et plus venteux. Des signes donnent à penser que le réchauffement des températures ralentirait le déplacement des ouragans et leur permettrait d’atteindre des régions plus au nord. La vitesse de pointe du vent lors d’ouragans devrait également augmenter. Les niveaux d’eau des océans étant plus élevés en raison de l’élévation du niveau de la mer, les répercussions des ondes de tempête, comme les inondations côtières, seront probablement plus marquées à l’avenir. 

  • Les météorologues d’Environnement et Changement climatique Canada et le Centre canadien de prévision des ouragans travaillent directement avec les responsables de la gestion des urgences pour atténuer l’impact des cyclones tropicaux et des ouragans.

  • Les plus récentes prévisions et les derniers avertissements de temps violent se trouvent sur le site Web consacré à la météo du Ministère, l’application MétéoCAN (destinée aux appareils Android et iOS), Radio-Météo et le service téléphonique automatisé Bonjour Météo (1-833-586-3836).

  • La population canadienne peut s’inscrire aux bulletins électroniques sur les ouragans en visitant la section Prévisions et produits du site Web Canada.ca/ouragans ou suivre le compte X (Twitter) du Centre canadien de prévision des ouragans (@ECCC_CCPO).

  • Pour mieux aider les Canadiens à se préparer aux phénomènes météorologiques violents, nous lançons un programme exhaustif de prévisions et d’alertes de submersions côtières. Ce nouveau programme permet à nos météorologues de diffuser des alertes et des prévisions de submersions côtières en se basant à la fois sur la probabilité et sur l’impact attendu d’un événement. Ces alertes peuvent être émises jusqu’à cinq jours avant la date de la prévision, fournissant ainsi aux organisations de gestion des urgences et à la population canadienne des informations essentielles sur le risque de submersions côtières avant qu’elles ne se produisent. Dans certaines régions, les Canadiens seront peut-être visés pour la première fois par une alerte de submersion côtière. Dans d’autres régions, comme au Canada atlantique où la couverture des cas de submersion côtière est déjà en place, le terme « onde de tempête » sera remplacé par « submersion côtière ». Ces services seront implantés progressivement dans les diverses régions entre le printemps et l’automne 2024, le temps que les prévisionnistes d’Environnement et Changement climatique Canada reçoivent une formation sur la nouvelle technologie. Pour en savoir plus sur ces nouveaux services et leur incidence, visitez la page Prévisions et alertes de submersions côtières.

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