Réserves de biosphère au Canada
Document d'information
Les réserves de biosphère sont des sites reconnus par le Programme sur l’Homme et la biosphère de l’UNESCO. Ce sont des modèles d’avenir durable qui protègent et célèbrent la diversité culturelle et biologique, et qui permettent aux personnes d’engager le dialogue les unes avec les autres et avec la nature dans des contextes plus sains. Les réserves de biosphère au Canada sont des zones désignées où les collectivités travaillent activement à la conservation de la biodiversité et à la mise en œuvre des objectifs de développement durable des Nations Unies soutenus par le Canada.
Zones
Les réserves de biosphère comportent trois zones distinctes :
Image : UNESCO
- une aire centrale protégée consistant en un écosystème strictement protégé (p. ex. une réserve nationale de faune, un refuge d’oiseaux migrateurs ou un parc national) qui contribue à la conservation des paysages, des écosystèmes, des espèces et de la variation génétique;
- une zone tampon où les activités sont restreintes et compatibles avec des pratiques écologiques saines qui peuvent renforcer la recherche scientifique, la surveillance, la formation et l’éducation;
- une zone de transition où un plus grand nombre d’activités sont autorisées afin de favoriser un développement économique et humain durable sur les plans socioculturel et écologique.
Réserves de biosphère au Canada
Il existe dix-neuf réserves de biosphère au Canada. Elles reflètent la diversité géographique du Canada et certains de ses paysages les plus emblématiques, et elles rassemblent les gens à l’échelle régionale à l’appui des objectifs et principes nationaux et internationaux en matière d’environnement et de développement durable.
Les réserves de biosphère sont situées dans des zones présentant une valeur et un potentiel de conservation élevés. Toutes sauf une sont situées dans le sud du Canada. Il y a une réserve de biosphère dans les Territoires du Nord-Ouest et il y en a au moins une dans chaque province, à l’exception de Terre-Neuve-et-Labrador et de l’Île-du-Prince-Édouard.
Image : Association canadienne des réserves de la biosphère
D’est en ouest :
- Lac Bras d’Or (Nouvelle-Écosse)
- Southwest Nova (Nouvelle-Écosse)
- Fundy (Nouveau-Brunswick)
- Manicouagan-Uapishka (Québec)
- Charlevoix (Québec)
- Lac Saint-Pierre (Québec)
- Mont-Saint-Hilaire (Québec)
- Arche de Frontenac (Ontario)
- Baie Georgienne Mnidoo Gamii (Ontario)
- Long Point (Ontario)
- Escarpement du Niagara (Ontario)
- Mont-Riding (Manitoba)
- Lac Redberry (Saskatchewan)
- Collines-Beaver (Alberta)
- Waterton (Alberta)
- Tsá Tué (Territoires du Nord-Ouest)
- Átl’ka7tsem / Howe Sound (Colombie-Britannique)
- Mont Arrowsmith (Colombie-Britannique)
- Baie Clayoquot (Colombie-Britannique)
Exemple : Réserve de biosphère de Manicouagan-Uapishka
La réserve de biosphère de Manicouagan-Uapishka, située dans la région de Baie-Comeau au Québec, a été reconnue pour la première fois en 2007. Elle a vu le jour grâce à la collaboration et au partenariat de l’Association touristique régionale (ATR) de Manicouagan (maintenant Tourisme Côte-Nord), de la Municipalité régionale de comté (MRC) de Manicouagan, du Conseil des Innus de Pessamit, de la Ville de Baie-Comeau, d’Hydro-Québec et de la compagnie Kruger.
Elle est située à l’est de la ville de Québec, sur la rive nord du Saint-Laurent, et couvre 5,5 millions d’hectares, ce qui en fait la deuxième réserve de biosphère en superficie au Canada. Les paysages sont variés et comprennent des falaises abruptes au bord de l’eau, de vastes étendues de forêt boréale et les monts Uapishka au nord. Les marais salés de la réserve de Manicouagan-Uapishka comptent parmi les habitats les plus productifs de la planète et constituent des aires de repos importantes pour plus de 200 oiseaux migrateurs. Ils abritent également de nombreuses espèces en péril, dont le caribou des bois.
Exemples de projets :
Pour réaliser sa mission, la réserve de biosphère de Manicouagan-Uapishka a fondé trois unités d’entreprises : MU Conseils, une société de services-conseils en stratégies participatives; la Station Uapishka, un établissement de recherche scientifique et d’écotourisme; et un volet de développement de projets de recherche, d’éducation et de surveillance continue portant sur l’environnement et l’humain. Ces unités d’entreprises se complètent, sont autosuffisantes et représentent une réponse aux fonctions d’une réserve de biosphère.
- Ma Ville, Ma Voix : processus annuel de consultation et de mobilisation de la communauté pour des projets de développement durable à Baie-Comeau.
- Élaboration conjointe et mise en œuvre d’un programme minimal de surveillance et de recherche avec la communauté innue de Pessamit et les partenaires de recherche – l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) et l’Institut nordique du Québec (INQ).
- Travail avec les gardiens innus de Pessamit pour faire respecter les nouvelles règles sur la motoneige et protéger leur territoire traditionnel.
- Gestion des activités d’écotourisme et de consultation dans une aire protégée avec le gouvernement du Québec et les intervenants communautaires tels que la communauté innue de Pessamit, les groupes de motoneigistes et de randonneurs, etc. Ces activités contribuent à la protection de la faune, comme le caribou, et de son habitat.
- Soutien et facilitation de la recherche : le Service canadien des forêts a entrepris un projet de recherche de quatre ans pour étudier l’habitat et les sources de nourriture du caribou des bois.
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