Déclaration commune sur le leadership nord-américain dans le domaine du climat
Document d'information
Au sommet mondial sur l’action pour le climat tenu les 13 et 14 septembre 2018, la ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada, Catherine McKenna, s’est jointe au au gouverneur de la Californie, Jerry Brown; au gouverneur de Washington, Jay Inslee; au gouverneur d’Hawaï, David Ige; et au gouverneur de Porto Rico, Ricardo Rosselló, pour entériner une déclaration commune sur le leadership nord-américain dans le domaine du climat.
Les leaders ont pris l’engagement qui suit.
Afin d’accélérer les efforts en matière de politique sur les changements climatiques en Amérique du Nord, le Canada, le Mexique et la Climate Alliance des États-Unis ont lancé le Dialogue nord-américain sur le leadership en matière de climat à la COP23, en définissant une courte liste de sujets à traiter. Fidèles à cette promesse qui vise à renforcer la coopération, à l’occasion du sommet mondial sur l’action pour le climat d’aujourd’hui, le Canada, le Mexique et la Climate Alliance des États-Unis ont convenu de travailler ensemble pour réaliser un programme ambitieux sur le climat et de rendre compte des progrès accomplis lors du Sommet sur le climat convoqué par le secrétaire général des Nations Unies en 2019.
Afin de protéger dès maintenant nos communautés de la pollution nocive, nous serons unis pour faire progresser l’efficacité, l’électrification et le rendement par rapport aux émissions de gaz à effet de serre des véhicules grâce à l’échange d’information et à la collaboration.
Nos administrations sont déjà des leaders en matière d’énergie sans carbone. Nous nous engageons à aller plus loin en réaffirmant l’engagement pris lors du Sommet des leaders nord-américains de tâcher d’atteindre collectivement un objectif de 50 % de production d’énergie sans émissions de carbone d’ici 2025 dans l’ensemble de l’Amérique du Nord, en collaborant avec le secteur privé et au-delà des frontières de nos membres. Le Connecticut, Hawaï et New York rejoignent le Canada et le Mexique au sein de l’alliance Énergiser au-delà du charbon, et décident d’éliminer progressivement les centrales électriques traditionnelles au charbon et d’éviter d’en créer de nouvelles sans captage et stockage opérationnels du carbone.
La réduction des polluants climatiques de courte durée de vie – à savoir le méthane, les hydrofluorocarbones (HFC), le carbone noir et l’ozone troposphérique – peut non seulement nous aider à atteindre nos objectifs de lutte contre les changements climatiques et de qualité de l’air, mais aussi avoir des avantages significatifs dans les domaines de l’environnement, de l’énergie, de l’économie et de la santé. Il existe des solutions rentables, qui peuvent améliorer les débouchés économiques dans des secteurs clés. Afin de réduire les émissions de ces polluants nocifs, le Canada et le Mexique acceptent de relever le défi des polluants climatiques de courte durée de vie lancé par la Climate Alliance des États Unis et nous convenons chacun de concevoir et de mettre en œuvre des stratégies ambitieuses de réduction des polluants climatiques de courte durée de vie.
Nous reconnaissons également que nous ne pourrons pas atteindre les objectifs de l’Accord de Paris en réduisant simplement les émissions des secteurs de l’électricité, des transports et de l’industrie. Nous devons éliminer le carbone nocif de notre atmosphère le plus rapidement possible. Nous sommes donc résolus à gérer les terres naturelles et exploitées comme un puits net de carbone; à protéger et à augmenter la capacité de stockage du carbone; et à intégrer les actions prioritaires et les voies à emprunter dans les plans d’atténuation des gaz à effet de serre d’ici 2020. L’entretien des terres naturelles et exploitées protège les communautés, les économies et les écosystèmes qui en dépendent, ce qui a des retombées bénéfiques importantes pour l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à ceux ci.
Étant donné l’importance des services écosystémiques, nous encourageons les initiatives de collaboration qui visent à créer des réseaux solides d’observation et de modélisation pour appuyer les mesures d’atténuation et d’adaptation, en recherchant une meilleure intégration des systèmes d’observation des océans, et à encourager la recherche complémentaire sur les océans et les changements climatiques, y compris les impacts des changements climatiques sur les océans et les écosystèmes marins.
Nous nous engageons à accroître la résilience économique et socioécologique des collectivités côtières et des écosystèmes marins dans le contexte des changements climatiques, grâce à une coopération renforcée en matière de gestion des océans, notamment au sein des zones de protection marine respectives.
Les efforts de coopération sur les stratégies axées sur le marché qui visent les réductions d’émissions continuent de stimuler l’innovation et de faire croître les économies, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Nous nous engageons à approfondir notre coopération par l’entremise des plateformes existantes qui cherchent à intégrer le coût de la pollution par le carbone dans la prise de décisions.
Nous reconnaissons l’importance du coût social du carbone, un outil essentiel pour évaluer les dommages associés à la pollution par le carbone, et le Canada et le Mexique se joignent au partenariat entre la Climate Alliance des États-Unis, Resources for the Future et le Climate Impact Lab afin d’échanger l’information liée aux progrès scientifiques pour mettre à jour l’indicateur, et de promouvoir les possibilités d’utiliser le coût social du carbone de manière appropriée dans un large éventail d’applications en matière de politique.
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