La Division de la reconnaissance des glaces
Soumis par Bernard Wyer
Tout au long de l’histoire des voyages maritimes dans les régions septentrionales de l’Amérique du Nord, la couverture de glace et les icebergs ont joué un rôle important et ont constitué les plus grands obstacles pour les navigateurs. Jusqu’à l’invention de la communication sans fil, il n’existait aucune méthode organisée pour rapporter les conditions de navigation maritime et signaler des risques de collision avec la glace. Ce n’est qu’après le naufrage du Titanic en 1912, qui est entré en collision avec un iceberg, que la communauté maritime internationale a mis sur pied un système officiel de patrouille et de signalement des glaces.
Même si la marine américaine détenait auparavant la majeure partie de l’expertise en matière de reconnaissance et d’identification des glaces, en 1954, un comité mixte du gouvernement canadien a confié la responsabilité de la mise en place d’un programme national de surveillance des glaces au Service météorologique (qui faisait alors partie du ministère des Transports), sous la direction de la Division des données météorologiques de base.
La première opération sur le terrain s’est déroulée dans la baie Cambridge, dans les Territoires du Nord-Ouest. Elle a débuté le 13 juillet 1957 pour se terminer le 7 novembre. Au total, 350 heures de vol ont été effectuées durant la saison. L’opération était dirigée par un prévisionniste des glaces de la marine américaine et comprenait trois observateurs canadiens (recrutés parmi les techniciens en météorologie et les opérateurs radio du ministère des Transports) ainsi que trois observateurs de la marine américaine.
La tâche principale des observateurs des glaces était d’effectuer des missions de reconnaissance aérienne et éventuellement d’agir à titre d’agents des glaces et d’agents météorologistes à bord des brise-glaces du ministère des Transports (maintenant la Garde côtière canadienne). Contrairement à la plupart des autres postes, le travail au sein de la Division pouvait empiéter sur la vie des employés en raison des longues missions sur le terrain et de la nécessité de côtoyer ses collègues 24 heures sur 24, sept jours sur sept, souvent pendant des mois.
Les voyages en mer sont aujourd’hui beaucoup plus sûrs grâce au travail novateur de cette équipe et aux progrès de la technologie. Les satellites d’observation de la Terre actuels, comme RADARSAT-2, présentent des avantages par rapport aux missions de surveillance aérienne précédentes, car ils peuvent fonctionner jour et nuit dans toutes les conditions météorologiques. Ils relaient également l’information plus efficacement, ce qui a grandement amélioré la surveillance des eaux glacées du Canada.
Détails de la page
- Date de modification :