Poussière de farine – Fiche de renseignements

Formats substituts

Poussière de farine – Fiche de renseignements [PDF - 121 Ko]

Les formats en gros caractères, braille, MP3 (audio), texte électronique, et DAISY sont disponibles sur demande en commandant en ligne ou en composant le 1 800 O-Canada (1-800-622-6232). Si vous utilisez un téléscripteur (ATS), composez le 1-800-926-9105.

La poussière de farine est considérée comme un agent sensibilisateur potentiel et peut entraîner une allergie à la farine de blé chez des travailleurs qui y sont exposés.

Mesures de contrôle – Moyens de réduire l’exposition des employés à la poussière de farine

Lorsque l'on envisage des mesures préventives pour tout danger dans le lieu de travail, il convient de tenir compte de la hiérarchie des contrôles à mettre en œuvre. Premièrement, essayez d'éliminer le danger du lieu de travail en remplaçant la substance dangereuse par une autre qui n'est pas dangereuse ou qui l’est moins, si elle est disponible, pour être utilisée à cette fin. Deuxièmement, essayez de réduire l'exposition au danger en utilisant des mécanismes techniques tels que la ventilation. Troisièmement, mettez en place des contrôles administratifs et, si nécessaire, un équipement de protection individuel, y compris une protection respiratoire, pour assurer la santé et la sécurité des employés.

1. Systèmes de ventilation

Un système de captage des poussières constitue la mesure de contrôle la plus efficace pour réduire au maximum la diffusion de poussière dans le milieu de travail. Les collecteurs de poussière peuvent être très efficaces. Toutefois, l’efficacité du collecteur peut être réduite en raison d’un filtre endommagé, de joints défectueux ou de fuites dans les composantes métalliques. Par conséquent, on doit vérifier régulièrement que l’équipement ne présente pas de fuites mécaniques, et élaborer un plan d’entretien du système, incluant des procédures de nettoyage, pour assurer l’efficacité maximale du système collecteur de poussière.

Il importe que les cheminées d’échappement du système de ventilation ne soient pas placées de telle sorte que l’air porteur de contaminants circule à nouveau dans le bâtiment entraînant ainsi une concentration de poussière générale dans l’air.

Les entrées d’air d’appoint devraient être placées loin des sources de poussière.

L’édition la plus récente de la publication de l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH)® intitulée Industrial Ventilation A Manual of Recommended Practice mentionnée à l’alinéa 10.17 (1)b) du Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail (RCSST) peut servir de guide pour sélectionner le type de système de captage des poussières et de système de filtration d’air permettant d’assurer que l’air réintroduit n’ajoute pas de contaminants dans le lieu de travail.

2. Entretien de l’équipement

Afin d’assurer l’efficacité optimale des machines d’emballage, il faut élaborer un plan d’entretien et des procédures de nettoyage et de remise en état de l’équipement. S’il y a lieu, mettre à niveau l’équipement.

3. Pratiques exemplaires  

Ne pas utiliser d’air comprimé pour effectuer le nettoyage. De très fortes concentrations de poussières dans l’air peuvent entraîner un risque d’explosion.

La méthode privilégiée pour enlever la poussière déposée sur le plancher est l’utilisation d’un aspirateur muni d’un filtre adéquat. Il faut utiliser un aspirateur de type approprié pour la tâche et l’entretenir selon les directives du fabricant.

Le balayage peut être utilisé aux endroits ou le système d’aspiration n’est pas pratique. On devrait utiliser uniquement des chiffons à poussière pour enlever la poussière sur l’équipement.

4. Équipement de protection individuel

L’équipement de protection individuelle ne devrait être utilisé que dans le cas où les mesures d’ingénierie ne peuvent s’appliquer de manière raisonnable (par exemple au cours de procédures de nettoyage/d’entretien, d’une défaillance de l’équipement, de situations d’urgence ou d’autres tâches connues entraînant une forte exposition pendant lesquelles les mesures d’ingénierie ne peuvent être mises en œuvre).

Le choix, l’essai, l’entretien et l’inspection d’une protection respiratoire devraient se fonder sur les concentrations de poussière maximales observées conformément à la norme Z94.4 « Choix, utilisation et entretien des respirateurs » de l’Association canadienne de normalisation (CSA). Un programme de protection respiratoire doit être mis sur pied, comprenant la formation du personnel et l’essai d’étanchéité périodique du matériel.

On devrait utiliser des vêtements de protection comme des gants et des combinaisons afin de réduire au minimum l’exposition cutanée.

Une protection des yeux et du visage peut aussi s’avérer nécessaire au cours d’activités et de procédures générant une quantité excessive de poussière ou lors de situations d’urgence, conformément aux exigences de la partie XII du RCSST.

Mesures – Exigences d’échantillonnageNote de bas de page 1

S’il existe une possibilité que la santé et la sécurité d’un employé soient menacées par l’exposition à la poussière de farine non contrôlée au moyen des mesures décrites ci-dessus, l’employeur doit désigner une personne qualifiéeNote de bas de page 2 qui sera en mesure de réaliser une enquête sur les risques conformément à l’article 10.4 du RCSST.

Des échantillons de poussière de farine inhalable doivent être prélevés et la concentration doit être déterminée conformément à la méthode no 373 de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité au travail (IRRST). Le calcul du niveau d’exposition à partir des données analytiques et l’interprétation des résultats doivent être réalisés par une personne qualifiéeNote de bas de page 2.

La poussière de farine inhalable est mesurée à l’aide d’échantillonneurs de l’Institute of Occupational Medicine (IOH) munis de pompe d’échantillonnage individuelle au débit de 2 L/min.

Les mesures doivent être prises dans des conditions habituelles de travail, ce qui signifie des conditions représentatives de l’exposition quotidienne d’un travailleur durant les activités régulières de travail.

La valeur moyenne pondérée dans le temps se fonde sur un jour de travail normal de huit heures et une semaine de travail de 40 heures.

Dans le cas d’horaires de travail inhabituels, où l’exposition dépasse huit heures par jour, la limite d’exposition devrait être calculée selon l’un des modèles mathématiques prouvés scientifiquement, utilisés en hygiène industrielle, notamment le modèle élaboré par l’Université de Montréal et l’IRRST. Ce modèle fait appel à la méthode Haber pour calculer des limites adaptées d’exposition en fonction de la moyenne hebdomadaire d’heures d’exposition par cycle de travail répété.

Lorsque l’on procède à un échantillonnage à des fins de conformité, des échantillons d’air doivent être prélevés pendant toute la durée du quart de travail dans la zone respiratoire où travaillent les employés les plus exposés, conformément à ce qui a été déterminé par une personne qualifiéeNote de bas de page 2. Des échantillons d’air individuel sont prélevés dans la zone respiratoire des employés qui exécutent des tâches précises et qui sont exposés à un type précis de particules, lorsque le mélange de différents types de particules n’est pas en cause.

Détails de la page

Date de modification :