Cahier d’information pour le comité HUMA : Comparution du ministre du Travail et des Aînés – 5 février 2024
Titre officiel : Comparution du ministre du Travail et des Aînés, Le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA), Budget supplémentaire des dépenses (B) pour l'exercice se terminant le 31 mars 2024. Date : le 5 février 2024.
Sur cette page
- Allocution d'ouverture du ministre
- Environnement parlementaire - vue d'ensemble
- Travail - Points sensibles et documents de référence
- C-58, Loi modifiant le Code canadien du travail et le Règlement de 2012 sur le Conseil canadien des relations industrielles
- Éradication du travail forcé dans les chaînes d'approvisionnement canadiennes
- Protéger les travailleurs à la demande réglementés par le gouvernement fédéral / classification erronée / chauffeurs incorporés
- Mise en œuvre de la stratégie du Canada pour l'Indo-Pacifique
- Congé en cas de perte de grossesse
- Examen de la loi sur l'équité en matière d'emploi
- Des emplois durables / C-50, Loi concernant la responsabilité, la transparence et la mobilisation à l'appui de la création d'emplois durables pour les travailleurs et de la croissance économique dans une économie carboneutre
- Prestation d'assurance-emploi pour l'adoption
- Examen des ports en vertu des articles 106 et 108 du Code canadien du travail
- L'équité salariale
- La transparence salariale
- Produits menstruels
- Congé payé pour raisons médicales
- Modernisation du Programme de contrats fédéraux afin de garantir que les entrepreneurs fédéraux paient le salaire minimum fédéral à leurs salariés
- Aînés - Points sensibles et documents de référence
- Stratégie nationale pour les aînés
- Prestation de soins : soins de longue durée
- Mesures de soutien communautaires (notamment le vieillissement chez soi)
- Programme Nouveaux Horizons pour les aînés
- Littératie numérique et connectivité
- Améliorations et traitement de la sécurité de vieillesse
- Soutien du revenu - le revenu de base garanti suffisant
- Bien vieillir chez soi
- Maltraitance envers les personnes aînées
- Régime canadien de soins dentaires
- Pauvreté Chez Les Aînés Au Canada
- Aînés sans partenaires
- Budget supplémentaire des dépenses (B) d'EDSC
- Mandat ministériel
1. Allocution d'ouverture du ministre
1.a. Podium
Déclaration liminaire du ministre du Travail et des Aînés, l'honorable Seamus O'Regan Jr., pour sa comparution devant le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA) au sujet du Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2023 à 2024 à la Chambre des communes le 5 février 2024.
Monsieur le président, membres du Comité,
J'aimerais d'abord souligner que nous sommes réunis sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin anishnaabe.
Je vous remercie de m'avoir invité aujourd'hui à parler du Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2023 à 2024 pour le portefeuille du Programme du travail et des aînés d'Emploi et Développement social Canada.
Avant de répondre à vos questions, j'aimerais aborder brièvement certaines de nos réalisations de la dernière année.
Il y a 1 an, nous avons mis en œuvre des changements afin que les travailleurs du secteur privé sous réglementation fédérale puissent avoir accès à un maximum de 10 jours de congé payé pour raisons médicales (aussi appelé congé de maladie payé). Le projet de loi sur le sujet a été adopté à l'unanimité, car nous convenons tous que les travailleurs ne devraient jamais avoir à faire un choix entre être payés et prendre soin de leur santé.
Actuellement, le projet de loi C-50 concernant la loi canadienne sur les emplois durables, déposé l'été dernier, fait en sorte que les travailleurs et les communautés soient au centre de l'élaboration des politiques et de la prise de décision. La loi proposée prévoit que, dans tout le pays, ils bénéficient du soutien dont ils ont besoin pour saisir les occasions qui découlent de l'économie carboneutre.
Nous avons déposé le projet de loi C‑58, qui interdirait le recours à des travailleurs de remplacement en cas de grève ou de lock-out dans les milieux de travail sous réglementation fédérale. Ce projet de loi améliorerait aussi le processus de maintien des activités aux termes de la partie I du Code canadien du travail. C'est grâce à ce processus que les employeurs et les syndicats décident quelles activités doivent se poursuivre pendant une grève ou un lock‑out, le cas échéant, afin de protéger la population des risques immédiats et graves pour la santé et la sécurité. Nous avons entendu que le processus actuel ne fonctionne pas, et le projet de loi C-58 contribuera à corriger ses lacunes.
Nous sommes maintenant prêts à améliorer le bien-être de près d'un demi‑million de personnes qui pourraient avoir besoin de produits menstruels pendant leur journée de travail en faisant le nécessaire pour que ces produits soient traités comme des produits de première nécessité, car c'est ce qu'ils sont. Depuis le 15 décembre 2023, les travailleurs des milieux de travail sous réglementation fédérale ont accès sans frais à des tampons et à des serviettes hygiéniques.
Aussi, cela fait maintenant un an que le Canada a ratifié la Convention no 190 sur la violence et le harcèlement de l'Organisation internationale du travail, à Genève, en Suisse. Le Canada a joué un rôle de chef de file dans ce dossier, et nous en sommes extrêmement fiers.
Nous avons donc respecté les engagements énoncés dans le mandat et nous sommes en voie d'accomplir beaucoup d'autres choses, y compris instaurer de nouveaux congés avec protection de l'emploi en cas de fausse couche et pour adoption.
Je vais maintenant vous parler du portefeuille des aînés.
Nous poursuivons le travail afin de réaliser les engagements énoncés dans le mandat à l'appui des aînés. Nous continuerons d'appuyer les Canadiens pour qu'ils puissent vieillir en santé, notamment en prenant des mesures pour améliorer leur qualité de vie en les aidant à vieillir chez eux, le plus longtemps possible. L'an dernier, le ministre de la Santé et celle qui était alors la ministre des Aînés ont annoncé que le Conseil national des aînés agirait à titre de groupe d'experts et examinerait les mesures à prendre, y compris la possibilité d'instaurer une allocation Vieillir chez soi. Le groupe d'experts a terminé ses travaux, et le ministre de la Santé et moi‑même examinons en ce moment ses conclusions.
Nous avons élaboré une définition stratégique fédérale des mauvais traitements envers les aînés. Il s'agit d'un important outil qui permettra de changer la culture et de sensibiliser la population à cette question importante. Cette définition ne remplacera pas les définitions établies par d'autres administrations et ne sera pas incluse dans les modifications au Code criminel.
Enfin, j'appuie mon collègue, l'honorable ministre de la Santé, relativement à l'élaboration d'une loi sur les soins de longue durée sécuritaires pour veiller à ce que les Canadiens puissent obtenir les soins qu'ils méritent, tout en respectant la compétence des provinces et des territoires.
Nous désirons favoriser des conditions de travail sûres, saines, équitables et inclusives. Nous voulons aussi aider les aînés à vieillir en santé, ce qui suppose entre autres de favoriser leur inclusion sociale, d'améliorer les soins et les services de soutien et d'accroître leur sécurité financière. Monsieur le président, nous avons accompli beaucoup de choses jusqu'à maintenant, et avec les ressources nécessaires, nous continuerons de remplir les engagements énoncés dans le mandat.
Ce sera tout pour le moment, Monsieur le Président. Je suis maintenant prêt à répondre aux questions.
Merci.
2. Environnement parlementaire - vue d'ensemble
2.a. Note de scénario
Le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA) Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2023 à 2024.
Vue d'ensemble
Le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA) vous invite à comparaître dans le contexte de son étude du Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2023 à 2024.
Délibérations du Comité
Votre comparution doit avoir lieu le 5 février 2023, de 15 h 30 à 16 h 30
Vous ferez partie d'un groupe qui comprendra le ministre des Services aux citoyens, et les personnes suivantes vous accompagneront :
- Sandra Hassan, sous-ministre du Travail et sous-ministre déléguée de l'Emploi et du Développement social;
- Karen Robertson, dirigeante principale des finances;
- Cliff Groen, sous-ministre délégué de l'Emploi et du Développement social et chef de l'exploitation de Service Canada.
Il n'y a pas de réponse écrite à présenter au Comité à des fins de suivi en suspens.
Il se pourrait que d'autres députés soient présents en sus des membres du Comité. Dans l'optique de vos portefeuilles, il conviendra de tenir compte de la présence de Chris Lewis (Essex, PCC) et d'Andréanne Larouche (Shefford, BQ), si ces députés décident d'assister à l'audience.
Il est à prévoir que des questions vous seront posées sur le projet de loi C-58, les emplois durables, la nécessité de compter plus de travailleurs dans le secteur de l'énergie, et probablement aussi sur Stellantis et l'usine de Windsor. Il pourrait également y avoir des questions sur la pauvreté chez les aînés et les répercussions de l'augmentation du coût de la vie sur les personnes âgées.
Le Comité a convenu de répartir le temps alloué pour interroger les témoins de la manière suivante :
Au premier tour, chaque parti disposera de 6 minutes, et l'ordre des interventions sera le suivant :
- Parti conservateur;
- Parti libéral;
- Bloc Québécois;
- Nouveau Parti démocratique.
Lors des tours suivants, l'ordre des interventions et le temps alloué seront les suivants :
- Parti conservateur, 5 minutes;
- Parti libéral, 5 minutes;
- Bloc Québécois, 2 minutes et demie;
- Nouveau Parti démocratique, 2 minutes et demie;
- Parti conservateur, 5 minutes;
- Parti libéral, 5 minutes.
2.b. Membres du comité et biographies
Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées de la Chambre des communes (HUMA).
Membres du Comité HUMA
- Chad Collins (PLC)
- Michael Coteau (PLC)
- Wayne Long (PLC)
- Peter Fragiskatos (PLC)
- Robert (Bobby) J. Morrissey (PLC)
- Tony Van Bynen (PLC)
- Rosemarie Falk (PCC)
- Michelle Ferreri (PCC)
- Tracy Gray (PCC)
- Scott Aitchison (PCC)
- Bonita Zarrillo (NPD)
- Louise Chabot (BQ)
Parti libéral du Canada
- Chad Collins, Ontario
- Michael Coteau, Ontario
- Wayne Long, Nouveau Brunswick
- Peter Fragiskatos, Ontario, Secrétaire parlementaire du ministre du Logement, de l'Infrastructure et des Collectivités
- Robert (Bobby) J. Morrissey, Île-du-Prince-Édouard
- Tony Van Bynen, Ontario
Parti conservateur du Canada
- Rosemarie Falk, Saskatchewan, Porte-parole associée responsable du Travail
- Michelle Ferreri, Ontario, Porte-parole responsable de la Famille, de l'enfance et du Développement social
- Tracy Gray (vice-présidente), Colombie Britannique, Porte-parole responsable de l'Emploi, du Développement de la future main-d'œuvre et de l'Inclusion des personnes handicapées
- Scott Aitchison, Ontario, Porte-parole responsable du Logement et de la Diversité et de l'Inclusion
Nouveau Parti démocratique du Canada
Bonita Zarrillo, Colombie Britannique, Porte-parole en matière d'Inclusion des personnes en situation de handicap.
Bloc Québécois
Louise Chabot, Porte-parole en matière d'Emploi, de Développement de la main d'œuvre et de Travail.
Courtes biographies des membres du Comité (l'en‑tête n'est pas compris dans le cartable original)
Chad Collins, Parti libéral, Hamilton Est-Stoney Creek, Ontario
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Courte biographie
Chad Collins a été élu pour la première fois à la Chambre des communes pour représenter la circonscription de Hamilton Est-Stoney Creek le 20 septembre 2021. Chad, qui a vécu toute sa vie dans la circonscription de Hamilton Est-Stoney Creek, habite dans la région de Davis Creek avec sa femme Mary et leurs 2 enfants, Chase et Reese. Il a fréquenté l'école secondaire Glendale, l'Université Western Ontario et l'Université McMaster. Chad a été élu pour la première fois au conseil municipal en 1995, à l'âge de 24 ans, ce qui en fait l'un des plus jeunes élus de l'histoire de la ville.
Chad se passionne pour la mobilisation des résidents de sa circonscription et des intervenants communautaires, et investit beaucoup d'efforts dans la revitalisation des infrastructures, la création de logements sociaux et la simplification des programmes municipaux.
En tant que président de l'organisme City Housing Hamilton, Chad s'est employé à remédier au vieillissement du parc de logements abordables de la ville en faisant pression sur tous les ordres de gouvernement pour qu'ils investissent dans la réparation grandement nécessaire de plus de 7 000 logements publics. Il poursuit son travail sur près d'une douzaine de nouveaux projets qui sont menés aux 4 coins de la ville et de la circonscription et qui permettront d'offrir de nouveaux logements abordables aux personnes dans le besoin.
Qu'il s'agisse de la création et de l'aménagement de nouveaux parcs et sentiers communautaires, ou de l'ouverture d'une nouvelle banque alimentaire, Chad sait que la consultation communautaire joue un rôle essentiel dans l'amélioration de la qualité de vie de tous les citoyens de Hamilton Est-Stoney Creek.
À souligner :
- ses principaux domaines d'intérêt sont les suivants :
- logement abordable.
Michael Coteau, Parti libéral, Don Valley Est, Ontario
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Courte biographie
Michael Coteau a été élu pour la première fois à la Chambre des communes pour représenter la circonscription de Don Valley Est le 20 septembre 2021. Auparavant, il était le député provincial de Don Valley Est depuis 2011. Pendant son mandat au gouvernement de l'Ontario, il a occupé les postes ministériels suivants : ministre des Services à l'enfance et à la jeunesse; ministre délégué à l'Action contre le racisme; ministre du Tourisme, de la Culture et du Sport; ministre responsable des Jeux panaméricains et para-panaméricains de 2015; et ministre des Affaires civiques et de l'Immigration.
Avant de faire son entrée au gouvernement provincial, Michael a été élu membre du Conseil scolaire du district de Toronto en 2003, 2006 et 2010. En tant que membre du Conseil scolaire, Michael a plaidé en faveur de la nutrition des élèves, de l'utilisation des divers bâtiments par la collectivité et de l'utilisation de la technologie éducative. Il a présenté la motion portant sur l'utilisation des écoles par la collectivité qui a permis de réduire de façon considérable les frais d'utilisation et a rendu les écoles plus accessibles aux groupes qui offrent des programmes pour enfants. Il a contribué à instaurer des changements nutritionnels dans les écoles afin d'appuyer les programmes d'alimentation saine et de mieux faire connaître le problème de la faim chez les élèves.
Avant de devenir organisateur communautaire pour un organisme Centraide à Scarborough, Michael a été professeur d'anglais langue seconde et concepteur de programmes d'études. De plus, il a été directeur du marketing pour l'organisme Alpha pour la vie Canada, où il était responsable de l'organisation de la Journée de l'alphabétisation familiale pour l'ensemble du Canada, et directeur général d'Alpha Plus, un organisme national d'alphabétisation mandaté de soutenir l'éducation des adultes au moyen de la technologie.
Michael a grandi à Don Valley-Est et a fréquenté l'école intermédiaire Don Mills et l'institut collégial Victoria Park. Il est titulaire d'un diplôme en sciences politiques et en histoire canadienne de l'Université Carleton. Sa femme Lori et lui vivent à Toronto avec leurs 2 filles, Maren et Myla.
À souligner :
- il a passé 10 ans à l'Assemblée législative de l'Ontario;
- ses principaux domaines d'intérêt sont les suivants :
- familles à faible revenue.
Wayne Long, Parti libéral, Saint John-Rothesay, Nouveau-Brunswick
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Courte biographie
Wayne Long a été élu pour la première fois à la Chambre des communes pour représenter la circonscription de Saint John-Rothesay en 2015, et a été réélu en 2019 et en 2021. Wayne Long est membre de la communauté de Saint John et possède de l'expérience dans le domaine du commerce national et international. Il est actuellement président des Sea Dogs de Saint John, et ses efforts ont contribué à faire de l'équipe l'une des meilleures franchises de hockey de la LCH au Canada, l'équipe ayant remporté la prestigieuse coupe Memorial en 2011. La même année, il a reçu le trophée John Horman, qui est remis au meilleur administrateur de la LHJMQ.
Avant son travail auprès des Sea Dogs, Wayne a été président de la Scotiaview Seafood Inc. Il a également connu du succès à titre de gestionnaire de produits à grande échelle chez Stolt Sea Farm Inc. Dans le cadre de son travail, il a voyagé partout en Amérique du Nord pour négocier des contrats avec des distributeurs de restaurants, des chaînes de restauration et des chaînes de détail d'envergure nationale. Il a remporté 2 fois le prix d'excellence en ventes et en marketing de l'Amérique du Nord (North American Excellence in Sales and Marketing). Il a également siégé au conseil d'administration de Destination Marketing et de Salmon Marketing.
Wayne est né dans la circonscription et il y habite avec son épouse, Denise, et leurs 2 enfants, Khristian et Konnor.
À souligner :
- Wayne est membre du Comité HUMA depuis le début de la 42e législature (2015)
- Ses principaux domaines d'intérêt sont les suivants :
- pauvreté;
- santé mentale;
- il appuie sans réserve le projet d'oléoduc Énergie Est;
- il a déjà dérogé de la ligne de parti (Énergie Est, politique fiscale, SNC-Lavalin‑), ce qui a donné lieu à son expulsion des comités de la Chambre en guise de punition;
- il fait de fréquentes analogies avec le sport (hockey);
- il appuie les programmes et les mesures de soutien du gouvernement qui profitent à ses électeurs.
Peter Fragiskatos Parti libéral Secrétaire parlementaire du ministre du Logement, de l'Infrastructure et des Collectivités - London-Centre-Nord - Ontario
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Courte biographie
Peter Fragiskatos a été élu député de London-Centre-Nord la première fois en 2015.
Il a précédemment été secrétaire parlementaire de la ministre du Revenu national. De plus, il a siégé au Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement, au Comité permanent des finances et au Comité spécial sur les relations sino-canadiennes. Il a également été membre de divers autres comités et associations et groupes interparlementaires.
Avant de se lancer en politique fédérale, M. Fragiskatos a été politologue au Collège universitaire King de l'Université Western et commentateur médiatique. Ses articles ont été publiés par de grands organes d'information canadiens et internationaux, dont Maclean's, The Globe and Mail, The Toronto Star, BBC News et CNN.
Né à London, en Ontario, M. Fragiskatos a allié sa passion pour la politique à son souhait de contribuer à sa collectivité. Il a siégé au conseil d'administration d'Anago (Non) Residential Resources Inc. et de la Heritage London Foundation. Bénévole actif, il a dirigé un programme de mentorat pour les jeunes et a travaillé avec de nombreuses organisations locales sans but lucratif, comme la banque alimentaire de London, le London Cross-Cultural Learner Centre et Literacy London, un organisme de bienfaisance voué à aider les adultes à améliorer leurs compétences en littératie.
M. Fragiskatos est titulaire d'un grade en sciences politiques de l'Université Western, d'une maîtrise en relations internationales de l'Université Queen's et d'un doctorat en relations internationales de l'Université Cambridge. Il vit à London avec son épouse, Katy, et leur fille, Ava.
À souligner :
- Secrétaire parlementaire du ministre du Logement, de l'Infrastructure et des Collectivités
- ses principaux domaines d'intérêt sont les suivants :
- membre des comités parlementaires suivants : Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (2021)
- comité sur les relations sino-canadiennes
Robert (Bobby) J. Morrissey, Parti libéral, Egmont, Île-du-Prince-Édouard
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Courte biographie
En 2015, Bobby a été élu à la Chambre des communes; il a été réélu en 2019 et en 2021. Il a été membre du Comité permanent des pêches et des océans ainsi que du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées.
Bobby a été élu à l'Assemblée législative de l'Île-du-Prince-Édouard en 1982. Il a consacré toute sa carrière et son travail de bénévole aux résidents de l'Île-du-Prince-Édouard.
Ayant exercé les fonctions de député pendant près de 20 ans, Bobby a une compréhension approfondie des besoins de ses communautés. Il a occupé plusieurs postes de premier plan au sein de l'Assemblée, comme ministre des Transports et des Travaux publics, ministre du Développement économique et du Tourisme et leader parlementaire de l'opposition. Il était également responsable du réaménagement de la base des Forces canadiennes Summerside et de la communauté environnante après sa fermeture par le gouvernement fédéral en 1989. Bobby a quitté la politique en 2000 pour se joindre au secteur privé en tant que consultant spécialisé dans les relations gouvernementales, les pêches et le marché du travail. Bobby a été membre du conseil d'administration de la Fondation des maladies du cœur de l'Île‑du-Prince-Édouard. Il était aussi le membre fondateur et ancien président de la Tignish Seniors Home Care Coop, et vice-président de Tignish Special Needs Housing.
À souligner :
- Président du Comité HUMA
- Bobby a été membre du Comité HUMA en 2019 (brièvement, avant les élections générales)
Tony Van Bynen, Parti libéral, Newmarket-Aurora, Ontario
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Courte biographie
Tony Van Bynen a été élu pour la première fois à la Chambre des communes dans la circonscription de Newmarket-Aurora en 2019; et a été réélu en 2021. Résidents de Newmarket depuis plus de 40 ans, Tony et sa femme Roxanne y ont élevé leurs 2 filles.
Le service communautaire, le bénévolat et l'aide aux personnes qui en ont le plus besoin sont les enjeux qui motivent Tony au quotidien. Roxanne et lui font du bénévolat à l'hôpital Southlake et auprès de l'organisme Inn from the Cold depuis plus de 10 ans. Ils livrent aussi de la nourriture pour la banque alimentaire de Newmarket, et Tony a joué un rôle déterminant dans la création de l'organisme Belinda's Place, un établissement polyvalent pour les femmes sans abri et à risque.
Il a aussi eu le privilège d'occuper le poste de maire de Newmarket pendant 12 ans. Durant cette période, le goût du développement communautaire a guidé Tony, qui s'est donné pour mission de revitaliser la rue Main, de rénover l'ancien hôtel de ville historique et d'aménager le site Riverwalk Commons pour que familles et amis puissent profiter de merveilleux lieux publics.
Grâce à ses fonctions de président de la Chambre de commerce et à ses 30 années de carrière dans le secteur bancaire, Tony comprend ce dont les entreprises locales ont besoin pour prospérer et croître. Il a proposé des solutions novatrices pour aider les propriétaires d'entreprises locales à réussir, notamment en créant le réseau à large bande Envi, grâce auquel les entreprises de la communauté disposent d'une connectivité à très haute vitesse, ce qui a été particulièrement utile pendant la pandémie.
Ses principaux domaines d'intérêt sont les suivants :
- études ciblées pour aider les Canadiens, particulièrement à passer à travers la pandémie
Rosemarie Falk, porte-parole associée du Parti conservateur en matière de travail, Battlefords- Lloydminster, Saskatchewan
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Courte biographie
Rosemarie Falk, du Parti conservateur, est la députée de la circonscription de Battlefords-Lloydminster. Rosemarie est née et a grandi à Lloydminster, en Saskatchewan. Elle y réside encore avec son époux, Adam, et leurs enfants. Elle a toujours été très active au sein de sa communauté. Au cours de sa carrière à titre de travailleuse sociale ainsi que dans le cadre de ses activités de bénévolat, elle a travaillé auprès de certains des membres les plus vulnérables de la collectivité.
Elle a été élue pour la première fois à la Chambre des communes lors d'une élection partielle tenue le 11 décembre 2017. Auparavant, elle a été travailleuse sociale agréée en Saskatchewan. Elle détient un baccalauréat en travail social de l'Université de Calgary. Elle a également acquis de l'expérience professionnelle à titre d'assistante juridique spécialisée en droit de la famille et d'adjointe législative en matière de politique fédérale.
En octobre 2022, sous la direction du nouveau chef du Parti conservateur, elle a été nommée au nouveau cabinet fantôme de l'opposition officielle à titre de ministre associée responsable du Travail et de porte-parole associée en matière de travail.
Points à souligner :
- elle a été membre du Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration;
- parraine du projet de loi C-318, Loi modifiant la Loi sur l'assurance-emploi et le Code canadien du travail (parents adoptifs et parents d'intention);
- Rosemarie est résolue à défendre avec vigueur les intérêts des aînés, des familles, des contribuables et des collectivités rurales;
- elle est porte-parole associée en matière de travail au sein du cabinet fantôme de l'opposition officielle.
Michelle Ferreri, porte-parole du Parti conservateur pour la famille, les enfants et le développement social, Peterborough-Kawartha, Ontario
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Courte biographie
Michelle est la députée fédérale de Peterborough-Kawartha. Elle a été élue lors des élections de 2021. Elle a été nommée au cabinet fantôme du Parti conservateur à titre de ministre responsable du Tourisme lors de la 44e législature. En octobre 2022, sous la direction du nouveau chef du Parti conservateur, elle a été nommée au nouveau cabinet fantôme de l'opposition officielle à titre de ministre responsable de la Famille, des Enfants et du Développement social.
Avant d'être élue députée, Michelle s'est fait connaître à titre d'intervenante communautaire, d'entrepreneure primée, de bénévole engagée, de conférencière prisée et de spécialiste du marketing sur les médias sociaux.
Elle possède plus de 20 ans d'expérience en tant que conférencière et de spécialiste des médias ainsi que du marketing. L'une des expériences les plus mémorables de Michelle au cours de sa carrière de journaliste a été sa visite de la Station des Forces canadiennes Alert, de même que le vol pour se rendre à la station à bord d'un C17 Globemaster.
Michelle est diplômée de l'Université Trent (biologie/anthropologie) et du Loyalist College (biotechnologie). Ses études en sciences l'ont notamment amenée à œuvrer avec ardeur à la promotion de la santé physique et mentale.
Elle est la fière maman de 3 enfants dont l'âge va de 12 à 17 ans, et elle partage sa vie avec son conjoint Ryan et les 3 filles de ce dernier.
Points à souligner :
- elle est membre du Comité permanent de la condition féminine depuis le 9 décembre 2021;
- elle porte beaucoup d'intérêt à des domaines comme la santé physique et mentale, le logement, l'économie et la sécurité alimentaire;
- elle est porte-parole pour la famille, les enfants et le développement social dans le cabinet fantôme de l'opposition officielle.
Tracy Gray, porte-parole du Parti conservateur responsable de l'Emploi, du Développement de la future main-d'œuvre et de l'Inclusion des personnes handicapées, Kelowna-Lake Country, Colombie-Britannique
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Courte biographie
Tracy a été élue députée de la circonscription de Kelowna-Lake Country en octobre 2019. En octobre 2022, sous la direction du nouveau chef du Parti conservateur, elle a été nommée au nouveau cabinet fantôme de l'opposition officielle à titre de ministre responsable de l'Emploi, du Développement de la future main-d'œuvre et de l'Inclusion des personnes handicapées. Toujours à titre de membre du cabinet fantôme, elle a été auparavant ministre responsable du Commerce interprovincial et ministre responsable de la Promotion des exportations et du Commerce international.
Tracy possède une vaste expérience dans le domaine du commerce, ayant mené la majeure partie de sa carrière dans l'industrie des boissons en Colombie-Britannique. Elle a été fondatrice et propriétaire des magasins de vin Discover Wines VQA; d'ailleurs, l'un de ses magasins s'est classé en tête des ventes de vin dans la province pendant 13 ans. Elle a aussi travaillé auprès de petites entreprises de différents secteurs, dont les services financiers, les importations, les services pétroliers et gaziers, sans oublier sa participation au lancement d'une entreprise technologique.
Fille d'un pompier et d'une enseignante des écoles catholiques, Tracy a grandi dans un milieu où servir l'intérêt public et observer une bonne éthique de travail étaient des valeurs importantes. Elle est mariée depuis 27 ans et a un fils.
Tracy a reçu de nombreuses distinctions, dont le Prix canadien d'entrepreneuriat féminin RBC et le prix d'excellence en affaires de la Chambre de commerce de Kelowna, et elle figurait parmi les « 100 nouvelles pionnières » (« 100 New Woman Pioneers ») de la Colombie Britannique.
Elle a travaillé auprès de nombreux organismes au fil des ans. Le cabinet de la Colombie-Britannique l'a notamment nommée à la Passenger Transportation Board, et elle a été élue au conseil de la Prospera Credit Union, où elle a siégé pendant 10 ans. Elle a aussi siégé à l'Okanagan Film Commission, à la Clubhouse Childcare Society, au conseil d'administration de la bibliothèque régionale de l'Okanagan et à l'Okanagan Basin Water Board, dont elle a été présidente.
Points à souligner :
- porte-parole - Emploi, Développement de la future main-d'œuvre et Inclusion des personnes handicapées dans le cabinet fantôme de l'opposition officielle;
- parraine du projet de loi C-283, Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (traitement de la toxicomanie dans les pénitenciers), et du projet de loi M46, Mois national de sensibilisation à l'adoption (qui ne fait pas partie de l'ordre de priorité).
Scott Aitchison, porte-parole du Parti conservateur en matière de logement ainsi que de diversité et d'inclusion, Parry Sound-Muskoka, Ontario
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Courte biographie
Scott Aitchison est né et a grandi à Huntsville, en Ontario. Ayant quitté son foyer à l'âge de 15 ans, Scott a pu bénéficier de l'esprit d'entraide prévalant dans sa ville natale. En octobre 2022, sous la direction du nouveau chef du Parti conservateur, il a été nommé au nouveau cabinet fantôme de l'opposition officielle à titre de ministre responsable du Logement et de la Diversité et de l'Inclusion.
C'est à l'âge de 21 ans que Scott a été élu pour la première fois au conseil municipal de Huntsville. Après avoir été conseiller municipal, conseiller de district et maire adjoint, il a été élu maire de Huntsville en 2014, grâce à un programme axé sur la rigueur budgétaire, la gouvernance responsable et l'excellence du service à la clientèle. En tant que maire, il s'est bâti une réputation d'artisan du consensus, cherchant constamment à éliminer les obstacles et à trouver des solutions.
Point à souligner : porte-parole en matière de logement ainsi que de diversité et d'inclusion dans le cabinet fantôme de l'opposition officielle.
Bonita Zarrillo, Nouveau Parti démocratique, porte-parole en matière d'Inclusion des personnes en situation de handicap, Port Moody-Coquitlam, Colombie Britannique
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Courte biographie
Bonita Zarrillo a été élue pour la première fois députée de la circonscription de Port Moody-Coquitlam en 2021. Elle est reconnue comme étant une défenseure de l'égalité et des changements systémiques qui donnent la priorité aux gens. Elle a fait son entrée en politique pour défendre les travailleurs et soutenir les besoins des plus vulnérables de la collectivité. Elle a fait la promotion de l'achat local en tant qu'outil permettant aux petites entreprises de prospérer et d'embaucher des personnes de la localité, a mis les entreprises d'oléoducs au défi de payer leur juste part, et a mis en place une stratégie pour le logement abordable qui a généré le plus grand nombre de mises en chantier de logements locatifs dans sa région.
Au sein du conseil municipal de Coquitlam, Bonita a été membre des organismes suivants : conseil consultatif des administrations municipales de l'organisme Fraser Health, comité consultatif sur le multiculturalisme, comité des relations avec les Autochtones du Grand Vancouver, comité consultatif sur l'accessibilité universelle et conseil d'administration de la Fédération canadienne des municipalités. Elle a siégé au conseil d'administration de 2 organismes sans but lucratif locaux qui défendent l'égalité entre les sexes et prend régulièrement la parole devant la Commission de la condition de la femme aux Nations Unies.
Avant d'être élue au niveau municipal, Bonita a travaillé dans le secteur des produits de consommation à titre d'analyste d'affaires pour des entreprises d'Amérique du Nord et d'Europe. Elle est titulaire d'un baccalauréat en sociologie de l'Université du Manitoba, d'un certificat en gestion des ressources humaines de l'Université de Calgary et d'un diplôme en informatique du Collège CDI à Montréal.
À souligner :
- porte-parole - l'inclusion des personnes handicapées;
- elle s'est engagée à aider les Canadiens par le travail de collaboration du Comité;
- ses principaux domaines d'intérêt sont les suivants :
- santé mentale et prévention du suicide;
- enjeux touchant les femmes et égalité entre les sexes;
- conditions de travail;
- économie des soins.
Louise Chabot, Bloc Québécois, porte-parole en matière d'Emploi, de Développement de la main-d'œuvre et de Travail, Thérèse‑De Blainville, Québec
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Courte biographie
Louise Chabot a été élue députée pour la première fois en 2019 et a été réélue en 2021. Née en 1955 à Saint-Charles-de-Bellechasse, au Québec, elle est une syndicaliste et une femme politique québécoise. Elle a été présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) de 2012 à 2018. Au départ, l'organisme représentait près de 200 000 membres; 130 000 d'entre eux appartenaient au secteur de l'éducation et de la petite enfance. Elle a coordonné un important projet de syndicalisation qui a mené au regroupement de plus de 15 000 gestionnaires de garderies en milieu familial, une première dans le monde syndical au Canada.
À souligner :
- porte-parole - Emploi, Développement de la main d'œuvre et Travail;
- Louise a parrainé les travaux du comité chargé de l'Examen du régime d'assurance emploi en 2021, est critique du régime d'assurance emploi en général et a fortement dénoncé le « trou noir » dans lequel se retrouvent les travailleurs saisonniers, ainsi que les congés de maladie inadéquats;
- elle s'intéresse à la sécurité financière des aînés et à leur pouvoir d'achat;
- elle souhaite faire adopter une loi fédérale anti-briseurs de grève;
- elle appuie les organisations syndicales et a été présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ);
- elle est membre du comité consultatif de la Commission de l'équité salariale du Québec;
- elle milite en faveur d'une augmentation des transferts en santé;
- respect des compétences provincials;
- pénuries de main-d'œuvre;
- elle est infirmière de profession.
3. Travail - Points sensibles et documents de référence
3.a. C-58, Loi modifiant le Code canadien du travail et le Règlement de 2012 sur le Conseil canadien des relations industrielles
Projet de loi C-58 : Loi modifiant le Code canadien du travail et le Règlement de 2012 sur le Conseil canadien des relations industrielles.
Enjeu
Le 9 novembre 2023, le projet de loi C-58, Loi modifiant le Code canadien du travail et le Règlement de 2012 sur le Conseil canadien des relations industrielles, a été présenté. Il vise à modifier le Code canadien du travail afin d'interdire le recours aux travailleurs de remplacement et d'améliorer le processus de maintien des activités.
Contexte
- La lettre de mandat du ministre de 2021 comprend l'engagement d'interdire le recours à des travailleurs de remplacement lorsqu'un employeur ayant des employés syndiqués a mis ceux-ci en lock-out. Dans le cadre de l'entente de confiance et de soutien conclue avec le Nouveau parti démocratique (NPD), cet engagement a été mis à jour afin de : « déposer un projet de loi d'ici la fin de 2023 pour interdire le recours à des travailleurs de remplacement, ou « briseurs de grève », lorsqu'un employeur syndiqué d'une industrie sous réglementation fédérale a mis ses employés en lock-out ou est en grève »
- Déposé le 28 mars 2023, il était mentionné dans le budget 2023 que « la capacité de former un syndicat, de négocier collectivement et de faire la grève est essentielle à une démocratie en santé. Ces droits importants peuvent être mis à mal lorsqu'un employeur fait appel à du personnel de remplacement pour effectuer temporairement le travail de membres du personnel syndiqués pendant une grève ou un lock-out ». Pour ces raisons, le budget 2023 prévoyait la modification du Code canadien du travail (le Code) dans le but d'interdire le recours aux travailleurs de remplacement dans les secteurs sous réglementation fédérale et d'améliorer le processus qui sert à déterminer les activités qui doivent être maintenues afin d'assurer la santé et la sécurité du public pendant un arrêt de travail
- Du 19 octobre 2022 au 31 janvier 2023, le ministre du Travail et des Aînés a tenu des consultations sur l'interdiction du recours aux travailleurs de remplacement dans les lieux de travail sous réglementation fédérale et le processus de maintien des activités en vertu de la partie I du Code
- Au total, 55 organisations ont participé aux 5 tables rondes qui ont eu lieu durant la période de consultation. Les principaux syndicats et groupes de travailleurs ont participé. Il y a également eu une importante représentation sectorielle, notamment les principaux employeurs des secteurs clés tels que les télécommunications, le transport aérien, ferroviaire et maritime, ainsi que les représentants des services de messagerie et des services postaux, participant aux tables rondes. Outre les tables rondes, 71 soumissions écrites ainsi que 45 histoires personnelles et commentaires individuels ont également été partagés
- Le 19 septembre 2023, le ministre du Travail et des Aînés a rendu public un rapport « Ce que nous avons entendu » sur l'interdiction des travailleurs de remplacement et l'amélioration du processus de maintien des activités, qui résume les commentaires issus des consultations auprès des employeurs, des organisations syndicales et des partenaires autochtones. Les employeurs et les syndicats ne sont pas du tout d'accord sur la question des travailleurs de remplacement et sur leur interdiction potentielle. Les parties prenantes syndicales sont toutes en faveur de l'interdiction des travailleurs de remplacement. Plusieurs d'entre eux ont exhorté le gouvernement à déposer une loi sans retard. D'autre part, les parties prenantes patronales se sont fermement opposées à cette idée et ont soutenu que le gouvernement ne devait pas aller de l'avant avec ce plan
- Le projet de loi modifierait la partie I du Code et du Règlement de 2012 sur le Conseil canadien des relations industrielles afin d'interdire le recours aux travailleurs de remplacement et améliorer le processus de protection contre un danger imminent et grave pour la santé et la sécurité du public en cas de grève légale ou de lock-out (que l'on désigne aussi par « processus de maintien des activités »). Les modifications entreraient en vigueur 18 mois après que le projet de loi aura obtenu la sanction royale
Faits saillants
- Le Code n'interdit pas actuellement aux employeurs de recourir à des travailleurs de remplacement en cas d'arrêt de travail pour poursuivre leurs activités. Cependant, depuis 1999, il interdit aux employeurs d'embaucher des travailleurs de remplacement pour miner la représentation syndicale
- Le Programme du travail estime que, de janvier 2012 à juin 2023, les employeurs sous réglementation fédérale ont eu recours à des travailleurs de remplacement pour effectuer le travail d'employés qui étaient en grève ou en lock-out lors d'environ 42 % des arrêts de travail
- La Colombie-Britannique et le Québec interdisent actuellement aux employeurs de recourir à des travailleurs de remplacement pendant une grève ou un lock-out. L'Ontario a adopté une loi en 1993 mais elle a été abrogée en 1995
- Depuis 1999, de nombreux projets de loi émanant des députés ont été proposés pour renforcer l'interdiction du recours aux travailleurs de remplacement dans le Code. Les plus récents projets de loi émanant des députés ont été présentés en 2022. Tous les anciens projets de loi émanant des députés ont été rejetés ou sont « morts au feuilleton » à la Chambre des communes, sauf le plus récent, le projet de loi C-302
- Le projet de loi C-302, Loi modifiant le Code canadien du travail (travailleurs de remplacement), a été déposé par le NPD le 27 octobre 2022. Le NPD a indiqué que le projet de loi C-302 « devrait être le guide utilisé par le gouvernement pour mettre en œuvre des mesures législatives anti-briseurs de grève »
Messages clés
- Le gouvernement du Canada est en faveur de négociations collectives libres et équitables, car les meilleures ententes sont conclues à la suite de négociations faites de bonne foi
- Le recours aux travailleurs de remplacement peut détourner l'attention de la table de négociations, prolonger les conflits et mettre en péril les relations de travail. En outre, le processus actuel de maintien des activités peut être très long, en plus de prolonger les conflits
- Le gouvernement a présenté le projet de loi C-58 visant à interdire le recours aux travailleurs de remplacement dans les milieux de travail sous réglementation fédérale pendant une grève ou un lock-out, et à améliorer le processus actuel de maintien des activités
- Ensemble, ces modifications visent à promouvoir des relations de travail collaboratives, à protéger l'important droit de grève, à limiter les interruptions des négociations collectives, et à continuer de protéger les Canadiens pendant les arrêts de travail dans les industries sous réglementation fédérale
Si l'on insiste sur pourquoi l'entrée en vigueur du projet de loi sera 18 mois après l'octroi de la sanction royale
- Le projet de loi C-58 représente l'un des changements les plus importants apportés aux règles fédérales en matière de négociation collective depuis les années 1990
- Ces changements imposeraient de nouvelles responsabilités importantes au Conseil canadien des relations industrielles. Le Conseil sera confronté à un plus grand nombre de procédures et disposera de moins de temps pour les résoudre
- En tant que ministre du Travail, je dois m'assurer que le Conseil dispose des ressources nécessaires pour se préparer à faire face efficacement à toutes ces nouvelles demandes et attentes et pour obtenir des résultats rapides pour les travailleurs canadiens
- Nous devons identifier et nommer au Conseil les bonnes personnes qui comprennent les industries, les syndicats et les problèmes. Il faut du temps pour identifier les bonnes personnes ayant les compétences et l'expérience requises. Il ne faut pas se précipiter
- Il faut également du temps pour obtenir les fonds nécessaires à la dotation en personnel et aux autres préparatifs. En général, les gens n'aiment pas parler des questions administratives, mais elles font partie du processus et sont importantes
- Nous avons besoin que le Parlement approuve les nouveaux fonds destinés au Conseil et à l'équipe qui le soutient
- Il est important de s'assurer que nous faisons les choses correctement. Cela signifie que les travailleurs, les syndicats et les employeurs obtiendront des décisions en temps voulu. Cela signifie qu'ils pourront se concentrer sur la table des négociations
- C'est ce à quoi s'attache chaque partie de ce projet de loi : obtenir des ententes à la table des négociations
- Si l'on insiste sur la raison pour laquelle l'interdiction ne s'applique pas à la fonction publique :
- l'interdiction proposée de recourir à des travailleurs de remplacement concerne les organisations visées par la partie I du Code canadien du travail;
- si la partie I du Code s'applique à de nombreuses sociétés d'État, elle ne s'applique pas à la fonction publique fédérale, qui se compose de l'administration publique centrale et d'organismes distincts. Ces organismes sont assujettis à la Loi sur les relations de travail dans le secteur public fédéral, qui ne serait pas modifiée en vertu du projet de loi C-58.
Si l'on insiste sur les répercussions économiques des modifications
- Le projet de loi C-58 apporterait des modifications majeures au processus de négociations collectives dans les industries sous réglementation fédérale
- Exiger la mise en place d'ententes sur le maintien des activités et interdire le recours à des travailleurs de remplacement changeraient comment les employeurs et les syndicats négocieront à la table
- Si le projet de loi est adopté, les employeurs et les syndicats auront certaines difficultés en s'y adaptant, mais au bout du compte, nous croyons que la protection de l'important droit de grève mènera des négociations collectives mieux équilibrées
Si l'on insiste sur la possibilité de grèves plus fréquentes
- Les modifications proposes visent à promouvoir des relations de travail collaboratives, à garder les parties à la table, et à limiter les interruptions des négociations collectives
- Nous avons également la chance d'avoir des médiateurs de très haut niveau à notre disposition. En 2022 à 2023, le Service fédéral de médiation et de conciliation a résolu 96 % des conflits de travail sans arrêt de travail. Ce service a connu bien des négociations difficiles, et il en connaîtra bien d'autres
- L'interdiction du recours aux travailleurs de remplacement mettrait la table pour des négociations collectives libres et équitables afin de conclure des ententes équitables. C'est la bonne chose à faire
Si l'on insiste sur les préoccupations/études des employeurs qui suggèrent que les grèves sont plus fréquentes et durent plus longtemps en Colombie-Britannique et au Québec, où le recours à des travailleurs de remplacement est interdit
- Certaines études ont comparé la durée et la fréquence des grèves et des lock-out au Québec et en Colombie-Britannique, où il est interdit de recourir à des travailleurs de remplacement, avec les autres provinces où ce n'est pas le cas
- Ces études appellent d'importantes mises en garde. Le Code canadien du travail s'applique à des industries différentes de celles auxquelles s'appliquent les lois provinciales sur le travail. Rien ne garantit que l'interdiction du recours aux travailleurs de remplacement dans la juridiction fédérale aura les mêmes effets qu'en Colombie-Britannique et au Québec
Si l'on insiste sur le recours aux travailleurs contractuels
- Le projet de loi prévoit qu'aucun travailleur contractuel ne pourrait faire le travail normalement accompli par un employé syndiqué qui est en grève ou en lock-out. C'est très clair
- Mais il arrive qu'un employeur embauche des travailleurs contractuels pour effectuer un travail égal ou similaire à celui des employés syndiqués. Le projet de loi est également très clair à ce sujet.
- Ces travailleurs contractuels pourraient continuer d'effectuer le travail qu'ils faisaient avant l'envoi de l'avis de négociation, à condition qu'ils le fassent de la même manière, dans la même mesure et dans les mêmes circonstances qu'avant que l'envoi de l'avis de négociation. Mais pour être soit clair, ils ne peuvent faire celui d'employés de l'unité de négociation.
- Nous croyons que cela apporte un bon équilibre entre la protection du travail des employés syndiqués pendant une grève ou un lock-out, tout en permettant à l'employeur de poursuivre ses opérations dans la légalité.
3.b. Éradication du travail forcé dans les chaînes d'approvisionnement canadiennes
Enjeu
- Dans le budget de 2023, on a annoncé l'intention du gouvernement fédéral de déposer un projet de loi en 2024 visant à éradiquer le travail forcé dans les chaînes d'approvisionnement canadiennes. Voilà qui vient renforcer l'engagement qui s'inscrit dans le mandat du ministre du Travail, et dans celui d'autres ministres désignés, qui consiste à éliminer le travail forcé des chaînes d'approvisionnement canadiennes et à s'assurer que les entreprises canadiennes qui mènent des activités à l'étranger ne contribuent pas à des violations des droits de la personne. Le budget fédéral prévoyait en outre que le gouvernement allait renforcer l'interdiction d'importer des biens qui sont produit avec du travail forcé
Contexte
- Plusieurs pays ont adopté ou annoncé des mesures prévues qui ont pour objectif de contrer l'exploitation de la main-d'œuvre ainsi que les atteintes aux droits de la personne dans les chaînes d'approvisionnement. Les États-Unis, le Mexique et le Canada ont mis en place une interdiction d'importer des biens issus du travail forcé en vertu des obligations découlant de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), tandis que l'Union européenne travaille à l'élaboration d'un projet de règlement en vue d'imposer une interdiction semblable. D'autres pays ont adopté ou sont en train d'élaborer des lois sur les chaînes d'approvisionnement pour lutter contre le travail forcé et pour s'attaquer à d'autres préoccupations relatives aux droits de la personne (p. ex. l'Australie, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège, le Royaume-Uni et l'Union européenne)
- Au Canada, les parlementaires se sont penchés sur cette question en déposant plusieurs projets de loi d'intérêt public émanant d'un député ou du Sénat depuis novembre 2021Note de bas de page 1. Cela englobe l'ancien projet de loi d'intérêt public S-211 du Sénat, Loi édictant la Loi sur la lutte contre le travail forcé et le travail des enfants dans les chaines d'approvisionnement et modifiant le Tarif des douanes, qui a reçu la sanction royale le 11 mai 2023 et qui est entré en vigueur le 1 janvier 2024. Sécurité publique Canada est responsable de la mise en œuvre de la Loi. Le gouvernement reconnaît que, même si la Loi constitue un premier pas important, il faut en faire plus
- Les lois sur les chaînes d'approvisionnement ne sont qu'un outil parmi tant d'autres qui sont nécessaires afin de lutter contre le travail forcé et d'autres formes d'exploitation dans les chaînes d'approvisionnement à l'échelle mondiale. Il existe un certain nombre d'initiatives complémentaires dans l'ensemble du gouvernement fédéral qui visent à contrer l'exploitation de la main-d'œuvre. En voici quelques exemples :
- l'intégration de dispositions relatives au travail exhaustives et exécutoires dans les accords de libre-échange signés par le Canada;
- l'offre d'une aide technique aux pays en développement qui sont des partenaires commerciaux pour favoriser la conformité aux normes du travail reconnues à l'échelle internationale, y compris le travail forcé :
- par exemple, la Stratégie indo-pacifique du Canada prévoit 25 millions de dollars sur 5 ans, à compter de l'année financière 2023 à 2024, pour améliorer l'application des dispositions relatives au travail dans les accords de libre-échange actuels et futurs conclus avec les partenaires du Canada dans cette région.
- le lancement en 2022 d'une nouvelle stratégie relative à la conduite responsable des entreprises;
- un régime renforcé de passation des marchés publics fédéraux qui définit les attentes à l'endroit des fournisseurs et des sous-traitants en matière de respect des droits de la personne;
- l'interdiction d'importer des biens issus en tout ou en partie du travail forcé, une interdiction que le gouvernement s'est engagé à renforcer.
- L'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) est responsable de l'administration et de l'application de l'interdiction des biens issus du travail forcé. Le Programme du travail d'Emploi et Développement social Canada (EDSC) soutient l'ASFC en menant des recherches et des analyses sur le risque de travail forcé dans d'autres pays, notamment en analysant des plaintes ou des allégations précises que reçoit l'ASFC. L'ASFC pourrait se servir de l'information fournie par le Programme du travail et d'autres sources d'information pour appuyer d'éventuels actions relatives à l'application de la loi
- En octobre 2023, le gouvernement a tenu une séance technique de mobilisation des intervenants dans le but d'appuyer le développement d'une loi à l'initiative du gouvernement portant sur le devoir de diligence raisonnable dans les chaînes d'approvisionnement et de trouver des moyens de renforcer l'interdiction d'importer des biens issus du travail forcé. Cette séance se fondait sur des consultations tenues précédemment, incluant les tables rondes de 2019 sur de possibles mesures pour lutter contre l'exploitation de la main-d'œuvre dans les chaînes d'approvisionnement, ainsi que sur la rétroaction reçue à la suite de la publication ultérieure du rapport intitulé « Ce que nous avons entendu » en 2022
- De façon générale, les intervenants ont indiqué leur soutien à l'endroit de l'adoption d'une loi sur le devoir de diligence raisonnable dans les chaînes d'approvisionnement. Toutefois, ils ont insisté sur la nécessité de trouver un juste milieu entre la définition précise des obligations relatives à la diligence raisonnable et la souplesse dont il faut faire preuve pour appliquer un processus de mise en œuvre correspondant au niveau de risque et au rôle des différentes entités, ainsi que l'importance d'harmoniser les exigences avec celles d'autres pays lorsqu'il est possible ou approprié de le faire. Bon nombre de participants ont également recommandé que le gouvernement fasse preuve de prudence s'il doit élaborer de nouveaux éléments pour renforcer l'interdiction d'importation afin de garantir la complémentarité avec d'autres mécanismes (comme la loi sur les chaînes d'approvisionnement) et d'autres administrations
Faits saillants
- Selon les Estimations mondiales de l'esclavage moderne de 2021 de l'Organisation internationale du Travail (OIT) :
- 27,6 millions de personnes se trouvent dans des situations de travail forcé chaque jour;
- 11,8 millions de ces personnes sont des femmes ou des filles;
- plus de 3,3 millions de toutes ces personnes sont des enfants;
- dans la plupart des cas, l'exploitation survient dans le secteur privé. Des acteurs du secteur privé imposent 86 % des situations de travail forcé : 63 % relèvent d'activités économiques privées dans des secteurs autres que l'exploitation sexuelle commerciale, et 23 % sont en fait des situations d'exploitation sexuelle commerciale forcée. Les victimes restantes (soit 14 %) sont astreintes à des travaux forcés imposés par l'État.
- Le travail forcé a connu une croissance au cours des dernières années. Le nombre de personnes soumises au travail forcé a augmenté de 2,7 millions entre 2016 et 2021
- Par ailleurs, les estimations mondiales les plus récentes de l'OIT et de l'UNICEF rapportent qu'environ 160 millions d'enfants travaillaient au début de l'année 2020. Près de la moitié des enfants qui travaillent (soit plus de 79 millions d'enfants) le font dans des conditions dangereuses mettant directement en péril leur santé, leur sécurité et leur développement moral
- Le 24 janvier 2023, Vision Mondiale a publié son rapport intitulé Supply Chain Risk Report 2023: Canada's Growing Child & Forced Labour Problem (en anglais seulement). Le rapport indique que, en 2021, pour près de 48 milliards de dollars en biens importés au Canada, il y avait un risque que ces biens soient le fruit du travail forcé ou du travail des enfants. Parmi les biens en question, mentionnons des appareils électroniques, des vêtements et des textiles, des chaussures, du café et du poisson
Messages clés
- Dans le budget de 2023, on a annoncé l'intention du gouvernement de déposer un projet de loi en 2024 visant à éliminer le travail forcé des chaînes d'approvisionnement canadiennes. Le projet de loi sera solide, efficace et exécutoire
- Les lois sur les chaînes d'approvisionnement ne sont qu'un outil parmi tant d'autres qui sont nécessaires afin de lutter contre le travail forcé et d'autres formes d'exploitation
- Le gouvernement renforcera également l'interdiction d'importer des biens produits avec du travail forcé
- Aucune administration ne dispose actuellement à la fois d'une loi sur les chaînes d'approvisionnement et d'une interdiction d'importation de biens produits par le travail forcé
- Ces mesures doivent être conçues et mises en œuvre avec soin afin de lutter efficacement contre l'exploitation dans les chaînes d'approvisionnement et d'éviter les préjudices involontaires
- Le travail forcé est une question complexe qui demande beaucoup de travail et de collaboration entre les ministères, les gouvernements, le secteur privé et la société civile
- Nous continuerons de travailler en étroite collaboration avec les intervenants et les partenaires internationaux afin d'améliorer l'approche globale mise en œuvre pour contrer le travail forcé et le travail des enfants
Si l'on pose des questions sur la Loi sur la lutte contre le travail forcé et le travail des enfants dans les chaines d'approvisionnement (anciennement le projet de loi S-211) :
- la Loi édictant la Loi sur la lutte contre le travail forcé et le travail des enfants dans les chaines d'approvisionnement et modifiant le Tarif des douanes a reçu la sanction royale le 11 mai 2023 et est entrée en vigueur le 1 janvier 2024. Sécurité publique Canada est responsable de la mise en œuvre de la Loi;
- le gouvernement reconnaît que, même si la Loi constitue un premier pas important, il faut en faire plus;
- le gouvernement est toujours déterminé à adopter une loi sur les chaînes d'approvisionnement qui est solide, efficace et exécutoire.
Si l'on pose des questions sur l'interdiction d'importation :
- l'ASFC est chargée de faire respecter l'interdiction d'importation;
- les ministères fédéraux travaillent en collaboration pour étudier des moyens de renforcer l'interdiction d'importation, conformément à l'engagement pris dans le budget de 2023.
3.c. Protéger les travailleurs à la demande réglementés par le gouvernement fédéral / classification erronée / chauffeurs incorporés
Enjeu
Permettre aux travailleurs des plateformes numériques de bénéficier des protections de l'emploi prévues par le Code canadien du travail (Code).
Contexte
- Le ministre du Travail et des Aînés s'est engagé, dans sa lettre de mandat de 2021, à faire progresser « des modifications qui permettront aux travailleurs à l'emploi de grandes plateformes numériques de bénéficier d'une sécurité d'emploi en vertu du Code canadien du travail. Ce travail comprendra également avec la ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et de l'Inclusion des personnes en situation de handicap pour veiller à ce que ces travailleurs bénéficient de prestations et de mesures de soutien »
- Dans le budget 2023, le gouvernement a proposé de « modifier le Code canadien du travail afin d'améliorer la protection des travailleurs à la demande dans les secteurs sous réglementation fédérale en renforçant les interdictions de classification erronée des employés »
- Les responsables du Programme du travail ont organisé deux phases de consultations du public et des parties prenantes entre février 2021 et juillet 2021 afin de discuter des problèmes liés à l'économie à la demande et des réponses politiques potentielles. En décembre 2022, les responsables ont mené d'autres consultations ciblées sur les modifications législatives visant à résoudre le problème de la classification erronée
- En tenant compte des résultats des 3 phases de consultation, le gouvernement élabore des options politiques pour améliorer la protection des travailleurs de l'économie à la demande
Faits saillants
- La part des travailleurs canadiens qui pratiquent le travail à la demande à un moment ou à un autre de l'année est passée de 5,5 % à 8,2 % entre 2005 et 2016, et cette part devrait atteindre environ 10 % au cours des dernières années
- Environ 250 000 Canadiens ont fourni des services de transport ou de livraison par l'intermédiaire de plateformes numériques en 2022. De nombreux autres services ont été proposés par des Canadiens via des plateformes, tels que les vidéos, les blogs ou les balados (58 000 travailleurs), la programmation, le codage, la conception web ou graphique (42 000 travailleurs) et l'enseignement ou le tutorat (41 000 travailleurs)Note de bas de page 2
- Le travail à la demande et le travail sur plateforme numérique relèvent généralement de la compétence des provinces et des territoires en matière de travail. Il s'agit notamment des formes les plus connues de travail à la demande, telles que la conduite pour Uber et Lyft, ou la livraison de nourriture pour SkipTheDishes
- Statistique Canada estime qu'il pourrait y avoir jusqu'à 41 000 travailleurs à la demande dans le secteur privé fédéral
- Environ 63 % de ces travailleurs travaillent dans le secteur du transport routier interprovincial, 15 % dans le secteur des services postaux et de messagerie, et 10 % dans le secteur des télécommunications et de la radiodiffusionNote de bas de page 3. Les 12 % restants sont répartis dans d'autres secteurs réglementés par le gouvernement fédéral, tels que les transports aériens, ferroviaires et maritimes, et les banques
- Parmi les exemples de travailleurs occasionnels réglementés par le gouvernement fédéral figurent certains chauffeurs de camions de transport interprovincial, certains livreurs de colis, ainsi que des artistes et des pigistes de la radiodiffusion et de la télévision engagés en tant qu'entrepreneurs indépendants, mais qui ne présentent souvent pas toutes les caractéristiques d'un véritable chef d'entreprise
- En 2016, les travailleurs à la demande réglementés par le gouvernement fédéral ont gagné en moyenne 20 300 dollars par an grâce au travail à la demande, certains gagnant même 11 500 dollars par an dans le secteur des télécommunications et de la radiodiffusion
Messages clés
- Nous avons assisté à une expansion rapide du travail à la demande et du travail sur plateforme numérique pour couvrir de plus en plus de segments de l'économie, ce qui modifie notre façon de travailler
- Notre gouvernement est déterminé à faire en sorte que les travailleurs de l'économie à la demande soient traités équitablement et aient accès à de meilleures protections du travail
- Pour s'assurer que les choses se passent bien, 3 phases de consultations avec les parties prenantes et le public ont été menées entre 2021 et 2022 afin de mieux comprendre comment les protections fédérales actuelles en matière de travail pourraient être mises à jour pour mieux protéger les travailleurs à la demande et des plateformes numériques
- Les résultats de ces consultations sont pris en compte alors que le gouvernement élabore des moyens d'améliorer les protections de l'emploi pour les travailleurs de l'économie à la demande
- Dans le budget 2023, le gouvernement a proposé d'introduire des interdictions renforcées contre la classification erronée des employés en vertu du Code canadien du travail afin de s'assurer que davantage des travailleurs à la demande puissent accéder aux protections du travail
- Il est demandé ce qui est fait pour remédier à la mauvaise classification dans le secteur du transport routier :
- la classification erronée étant devenue une pratique courante dans l'industrie du transport routier sous réglementation fédérale, le gouvernement du Canada a annoncé un nouveau financement de 26,3 millions de dollars sur 5 ans dans le cadre de l'Énoncé économique de l'automne 2022;
- nos équipes veillent à ce que les fonds soient utilisés de la manière la plus efficace et la plus optimale possible afin de renforcer la lutte contre la classification erronée des travailleurs;
- cette initiative permet au Programme du travail de mettre en place une équipe spécialisée dans la lutte contre les erreurs de classification dans le secteur du transport routier au niveau national, et ce pour les quatre prochaines années au moins. Alors que nous mettons en place l'équipe à pleine capacité, un grand nombre (plus de 100) de séances de formation et d'inspections ont déjà eu lieu avec des employeurs sous réglementation fédérale dans l'industrie du camionnage;
- grâce à ce financement, le gouvernement fait respecter le Code canadien du travail afin que des milliers de travailleurs bénéficient des droits et protections auxquels ils ont droit en vertu du Code.
- Ces efforts devraient permettre de créer des lieux de travail plus équitables, plus sûrs, plus respectueux et plus inclusifs pour tous dans le secteur du transport routier.
3.d. Mise en œuvre de la stratégie du Canada pour l'Indo-Pacifique
Enjeu
À partir de l'exercice 2023 à 2024, la Stratégie du Canada pour l'Indo-Pacifique prévoit 25 millions de dollars sur 5 ans pour aider les partenaires commerciaux en développement dans la région à mieux respecter les dispositions en matière de travail des accords de libre-échange actuels et futurs.
Contexte
- L'approche du Canada en matière de commerce et de travail consiste à inclure des dispositions complètes et exécutoires sur le travail dans les accords de libre-échange (ALE)
- En règle générale, ces dispositions engagent le Canada et ses partenaires commerciaux à mettre en œuvre leurs lois du travail respectives qui devraient protéger les droits et les principes du travail reconnus à l'échelle internationale (par exemple la liberté d'association et la négociation collective, la non-discrimination en matière d'emploi et de profession, l'élimination du travail des enfants et du travail forcé, et un milieu de travail sûr et salubre)
- Le Canada s'efforce également de renforcer autant que possible les capacités des pays partenaires en développement afin qu'ils puissent respecter leurs engagements en matière de commerce et de travail. Le financement supplémentaire fourni dans le cadre de la stratégie pour l'Indo-Pacifique permettra au Canada de fournir plus d'aide technique et de promouvoir davantage le respect des droits internationaux en matière de travail
- Des dispositions solides en matière de travail et une assistance technique aux partenaires en développement renforcent le système commercial international fondé sur des règles et aident à prévenir les violations du travail dans les chaînes d'approvisionnement mondiales
- En ce qui concerne le Bangladesh, un grand exportateur de vêtements situé dans la région indo-pacifique, le Canada continue de coordonner avec des partenaires aux vues similaires et au niveau multilatéral afin d'accélérer le rythme des réformes législatives du travail et faire pression sur le gouvernement bangladais pour qu'il réponde aux récents rapports de violence, de harcèlement et de discrimination antisyndicale
Faits saillants
- En novembre 2022, 25 millions de dollars sur 5 ans ont été annoncés pour « L'Assistance technique du Programme du travail à l'Indo-Pacifique pour le respect des règles relatives au commerce et au travail »
- Le financement servira à fournir une aide technique supplémentaire aux partenaires commerciaux de l'Indo-Pacifique afin d'améliorer l'application des dispositions relatives au travail dans les accords de libre-échange actuels et futurs avec le Canada
- Une première vague de nouveaux projets dans la région indo-pacifique sera envoyée pour approbation avant la fin de l'exercice 2023 à 2024
- En septembre 2023, des représentants du Programme du travail ont entrepris une mission technique pour se réengager dans l'amélioration des conditions de travail au Bangladesh. Cette mission a confirmé les violations flagrantes des droits du travail qui continuent d'avoir lieu au Bangladesh, malgré les progrès réalisés dans le domaine de la sécurité au travail depuis la tragédie du Rana Plaza en 2013
Messages clés
- Le gouvernement a annoncé 5 millions de dollars par année au cours des 5 prochaines années pour l'assistance technique afin de soutenir le respect des règles en matière de commerce et de travail dans le cadre de la Stratégie du Canada pour l'Indo-Pacifique
- Grâce à ce financement, le Canada fournira une plus grande assistance technique et renforcera les capacités des partenaires commerciaux de la région indo-pacifique afin d'améliorer l'application des dispositions relatives au travail, y compris le travail forcé, dans les accords de libre-échange actuels et futurs avec le Canada
- Cela aidera à protéger les droits des travailleurs, à promouvoir le respect des droits de la personne dans les chaînes d'approvisionnement et à uniformiser les règles du jeu pour les travailleurs et les employeurs canadiens
- Le Canada reconnaît que le commerce et le travail se renforcent mutuellement et que les dispositions des accords de libre-échange relatives au travail favorisent un système international fondé sur des règles
3.e. Congé en cas de perte de grossesse
Enjeu
Le gouvernement du Canada s'est engagé à modifier le Code canadien du travail (le Code) afin d'accorder un congé payé aux employés sous réglementation fédérale qui vivent une perte de grossesse.
Contexte
L'engagement du gouvernement et le projet de loi C-3
- La lettre de mandat du ministre du Travail comprend un engagement à « modifier le Code canadien du travail afin de prévoir jusqu'à 5 jours de congé payés de plus pour les employés sous réglementation fédérale qui vivent une situation de fausse couche ou de mort à la naissance »
- La Loi modifiant le Code criminel et le Code canadien du travail (projet de loi C-3) a reçu la sanction royale le 17 décembre 2021 et comprend des modifications aux dispositions du Code relatives au congé de décès qui accorderont jusqu'à 8 semaines de congé non payé aux employés qui perdent un enfant ou qui vivent une mortinaissance. Les 3 premiers jours seront payés pour les employés qui ont travaillé pendant 3 mois sans interruption auprès de leur employeur. Aucune modification n'a été présenté pour les grossesses qui se terminent par une fausse couche. Ces nouvelles dispositions relatives aux congés ne sont pas en vigueur ; elles entreront en vigueur à une date fixée par décret
- Dans le budget 2022, le gouvernement a fait part de son intention de « présenter des modifications législatives au Code canadien du travail au cours de la prochaine année, lesquelles prévoiraient du soutien supplémentaire pour les employés sous réglementation fédérale qui ont fait une fausse couche ou qui ont vécu l'accouchement d'un mort-né »
- Le budget 2023 a aussi proposé « d'apporter des modifications au Code canadien du travail afin de créer un nouveau congé distinct en cas de fausse couche pour les travailleuses et les travailleurs des secteurs sous réglementation fédérale »
- L'Énoncé économique de l'automne de 2023 « propose de modifier le Code canadien du travail et la Loi modifiant le Code criminel et le Code canadien du travail afin de créer un nouveau congé payé en cas de perte de grossesse pour les personnes qui travaillent dans les secteurs sous réglementation fédérale »
- La Loi d'exécution de l'énoncé économique de l'automne 2023 (projet de loi C-59) modifie le Code et le projet de loi C-3 afin d'accorder aux employés du secteur privé sous réglementation fédérale 3 jours de congé à la suite d'une perte de grossesse, et 8 semaines en cas d'une mortinaissance. Trois jours de congé seraient payés pour les employés qui travaillent sans interruption depuis au moins 3 mois avec leur employeur
- Le projet de loi C-59 modifierait également le congé de décès en vertu du Code afin d'ajouter les mêmes protections qui existent pour d'autres congés, afin de mieux soutenir les employés. Cela inclurait :
- le droit de réintégrer le même emploi (ou un emploi comparable) à la fin du congé;
- le droit d'être informé des possibilités de formation lors du congé;
- le droit d'accumuler des avantages lors du congé.
- Le nouveau congé en cas de perte de grossesse et les modifications au congé de décès entreraient en vigueur à une date fixée par décret du gouverneur en conseil, mais au plus tard 540 jours (18 mois) après la sanction royale de ce projet de loi
Congés disponibles en cas de perte de grossesse
- Dans le cadre de la partie III du Code, les employés qui ont vécu une perte de grossesse pourraient être admissibles aux congés suivants:
- congé de maternité: Les employées pourraient être admissibles à 17 semaines de congé de maternité non payé si la grossesse se termine lors de la 20e semaine ou après;
- congé pour raisons médicales: Depuis le 1 décembre 2022, les employés peuvent accumuler et prendre 10 jours de congé payé pour raisons médicales par année. Ils sont aussi admissibles à un congé non payé pour raisons médicales d'une durée pouvant s'étendre jusqu'à 27 semaines;
- congé personnel: Les employés ont droit à 5 jours de congé personnel par année civile, dont 3 jours payés s'ils ont travaillé pendant 3 mois sans interruption pour leurs employeurs.
- Les employés qui vivent une perte de grossesse pourraient également être admissibles aux prestations de maladie ou de maternité de l'assurance-emploi pendant qu'ils sont en congé non payé
Protections dans les provinces et les territoires
L'Alberta, le Manitoba, la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard offrent un congé en cas de perte de grossesse. Les congés sont non payés et durent de 3 à 5 jours, sauf pour l'Île-du-Prince-Édouard où l'un des 3 jours est payé. Le congé est généralement offert à la personne qui était enceinte, à l'époux(se) ou au conjoint(e) de fait et à toute personne qui avait l'intention d'être le parent légal de l'enfant. Au Québec, en cas de fausse couche, la personne qui était enceinte a droit à 3 semaines de congé non payé. En cas de mortinaissance, les 2 parents peuvent prendre 5 jours de congé, dont 2 jours payés.
Consultations
- À l'automne 2022, le Programme du travail a tenu des séances de consultation virtuelles avec des intervenants dont des représentants de groupes d'employeurs, d'organisations syndicales, des groupes autochtones et des organismes qui viennent en aide aux familles ayant vécu une perte de grossesse, afin de connaître leur point de vue sur un congé payé en cas de perte de grossesse. Un document de consultation comportant des questions à examiner a été distribué avant la tenue des séances
- Les intervenants étaient généralement favorables à l'élargissement du congé pour y inclure tous les types de perte de grossesse. Les employeurs n'étaient pas fortement opposés à ce que la portée du congé soit élargie à l'ensemble des pertes de grossesse, mais ils se disaient inquiets des répercussions sur les plans financier et opérationnel
Faits saillants
- Selon l'Agence de la santé publique du Canada, de 15 à 25 % des grossesses prennent fin par une fausse couche. Statistique Canada rapporte qu'environ 3 000 mortinaissances surviennent chaque année
- D'après l'Institut canadien d'information sur la santé, il y a eu en 2021 plus de 87 500 avortements provoqués. Ce nombre ne tient pas compte de tous les avortements pratiqués dans les milieux non hospitaliers (par exemple cabinets de médecins et d'infirmières praticiennes, cliniques communautaires ou de santé publique) ou à domicile au moyen de médicaments
- Ces expériences sont communes, et les répercussions physiques et émotionnelles varient selon la personne. Selon les circonstances de l'événement, certaines personnes peuvent éprouver de profonds sentiments de deuil tandis que d'autres peuvent ressentir des émotions mitigées (par exemple, culpabilité, colère, anxiété)
- Sans un temps de repos et de récupération suffisants, des personnes qui vivent une perte de grossesse peuvent être à risque de problèmes de santé mentale prolongés, comme la dépression clinique, les troubles anxieux et le trouble de stress post-traumatique
Messages clés
- Vivre une perte de grossesse peut être extrêmement difficile, et les personnes qui en font l'expérience ont souvent besoin de s'absenter du travail pour soutenir leur rétablissement. Sans congé, elles sont plus à risque de développer des problèmes de santé mentale prolongés, tels que la dépression clinique, les troubles anxieux et le trouble de stress post-traumatique
- Afin de mieux soutenir les employés du secteur privé sous réglementation fédérale pendant cette période difficile, le gouvernement propose des modifications au Code canadien du travail afin d'offrir 3 jours de congé payé à la suite d'une perte de grossesse. En cas de mortinaissance, les employés auraient le droit de prolonger leur congé pour une période de 8 semaines sans solde
- Le nouveau congé offrira aux travailleurs une plus grande sécurité d'emploi et de revenu pendant leur convalescence. Il sera disponible pour la personne qui était enceinte, leur époux(se) ou conjoint(e) de fait et pour toute personne qui avait l'intention d'être le parent légal de l'enfant, y compris le parent biologique et les parents qui prévoyaient avoir un enfant par adoption ou par maternité de substitution. Le congé sera disponible aux personnes employées dans un milieu de travail du secteur privé sous réglementation fédérale
3.f. Examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi
Enjeu
Accélérer l'examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi et assurer la mise en œuvre rapide des améliorations nécessaires.
Contexte
- Dans sa lettre de mandat de 2021, le ministre du Travail a un engagement d'accélérer l'examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi et d'assurer la mise en œuvre rapide des améliorations nécessaires avec l'appui de la présidente du Conseil du Trésor, du ministre du Logement et de la Diversité et de l'Inclusion et de la ministre des Femmes et de l'Égalité des genres et de la Jeunesse
- Depuis l'adoption de la Loi en 1986, certains progrès ont été réalisés pour corriger les conditions de désavantage en matière d'emploi vécues par 4 groupes désignés : les personnes en situation de handicap, les femmes, les Autochtones et les membres de minorités visibles. Cependant, certains travailleurs continuent de faire face à des obstacles à l'équité
- Le 14 juillet 2021, le gouvernement a mis sur pied un groupe de travail, composé de 12 membres de divers horizons et domaines d'expertise, dont la présidente, la professeure Adelle Blackett, pour mener un examen indépendant et formuler des recommandations sur la façon de moderniser la Loi sur l'équité en matière d'emploi
- Le Groupe de travail a entendu des centaines de parties prenantes et d'organismes partenaires des secteurs public, privé et sans but lucratif, y compris des employeurs, des syndicats, des associations professionnelles et des membres de groupes désignés et d'autres communautés, comme des femmes, des Canadiens 2ELGBTQI+, des Autochtones, des Canadiens noirs et racisés, des personnes en situation de handicap et d'autres groupes sous-représentés, y compris des réseaux confessionnels. Dans l'ensemble, le Groupe de travail a tenu plus de 100 rencontres auxquelles ont participé plus de 300 personnes représentant plus de 175 organisations. Le Groupe de travail a également reçu plus de 400 contributions écrites couvrant l'ensemble du champ d'application de l'examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi, ainsi que 350 expressions de points de vue supplémentaires partagés par correspondance électronique
- Le 11 décembre 2023, le ministre du Travail et des Aînés, accompagné de la professeure Blackett, a annoncé la publication du rapport du Groupe de travail sur l'examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi intitulé Réaliser et soutenir l'équité en matière d'emploi : un cadre transformatif. Le rapport est complet et comprend 187 recommandations couvrant à la fois les principes des droits de la personne pour guider les changements proposés et les actions spécifiques pour mettre en œuvre ces changements
Faits saillants
- Selon le rapport annuel de 2022 sur la Loi sur l'équité en matière d'emploi, au sein des employeurs du secteur privé sous réglementation fédérale visés par la Loi sur l'équité en matière d'emploi :
- les femmes représentaient 39,1% de la main-d'œuvre, comparativement à leur taux de disponibilité sur le marché du travail de 48,2%;
- les Autochtones représentaient 2,4% de la main-d'œuvre, comparativement à leur taux de disponibilité sur le marché du travail de 4,0%;
- les personnes en situation de handicap représentaient 4,4% de la main-d'œuvre, comparativement à leur taux de disponibilité sur le marché du travail de 9,1%;
- les personnes qui font partie des minorités visibles représentaient 27,4% de la main-d'œuvre, comparativement à leur taux de disponibilité sur le marché du travail de 21,3%.
- Au sein de l'administration publique centrale:
- les femmes (56,0%) surpassaient leur taux de disponibilité au sein de la population active (53,3%);
- les Autochtones représentaient 5,2% de la main-d'œuvre, comparativement à une disponibilité au sein de la population active de 3,8%;
- les personnes en situation de handicap représentaient 6,2% de la main-d'œuvre, comparativement à une disponibilité au sein de la population active de 9,1%;
- les personnes qui font partie des minorités visibles représentaient 20,2% de la main-d'œuvre, comparativement à une disponibilité au sein de la population active de 17,2%.
Messages clés
- La diversité est la force du Canada, et l'une des façons dont le gouvernement du Canada fait la promotion de l'égalité et de la diversité est la Loi sur l'équité en matière d'emploi
- Depuis son adoption en 1986, des progrès ont été réalisés en ce qui concerne l'élimination des obstacles à l'emploi dans les milieux de travail sous réglementation fédérale pour les 4 groupes désignés en vertu de la Loi : les femmes, les Autochtones, les personnes en situation de handicap et les membres des minorités visibles
- Cependant, de nombreux travailleurs font encore face à des obstacles pour trouver un emploi et faire progresser leur carrière. Le gouvernement a mis sur pied un groupe de travail chargé d'effectuer un examen approfondi de la Loi et de formuler des conseils sur la façon de moderniser le cadre fédéral d'équité en matière d'emploi
- Le gouvernement accueille et appuie largement les recommandations formulées par le Groupe de travail en vue de transformer l'approche adoptée par le Canada pour l'équité en matière d'emploi
- En réponse au rapport, le gouvernement a annoncé les engagements initiaux suivants pour moderniser la Loi sur l'équité en matière d'emploi :
- la création de 2 groupes désignés aux termes de la Loi : un pour les personnes noires et un pour les personnes 2ELGBTQI+;
- le remplacement du terme « Aboriginal Peoples » par « Indigenous Peoples » dans la version anglaise de la Loi et la mise à jour de la définition de manière à ce qu'elle inclue les Premières Nations, les Métis et les Inuit, tout en veillant à ce qu'elle corresponde à la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones;
- le remplacement du terme « personnes issues des minorités visibles » par « personnes racisées » et la mise à jour de la définition;
- la mise à jour de la définition de « personnes handicapées » pour qu'elle corresponde à celle de la Loi canadienne sur l'accessibilité et soit plus inclusive.
- Le gouvernement mènera sous peu des consultations auprès des communautés touchées, des syndicats et des employeurs pour déterminer la meilleure manière de procéder à ces changements de façon efficace. Il veut aussi déterminer la manière dont d'autres recommandations du Groupe de travail pourraient être mises en œuvre
- Par la suite, le gouvernement déposera un projet de loi en vue de moderniser la Loi pour qu'elle corresponde au 21e siècle
3.g. Des emplois durables / C-50, Loi concernant la responsabilité, la transparence et la mobilisation à l'appui de la création d'emplois durables pour les travailleurs et de la croissance économique dans une économie carboneutre
Enjeu
Mesures prises et prévues par le gouvernement fédéral pour soutenir les travailleurs dans la transition vers une économie carboneutre par la création d'emplois durables.
Contexte
- Le ministre du Travail et des Aînés s'est engagé, dans le cadre de son mandat, à collaborer avec le ministre des Ressources naturelles pour faire avancer la législation et les mesures globales visant à réaliser la transition vers une économie carboneutre en soutenant la création d'emplois durables
- Le projet de loi C-50, Loi canadienne sur l'emploi durable, déposé par le gouvernement le 15 juin 2023, a pour objet de faciliter et de promouvoir la croissance économique, la création d'emplois durables et le soutien aux travailleurs et aux collectivités dans le cadre de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Le projet de loi fournit un cadre pour assurer la transparence, la responsabilité, la mobilisation et l'action du gouvernement
- La législation est un élément clé du Plan provisoire pour des emplois durables 2023 à 2025 du gouvernement, signé par le ministre du Travail et des Aînés, le ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et des Langues officielles, et le ministre des Ressources naturelles, et rendu public en février 2023. Le Plan présente 10 mesures concrètes, y compris l'engagement de mettre en place une législation sur les emplois durables et d'établir un Conseil de partenariat pour l'emploi durable
- Le Plan reflète également les engagements pris dans l'Énoncé économique de l'automne de 2022, qui proposait de fournir 250 millions de dollars sur 5 ans, à partir de 2023 à 2024, à Emploi et Développement social Canada et à Ressources naturelles Canada pour aider à faire en sorte que les travailleurs canadiens puissent prospérer dans une économie mondiale en pleine évolution. Les mesures précises comprennent un Fonds de formation pour les emplois durables, un nouveau volet sur les emplois durables dans le cadre du Programme pour la formation et l'innovation en milieu syndical, et un Secrétariat pour les emplois durables
Le Plan provisoire pour des emplois durables 2023 à 2025
- Le Plan précède et fixe un cadre initial pour les plans d'action en faveur de l'emploi durable qui seront publiés tous les 5 ans à partir de 2025 afin d'orienter et d'organiser les efforts visant à soutenir la transition vers une économie à faibles émissions de carbone
- Le Plan a été élaboré sur la base de consultations avec les provinces et les territoires, les peuples autochtones, les travailleurs et les syndicats, l'industrie, les organisations environnementales et les Canadiens
Législation
- En 2019, le gouvernement du Canada s'est engagé à présenter un projet de loi visant à soutenir les travailleurs et leurs collectivités dans la transition vers une économie à faibles émissions de carbone
- Le projet de loi C-50, la Loi canadienne sur les emplois durables, a terminé sa deuxième lecture le 23 octobre. Le projet de loi a été examiné par le Comité permanent des ressources naturelles de la Chambre des communes, y compris l'examen article par article et le vote sur les modifications proposées. Le projet de loi poursuivra son parcours législatif en 2024
Faits saillants
- Les consultations publiques visant à orienter l'élaboration d'une législation sur les emplois durables ont été lancées en juillet 2021 et comprenaient 17 tables rondes avec un éventail d'intervenants, notamment des travailleurs et des organisations syndicales, l'industrie, le monde universitaire, des organisations non gouvernementales, des jeunes et des experts en matière de compétences et de formation, ainsi que des experts en matière de diversité et d'inclusion
- Depuis 2015, le gouvernement du Canada a affecté 120 milliards de dollars d'investissements pour aider à atteindre les objectifs climatiques et environnementaux, accélérer la croissance économique et soutenir la création d'emplois durables
- Emploi et Développement social Canada a également réalisé des investissements importants dans des programmes axés sur les compétences visant à soutenir une économie carboneutre. Ces programmes visent à développer les compétences des travailleurs par l'entremise de différentes stratégies comme les solutions sectorielles, les plans de main-d'œuvre communautaires, la formation en milieu syndical et les partenariats autochtones
Messages clés
- L'engagement à promouvoir les emplois durables consiste à soutenir une transformation économique vers une économie carboneutre qui offre des occasions aux travailleurs et aux collectivités, et à veiller à ce que tous les travailleurs possèdent les compétences fondamentales et transférables dont ils ont besoin pour s'adapter à l'évolution du marché du travail. Cette transition devrait être fondée sur des emplois durables bien rémunérés, ouverts à tous et offrant un travail décent
- La collaboration est la clé de notre réussite. C'est pourquoi la législation sur les emplois durables s'est inspirée des commentaires des Canadiens et comprend des mécanismes de mobilisation continue. Ainsi, elle permettra de s'assurer que les mesures du Canada en matière d'emplois durables sont adaptées aux réalités locales et reflètent de manière importante les besoins et les expériences des partenaires et des intervenants, qu'il s'agisse des syndicats, de l'industrie, du monde universitaire ou des organisations autochtones
- Le gouvernement continue de consulter un large éventail d'intervenants concernant les emplois durables afin de s'assurer que les travailleurs bénéficient de mesures adéquates, alors que nous cherchons à faire avancer la législation et les mesures globales
3.h. Prestation d'assurance-emploi pour l'adoption
Nouvelle Prestation d'assurance-emploi pour les parents adoptants ou ayant recours à la grossesse pour autrui.
Question
Le 21 novembre 2023, l'Énoncé économique de l'automne a annoncé la création, dans le cadre du régime de l'assurance-emploi, d'une nouvelle prestation partageable de 15 semaines pour les parents adoptants ou ayant recours à la grossesse pour autrui, ainsi que des modifications correspondantes au Code canadien du travail pour veiller à la protection d'emploi des employés du secteur privé sous réglementation fédérale.
Contexte
- La nouvelle prestation répondrait à l'engagement du gouvernement du Canada « d'instaurer une nouvelle prestation pour les parents adoptifs », tel qu'indiqué dans la lettre de mandat de 2021 de la ministre de l'Emploi, du Développement de la Main-d'œuvre et de l'Inclusion des personnes en situation de handicap d'alors
- Lorsque la nouvelle prestation sera en place, les parents adoptants ou ayant recours à la grossesse pour autrui pourraient avoir accès au même nombre total de semaines de soutien du revenu de l'assurance-emploi que les parents biologiques (qui peuvent combiner des prestations de maternité et parentales)
- Les parents adoptants et les parents ayant recours à la grossesse pour autrui peuvent présentement choisir entre un maximum de 40 semaines partageables de prestations parentales standards (versées à un taux de 55 %) et un maximum de 69 semaines partageables en vertu de l'option des prestations parentales prolongées (versées à un taux de 33 %). Cependant, ces parents ne peuvent pas recevoir les 15 semaines de prestations de maternité, lesquelles visent à appuyer le rétablissement de la grossesse et de l'accouchement. (Remarque : Une personne ayant donné naissance dans le cadre d'une grossesse pour autrui peut recevoir les prestations de maternité parce qu'elles ont eu une grossesse et un accouchement)
- Lorsqu'elle sera en place, la prestation ferait également en sorte de mieux harmoniser le régime d'assurance-emploi avec les prestations offertes aux parents adoptants du Québec qui peuvent avoir accès à la prestation d'accueil et de soutien relative à une adoption et aux prestations d'adoption par l'entremise du Régime québécois d'assurance parentale (RQAP). Les parents biologiques, adoptants ou ayant recours à la gestation pour autrui auraient accès au même nombre de semaines de prestations disponibles en vertu de leur régime (assurance-emploi ou RQAP)
- La prestation d'assurance-emploi pour les parents adoptants ou ayant recours à la grossesse pour autrui mettrait l'accent sur les responsabilités dont s'acquittent les parents lors d'un placement d'un ou de plusieurs enfants en vue de leur adoption ou, dans le cas de situations telles qu'une grossesse pour autrui, de l'arrivée chez eux d'un ou de plusieurs nouveau-nés
- Ainsi, les parents pourraient recevoir des prestations au cours d'une période qui débuterait le plus tôt entre 5 semaines avant la semaine du placement prévu de l'enfant ou de l'arrivée prévue d'un nouveau-né, ou la semaine du placement réel ou de l'arrivée réelle. Les prestations pourraient être payées jusqu'à 17 semaines après la semaine du placement réel ou de l'arrivée réelle. Cette période donnerait aux parents de la souplesse nécessaire pour demander les prestations de la manière la mieux adaptée à leurs besoins
- Les modifications correspondantes au Code canadien du travail offriraient aux employés du secteur privé sous réglementation fédérale jusqu'à 16 semaines de congé sans solde avec protection d'emploi. La durée du congé offre une semaine additionnelle de congé sans solde avec protection d'emploi pour permettre aux prestataires de l'assurance-emploi de purger le délai de carence d'une semaine avant de recevoir leurs prestations
- Le secteur privé sous réglementation fédérale comprend environ 990 000 employés (ou 6 % de tous les employés canadiens) travaillant pour 19 150 employeurs dans des secteurs comme les banques, les télécommunications, la radiodiffusion et le transport interprovincial et international (y compris le transport aérien, ferroviaire, maritime et le camionnage), ainsi que les sociétés d'État fédérales. La partie III du Code, dans laquelle le congé sera ajouté, ne s'applique pas à la fonction publique fédérale
- Le projet de loi émanant d'un député C-318, présenté le 8 mars 2023 par la député Rosemarie Falk (Battleford-Lloydminster, Parti conservateur du Canada) vise à créer une prestation similaire qui ciblerait sensiblement les mêmes personnes et offriraient la prestation pour une même durée et selon les mêmes critères d'admissibilité. Toutefois, la prestation proposée en vertu du projet de loi C-318 a un objectif différent, puisque le projet de loi met l'accent sur l'attachement de l'enfant (ce qui est semblable à la prestation parentale) tandis que la proposition du gouvernement met l'accent sur les obligations relatives au placement ou l'arrivée de l'enfant. Les délais de mise en œuvre sont également différents, car la prestation en vertu du projet de loi C-318 serait mise en œuvre lors de la sanction royale, ce qui représenterait des défis, tandis que la proposition du gouvernement entrerait en vigueur par décret
- Le projet de loi C-318 est présentement à l'étude par le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA). Le comité a entendu la députée Falk et des témoins en novembre 2023 et l'analyse article-par-article a eu lieu le 29 janvier 2024. HUMA devrait présenter son rapport au Parlement d'ici février 2024
Faits saillants
- L'énoncé économique de l'automne 2023 a annoncé l'instauration d'une nouvelle prestation d'assurance-emploi partageable d'une durée de 15 semaines pour l'adoption. Le coût de cette prestation est estimé à 48,1 millions de dollars sur 6 ans et à 12,6 millions de dollars par année par la suite. Les modifications à Loi sur l'assurance-emploi et au Code canadien du travail sont incluses dans la division 12 de la partie 5 de la Loi d'exécution de l'énoncé économique de l'automne 2023 (projet de loi C-59). Le projet de loi est en deuxième lecture à la chambre des communes depuis le 15 décembre
- Cette prestation devrait appuyer environ 1 700 familles canadiennes par année, y compris les parents 2ELGBTQI+, en donnant un soutien supplémentaire d'assurance-emploi aux parents adoptants ou ayant recours à la grossesse pour autrui et qui doivent s'absenter de leur travail pendant qu'ils complètent le placement de leur enfant ou de leurs enfants
- Le fait de donner aux parents adoptants plus de temps et de souplesse pour passer du temps avec leur enfant pendant la période critique qui entoure le placement en vue d'une adoption peut conduire à une formation plus réussie de la famille, réduire l'anxiété des parents et de l'enfant, qui ont souvent vécu des événements traumatisants, et établir la confiance. Cela aiderait indirectement l'enfant à s'adapter à un nouveau foyer, à une nouvelle école, à de nouvelles habitudes et à accéder à des services
Messages clés
- Dans son énoncé économique de l'automne du 21 novembre 2023, la ministre des Finances a annoncé la création d'une nouvelle prestation d'assurance-emploi partageable pour les parents adoptants et les parents ayant recours à la grossesse pour autrui et dont la durée serait de 15 semaines
- Les modifications correspondantes au Code canadien du travail offriraient aux employés du secteur privé sous réglementation fédérale jusqu'à 16 semaines de congé sans solde avec protection d'emploi. La durée du congé offre une semaine additionnelle de congé sans solde avec protection d'emploi pour permettre aux prestataires de l'assurance-emploi de purger le délai de carence d'une semaine avant de recevoir leurs prestations
- La nouvelle prestation appuierait environ 1 700 parents adoptants ou ayant recours à la grossesse pour autrui chaque année en donnant des prestations d'assurance-emploi supplémentaires lorsqu'ils s'acquittent de leurs obligations relatives au placement ou à l'arrivée d'un ou de plusieurs enfants. Elle ferait en sorte de rendre le régime d'assurance-emploi plus inclusif des différents types de familles canadiennes, y compris pour les parents et familles de la communauté 2ELGBTQI+
- Les parents pourraient combiner la nouvelle prestation avec la prestation d'assurance-emploi parentale existante, portant le nombre de semaines total de soutien du revenu au même nombre que celui des parents biologiques qui peuvent combiner les prestations de maternité et parentales
3.i. Examen des ports en vertu des articles 106 et 108 du Code canadien du travail
Enjeu
Examen en vertu des articles 106 et 108 du Code canadien du travail (le Code) afin d'étudier les questions structurelles sous-jacentes aux récents conflits de travail dans les ports de la Colombie-Britannique et aux conflits semblables dans d'autres ports du Canada.
Contexte
- Le 9 août 2023, le ministre du Travail et des Aînés a publié une déclaration dans laquelle il indiquait qu'il lancerait une procédure en vertu de l'article 106 du Code afin d'examiner les questions structurelles sous-jacentes aux récents conflits de travail dans les ports de la Colombie-Britannique et aux conflits similaires dans les ports du Canada
- Le 10 octobre 2023, le ministre a annoncé que 2 experts, Kevin Banks et Anthony Giles, avaient été engagés pour entamer la première partie du processus de révision. Ils ont été chargés de cerner les questions clés qui nécessitent un examen plus approfondi et d'élaborer une proposition de mandat pour cet examen. Leur rapport a été remis au ministre le 19 janvier 2024; et inclut une proposition de mandat pour un examen plus approfondi
- Cet examen soutiendra l'élaboration de solutions à long terme qui contribuent à un environnement de travail harmonieux, entre les syndicats et les employeurs, respectent le processus de négociation collective et garantissent la stabilité fondamentale des chaînes d'approvisionnement du Canada
- L'article 106 du Code procure au ministre le pouvoir de faire enquête sur les questions qui peuvent affecter les relations industrielles
- L'article 106 porte sur le même pouvoir que celui utilisé par le ministre pour mettre en place le groupe de travail Sims en 1995, qui était la dernière révision majeure de la partie I du Code (relations industrielles). La même année, Jamieson et Greyell ont été nommés, en vertu des articles 106 et 108 du Code, pour mener une commission d'enquête industrielle sur les relations industrielles dans les ports de la côte Ouest
Faits saillants
- Le conflit de travail entre l'International Longshore and Warehouse Union - Canada (ILWU) et la British Columbia Maritime Employers Association (BCMEA) a donné lieu à une grève de 13 jours dans les ports de la côte Ouest en juillet 2023, qui a gravement perturbé l'économie et les chaînes d'approvisionnement canadiennes
- L'arrêt de travail a interrompu les principales opérations dans 30 ports de la côte Ouest, dont le port de Vancouver, qui est le troisième port d'Amérique du Nord en termes de volume et le plus grand port du Canada
- La grève portuaire de la côte Ouest a gravement perturbé l'économie et entraîné des obstacles importants dans la circulation des marchandises. Cette situation est venue s'ajouter aux autres défis pour l'économie canadienne, notamment la volatilité de la chaîne d'approvisionnement, les incendies de forêt et les pénuries de main‑d'œuvre. Le différend a entravé la circulation de marchandises d'une valeur totale d'environ 10 milliards de dollars, ce qui a eu une incidence considérable sur les chaînes d'approvisionnement canadiennes de toutes les régions du pays. Les secteurs les plus touchés sont les transports et l'entreposage, la construction, l'industrie manufacturière, les ressources naturelles et le commerce de détail
Messages clés
- Le gouvernement soutient le processus de négociation collective et reconnait que les meilleurs accords sont ceux qui sont conclus à la table de négociation
- La grève portuaire de la côte Ouest, à l'été 2023, a causé d'importants dommages immédiats à l'économie canadienne et aux Canadiens
- Je pense qu'il y a peut-être des problèmes structurels qui auraient empêché les parties de parvenir à un accord en temps opportun
- En août dernier, je me suis engagé à lancer un examen en vertu du Code du travail canadien afin d'étudier les questions structurelles sous-jacentes à ce conflit et à d'autres conflits de travail similaires dans les ports canadiens
- À la suite de cet engagement, j'ai confirmé en octobre que 2 experts avaient été engagés pour entamer la première partie du processus de révision. Ils viennent de présenter leurs principales conclusions et recommandations
- Nous examinons attentivement leurs suggestions et ferons le point sur les prochaines étapes de l'examen général
- Cela devrait nous aider à élaborer des solutions à long terme qui contribuent à un environnement de travail harmonieux, entre les syndicats et les employeurs, qui respectent le processus de négociation collective et qui garantissent la stabilité fondamentale des chaînes d'approvisionnement du Canada
3.j. L'équité salariale
Enjeu
Continuer à faire progresser la mise en œuvre de la Loi sur l'équité salariale dans les milieux de travail sous réglementation fédérale.
Contexte
- La lettre de mandat de la ministre du Travail pour 2021 inclut l'engagement de continuer de faire progresser la mise en œuvre de la Loi sur l'équité salariale dans les milieux de travail sous réglementation fédérale
- Au Canada, en 2022, pour chaque dollar gagné par un homme, une femme gagnait 89 cents, calculés en salaire horaire pour les travailleurs à temps plein
- La Loi sur l'équité salariale et le Règlement sur l'équité salariale sont entrés en vigueur le 31 août 2021. La Loi étant désormais en vigueur, l'accent est mis sur la création d'un régime de sanctions administratives pécuniaires (SAP) et sur la poursuite de la collaboration avec les partenaires autochtones afin d'identifier les adaptations possibles pour que la loi soit applicable aux organismes de gouvernance autochtones dans le but de continuer à faire avancer les travaux sur l'équité salariale
- Le 18 novembre 2023, un projet de règlement en vertu de la Loi sur l'équité salariale a été publié dans la partie I de la Gazette du Canada, pour une période de consultation de 30 jours. Les premières consultations des intervenants sur ce cadre réglementaire ont eu lieu au printemps 2022. Le règlement proposé modifierait le Règlement sur l'équité salariale qui soutient la Loi sur l'équité salariale afin de garantir que l'équité salariale est pleinement mise en œuvre dans les milieux de travail sous réglementation fédérale. Plus précisément, le projet de règlement prévoit ce qui suit :
- rendre opérationnel le régime de sanctions administratives pécuniaires (SAP) afin que les employeurs qui ne garantissent pas l'équité salariale se voient éventuellement infliger des amendes;
- soutenir la collecte de données supplémentaires afin de mieux mesurer l'écart salarial entre les hommes et les femmes et l'incidence du nouveau régime;
- apporter des modifications techniques mineures afin de clarifier les obligations des employeurs et d'aligner certaines parties de la loi avec le Code canadien du travail.
- La Loi ne s'applique pas actuellement aux organismes de gouvernance autochtones (tels que les conseils de bande des Premières Nations). Ces milieux de travail sont exclus de l'application de la loi jusqu'à une date fixée par le gouverneur en conseil. Ce délai permet au gouvernement de mobiliser les organismes de gouvernance autochtones et les membres des communautés autochtones afin de recueillir leurs avis sur la Loi elle-même et de voir comment elle peut être adaptée pour garantir des résultats positifs dans un contexte autochtone. La collaboration entre le Programme du travail, les partenaires autochtones nationaux et les titulaires de droits se poursuit
Faits saillants
- La Loi sur l'équité salariale et le Règlement sur l'équité salariale imposent aux employeurs sous réglementation fédérale de prendre des mesures proactives pour s'assurer qu'ils accordent un salaire égal pour un travail de valeur égale
- Depuis 2022, la Loi s'applique à environ 1,4 million de travailleurs employés par des employeurs du secteur public et du secteur privé sous réglementation fédérale qui comptent au moins 10 employés, ainsi que dans les bureaux du premier ministre et des ministres. Le régime s'applique également aux milieux de travail parlementaires, tels que le Sénat, la Chambre des communes, la Bibliothèque du Parlement et les députés
- La Loi sur l'équité salariale exige que les employeurs établissent un plan d'équité salariale dans les 3 ans suivant leur assujettissement à la Loi. De plus, les employeurs sont tenus de revoir et de mettre à jour leur programme d'équité salariale au moins tous les 5 ans afin de cerner et de corriger toute lacune éventuelle
- La Loi est administrée et appliquée par la commissaire à l'équité salariale (la commissaire), qui est membre à temps plein de la Commission canadienne des droits de la personne. Mme Straznicky a été nommée commissaire à l'équité salariale le 1er novembre 2023, pour un mandat de 5 ans. Elle est appuyée par la Division de l'équité salariale de la Commission canadienne des droits de la personne
Messages clés
- Nous avons adopté des mesures attendues depuis longtemps afin d'assurer un salaire égal pour un travail de valeur égale pour les travailleurs assujettis à la législation fédérale
- La Loi sur l'équité salariale, entrée en vigueur le 31 août 2021, oblige les employeurs à prendre des mesures proactives pour s'assurer qu'ils versent un salaire égal pour un travail de valeur égale. Elle a entraîné un changement radical dans la façon dont le droit à l'équité salariale est protégé dans les milieux de travail sous réglementation fédérale
- Le régime d'équité salariale est administré et appliqué par Lori Straznicky, la commissaire fédérale à l'équité salariale, qui est appuyée par la Division de l'équité salariale de la Commission canadienne des droits de la personne
- En novembre dernier, un projet de règlement en vertu de la Loi sur l'équité salariale a été publié dans la partie I de la Gazette du Canada, pour une période de consultation de 30 jours. Le règlement proposé modifierait le règlement afin, entre autres, de renforcer la capacité de la commissaire à l'équité salariale à encourager le respect de la législation
- Je continuerai à faire progresser la mise en œuvre de la Loi sur l'équité salariale en proposant des règlements qui soutiendront la Loi afin de s'assurer que l'équité salariale est pleinement mise en œuvre dans les milieux de travail réglementés par le gouvernement fédéral
3.k. La transparence salariale
Enjeu
Le gouvernement du Canada respecte son engagement de réduire les écarts de rémunération en introduisant des mesures de transparence salariale pour les employeurs du secteur privé assujettis à la Loi sur l'équité en matière d'emploi (la Loi).
Contexte
- Un écart de rémunération est la différence entre ce que deux groupes gagnent habituellement. Un écart de rémunération permet de comprendre l'état de la distribution des rémunérations au sein d'une organisation. Il est déterminé en comparant la rémunération d'un groupe sujet (par exemple, les femmes) à celui d'un groupe de comparaison (par exemple, les hommes) et en l'exprimant en dollars
- Malgré la réduction des écarts de formation et d'expérience professionnelle, l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes persiste parmi les travailleurs au Canada. Parmi les raisons évoquées pour expliquer cette disparité persistante, on peut citer :
- l'inflexibilité des heures normales de travail;
- les interruptions de travail;
- une probabilité plus faible de négociation sur les rémunérations, les augmentations et les promotions;
- la discrimination fondée sur le sexe à l'embauche.
- La déclaration des écarts de rémunération met à disposition du public des renseignements sur les écarts de rémunération pour contribuer à faire évoluer la culture et les attentes des entreprises vers une plus grande égalité. Depuis 1986, les employeurs relevant de la compétence fédérale fournissent des renseignements sur la rémunération dans le cadre des obligations de déclaration qui leur incombent en vertu de la Loi. Avant le cycle de déclaration de 2022, les rapports sur l'équité en matière d'emploi soumis chaque année par les employeurs étaient accessibles au public en ligne, mais les données sur les écarts de rémunération n'étaient pas mises en évidence
- Cette nouvelle approche permettra aux Canadiens de disposer, sur un site Web gouvernemental, Equi'Vision, de renseignements conviviaux et comparables sur les taux de représentation et les écarts de rémunération des groupes désignés (c'est-à-dire les femmes, les Autochtones, les personnes handicapées et les personnes qui font partie des minorités visibles) pour chaque employeur du secteur privé relevant de la compétence fédérale. Les renseignements individuels sur les salariés, y compris les données relatives aux rémunérations individuelles, ne seront ni déclarés ni publiés
Faits marquants
- Alors que les écarts de formation et d'expérience professionnelle se réduisent, l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes persiste parmi les travailleurs au Canada. Au Canada, en 2021, pour chaque dollar gagné par un homme, une femme gagnait 89 cents, mesuré en salaire horaire pour les travailleurs à temps plein
- Parmi les employés du secteur privé relevant de la compétence fédérale occupant un poste permanent à temps plein en 2021, 82,4 % des hommes et 72,3 % des femmes gagnaient 50 000 $ et plus par an. En comparaison, c'était le cas de :
- 80,5 % des hommes autochtones et 67,3 % des femmes autochtones;
- 82,3 % des hommes handicapés et 73,6 % des femmes handicapées;
- 79,7 % des hommes et 70,6 % des femmes qui font partie des minorités visibles.
- Le budget 2018 a engagé 3 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018 à 2019, pour mettre en œuvre la transparence salariale pour les employeurs du secteur privé relevant de la compétence fédérale comptant 100 salariés ou plus, afin de réduire les écarts de rémunération. Le budget 2019 a annoncé des modifications à la Loi sur l'équité en matière d'emploi et au Règlement sur l'équité en matière d'emploi afin de soutenir la mise en œuvre des mesures de transparence salariale. Après plusieurs cycles de consultation des parties prenantes, les modifications sont entrées en vigueur le 1 janvier 2021
- Les employeurs ont déclaré leurs premiers renseignements sur les écarts de rémunération de 2021 le 1 juin 2022. Ces renseignements seront publiés en ligne dans les prochaines semaines
- Les nouvelles mesures de transparence salariale du gouvernement rendront publiques les renseignements sur les écarts de rémunération des femmes, des Autochtones, des personnes handicapées et des personnes qui font partie des minorités visibles travaillant dans des milieux de travail relevant de la compétence fédérale (par exemple, les banques, les communications, les transports)
Messages clés
- Nous serons bientôt le premier pays à publier les écarts de rémunération au-delà du sexe sur un nouveau site Web. Ce site fournira au public des renseignements sur les taux de représentation et les écarts de rémunération des femmes, des Autochtones, des personnes handicapées et des personnes qui font partie des minorités visibles
- Les renseignements en ligne comprendront des renseignements comparables sur les écarts de rémunération de chaque employeur. Il s'agira des écarts des salaires horaires moyens et médians, des écarts des primes moyennes et médianes, et des écarts des paies et des heures supplémentaires
- Les Canadiens nous ont dit qu'ils voulaient que la discrimination salariale cesse. Il est important que nous fassions ce qu'il faut. Cette initiative fournira les renseignements nécessaires pour que les employeurs et les travailleurs trouvent une solution qui reconnaisse la valeur de tous les travailleurs
- Le Royaume-Uni a essayé cette approche et cela fonctionne. Depuis 2017, tous les grands employeurs britanniques publient chaque année en ligne les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes. Les résultats sont clairs. La publication des écarts de rémunération permet de sensibiliser le public à cette question
3.l. Produits menstruels
Les produits menstruels dans les milieux de travail sous réglementation fédérale
Enjeu
La lettre de mandat du ministre du Travail comprend un engagement à diriger les efforts pour fournir des produits menstruels dans les lieux de travail sous réglementation fédérale afin de favoriser la participation des employés qui ont leurs règles au travail.
Contexte
- Les règlements pris en vertu du Code canadien du travail (le Code) comprennent l'obligation pour les employeurs de fournir des articles d'hygiène comme du papier hygiénique, du savon, de l'eau chaude et un moyen de se sécher les mains
- Mettre à disposition des produits menstruels, y compris des serviettes et des tampons, sur le lieu de travail peut atténuer les risques pour la santé que des employés qui ont leurs règles peuvent être confronté(e)s lorsque les produits menstruels ne sont pas disponibles
- Les modifications réglementaires visant à obliger les employeurs à fournir des produits menstruels aux employées dans les lieux de travail sous réglementation fédérale ont été publiées dans la partie II de la Gazette du Canada le 10 mai 2023, et ont entrée en vigueur le 15 décembre 2023
- 6 activités de consultation différentes ont eu lieu sur l'initiative de réglementation des produits menstruels. En particulier :
- en mai 2019, un avis d'intention a été publié dans la partie I de la Gazette du Canada;
- en juin 2021, une table ronde d'experts a été convoquée;
- en août 2021, un résumé des conclusions et une enquête en ligne ont été publiés pour recueillir les commentaires du public;
- en avril 2022, une séance de consultation a été organisée avec un large éventail de parties prenantes;
- en août 2022, les détenteurs de traités modernes, les autres gouvernements autochtones et les organisations autochtones ont eu l'occasion de contribuer à l'élaboration du règlement par le biais d'un document de travail de consultation;
- en octobre 2022, les règlements proposés ont été prépubliés dans la partie I de la Gazette du Canada afin de recueillir les commentaires des parties prenantes et du public.
- Le coût total de ces consultations s'est élevé à un montant approximatif de 20 000 $. La totalité des coûts a été destinée à la publication dans la Gazette du Canada puisque les consultations ont été menées virtuellement et en interne
Faits saillants
- Dans les lieux de travail sous réglementation fédérale, près de 500 000 employé(e)s, qui représentent environ 35 % de cette main-d'œuvre, pourraient bénéficier de la disposition de produits menstruels
- Un sondage mené en 2018 a révélé que le tiers des femmes canadiennes âgées de moins de 25 ans avaient de la difficulté à se payer des produits menstruels, tandis que 70 % d'entre elles ont manqué du travail ou de l'école, ou cessé des activités sociales, à cause de leurs menstruations (Plan Canada International, 2018)
- Une étude réalisée en 2013 aux États-Unis a révélé que 86 % des femmes avaient commencé à avoir leurs menstruations de manière inattendue en public, sans avoir accès aux produits nécessaires, ce qui a suscité un sentiment d'anxiété ou d'embarras, et a souvent perturbé leurs activités professionnelles (Free the Tampons , 2013)
Messages clés
- L'accès limité aux produits menstruels sur le lieu de travail peut mettre en danger la santé et la sécurité des travailleurs. Nous avons renforcé la réglementation du Code canadien du travail pour que les produits menstruels soient traités comme les autres produits hygiéniques de base, tels que le papier hygiénique et le savon, et qu'ils sont mis gratuitement à la disposition des employé(e)s sur leur lieu de travail
- Mettre à disposition des produits menstruels en milieu de travail pour les employé(e)s qui pourraient en avoir besoin permettra aux employeurs de mieux protéger la santé et la sécurité physiques
- Les employeurs sont maintenant requis de mettre les produits à disposition dans toutes les toilettes, tel que soit le genre, ou dans un autre endroit du même lieu de travail contrôlé par l'employeur, à condition que les produits soient toujours accessibles aux travailleurs et qu'il offre un degré raisonnable d'intimité, afin que toute employée qui en a besoin dans le cadre de son travail puisse y avoir accès
- Plus nous en parlons et plus nous garantissons l'accès aux produits menstruels, plus nous contribuons à lever la stigmatisation et à créer des environnements de travail plus sains, plus sûrs et plus inclusifs
- Cette initiative fait progresser l'engagement du gouvernement envers un Canada plus inclusif en assurant la participation de tous les employé(e)s à des milieux de travail sains et sécuritaires
- Le règlement dans sa version définitive, qui s'applique aux lieux de travail sous réglementation fédérale, est disponible dans la partie II de la Gazette du Canada et a entrée en vigueur le 15 décembre 2023
- Les documents d'orientation destinés à faciliter la mise en œuvre des nouveaux règlements sont désormais disponibles sur Canada.ca : Obligation des employeurs de fournir des produits menstruels dans les milieux de travail sous réglementation fédérale
3.m. Congé payé pour raisons médicales
Enjeu
Le gouvernement a mis en œuvre de nouvelles dispositions relatives aux congés payés pour raisons médicales introduites dans le projet de loi C‑3, Loi modifiant le Code criminel et le Code canadien du travail.
Contexte
10 jours de congé payé pour raisons médicales
- La lettre de mandat remise au ministre du Travail en 2021 énonçait notamment l'engagement « [d']obtenir l'adoption de modifications au Code canadien du travail pour accorder 10 jours de congé de maladie payés à tous les travailleurs sous réglementation fédérale »
- Le projet de loi C‑3, qui a reçu la sanction royale le 17 décembre 2021, prévoit que les employés du secteur privé sous réglementation fédérale peuvent accumuler et prendre jusqu'à 10 jours de congé payé pour raisons médicales par année civile
- En mars 2022, le Programme du travail a tenu des séances de consultation avec des organisations représentant les employeurs et les employés, ainsi qu'avec des représentants de secteurs particuliers, pour discuter de la mise en œuvre des dispositions relatives aux congés payés pour raisons médicales et de l'élaboration de la réglementation connexe. Le 22 mars 2022, le gouvernement a annoncé la conclusion d'une entente avec le Nouveau Parti démocratique qui prévoit notamment de faire en sorte « que les 10 jours de congé de maladie payés pour tous les travailleurs assujettis à la législation fédérale soient mis en place le plus tôt possible en 2022 ». Dans son budget de 2022, le gouvernement proposait « de présenter des modifications mineures à la Loi modifiant le Code criminel et le Code canadien du travail (projet de loi C‑3) dans le but de soutenir une mise en place rapide et efficace de 10 jours de congé payés pour des raisons médicales pour les travailleurs du secteur privé sous réglementation fédérale »
- Le 23 juin 2022, le projet de loi C-3 a été modifié par le projet de loi C‑19, Loi no 1 d'exécution du budget de 2022 afin que les dispositions instaurant le congé payé pour raisons médicales entrent en vigueur au plus tard le 1er décembre 2022. Les modifications apportées donnent également suite à certaines préoccupations exprimées par les parties prenantes, et elles corrigent des points techniques mineurs. La version définitive des dispositions réglementaires à l'appui de la mise en œuvre du congé payé pour raisons médicales a été publiée dans la partie II de la Gazette du Canada le 23 novembre 2022. Les dispositions législatives et réglementaires habilitantes sont entrées en vigueur le 1 décembre 2022
- Le Programme du travail a obtenu 8,9 millions de dollars sur trois ans à compter de 2022 pour appuyer la mise en œuvre des dispositions sur les congés payés pour raisons médicales. Grâce à ce financement, le Programme du travail dispose de la capacité requise pour mettre en application ces nouvelles dispositions
- Deux Interprétations, politiques, et guides sur le Congé payé pour raisons médicales et le Congé payé pour raisons médicales - Pas de cumul (« No stacking ») ont été fournis pour appuyer la mise en œuvre du nouveau congé et son interaction avec les avantages sociaux existants de l'employeur
Plan d'action national
- Un autre engagement énoncé dans la lettre de mandat de 2021 du ministre du Travail consiste à « convoquer les provinces et les territoires pour élaborer un plan d'action national dans le but de légiférer les congés de maladie dans tout le pays, tout en respectant les compétences provinciales et territoriales et les besoins uniques des propriétaires de petites entreprises »
- Le 25 février 2022, le ministre du Travail a rencontré ses homologues provinciaux et territoriaux pour échanger des renseignements et faire progresser les travaux axés sur des enjeux prioritaires rattachés aux milieux de travail à l'échelle du pays. Les discussions ont notamment porté sur les congés payés pour raisons médicales. Les ministres ont souligné l'importance de protéger les travailleurs et de prévenir la propagation des maladies en milieu de travail, et plusieurs d'entre eux ont fait le point sur les changements survenus dans leur administration
- Les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables du travail se sont réunis de nouveau le 28 juin 2022 afin de discuter des congés payés pour raisons médicales, des pénuries de main‑d'œuvre et de la nécessité d'offrir un meilleur soutien aux travailleurs. La discussion sur les congés payés pour raisons médicales a mis en lumière différentes approches utilisées à l'heure actuelle. Ainsi, certaines administrations envisagent de mettre en œuvre une loi régissant les congés payés pour raisons médicales, tandis que d'autres accordent la priorité à la reprise économique au lendemain des répercussions engendrées par la COVID‑19. Les ministres ont dit qu'ils souhaitent continuer d'échanger des renseignements à ce sujet
- La réunion du 14 avril 2023 avec les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux du Travail, présidée par le ministre du Travail, a également été l'occasion pour les ministres de partager leurs diverses approches en matière de congés de maladie payés
Faits saillants
- La partie III du Code canadien du travail établit des normes du travail pour les employés du secteur privé sous réglementation fédérale, ce qui englobe environ 945 000 employés (soit quelque 6 % des employés canadiens) ainsi que 19 000 employeurs
- Le projet de loi C‑3 aura des retombées positives sur environ 582 700 employés, soit 63,3 % de l'effectif travaillant dans les secteurs sous réglementation fédérale, qui avaient droit à moins de 10 jours de congé payé en cas de maladie ou de blessure
Messages clés
- Le projet de loi C-3, qui a reçu l'appui de tous les partis, accorde aux employés du secteur privé sous réglementation fédérale dix jours de congé payé pour raisons médicales par année civile
- Ces modifications au Code canadien du travail permettront aux employés de faire de leur santé ainsi que de la santé et de la sécurité au sein de leur milieu de travail une priorité
En cas de questions sur les consultations auprès des provinces et des territoires
- J'ai rencontré mes homologues provinciaux et territoriaux à 3 reprises jusqu'à présent et j'ai plaidé chaque fois en faveur de l'adoption d'une loi sur les congés de maladie payés parce qu'il s'agit d'une bonne politique publique et de la bonne chose à faire pour les travailleurs et les employeurs
- Maintenant que les travailleurs sous réglementation fédérale ont droit à des congés payés pour raisons médicales, j'ai hâte de discuter des résultats de la mise en œuvre de cette mesure avec mes collègues provinciaux et territoriaux afin de les informer de sa réussite et de les encourager à suivre notre exemple
En cas de questions sur la mise-en-œuvre du congé payé pour raisons médicales
- Le Programme du travail a obtenu 8,9 millions de dollars sur trois ans à compter de 2022 pour appuyer la mise en œuvre des dispositions sur les congés payés pour raisons médicales. Grâce à ce financement, le Programme du travail dispose de la capacité requise pour mettre en application ces nouvelles dispositions
- Le Programme du travail a fourni aux employeurs des conseils pour appuyer la mise en œuvre et répondre aux questions sur l'interaction avec les avantages existants.
Questions & Answers /Questions et Réponses
(L'anglais est inclus dans cette section puisque le cahier original contenait cette section bilingue)
Medical Leave with Pay /Congé Payé Pour Raisons Médicales
Q1. Does the medical leave with pay provisions apply to part-time, casual, and contract employees?
A1. Yes. All continuously employed employees including part-time, casual, and contract employees are entitled to medical leave with pay. These categories of employees should not be treated differently when applying this provision.
Q1. Les dispositions relatives au congé payé pour raisons médicales s'appliquent-elles aux employés à temps partiel, occasionnels et contractuels ?
R1. Oui. Tous les employés travaillant sans interruption, y compris les employés à temps partiel, occasionnels et contractuels, ont droit à un congé payé pour raisons médicales. Ces catégories d'employés ne devraient pas être traitées différemment dans l'application de cette disposition.
Q2. Is the year to earn the medical leave with pay a calendar year?
A2. No, not necessarily. The Canada Labour Code (the Code) and Canada Labour Standards Regulations allow some flexibility when defining a year for the purposes of medical leave with pay entitlement.
An employer may choose to establish a year for the purposes of medical leave with pay as follows:
- as a calendar year
- as an alternate year period used by the employer that exists for the purposes of calculating annual vacation entitlement
Q2. L'année de référence utilisée par l'employeur pour le droit au congé payé pour raisons médicales est-elle une année civile ?
R2. Non, pas nécessairement. Le Code canadien du travail et le Règlement du Canada sur les normes du travail offrent une certaine souplesse dans la manière de définir une année aux fins du congé payé pour raisons médicales.
Un employeur peut choisir d'établir l'une des options ci-dessous comme année de référence aux fins du congé payé pour raisons médicales :
- une année civile;
- une autre période d'une année utilisée par l'employeur aux fins du calcul au congé annuel.
Q3. If an employee does not take all their entitled medical leave with pay by the end of the year is the balance carried over to the following year?
A3. Yes. Each day of medical leave with pay that an employee does not take in a year is to be carried over to the following year up to a maximum of 10 days. Any unused days of medical leave with pay in a year would be credited to an employee at the beginning of the new year and would count toward the maximum of 10 days that can be earned during the year.
Q3. Si un employé ne prend pas tous les congés payés pour raisons médicales auxquels il a droit avant la fin de l'année, les jours non utilisés sont-ils reportés à l'année suivante ?
R3. Oui. Chaque jour de congé payé pour raisons médicales qu'un employé n'utilise pas au cours d'une année est reporté à l'année suivante jusqu'à concurrence de dix jours. Tous les jours de congé payé pour raisons médicales non utilisés au cours d'une année sont reportés au début de la nouvelle année et pris en compte dans le calcul du maximum de dix jours pouvant être accumulés au cours de l'année.
Q4. If an employment contract or collective agreement already provides for a paid sick leave benefit, is there still a requirement to provide employees with medical leave with pay under the Code?
A4. If an employee is already entitled to paid leave that is designed to cover the employee's illness or medical-related absence, then taking a day of such leave could count as a day of medical leave with pay under the Code.
The medical leave with pay is a minimum standard. If an employer already provides an existing paid leave or benefit that serves the same purpose as medical leave with pay that is equal to or greater than the leave entitlement under the Code, then the existing employer leave or benefit could be considered to meet the minimum standard under the Code. Further guidance to support employers and employees in understanding and implementing these provisions can be found in the Interpretations, Policies and Guidelines (IPG) published online.
Q4. Si un contrat de travail ou une convention collective prévoit déjà un congé de maladie payé, est-il toujours nécessaire d'accorder aux employés un congé payé pour raisons médicales en vertu du Code ?
R4. Si un employé a déjà droit à un congé payé visant à couvrir les absences pour cause de sa maladie ou absences liées à des problèmes de santé, le fait de prendre un jour de ce congé peut être considéré comme un jour de congé payé pour raisons médicales au sens du Code.
Le congé payé pour raisons médicales est une norme minimale. Si un employeur offre déjà un congé payé ou un avantage qui a le même objectif que le congé payé pour raisons médicales, et qui est égal ou supérieur au droit prévu au Code, le congé ou l'avantage accordé par l'employeur pourrait être considéré comme satisfaisant à la norme minimale prévue par le Code. Les Interprétations, politiques et guides (IPG) publiées en ligne fournissent d'autres orientations permettant d'aider les employeurs et les employés à comprendre et à mettre en œuvre ces dispositions.
Q5. If an employer provides their employees with a short and/or long-term disability plan, providing income replacement in case of illness or injury over a specified benefit period, do they also need to provide their employees with medical leave with pay as per the Code?
A5. Short and long-term disability plans generally do not meet the relevant criteria outlined in IPG -119 (Medical Leave with Pay - No stacking). As a result, in most cases, short and long-term disability plans cannot replace an employee's medical leave with pay entitlement under the Code and leave taken under these plans cannot count toward an employee's Code entitlement.
Each situation would need to be assessed on a case-by-case basis.
Q5. Si un employeur offre à ses employés un plan d'invalidité à court et/ou à long terme, qui prévoit un remplacement du revenu en cas de maladie ou de blessure pendant une période déterminée, doit-il également offrir à ses employés un congé payé pour raisons médicales conformément au Code ?
R5. Les régimes d'invalidité de courte et de longue durée ne répondent généralement pas aux critères pertinents énoncés dans IPG -119 (Congé payé pour raisons médicales - pas de cumul (« No stacking »)). Par conséquent, dans la plupart des cas, les régimes d'invalidité à court et à long terme ne peuvent pas remplacer le congé payé pour raisons médicales auquel un employé a droit en vertu du Code et le congé pris en vertu des régimes ne peut pas être comptabilisé dans le calcul des droits de l'employé en vertu du Code.
Chaque situation devra être évaluée au cas par cas.
Q6. Are employees able to choose whether they use personal leave or medical leave when treating their illness or injury?
A6. The Code was amended on December 1, 2022, to remove treating employees' illness or injury (paragraph 206.6(a)) from the reasons for which personal leave may be taken. Therefore, an employee will no longer be able to take personal leave to treat their illness or injury.
Q6. Les employés peuvent-ils choisir d'utiliser soit un congé personnel ou un congé pour raisons médicales pour traiter une maladie ou une blessure ?
R6. Le Code a été modifié le 1 décembre 2022 afin de supprimer l'alinéa 206.6 a) - soigner sa maladie ou sa blessure, des raisons pour lesquelles un congé personnel peut être pris. Par conséquent, un employé ne pourra plus prendre de congé personnel pour soigner sa maladie ou sa blessure.
Q7. Can an employer require that an employee fill out and submit a leave request/application form prior to taking medical leave with pay?
A7. An employee's entitlement to medical leave with pay under the Code is not contingent on their providing the employer with written notice in the format of the employer's choice, such as a leave request/application form.
Furthermore, if an employer's leave request/application form requires additional information from the employee (over and above the date and duration of the leave, and the reason for the leave), the form may be seen as an additional criterion not required by the Code. In such a case, the requirement for a leave request/application form may be found not to be compliant with the Code.
Q7. Un employeur peut-il exiger qu'un employé soumette un formulaire de demande de congé avant de prendre un congé payé pour raisons médicales ?
R7. Le droit d'un employé à un congé payé pour raisons médicales en vertu du Code n'est pas lié au fait qu'il fournisse à l'employeur un avis écrit dans le format choisi par l'employeur, comme un formulaire de demande de congé.
En plus, si le formulaire de demande de congé de l'employeur exige des informations supplémentaires de la part de l'employé (en plus de la date et de la durée du congé, et de la raison du congé), le formulaire peut être considéré comme une condition supplémentaire non requise par le Code. Dans ce cas, l'exigence d'un formulaire de demande de congé peut être considérée non conforme au Code.
Q8. Can an employer require a medical certificate?
A8. The employer may, in writing and no later than 15 days after the return to work of an employee who has taken a medical leave of absence of at least five consecutive days, require the employee to provide a certificate issued by a health care practitioner certifying that the employee was incapable of working for the period of their medical leave of absence.
An employer may require a medical certificate from an employee who takes medical leave:
- no earlier than after 5 days of consecutive leave
- no later than 15 days after the employee's return from leave.
Q8. Un employeur peut-il exiger un certificat médical ?
R8. L'employeur peut, par écrit et au plus tard 15 jours après le retour au travail d'un employé qui a pris un congé médical d'au moins cinq jours consécutifs, exiger que l'employé fournisse un certificat délivré par un professionnel de la santé attestant que l'employé était incapable de travailler pendant la durée de son congé médical.
Un employeur peut exiger un certificat médical d'un employé qui prend un congé médical :
- pas avant 5 jours de congés consécutifs;
- au plus tard 15 jours après le retour de congé.
3.n. Modernisation du Programme de contrats fédéraux afin de garantir que les entrepreneurs fédéraux paient le salaire minimum fédéral à leurs salariés
Enjeu
En 2021, le gouvernement du Canada a annoncé qu'il s'engageait à moderniser le Programme de contrats fédéraux (PCF) afin de s'assurer que les entrepreneurs fédéraux paient leurs salariés au salaire minimum fédéral.
Contexte
- Le salaire minimum fédéral (actuellement 16,65 $ CAD)Note de bas de page 4 est appliqué par le biais du Code canadien du travail (le Code) aux employeurs relevant de la compétence fédérale. Les entrepreneurs fédéraux ne sont pas assujettis au Code, ils sont couverts par les normes du travail provinciales ou territoriales
- L'objectif de l'initiative sur le salaire minimum fédéral est de garantir que les fournisseurs du gouvernement fédéral versent des salaires correspondant au niveau d'éducation, de formation et de responsabilités qui est requis pour l'emploi des salariés
- Le Programme de contrats fédéraux vise à obtenir des résultats en matière d'équité en matière d'emploi par le biais de l'approvisionnement gouvernemental. Il exige que les organisations qui font affaire avec le gouvernement du Canada mettent en œuvre l'équité en matière d'emploi dans leur milieu de travail
- Des employés gouvernementaux collaborent pour établir une approche coordonnée et mettre en œuvre cet engagement de la manière la plus efficace possible. Le Programme du travail collabore actuellement avec le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) et Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), en tant que ministère fédéral avec le plus gros volume de contrats, afin d'identifier des possibilités de poursuivre les objectifs communs de modernisation de la politique d'approvisionnement
Faits saillants
- Dans la lettre de mandat pour 2021, il a été demandé au ministre du Travail de mettre en œuvre le salaire minimum fédéral par le biais d'un PCF modernisé
- Le Programme de contrats fédéraux s'applique aux organisations relevant de la compétence provinciale qui ont un effectif combiné de 100 salariés permanents ou plus et qui ont reçu un contrat initial de biens et de services d'une valeur de 1 million de dollars ou plus (taxes applicables incluses)
- Actuellement, les entrepreneurs doivent veiller à ce que leur main-d'œuvre soit représentative de la population active du Canada en ce qui concerne les membres des 4 groupes désignés en vertu de la Loi sur l'équité en matière d'emploi : les femmes, les Autochtones, les personnes handicapées et les personnes qui font partie des minorités visibles
- Depuis 2013, le Programme du travail a intégré plus de 400 entrepreneurs au Programme de contrats fédéraux sur la base du seuil d'un million de dollars de valeur contractuelle, ce qui représente une fraction des entrepreneurs uniques avec lesquels SPAC conclut des contrats
Messages clés
- Nous croyons en l'équité et nous nous efforçons de mettre tous les Canadiens sur un pied d'égalité. La création de milieux de travail équitables, diversifiés et inclusifs permettra de construire un pays où chaque Canadien a une chance réelle et équitable de réussir et de contribuer à l'économie
- Le Programme du travail collabore avec Services publics et Approvisionnement Canada, le ministère fédéral avec le plus gros volume de contrats, afin d'établir une approche coordonnée et mettre en œuvre cet engagement de la manière la plus efficace possible
- Notre objectif reste de veiller à ce que les entrepreneurs fédéraux versent des salaires correspondant aux exigences professionnelles de leurs salariés et de traiter équitablement tous les fournisseurs dans l'ensemble du pays
- Grâce à nos efforts combinés, cette initiative soutiendra les travailleurs des organisations qui passent des contrats avec le gouvernement fédéral, sortira plus de Canadiens de la pauvreté et soutiendra notre reprise économique
4. Aînés - Points sensibles et documents de référence
4.a. Stratégie nationale pour les aînés
Enjeu
Le gouvernement envisage-t-il une stratégie nationale pour les aînés ?
Contexte
- Ces dernières années, de multiples acteurs ont fait appel pour une stratégie nationale pour les aînés, notamment des commissions parlementaires et divers groupes d'intervenants
- Le Nouveau Parti Démocratique (NPD) a publiquement appelé à une stratégie nationale pour les aînés en 2016. Lors des élections de 2021, le programme du NPD comprenait une proposition visant à mettre en œuvre une stratégie nationale pour les aînés, « pour faire des soins de santé des aînés une priorité, réduire l'isolement et s'attaquer à la pauvreté des aînés ». La stratégie proposée par le NPD pour les personnes âgées comprenait une stratégie nationale financée sur la démence et un programme de prévention de la maltraitance envers les aînés
- Les personnes aînées constituent une population diversifiée dont les besoins varient selon plusieurs critères, notamment l'âge, le genre, la culture, la santé et le statut socioéconomique. En tant que telles, les questions relatives aux personnes aînées sont par nature interdisciplinaires et complexes, et les compétences en matière de santé et de problèmes socioéconomiques rencontrés par les personnes aînées sont partagées entre les gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux, municipaux et certains gouvernements autochtones
- Le soutien du gouvernement du Canada aux aînés est de nature horizontale, reconnaissant que les politiques et les programmes correspondent à la diversité des besoins au sein de la population d'aînés. Les politiques et les programmes s'étendent au-delà des cadres ministériels et dans plusieurs domaines
- Le gouvernement s'est engagé à soutenir les personnes âgées et à veiller à ce qu'elles puissent participer à tous les aspects de la vie. Le gouvernement s'est fortement engagé dans la protection de la santé, du bien-être et de la qualité de vie des personnes aînées, en particulier pendant la pandémie de COVID-19
Faits saillants
- En 2015, une coalition de parties prenantes du secteur des aînés a demandé l'adoption d'une stratégie nationale pour les aînés, ce qui a été réitéré en 2020. Cet appel a été repris par d'autres intervenants du secteur des aînés
- En 2017, le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées a réclamé une stratégie nationale pour les aînés
- En 2018, le Conseil national des aînés a été invité à donner son avis sur le thème d'une stratégie nationale pour les aînés
- En 2022, le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées, a recommandé, dans son rapport intitulé Répercussions de la COVID-19 sur le bien-être des aînés, que le gouvernement du Canada crée un bureau fédéral de défense des aînés qui aurait pour mandat d'élaborer une stratégie nationale pour les aînés, de fournir des conseils au gouvernement du Canada en ce qui concerne les aînés et leurs besoins, et de s'attaquer à la maltraitance envers les personnes aînées
Principaux messages
- Le gouvernement du Canada fait preuve de leadership à l'échelle nationale en appuyant le vieillissement en santé des aînés dans trois domaines d'action clés : favoriser l'inclusion sociale et la sécurité des aînés, améliorer les soins et les services de soutien et soutenir la sécurité du revenu des aînés
- Nous avons pris des mesures concrètes pour améliorer la sécurité de la retraite des Canadiens, leur assurant ainsi une meilleure qualité de vie et une plus grande sécurité financière
- Le gouvernement a également fait progresser plusieurs initiatives en faveur des personnes aînées, qu'il s'agisse du nouveau financement accordé aux provinces et aux territoires, de l'investissement dans les soins à domicile, des mesures prises pour améliorer la planification des effectifs de santé ou de plusieurs investissements récents visant à renforcer les soins de longue durée au Canada
- Le Canada s'est engagé tant à l'échelle nationale qu'internationale à faire en sorte que les personnes aînées vieillissent dans le respect et la dignité. Le Canada s'est également engagé à protéger les droits de la personne de tous, y compris les personnes aînées
4.b. Prestation de soins : soins de longue durée
Enjeu
La pandémie a touché de façon disproportionnée les Canadiens vivant dans des établissements de soins de longue durée. Les Canadiens sont préoccupés par la disponibilité de services de soins de longue durée sûrs et de grande qualité.
Historique
Les soins de longue durée (SLD) au Canada
- Bien que le gouvernement fédéral fournisse un soutien financier aux provinces et aux territoires pour les services de soins de santé, la responsabilité des questions liées à l'administration et à la prestation des SLD relève de la compétence des provinces et des territoires (PT)
- Dans la Loi canadienne sur la santé (LCS), les SLD sont qualifiés de « services de soins de santé complémentaires ». Les services complémentaires ne sont pas couverts par les 5 critères de la Loi ou ses dispositions sur la surfacturation et les frais modérateurs, et ne sont donc pas assujettis aux dispositions de la Loi relatives aux déductions
- Bien que cela ne soit pas obligatoire, chaque province ou territoire a des lois, des règlements, des politiques ou des normes en matière de SLD, mais il existe des variations et des lacunes en matière de surveillance, de prévention et de contrôle des infections, de qualité des soins et de main-d'œuvre
Lettres de mandat
Lettre de mandat du précédent ministre de la Santé
Le gouvernement du Canada s'est engagé à travailler en partenariat avec les provinces et les territoires pour renforcer notre système de soins de santé public universel et les mesures de soutien à la santé publique. Les engagements spécifiques comprennent :
- soutenir les efforts visant à améliorer la qualité et la disponibilité des établissements et des lits de soins de longue durée. Pour ce faire, travailler avec les provinces et territoires pour améliorer les mesures de prévention et de contrôle des infections, définir les principes communs, et élaborer des normes nationales et une loi sur les soins de longue durée sécuritaires afin que les aînés reçoivent les soins qu'ils méritent;
- former jusqu'à 50 000 nouveaux préposés aux services de soutien à la personne et augmenter les salaires.
Processus d'élaboration de normes par des tiers et Loi sur les soins de longue durée sécuritaires
- Le 31 janvier 2023, le gouvernement du Canada a salué la publication de normes complémentaires et indépendantes sur les SLD de l'Organisation de normes en santé (HSO) et de l'Association canadienne de normalisation (Groupe CSA) et les a remerciés pour leur travail dévoué visant à terminer l'élaboration des normes de SLD. Le processus d'élaboration de normes nationales était complémentaire, mais indépendant, du travail de collaboration du gouvernement du Canada avec les PT pour aider à soutenir les améliorations aux SLD. Bien que Santé Canada n'ait pas financé les normes de SLD récemment publiées, il a fourni des fonds au Groupe CSA et à HSO pour appuyer une mobilisation et des consultations accrues avec les Canadiens et les intervenants afin de s'assurer que les divers points de vue ont été pris en compte lors de l'élaboration des 2 normes
- Le gouvernement du Canada est également en train d'élaborer une nouvelle Loi sur les soins de longue durée sécuritaires pour veiller à ce que les aînés reçoivent les soins qu'ils méritent, tout en respectant les compétences provinciales et territoriales. Le gouvernement du Canada a entrepris de vastes consultations et une mobilisation auprès des intervenants et des Canadiens au sujet d'une Loi sur les soins de longue durée sécuritaires. Cela comprenait la consultation d'experts, d'intervenants, de personnes ayant une expérience vécue, ainsi que des provinces et des territoires, de même que la mise à profit des collaborations existantes avec les partenaires inuits et des Premières Nations
- Une consultation en ligne de 60 jours (du 21 juillet au 21 septembre 2023) a invité les Canadiens à partager leurs points de vue et leur expertise sur la façon d'améliorer la qualité et la sécurité des SLD, de favoriser la mise en œuvre des normes de SLD, de relever les défis en matière de ressources humaines et de renforcer la responsabilisation dans le secteur des SLD
- Reconnaissant les champs de compétences traditionnels en matière de prestation des SLD, le gouvernement du Canada travaille également avec les gouvernements provinciaux et territoriaux sur la Loi sur les soins de longue durée sécuritaires et sur la meilleure façon de soutenir la prestation de services de SLD de qualité et sécuritaires
Faits saillants
- Le 31 janvier 2023, le Conseil canadien des normes, l'Organisation de normes en santé (HSO) et l'Association canadienne de normalisation (Groupe CSA) ont annoncé l'achèvement et la publication de nouvelles normes nationales sur les soins de longue durée
- Ensemble, les normes mettent l'accent sur la prestation de services de soins de longue durée sécuritaires, fiables et de grande qualité, des pratiques d'exploitation sécuritaires et des mesures de prévention et de contrôle des infections dans les établissements de soins de longue durée. Elles visent à favoriser une main-d'œuvre saine et compétente, à créer des environnements physiques plus sûrs et à promouvoir une culture d'amélioration de la qualité et d'apprentissage dans les établissements de soins de longue durée
- Le budget de 2023 a annoncé près de 200 milliards de dollars sur 10 ans pour appuyer le plan Travailler ensemble pour améliorer les soins de santé pour les Canadiens
- Le financement comprend 7,8 milliards de dollars sur 5 ans qui n'ont pas encore été versés aux provinces et aux territoires pour la santé mentale et la consommation de substances, les soins à domicile et en milieu communautaire et les soins de longue durée
- Dans le cadre de la lettre de mandat de l'ancien ministre de la Santé, Santé Canada a été chargé de créer une Loi sur les soins de longue durée sécuritaires afin de s'assurer que les aînés reçoivent les soins qu'ils méritent
- Le gouvernement du Canada a mené de vastes consultations et mobilisations auprès des intervenants et des Canadiens au sujet d'une Loi sur les soins de longue durée sécuritaires
Messages clés
- Chaque personne âgée au Canada mérite de vivre dans la dignité, la sécurité et le confort, peu importe où elle vit
- La pandémie de COVID-19 a mis en évidence des défis systémiques et de longue date dans les établissements de soins de longue durée partout au Canada
Les résidents des soins de longue durée méritent de vivre dans la dignité, le confort et le respect. C'est pourquoi le ministre de la Santé et le ministre des Aînés ont reçu le mandat d'élaborer des normes nationales sur les soins de longue durée et une Loi sur les soins de longue durée sécuritaires
- En janvier 2023, le Conseil canadien des normes (CCN), l'Organisation de normes en santé (HSO) et le Groupe de l'Association canadienne de normalisation (CSA) ont publié 2 nouvelles normes complémentaires et indépendantes sur les soins de longue durée. Ces normes fournissent des lignes directrices pour la prestation de services de soins de longue durée qui sont sûrs, fiables et centrés sur les besoins des résidents
- Le gouvernement du Canada a mené de vastes consultations et mobilisations auprès des intervenants et des Canadiens au sujet de l'élaboration d'une Loi sur les soins de longue durée sécuritaires dans le but d'élaborer cette nouvelle loi. Une consultation publique en ligne a été réalisée en septembre 2023
Si l'on insiste…
Si l'on insiste sur le moment où la Loi sur les soins de longue durée sécuritaires sera déposée
- Le gouvernement du Canada s'est engagé à en faire plus pour soutenir les aînés partout au pays. Nous savons que les Canadiens veulent vieillir plus près de chez eux et de leur famille, mais nous nous attendons également à ce que les soins de longue durée soient sécuritaires, au besoin
- À ce titre, notre gouvernement est en train d'élaborer une Loi sur les soins de longue durée sécuritaires pour veiller à ce que tous les Canadiens reçoivent les soins qu'ils méritent, tout en respectant les compétences provinciales et territoriales
- Le gouvernement du Canada a mené de vastes consultations et mobilisations au sujet d'une Loi sur les soins de longue durée sécuritaires. Cela comprend la consultation d'experts, d'intervenants, de personnes ayant une expérience vécue, ainsi que des provinces et territoires, de même que la mise à profit des collaborations existantes avec les partenaires des Premières Nations et des Inuits
- De plus, le gouvernement du Canada a récemment terminé une consultation publique en ligne sur la sécurité des soins de longue durée, qui éclairera l'élaboration de la Loi
Si l'on insiste à savoir si les normes nationales en matière de soins de longue durée seront appliquées par l'entremise de la nouvelle Loi sur les soins de longue durée sécuritaires...
- Il est important de noter que la prestation des services de soins de longue durée est une responsabilité provinciale et territoriale
- La législation fédérale devra respecter cette compétence provinciale et territoriale, c'est-à-dire qu'elle n'imposera pas de normes ni ne réglementera la prestation des soins de longue durée
- Le gouvernement du Canada collabore déjà avec les provinces et les territoires pour appuyer l'amélioration des soins de longue durée, comme le souligne l'investissement de 3 milliards de dollars pour appuyer leurs efforts visant à s'assurer que les normes relatives aux soins de longue durée sont appliquées et que des changements permanents sont apportés
- Des négociations sont en cours. Les ententes de financement nous permettent de continuer à travailler ensemble pour accorder la priorité à l'adoption et au respect des normes afin de fournir des soins de haute qualité à tous les Canadiens qui en ont besoin
4.c. Mesures de soutien communautaires (notamment le vieillissement chez soi)
Enjeu
Comment aide-t-on les aînés à vieillir chez eux au sein de leur communauté.
Contexte
- Vieillir chez soi, c'est disposer des aides et des services sociaux et de santé dont vous avez besoin pour vivre en toute sécurité et de manière autonome chez vous ou dans votre communauté aussi longtemps que vous le souhaitez et que vous en êtes capable
- Les Canadiens préfèrent nettement vieillir chez eux. Cette situation a été exacerbée par la pandémie de COVID-19 et ses conséquences sur les soins de longue durée. Pas moins de 96 % des Canadiens âgés de 65 ans et plus déclarent qu'ils « feraient tout ce qu'ils peuvent » pour éviter de déménager dans un établissement institutionnel (National Institute on Ageing , 2022)
- Dans le cadre de sa réponse au rapport de juin 2022 du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (Comité HUMA), Les répercussions de la COVID-19 sur le bien-être des aînés, le gouvernement a reconnu les répercussions majeures de la pandémie de COVID-19 sur le bien-être des aînés; ces répercussions ont nui à la capacité des aînés d'obtenir les services de santé et de soutien social dont ils ont besoin pour vieillir chez eux. Divers rapports ont aidé le gouvernement à mieux comprendre les répercussions de la COVID-19 sur les aînés et à les contrer. Par exemple, le Forum fédéral, provincial et territorial des ministres responsables des aînés a publié un rapport Examen des répercussions sociales et économiques de l'âgisme, ainsi que l'étude complémentaire Une étude de cas sur l'âgisme pendant la pandémie de COVID-19. Le Forum a également publié un rapport L'isolement social des aînés pendant la pandémie, dont les conclusions ont été intégrées à un rapport plus vaste intitulé Permettre aux aînés de vieillir dans la collectivité; le Conseil national des aînés (CNA) a publié un rapport intitulé Le bien-être des aînés au Canada : tirer parti des leçons apprises de la pandémie de COVID-19
- Le gouvernement investit 90 millions de dollars dans l'initiative Bien vieillir chez soi, jusqu'à l'exercice financier de 2025 à 2026. L'initiative a été annoncé dans le budget de 2021 et vise à appuyer des projets locaux, régionaux et nationaux qui sont dirigés par des organisations au service des aînés. Les projets financés permettront de mettre à l'essai de nouvelles approches et d'élargir les services qui ont déjà prouvé être en mesure d'aider les aînés à vieillir chez eux
- De plus, l'un des objectifs du programme Nouveaux Horizons pour les aînés est de soutenir la participation sociale et l'inclusion des aînés. Par l'intermédiaire du budget de 2022, le gouvernement du Canada a investi 20 millions de dollars supplémentaires sur deux ans dans le Programme, afin de soutenir un plus grand nombre de projets qui améliorent la qualité de vie des aînés et les aident à continuer de participer pleinement à la vie de leur collectivité
- Au cours de la dernière année, le gouvernement fédéral a également pris des mesures importantes visant à rendre le logement plus abordable pour les Canadiens, ce qui pourrait soutenir le vieillissement chez soi. Par exemple, dans l'Énoncé économique de l'automne 2023, le gouvernement a annoncé un montant supplémentaire de 1 milliard de dollars sur 3 ans, à compter de 2025 à 2026, pour le Fonds pour le logement abordable. Cet investissement aidera les fournisseurs de logements sans but lucratif, coopératifs et publics à construire plus de 7 000 nouvelles maisons d'ici 2028. De plus, le crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire multigénérationnelle offre un crédit remboursable pouvant atteindre 7 500 $ pour la construction d'une suite secondaire pour un aîné ou un adulte admissible au Crédit d'impôt pour personnes handicapées à compter de 2023
- En outre, dans l'Énoncé économique de l'automne 2023, le gouvernement s'est engagé à fournir 200,5 milliards de dollars sur 10 ans en transferts en santé aux provinces et aux territoires, y compris 46,2 milliards de dollars en nouveaux fonds au moyen de nouvelles mesures du Transfert canadien en matière de santé, d'ententes bilatérales personnalisées pour répondre aux besoins de chaque province et territoire; un soutien salarial pour les préposés aux services de soutien à la personne et un fonds d'investissement-santé pour les territoires
- Le gouvernement a pris un certain nombre de mesures pour aider les aînés à vieillir chez eux, mais il reste encore beaucoup à faire. Dans le budget de 2022, le gouvernement a proposé la création d'un groupe d'experts chargé d'examiner des mesures, y compris une potentielle allocation pour le vieillissement chez soi, afin de soutenir davantage les Canadiens qui souhaitent vieillir chez eux. La ministre des Aînés et le ministre de la Santé ont annoncé en octobre 2022 que le Conseil national des aînés servirait de groupe d'expert
- Compte tenu de leurs vastes connaissances et de leur expertise sur les enjeux pertinents pour les personnes âgées, ainsi que de leurs liens avec le travail mené dans les collectivités partout au pays, les membres du Conseil national des aînés étaient bien placés pour fournir des conseils sur cette question importante
- Le rapport final, intitulé Appuyer le vieillissement à domicile au Canada : Garantir la qualité de vie lorsqu'on vieillit au Canada, a été présenté au ministre des Aînés et au ministre de la Santé le 29 septembre 2023
- Pour élaborer ses conseils, le CNA a entrepris une analyse de l'environnement, une analyse de la documentation et une mobilisation approfondie (y compris une consultation en ligne, des tables rondes avec les intervenants et des entrevues avec des informateurs clés). Ces activités ont donné au CNA l'occasion de tenir compte de multiples points de vue uniques et d'entendre diverses voix à l'échelle du pays
Faits saillants
- Si elles ont l'aide adéquate, certains aînés peuvent rester chez eux, tandis que d'autres doivent passer à une vie en communauté ou en établissement. L'Institut canadien d'information sur la santé note qu'environ 1 résident sur 10 des établissements de soins de longue durée nouvellement admis aurait potentiellement pu être soigné à domicile (2022)
- Bien qu'il y ait des problèmes de comparabilité des données lorsque l'on compare les données de l'OCDE sur les dépenses en soins de longue duréeNote de bas de page 5 (qui comprennent les soins à domicile et dans les établissements), les données de l’OCDE suggèrent que le Canada se situe dans la moyenne ou légèrement au-dessus de la moyenne lorsqu’on examine les dépenses totales en soins de longue durée en proportion du produit intérieur brut. (PIB) (2 % pour le Canada et 1,5 % pour l’OCDE en 2019)Note de bas de page 6 et les dépenses du Canada en soins à domicile en proportion des dépenses totales en soins de longue durée (18 % pour le Canada contre 18 % pour l’OCDE en 2019) . Les données de l’OCDE suggèrent que le reste des dépenses du Canada en soins de longue durée va aux hôpitaux (15 %) et aux maisons de soins infirmiers (64 %), et 2 % de plus entre dans la catégorie « autre »
- Cela dit, les données de l'OCDE laissent également entendre que le Canada est à la traîne par rapport aux pays leaders, comme les pays scandinaves et les Pays-Bas, pour ce qui est des dépenses totales en soins de longue durée (en pourcentage du PIB); selon ces données, est également à la traîne par rapport à des pays leaders comme le Danemark, la Belgique ou le Norvège lorsqu'on examine la proportion des dépenses consacrées aux soins à domicile en proportion du total des soins de longue durée (ces pays consacrent environ 50 % de leurs dépenses totales en soins de longue durée aux soins à domicile selon la méthodologie de l'OCDE, tandis que le Canada en dépense environ 18 %)
Principaux messages
- Les aînés veulent vivre chez eux et dans leur communauté le plus longtemps possible. Toutefois, cela peut devenir un défi à mesure qu'ils vieillissent
- Le gouvernement du Canada prend des mesures pour améliorer la capacité des aînés canadiens à vieillir chez eux et à recevoir des soins à domicile de qualité. C'est pourquoi le ministre de la Santé et moi-même avons demandé au Conseil national des aînés de servir de groupe d'experts pour examiner des mesures, y compris une éventuelle prestation pour le vieillissement à domicile, afin d'aider davantage les Canadiens qui souhaitent vieillir dans le confort de leur foyer
- Dans le cadre de son examen du sujet, le Conseil national des aînés a examiné la documentation et recueilli des données probantes sur les lacunes et les domaines où les besoins sont les plus grands. Au printemps 2023, le Conseil national des aînés a mené un sondage en ligne pour recueillir les points de vue des Canadiens sur les mesures visant à soutenir davantage le vieillissement chez soi, qui a donné lieu à plus de 12 000 réponses. Les membres du Conseil ont également dirigé des tables rondes virtuelles avec des intervenants et des personnes ayant une expérience vécue, ainsi qu'une série d'entrevues d'informateurs clés avec des experts. Plus de 70 personnes ont participé à ces tables rondes et entrevues
- Le gouvernement du Canada investit 90 millions de dollars dans l'initiative bien vieillir chez soi, et ce, jusqu'à l'exercice 2025 à 2026. Cette initiative fournira du financement aux organismes au service des aînés pour des projets locaux, régionaux et nationaux. Ces projets mettront à l'épreuve la mesure dans laquelle les bénévoles peuvent être mobilisés pour fournir des soutiens pratiques comme des repas, de l'entretien ménager et des travaux de jardinage afin d'aider les aînés à faible revenu et autrement vulnérables à vieillir chez eux
- Des fonds seront également disponibles pour des projets régionaux et nationaux visant à élargir les services qui ont déjà donné des résultats positifs pour aider les aînés à rester à la maison
- Le gouvernement du Canada a fait d'autres investissements importants pour aider les Canadiens âgés à vieillir chez eux, sur place. Notamment :
- 6 milliards de dollars sur 10 ans, à compter de 2017, aux provinces et aux territoires afin de renforcer l'accès aux services à domicile et communautaires, notamment les soins palliatifs;
- 70 millions de dollars par an pour le programme Nouveaux Horizons pour les aînés afin d'aider les aînés à rester actifs et à participer dans leur communauté, avec un investissement supplémentaire de 20 millions de dollars sur 2 ans dans le budget 2022 pour soutenir davantage de projets.
- Le gouvernement a pris un certain nombre de mesures supplémentaires afin de contrer la pandémie de COVID-19 et ses répercussions sur les aînés. Cela comprend la mise en œuvre des mesures pour les aînés ayant des troubles liés à la santé mentale, y compris le lancement du portail Espace mieux-être Canada, qui est disponible pour tous les Canadiens
4.d. Programme Nouveaux Horizons pour les aînés
Enjeu
Comment le programme Nouveaux Horizons pour les aînés (PNHA) appuie-t-il les aînés canadiens et leurs collectivités ?
Contexte
- Le PNHA est un programme de subventions et de contributions créé en 2004 pour veiller à ce que les aînés puissent bénéficier de la qualité de vie dans leur collectivité et y contribuer. Il atteint cet objectif grâce aux objectifs de programme suivants :
- promouvoir le bénévolat chez les aînés et les autres générations;
- mobiliser les aînés dans la collectivité par le mentorat d'autres personnes;
- accroître la sensibilisation aux mauvais traitements envers les aînés, y compris l'exploitation financière;
- favoriser la participation sociale et l'inclusion des aînés;
- fournir une aide à l'immobilisation pour des projets ou des programmes communautaires nouveaux et existants destinés aux aînés.
- Le programme comporte deux volets de financement : communautaire et pancanadien. Le volet communautaire finance des projets d'une durée d'un an au moyen de subventions pouvant atteindre 25 000 $ dans le cadre d'un appel de propositions annuel. Le volet pancanadien finance des projets pluriannuels plus complexes au moyen de contributions, pour un montant maximal de 5 millions de dollars. Les plus récentes possibilités de financement pour les 2 volets ont pris fin à l'automne 2023
- Le PNHA appuie directement l'engagement pris par le ministre du Travail et des Aînés dans son mandat de diriger les travaux portant sur les programmes destinés aux aînés. Le programme compte un large éventail de bénéficiaires admissibles et accorde la priorité aux projets qui soutiennent les aînés vulnérables, notamment les Autochtones, les aînés en situation de handicap, les membres de groupes racialisés et de nouveaux arrivants, les membres des communautés 2ELGBTQI+, les aînés à faible revenu et les anciens combattants
Faits saillants
- Le programme finance des projets communautaires et pancanadiens avec un budget annuel de 70 millions de dollars :
- le budget annuel du volet communautaire est de 50,04 millions de dollars;
- le budget annuel du volet pancanadien est de 13,1 millions de dollars;
- l'administration du programme est de 6,86 millions de dollars.
- Depuis son lancement en 2004, le volet des subventions communautaires a financé plus de 36 700 projets par et pour les aînés dans des centaines de collectivités partout au Canada, pour un total d'investissement de plus de 780 millions de dollars. Le volet des contributions pancanadiennes, créé en 2007, a appuyé 149 projets de collaboration visant à favoriser l'inclusion sociale des aînés, ce qui représente un investissement de plus de 102 millions de dollars
- Pour l'appel de propositions communautaire de l'automne 2022, plus de 4 700 demandes ont été reçues, ce qui représente plus de 103 millions de dollars. Au total, 3 074 projets ont été financés dans 411 collectivités, ce qui représente un investissement de 61,07 millions de dollars. Il y a toujours une forte demande pour ce volet, le nombre de propositions retenues dépassant les fonds disponibles. Pour l'appel de propositions de 2023, plus de 5 900 demandes provenant de collectivités ont été reçues, ce qui représente des investissements potentiels de plus de 130 millions de dollars. Les demandes sont en cours d'évaluation
- Les propositions de projet visent les aînés vulnérables. Parmi les projets communautaires financés dans le cadre de l'appel de propositions de l'automne 2022, 87 % des projets financés visaient des groupes de population vulnérables, et bon nombre de ces projets visaient de multiples groupes de population vulnérables :
- 55 % des projets financés étaient destinés aux aînés à faible revenu;
- 44 % aux aînés en situation de handicap;
- 39 % aux nouveaux arrivants aînés;
- 35 % aux aînés vivant dans les régions rurales et éloignées;
- 19 % aux aînés autochtones;
- 15 % aux aînés 2ELGBTQI+.
- Reconnaissant que ces pourcentages ne sont pas mutuellement exclusifs
- Les efforts continus visant à rationaliser et à simplifier le processus de demande facilitent la tâche aux organismes représentant des groupes vulnérables. Le plus récent sondage auprès des clients a révélé un taux de satisfaction de 86 % à l'égard du processus de demande - la note la plus élevée reçue par le Ministère pour le volet communautaire du PNHA à ce jour
Messages clés
- Le programme appuie l'objectif global du gouvernement du Canada d'améliorer la qualité de vie et de promouvoir la pleine participation des aînés à tous les aspects de la vie
- Dans le cadre du budget de 2022, le gouvernement du Canada a investi une somme supplémentaire de 20 millions de dollars dans le programme sur 2 ans − pour appuyer un plus grand nombre de projets qui améliorent la qualité de vie des aînés et les aider à continuer de participer pleinement au sein de leur collectivité
- Le programme fait une différence importante dans la vie de milliers d'aînés chaque année et aide des centaines de collectivités à profiter de la participation sociale accrue et des contributions de divers aînés
- Les plus récents appels de financement des volets communautaire et pancanadien ont entraîné un nombre record de demandes reçues. Ces demandes sont en cours d'évaluation et les projets sélectionnés seront annoncés l'an prochain
4.e. Littératie numérique et connectivité
Enjeu
Que fait le gouvernement pour favoriser la littératie numérique et la connectivité chez les aînés ?
Contexte
- En juin 2019, le gouvernement a publié « La haute vitesse pour tous : la stratégie canadienne pour la connectivité ». Cette stratégie représente un engagement historique à mettre à la disposition de tous les Canadiens une infrastructure Internet haute vitesse abordable et fiable, et à améliorer l'accès mobile d'un océan à l'autre
- L'approche globale du gouvernement pour élargir l'accès a consisté à établir un encadrement du marché pour favoriser la concurrence et l'investissement, à gérer efficacement le spectre pour favoriser la disponibilité des services sans fil et à créer des programmes de financement ciblés pour étendre l'infrastructure à large bande en milieu rural, pour les régions où il n'existe pas d'analyses de rentabilité pour les investissements du secteur privé
- Pour appuyer ces efforts, le gouvernement a lancé le Fonds pour la large bande universelle (FLBU) en novembre 2020, qui a consacré 3,225 milliards de dollars pour améliorer la connectivité dans les collectivités rurales et éloignées mal desservies, en collaboration avec les provinces, les territoires et d'autres partenaires. En incluant le FLBU, le gouvernement a mis à disposition un total de 7,6 milliards de dollars pour étendre l'infrastructure à large bande depuis 2015. Ensemble, ces investissements permettront à 98 % des Canadiens de disposer d'une connexion Internet haute vitesse d'ici 2026, l'objectif étant de raccorder tous les Canadiens d'ici 2030. Le FLBU s'appuie sur des programmes existants qui continuent d'être mis en œuvre. Par exemple, le programme « Brancher pour innover », qui permet d'améliorer l'accès aux services Internet dans plus de 975 collectivités, dont 190 collectivités autochtones, et le Fonds pour la large bande du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), doté de 675 millions de dollars, sont financés par une taxe perçue auprès des entreprises du secteur
- Dans le cadre de l'initiative gouvernementale « Familles branchées », les fournisseurs de services Internet (FSI) offrent volontairement des services Internet à domicile à prix réduit à des centaines de milliers de ménages à faible revenu. Reconnaissant que les aînés utilisent beaucoup moins Internet que les Canadiens moyens, l'initiative « Familles branchées » a récemment élargi les critères d'admissibilité au-delà des familles à faible revenu pour inclure les aînés à faible revenu. Ainsi, les aînés qui ont droit au montant maximum du Supplément de revenu garanti (SRG) peuvent désormais bénéficier de services Internet à domicile à prix réduit
- Le Programme d'échange en matière de littératie numérique du gouvernement, dirigé par le ministère de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique, finance des organismes sans but lucratif pour soutenir des initiatives de formation en littératie numérique à l'intention des Canadiens qui ont besoin d'améliorer leurs compétences et leur confiance dans l'utilisation des ordinateurs, des appareils mobiles et d'Internet, ce qui inclut les aînés
Faits saillants
- Le gouvernement continue d'accorder la priorité à l'investissement dans des projets de déploiement des services Internet à large bande. Dans le cadre de la Stratégie canadienne pour la connectivité, le gouvernement a lancé le Fonds pour la large bande universelle en 2020, dans le but d'étendre la connectivité dans les collectivités rurales et éloignées, en collaboration avec les provinces, les territoires et d'autres partenaires
- Depuis le lancement du Programme d'échange en matière de littératie numérique en 2017 et un investissement de 29,5 millions de dollars sur 5 ans, le gouvernement a offert une formation en littératie numérique à plus de 400 000 participants, afin de leur fournir les compétences de base en littéracie numérique nécessaires pour participer pleinement à l'économie et à la société numériques. Au cours de la première phase, plus de 200 000 aînés ont pu bénéficier du Programme
- Dans le cadre du programme « Nouveaux Horizons pour les aînés », Emploi et Développement social Canada (EDSC) finance des organisations communautaires pour des projets visant à accroître l'inclusion sociale des aînés. Le Programme s'articule autour de quatre priorités nationales qui permettent de hiérarchiser les propositions de projets à financer, l'une d'entre elles étant de favoriser un vieillissement en santé, notamment en luttant contre l'isolement social en soutenant la littératie numérique des aînés. En 2022 à 2023, 326 projets communautaires comprenant des activités de littératie numérique ont été financés, pour un total de plus de 6,5 millions de dollars
Messages clés
- Dans le cadre de la Stratégie canadienne pour la connectivité, le gouvernement du Canada s'est engagé à faire en sorte que tous les Canadiens, y compris les aînés, aient accès à Internet haute vitesse d'ici 2030. Dans le cadre de l'initiative « Familles branchées », le gouvernement du Canada soutient l'offre de services Internet à bas prix, en collaboration avec 18 fournisseurs de services Internet, pour ceux qui en ont le plus besoin. Les critères d'admissibilité au Programme ont récemment été élargis aux aînés à faible revenu, en plus des familles à faible revenu
- Le gouvernement du Canada s'est engagé à améliorer les compétences en littératie numérique, en particulier au sein des groupes sous-représentés au Canada, dont font partie les aînés. En 2022, le Programme d'échange en matière de littératie numérique a été renouvelé à hauteur de 17,6 millions de dollars pour 3 années supplémentaires, afin de soutenir la formation en littératie numérique de 100 000 participants supplémentaires et de veiller à ce que les Canadiens soient équipés pour participer à l'économie et à la société numériques
- Le programme « Nouveaux Horizons pour les aînés » fournit des fonds aux organisations communautaires pour des projets visant à accroître l'inclusion sociale des aînés. Les projets visant à lutter contre l'isolement social, notamment en favorisant la littératie numérique des aînés, sont financés en priorité dans le cadre de l'une des quatre priorités nationales du Programme. Parmi les exemples de projets financés, citons ceux qui aident les aînés à accéder à la technologie et à rester connectés, ce qui contribue à améliorer leur sentiment d'appartenance à leur communauté et à renforcer leur inclusion sociale. Plus de 6,5 millions de dollars ont été attribués à de tels projets dans le cadre de l'appel à propositions de 2022 à 2023
4.f. Améliorations et traitement de la sécurité de vieillesse
4.f.i. Améliorations à la sécurité de vieillesse
Enjeu
Que fait le gouvernement pour aider les aînés à joindre les deux bouts et à faire face à l'augmentation du coût de la vie ?
Contexte
Le programme de Sécurité de la vieillesse (SV) est le premier pilier du système de revenu de retraite du Canada et joue un rôle important en assurant la sécurité du revenu aux Canadiens durant leur vieillesse. Les prestations du programme de la SV comprennent la pension de base de la SV, versée à toute personne de 65 ans ou plus qui répond au critère de résidence, le Supplément de revenu garanti (SRG) pour les aînés à faible revenu et les allocations pour les Canadiens à faible revenu âgés de 60 à 64 ans qui sont les époux ou conjoints de fait de bénéficiaires du SRG, ou qui sont veufs ou veuves
À ce jour, le gouvernement a pris des mesures importantes pour améliorer la sécurité financière des aînés. Depuis 2016, le gouvernement a :
- augmenté le supplément du SRG pour les aînés célibataires aux revenus les plus faibles jusqu'à concurrence de 947 $ par an, aidant ainsi près de 900 000 aînés qui dépendent presque exclusivement de la pension de la SV et du SRG;
- rétabli l'âge d'admissibilité à la pension de la SV et au SRG de 67 à 65 ans, empêchant environ 100 000 futurs aînés de sombrer dans la pauvreté;
- bonifié l'exemption des gains au titre du SRG afin que les aînés à faible revenu qui travaillent puissent conserver une plus grande part de ce qu'ils gagnent. Depuis juillet 2020, l'exemption bonifiée s'applique aux revenus d'emploi et de travail indépendant et offre une exemption complète jusqu'à 5 000 $ de gains annuels ainsi qu'une exemption supplémentaire de 50 % sur les revenus d'emploi et de travail indépendant compris entre 5 000 $ et 15 000 $. Cela signifie que les bénéficiaires du SRG qui travaillent peuvent gagner jusqu'à 15 000 $ en revenus d'emploi et de travail indépendant avant que la réduction des prestations du SRG ne s'applique à leur plein revenu;
- accordé une subvention unique pour indemniser les aînés qui ont fait face à des difficultés financières parce qu'ils ont perdu leurs prestations du SRG et des allocations après avoir reçu des prestations liées à la pandémie. De plus, pour éviter que cela ne se reproduise, la Loi sur la sécurité de la vieillesse a été modifiée pour exclure les prestations fédérales liées à la pandémie, reçues en 2021 ou après, du calcul des prestations du SRG et des allocations, à compter de juillet 2022; et
- augmenté la pension de la SV de 10 % pour les aînés âgés de 75 ans et plus à compter de juillet 2022, ce qui a fourni plus de 800 $ à ceux recevant la pension intégrale durant la première année.
La lettre de mandat de 2021 de la ministre des Aînés comprend également un engagement à augmenter le SRG de 500 $ pour les aînés célibataires et de 750 $ pour les couples, à compter de l'âge de 65 ans. Cette me.sure nécessiterait des modifications législatives à la Loi sur la sécurité de la vieillesse
Le gouvernement demeure déterminé à soutenir tous les aînés, y compris les aînés à faible revenu
Faits saillants
- En 2022 à 2023, un total de 69,4 milliards de dollars a été versé sous forme de prestations de la Sécurité de la vieillesse (SV) auprès de 7,1 millions de bénéficiaires, dont 16,1 milliards de dollars en prestations du SRG ont été versés à 2,4 millions de bénéficiaires du SRG
- Toutes les prestations de la SV sont calculées 4 fois par année (en janvier, avril, juillet et octobre) en fonction de l'évolution de l'indice des prix à la consommation (IPC). Cela permet aux prestations de suivre le taux d'inflation. De plus, la Loi sur la sécurité de la vieillesse contient une garantie assurant que les prestations ne pourront jamais diminuer, même en cas de baisse de l'IPC
- En octobre 2023, la pension maximale de la SV pour les aînés de 65 à 74 ans a augmenté de 9,08 $, passant de 698,60 $ à 707,68 $. Cela représente une augmentation de 1,3 % par rapport aux montants de prestations de juillet à septembre 2023 et une augmentation de 3,2 % au cours de la dernière année (d'octobre 2022 à octobre 2023)
- Aujourd'hui, en décembre 2023, un aîné célibataire à faible revenu âgé de 65 à 74 ans peut recevoir un maximum de 1 764,69 $ en prestations combinées de SV et du SRG par mois (21 176,28 $ par année), tandis que les couples d'aînés à faible revenu (où les 2 membres sont âgés de 65 à 74 ans) peuvent recevoir jusqu'à 2 687,88 $ par mois en prestations combinées pour l'ensemble du couple (32 254,56 $ par année)
Messages clés
- Le programme de la Sécurité de la vieillesse soutient les aînés du Canada depuis plus de 70 ans et continuera d'être là pour les Canadiens dans les années à venir
- Les prestations de la Sécurité de la vieillesse représentent une part importante du revenu de retraite des Canadiens, en particulier des aînés à faible revenu
- Depuis 2016, nous avons travaillé sans relâche pour soutenir les aînés, du rétablissement de l'âge d'admissibilité aux prestations de la Sécurité de la vieillesse à 65 ans alors qu'il était de 67 ans, en passant par l'augmentation du Supplément de revenu garanti pour les aînés célibataires jusqu'à concurrence de 947 $, la bonification de l'exemption des gains au titre du Supplément de revenu garanti pour aider les aînés à faible revenu qui travaillent et, plus récemment, la bonification de 10 % de la pension de la Sécurité de la vieillesse pour les aînés de 75 ans et plus
- Nous continuerons de soutenir les générations actuelles et futures d'aînés afin de garantir que tous les Canadiens bénéficient de la retraite sûre et digne qu'ils méritent
4.f.ii. Traitement de la sécurité de vieillesse
Enjeu
Comment le gouvernement a-t-il géré le traitement des demandes de prestations de la Sécurité de la vieillesse (SV) ?
Contexte
- Le programme de la Sécurité de la vieillesse (SV) est l'un des programmes les plus importants du gouvernement du Canada. En 2022 à 2023, le programme a permis de verser 69,4 milliards de dollars en prestations à, en moyenne, 7,1 millions de Canadiens chaque mois
- Pour un nombre important de ces aînés, les prestations de la SV (plus particulièrement, le Supplément de revenu garanti et d'autres prestations fondées sur le revenu) représentent la seule source de revenus. Le fait de ne pas recevoir ces prestations essentielles à temps peut entraîner des difficultés financières importantes
- La charge de travail de la SV est constituée du traitement des demandes de la SV, des révisions des prestations et des appels, ainsi que des éléments connexes qui assurent la surveillance, la rapidité et la qualité. Le vieillissement de la population et l'augmentation de l'espérance de vie ont accru le nombre de bénéficiaires de la SV et, par conséquent, la charge de travail
- À la fin de l'exercice 2022 à 2023, l'inventaire de la SV s'élevait à 889 965 articles de travail, nombre qui se situe dans l'objectif de 800 000 à 900 000 articles de travail. La stabilisation des inventaires de la SV est essentielle pour s'assurer que les aînés reçoivent les prestations de la SV auxquelles ils ont droit en temps opportun, conformément aux normes de service d'EDSC
- Étant donné le caractère saisonnier du programme de la SV, l'inventaire de la charge de travail augmente au cours des premier et deuxième trimestres de l'exercice. Selon les tendances passées, l'inventaire du programme diminue au quatrième trimestre de l'exercice
- L'inventaire de la charge de travail était en voie de satisfaire à l'objectif de fin d'exercice en 2023 à 2024, mais on a observé un changement de la tendance depuis novembre 2023. L'inventaire actuel de la SV, pour la semaine se terminant le 7 janvier 2024, s'élève à 1,1 million d'articles de travail
- L'augmentation de l'inventaire de la charge de travail s'explique par plusieurs facteurs notamment des problèmes techniques imprévus liés à l'inscription automatique pour la SV (qui ont eu une incidence négative sur les résultats liés aux normes de service), une panne de l'automatisation robotisée des processus au début de décembre et la correction des données erronées sur les revenus pour 2020 en fonction des nouveaux renseignements fournis par l'Agence du revenu du Canada (ARC)
- Selon les plus récentes projections, l'inventaire du réseau de la SV à la fin de l'exercice se situera entre 925 000 et 975 000 articles de travail
- Service Canada analyse activement la situation et prend les mesures nécessaires pour remanier les stratégies du réseau et revenir dans les limites prévues durant l'exercice 2024 à 2025
- De plus, une initiative d'amélioration continue est en cours afin de mettre en œuvre des mesures de simplification qui augmenteront l'efficacité du traitement au sein du réseau des pensions. Ces mesures comprennent, entre autres, la réduction du nombre d'échanges avec les clients et la réduction du nombre de formulaires et de documents que les clients doivent fournir et qui doivent être traités
Faits saillants
- Durant l'exercice 2023 à 2024, en date du 31 décembre 2023, Service Canada a versé 86,7 % des prestations de la SV au cours du premier mois d'admissibilité, ce qui représente une légère amélioration par rapport au résultat cumulatif à ce jour, établi à 86,6 % l'année précédente. L'objectif est de 90 %
- Le 3 novembre 2022, dans l'Énoncé économique de l'automne, le gouvernement a annoncé un montant de 519 millions de dollars pour le traitement des demandes de la Sécurité de la vieillesse et un montant de 90 millions de dollars pour le centre d'appels des pensions. Grâce à ce financement, EDSC souhaite pouvoir améliorer progressivement l'ensemble des résultats à l'approche du prochain exercice
- Des améliorations importantes ont eu lieu au centre d'appels des pensions. Pour le cumul annuel en date de la semaine se terminant le 12 janvier 2024, le centre d'appels des pensions avait un temps d'attente moyen de 7,7 minutes (la norme de service est de répondre à 80% des appels dans un délai de 10 minutes). Durant la même période de l'exercice précédent, le centre d'appels des pensions avait un temps d'attente moyen de 43,3 minutes
- Pour le cumul annuel en date de la semaine se terminant le 12 janvier 2024, les agents du centre d'appels des pensions ont répondu à 2,1 millions d'appels. Durant la même période de l'exercice précédent, les agents du centre d'appels avaient répondu à 1,5 million d'appels
Messages clés
- Service Canada s'est engagé à appuyer les aînés au moyen des prestations de la Sécurité de la vieillesse
- Malgré un nombre croissant de clients de la Sécurité de la vieillesse, Service Canada est sur le point d'atteindre son objectif, soit verser à 90 % des clients leurs prestations au cours du premier mois de leur admissibilité. Service Canada a également constaté une amélioration importante du temps d'attente moyen pour répondre aux appels au centre d'appels des pensions. Depuis le début de l'année, le temps d'attente moyen est de 7,7 minutes, comparativement à plus de 43 minutes à la même période l'an dernier
4.g. Soutien du revenu - le revenu de base garanti suffisant
Enjeu
Le revenu de base suscite de plus en plus d'intérêt depuis le début de la pandémie.
Contexte
En décembre 2021, la députée néo-démocrate Leah Gazan a présenté le projet de loi C-223, un projet de loi d'initiative parlementaire qui obligerait la ministre des Finances à travailler avec ses collègues ministres, les gouvernements provinciaux, les représentants autochtones et d'autres intervenants afin d'élaborer un cadre national sur la mise en œuvre d'un revenu de base garanti suffisant, qui a un sens semblable à celui de « revenu de base ». Le projet de loi a franchi l'étape de la première lecture à la Chambre des communes et ne fait actuellement pas partie de l'Ordre de priorité (c.-à-d. qu'il n'a pas été choisi pour faire l'objet d'un débat). En décembre 2021, la sénatrice Kim Pate a présenté le projet de loi S-233, un projet de loi d'intérêt public du Sénat, qui utilise le même libellé que le projet de loi d'initiative parlementaire C-223. Le projet de loi a franchi l'étape de la deuxième lecture et est actuellement à l'étude au Comité sénatorial permanent des finances nationales.
Initiatives provinciales
Au cours des dernières années, Terre-Neuve-et-Labrador (T.-N.-L.) et l'Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.) ont pris des mesures importantes en vue de mettre en place un revenu de base. En 2022, T.-N.-L. a annoncé la création d'un programme de revenu de base pour les jeunes, limité aux jeunes qui participent à certains programmes provinciaux. En novembre 2023, T.-N.-L. a annoncé un « Programme de revenu de base ciblé » pour les personnes âgées de 60 à 64 ans, limité à celles qui reçoivent actuellement certaines mesures de soutien provinciales, dans le but d'égaler les prestations fédérales de base aux aînés que ces personnes recevront lorsqu'elles atteindront l'âge de 65 ans. En 2020, le gouvernement de l'Î.-P.-É. a lancé un projet pilote sur le « revenu garanti » avec des prestations fondées sur le revenu pour les personnes qui se butent à de sérieuses difficultés à intégrer le marché du travail. En 2022, les législateurs de l'Î.-P.-É. ont réitéré leur appui à la mise en œuvre d'un programme de revenu de base dans une lettre signée par tous les chefs de parti provinciaux. En avril 2023, Coalition Canada, un groupe faisant la promotion du revenu de base, a rencontré le Conseil consultatif national sur la pauvreté pour discuter de son rapport décrivant les détails d'un éventuel revenu de base provincial à frais partagés à l'Î.-P.-É. En novembre 2023, le ministre Ramsay de l'Î.-P.-É. a contacté la ministre Sudds pour créer un groupe de travail fédéral - I. P.-É. chargé d'examiner les avantages et l'impact d'un mécanisme de revenu de base, en s'appuyant sur le travail de la Coalition Canada.
En janvier 2023, un nouveau programme de revenu de base est entré en vigueur au Québec pour les personnes qui recevaient déjà des prestations du Programme de solidarité sociale et qui avaient une capacité d'emploi très limitée (c'est-à-dire, problèmes de santé mentale ou physique graves qui limitent les possibilités de travail d'un adulte) pendant au moins 66 mois au cours des 72 mois précédents. Les personnes admissibles sont automatiquement transférées du Programme de solidarité sociale au Programme de revenu de base.
Les détracteurs du revenu de base expriment des inquiétudes quant aux coûts prévus et aux facteurs qui découragent le travail, et beaucoup s'opposent à des versements sans obligation de travailler ou de chercher un emploi. On craint également que d'importants programmes fondés sur les besoins ne soient réduits ou supprimés pour aider à contenir les coûts si un revenu de base était instauré, ce qui pourrait aggraver la situation de certaines personnes vulnérables. Certains critiques suggèrent également que plutôt que d'instaurer un revenu de base, les gouvernements devraient augmenter les dépenses pour les services sociaux comme l'assurance-médicaments, l'assurance des soins dentaires, la garde d'enfants et le logement.
Faits saillants
- Le terme « revenu de base » désigne généralement les programmes qui offrent aux bénéficiaires des revenus garantis suffisants pour satisfaire leurs besoins fondamentaux, tout en posant peu de conditions, et sans obligation d'avoir un emploi ou d'en chercher un
- Au Canada, le soutien du revenu est un domaine de compétence partagée, et les gouvernements provinciaux et territoriaux sont responsables des principaux programmes de soutien du revenu, comme l'aide sociale
- À l'échelle fédérale, le gouvernement du Canada a déjà mis en place des programmes comportant les caractéristiques d'un revenu de base partiel, comme l'Allocation canadienne pour enfants à l'intention des familles avec enfants, ainsi que la pension de la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti à l'intention des aînés
- Emploi et Développement social Canada surveille la recherche et les rapports sur le revenu de base, ainsi que les résultats des projets pilotes au Canada et à l'étranger
Messages clés
- Il est important de reconnaître que les gouvernements provinciaux et territoriaux jouent un rôle important dans les décisions concernant la conception et l'exécution des programmes de soutien du revenu au Canada
- Le gouvernement du Canada offre des programmes comportant les caractéristiques d'un revenu de base partiel, comme l'Allocation canadienne pour enfants à l'intention des familles avec enfants, ainsi que la pension de la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti à l'intention des aînés
- Le gouvernement continue de surveiller la recherche sur le revenu de base. Par ailleurs, si un gouvernement provincial ou territorial décide de mener un projet pilote sur le revenu de base, le gouvernement du Canada est disposé à offrir son soutien en fournissant éventuellement des données administratives, d'enquête et fiscales fédérales qui pourraient éclairer la conception et l'évaluation du programme
- Si l'on insiste pour savoir si le gouvernement envisage d'instaurer un revenu de base, compte tenu du succès des mesures de soutien du revenu fédérales temporaires d'urgence et de relance pour atténuer la pauvreté en 2020 :
- des programmes comme la Prestation canadienne d'urgence ont été mis en place à court terme pour offrir du soutien aux Canadiens qui étaient incapables de travailler et qui ont subi une perte de revenu subite en raison de la pandémie;
- les programmes d'urgence et de relance offerts par le gouvernement visaient à fournir un soutien rapide et temporaire aux personnes admissibles, mais ils n'étaient pas conçus pour servir de revenu de base;
- le gouvernement continuera de suivre la recherche et les analyses sur le revenu de base et d'étudier les mesures stratégiques qui pourraient être adoptées à court et à long terme pour répondre aux besoins des Canadiens.
4.h. Bien vieillir chez soi
Enjeu
Comment l'initiative Bien vieillir chez soi aidera-t-elle les aînés à rester à la maison plus longtemps ?
Contexte
- L'initiative Bien vieillir chez soi est une initiative fédérale de subventions et de contributions qui donne suite à l'engagement du gouvernement d'aider les organismes à offrir un soutien pratique pour aider les aînés à vieillir chez eux. L'initiative mettra à l'essai de nouvelles approches et appuiera des projets existants dirigés par des organismes de services aux aînés dans le cadre de 2 volets :
- le volet Projets pilotes de soutien à domicile financera des projets locaux visant à déterminer dans quelle mesure les bénévoles peuvent être mobilisés pour offrir du soutien pratique à domicile (par exemple, de l'aide pour la préparation des repas, de l'entretien ménager léger, du travail de jardinage ou du transport) aux aînés à faible revenu et autrement vulnérables;
- le volet Mise à l'échelle des services pour les aînés financera des projets régionaux ou nationaux visant à élargir les services qui ont déjà permis d'aider les aînés à vieillir à la maison.
- Le gouvernement du Canada s'est engagé à verser 90 millions de dollars à l'initiative, dont le financement se terminera au cours de l'exercice 2025 à 2026.
- En juin 2022, les organismes de services aux aînés ont eu l'occasion de présenter une demande dans le cadre de 2 processus de financement concurrentiels, un pour chaque volet
- L'initiative Bien vieillir chez soi viendra compléter les efforts déployés par les provinces et les territoires pour aider les aînés en mobilisant des organismes et des bénévoles au service des aînés. Les provinces et les territoires dépensent la majeure partie de leur budget de soins à domicile et de soins continus en offrant des soins de santé à domicile et des soins personnels. Dans le cadre des soins personnels, ils peuvent fournir une aide limitée pour la préparation des repas et les travaux ménagers légers. Très peu de ces services sont fournis par des bénévoles. Quelques administrations offrent une gamme limitée d'autres mesures de soutien pratiques, comme des commissions ou des travaux de jardinage. Des frais d'utilisation ajustés en fonction du revenu s'appliquent souvent
Faits saillants
- La concentration des cas et des décès liés à la COVID-19 dans les établissements de soins de longue durée de nombreuses collectivités à l'échelle du pays a intensifié le désir des Canadiens de vieillir à la maison. Un sondage mené en juin 2020 a révélé qu'environ 70 % des répondants canadiens âgés de 65 ans et plus ont changé d'opinion quant à savoir s'ils prendraient des dispositions pour eux-mêmes ou pour un être cher afin de recevoir des soins de longue durée. Près de 100 % des personnes interrogées déclarent vouloir subvenir à leurs besoins pour vivre chez elles de façon sécuritaire et autonome le plus longtemps possible (Sondage réalisé par l'Institut national du vieillissement et l'Association médicale canadienne.)
- Les processus de financement ont suscité beaucoup d'intérêt. Au total, 518 demandes ont été reçues, ce qui représente un financement total de plus de 329 millions de dollars. Nous avons reçu 128 demandes dans le cadre du volet Mise à l'échelle des services pour les aînés (114,41 millions de dollars) et 390 demandes dans le cadre du volet Projets pilotes de soutien à domicile (214,68 millions de dollars)
- À ce jour, 21 projets de mise à l'échelle (22,1 M $) et 71 projets pilotes de soutien à domicile (39,6 M $) à l'extérieur du Québec ont commencé. Des annonces de financement pour des projets de mise à l'échelle ont été faites en Alberta (1,6 M $) et en Ontario (13,9 M $), et une annonce a été faite pour des projets pilotes de soutien à domicile partout au Canada (39,6 M $)
- Les décisions concernant les projets au Québec n'ont pas encore été prises. En raison de retards imprévus, il faut plus de temps pour finaliser les décisions. Le Ministère informera les demandeurs lorsque les décisions auront été prises.
Messages clés
- Les aînés canadiens veulent rester chez eux et dans leur collectivité le plus longtemps possible, mais bon nombre d'entre eux n'ont pas tout le soutien dont ils ont besoin pour vivre de façon autonome. C'est pourquoi le gouvernement du Canada investit un total de 90 millions de dollars dans l'initiative Bien vieillir chez soi, et ce, jusqu'à l'exercice 2025 à 2026
- L'initiative Bien vieillir chez soi offre du financement aux organismes de services aux aînés pour des projets locaux, régionaux et nationaux qui permettront de découvrir de nouvelles approches et de tirer des leçons :
- les projets financés dans le cadre du volet Projets pilotes de soutien à domicile testent dans quelle mesure les bénévoles peuvent être mobilisés pour offrir du soutien pratique et local, comme des repas, de l'entretien ménager et des travaux de jardinage, afin d'aider les aînés à faible revenu et autrement vulnérables à vieillir à la maison;
- les projets financés dans le cadre du volet Mise à l'échelle des services pour les aînés élargissent les services qui ont déjà donné des résultats positifs pour ce qui est d'aider les aînés à vieillir à la maison.
- Nous avons hâte de partager les leçons tirées des projets Bien vieillir chez soi au fur et à mesure qu'ils se dérouleront
4.i. Maltraitance envers les personnes aînées
Enjeu
Renforcer l'approche du Canada à l'égard de la maltraitance envers les personnes aînées.
Contexte
- La maltraitance envers les personnes aînées demeure un problème souvent caché, mais grave qui touche la vie de nombreux aînés au Canada. La maltraitance envers les personnes aînées comprend la violence physique, la violence psychologique, la violence matérielle ou financière et la violence sexuelle
- Le Conseil national des aînés a soutenu le gouvernement dans ses efforts pour lutter contre la maltraitance envers les personnes âgées. Pour conseiller les ministres sur les mesures à prendre pour lutter contre les crimes financiers et les préjudices causés aux personnes âgées, le Conseil a organisé une table ronde d'experts et une séance de discussion ouverte en mars 2019. Le Conseil a conclu ses travaux sur ce sujet par la publication d'un rapport « Ce que nous avons entendu » résumant les discussions. Le rapport a été publié sur le site Web du gouvernement du Canada en août 2019. En juillet 2021, le Conseil a soutenu la ministre des Aînés en coanimant une série de tables rondes régionales sollicitant l'avis d'intervenants pour l'élaboration d'une définition fédérale de la maltraitance envers les personnes aînées
- En juin et juillet 2021, le gouvernement a tenu des consultations avec divers experts afin d'obtenir leurs commentaires sur l'élaboration d'une proposition de définition stratégique fédérale des mauvais traitements envers les aînés
- Le 11 octobre 2023, le gouvernement a publié la définition stratégique fédérale de la maltraitance envers les personnes aînées. Cette définition permettra d'accroître la sensibilisation à la maltraitance des personnes aînées, de fournir une compréhension commune de la question et d'aider à éclairer les programmes et les politiques du gouvernement du Canada visant à lutter contre la maltraitance envers les personnes aînées. Toutefois, la définition stratégique fédérale ne sera pas utilisée pour les changements législatifs
- En octobre 2022, le gouvernement a publié un rapport intitulé Enrichir les données canadiennes sur la maltraitance envers les personnes aînées : Une étude exploratoire. Cette recherche sur l'opinion publique a été menée par la professeure Marie Beaulieu, experte en la matière et titulaire de la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes âgées de l'Université de Sherbrooke. Ce rapport met en lumière les défis que posent le signalement des cas de maltraitance envers les personnes âgées et la collecte de données dans tout le pays, et présente des approches pragmatiques pour les relever
- Dans le cadre de ses priorités pour 2022 à 2025, le Forum fédéral, provincial et territorial (FPT) des ministres responsables des aînés analyse l'incidence de la pandémie de COVID-19 sur les efforts visant à cerner et contrer la maltraitance, dans le but d'éclairer les programmes et les politiques FPT. Le rapport « Prévenir et répondre à la maltraitance envers les personnes aînées: lacunes et défis révélés par la pandémie » devrait être publié pour être diffusé à la fin de l'automne 2023
Faits saillants
- Depuis sa création en 2007, le volet financement pancanadien du programme Nouveaux Horizons pour les aînés (PNHA) a soutenu 149 projets de collaboration visant à accroître l'inclusion sociale des aînés, ce qui représente un investissement de plus de 102 millions de dollars. En augmentant l'inclusion sociale des aînés, tous les projets pancanadiens contribuent à réduire le risque de maltraitance envers les personnes aînées. De plus, le volet de financement communautaire du PNHA continue d'accroître la sensibilisation face à la maltraitance envers les personnes aînées en finançant chaque année des projets communautaires d'une durée d'un an, pour un montant allant jusqu'à 25 000 dollars
- Dans le cadre de son investissement Prévenir et contrer la violence familiale - la perspective du milieu de la santé, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) fournit du financement pour prévenir et réduire les répercussions de la violence familiale sur la santé, y compris la violence faite aux enfants, la violence conjugale et la maltraitance envers les personnes aînées. L'ASPC investit 2 millions de dollars sur 36 mois pour appuyer 3 projets visant à adapter, à mettre en œuvre et à mettre à l'essai des interventions communautaires visant à prévenir et à contrer la maltraitance envers les personnes aînées
Principaux messages
- Nous reconnaissons que la maltraitance envers les personnes aînées est un problème grave qui touche de nombreuses personnes au Canada, et encore plus dans le contexte de la pandémie de COVID-19 qui a contribué à isoler davantage les aînés
- Le 11 octobre 2023, le gouvernement a publié la définition stratégique fédérale de la maltraitance envers les personnes aînées. Cette définition permettra d'accroître la sensibilisation à la maltraitance des personnes aînées, de fournir une compréhension commune de la question et d'aider à éclairer les programmes et les politiques du gouvernement du Canada visant à lutter contre la maltraitance envers les personnes aînées
- Je m'engage à continuer de travailler au renforcement de l'approche du Canada pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées en investissant dans une meilleure collecte de données et en établissant de nouvelles infractions et pénalités dans le Code criminel. Je travaille avec mon collègue, le ministre de la Justice et procureur général du Canada, pour faire avancer ce travail
4.j. Régime canadien de soins dentaires
Enjeu
Service Canada gère le processus de demande pour le Régime canadien de soins dentaires (RCSD). De plus, il fournit de l'aide aux clients dans l'ensemble des modes de prestation, y compris par l'intermédiaire d'un centre d'appels réservé au RCSD. Il tire également parti de son réseau de services mobiles communautaires afin de faire connaître le RCSD et d'aider les populations vulnérables à y accéder.
Contexte
- Dans le budget de 2023, le gouvernement du Canada a annoncé un financement de 13 milliards de dollars sur 5 ans, à compter de 2023 à 2024 et, par la suite, de 4,4 milliards de dollars par année accordés à Santé Canada pour la mise en œuvre du RCSD
- Le RCSD fournira une couverture de soins dentaires aux résidents canadiens non assurés dont le revenu familial annuel rajusté est inférieur à 90 000 $, sans que les personnes dont le revenu familial est inférieur à 70 000 $ ne paient de quote-part
- Pour continuer à assurer la mise en œuvre réussie du RCSD, Santé Canada travaille en étroite collaboration avec Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), Services aux Autochtones Canada (SAC), Emploi et Développement social Canada (EDSC), l'Agence du revenu du Canada (ARC) et la Sun Life du Canada, Compagnie d'assurance-vie
- Service Canada fournira des renseignements sur le RCSD par l'intermédiaire de ses réseaux de prestation de services et fera connaître le RCSD aux populations vulnérables au moyen de ses services mobiles communautaires. De plus, il recevra et validera les demandes et fournira un soutien à la clientèle par l'intermédiaire d'un centre d'appels réservé au RCSD. Enfin, Service Canada communiquera des renseignements à la Sun Life du Canada, Compagnie d'assurance-vie, qui gérera l'inscription des participants au RCSD
Faits saillants
- Dans le budget de 2023, le gouvernement a annoncé un financement de 13 milliards de dollars sur cinq ans, à compter de 2023 à 2024, et de 4,4 milliards de dollars pour la mise en œuvre du RCSD
- Le RCSD est dirigé par Santé Canada et vise à accroître la couverture des soins dentaires en éliminant le plus possible les obstacles financiers à l'accès aux soins dentaires et en mettant l'accent sur les services de diagnostic, de prévention et de restauration
- On estime que jusqu'à 9 millions de personnes seront admissibles au RCSD lorsqu'il sera pleinement mis en œuvre
- Afin de répondre à la demande prévue et d'assurer un processus sans heurts, la mise en œuvre du RCSD se fera selon une approche progressive au cours des prochains mois, tout d'abord auprès des aînés
- Les aînés de 87 ans et plus seront les premiers à pouvoir présenter une demande en décembre 2023; puis, d'ici mars 2024, les personnes de 70 ans et plus pourront progressivement présenter leur demande. Les aînés potentiellement admissibles recevront une lettre contenant les instructions sur la façon de vérifier leur admissibilité et de présenter une demande. En mai 2024, le Ministère passera à un processus de demande en ligne, qui s'adressera d'abord aux personnes de 65 ans et plus
- Les personnes qui ont un Certificat pour le crédit d'impôt pour personnes handicapées valide et celles qui ont des enfants de moins de 18 ans pourront présenter une demande en ligne dès juin 2024. Tous les autres résidents canadiens admissibles âgés de 18 à 64 ans pourront présenter une demande en 2025
Messages clés
- Service Canada est fier de tirer parti de son expertise et de son expérience liées à l'offre de prestations et de services à des millions de Canadiens chaque année, afin d'appuyer la mise en œuvre du RCSD
- Notre équipe d'experts a collaboré à l'élaboration d'un modèle de prestation de services centré sur le client pour le RCSD et s'est engagée à garantir une expérience simple et transparente pour tous les demandeurs
- Service Canada profitera également de son réseau de services mobiles communautaires afin de faire connaître le RCSD et d'aider les populations vulnérables à y accéder
- Afin d'assurer une mise en œuvre réussie et sans heurts pour les Canadiens admissibles, on lancera le RCSD selon une approche progressive, en commençant par le processus de demande
- Par l'intermédiaire de Service Canada, EDSC gérera le processus de demande en s'appuyant sur son expertise en matière de prestation de services aux clients.
Si l'on insiste (prestation de services)
- Le RCSD est le plus important programme mis en œuvre par le gouvernement depuis des décennies. Il est essentiel à la santé et au bien-être des résidents canadiens
- Le RCSD vise à réduire les obstacles et à veiller à ce que tous les résidents canadiens admissibles puissent facilement présenter une demande au RCSD tout en sachant que la sécurité et l'intégrité de leurs renseignements personnels est protégée
- Pour garantir une mise en œuvre réussie, le lancement du RCSD se fait par étapes. Service Canada invitera d'abord les aînés de 70 ans et plus à présenter une demande dès décembre 2023, jusqu'en mars 2024
- Avec l'aide de l'ARC, nous sommes en mesure d'identifier les aînés qui répondent aux critères relatifs au revenu, à la déclaration de revenus et à la résidence au Canada, ce qui permet à Service Canada d'envoyer par la poste une lettre d'invitation personnalisée contenant des instructions sur la façon de présenter une demande
4.k. Pauvreté Chez Les Aînés Au Canada
Objet
Aînés vivant dans la pauvreté.
Faits saillants
- Les dernières données de l'Enquête canadienne sur le revenu montrent qu'il y a eu une augmentation du taux de pauvreté des aînés en 2021, par rapport au seuil de pauvreté officiel au Canada (la mesure du panier de consommation). Le taux de pauvreté des aînés était à 5,6 % en 2021, comparativement à 3,1 % en 2020. Cela représente une augmentation d'environ 176 000 aînés vivant dans la pauvreté en 2021 par rapport à 2020
- L'augmentation du taux global de pauvreté de 2020 à 2021 reflète l'élimination progressive des principales mesures de soutien du revenu d'urgence temporaires liées à la pandémie de COVID-19 qui ont été versées en 2020, notamment la Prestation canadienne d'urgence, ainsi que le taux d'inflation élevé en 2021. En 2021, le taux de pauvreté des femmes âgées (6,1 %) était plus élevé que celui des hommes âgés (4,9 %). En 2021, le taux de pauvreté des personnes âgées de 65 à 74 ans était de 5,6 %, soit légèrement supérieur au taux de pauvreté des personnes âgées de 75 ans et plus (5,5 %)
- Les aînés célibataires continuent d'afficher des taux de pauvreté plus élevés que ceux qui vivent en famille. De 2020 à 2021, le taux de pauvreté des aînés vivant seuls est passé de 7,4 % à 13,3 %, tandis que le taux de pauvreté des aînés vivant en famille a augmenté dans une moindre mesure, passant de 1,3 % à 2,4 %
- Les aînés appartenant à des groupes vulnérables, tels que les Autochtones (4,6 %), les immigrants (4,0 %), les minorités visibles (4,4 %) et les personnes en situation de handicap (3,2 %) affichaient des taux de pauvreté relativement plus élevés que l'ensemble de la population âgée (3,1 %) en 2020
- Selon l'Enquête canadienne sur le revenu (ECR) de 2021 publiée en mai 2023, 6,3 % des aînés canadiens ont connu l'insécurité alimentaire en 2021 (évaluée comme une insécurité alimentaire modérée ou grave), ce qui représente une hausse par rapport à 5,7 % en 2020 et à 5,1 % en 2019. Ce taux n'inclut pas la population vivant dans les territoires ou dans les réserves
- Selon Banques alimentaires Canada, un organisme caritatif national représentant les intérêts de la communauté des banques alimentaires à travers le Canada, il y a eu 1,5 million de visites dans des banques alimentaires en mars 2022, un record absolu. Il s'agit de 15 % de plus qu'en mars 2021 et de 35 % de plus qu'en mars 2019. Environ 130 000 ou 8,9 % de ces visites étaient de la part d'aînés en 2022, en hausse d'environ 74 000 ou 6,8 % en 2019
Réponse
- Le gouvernement demeure déterminé à améliorer la qualité de vie des aînés, maintenant et pour les générations à venir
- Le gouvernement a fait d'importants investissements pour réduire la pauvreté chez les aînés, notamment en augmentant le SRG pour les aînés célibataires à faible revenu et en augmentant la pension de la SV pour les aînés de 75 ans et plus. Les prestations de retraite sont également indexées chaque trimestre pour aider à suivre la hausse du coût de la vie
- Nos efforts en matière de lutte contre la pauvreté portent des fruits. Le taux de pauvreté chez les aînés est passé de 7,1 % en 2015 à 3,1 % en 2020. Ce sont donc 187 000 aînés qui sont sortis de la pauvreté
Si on insiste au sujet de l'insécurité alimentaire des aînés
Notre gouvernement reconnaît que l'insécurité alimentaire et les prix des aliments sont à la hausse, ce qui exerce une pression sur les finances des ménages, incluant ceux des aînés vulnérables, et fait en sorte qu'il est plus difficile pour de nombreuses familles de se procurer régulièrement des aliments nutritifs.
En septembre 2023, le premier ministre a annoncé une série de mesures visant à rendre le logement et le prix de l'épicerie plus abordables, compte tenu des défis que doivent relever les Canadiens.
Contexte
- Le gouvernement a fait des investissements importants et a adopté des mesures pour réduire la pauvreté chez les aînés
- Le gouvernement a rétabli de 67 à 65 ans l'âge d'admissibilité à la pension de la Sécurité de la vieillesse (SV) et au Supplément de revenu garanti (SRG), ce qui a aidé 100 000 personnes âgées de 65 et de 66 ans à éviter de sombrer dans la pauvreté
- Pour aider les aînés qui vivent dans la pauvreté et ceux qui y sont les plus à risque, le gouvernement a bonifié le SRG en 2016 en augmentant le montant reçu d'un montant maximum de 947 dollars par année pour les aînés célibataires les plus vulnérables et en contribuant à améliorer la sécurité financière de 900 000 aînés. En juillet 2022, le gouvernement a augmenté la pension de la SV de 10 % pour les aînés de 75 ans et plus, pour offrir plus de 800 dollars en nouveau soutien aux pensionnés recevant le plein montant au cours de la première année, et des prestations accrues pour plus de 3 millions d'aînés
- Pour s'assurer que les prestations de relance liées à la pandémie de COVID-19 n'ont pas d'incidence négative sur les montants du SRG ou de l'Allocation, dans le cadre de la Mise à jour économique et financière de décembre 2021, le gouvernement du Canada a versé 742,4 millions de dollars en paiements uniques aux bénéficiaires du SRG et de l'Allocation qui ont reçu la Prestation canadienne d'urgence (PCU) ou la Prestation canadienne pour la relance économique (PCRE) en 2020. Ces paiements ont été versés automatiquement en avril 2022 sans qu'une demande soit nécessaire. Le gouvernement a également apporté des modifications à la Loi sur la sécurité de la vieillesse afin d'exclure du calcul du revenu pour le SRG et l'Allocation tout montant reçu en 2021 ou plus tard au titre de la PCU, de la PCRE, de la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (PCMRE), de la PCRE pour proches aidants et de la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement
Banques alimentaires Canada
Banques alimentaires Canada est un organisme de bienfaisance national qui représente les banques alimentaires de partout au Canada et qui appuie un réseau de 10 associations provinciales et plus de 4 700 organismes de lutte contre la faim au Canada.
Le rapport annuel Bilan-Faim de Banques alimentaires Canada documente l'utilisation des banques alimentaires au Canada, au moyen d'une enquête transversale par recensement menée auprès de la plupart des organismes et programmes de banques alimentaires, à l'intérieur et à l'extérieur du réseau de Banques alimentaires Canada.
La fiche de rendement annuelle sur la pauvreté de banques alimentaires Canada, est une évaluation exhaustive de l'état de la pauvreté et de l'insécurité alimentaire au Canada, des analyses des efforts de réduction de la pauvreté des gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral ainsi que des recommandations en matière de politiques.
4.l. Aînés sans partenaires
Objet
Qu'est-ce que le gouvernement fait pour appuyer les aînés qui n'ont pas de partenaires?
Faits saillants
Durant le trimestre de paiement d'octobre à décembre 2023, le montant mensuel maximal de la pension de la Sécurité de la vieillesse (SV) est de 707,68 $ pour les aînés âgés de 65 à 74 ans, et de 778,45 $ pour les aînés âgés de 75 ans et plus.
Pour le trimestre de paiement d'octobre à décembre 2023, le montant mensuel maximal du Supplément de revenu garanti (SRG) pour un pensionné célibataire à faible revenu est de 1 057,01 $. Cela signifie qu'un pensionné célibataire à faible revenu âgé de 65 à 74 ans peut recevoir jusqu'à 1 764,69 $ chaque mois en prestations combinées de la SV et du SRG. Un pensionné célibataire à faible revenu âgé de 75 ans et plus peut recevoir jusqu'à 1 835,46 $ en prestations combinées.
En janvier 2023, le montant maximal des paiements mensuels au titre d'une pension de retraite du RPC était de 1 307 $, tandis que le montant moyen reçu par un nouveau bénéficiaire était d'environ 760 $ en mai 2023.
Réponse
- Les pensions publiques du Canada, soit le programme de la Sécurité de la vieillesse et le Régime de pensions du Canada, fournissent un soutien essentiel du revenu aux aînés Canadiens, y compris ceux qui vivent seuls
- Le programme de la Sécurité de la vieillesse est fondé sur la résidence, et fournit une pension de base à la fois aux aînés célibataires et aux aînés mariés ou en union de fait qui répondent aux exigences minimales de résidence
- Les retraités de la SV qui ont un faible revenu peuvent également bénéficier d'une aide supplémentaire grâce au Supplément de revenu garanti. Les personnes âgées vivant seules reçoivent un taux de SRG plus élevé, en reconnaissance de leurs frais de subsistance plus importants. Ensemble, la pension de la SV et le SRG assurent aux personnes âgées un revenu minimum garanti
- Les prestations du RPC sont déterminées par les revenus et les cotisations des individus au cours de leur vie professionnelle. En règle générale, plus une personne travaille et cotise, plus le montant de sa pension est élevé. Toutefois, le RPC comprend également des dispositions qui protègent la valeur des prestations des mères qui arrêtent de travailler ou réduisent leurs revenus pour s'occuper de leurs jeunes enfants
- La pension d'invalidité du RPC est automatiquement convertie en pension de retraite à l'âge de 65 ans. Contrairement au RRQ, le RPC n'impose pas de pénalité lors de la conversion d'une pension d'invalidité à une pension de retraite
Contexte
- Le programme de la Sécurité de la vieillesse (SV) est le premier pilier du système de revenu de retraite du Canada. Il joue un rôle essentiel pour procurer une sécurité de revenu aux Canadiens en âge avancé. Les prestations de la SV comprennent la pension de base de la SV, qui est versée à toute personne âgée de 65 ans ou plus qui répond au critère de résidence, le Supplément de revenu garanti (SRG) pour les pensionnés de la SV à faible revenu ainsi que les Allocations pour les Canadiens à faible revenu de 60 à 64 ans dont l'époux ou le conjoint de fait touche le SRG ou est décédé
- Le SRG est une prestation fondée sur le revenu qui offre une aide supplémentaire aux aînés à faible revenu ayant peu ou pas de revenus autres que la pension de la SV. Ensemble, la pension de la SV et le SRG contribuent à garantir que le revenu total des aînés ne tombe pas en dessous d'un seuil prédéterminé, procurant aux aînés une garantie de revenu minimum
- Pour veiller à ce qu'elles conservent leur valeur au fil du temps, les prestations de la SV sont révisées 4 fois par année (en janvier, avril, juillet et octobre) conformément aux modifications à l'Indice des prix à la consommation (IPC). L'IPC évalue le prix d'un « panier » typique de biens et de services couramment achetés par les ménages canadiens, comme la nourriture, le logement, l'essence et les vêtements. Le panier contient environ 600 articles et reflète le plus fidèlement le coût de la vie à l'échelle nationale. L'indexation trimestrielle permet aux bénéficiaires de profiter de hausses des prestations lorsque les prix augmentent
- De plus, la Loi sur la sécurité de la vieillesse comprend une garantie que les prestations ne peuvent jamais être réduites, même en cas de baisse de l'IPC. Si le coût moyen de la vie diminue, le montant des prestations de la SV demeure inchangé par rapport à la période de 3 mois précédente
- Jusqu'à présent, le gouvernement a pris de nombreuses mesures pour améliorer la sécurité financière des aînés à faible revenu. Depuis 2016, le gouvernement a :
- augmenté la prestation complémentaire du SRG pour les aînés célibataires ayant le plus faible revenu d'un montant pouvant aller jusqu'à 947 $ annuellement, venant en aide à près de 900 000 aînés qui dépendent presque exclusivement de la pension de la SV et du SRG;
- rétabli l'âge d'admissibilité à la pension de la SV et au SRG à 65 ans alors qu'il était de 67 ans, ce qui a permis d'éviter qu'environ 100 000 futurs aînés ne tombent dans la pauvreté;
- fait passer de 3 500 $ à 5 000 $ l'exemption des gains du SRG, étendu l'admissibilité à l'exemption au revenu tiré d'un travail indépendant, et introduit une exemption supplémentaire de 50 % sur les revenus tirés d'un emploi et d'un travail indépendant entre 5 000 $ et 15 000 $, à compter de juillet 2020. Cette mesure permet aux bénéficiaires du SRG qui travaillent de gagner jusqu'à 15 000 $ en revenus d'emploi et de travail indépendant avant que la réduction des prestations du SRG ne s'applique à leurs pleins revenus;
- introduit une augmentation permanente de 10 % de la pension de la SV pour les aînés âgés de 75 ans et plus, qui est entrée en vigueur en juillet 2022.
- Le Régime de pensions du Canada (RPC) est un programme d'assurance sociale contributif qui assure un remplacement partiel du revenu des travailleurs canadiens et de leur famille en cas de retraite, d'invalidité ou de décès. Toutes les prestations mensuelles du RPC sont indexées chaque année. Le RPC couvre les salariés et les travailleurs indépendants au Canada (hors Québec). Le Québec dispose d'un régime de retraite distinct mais comparable
- En 1997, le Québec décida d'appliquer aux bénéficiaires de la Rente d'invalidité la même pénalité que celle imposée aux bénéficiaires ayant choisi librement de prendre une retraite hâtive. Donc, une personne bénéficiant de la rente d'invalidité verra sa rente de retraite réduite jusqu'à 36% à l'âge de 65 ans. Cette pénalité n'a jamais été appliquée dans le Régime de pensions du Canada, étant donné que les deux régimes sont légalement distincts
- Le RPC remplace actuellement 25 % des revenus moyens de carrière jusqu'au maximum des gains annuels ouvrant droit à pension, qui correspond approximativement au salaire moyen et qui est fixé à 66 600 $ en 2023
- La bonification du RPC, qui a débuté en 2019, fera passer le taux de remplacement du revenu d'un quart à un tiers des gains ouvrant droit à pension au cours des 40 prochaines années. La tranche de gains sur laquelle les cotisations sont versées conservera le même plancher de gains de 3 500 $. La limite supérieure des gains sera augmentée de 14 %, ce qui devrait correspondre à environ 81 100 dollars lors de la mise en œuvre complète en 2025
- La clause pour élever des enfants protège les prestations du RPC des parents qui réduisent leurs revenus pour s'occuper de leurs jeunes enfants, sans égard aux arrangements familiaux. Dans le RPC de base, la clause d'exclusion pour élever des enfants permet de retrancher de leur période de cotisation des mois pendant lesquels un parent a réduit ses revenus pour être la principale personne qui prend soin d'un enfant ou de plusieurs enfants âgés de moins de 7 ans. Ceci peut notamment aider les individus à se qualifier pour des prestations ou à augmenter le montant de base de leur prestation
- Dans la partie bonifiée du RPC, la clause pour élever des enfants offrira des crédits de gains aux parents de jeunes enfants qui réduisent leur participation au marché du travail pour prendre soin d'enfants âgés de moins de 7 ans. Spécifiquement, un crédit de gains sera appliqué pour chaque année pendant laquelle un parent prend soin d'un enfant de moins de sept ans si ce crédit est plus élevé que la valeur des gains réels du parent cette année-là
- La valeur du crédit est fondée sur les gains du parent dans les 5 années précédant la naissance de l'enfant. Ces crédits de gains augmenteront la moyenne des gains du parent, ce qui augmentera la valeur des prestations de la partie bonifiée du RPC
- En se fondant sur les données du bulletin statistique mensuel du RPC et de la SV pour mai 2023, en 2021 à 2022 le RPC a versé 41,9 milliards de dollars en pensions de retraite (soit 79,1% de toutes les prestations versées par le RPC) alors que le montant total des pensions de survivant du RPC approchaient les 4,9 milliards de dollars (soit 9,2 % de toutes les prestations versées par le RPC)
- La grande majorité des prestations du RPC sont versées à des cotisants, comprenant à la fois des bénéficiaires étant célibataires ou vivant en couple
5. Budget supplémentaire des dépenses (B) d'EDSC
5.a. Aperçu 2023 à 2024 budget supplémentaire des dépenses (B) pour le ministre du travail et des aînés
EDSC demande un total de 409,7 millions de dollars d'autorisations supplémentaires dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (B), ce qui porterait le total des dépenses prévues à 186,4 milliards de dollars.
![Chart of insert chart title: description follows](/content/dam/esdc-edsc/images/corporate/reports/committe-binders/2024-feb-5-huma-oregan/Total_depenses_prevues_EDSC.png)
Figure 1 : Texte descriptif
Figure de gauche: Le total des dépenses prévues d'EDSC est de 186,4 milliards de dollars.
- Les dépenses prévues de prestations d'assurance-emploi sont de 23,8 milliards de dollars ou 12,8% du total des dépenses prévues
- Les dépenses prévues de prestations du Régime de pension du Canada (RPC) sont de 62,3 milliards de dollars ou 33,4% du total des dépenses prévues
- Les autres dépenses prévues de recouvrements de l'assurance-emploi et du RPC et de l'Indemnisation des accidentés du travail sont de 3,6 milliards de dollars ou 1,9% du total des dépenses prévues
- Les dépenses prévues de fonctionnement de l'assurance-emploi et du RPC sont de 2,7 milliards de dollars ou 1,4% du total des dépenses prévues
- Le Budget des dépenses à ce jour, soit le Budget principal des dépenses plus les Budgets supplémentaires des dépenses A et B, est de 90,4 milliards de dollars ou 50,4% du total des dépenses prévues
Figure de droite: Le Budget des dépenses d'EDSC à ce jour, soit les autorisations proposées à ce jour, est de 94,0 milliards de dollars
- Le total des dépenses prévues des postes législatifs est de 82,4 milliards de dollars ou 88% du total du Budget des dépenses à ce jour
- Le total des dépenses prévues du Crédit 1 - Dépenses de fonctionnement est de 1,5 milliards de dollars ou 1% du total du Budget des dépenses à ce jour
- Le total des dépenses prévues du Crédit 5 - Subventions et contributions est de 10,1 milliards de dollars ou 11% du total du Budget des dépenses à ce jour
Des dépenses prévues de 186,4 milliards de dollars pour 2023 à 2024, 94,0 milliards de dollars est rapporté dans le Budget des dépenses, duquel 92,5 milliards de dollars sont des paiements de transfert législatifs et votés. Voici quelques programmes inclus dans le Budget des dépenses d'EDSC à ce jour :
- programme de la Sécurité de la vieillesse = 75 913,0 millions de dollars;
- programme pour l'Apprentissage et la garde des jeunes enfants (AGJE) = 6 197,3 millions de dollars;
- programme canadien d'aide financière aux étudiants et Prêts canadien aux apprentis = 3 384,8 millions de dollars;
- programme canadien pour l'épargne-études = 1 220,0 millions de dollars;
- ententes sur le développement de la main-d'œuvre = 922,0 millions de dollars;
- programme canadien pour l'épargne-invalidité = 897,5 millions de dollars;
- stratégie emploi et compétences jeunesse = 483,8 millions de dollars;
- stratégie Canadienne de formation en apprentissage = 389,6 millions de dollars;
- programme de solutions pour la main-d'œuvre sectorielle = 353,2 millions de dollars;
- initiative de transformation de l'AGJE autochtones = 286,7 millions de dollars.
Tableau : EDSC - Sommaire des autorisations telles que présentées dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) en millions de dollars
Dépenses budgétaires | Autorisations à ce jour | Budget Supplémentaire des dépenses (B) | Autorisations proposées à ce jour (Budget des dépenses à ce jour) |
---|---|---|---|
Crédit 1 - Fonctionnement | 1 367,2 | 106,5 | 1 473,7 |
Crédit 5 - Subventions et contributions | 9 821,7 | 295,7 | 10 117,4 |
Total des credits | 11 188,9 | 402,2 | 11 591,1 |
Postes législatifs | 82 364,9 | 7,5 | 82 372,4 |
Total des dépenses budgétaires | 93 553,8 | 409,7 | 93 963,5 |
Du montant de 409,7 millions de dollars demandé dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (B), les items suivants sont sous la responsabilité du ministre du Travail et des Aînés:
- fonds destinés aux programmes de publicité du gouvernement (poste horizontal) = 6,4 millions de dollars. Cet item inclus 1,5 millions de dollars pour la campagne Services pour les aînés; et 1,5 millions de dollars pour la campagne Milieux de travail inclusifs;
- fonds destinés à la mise en œuvre de la Stratégie du Canada pour l'Indo-Pacifique (poste horizontal) = 4,9 millions de dollars.
6. Mandat ministériel
6.a. Suivi de la lettre de mandat - travail
Comité Permanent Des Ressources Humaines, Du Développement Des Compétences, Du Développement Social Et De La Condition Des Personnes Handicapées, 5 février 2024.
Aperçu des engagements énoncés dans la lettre de mandat du ministre O'Regan : Travail.
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Poursuivre la collaboration avec les milieux de travail sous réglementation fédérale pour veiller à ce que la vaccination obligatoire contre la COVID‑19 soit mise en œuvre
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
- Le 14 juin 2022, le gouvernement a annoncé la suspension des exigences en matière de vaccination pour les voyages intérieurs et internationaux, pour le secteur du transport sous réglementation fédérale et pour le personnel du gouvernement fédéral à partir du 20 juin 2022.
- Dans le cadre de cette annonce, le gouvernement a également confirmé qu'il n'irait pas de l'avant avec le projet de règlement en vertu de la partie II (santé et sécurité au travail) du Code canadien du travail visant à rendre la vaccination obligatoire dans tous les milieux de travail sous réglementation fédérale.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
Le gouvernement continuera de suivre la situation et d'apporter des modifications en fonction des plus récents conseils de santé publique et des données scientifiques pour assurer la sécurité de la population canadienne.
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Apporter des modifications au Code canadien du travail pour accorder 10 jours de congé de maladie payé à tous les travailleurs sous réglementation fédérale
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
- Un peu plus d'un an auparavant (le 1 décembre 2022), le gouvernement a apporté des modifications permettant d'accorder jusqu'à 10 jours de congé de maladie payé aux travailleurs des secteurs privés sous réglementation fédérale au cours d'une année civile
- Le projet de loi a été adopté unanimement (en décembre 2021) parce que les parties étaient d'avis que les travailleurs ne devraient pas avoir à choisir entre leur revenu et leur santé
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
Un financement a été débloqué pour une période de 3 ans à partir de 2022 afin d'assurer la conformité et l'application des nouvelles dispositions en matière de congés de maladie payés.
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Mobiliser les provinces et les territoires aux fins de l'élaboration d'un plan d'action national visant à légiférer les congés de maladie partout au pays, tout en respectant les compétences provinciales et territoriales et les besoins uniques des propriétaires de petites entreprises
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
J'ai rencontré mes homologues provinciaux et territoriaux à 3 reprises jusqu'à présent et j'ai milité pour la réglementation des congés de maladie, car il s'agit d'une excellente politique publique et que c'est la bonne chose à faire pour les travailleurs et les employeurs.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
Je vais continuer de promouvoir les avantages des congés de maladie payés auprès de mes homologues provinciaux et territoriaux à chaque occasion qui se présentera.
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Élaborer une politique sur le droit à la déconnexion
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
- Le droit à la déconnexion demeure une question importante pour le gouvernement actuel
- Le Comité consultatif sur le droit à la déconnexion a été mis sur pied en 2020 et a tenu des consultations d'octobre 2020 à juin 2021
- Un rapport définitif contenant des recommandations pour la mise en œuvre du droit à la déconnexion a été soumis en juin 2021 et a été publié le 10 février 2022
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
Nous prenons en considération les points de vue des intervenants et les besoins divers des différents secteurs en vue de faire avancer cette initiative importante.
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Apporter des modifications au Code canadien du travail afin d'y inclure la santé mentale en tant qu'élément particulier des normes de santé et de sécurité au travail et d'exiger des employeurs sous réglementation fédérale qu'ils s'attaquent aux problèmes de stress et aux risques de blessures au travail
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
- Le gouvernement du Canada continue d'améliorer les mesures de protection prévues par les normes du travail en matière de santé mentale pour le personnel relevant de la compétence fédérale et de favoriser un milieu de travail sécuritaire et sain sur le plan psychologique
- Les fonctionnaires de mon ministère ont noué un dialogue avec plusieurs Canadiens et Canadiennes, dont des employeurs, des syndicats, des experts et des groupes de défense d'intérêts
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
Nous prenons en considération les points de vue des intervenants et les besoins divers des différents secteurs alors que nous évaluons les options pour faire avancer cette initiative importante.
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Apporter des modifications au Code canadien du travail pour offrir jusqu'à 5 nouveaux jours de congé payé aux employés sous réglementation fédérale qui vivent une situation de fausse couche ou de mort à la naissance
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
- Le projet de loi C‑59 a été présenté le 30 novembre 2023 [et en est actuellement à l'étape de la deuxième lecture à la Chambre des communes - une mise à jour pourrait être nécessaire]
- Le projet de loi comprend des modifications au Code canadien du travail qui permettraient d'accorder 3 jours de congé aux employés du secteur privé sous réglementation fédérale en cas de perte de grossesse et 8 semaines de congé en cas de mort à la naissance. Le congé de 3 jours serait payé pour les employés ayant travaillé sans interruption pendant une période de 3 mois consécutifs pour leur employeur
- Ce nouveau congé assurerait une meilleure sécurité d'emploi et de revenu aux travailleurs pendant le rétablissement d'une perte de grossesse
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
- Le nouveau congé pour perte de grossesse entrerait en vigueur à la date fixée par décret, mais au plus tard 18 mois (540 jours) suivant l'octroi de la sanction royale au projet de loi C‑59
- Cette façon de faire offrirait la souplesse requise pour préparer des modifications corrélatives aux règlements, élaborer des documents d'information, mettre les systèmes d'information à jour et informer les agents des affaires du travail des modifications
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Apporter des modifications au Code canadien du travail afin de renforcer les dispositions visant à mieux soutenir les travailleuses qui doivent être réaffectées pendant la grossesse et l'allaitement
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
Le gouvernement actuel s'engage à offrir un meilleur soutien aux travailleuses pendant l'allaitement ou la grossesse en renforçant les dispositions sur la réaffectation et les congés de maternité en vertu du Code canadien du travail.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
Les fonctionnaires de mon ministère mettent actuellement au point des options pour donner suite à cet engagement.
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Poursuivre le partenariat avec les provinces et les territoires pour mettre en œuvre la Convention sur la violence et le harcèlement de l'Organisation internationale du Travail (OIT).
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
- Nous travaillons avec les provinces et les territoires sur la ratification et la mise en œuvre de la convention no 190 de l'OIT depuis 2019
- Le Canada a officiellement ratifié la convention no 190 avec l'OIT à Genève le 30 janvier 2023
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
La convention no 190 est entrée en vigueur au Canada un an après sa ratification, c'est‑à‑dire le 30 janvier 2024. Le Canada commencera à présenter des rapports périodiques à l'OIT concernant la mise en œuvre de la convention.
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Diriger les efforts pour exiger que les employeurs sous réglementation fédérale fournissent des produits d'hygiène féminine gratuits afin de favoriser la participation des femmes au travail.
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
- Le 10 mai 2023, dans la Partie II de la Gazette du Canada, nous avons publié le règlement définitif exigeant que les employeurs fournissent des produits menstruels gratuits en milieu de travail
- Ce règlement est entré en vigueur le 15 décembre 2023
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
Les documents d'orientation ont été rédigés à la lumière des consultations avec les intervenants pour orienter la mise en œuvre de cette initiative.
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Accélérer l'examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi et assurer la mise en œuvre rapide des améliorations nécessaires
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
- Nous avons lancé le groupe de travail sur l'examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi en juillet 2021
- Le groupe de travail a reçu des commentaires de la part de centaines d'intervenants. Au total, il a tenu 109 réunions étalées sur 51 journées et il a reçu plus de 400 soumissions écrites couvrant l'ensemble de la portée de l'examen ainsi que 350 points de vue par correspondance électronique
- Le 11 décembre 2023, la professeure Adelle Blackett et moi‑même avons annoncé la publication du rapport du groupe de travail
- J'ai également annoncé les engagements initiaux du gouvernement concernant la modernisation de la Loi. Ces engagements comprennent ce qui suit :
- la mise en œuvre de certaines modifications à la Loi qui ont été recommandées par le groupe de travail, comme l'ajout des personnes noires et des personnes 2ELGBTQI+ en tant que nouveaux groupes désignés et la mise à jour de la terminologie et des définitions;
- la tenue de consultations ciblées sur la mise en œuvre optimale de ces modifications et sur la mise en application des autres recommandations du groupe de travail;
- la présentation d'un projet de loi pour que la Loi reflète la réalité d'aujourd'hui.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
- Nous commencerons bientôt les consultations auprès des communautés touchées et des organismes représentant les syndicats et les employeurs afin de déterminer le meilleur moyen de bien mettre en œuvre les engagements initiaux du gouvernement concernant la modernisation de la Loi sur l'équité en matière d'emploi et sur la mise en application des recommandations du groupe de travail
- Nous présenterons ensuite un projet de loi pour que la Loi reflète la réalité du 21e siècle
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Moderniser le Programme de contrats fédéraux pour veiller à ce que les entrepreneurs fédéraux paient à leur personnel le salaire minimum fédéral
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
- Les fonctionnaires de mon ministère travaillent en collaboration avec le personnel de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), le plus important ministère fédéral responsable de la passation des marchés, afin d'établir une approche coordonnée et de mettre en œuvre cet engagement le plus efficacement possible
- Nous poursuivons nos efforts pour veiller à ce que les entrepreneurs fédéraux offrent des salaires proportionnels au niveau d'éducation, à la formation et au niveau de responsabilité de leur personnel pour la réalisation de leur travail, tout en respectant l'autorité du gouvernement fédéral et en traitant les fournisseurs de manière équitable d'un bout à l'autre du pays
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
- Nous façonnons les prochaines étapes pour donner suite à cet engagement
- Appuyée par nos efforts, cette initiative permettra de soutenir le personnel des organismes passant des marchés avec le gouvernement fédéral, de sortir davantage de Canadiens et de Canadiennes de la pauvreté et de stimuler la relance économique
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Faire progresser la mise en œuvre de la Loi sur l'équité salariale dans les milieux de travail sous réglementation fédérale
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
- La Loi sur l'équité salariale et son règlement d'application sont entrés en vigueur le 31 août 2021
- Nous avons élaboré un projet de règlement qui renforcerait la capacité du commissaire fédéral à l'équité salariale à favoriser la conformité au nouveau régime proactif d'équité salariale. Le projet de règlement a été publié dans la Partie I de la Gazette du Canada en novembre 2023
- À l'heure actuelle, la Loi ne s'applique pas aux corps dirigeants autochtones. Les fonctionnaires de mon ministère poursuivront les discussions avec les corps dirigeants autochtones pour recueillir leurs points de vue sur la Loi elle‑même et déterminer comment elle peut être adaptée pour garantir des résultats positifs dans un contexte autochtone
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
En 2024, les fonctionnaires de mon ministère poursuivront la mise en œuvre de la Loi sur l'équité salariale dans les milieux de travail sous réglementation fédérale en officialisant le règlement, qui pourra, entre autres, renforcer la capacité du commissaire à promouvoir la conformité et à assurer que les employeurs respectent leurs obligations conformément à la Loi.
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Mettre en œuvre des dispositions législatives qui interdisent le recours à des travailleurs de remplacement dans les milieux de travail sous réglementation fédérale lorsqu'un employeur syndiqué met ses employés en lock-out
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
Le 9 novembre 2023, nous avons honoré notre engagement et avons présenté le projet de loi C‑58. Ce projet de loi vise à modifier le Code canadien du travail pour interdire le recours aux travailleurs de remplacement et pour améliorer de façon considérable le processus de maintien des activités.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
Le projet de loi C‑58 est actuellement à l'étape de la deuxième lecture à la Chambre des communes. Nous collaborons avec toutes les parties concernées pour le faire avancer rapidement.
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Travailler à des modifications qui permettront aux travailleurs à l'emploi de grandes plateformes numériques de bénéficier d'une sécurité d'emploi en vertu du Code canadien du travail. (Améliorer les mesures de protection des travailleurs à la demande.)
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
- Mon mandat m'engage à m'assurer que les travailleurs à l'emploi de plateformes numériques bénéficient d'une sécurité d'emploi en vertu du Code canadien du travail
- Pour veiller à faire les choses correctement, nous avons mené 3 phases de consultation avec les intervenants et le public entre 2021 et 2022
- Ces consultations nous ont permis de mieux comprendre comment améliorer les mesures de protection des travailleurs au niveau fédéral pour mieux protéger les travailleurs à la demande et ceux à l'emploi de plateformes numériques
- Les fonctionnaires de mon ministère ont aussi tenu des discussions avec leurs homologues d'autres ministères et programmes du gouvernement sur ce sujet, dont Emploi et Développement social Canada et l'Agence du revenu du Canada
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
- Pour faire progresser ces travaux, les fonctionnaires de mon ministère ont élaboré des propositions de politique pour améliorer les mesures de protection des travailleurs de l'économie à la demande
- Nous évaluerons ces options lors de l'exécution de cet engagement important
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Présenter un projet de loi pour éliminer le travail forcé des chaînes d'approvisionnement et faire en sorte que les entreprises canadiennes qui mènent des activités à l'étranger ne contribuent pas à des violations des droits de la personne (engagement commun avec les ministères responsables de la sécurité publique, de l'approvisionnement fédéral et du commerce international)
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
- En octobre 2023, le Programme du travail, l'Agence des services frontaliers du Canada et d'autres ministères ont organisé une séance de consultation sur des sujets techniques avec des intervenants pour orienter l'élaboration d'une loi chapeautée par le gouvernement sur les chaînes d'approvisionnement basée sur le principe de diligence raisonnable et des mesures potentielles pour renforcer l'interdiction d'importation de biens produits avec travail forcé. Des représentants de la société civile, des travailleurs, de l'industrie et du milieu universitaire ont participé à cette séance. Un grand nombre d'organisations et de personnes ont soumis des observations écrites
- Cette séance s'est basée sur des consultations antérieures, notamment sur les tables rondes menées en 2019 concernant l'élaboration de mesures pour remédier à l'exploitation dans les chaînes d'approvisionnement ainsi que sur la rétroaction reçue à la suite de la publication du rapport « Ce que nous avons entendu » en 2022
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
- Par l'intermédiaire du budget de 2023, le gouvernement s'est engagé à présenter un projet de loi en 2024 pour éliminer le travail forcé des chaînes d'approvisionnement canadiennes. Il s'est aussi engager à proposer des moyens de renforcer l'interdiction d'importation de biens produits avec du travail forcé
- Ces travaux seront guidés par les consultations ayant eu lieu en 2023 et par d'autres consultations avec les intervenants. Nous surveillons aussi l'évolution de ces types d'approches législatives dans d'autres pays
- Nous continuons de travailler sur une série d'autres mesures pour lutter contre l'exploitation dans les chaînes d'approvisionnement, notamment :
- l'intégration, dans les accords de libre-échange signés par le Canada, de dispositions exhaustives et exécutoires sur le travail forcé et le travail des enfants;
- un régime renforcé de passation des marchés publics fédéraux qui définit les attentes des fournisseurs et des sous-traitants en matière de respect des droits de la personne.
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Renforcer les mesures de prévention du harcèlement et de la violence dans les milieux de travail sous réglementation fédérale
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
- Le Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail est entré en vigueur le 1 janvier 2021
- Pour favoriser la mise en œuvre de ce règlement, nous avons créé un fonds annuel de 3,5 millions de dollars pour la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail afin de financer des projets dans les lieux de travail privés sous réglementation fédérale. J'ai récemment approuvé le financement de 7 autres projets, qui étendront notre portée géographique et sectorielle. Ce financement contribuera à créer des lieux de travail plus sûrs par l'élaboration d'outils et de ressources propres aux secteurs en matière de prévention du harcèlement et de la violence
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
En 2024, les représentants du Programme du travail collaboreront avec nos partenaires pour lancer un appel de candidatures en vue d'élargir le registre des enquêteurs en prévention du harcèlement et de la violence.
Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Collaborer avec le ministre des Ressources naturelles pour faire avancer la loi et les mesures globales visant à réaliser une transition vers des emplois durables
Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
Plan pour des emplois durables
Le 17 février 2023, le ministre des Ressources naturelles, la ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et de l'Inclusion des personnes handicapées et moi‑même avons publié le Plan pour des emplois durables, qui est un plan provisoire pour 2023 à 2025 détaillant les mesures fédérales visant à soutenir la transition vers une économie à émissions nettes nulles et à encourager la création d'emplois durables.
Législation
- Le Plan pour des emplois durables 2023 à 2025 a été publié le 17 février 2023. Il présente les mesures existantes et prévues dans 10 domaines thématiques afin d'orienter les actions du gouvernement en faveur de la création d'emplois durables, y compris la mise en place d'une législation garantissant l'engagement et la responsabilisation continus. Une séance d'information sur le plan, dirigée par Ressources naturelles Canada, avec les provinces et les territoires, a eu lieu le 3 mars 2023
- Les consultations publiques visant à guider l'élaboration d'une loi sur les emplois durables ont été lancées en juillet 2021 et comprenaient 17 tables rondes avec un éventail d'intervenants
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
Législation
Le gouvernement continue de consulter un large éventail d'intervenants sur les emplois durables afin de s'assurer que les travailleurs bénéficient d'un traitement adéquat, alors que nous envisageons d'aller de l'avant avec une législation et une action globale, comme le lancement du Plan pour des emplois durables l'année dernière.
6.b. Suivi de la lettre de mandat - aînés
Augmenter le Supplément de revenu garanti de 500 $ pour les aînés vivant seuls et de 750 $ pour les couples, à compter de l'âge de 65 ans
Augmenter le Supplément de revenu garanti de 500 $ pour les aînés vivant seuls et de 750 $ pour les couples, à compter de l'âge de 65 ans - Avancement 1
Le Ministère entreprend la planification nécessaire pour préparer la mise en œuvre.
Augmenter le Supplément de revenu garanti de 500 $ pour les aînés vivant seuls et de 750 $ pour les couples, à compter de l'âge de 65 ans - Prochaines étapes 2
Puisque le gouvernement a annoncé le moment où le changement aura lieu, il faudra apporter des modifications à la Loi sur la sécurité de la vieillesse.
Avec l'appui du ministre de la Santé et de la vice-première ministre et ministre des Finances, mettre sur pied un groupe d'experts chargé de formuler des recommandations sur l'établissement de l'allocation Vieillir chez soi
Avec l'appui du ministre de la Santé et de la vice-première ministre et ministre des Finances, mettre sur pied un groupe d'experts chargé de formuler des recommandations sur l'établissement de l'allocation Vieillir chez soi - Avancement 1
L'annonce a été faite en octobre 2022, et le groupe d'experts a par la suite commencé ses travaux de recherche et l'examen des renseignements.
En février 2023, les membres du Conseil national des aînés ont présenté aux ministres un rapport d'étape qui comprend une portée claire des travaux et des définitions des concepts au cœur de l'étude. Le rapport résume également les données initiales recueillies pour définir les lacunes en matière de soutien et les domaines où les besoins sont les plus importants.
Le Conseil national des aînés a amorcé sa phase de consultation et de mobilisation en mars 2023 en lançant un sondage en ligne pour recueillir les points de vue des Canadiens sur les mesures visant à soutenir davantage le vieillissement à la maison, et a poursuivi ses activités de mobilisation auprès des personnes âgées, des organismes et des experts afin de valider les constatations initiales et de prioriser les domaines où les besoins sont les plus grands.
Un rapport provisoire a été présenté aux ministres en août 2023 contenant un résumé de toutes les données probantes recueillies dans le cadre de la documentation et des activités de consultation et de mobilisation.
Le 29 septembre 2023, le Conseil national des aînés a présenté aux ministres O'Regan et Holland le rapport final du groupe d'experts intitulé « Appuyer le vieillissement à domicile au Canada : Garantir la qualité de vie lorsqu'on vieillit au Canada ».
Avec l'appui du ministre de la Santé et de la vice-première ministre et ministre des Finances, mettre sur pied un groupe d'experts chargé de formuler des recommandations sur l'établissement de l'allocation Vieillir chez soi - Prochaines étapes 2
Le groupe d'experts a terminé ses travaux et les ministres examinent actuellement les constatations.
Aider des organismes communautaires à apporter du soutien pratique pour aider les aînés à vieillir chez eux
Aider des organismes communautaires à apporter du soutien pratique pour aider les aînés à vieillir chez eux - Avancement 1
Des ententes de financement relatives aux projets pilotes de mise à l'échelle et de soutien à domicile à l'extérieur du Québec ont été signées et les projets ont débuté.
Un financement de 1,6 million de dollars pour les projets de mise à l'échelle des services pour les aînés de l'Alberta a été annoncé le 17 juillet 2023.
Un financement de 13,9 millions de dollars pour les projets de mise à l'échelle des services pour les aînés de l'Ontario a été annoncé le 1er septembre 2023.
Un financement de 39,6 millions de dollars pour 71 projets pilotes de soutien à domicile partout au Canada a été annoncé le 19 décembre 2023.
Aider des organismes communautaires à apporter du soutien pratique pour aider les aînés à vieillir chez eux - Prochaines étapes 2
D'autres discussions avec le Québec sont nécessaires pour finaliser les discussions sur les projets dans cette province.
Continuer à soutenir le ministre de la Justice et procureur général du Canada pour renforcer l'approche du Canada à l'égard de la maltraitance des personnes âgées en mettant la dernière main à la définition nationale des mauvais traitements infligés aux aînés, en investissant des fonds pour améliorer la collecte de données, et en établissant dans le Code criminel de nouvelles infractions et de nouvelles sanctions liées à la maltraitance des aînés
Continuer à soutenir le ministre de la Justice et procureur général du Canada pour renforcer l'approche du Canada à l'égard de la maltraitance des personnes âgées en mettant la dernière main à la définition nationale des mauvais traitements infligés aux aînés, en investissant des fonds pour améliorer la collecte de données, et en établissant dans le Code criminel de nouvelles infractions et de nouvelles sanctions liées à la maltraitance des aînés - Avancement 1
Le 11 octobre 2023, Emploi et Développement social Canada a publié la définition stratégique fédérale des mauvais traitements envers les aînés et le rapport « Ce que nous avons entendu lors des consultations de l'été 2021 ».
Le ministère de la Justice Canada a rédigé et publié le rapport intitulé « Enrichir les données canadiennes sur la maltraitance envers les personnes aînées : Une étude exploratoire », qui indique des façons de combler les lacunes en ce qui a trait aux données nationales.
Le ministère de la Justice a également publié une étude de recherche intitulée « Étude de cas sur la lutte du Service de police d'Edmonton contre la maltraitance envers les personnes aînées (justice.gc.ca) ». Cette étude, qui découle d'une collaboration avec l'équipe spécialisée en mauvais traitements envers les aînés de la police d'Edmonton, vise à examiner l'ampleur, la nature et l'issue des cas de mauvais traitements envers les aînés qui sont portés à l'attention des policiers.
Des travaux sont en cours au ministère de la Justice pour établir de nouvelles pénalités et infractions au Code criminel liées à la maltraitance des personnes âgées.
Le 7 décembre, le projet de loi C-295 a été déposé au Sénat. Le projet de loi modifierait le Code criminel afin de créer une infraction qui s'appliquerait aux établissements de soins de longue durée, à leurs propriétaires et à leurs gestionnaires qui ne fournissent pas les nécessités de la vie à leurs résidents.
Continuer à soutenir le ministre de la Justice et procureur général du Canada pour renforcer l'approche du Canada à l'égard de la maltraitance des personnes âgées en mettant la dernière main à la définition nationale des mauvais traitements infligés aux aînés, en investissant des fonds pour améliorer la collecte de données, et en établissant dans le Code criminel de nouvelles infractions et de nouvelles sanctions liées à la maltraitance des aînés - Prochaines étapes 2
Emploi et Développement social Canada encourage l'utilisation à grande échelle de la définition stratégique fédérale des mauvais traitements envers les aînés. Cette définition aidera à sensibiliser davantage les gens aux mauvais traitements envers les aînés, à assurer une compréhension commune et à orienter les programmes et les politiques du gouvernement visant à lutter contre les mauvais traitements infligés aux aînés.
Emploi et Développement social Canada continuera d'appuyer le ministère de la Justice dans ses efforts pour modifier le Code criminel.
Appuyer le ministre de la Santé et négocier des ententes avec les provinces et les territoires pour appuyer les efforts visant à améliorer la qualité et la disponibilité des foyers et des lits de soins de longue durée
Appuyer le ministre de la Santé et négocier des ententes avec les provinces et les territoires pour appuyer les efforts visant à améliorer la qualité et la disponibilité des foyers et des lits de soins de longue durée - Avancement 1
Dans le budget de 2021, le gouvernement prévoyait un investissement de 3 milliards de dollars pour aider les provinces et les territoires à appliquer les normes relatives aux soins de longue durée et à apporter des changements permanents, dans le but notamment de favoriser la stabilité de la main-d'œuvre et de renforcer l'application des normes de soins et de sécurité. La négociation des ententes de financement est en cours avec les provinces et les territoires.
Le groupe de l'Association canadienne de normalisation (ACN) a publié la version finale de ses normes nationales en décembre 2022. L'Organisation de normes en santé (ONS) a publié sa norme nationale indépendante en janvier 2023. Ensemble, les normes mettent l'accent sur la prestation de services de soins de longue durée sûrs, fiables et de grande qualité, les pratiques opérationnelles sécuritaires et les mesures de prévention et de contrôle des infections dans les établissements de soins de longue durée.
Les annonces de financement dans le budget de 2023 et l'Énoncé économique de l'automne de 2023 totalisent plus de 200 milliards de dollars sur 10 ans pour appuyer le plan Travailler ensemble pour améliorer les soins de santé au Canada, qui comprend 7,8 milliards de dollars sur 5 ans pour les soins de longue durée, les soins à domicile et en milieu communautaire, la santé mentale et la consommation de substances, et 1,7 milliard de dollars sur 5 ans pour appuyer les augmentations salariales des préposés aux services de soutien à la personne et des professions connexes.
Du printemps à l'automne 2023, le gouvernement a entrepris de vastes efforts de mobilisation auprès d'experts, d'intervenants, de personnes ayant un vécu expérientiel, des provinces et des territoires et des partenaires inuits et des Premières Nations afin de recueillir leurs commentaires et d'orienter l'élaboration d'une loi sur les soins de longue durée sécuritaires. Une consultation publique en ligne de 60 jours a eu lieu entre juillet et septembre 2023, ce qui éclairera la rédaction de la loi.
Appuyer le ministre de la Santé et négocier des ententes avec les provinces et les territoires pour appuyer les efforts visant à améliorer la qualité et la disponibilité des foyers et des lits de soins de longue durée - Prochaines étapes 2
Le gouvernement va de l'avant avec l'élaboration d'une loi sur les soins de longue durée sécuritaires pour faire en sorte que les Canadiens reçoivent les soins qu'ils méritent, tout en tenant compte des secteurs qui relèvent de la compétence des provinces et des territoires.
Engagements respectés
Créer un comité d'experts chargé de formuler des recommandations sur la mise en œuvre d'une allocation Vieillir chez soi
Date à laquelle l'engagement a été respecté 1
30 septembre 2023.
Remarque 2
Cet engagement a été respecté le 30 septembre 2023 quand le Comité d'experts a soumis son rapport final au ministre de la Santé et le ministre des Aînés. Ce travail est entièrement terminé.
Veiller à ce que la Prestation canadienne d'urgence (PCU) et la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) n'aient pas d'incidence négative sur l'admissibilité des aînés au Supplément de revenu garanti (SRG)
Date à laquelle l'engagement a été respecté 1
19 avril 2022.
Remarque 2
Cet engagement a été respecté le 19 avril 2022, après la mise en œuvre du paiement de péréquation ponctuel du SRG et la sanction royale du projet de loi C-12.
Promouvoir des programmes destinés aux aînés, y compris le Programme Nouveaux Horizons pour les aînés
Date à laquelle l'engagement a été respecté 1
31 mars 2022.
Remarque 2
Cet engagement s'est concrétisé par le lancement de l'appel de propositions annuel pour le volet de financement communautaire à l'automne 2022. D'autres appels de financement suivront de façon continue.
Représenter le gouvernement du Canada au Forum fédéral, provincial et territorial des ministres responsables des aînés
Date à laquelle l'engagement a été respecté 1
24 février 2022.
Remarque 2
Le ministre représentant le gouvernement a respecté cet engagement lors du premier Forum fédéral, provincial et territorial sur les aînés en février 2022.
Une deuxième réunion du Forum a ensuite eu lieu à Toronto en avril 2023, et une troisième réunion est prévue pour l'automne 2024.
Le ministre du Travail et des Aînés continuera de représenter le gouvernement du Canada aux réunions du Forum fédéral, provincial et territorial des ministres responsables des aînés qui auront lieu à l'avenir.
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