Sous-ministre du Travail - Cahier d’information sur le mandat, Mars 2021

Sur cette page

Liste des abréviations

ACALO
L’Association canadienne des administrateurs de la législation ouvrière
ACEUM
L’Accord Canada-États-Unis-Mexique
ACPIR
L’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation
AISS
L’Association internationale de la sécurité sociale
ALE
Accords de libre échange
ACSTA
Administration canadienne de la sûreté du transport aérien
ARRTG
Accords de règlement de revendications territoriales globales
ASFC
Agence des services frontaliers du Canada
BCMEA
British Columbia Maritime Employers Association
CAT
Les commissions des accidents du travail
CCA
Chef de la conformité et de l’application de la loi
CCHST
Le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail
CCRI
Le Conseil canadien des relations industrielles
CIMT
Conférence interaméricaine des ministres du Travail
CIT
Conférence internationale du Travail
CLS
Comité de la liberté syndicale
Code
Code canadien du travail
CCDP
Commission canadienne des droits de la personne
Le Congrès
Le Congrès mondial sur la sécurité et la santé au travail
CRTESPF
Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral
DGPSS
La Direction générale des politiques stratégiques et de service
DMT
Disponibilité sur le marché du travail
EAG
Les ententes sur l’autonomie gouvernementale
EDSC
Emploi et Développement social Canada
EPI
Équipement de protection individuelle
EPIC
La Coalition internationale pour l’Égalité salariale
ETCOF
L’Association des Employeurs des transports et communications de régie fédérale
FPT
Fédéral, provincial et territorial
GC
Gazette du Canada
GRC
Gendarmerie royale du Canada
IPG
Interprétations, politiques, et guides
LCDP
Loi canadienne sur les droits de la personne
LEFP
Loi sur lemploi dans la fonction publique
LES
Loi sur l’équité salariale
LIAÉ
Loi sur lindemnisation des agents de lÉtat
LPPS
Loi sur le Programme de protection des salariés
LRTP
Loi sur les relations de travail au Parlement
LSNF
Loi sur la santé des non-fumeurs
OCDE
L’Organisation de coopération et de développement économiques
OIT
Organisation internationale du Travail
OPS
Organisation panaméricaine de la Santé
Pacte mondial
Pacte mondial pour un travail décent et une croissance inclusive
PIEM
Pays industrialisés à économie de marché
PCF
Le Programme de contrats fédéraux
PCU
Prestation canadienne d’urgence
PCV
Promesse de conformité volontaire
PLEME
Programme légiféré d’équité en matière d’emploi
PPDDR
Programme de prévention des différends et développement relationnel
PPR
Plan prospectif de réglementation
PPS
Le Programme de protection des salariés
PREE
Les Prix de réalisation pour l’équité en emploi
PSPC
Services publics et Approvisionnement Canada
PTPGP
L’accord de partenariat transpacifique global et progressiste
RDPAA
Reconnaissance des droits des peuples autochtones et d’autodétermination
REC
Régie de l’énergie du Canada
RSNF
Règlement sur la santé des non-fumeurs
SAP
Sanctions administratives pécuniaires
SFIAT
Service fédéral d’indemnisation des accidentés du travail
SMA-CODP
Sous-ministre adjoint, Conformité, Opérations et Développement du programme
TC
Transports Canada
TCI
Travail et commerce international
UE
Union européenne
WGEA
Western Grain Elevator Association

A: Mandat de la ministre du Travail

Lettres de mandat

Lettre de mandat de la ministre du Travail - 2019, : page Web du Premier ministre du Canada

Lettre de mandat supplémentaire de la ministre du Travail - 2021, page Web du Premier ministre du Canada

Mandat en matière de travail

Aperçu

Mandat fédéral

La ministre du Travail a comme mandat principal de promouvoir des conditions de travail sécuritaires, saines, équitables et inclusives ainsi que des relations de travail axées sur la coopération dans les domaines suivants :

  • le secteur privé de compétence fédérale qui comprend les secteurs clés, tels que les banques, les télécommunications ainsi que le transport aérien, ferroviaire et maritime;
  • la plupart des sociétés d’État (par exemple, Postes Canada);
  • certaines activités (par exemple, la gouvernance et l’administration) des conseils de bande des Premières Nations et des gouvernements autochtones autonomes.

Dans certains cas, les responsabilités de la ministre du Travail visent également des parties du secteur public fédéral (par exemple, la fonction publique régulière, les organismes fédéraux, les Forces canadiennes, la Gendarmerie royale du Canada et le Parlement), ainsi que les sociétés du secteur privé et les administrations municipales au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut.

Les principales lois sous-jacentes au mandat de la ministre du Travail sont les suivantes :

  • le Code canadien du travail;
  • la Loi sur l’indemnisation des agents de l’État;
  • la Loi sur l’équité en matière d’emploi;
  • la Loi sur le Programme de protection des salariés;
  • la Loi sur la santé des non-fumeurs;
  • la Loi sur l’équité salariale;
  • la Loi sur les relations de travail au Parlement.
Mandat national

Étant donné que la responsabilité en matière du travail est partagée en vertu de la Constitution canadienne, la ministre du Travail collabore avec les provinces et les territoires afin de favoriser la coopération et la cohérence sur les questions liées au travail qui touchent l’ensemble des milieux de travail, des travailleurs et des employeurs du Canada. De plus, le Programme du travail appuie la promotion de milieux de travail sécuritaires, équitables, stables et productifs dans les collectivités autochtones où les lois fédérales sur le travail peuvent s’appliquer selon la nature des activités des employeurs.

Mandat international

La ministre du Travail gère les affaires internationales du travail au Canada et joue également un rôle important dans le développement et la réalisation des objectifs de la politique étrangère et commerciale du Canada, en renforçant le respect des normes du travail reconnues sur la scène internationale.

Organisations du portefeuille

Le portefeuille de la ministre du Travail comprend le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) et le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCHST). Le mandat du CCRI consiste à favoriser des relations de travail harmonieuses tout en assurant le respect des lois en matière de santé et de sécurité et l’application des normes d’emploi minimales dans les milieux de travail fédéraux par l’administration du cadre des relations de travail et l’interprétation du Code canadien du travail. Le CCHST a pour mandat de promouvoir la santé et la sécurité au travail ainsi que la santé physique et mentale des travailleurs au Canada, mandat dont il s’acquitte en offrant des programmes, des produits et des services, et en collaborant avec divers partenaires, chercheurs et intervenants clés.

Partenaires et intervenants

L’un des éléments clés de l’exécution du mandat du Programme du travail est de mobiliser les représentants d’employeurs et syndicaux. Le gouvernement fédéral a toujours été en mesure de réaliser un consensus important relativement aux lois et aux politiques du travail en raison de cet engagement, ce qui a permis d’assurer des relations de travail saines et stables dans les industries canadiennes sous réglementation fédérale. De plus, le Programme du travail collabore avec des organisations non gouvernementales et des experts en ce qui concerne les grandes priorités de son mandat afin d’éclairer l’élaboration des politiques, d’établir des relations et de partager de l’information sur des questions d’intérêt commun.

En exécutant son mandat, la ministre du Travail a l’occasion de contribuer :

  • à l’amélioration des conditions d’emploi et du bien-être des travailleurs canadiens;
  • à l’amélioration de la réussite des entreprises et de l’économie canadienne;
  • à la promotion du respect des normes et des principes internationaux en matière de travail;
  • à l’amélioration du rendement global du système socioéconomique du Canada.

Lois relevant de la ministre du Travail

Figure 1: Lois relevant de la ministre du Travail
Figure 1 : la description suit
Description textuelle de la Figure 1

Le Programme du travail est chargé de promouvoir des conditions de travail sécuritaires, saines, équitables et inclusives ainsi que des relations de travail axées sur la coopération grâce à la législation, aux programmes et aux services.

Six lois relèvent de la compétence de la ministre du Travail.

Chacune des 6 lois s’applique à différents secteurs de juridiction fédérale. Le nombre d’employés visés par chaque loi varie également.

Les 6 lois comprises dans le mandat de la ministre du Travail sont les suivantes :

  • le Code canadien du travail;
  • la Loi sur le Programme de protection des salariés;
  • la Loi sur l’équité en matière d’emploi;
  • la Loi sur l’équité salariale (pas encore en vigueur);
  • la Loi sur l’indemnisation des agents de l’État;
  • la Loi sur la santé des non-fumeurs.
Le Code canadien du travail

Le Code canadien du travail comprend 4 parties :

  • la Partie I (Relations du travail) régit les relations en milieu de travail et la négociation collective;
  • la Partie II (Santé et sécurité au travail) vise à prévenir les accidents et les blessures en milieu de travail, y compris les maladies professionnelles;
  • la Partie III (Normes du travail) établit les conditions d’emploi et les mesures de protection des employés;
  • la Partie IV (en vigueur le 1er janvier 2021) prévoit des sanctions administratives pécuniaires (SAPs) et la désignation des employeurs non conformes et établit les procédures de révision et d’appel pour le nouveau régime des SAP.

La Partie I du Code canadien du travail couvre environ 992 000 employés dans les secteurs suivants :

  • le secteur privé fédéral;
  • le secteur privé territorial;
  • les sociétés d’État fédérales;
  • certaines activités des Conseils de bande des Premières Nations et gouvernements autochtones autonomes; et
  • les administrations municipales dans les territoires.

La Partie II du Code canadien du travail couvre environ 1,3 million d’employés dans les secteurs suivants :

  • le secteur privé fédéral;
  • le secteur public fédéral, incluant :
    • la fonction publique;
    • les sociétés d’État fédérales;
    • les organismes;
    • la Gendarmerie royale du Canada;
    • les employés civils des Forces armées canadiennes.
  • la cité parlementaire (par exemple les cabinets des ministres, le Sénat, la Chambre des communes et la Bibliothèque); et
  • certaines activités des Conseils de bande des Premières Nations et gouvernements autochtones autonomes.

La Partie III du Code canadien du travail couvre environ 955 000 employés dans les secteurs suivants :

  • le secteur privé fédéral;
  • les sociétés d’État fédérales; et
  • certaines activités des Conseils de bande des Premières Nations et gouvernements autochtones autonomes.

La Partie IV du Code canadien du travail (en vigueur le 1er janvier 2021) couvre environ 1,3 million d’employés dans les secteurs suivants :

  • le secteur privé fédéral
  • le secteur public fédéral, incluant :
    • la fonction publique;
    • les sociétés d’État fédérales;
    • les organismes;
    • la Gendarmerie royale du Canada;
    • les employés civils des Forces armées canadiennes.
  • la cité parlementaire (par exemple les cabinets des ministres, le Sénat, la Chambre des communes et la Bibliothèque); et
  • certaines activités des Conseils de bande des Premières Nations et gouvernements autochtones autonomes.
La Loi sur le Programme de protection des salariés

La Loi sur le Programme de protection des salariés prévoit le paiement des salaires admissibles impayés aux personnes dont l’employeur est en faillite ou fait l’objet d’une mise sous séquestre. La Loi sur le Programme de protection des salariés couvre environ 12,3 millions d’employés dans les secteurs suivants :

  • le secteur privé fédéral;
  • le secteur privé territorial; et
  • le secteur privé provincial.
La Loi sur l’équité en matière d’emploi

La Loi sur l’équité en matière d’emploi fait progresser l’égalité en milieu de travail de sorte que personne ne se voit refuser des possibilités d’emploi ou d’avancement pour des raisons qui ne sont pas liées aux capacités. La Loi corrige également les désavantages subis, dans le domaine de l’emploi, par les femmes, les autochtones, les personnes handicapées et les personnes qui font partie des minorités visibles. La Loi sur l’équité en matière d’emploi couvre environ 1,3 million d’employés dans les secteurs suivants :

  • le secteur privé fédéral;
  • les entrepreneurs fédéraux comptant plus de 100 employés qui reçoivent des contrats de plus d’un million de dollars du gouvernement du Canada;
  • le secteur public fédéral, incluant :
    • la fonction publique (Le Conseil du Trésor et la Commission de la fonction publique s’acquittent des obligations de l’employeur pour l’administration publique centrale fédérale. Le président du Conseil du Trésor dépose chaque année des rapports sur le secteur public au Parlement.);
    • les sociétés d’État fédérales;
    • les organismes (Le Conseil du Trésor et la Commission de la fonction publique s’acquittent des obligations de l’employeur pour l’administration publique centrale fédérale. Le président du Conseil du Trésor dépose chaque année des rapports sur le secteur public au Parlement.);
    • la Gendarmerie royale du Canada (Le Conseil du Trésor et la Commission de la fonction publique s’acquittent des obligations de l’employeur pour l’administration publique centrale fédérale. Le président du Conseil du Trésor dépose chaque année des rapports sur le secteur public au Parlement.);
    • les Forces armées canadiennes (Le Conseil du Trésor et la Commission de la fonction publique s’acquittent des obligations de l’employeur pour l’administration publique centrale fédérale. Le président du Conseil du Trésor dépose chaque année des rapports sur le secteur public au Parlement.).
  • certaines activités des Conseils de bande des Premières Nations et gouvernements autochtones autonomes.
La Loi sur l’équité salariale

La Loi sur l’équité salariale (pas encore en vigueur) régit un régime proactif d’équité salariale en vertu duquel les employeurs comptant au moins 10 employés sous réglementation fédérale doivent examiner leurs pratiques de rémunération pour s’assurer que les femmes et les hommes reçoivent un salaire égal pour un travail de valeur égale. La Loi sur l’équité salariale couvre environ 1,3 million employés dans les secteurs suivants :

  • le secteur privé fédéral
  • les entrepreneurs fédéraux comptant plus de 100 employés qui reçoivent des contrats de plus d’un million de dollars du gouvernement du Canada
  • le secteur public fédéral, incluant :
    • la fonction publique;
    • les sociétés d’État fédérales;
    • les organismes;
    • la Gendarmerie royale du Canada;
    • les Forces armées canadiennes.
  • la cité parlementaire (par exemple les cabinets des ministres, le Sénat, la Chambre des communes et la Bibliothèque); ainsi que
  • certaines activités des Conseils de bande des Premières Nations et gouvernements autochtones autonomes. La Loi sur l’équité salariale s’appliquera aux conseils de bande des Premières Nations après la tenue de consultations et l’achèvement d’un processus règlementaire.
La Loi sur l’indemnisation des agents de l’État

La Loi sur l’indemnisation des agents de l’État prévoit le versement de prestations aux fonctionnaires fédéraux (ou aux personnes à leur charge) qui subissent une maladie ou une blessure liée à l’occupation de leur emploi. La Loi sur l’indemnisation des agents de l’État couvre environ 440 000 employés (ou leurs personnes à charge) dans les secteurs suivants :

  • le secteur public fédéral, incluant :
    • la fonction publique;
    • les sociétés d’État fédérales;
    • les organismes;
    • la Gendarmerie royale du Canada (Les réservistes de la Gendarmerie royale du Canada sont admissibles à une protection en vertu de la Loi sur l’indemnisation des agents de l’État).
    • les Forces armées canadiennes (Les réservistes des Forces armées canadiennes sont admissibles à une protection en vertu de la Loi sur l’indemnisation des agents de l’État)
  • certains employeurs de la cité parlementaire comme le Sénat, la Chambre des communes et la Bibliothèque du Parlement
La Loi sur la santé des non-fumeurs

La Loi sur la santé des non-fumeurs restreint et réglemente l’usage du tabac dans les espaces de travail. La Loi sur la santé des non-fumeurs couvre environ 1,3 million d’employés dans les secteurs suivants :

  • le secteur privé fédéral
  • le secteur public fédéral, incluant :
    • la fonction publique;
    • les sociétés d’État fédérales;
    • les organismes;
    • la Gendarmerie royale du Canada;
    • les employés civils des Forces armées canadiennes.
  • la cité parlementaire (par exemple les cabinets des ministres, le Sénat, la Chambre des communes et la Bibliothèque);
  • certaines activités des Conseils de bande des Premières Nations et gouvernements autochtones autonomes.

Pour plus d’informations sur les modifications législatives et réglementaires actuelles et futures, visitez : canada.ca/travail

Mandat fédéral

Aperçu

Le mandat de la ministre du Travail consiste à promouvoir des milieux de travail sécuritaires, sains, équitables et inclusifs ainsi que des relations de travail axées sur la coopération dans les entreprises du secteur privé relevant de la compétence fédérale et, dans certains cas, dans la fonction publique fédérale et d’autres établissements fédéraux. Pour ce faire, des lois et des politiques liées au domaine du travail sont élaborées et administrées afin de réglementer la relation d’emploi et d’améliorer l’environnement de travail au profit des travailleurs (et de leur famille), des employeurs, de l’économie nationale et de la société canadienne dans son ensemble.

Les principaux secteurs de responsabilité relevant du mandat fédéral sont les suivants :

  • la promotion et la facilitation de relations industrielles constructives, y compris des activités de prévention et de résolution des conflits de travail (médiation et conciliation);
  • la promotion et la mise en application des normes de santé et de sécurité au travail;
  • la promotion et la mise en application des normes du travail (par exemple, les heures de travail, le paiement des salaires, les congés avec protection de l’emploi et les droits en cas de licenciement);
  • la promotion de l’équité en matière d’emploi pour les femmes, les personnes handicapées, les Autochtones et les minorités visibles;
  • la gestion de l’indemnisation des accidentés du travail pour les employés du gouvernement fédéral;
  • l’interdiction et la réglementation de l’usage du tabac dans tous les lieux de travail sous réglementation fédérale, y compris dans les avions, les trains et les navires, sauf dans les zones fumeurs désignées;
  • la promotion d’un salaire égal pour un travail de valeur égale (c'est-à-dire, l’équité salariale).

Compétence fédérale

En vertu de la Constitution canadienne, la responsabilité des questions liées au travail est partagée entre le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires. La plupart des lois dont la ministre fédérale du Travail est responsable visent les secteurs suivants :

  • les entreprises de transport maritime, les traversiers et les services portuaires;
  • le transport aérien, y compris les aéroports, la navigation, les aérodromes et les transporteurs aériens;
  • le transport ferroviaire et routier (camion, autobus) qui franchit des frontières provinciales ou internationales;
  • les canaux, les pipelines, les tunnels et les ponts qui traversent des frontières provinciales ou internationales;
  • les banques;
  • les télécommunications;
  • la radiodiffusion et la télédiffusion;
  • les sociétés d’État (par exemple, Postes Canada, Via Rail);
  • certaines activités (par exemple, la gouvernance et l’administration) des conseils de bande des Premières Nations et des gouvernements autonomes autochtones;
  • les travaux et entreprises que le Parlement a déclarés comme étant « pour l’avantage général du Canada, ou pour l’avantage de 2 ou d’un plus grand nombre de provinces », comme la manutention des grains et l’extraction de l’uranium.

On compte environ 18 500 employeurs dans ces secteurs qui, ensemble, emploient 955 000 employés (soit 6,2 % de la main-d’œuvre canadienne), dont la grande majorité (87 %) travaille dans des entreprises de taille moyenne ou grande (c’est-à-dire qui comptent 100 employés ou plus).

Bien qu’un pourcentage relativement faible d’entreprises et d’employés relève du mandat de la ministre du Travail, ceux-ci apportent une contribution vitale à l’économie du Canada et au bien-être de la population canadienne. En 2019, par exemple, le secteur privé et les sociétés d’État relevant de la compétence fédérale ont engendré à eux seuls une activité économique directe d’environ 9 %, soit 207 milliards de dollars, de la production économique totale du Canada (produit intérieur brut). Les services d’infrastructure essentiels que fournissent ces employés, comme le secteur bancaire, les transports et les télécommunications, sur lesquels repose le reste de l’économie canadienne, sont cruciaux pour le bien-être de la population canadienne. Par exemple, les producteurs de ressources naturelles et de produits agricoles dépendent des ports et des compagnies ferroviaires pour exporter leurs produits; les entreprises de détail dépendent des ports, et des compagnies ferroviaires et de camionnage pour importer des biens, soit d’outre-mer, des États-Unis ou du Mexique.

Des notes détaillées sur chaque domaine de responsabilité du mandat sont fournies, mais il peut être utile de souligner que certaines lois dont la ministre du Travail est responsable couvrent un nombre plus ou moins grand d’entreprises et d’employés :

  • les responsabilités en matière de relations de travail, comme la médiation et la conciliation, s’appliquent également aux entreprises privées et aux municipalités des 3 territoires;
  • les responsabilités en matière de santé et de sécurité au travail, y compris les dispositions sur la violence et le harcèlement en milieu de travail, s’appliquent également à la fonction publique fédérale, à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et aux employés sur la Colline du Parlement;
  • les responsabilités en matière d’équité salariale s’appliquent également à la fonction publique fédérale, à la GRC et aux employés sur la Colline du Parlement, mais non aux employeurs comptant moins de 10 employés;
  • les responsabilités relatives à l’équité en matière d’emploi s’appliquent à la fonction publique fédérale, aux Forces canadiennes et à la GRC, ainsi qu’aux entreprises réglementées par les provinces et les territoires qui ont conclu des contrats avec le gouvernement fédéral, mais ne s’appliquent pas aux entreprises comptant moins de 100 employés;
  • les responsabilités en matière d’indemnisation des accidents du travail ne s’appliquent qu’aux employés du gouvernement fédéral.
Figure 2: Industries sous réglementation fédérale
Figure 2 : la description suit
Description textuelle de la Figure 2

Les employés relevant de la compétence fédérale sont répartis dans les industries suivantes :

  • Banques 28 %
  • Transport routier 16 %
  • Télécommunications et radiodiffusion, y compris la Société Radio-Canada 16 %
  • Services postaux, y compris Postes Canada, et pipelines 14 %
  • Transport aérien, y compris les administrations aéroportuaires 12 %
  • Transport ferroviaire, y compris VIA Rail 7 %
  • Farine, semences, aliments pour animaux et céréales 2 %
  • Transport maritime, y compris les ports 2 %
  • Industries diverses comme l’extraction d’uranium, les musées du gouvernement fédéral et l’extraction de pétrole et de gaz dans les territoires 3 %

Les industries sous réglementation fédérale incluent également les sociétés d’État. La part estimée des employés relevant de la compétence fédérale ne comprend pas les employés des conseils de bande des Premières Nations et gouvernements autochtones autonomes.

Source : Statistique Canada, Enquête sur les milieux de travail de compétence fédérale, 2015

Relations du travail

La partie I du Code canadien du travail (Code) constitue le cadre législatif régissant les relations de travail et les conventions collectives pour les employeurs et les syndicats du secteur privé relevant de la compétence fédérale. La partie I s’applique également aux employeurs et employés des secteurs privé et municipal au Yukon, au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest. En 2019, environ 992 000 employés (soit 6,2 % de tous les employés canadiens) travaillaient dans des entreprises assujetties à la partie I du Code. Environ 35 % étaient syndiqués.

La ministre du Travail est responsable de l’administration du Code auprès du Parlement. Le Service fédéral de médiation et de conciliation du Programme du travail administre les dispositions du Code relatives au règlement des différends. Le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) est un tribunal indépendant dont le mandat consiste notamment à déterminer les droits de négociation collective, les pratiques déloyales de travail, les grèves et les lock out illégaux, les activités à maintenir en cas de grève ou de lock-out, ainsi que le règlement de certaines autres questions (par exemple, les réclamations d’employés non syndiqués pour congédiement injuste).

Le Code établit le cadre général de négociation collective dans le secteur privé appartenant à la compétence fédérale comme suit :

  • Le CCRI accorde des droits de négociation exclusifs aux syndicats (également désignés comme agents négociateurs) lorsqu’ils peuvent démontrer un soutien majoritaire de la part des employés.
  • Les parties ont l’obligation de négocier de bonne foi.
  • Les conventions collectives définissent les conditions d’emploi entre les parties. Les conventions doivent être établies pour une période d’au moins un an et les grèves ainsi que les locks-out sont interdits lorsqu’une convention collective est en vigueur.
  • Le processus de négociation est enclenché lorsque l’une des parties donne un avis de négociation à l’autre partie marquant le début des négociations pour le renouvellement d’une convention collective.
  • Lorsqu’un avis de différend est reçu de l’une des parties, la ministre peut (et le fait pratiquement toujours) nommer un conciliateur afin d’aider les parties à résoudre les questions toujours en litige.
  • Le processus de conciliation dure normalement 60 jours à moins que les parties, d’un commun accord, demandent une prolongation de celui-ci. À la fin de la période de conciliation, une période de « réflexion » de 21 jours est amorcée.
  • L’employeur peut donner au syndicat un préavis de lock-out de 72 heures ou le syndicat peut présenter un préavis de grève de 72 heures à l’employeur, et ils doivent aviser la ministre, avant la fin de la période de réflexion de 21 jours. Cependant, un arrêt de travail légal ne peut avoir lieu avant l’expiration du délai de 21 jours.
  • Une grève ou un lock-out légal ne peut avoir lieu jusqu’à ce que les conditions suivantes soient remplies :
    • un avis de négociation a été donné;
    • le processus de conciliation a eu lieu;
    • 21 jours se sont écoulés depuis la fin du processus de conciliation;
    • un vote de grève a été tenu;
    • un préavis de grève ou de lock-out de 72 heures a été signifié.
  • La ministre peut soumettre des questions précises au CCRI. Par exemple, les parties doivent s’entendre sur le maintien de services minimaux durant un arrêt de travail, pour éviter des risques immédiats et graves pour la sécurité ou la santé du public s’il y a lieu. Lorsque les parties ne peuvent pas conclure d’entente, ou si les dispositions de l’entente semblent insuffisantes, la ministre du Travail peut renvoyer la question au CCRI aux fins de décision.
  • Un tel renvoi suspend l’acquisition par les parties du droit de grève ou de lock-out jusqu’à ce que le CCRI rende sa décision si le renvoi est effectué avant le début d’un arrêt de travail.
  • La ministre peut nommer un médiateur à n’importe quel moment, soit à la demande des parties, ou de sa propre initiative. La nomination d’un médiateur n’influence pas l’acquisition du droit de grève ou de lock-out.

Les autres dispositions importantes de la partie I du Code comprennent :

  • diverses pratiques déloyales de travail relatives aux employeurs ou aux syndicats;
  • les infractions et les peines commises par les employeurs, les syndicats ou les individus, qui vont à l’encontre des dispositions du Code;
  • les dispositions générales visant à favoriser la paix industrielle, dont la création de commissions d’enquête sur les relations du travail et le renvoi de questions au CCRI; et
  • la nomination des membres du CCRI se fait sur la recommandation de la ministre.

Le Service fédéral de médiation et de conciliation du Programme du travail aide les employeurs et les syndicats à résoudre leurs différends en faisant appel à des agents de conciliation et de médiation dont le mandat consiste à aider les parties en vue de conclure une convention collective. Au cours de l’exercice 2019 à 2020, les agents de conciliation et de médiation ont traité 210 litiges ayant trait à une convention collective. 93 % des litiges renvoyés au Service fédéral de médiation et de conciliation (et réglés au cours de l’exercice 2019 à 2020) ont été réglés sans arrêt de travail.

Les agents de conciliation et de médiation offrent également des services de prévention des différends et d’amélioration des relations du travail afin d’aider les employeurs et les syndicats à établir et à maintenir des relations de travail constructives pendant la durée de la convention collective. Au cours de l’exercice 2019 à 2020, le Programme de prévention des différends et développement relationnel (PPDDR) a offert 109 interventions de prévention des différends et d’amélioration du travail sur 156 jours. De ce nombre, la plupart des interventions consistaient en services de facilitation; les services d’animation d’ateliers et de médiation des griefs ont aussi représenté une proportion significative des activités.

Loi sur le statut de l’artiste

Pour les personnes qui travaillent dans le secteur culturel fédéral au Canada (par exemple, le Centre national des arts, l’Office national du film et CBC/Radio-Canada), la Loi sur le statut de l’artiste (la Loi) protège les droits des artistes. La Loi garantit leur liberté d’association et autorise la négociation des échelles salariales. Les artistes ne peuvent pas être rémunérés en deçà du minimum par un producteur lié par une échelle salariale. En vertu de la Loi, la ministre du Travail peut nommer des médiateurs et des arbitres de griefs pour aider les artistes, les producteurs et les cinéastes à négocier, même s’ils sont des entrepreneurs indépendants travaillant sur des films.

En vertu de la Loi, le CCRI est également responsable des relations professionnelles entre les artistes autonomes et les producteurs qui travaillent à leur compte chez les radiodiffuseurs et télédiffuseurs de compétence fédérale ainsi que les ministères et organismes fédéraux et les sociétés d’État.

Santé et sécurité au travail

La partie II du Code canadien du travail (Code) vise à prévenir les accidents et les blessures en milieu de travail, y compris les maladies professionnelles. Elle s’applique aux employeurs du secteur privé sous réglementation fédérale, aux sociétés d’État, à la fonction publique fédérale et, depuis le 29 juillet 2019, aux milieux de travail parlementaires (par exemple Chambre des communes et Sénat).

En vertu du Code, les employeurs ont l’obligation générale de protéger la santé et la sécurité des employés dans l’exercice de leurs fonctions, ainsi que des personnes qui ne sont pas des employés et à qui l’accès au milieu de travail est accordé (par exemple des entrepreneurs ou des membres du public). Des obligations sont également imposées aux employés et aux comités de santé et de sécurité ou aux représentants en matière de santé et de sécurité pour que ceux-ci contribuent à la prévention des accidents et des maladies liés au travail.

Les normes de la partie II et ses règlements d’application portent notamment sur ce qui suit :

  • le droit de savoir, c’est-à-dire d’être informé de tous les risques connus ou prévisibles en matière de santé ou de sécurité qui sont présents sur le lieu de travail;
  • le droit de participer à la détermination et au règlement des problèmes relatifs à la santé et à la sécurité au travail;
  • le droit de refuser d’exécuter un travail dangereux;
  • l’obligation pour tous les lieux de travail comptant 20 employés ou plus d’établir un comité de santé et de sécurité au travail;
  • les fonctions du comité de santé et de sécurité et du représentant en matière de santé et de sécurité;
  • les exigences concernant l’équipement de protection et d’autres mesures préventives;
  • les exigences en matière de premiers soins;
  • les exigences de signalement d’une situation dangereuse à la ministre;
  • les pouvoirs et les obligations de la ministre, dont la plupart sont délégués aux agents de santé et de sécurité (ASS) et aux enquêteurs principaux au moyen d’un instrument de délégation;
  • l’obligation d’élaborer et de mettre en œuvre un programme de prévention des risques en milieu de travail, et d’en assurer le suivi;
  • la prévention du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail

De nombreuses règles et exigences particulières sont également énoncées dans les règlements pris en vertu de la partie II du Code, notamment les suivants :

  • Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail;
  • Règlement sur la santé et la sécurité au travail (aéronefs);
  • Règlement sur la santé et la sécurité au travail en milieu maritime;
  • Règlement sur la santé et la sécurité au travail (trains);
  • Règlement sur la sécurité et la santé au travail (pétrole et gaz);
  • Règlement sur les comités d’orientation, les comités locaux et les représentants en matière de santé et de sécurité;
  • Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail.

La conformité à la partie II est assurée au moyen de diverses approches, dont l’éducation, le counseling et la promesse de conformité volontaire. La partie II établit également les infractions de non-conformité et prévoit des instructions et des poursuites.

Lorsqu’un ASS émet une instruction, son rôle est « functus officio » et l’instruction ne peut être modifiée ou retirée à moins qu’il y ait un appel. Cela signifie que l’audience d’appel est considérée de novo (nouvelle), et bien qu’elle examine les dossiers, les nouvelles preuves/informations sont prises en compte pour prendre une décision. Si une partie dans un lieu de travail souhaite interjeter appel d’une instruction ou d’une décision prise par un agent de santé et sécurité ou enquêteur principal, il existe un processus d’appel indépendant prévu dans le Code et administré par le Conseil canadien des relations industrielles.

Transports Canada (TC) et la Régie de l’énergie du Canada (REC) jouent un rôle dans l’administration de la partie II, au nom du Programme du travail, pour les personnes qui travaillent dans les aéronefs, en milieu maritime et dans les trains ainsi que dans les industries pétrolière et gazière.

Les relations du Programme du travail avec TC et la REC sont régies par des protocoles d’entente. Certains services en matière de santé et de sécurité sont également administrés par les provinces en vertu de protocoles d’entente dans certains secteurs (par exemple les mines et les usines de concentration d’uranium en Saskatchewan, les mines et les fonderies au Manitoba et les installations nucléaires en Ontario).

Le nouveau Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail est entré en vigueur le 1er janvier 2021. Une nouvelle partie du Code (partie IV) est aussi entrée en vigueur le 1er janvier 2021, permettant d’établir un régime de sanctions administratives pécuniaires pour favoriser la conformité aux exigences en matière de santé et de sécurité au travail et aux normes du travail. Le règlement désigne les infractions et établit des montants de sanctions (n’excédant pas 250 000 $), et prescrit certains éléments liés à la divulgation publique des employeurs qui commettront une infraction.

En conclusion, c’est aussi le 1er janvier 2021 que la ministre du Travail a nommé un Chef de la conformité et de l’application (chef). Le chef exercera les pouvoirs et exécutera les fonctions administratives actuellement conférées aux inspecteurs, aux directeurs régionaux et à la ministre fédérale du Travail en vertu du Code. La ministre conservera des responsabilités clés au niveau des politiques. Le chef aura le pouvoir de déléguer à toute personne qualifiée n’importe lesquels de ces pouvoirs, attributions ou fonctions. Cette mesure vise à améliorer le service à la clientèle grâce à une surveillance améliorée et à l’uniformité de la prestation des programmes, à une souplesse et une spécialisation opérationnelles accrues et à l’optimisation des charges de travail.

Les instruments de délégation ont été mis à jour pour refléter les changements introduits le 1er janvier 2021. D’autres mises à jour des instruments seront nécessaires, probablement au début du nouvel exercice financier, à mesure que d’autres changements réglementaires seront introduits, notamment la transition de tous les règlements établis en vertu du Code sous l’autorité du chef.

Prochaines étapes

Un certain nombre de modifications réglementaires en sont à diverses étapes du processus de réglementation. Au cours de la prochaine année, les dossiers sur la réglementation seront soumis à l’examen de la ministre du Travail.

Des activités d’éducation et de sensibilisation pour les employeurs et les employés, ainsi que de la formation pour les agents de santé et de sécurité seront offertes pour appuyer la mise en œuvre des nouvelles dispositions.

Application de la Partie II du Code canadien du travail aux employés du Parlement

Loi sur les relations de travail au Parlement (LRTP) et son application

Les employés affectés à la Cité parlementaire sont assujettis à la Loi sur les relations de travail au Parlement (LRTP).

  • La Partie I de la LRTP (Relations de travail), qui a été adoptée le 24 décembre 1986, a étendu les droits à la négociation collective à la plupart des employés de la Chambre des communes, du Sénat et de la Bibliothèque du Parlement, sans toutefois exclure le personnel ministériel.
  • La Partie III (Santé et sécurité au travail) de la LRTP a été adoptée le 29 juillet 2019. Elle a élargi les dispositions de la Partie II du Code canadien du travail (le Code) qui protègent la santé et la sécurité au travail des employés, tout en respectant le privilège parlementaire.
  • La Partie II (Normes du travail) de la LRTP n’a pas encore été adoptée.

La Partie III de la LRTP s’applique aux employés de la Bibliothèque du Parlement, du Bureau du directeur parlementaire du budget, du commissariat aux conflits d’intérêts et à l’éthique, du Bureau du conseiller sénatorial en éthique, du Service de protection parlementaire, du Sénat et de l’administration de la Chambre des communes ainsi qu’à leurs membres.

Elle vise également tout député qui, à ce titre, emploie une personne ou à la direction ou au contrôle d’employés chargés de fournir des services de recherche ou des services connexes aux membres du caucus d’un parti politique représenté au Parlement.

Les députés sont assujettis à la LRTP et les ministres sont assujettis à la Partie II du Code. Cela signifie que lorsqu’un député assure un double rôle comme ministre, il sera assujetti à la LRTP dans son rôle de député. Dans son rôle de ministre, il sera assujetti au Code.

C’est pourquoi les députés sont assujettis au Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail puisque ce Règlement est afférent à la Partie II du Code, mais ils ne sont pas assujettis aux sanctions administratives pécuniaires ni à son Règlement car il n’y a pas de renvoi dans la LRTP.

Privilège parlementaire

La protection du privilège parlementaire est incluse à la Partie III de la LRTP pour veiller à ce que sa mise en œuvre n’empêche pas le Sénat ou la Chambre des communes de mener leurs travaux, ni ne limite ou n’entrave leurs pouvoirs, privilèges et immunités.

Le mandat du Programme du travail

Le Programme du travail est chargé de protéger les droits et le bien-être des employés dans les milieux de travail sous réglementation fédérale par l’application des dispositions du Code en matière de santé et de sécurité au travail.

Le rôle des présidents de la Chambre et du Sénat

La ministre a l’obligation d’aviser le président du Sénat ou celui de la Chambre des communes, ou les 2, dans certaines situations. Cette activité est exercée par le sous-ministre du Travail lorsqu’une situation se produit dans un bureau du Sénat ou d’un député afin d’éviter une perception de conflit d’intérêts.

Le président ou les présidents doivent être avisés, si le Programme du travail :

  • a l’intention d’entrer dans un lieu de travail sous l’entière autorité d’un employeur parlementaire;
  • commence une enquête impliquant un employeur ou un employé du Parlement en vertu de la Partie II du Code;
  • donne des instructions, à la suite d’une activité de conformité, à un employeur ou à un employé parlementaire en vertu de cette partie.

Le président ou les présidents doivent également être informés si la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral (CRTESPF) :

  • reçoit une plainte de représailles relativement à un employeur du Parlement;
  • reçoit un appel concernant une instruction donnée à un employeur ou un employé du Parlement.

De plus, si le président ou les présidents sont avisés d’un appel devant la CRTESPF, ils pourraient demander d’obtenir une copie de tout document déposé auprès de la Commission et présenter des éléments de preuve et faire des observations relativement à cet appel.

Le rôle des députés

Chaque député est considéré comme un employeur individuel conformément aux définitions d’un employeur au sens de la Partie III de la LRTP.

À ce titre, chaque député est chargé de protéger la santé et la sécurité au travail de ses employés, de mettre en place un représentant ou un comité en matière de santé et de sécurité pour chacun de ses lieux de travail, de fournir à son personnel la formation requise et d’établir les politiques nécessaires pour ses lieux de travail. De nombreuses exigences du Code sont fondées sur l’objectif à atteindre plutôt que sur la mise en place d’une mesure prescrite, ce qui permet aux employeurs de choisir la façon de se conformer qui convient le mieux à leur lieu de travail.

Les sénateurs sont représentés par l’Administration du Sénat en tant qu’employeur unique.

Si un employeur (chaque député ou l’Administration du Sénat) contrôle plus d’un lieu de travail, mais que, pour des raisons logistiques ou administratives, il souhaite établir un seul comité ou représentant en matière de santé et de sécurité au travail pour ces lieux de travail, les dispositions du Code permettent à l’employeur de présenter une demande à un agent de santé et de sécurité pour examen.

Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail

Le projet de loi C-65, Loi modifiant le Code canadien du travail (harcèlement et violence), la Loi sur les relations de travail au Parlement et la Loi no. 1 d’exécution du budget de 2017 est une législation visant à garantir que les lieux de travail sous réglementation fédérale et la Colline du Parlement sont exempts de harcèlement et de violence. Le projet de loi a reçu la sanction royale le 25 octobre 2018. La législation et le Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail (le Règlement) sont entrés en vigueur le 1er janvier 2021.

À compter de l’exercice fiscal 2018 à 2019, le gouvernement du Canada s’est engagé à verser 34,9 millions $ sur 5 ans pour soutenir la mise en œuvre du projet de loi C-65. Ce montant comprend 7,4 millions $ par année. De ce montant 3,5 millions $ sont consacrés chaque année aux subventions et aux contributions versées dans le cadre du Fonds pour la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail. Le reste du financement a été utilisé pour développer des programmes de formation pour les inspecteurs du travail, créer une campagne de sensibilisation, fournir du matériel et des outils éducatifs aux parties sur le lieu de travail, embaucher des enquêteurs du travail supplémentaires, mettre en place un centre de sensibilisation accessible par un numéro 1-800 et soutenir les activités d’élaboration et d’application de la réglementation.

Le nouveau régime de prévention du harcèlement et de la violence :

  • Comprend une nouvelle définition du harcèlement et de la violence : tout acte, comportement ou propos, notamment de nature sexuelle, qui pourrait offenser ou humilier un employé ou lui causer toute autre blessure ou maladie physique ou psychologique, y compris tout acte, comportement ou propos réglementaire;
  • A modifié l’objet de la Partie II pour y inclure explicitement la prévention du harcèlement et de la violence, ainsi que des blessures et maladies physiques et psychologiques;
  • Oblige les employeurs à suivre les étapes d’un processus de résolution dans des délais précis lorsqu’ils répondent à des avis d’incident de harcèlement et de violence;
  • Exige des employeurs qu’ils veillent à ce que tous les employés reçoivent une formation sur la prévention du harcèlement et de la violence; et
  • Ajoute des protections de la vie privée et des nouvelles obligations à l’employeur à l’égard des anciens employés.

Obligations de l’employeur

En vertu du Règlement, les employeurs ont des obligations essentielles, notamment :

  • élaborer une politique de prévention du harcèlement et de la violence au travail qui doit contenir un certain nombre d’éléments;
  • répondre à tous les avis d’incident de harcèlement et de violence;
  • veiller à ce que le processus de résolution soit mené en temps opportun et de manière transparente;
  • veiller à ce que le plaignant ait la possibilité de choisir entre une résolution à l’amiable, une conciliation et/ou une enquête;
  • veiller à ce qu’une évaluation du lieu de travail aborde le risque de harcèlement et de violence sur le lieu de travail;
  • exiger que toutes les parties sur le lieu de travail, y compris l’employeur, suivent une formation sur le harcèlement et la violence;
  • exiger l’élaboration conjointe (entre les employés et la direction) d’une politique de prévention. Déterminer conjointement de la formation concernant la prévention du harcèlement et de la violence. Si elle est entreprise, une détermination conjointe d’une liste d’enquêteurs et autres doit être faite;
  • tenir des dossiers sur chaque cas de harcèlement et de violence et communiquer chaque année ces informations de façon agrégée à la ministre; et
  • signaler à la ministre du Programme du travail, dans les 24 heures, tout cas de harcèlement et de violence ayant entraîné le décès d’un employé.

Outils et ressources

Le Programme du travail a travaillé en étroite collaboration avec les parties prenantes pour développer et diffuser une série d’outils et de ressources afin d’aider les employeurs sous réglementation fédérale à mettre en œuvre le projet de loi et ses règlements.

Ces outils et ressources comprennent :

Le Programme du travail a également travaillé en étroite collaboration avec le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCHST) pour établir une liste d’enquêteurs, qui sert de répertoire en ligne d’enquêteurs professionnels qualifiés pour les organisations qui ont besoin d’enquêter et de traiter des incidences de harcèlement et de violence au travail. Élaborée en consultation avec un groupe d’experts tripartite composé d’employeurs et de représentants des travailleurs sous réglementation fédérale, la liste appuie également le Règlement et ses exigences de fournir une liste de personnes que le CCHST identifie comme ayant les connaissances, la formation et l’expérience nécessaires pour agir à titre d’enquêteurs.

Fonds de prévention du harcèlement et de la violence au travail

Le Fonds de prévention du harcèlement et de la violence au travail du Programme du travail verse un financement de 3,5 millions de dollars annuellement à des organisations partenaires afin de soutenir les milieux de travail dans la mise en application du projet de loi C-65 et ses règlements connexes. Plus précisément, ce financement est accordé aux organisations pour qu’elles élaborent conjointement des outils et des ressources qui traitent du harcèlement et de la violence en milieu de travail, propres à leurs secteurs. Ce financement aide aussi à orienter le changement de culture relativement à ce sujet. Les approches préconisées pourraient être axées sur les changements de comportement, l’éducation et l’orientation, ainsi que la formation obligatoire. Ces projets aideront les employeurs et les employés à se conformer au projet de loi C-65 et ses règlements connexes.

Projets en cours

Il y a actuellement 7 projets soutenus par le Fonds dont les objectifs sont de développer des outils, des ressources et du matériel de formation pour une variété de milieux de travail à travers le Canada, y compris les lieux de travail dans les communautés des Premières Nations et dans les secteurs de la marine, du camionnage, des banques et des arts de la scène. Les organisations qui reçoivent un financement sont les suivantes :

  • La « British Columbia Maritime Employers Association (BCMEA) » - 3 099 200 $;
    • Titre du projet : « Violence and Harassment Awareness, Management and Training for the BC Waterfront »;
  • Le « Nokiiwin Tribal Council » - 2 155 967 $;
    • Titre du projet : « G’minoomaadozimin (We Are Living Well) – Our Respectful Community »;
  • Camionnage ressources humaines Canada – 2 245 860 $;
    • Titre du projet : « Anti-Harassment Training for the Trucking Sector »;
  • UNI Corporation financière – 182 508 $;
    • Titre du projet : « Implementation and Upgrade of Practices Related to Bill C-65 ».
  • Le « Centre for Research and Education on Violence Against Women & Children at Western University » – cette organisation bénéficie d’un financement pour 2 projets
    • Titre du projet : « Addressing Domestic Violence in the Workplace through Collaboration » - 2 088 828 $;
    • Titre du projet : Recherche et formation pour les travailleurs vulnérables qui subissent de la violence sexuelle - 874 196 $.
  • La Fondation canadienne des femmes – 2 786 696 $;
    • Titre du projet : « Roadmap to Future Workplaces ».

Pour de plus amples informations sur ces projets, veuillez consulter le document d’information sur le Fonds pour la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail

Normes du travail

La Partie III du Code canadien du travail (le Code) établit les conditions de travail et les mesures de protection des employés dans le secteur privé sous réglementation fédérale et la plupart des sociétés d’État fédérales. La Partie III ne s’applique pas à la fonction publique fédérale ni aux employés du Parlement.

Les employeurs ont l’obligation d’appliquer les normes du travail minimales prévues dans la Partie III, notamment :

  • la durée du travail (maximum de 48 heures de travail par semaine; les heures supplémentaires après une durée de travail de 8 heures par jour ou de 40 heures par semaine; le droit de refuser de faire des heures supplémentaires; un préavis de l’horaire de travail au moins 96 heures à l’avance; un préavis de 24 heures pour les modifications de quarts; des pauses non payées de 30 minutes; des pauses pour allaitement et pour raisons médicales; une période de repos de 8 heures entre les quarts);
  • le droit de demander un assouplissement des conditions d’emploi (par exemple, modification des heures de travail, de l’horaire de travail et du lieu de travail);
  • le salaire minimum (le taux est établi par la province dans laquelle le travail est exécuté);
  • les congés annuels (2 semaines; 3 semaines après 5 ans; 4 semaines après 10 ans);
  • les jours fériés (9 jours fériés par année);
  • l’indemnité de départ (2 jours de salaire par année et au moins 5 jours de salaire);
  • le préavis de licenciement individuel (préavis d’au moins 2 semaines ou versement d’une indemnité en guise et lieu);
  • licenciement collectif (pour les licenciements de 50 employés ou plus au cours d’une période de 4 semaines dans le même établissement industriel, un préavis de 16 semaines doit être donnée et un comité mixte de planification doit être mis sur pied);
  • le congédiement injuste (recours pour les employés non syndiqués qui comptent au moins 12 mois d’emploi sans interruption);
  • les exigences de souscrire une assurance pour leur régime d’invalidité de longue durée; et
  • l’interdiction de mal classifier les employés (par exemple, de les traiter comme s’ils n’étaient pas des employés) afin de se dégager des obligations prévues par la Partie III du Code ou de priver les employés de leurs droits.

Il est également interdit aux employeurs de prendre des mesures disciplinaires contre un employé en raison des résultats d’un test génétique qu’il a subi ou en raison du refus de l’employé de subir un test génétique ou d’en communiquer les résultats. Les employés peuvent déposer une plainte auprès du Programme du travail si l’employeur a obtenu ou utilisé les résultats du test génétique d’un employé sans le consentement écrit de celui-ci.

Les plaintes relatives à la communication par un tiers des résultats d’un test génétique sont déposées auprès du Commissaire à la protection de la vie privée du Canada ou du Commissaire à la protection de la vie privée de la province où réside l’employé.

La Partie III prévoit également différents types de congés, généralement non payés :

  • un congé ou une réaffectation liée à la maternité (jusqu’à la 24e semaine après la naissance de l’enfant, si la mère qui allaite ou l’employée enceinte n’est pas en mesure de travailler en raison d’un risque pour sa santé ou celle de son enfant et aucune réaffectation ni modification des fonctions d’emploi n’est possible, ou si l’employée est incapable de travailler en raison d’une grossesse ou d’allaitement);
  • un congé de maternité* (jusqu’à 17 semaines) et un congé parental* (jusqu’à 63 semaines) (jusqu’à 78 semaines lorsqu’ils sont combinés; jusqu’à 86 semaines lorsqu’ils sont combinés et que le congé parental est partagé);
  • un congé de soignant* afin que l’employé puisse prendre soin d’un membre de sa famille qui est gravement malade et qui a un risque de décès important dans les 26 semaines suivantes (jusqu’à 28 semaines sur une période de 52 semaines);
  • un congé pour enfants gravement malades* (jusqu’à 37 semaines) et adultes gravement malades* (jusqu’à 17 semaines);
  • un congé pour les parents d’enfants décédés à la suite d’un crime** (jusqu’à 104 semaines) ou disparus** (jusqu’à 52 semaines);
  • un congé personnel (jusqu’à 5 jours, 3 premiers jours payés);
  • un congé pour les victimes de violence familiale (jusqu’à 10 jours, 5 premiers jours payés);
  • un congé pour pratiques autochtones traditionnelles (jusqu’à 5 jours);
  • un congé pour fonctions judiciaires ou de jury (temps illimité pour le processus de sélection des jurys ou pour participer à titre de témoin ou juré)
  • un congé de décès (jusqu’à 5 jours, dont 3 jours payés);
  • un congé pour raisons médicales* (jusqu’à 17 semaines) qui peut être pris pour maladie ou blessure, un don d’organes ou de tissus et des rendez-vous médicaux;
  • un congé pour accidents ou maladies professionnels (pour la durée du rétablissement de l’employé);
  • un congé pour les membres de la force de réserve (pour participer à tous les types d’entraînement militaire des Forces armées canadiennes, plus le temps nécessaire pour participer aux opérations désignées et récupérer de celles-ci);
  • un nouveau congé non payé, avec protection d’emploi pour mise en quarantaine (jusqu’à 16 semaines);
  • un congé temporaire non payé avec protection d’emploi lié à la COVID-19 et s’harmonisant à la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidant et la Prestation canadienne de la maladie pour la relance économique (jusqu’au 25 septembre 2021)

* Les congés protégés s’harmonisent généralement avec des prestations spéciales de l’assurance-emploi et l’Allocation canadienne aux parents de jeunes victimes de crimes.

** Les congés protégés (en partie pour les enfants disparus) s’harmonisent avec l’Allocation canadienne aux parents de jeunes victimes de crimes.

Futurs changements aux normes du travail

Depuis le 1er septembre 2020, les stagiaires en milieu de travail sous réglementation fédérale sont protégés en vertu de la Partie III du Code et bénéficient de certaines mesures de protection des normes du travail, notamment la durée du travail, les jours fériés et les congés de courte durée protégés.

Une fois qu’ils entreront en vigueur en 2021 (et par la suite) et sous réserve de l’approbation de la ministre, les employeurs devront également appliquer les normes minimales du travail suivantes, qui ont été adoptées dans le cadre de plusieurs projets de loi budgétaires depuis 2017 :

  • le préavis de licenciement individuel (le préavis actuel de 2 semaines ou l’indemnité tenant lieu de préavis sera remplacé par un système de préavis progressif de licenciement commençant à 2 semaines pour les employés comptant entre 3 mois et 3 ans de service jusqu’à 8 semaines après 8 ans de service);
  • le préavis de licenciement collectif (le préavis actuel de 16 semaines sera bonifié en permettant aux employeurs de verser une indemnité tenant lieu de préavis de 16 semaines ou une combinaison de préavis et d’indemnité tenant lieu de préavis);
  • l’âge minimum requis pour travailler (de 17 à 18 ans, conformément à la convention internationale relative au travail des enfants);
  • le recouvrement des dépenses liées au travail;
  • des protections visant à assurer l’égalité de traitement interdisant à un employeur de payer un employé à un taux de salaire inférieur (à temps partiel, occasionnel, saisonnier ou temporaire), que celui qu’il paie à un autre employé en raison d’une différence dans leur situation d’emploi, si certaines conditions sont remplies; et
  • les agences de placement temporaire (pratiques interdites).

Des dispositions réglementaires sont requises afin d’appuyer de nouvelles règles visant la durée du travail, y compris des modifications aux règlements et des exemptions de certaines catégories d’employés dans divers secteurs. Des travaux réglementaires sont en cours pour l’élaboration et la mise en œuvre de ces nouvelles dispositions et exemptions. De plus, plusieurs dispositions réglementaires seront nécessaires pour appuyer les nouvelles normes qui ne sont pas encore en vigueur.

La conformité à la Partie III est assurée au moyen de diverses approches, dont l’éducation et le counseling, les enquêtes sur les plaintes et les inspections des lieux de travail. D’autres outils, comme le pouvoir d’ordonner une vérification interne des pratiques et des dossiers de l’employeur, ont récemment été ajoutés à la Partie III.

Le 1er janvier 2021, les outils d’application de la loi ont encore été renforcés avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle Partie IV du Code et du règlement connexe sur les sanctions administratives pécuniaires (Code canadien du travail). La Partie IV du Code établit un régime de sanctions administratives pécuniaires (SAP) pour promouvoir et encourager le respect des exigences en matière de santé et de sécurité au travail et de normes du travail. Le Règlement des SAP désigne les violations et établit les montants des pénalités (ne dépassant pas 250 000 $), et prescrit certains éléments relatifs à la désignation publique des employeurs ayant commis une violation.

L’employé qui estime que ses droits en vertu de la Partie III n’ont pas été respectés – notamment en cas de non-paiement de salaires, de plaintes non monétaires, de plaintes pour congédiement injuste ou de plaintes liées à des tests génétiques – peut déposer une plainte auprès du Programme du travail. En cas de non-paiement des salaires, l’agent des affaires du travail mène une enquête et prend les mesures qui s’imposent, y compris les mesures de recouvrement des salaires, si une infraction est constatée. Dans le cas de plaintes de congédiement injuste et de plaintes relatives à des tests génétiques, l’agent va tenter de régler l’affaire.

Les fonctions d’arbitrage prévues à la Partie III du Code ont été transférées au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) le 29 juillet 2019. L’objectif est de simplifier les recours en matière d’emploi pour les employés et les employeurs sous réglementation fédérale en créant un seul point d’accès pour arbitrer certains différends en matière d’emploi et offrir aux employés un nouveau mécanisme de recours contre les représailles de l’employeur en vertu de la Partie III du Code. À la demande de l’employé, le CCRI a le pouvoir d’arbitrer des plaintes pour congédiement injuste et des plaintes liées à des tests génétiques qui n’ont pas été réglées. Le CCRI peut également entendre les appels d’avis et d’ordonnances, y compris les ordres de paiement, les avis de plaintes non fondées et les avis de conformité volontaire.

Des dispositions permettant à la ministre du Travail de désigner un chef de la conformité et de l’application sont entrées en vigueur le 1er janvier 2021. La ministre a désigné le Sous-ministre adjoint, Conformité, Opérations et Développement du programme en tant que Chef. Celui-ci exercera tous les pouvoirs et exécutera tous les devoirs et fonctions administratives que le Code conférait autrefois aux inspecteurs et aux directeurs régionaux, en plus de la plupart de ceux de la ministre du Travail. Bien que le Chef soit responsable de l’administration et la mise en application du Code sur une base quotidienne, la ministre a gardé certains des pouvoirs, vu leur caractère sensible, leur grande visibilité ou leur impact potentiel (par exemple, recommander des règlements au Gouverneur en Conseil, consentir à des poursuites). Le Chef a le pouvoir de déléguer à toute personne qualifiée l’un ou l’autre de ces pouvoirs, responsabilités ou fonctions. Des modifications ont été apportées aux instruments de délégation afin de tenir compte du transfert de pouvoirs, de devoirs et de fonctions au Chef, ainsi que pour étendre les délégations à des personnes qualifiées afin de permettre une efficacité opérationnelle. L’objectif de ces changements est d’améliorer le service à la clientèle grâce à une meilleure surveillance et une plus grande uniformité dans la prestation de programmes, une plus grande flexibilité et spécialisation opérationnelles ainsi qu’à l’optimisation des charges de travail.

Prochaines étapes

Les dispositions législatives qui ne sont pas encore en vigueur exigent des règlements qui en sont à diverses étapes du processus de réglementation. Pour certaines modifications et exemptions à certaines règles sur la durée du travail, des consultations ont été menées en février et en mars 2020 et les règlements proposés pour ces modifications et ces exemptions sont prêts à être mis en œuvre en 2 phases. La phase 1 couvre les secteurs du transport routier, du courrier et des services postaux, le secteur maritime et le débardage, ainsi que la transformation du grain. Les règlements proposés ont été prépubliés dans la Gazette du Canada, Partie I le 19 décembre 2020, pour une période de 60 jours de commentaires du public. La phase 2 couvrira les secteurs ferroviaires, les télécommunications et la télédiffusion et le secteur bancaire. La prépublication dans la Gazette du Canada, Partie I est prévue au printemps/été 2021.

D’autres règlements incluant l’égalité de traitement et l’âge minimum d’emploi sont encore dans les premières phases de développement et des consultations sont prévues au cours des prochains mois.

Des activités d’éducation et de sensibilisation des employeurs et des employés ainsi que de la formation des agents des affaires du travail sont offertes pour appuyer la mise en œuvre des nouvelles dispositions.

Sanctions administratives pécuniaires – Partie IV du Code canadien du travail

La Loi no 1 d’exécution du budget de 2017 (projet de loi C-44) contenait de nouvelles mesures de conformité et d’application en vertu du Code canadien du travail (le Code) visant à répondre aux préoccupations de longue date relativement à l’absence d’outils d’application adéquats. Le projet de loi C-44 a créé la nouvelle Partie IV (Sanctions administratives pécuniaires (SAP)) du Code, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2021. Les SAP visent à favoriser le respect des exigences en matière de santé et de sécurité au travail et de normes du travail, ainsi qu’à compléter et à renforcer les outils d’application déjà prévus dans le Code. Sans être trop punitives, elles visent à décourager la non-conformité.

Entre le 1er avril 2016 et le 31 mars 2020, la non-conformité aux Parties II et III du Code s’est poursuivie :

  • Partie II – Environ 50 500 violations ont été signalées concernant près de 2 340 employeurs, dont environ 43 % étaient des récidivistes. De plus, au chapitre des situations comportant des risques, seulement 28 % des situations graves et 47 % des situations non graves ont été signalées à temps.
  • Partie III – Environ 10 300 violations ont été signalées concernant près de 2 710 employeurs, dont environ 26 % étaient des récidivistes, qui ont fait l’objet de multiples interventions pour les amener à se conformer à la loi.

Le régime des SAP est composé du cadre législatif et réglementaire et de la politique opérationnelle. Le Règlement sur les sanctions administratives pécuniaires (Code canadien du travail) (le Règlement sur les SAP) a été publié dans la Partie II de la Gazette du Canada le 23 décembre 2020 et les Interprétations politiques et guides (IPG) ont été complétés en collaboration avec les intervenants. Les IPG établissent des lignes directrices nationales et définissent la portée de la Partie IV du Code et du Règlement sur les SAP. Leur objectif est d’assurer que les parties prenantes comprennent quand une SAP sera émise, qui émettra une SAP et de savoir où une SAP s’inscrit dans le continuum de la conformité et de l’application en vertu des Parties II et III du Code.

Avant l’entrée en vigueur de la Partie IV, les mesures d’exécution comprenaient des promesses de conformité volontaire (PCV), des instructions et des ordonnances, mais elles n’étaient pas suffisantes dans tous les cas pour promouvoir une conformité continue. Les SAP sont une autre façon de promouvoir la conformité dans les cas qui ne justifient pas une poursuite. À quelques exceptions près, l’imposition d’une SAP peut résulter d’une non-conformité continue ou récurrente au Code et à ses règlements lorsque les tentatives d’obtenir une conformité volontaire ont échoué.

La Partie IV du Code prévoit qu’une SAP peut être imposée à une personne (y compris une personne morale) ou à un ministère. La Partie IV s’applique à tout ministère de l’administration publique fédérale, ou à une partie de celui-ci, auquel la Partie II s’applique. Une SAP peut être imposée à un ministre de la Couronne relativement à une violation de la Partie II en tant qu’employeur du personnel exonéré visé par la Loi sur l’emploi dans la fonction publique (LEFP).

Le Règlement sur les SAP contient des annexes désignant toutes les dispositions qui précisent les obligations légales énoncées dans les Parties II et III du Code et les règlements connexes comme des violations, et classe celles-ci sur une échelle de gravité croissante allant de « A » à « E », en fonction de la gravité de la conduite. La classification établie est rattachée au montant de la SAP. Une disposition transitoire a été incluse dans le Règlement sur les SAP afin que les SAP pour les violations de type A (administratives) ne soient imposées qu’à compter du 1er janvier 2022. Cette disposition permettra aux intervenants de s’adapter aux nouvelles dispositions du Code et de se familiariser avec leurs obligations aux termes de la Partie IV.

Le Règlement sur les SAP précise également le montant de la pénalité de base, qui varie selon le type de personne ou le ministère soupçonné d’avoir commis une violation, ainsi que la classification de celle-ci. Des antécédents de non-conformité peuvent faire augmenter le montant de la SAP. Une pénalité peut être réduite de moitié si elle est payée dans les 20 jours suivant la date de signification de la SAP. Cette option est offerte exclusivement dans les cas où la violation alléguée est de type A, B ou C. Une fois qu’une personne effectue le paiement, elle est considérée comme ayant commis la violation et toutes les procédures connexes prennent fin.

Toute personne ou tout ministère à qui on signifie une SAP peut, dans les 30 jours suivant la date de signification, demander une révision administrative de la pénalité, des faits de la violation alléguée ou des deux. Un appel peut être demandé dans les 15 jours suivant la date de signification de la décision de révision. Si aucun appel n’est demandé, la SAP doit être payée conformément à la décision de révision. Les appels sont entendus par le Conseil canadien des relations industrielles.

La désignation d’un chef de la conformité et de l’application de la loi (CCA), avec l’appui soutenu de l’équipe d’inspecteurs du Programme du travail, vise à améliorer la surveillance et l’uniformité de l’exécution du programme, à offrir une plus grande souplesse opérationnelle et à mieux harmoniser les différentes parties du Code. De plus, le Programme du travail a réuni une équipe d’experts pour assurer l’uniformité nationale de la mise en œuvre du nouveau régime de SAP.

Les SAP constituent une créance de la Couronne et sont recouvrables devant la Cour fédérale ou tout autre tribunal compétent (par exemple, la Cour d’appel fédérale ou la Cour supérieure de l’Ontario). En cas de SAP impayées, l’Agence du revenu du Canada sera responsable des activités de recouvrement des SAP, conformément à son rôle de recouvrement de certaines dettes d’EDSC et de la Commission de l’assurance-emploi du Canada.

Afin de renforcer davantage la conformité aux Parties II et III du Code et à son règlement connexe, la Partie IV du Code permet de publier le nom et les renseignements des employeurs qui ont fait l’objet d’une SAP. L’information sera publiée une fois que toutes les procédures de révision et d’appel auront été épuisées. En cas de violation de type B, C, D ou E, les employeurs seront nommés publiquement pour une période minimale de 2 ans après qu’ils ont payé la SAP et qu’ils se sont conformés au Code.

Prochaines étapes

Afin de donner aux intervenants le temps de s’adapter aux nouvelles dispositions du Code qui ont été instaurées depuis 2017 et de se familiariser avec leurs obligations en vertu du Code, le Règlement sur les SAP prévoit que les SAP pour les violations de type A (administratives) ne seront imposées qu’à compter du 1er janvier 2022.

Le Programme du travail continuera de collaborer avec les employeurs pour régler les cas de non-conformité survenus avant l’adoption des SAP. Les SAP seront réservées aux violations commises après l’entrée en vigueur de la Partie IV. Les travaux se poursuivront afin que les intervenants comprennent leurs obligations aux termes du Code en les informant de leurs obligations, en les sensibilisant au moyen d’activités éducatives et en encourageant la conformité volontaire.

Équité en matière d’emploi et transparence salariale

Loi sur l'équité en matière d'emploi

L’objectif de la Loi sur l'équité en matière d'emploi (la Loi) est de réaliser l'égalité en milieu de travail afin que personne ne soit privé de possibilités d’emploi ou d'avantages pour des motifs autres que la compétence et, dans la réalisation de cet objectif, de corriger les conditions de désavantage dans l'emploi subies par les 4 groupes désignés énumérés dans la Loi :

  • les femmes;
  • les autochtones;
  • les personnes handicapées;
  • les membres des minorités visibles.

La Loi souligne que l'équité en matière d'emploi ne se limite pas à traiter les personnes de la même façon. Elle exige également la mise en place de mesures spéciales et des aménagements adaptés aux différences.

La Loi est un cadre proactif qui vise à :

  • apporter des changements significatifs en mettant l’accent sur la sensibilisation, l'éducation et l'application de la loi;
  • réaliser l'égalité en milieu de travail;
  • corriger les conditions de désavantage dans le domaine de l'emploi subies par les membres des 4 groupes désignés;
  • identifier et supprimer les obstacles à l'emploi.

La Loi s'applique aux employeurs du secteur privé relevant de la compétence fédérale, y compris les sociétés d'État fédérales et autres organisations fédérales, la fonction publique fédérale, les organismes distincts (par exemple, l'Agence du revenu du Canada et Parcs Canada) et les autres employeurs du secteur public fédéral (Gendarmerie royale du Canada et Forces canadiennes). Ces employeurs doivent créer des lieux de travail équitables et constituer un effectif représentatif des 4 groupes désignés en mettant en œuvre l'équité en matière d'emploi et en rendant compte de leurs progrès.

Programmes et initiatives d'équité en matière d'emploi

La ministre du Travail est responsable de 2 programmes d'équité en matière d'emploi et de 2 initiatives qui sont mises en œuvre par le Programme du travail :

  • le Programme légiféré d'équité en matière d'emploi (PLEME)
  • le Programme de contrats fédéraux (PCF)
  • possibilités en milieu de travail : Éliminer les obstacles à l'équité (Possibilités en milieu de travail)
  • les Prix de réalisation pour l'équité en emploi (PREE)

Programmes d'équité en matière d'emploi

Programme légiféré d'équité en matière d'emploi

Le PLEME vise les employeurs du secteur privé relevant de la compétence fédérale comptant 100 salariés ou plus, y compris les sociétés d'État fédérales, les autres entités fédérales consolidées (l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada, l’Office d’investissement du régime de pensions du secteur public et la Corporation de gestion de la voie maritime du Saint-Laurent) et les autres entreprises commerciales du gouvernement fédéral (PortsToronto, l'Administration portuaire Vancouver-Fraser et l'Administration portuaire de Montréal). Ce programme s'appliquait à 595 employeurs en 2019 (données non publiées), couvrant environ 3,8 % de la main-d’œuvre canadienne.

Les employeurs visés par le PLEME sont tenus de :

  • mener une enquête auprès de leur effectif pour recueillir de l'information sur la représentation, les catégories professionnelles, la répartition salariale, ainsi que la part des embauches, des promotions et des cessations d’emploi des membres des groupes désignés;
  • identifier toute sous-représentation des groupes désignés dans chaque catégorie professionnelle de leur effectif;
  • examiner leurs systèmes d'emplois, y compris les politiques et pratiques écrites et non écrites, afin d’identifier les obstacles à l'emploi;
  • préparer et mettre en œuvre un plan visant à éliminer les obstacles à l'emploi et à atteindre une représentation équitable.

Chaque année, les employeurs visés par le PLEME sont tenus de déposer un rapport sur l'équité en matière d'emploi auprès de la ministre du Travail. Ce rapport comprend 6 formulaires qui contiennent des données sur la représentation, les catégories professionnelles des salariés, les échelles salariales des salariés et le nombre de salariés embauchés, promus et dont les fonctions ont cessé, ainsi qu'un rapport narratif présentant les mesures prises, les consultations avec les représentants des salariés et les résultats obtenus dans la mise en œuvre de l'équité en emploi.

Programme de contrats fédéraux

Le PCF s'applique aux employeurs relevant de la compétence provinciale ayant au moins 100 salariés qui obtiennent des contrats de biens et de services d'un million de dollars ou plus du gouvernement du Canada. Le PCF assure que les employeurs du secteur privé relevant de la compétence provinciale qui font affaire avec le gouvernement du Canada cherchent à constituer et à maintenir un effectif représentatif de la population active canadienne, en ce qui concerne les membres des 4 groupes désignés en vertu de la Loi.

Une fois qu'un employeur reçoit un contrat admissible du gouvernement du Canada, il doit satisfaire aux exigences suivantes :

  • recueillir des renseignements sur l'effectif;
  • effectuer une analyse de l'effectif et rédiger un rapport sur les réalisations;
  • établir des objectifs quantitatifs à court et à long terme;
  • déployer des efforts raisonnables pour s’assurer que des progrès raisonnables sont réalisés en vue d'une pleine représentation des 4 groupes désignés au sein de son effectif.

En date de janvier 2021, ce programme s'appliquait à 371 employeurs et couvrait

502 166 salariés.

Initiatives d’équité en matière d’emploi conçues pour soutenir les 2 programmes d’équité en matière d’emploi

Possibilités en milieu de travail : Éliminer les obstacles à l’équité

Possibilités en milieu de travail : Éliminer les obstacles à l'équité est une initiative de subventions et de contributions conçue pour soutenir les employeurs du secteur privé assujettis à la Loi dans leurs efforts pour améliorer la représentation des groupes désignés, par le biais de partenariats et de stratégies adaptées à l'industrie. Elle permet d'accorder jusqu'à 500 000 $ de financement par année aux bénéficiaires admissibles afin de développer des solutions adaptées pour soutenir les secteurs où la représentation est faible. Dans l'énoncé économique de l'automne 2020, le gouvernement s'est engagé à verser 3,6 millions de dollars sur une base permanente pour élargir l’initiative Possibilités en milieu de travail, afin de promouvoir des projets qui aident les lieux de travail sous réglementation fédérale à devenir plus représentatifs de la diversité du Canada.

Lancée en 2014, l’initiative a financé 10 projets à ce jour (4 ont été achevés en 2016, 2 en 2017, 3 en 2018 et 1 projet en cours avec l’Université Ryerson). Les projets financés par l’initiative Possibilités en milieu de travail visent à accroître la sensibilisation, à identifier les obstacles et les pratiques exemplaires, ou à tester des approches novatrices pour améliorer l'équité en matière d'emploi dans des secteurs particuliers, comme l'industrie des transports, ou pour des groupes désignés spécifiques, comme les Autochtones et les personnes handicapées. Un accord de contribution de 1,5 million de dollars avec l’Institut de la diversité de l'Université Ryerson pour le projet « ALiGN Network for Employment Equity and Inclusion » a débuté en 2018 et devrait se terminer en mars 2022.

[Une phrase a été caviardée]

Prix de réalisation pour l’équité en emploi

Les PREE cherchent à reconnaître publiquement les employeurs du PLEME, les entrepreneurs fédéraux et les chefs d’entreprise individuels de ces organisations pour leurs réalisations en matière d’équité en emploi et leur engagement à créer des milieux de travail canadiens diversifiés et inclusifs. Les prix sont généralement remis par la ministre du Travail lors d'une cérémonie officielle, et ce, dans 4 catégories : engagement exceptionnel, innovation, distinction sectorielle et champion de l'équité en matière d'emploi (introduit en 2018). Pour 2019, 4 champions de l'équité en matière d'emploi et 14 employeurs du secteur privé ont reçu un prix. À la lumière de la COVID-19, le Programme du travail a déterminé qu'aucun processus de demande de prix aurait lieu pour la période d’exercice 2020 à 2021 et organisera plutôt un événement virtuel pour les employeurs au printemps 2021 afin de reconnaître les efforts des employeurs dans la mise en œuvre de l'équité en matière d'emploi.

Activités du Programme du travail

Le Programme du travail fournit des outils et des conseils aux employeurs et aux entrepreneurs afin de les aider à respecter leurs obligations en matière d'équité en emploi. De plus, il est responsable de l'évaluation de la conformité aux exigences du PCF.

Le Programme du travail reçoit et valide les rapports annuels soumis par les employeurs du PLEME. Ces rapports sont consolidés et analysés dans le rapport annuel de la Loi sur l'équité en matière d'emploi déposé au Parlement par la ministre du Travail. Le rapport met en évidence les résultats statistiques obtenus par les employeurs du PLEME dans la mise en œuvre de l'équité en matière d'emploi.

En 2019, le Programme du travail a complété 104 évaluations de conformité du PCF (34 premières évaluations et 70 évaluations subséquentes). Les employeurs assujettis au PCF ne font pas rapport chaque année au Programme du travail, de sorte que leurs résultats statistiques ne sont pas consolidés et résumés dans le rapport annuel de la ministre au Parlement sur l’équité en matière d’emploi.

Transparence salariale

La transparence salariale est une nouvelle initiative qui fournira aux Canadiens des renseignements accessibles et comparables en ligne sur les écarts salariaux des employeurs du PLEME assujettis à la Loi. Ces mesures permettront de se sensibiliser aux écarts salariaux qui touchent les femmes, les Autochtones, les personnes handicapées et les membres des minorités visibles, contribuant ainsi à faire évoluer la culture et les attentes des entreprises vers une plus grande égalité.

Pour appuyer la mise en œuvre de la transparence salariale, le Programme du travail a apporté des modifications à la Loi et au Règlement sur l'équité en matière d'emploi (le Règlement). Les Règlements ont été publiés dans la Partie II de la Gazette du Canada le 25 novembre 2020 et sont entrés en vigueur le 1er janvier 2021.

Les modifications réglementaires proposées permettront de préciser la manière dont les salaires de 2021 sont collectés et déclarés, d'améliorer la collecte de données et de soutenir la mise en œuvre de la transparence salariale. Ces changements permettront de calculer les écarts salariaux qui seront inclus dans les soumissions annuelles de 2022 des employeurs au Programme du travail. [Une phrase a été caviardée]

Rapports sur l'équité en matière d'emploi

La mesure quantitative la plus courante de l'équité en matière d'emploi est la mesure dans laquelle la représentation des membres des groupes désignés dans l'effectif des employeurs correspond à leur représentation dans la population active canadienne. La représentation de chacun des 4 groupes désignés est comparée à leur disponibilité sur le marché du travail canadien, appelée disponibilité sur le marché du travail (DMT). Cette disponibilité est déterminée en fonction des données du recensement obtenues par l'intermédiaire de Statistique Canada. Un effectif est considéré comme représentatif lorsque la représentation des membres des groupes désignés est égale à leur DMT. Le taux de réalisation désigne la mesure dans laquelle la représentation approche, atteint ou dépasse la disponibilité sur le marché du travail en divisant le taux de représentation par le taux de DMT.

Les taux de représentation en 2019 (données non publiées) des groupes désignés travaillant pour des employeurs visés par le PLEME, ainsi que leur DMT et leur taux d’atteinte, sont présentés ci-dessous :

  • les femmes étaient représentées à un taux de 39,5 %, comparativement à une DMT de 48,2 %, soit un taux d’atteinte de 81,9 %.
  • les Autochtones étaient représentés à un taux de 2,3 %, comparativement à une DMT de 4,0 %, soit un taux d’atteinte de 57,8 %.
  • les personnes handicapées étaient représentées à un taux de 3,5 %, comparativement à une DMT de 9,1 %, soit un taux d’atteinte de 37,9 %.
  • les membres des minorités visibles étaient représentés à un taux de 24,4 %, comparativement à une DMT de 21,3 %, soit un taux d’atteinte de 114,5 %.

Le président du Conseil du trésor est chargé de présenter au Parlement un rapport annuel sur l'état de l'équité en matière d'emploi dans la fonction publique fédérale. Les organismes distincts et les autres employeurs du secteur public présentent leurs rapports annuels au président du Conseil du trésor pour qu’ils soient déposés au Parlement en même temps que son rapport. La Commission de la fonction publique présente également un rapport annuel sur l'équité en matière d'emploi en ce qui concerne les processus de dotation dans la fonction publique.

Vérifications de la conformité

La Commission canadienne des droits de la personne effectue des vérifications de conformité pour s'assurer que les employeurs des secteurs public et privé relevant de la compétence fédérale qui sont assujettis à la Loi respectent leurs obligations législatives d'équité en matière d'emploi. Selon son rapport annuel de 2019 présenté au Parlement, la Commission a terminé son premier audit horizontal, lequel visait à détecter les obstacles systémiques à l’emploi des Autochtones dans le secteur bancaire et financier. Selon les conclusions de l’audit, un écart persiste dans les débouchés quand il est question d’accroître la représentation des Autochtones dans ce secteur. L’audit a également permis de mettre en lumière des stratégies efficaces que tous les employeurs au Canada peuvent utiliser pour attirer ou retenir des Autochtones au sein de leur effectif. Parmi ces pratiques exemplaires, mentionnons un processus d’examen préliminaire qui tient compte des expériences vécues ou des « plafonds de verre », une formation sur la lutte contre le harcèlement à l’intention des gestionnaires et du personnel, une communication généralisée de toutes les possibilités d’emploi (y compris des postes de haute direction) dans l’ensemble de l’organisation et la mise en œuvre de politiques rigoureuses de lutte contre la discrimination et le harcèlement.

Révision de la Loi sur l’équité en matière d’emploi

Dans l’énoncé économique de l’automne 2020, le gouvernement s’est engagé à verser du financement pour appuyer un groupe de travail sur la modernisation de la Loi. Sur les 6,6 millions de dollars annoncés, 4 millions seront alloués au groupe de travail qui a pour mandat d’étudier, de consulter, et de donner des conseils sur la façon dont une équité en matière d’emploi renouvelée peut contribuer à s’assurer que la relance économique du Canada soit équitable, inclusive et juste. La lettre de mandat supplémentaire de la ministre du Travail contient l’engagement, avec le support du président du Conseil du trésor et de la ministre de la Diversité et de l’Inclusion et de la Jeunesse, d’entreprendre une révision de la Loi alors que le gouvernement progresse dans le travail sur l’équité, la diversité et l’inclusion pour les femmes, les Canadiens LGBTQ2, les Autochtones, les Noirs, les Canadiens racisés, les personnes handicapées et les autres groupes sous-représentés.

Le lancement du groupe de travail aura probablement lieu au début du printemps et il disposera de 9 mois pour terminer son analyse et formuler des recommandations à la ministre du Travail.

En outre, en complément de la révision de la Loi, le Programme du travail va lancer un projet de recherche pour étudier les effets de la sous-déclaration des groupes désignés.

Le Service fédéral d'indemnisation des accidentés du travail

La Loi sur l'indemnisation des agents de l'État (la LIAÉ) offre des prestations pour les employés fédéraux ou leurs personnes à charge en cas d'accident de travail, de maladie professionnelle, ou de décès par suite de l'exercice de leurs fonctions. Présentement, la LIAÉ couvre environ 435 600 employés.

La loi s'applique aux ministères et organismes fédéraux, ainsi qu'à la plupart des sociétés d'État et certains employeurs parlementaires tel que le Sénat, la Chambre des communes et la Bibliothèque du Parlement. Elle ne s'applique pas aux membres de la force régulière des Forces canadiennes ou de la Gendarmerie royale du Canada (ces entités administrent leurs propres systèmes d'indemnisation des accidents du travail).

La LIAÉ est administrée par le Service fédéral d'indemnisation des accidentés du travail (SFIAT) du Programme du travail, en partenariat avec les commissions des accidents du travail (CAT) provinciales. La relation entre le Programme du travail et les CAT est régie par des ententes de services bilatérales (qui sont signées par le/la sous-ministre).

Les CAT se prononcent sur les demandes d'indemnisation conformément aux lois et aux politiques relevant de leur compétence. Une CAT vérifie les renseignements concernant l'incident, se prononce sur la demande et fournit une indemnité et des prestations à l'employé blessé. L'employé ou l'employeur peut demander une révision de la décision rendue par la CAT sur une réclamation ou interjeter un appel de la décision par l'entremise d'un tribunal externe.

Par l'intermédiaire du SFIAT, les employeurs fédéraux remboursent aux CAT les coûts des réclamations au titre de la LIAÉ, ainsi que les frais d'administration, comme il est précisé dans les ententes de services.

La LIAÉ établit également un régime d'indemnisation des travailleurs pour le personnel recruté sur place (PRP) à l'étranger. Les PRP peuvent avoir droit à une indemnisation au titre de la LIAÉ s'ils n'ont pas droit à une indemnisation au titre de la législation sur l'indemnisation des travailleurs d'un pays étranger. Le SFIAT traite et statue sur les demandes de la LIAÉ pour les PRP.

Lorsqu'un incident au travail est attribuable à un tiers, l'employé peut choisir de poursuivre le tiers ou de réclamer une indemnisation au titre de la LIAÉ. Lorsque cette dernière option est retenue, l'employé subroge ses droits relatifs à une poursuite au Programme du travail. Le Programme du travail tentera alors de recouvrer les sommes auprès du tiers, qui peut être partiellement ou totalement responsable de la blessure.

Durant l’exercice 2019 à 2020, il y avait 27 700 demandes actives, et le coût total des réclamations était 197,1 millions de dollars. Ce total comprend 42 millions de dollars en frais administratifs facturés par les CAT.

Le SFIAT administre également :

  • Loi sur l’indemnisation des marins marchands : Indemnisations pour les marins qui ne sont pas autrement admissibles à l’indemnisation des travailleurs en vertu des lois fédérales ou provinciales (durant l’exercice 2019 à 2020, il y a eu 5 demandes actives pour des versements par les employeurs aux bénéficiaires)
  • Régime de prestations de revenu versées aux survivants des employés de la fonction publique tués dans l’exercice de leurs fonctions : Prestations au conjoint et aux enfants d’un employé lorsque le décès de ce dernier est attribuable à un acte illégal de violence survenu alors qu’il exerçait ses fonctions (9 demandes de pensions de survie sont présentement administrées)
  • Règlement sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition : Support opérationnel offert au Service correctionnel du Canada dans l’administration des indemnités d’invalidité permanente aux détenus des pénitenciers fédéraux (environ 12 nouvelles demandes par année)

La santé des non-fumeurs

La Loi sur la santé des non-fumeurs (LSNF) et le Règlement sur la santé des non-fumeurs (RSNF) restreignent et réglementent l'usage du tabac dans les lieux de travail sous réglementation fédérale, ce qui comprend le secteur privé fédéral, les sociétés d'État fédérales, les organismes fédéraux désignés, la Gendarmerie royale du Canada, la fonction publique fédérale et le Parlement.

Un objectif important de la LSNF consiste à protéger les non-fumeurs contre la fumée secondaire en milieu de travail. À cette fin, il est interdit à toutes les personnes (y compris les employés et les membres du public) de fumer dans un lieu de travail réglementé par le gouvernement fédéral, y compris dans les avions, les trains et les navires, sauf dans des lieux désignés pour les fumeurs. Les pièces ou les aires qui peuvent être désignées sont définies par la réglementation et sont très limitées (par exemple, un local d'habitation, un véhicule automobile exploité auquel une seule personne peut avoir accès pendant un quart de travail).

La responsabilité de l'administration de la LSNF est partagée entre la ministre du Travail et le ministre des Transports. La première est responsable de l'application de la loi dans les milieux de travail sous réglementation fédérale et le deuxième en assure l'application dans les compagnies de transport sous réglementation fédérale (c'est-à-dire, une compagnie qui assure le transport des marchandises ou des personnes, comme une compagnie aérienne, un transport public et un transporteur).

La ministre du Travail a la responsabilité de désigner les inspecteurs pour assurer la conformité à la Loi. Les amendes imposées pour une infraction vont de 1 000 $ à 10 000 $ pour les employeurs et de 50 $ à 1 000 $ pour les particuliers.

Depuis 2013, il y a eu au total 4 plaintes en vertu de la LSNF. Toutes les plaintes ont fait l'objet d'une enquête et il a été déterminé qu'aucune n'était fondée.

À ce jour, aucune poursuite n'a été intentée en vertu de la LSNF. De plus, aucune amende n’a été imposée depuis 2010.

L’application de la LSNF pose d’importants défis :

  • les pouvoirs de l’inspecteur se limitent à la visite des lieux de travail à toute heure convenable et à l’inspection de ces lieux de travail;
  • l’inspecteur ne peut pas arrêter un fumeur et n’est peut-être pas investi du pouvoir de lui demander de s’identifier;
  • l’inspecteur ne peut saisir ni le mégot de cigarette ni le paquet de cigarettes;
  • il est difficile de prouver que le mégot de cigarette constitue un « produit du tabac » sans demander à un botaniste d’en témoigner;
  • Comme indiqué ci-dessous, le système de contravention du Règlement sur la santé des non-fumeurs ne peut pas être utilisé, car aucune procédure administrative n’a été mise en place.

En 1992, le Parlement a adopté la Loi sur les contraventions afin d’établir un processus de rechange aux procédures sommaires du Code criminel. À l’époque, les provinces et les territoires s’inquiétaient de devoir composer avec de nouvelles procédures qui différaient de leur régime criminel respectif. Par conséquent, en 1996, la Loi sur les contraventions a été modifiée afin de permettre la rédaction d’un règlement, le Règlement sur l’application de certaines lois provinciales, afin d’appliquer le régime d’infractions d’une province ou d’un territoire aux contraventions fédérales qui y ont été commises. (La Loi sur les contraventions est entrée en vigueur le 1er août 1996.)

Deux autres conditions étaient nécessaires au bon fonctionnement du système. Les infractions à la LSNF devaient être désignées comme des infractions au Règlement sur les contraventions, ce qui a été fait le 13 mai 1998. L’autre exige une entente avec les provinces et les territoires concernant l’administration et les procédures de mise en œuvre; toutefois, à ce jour, les provinces n’ont pas toutes accepté de signer.

Cela signifie que le billet de contravention au Règlement sur la santé des non-fumeurs ne peut être utilisé et que seuls les billets provinciaux doivent l’être; ceux-ci varient selon les provinces et les districts judiciaires.

Les amendes prévues à l’Annexe II du Règlement sur la santé des non-fumeurs ne peuvent pas être utilisées lorsqu’on se sert de contraventions provinciales. Ce sont les amendes prévues à l’Annexe VII du Règlement sur les contraventions qui doivent être utilisées.

Le projet de loi S-5, la Loi modifiant la Loi sur le tabac et la Loi sur la santé des non-fumeurs et d'autres lois en conséquence, a reçu la sanction royale le 23 mai 2018. Les modifications assujettissent les produits de vapotage utilisés dans les milieux de travail sous réglementation fédérale aux mêmes interdictions que celles visant l'utilisation du tabac.

Le projet de loi C-45, la Loi concernant le cannabis et modifiant la Loi réglementant certaines drogues et autres substances, le Code criminel et d'autres lois, a reçu la sanction royale le 21 juin 2018. Le projet de loi modifie la LSNF pour interdire la consommation et le vapotage de cannabis dans les milieux de travail. Les modifications imposent des restrictions à ces produits conformes à celles visant la consommation du tabac.

La définition d'espace de travail, dans la LSNF, a également été modifiée de manière à désigner tout espace intérieur ou autre espace fermé, ou tout espace extérieur ou catégorie d'espace extérieur désigné dans les règlements, dans lequel les employés exercent les fonctions de leur emploi, y compris tout corridor, hall, escalier, ascenseur, cafétéria, salles de toilettes ou autre aire commune adjacente, et tout espace extérieur ou catégorie d'espace extérieur désigné dans les règlements, fréquenté par les employés pendant leur emploi.

Prochaines étapes

Bien que les agents de santé et de sécurité sensibilisent de façon proactive les personnes touchées au sujet de la mise en application de la loi dans le cadre des activités courantes, il n'y a généralement pas de travail proactif prévu en ce qui concerne la LSNF.

L’équité salariale proactive

Le droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale (équité salariale) est un droit de la personne reconnu à l’échelle internationale, qui est protégé par l’article 11 de la Loi canadienne sur les droits de la personne (LCDP) depuis 1977, pour tous les employés relevant de la compétence fédérale.

La Loi sur l’équité salariale (la Loi), qui a reçu la sanction royale en décembre 2018, introduit un régime proactif conforme aux recommandations formulées en 2016 par le Comité parlementaire spécial sur l’équité salariale. La Loi devrait entrer en vigueur en 2021.

Une fois en vigueur, la Loi s’appliquera à environ 4 500 employeursNote de bas de page 1 comptant 10 employés ou plus dans les secteurs public et privé fédéraux, et au sein des cabinets du premier ministre et des ministres. En outre, le nouveau régime proactif d’équité salariale s’appliquera aux milieux de travail parlementaires dans le respect du privilège parlementaire. Il couvrira environ 1,32 million de travailleurs.

Il est important de noter que la Loi ne s’appliquera pas aux corps dirigeants autochtones (tels que les conseils de bande des Premières Nations) lors de son entrée en vigueur. Cette marge de manœuvre permettra de dialoguer avec les conseils de bande et leurs employés afin que la Loi puisse être appliquée efficacement (par exemple, en tenant compte des sensibilités culturelles et des problèmes de capacité).

La nouvelle approche :

  • exigera que les employeurs mettent en place un plan d’équité salariale dans les 3 ans suivant l’entrée en vigueur de la Loi;
  • exigera qu’une révision et une mise à jour des plans d’équité salariale soient effectuées au moins une fois tous les 5 ans afin de cerner et de combler les lacunes qui pourraient être survenues;
  • exigera des employeurs qu’ils rajustent la rémunération pour que les employés reçoivent un salaire égal pour un travail de valeur égale, et permettra, dans certaines circonstances, l’application progressive des rajustements sur une période de 3 ans pour les employeurs comptant 100 employés ou plus et de 5 ans pour les employeurs comptant de 10 à 99 employés;
  • exigera des employeurs comptant 100 employés ou plus et de ceux comptant de 10 à 99 employés, dont certains sont syndiqués, qu’ils mettent sur pied un comité d’équité salariale chargé d’établir ou de mettre à jour le plan d’équité salariale. Les représentants de l’employeur, du syndicat et des employés non syndiqués seront tous membres du comité;
  • donnera aux employés l’occasion de formuler des commentaires sur l’ébauche du plan d’équité salariale (ou sur la mise à jour du plan d’équité salariale) et exigera que ces commentaires, le cas échéant, soient pris en considération avant de finaliser le plan;
  • créera au sein de la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) un nouveau poste de commissaire à l’équité salariale, dont le titulaire sera chargé d’exécuter et d’appliquer la Loi;
  • précisera que les employeurs doivent présenter au commissaire à l’équité salariale des rapports annuels sur leurs plans d’équité salariale;
  • établira des mécanismes d’examen ou d’appel des décisions rendues par le commissaire à l’équité salariale par l’entremise du Tribunal canadien des droits de la personne;
  • conférera au gouverneur en conseil le pouvoir d’adapter le régime d’équité salariale dans son application à certains employeurs autochtones;
  • exigera que la Loi soit revue 10 ans après son entrée en vigueur et tous les 5 ans par la suite.

Les exigences en matière d’équité salariale seront également étendues, à titre de mesure non législative, aux participants du Programme de contrats fédéraux qui concluent des contrats pour fournir au gouvernement des biens ou des services d’une valeur d’au moins un million de dollars.

Le nouveau régime sera administré et appliqué par un commissaire à l’équité salariale.

Le 10 septembre 2019Note de bas de page 2, il a été annoncé que Mme Karen Jensen agirait à titre de première commissaire fédérale à l’équité salariale au Canada. Mme Jensen a commencé à travailler en tant que membre à temps plein de la CCDP le 16 octobre 2019, afin de préparer l’entrée en vigueur de la Loi sur l’équité salariale. Cette nomination a été renouvelée en septembre 2020 et devrait se poursuivre jusqu’à l’entrée en vigueur de la Loi. Dès l’entrée en vigueur de la Loi, elle deviendra commissaire à l’équité salariale pour un mandat de trois ans.

La ministre du Travail a été désignéeNote de bas de page 3 ministre responsable de l’application de la Loi.

Prochaines étapes

Les travaux sont en cours pour que le régime proactif d’équité salariale entre en vigueur. Le Programme du travail a œuvré en collaboration avec le Secrétariat du Conseil du Trésor à l’élaboration des règlements définissant certains des éléments clés du régime d’équité salariale qui doivent être mis en place avant que la Loi puisse entrer en vigueur. Cela comprend, entre autres, des règlements qui préciseront la manière d’afficher des documents sur le lieu de travail, qui établiront la ou les méthodes pour préparer un plan d’équité salariale dans un lieu de travail sans catégorie d’emploi à prédominance masculine (procuration), et qui adapteront le processus établi en vertu de la Loi pour la mise à jour des plans d’équité salariale (maintien). Ces règlements ont été prépubliés dans la Partie I de la Gazette du Canada le 13 novembre 2020 pour une période de commentaires de 60 jours. Il est attendu que la Loi et le règlement entrent en vigueur plus tard en 2021.

Le Programme du travail s’affaire aussi à établir un second cadre réglementaire comprenant 2 volets principaux. En premier lieu, ce cadre fixerait des paramètres spécifiques en vue de la mise en œuvre du régime de sanctions administratives pécuniaires prévu dans la Loi. Ce volet serait élaboré conjointement avec la CCDP. En second lieu, le cadre pourrait amener certains ajustements par rapport aux prescriptions de la Loi (par exemple, modifier le délai imparti pour l’établissement du plan d’équité salariale) afin de garantir que le régime peut être appliqué au sein des cabinets du premier ministre et des ministres. Ce volet serait élaboré en collaboration avec le Secrétariat du Conseil du Trésor. L’objectif est de pré-publier ces textes réglementaires pendant l’hiver 2021 à 2022.

Enfin, afin que la Loi puisse s’appliquer au sein des conseils de bande des Premières Nations et à leurs employés, le Programme du travail a conclu des ententes avec l’Assemblée des Premières Nations et l’Association des femmes autochtones du Canada, en vue d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie de mobilisation avec les conseils de bande des Premières Nations et leurs employés, ainsi que les femmes autochtones. Ce travail devrait commencer à la fin de l’hiver 2021, afin de terminer la mobilisation en 2022.

Le Programme du travail collabore également avec la CCDP pour élaborer du matériel éducatif et un logiciel visant à aider les employeurs, les employés et les agents négociateurs à mettre la Loi en application dans leurs milieux de travail.

Initiatives réglementaires du Programme du travail

Le Plan prospectif de la réglementation (PPR) du Programme du travail, lequel couvre une période de 2 ans, dresse une liste accessible au public, publiée en ligne, des changements réglementaires prévus ou potentiels permettant aux intervenants de participer à l’élaboration de la réglementation et de se préparer aux futurs changements réglementaires le plus tôt possible. Le PPR récemment mis à jour par le Programme du travail dresse la liste de 17 initiatives réglementaires pour la période de 2020 à 2022. De plus amples informations sont disponibles sur le site web du PPR.

Les projets de règlement sont ajoutés au PPR avant leur publication préalable dans la partie I de la Gazette du Canada (GC). L’approbation du sous-ministre est sollicitée avant la publication du PPR.

Initiatives ministérielles ou prioritaires

1) Règlement sur l’équité salariale

Le Règlement sur l’équité salariale vise à appuyer la mise en œuvre de la Loi sur l’équité salariale (LES) en ce qui concerne l’établissement d’un régime proactif d’équité salariale. Avant l’entrée en vigueur de la Loi, les éléments essentiels du régime doivent être énoncés dans la réglementation.

En réponse aux défis que doivent surmonter les milieux de travail en raison de la pandémie de COVID‑19, le gouvernement a effectué la publication préalable de la réglementation dans la partie I de la GC le 13 novembre 2020. La période de commentaires a pris fin le 13 janvier 2021. Le gouvernement envisage de faire l’entrée en vigueur de la LES et sa réglementation plus tard en 2021.

D’autres renseignements sur la LES et le Règlement sur l’équité salariale figurent dans la section du cahier portant sur le régime proactif sur l’équité salariale.

2) Exemptions et modifications réglementaires concernant les nouvelles dispositions relatives à la durée du travail – Phase I et Phase II (Normes du travail modernes)

Des mesures réglementaires sont en voie d’élaboration afin de prévoir des exemptions et des modifications pour certaines catégories d’employés en ce qui a trait aux nouvelles dispositions relatives à la durée du travail qui sont entrées en vigueur le 1er septembre 2019. Ces dispositions comprennent l’obligation de donner aux employés :

  • un préavis de 96 heures concernant leur horaire de travail;
  • un préavis de 24 heures d’un changement à un quart de travail;
  • une période de repos de 8 heures entre les quarts;
  • une pause de 30 minutes durant chaque période de 5 heures consécutives de travail.

On a adopté une approche progressive à l’égard de la réglementation, étant donné que les intervenants de certains secteurs n’ont pas pu fournir de soumissions en raison de la pandémie de COVID‑19. La première phase portera sur les secteurs suivants : le secteur maritime, le transport routier, les services postaux et de messagerie et la manutention du grain.

Le projet de règlement concernant la première phase a été publié dans la partie I de la GC le 19 décembre 2020 pour une période de consultations de 60 jours. La publication finale dans la partie II de la GC est prévue à l’été 2021.

Compte tenu de la pandémie, la deuxième phase du développement réglementaire a été repoussée jusqu’à ce que les intervenants des secteurs du transport aérien et ferroviaire, des télécommunications et de la radiodiffusion soient dans une situation plus favorable pour se pencher sur ces enjeux avec le Programme du travail. Au cours des derniers mois, le Programme du travail a communiqué avec de nombreux intervenants et, pour la plupart, ceux-ci sont maintenant en meilleure position pour s’impliquer dans le processus et répondre à des questions précises liées aux dispositions relatives à la durée du travail. L’élaboration de la réglementation est en cours et la publication préalable dans la partie I de la GC est provisoirement prévue pour l’été 2021.

3) Modifications du Règlement sur le Programme de protection des salariés pour mettre en œuvre les modifications de la Loi sur le Programme de protection des salariés (LPPS) découlant du budget de 2018

Une initiative réglementaire est en cours qui permettra :

  • de verser plus rapidement des paiements aux travailleurs lors de restructurations d’entreprises prolongées, lorsqu’il est probable que celles-ci se terminent par une faillite ou une mise sous séquestre;
  • d’élargir l’admissibilité au PPS afin d’y donner accès aux employés qui travaillent pour des entreprises étrangères situées au Canada qui font faillite ou sont mises sous séquestre à l’étranger;
  • de mettre à jour le régime de paiement des honoraires et des dépenses des syndics pour encourager les professionnels de l’insolvabilité à administrer un plus grand nombre de cas d’insolvabilité dont l’actif est peu élevé.

Un projet de règlement a fait l’objet d’une publication préalable dans la partie I de la GC le 28 novembre 2020 pour une période de commentaires du public de 45 jours, laquelle a pris fin le 15 janvier 2021. On prévoit que le règlement entrera en vigueur à la fin du printemps ou au début de l’été 2021.

4) Règlement sur les Forces canadiennes

Le Règlement sur l’équité en matière d’emploi dans les Forces canadiennes (2002) décrit comment l’objet de la Loi sur l’équité en matière d’emploi est appliqué dans les Forces canadiennes de manière à tenir compte des caractéristiques qui lui sont propres. Les modifications feront en sorte que la définition de Force de réserve englobe maintenant la totalité des réservistes aux fins des calculs reliés à l’équité en matière d’emploi. Ces modifications permettront de réduire au minimum les risques sur le plan juridique et au niveau de la conformité, car il y aura moins d’ambiguïté concernant le traitement des renseignements classifiés ou protégés par la Commission canadienne des droits de la personne et le Tribunal de l’équité en matière d’emploi, ainsi que leurs agents.

En 2013 et 2014, les Forces canadiennes ont consulté des représentants de groupes des Forces canadiennes et d’autres intervenants internes concernés au sujet des modifications réglementaires proposées. Ces intervenants étaient d’accord avec ces changements. Étant donné que les changements réglementaires proposés ne s’appliquent qu’aux Forces canadiennes, qu’ils sont de nature administrative et qu’ils visent à améliorer la clarté, il n’a pas été nécessaire de tenir de consultations publiques.

La parution du projet de règlement dans la partie II de la GC est prévue au printemps 2021.

5) Modification du Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail – Protection des employés qui travaillent dans des espaces clos

Les modifications proposées visent à régler un certain nombre de problèmes relevés dans le cadre d’un examen des dispositions réglementaires actuelles sur les espaces clos, lequel s’est fait avec les principaux employeurs sous réglementation fédérale et les intervenants représentant les employés. Voici les problèmes relevés :

Cet ensemble de mesures a fait l’objet d’une publication préalable dans la partie I de la GC le 20 juin 2020. Les commentaires issus des consultations ont influé sur les instructions de rédaction, et la version finale de la réglementation devrait être publiée dans la partie II de la GC au printemps 2021. La mise en œuvre des changements se fera par la suite.

6) Traitement et rémunération équitables des salariés en vertu du Code canadien du travail – Modernisation des normes du travail fédérales

Les premières consultations sur la réglementation ont pris fin en 2019 et d’autres efforts de mobilisation des intervenants sont prévus au cours de l’exercice 2021 à 2022. Les initiatives réglementaires porteront sur les mesures suivantes :

  • assurer le remboursement des dépenses raisonnables liées au travail, obliger les employeurs de fournir aux employés des renseignements sur leurs droits et obligations en vertu de la partie III du Code et obliger les employeurs de fournir aux employés une déclaration écrite concernant les conditions de leur emploi;
  • faire passer l’âge minimum pour occuper un emploi dangereux de 17 à 18 ans et établir des conditions d’emploi pour les employés de moins de 18 ans;
  • assurer un traitement égal en interdisant l’application de taux de rémunération différents selon la situation d’emploi des employés;
  • protéger les employés des agences de placement temporaire contre les pratiques déloyales;
  • assurer un préavis suffisant et/ou une indemnisation suffisante pour les employés qui sont licenciés.

Autres initiatives réglementaires ciblées pour la réunion du CT au printemps ou à l’été 2021

  • Modifications corrélatives au Règlement du Canada sur les normes du travail (NTC)
  • Examen du Règlement sur la durée du travail des conducteurs de véhicules automobiles
  • Modifications corrélatives relatives à la désignation du chef de la conformité et de l’application pour les fins des règlements pris en vertu de la partie II et de la partie III du Code canadien du travail (ces modifications ne sont pas encore inscrites dans le PPR)
  • Mise à la disposition de produits menstruels dans le milieu de travail

À noter que des modifications corrélatives devront également être apportées au Règlement sur les sanctions administratives pécuniaires (SAP) chaque fois que de nouvelles exigences législatives ou réglementaires seront présentées. Les Annexes I et II de ce Règlement désignent et classent chaque obligation en vertu de la partie II et de la partie III du Code et de leurs règlements, en fonction de la gravité de la violation. La classification est utilisée dans le but de calculer le montant de base de la SAP.

Mandat National

Aperçu

La ministre fédérale du Travail joue un rôle important à l'échelle nationale comme chef de file dans le domaine des affaires du travail. La ministre fédérale occupe une position unique pour examiner les enjeux liés au travail, non seulement dans une perspective fédérale, mais également dans une perspective nationale. Les provinces et territoires acceptent généralement le rôle de chef de file du gouvernement fédéral dans le domaine du travail, dans la mesure où les limites des compétences sont respectées.

Les ministères fédéral, provinciaux et territoriaux du Travail collaborent depuis des décennies et ont promulgué un vaste ensemble cohérent de lois du travail duquel découle un véritable « modèle » canadien du droit du travail. Il en va de l'intérêt du Canada de maintenir et d'enrichir ce modèle, car plus les efforts sont coordonnés entre les diverses administrations canadiennes, plus les droits et les avantages dont profitent les travailleurs canadiens sont uniformes et plus il est rentable pour les entreprises d'étendre leurs activités au Canada. Cela dit, les administrations peuvent profiter de la fédération, car elle donne la possibilité de mettre à l'essai des programmes et des initiatives à plus petite échelle, ce qui permet aux administrations d'apprendre des réussites de l'autre.

Le Programme du travail appuie la promotion de milieux de travail sécuritaires, équitables, stables et productifs dans les collectivités autochtones où les lois fédérales sur le travail peuvent s'appliquer selon la nature des activités des employeurs.

La ministre fédérale du Travail joue un rôle de premier plan pour cerner les nouveaux enjeux visant le milieu de travail et encourager le dialogue avec d'autres administrations sur les façons de faire face à ces enjeux. Grâce au suivi et à la diffusion de l'information et de l'analyse des tendances nationales en matière de travail, des conditions en milieu de travail et des pratiques novatrices (par exemple, l'ajustement salarial, les arrêts de travail, les dispositions des conventions collectives), des enjeux actuels et émergents liés au milieu de travail peuvent être soulevés et des stratégies peuvent être formulées afin de répondre aux besoins des employeurs et des travailleurs.

Le mandat national de la ministre fédérale du Travail peut s'étendre à l'élaboration et à l'administration de politiques nationales comportant un volet du travail. Le Programme de protection des salariés (PPS), dont l'administration est assurée par Service Canada, indemnise les travailleurs canadiens – y compris ceux qui sont normalement assujettis aux lois provinciales ou territoriales sur le travail – pour tout salaire, indemnités de vacances, indemnités de départ et indemnités de préavis impayés en cas d’insolvabilité de leur employeur.

Relations fédérales, provinciales et territoriales et affaires autochtones

Provinces et territoires

Des relations solides et collégiales entre le gouvernement fédéral et les provinces et territoires ont cours sur une vaste gamme de questions liées au travail. L’autorité exclusive que chaque administration détient sur ses affaires du travail limite le potentiel de conflit. Par ailleurs, aucun programme de transferts financiers ne pourrait être une source de tensions entre les administrations.

Un moyen essentiel qui permet à la ministre fédérale du Travail d’échanger avec les provinces et les territoires consiste à coprésider les réunions annuelles fédérales-provinciales et territoriales des ministres responsables du travail. Cette réunion permet aux ministres de discuter de questions d’intérêt partagé et de trouver des approches à l’égard de questions nationales et internationales relatives au milieu de travail qui importent à la population canadienne. Cela permet aux ministres d’établir et d’entretenir de saines relations de travail.

La réunion annuelle des ministres se tient normalement à fin janvier ou début février, période où le Parlement et les assemblées législatives provinciales et territoriales ne siègent généralement pas. Si des questions d’intérêt partagé sur le travail exigent une discussion entre les réunions annuelles, les ministres FPT peuvent se réunir par vidéoconférence. La ministre fédérale du Travail préside ces réunions à titre permanent, et les ministres provinciaux et territoriaux responsables du travail en assurent la coprésidence en alternance.

Parmi les sujets dont ont discuté les ministres à la réunion en personne de février 2020, mentionnons l’harmonisation de la santé et de la sécurité au travail, le harcèlement et la violence en milieu de travail, les affaires internationales du travail, la santé mentale en milieu de travail, les questions relatives au travail des Autochtones et la protection des travailleurs étrangers temporaires. La ministre Tassi a également organisé 2 téléconférences ministérielles FPT exceptionnelles au printemps 2020 pour discuter de questions sur travail et des réponses à la pandémie de COVID-19. La ministre Tassi a accueilli la réunion des ministres FPT responsables du travail par vidéoconférence le 1er mars 2021.

Le forum de sous-ministres responsables du travail, l’Association canadienne des administrateurs de la législation ouvrière (ACALO) sert à préparer les réunions annuelles des ministres FPT et à assurer le suivi requis sur les questions selon les directives des ministres. L’ACALO compte 5 comités permanents responsables des domaines du travail suivants : Affaires internationales du travail; politique stratégique sur le travail; santé et sécurité au travail; médiation et conciliation; normes du travail. Depuis janvier 2019, le groupe de travail FPT sur la protection des travailleurs étrangers temporaires fait rapport à l’ACALO et aux ministres FPT responsables du travail.

Les sous-ministres se rencontrent habituellement en personne annuellement au printemps et par téléconférence à l’automne. En raison de la pandémie de COVID-19, la réunion annuelle de mai 2020 a été annulée. Les sous-ministres se sont réunis par vidéoconférence le 30 octobre 2020 et il est probable que la réunion de mai 2021 se déroulera également virtuellement.

Depuis le printemps 2020, le Programme du travail fédéral préside l’ACALO pour un mandat de 2 ans. Conséquemment, vous présidez l’ACALO et le sous-ministre adjoint, Politique, Règlement des différents et Affaires internationales, Programme du travail, en préside le Comité exécutif, dont le mandat est de faire progresser les travaux de l’ACALO entre les réunions des sous-ministres et des ministres.

Outre votre rôle de présidente de l’ACALO, vous êtes l’agente de liaison adjointe du Comité de médiation et de conciliation. Chaque comité permanent de l’ACALO compte un agent de liaison adjoint dont le rôle est celui de champion ou mentor auprès du président du comité permanent, de conseiller auprès du comité permanent sur son plan de travail annuel et de facilitateur des échanges entre le comité et les sous-ministres de l’ACALO.

De tout temps, le Secrétariat de l’ACALO réside au sein du Programme du travail fédéral. Il incombe au Secrétariat de gérer le budget de l’ACALO, d’assurer la liaison et le soutien auprès des diverses administrations, et d’orchestrer les réunions des ministres, les réunions de l’ACALO, les vidéoconférences et les téléconférences.

Veuillez consulter le diagramme des structures FPT à la figure 3 ci-après.

Figure 3: Diagramme des structures FPT
Figure 3 : la description suit
Description textuelle de la Figure 3

Ce diagramme donne un aperçu des structures FPT de l’ACALO. Il est organisé comme suit :

Niveau 1 – Ministres FTP responsables du travail

Niveau 2 – Association canadienne des administrateurs de la législation ouvrière (sous-ministres FPT du Travail)

Relevant des sous-ministres FPT du Travail

  • Secrétariat de l’ACALO
  • Comité exécutif
    • Comités permanents
      • Médiation et conciliation
      • Normes du travail
      • Santé et sécurité au travail
      • Politique stratégique sur le travail
      • Affaires internationales du travail
    • Comités spéciaux (si nécessaire)

Affaires autochtones du travail

Les lois qui s’appliquent sur les terres autochtones sont fédérales ou provinciales selon le type d’activités des employeurs. Conformément à de récentes décisions judiciaires, la portée de la compétence fédérale sur les employés gouvernementaux autochtones dans les réserves des Premières Nations se limite dorénavant aux personnes participant à l’administration et à la gouvernance, ce qui a réduit le nombre d’employés autochtones relevant du mandat de la ministre du Travail. Le Programme du travail suit les décisions judiciaires en matière de compétence et poursuit les discussions avec les provinces et territoires à ce sujet.

Les ententes sur l’autonomie gouvernementale (EAG) et les accords de règlement de revendications territoriales globales (ARRTG) définissent les dispositions autorisant des groupes autochtones à administrer leurs affaires internes et à exercer un plus large pouvoir décisionnel sur ce qui concerne leurs collectivités. Le Programme du travail appuie le gouvernement du Canada dans la négociation d’ententes sur l’autonomie gouvernementale en matière de travail avec des collectivités autochtones.

Depuis 2015, le gouvernement du Canada établit des mandats de discussions de concert avec des partenaires autochtones à quelque 80 tables de discussions sur la reconnaissance des droits autochtones et l’autodétermination. L’objectif consiste à apporter une plus grande souplesse aux négociations et à trouver de nouveaux modes de reconnaissance des droits dans des ententes.

Bien que la compétence sur le travail n’ait pas encore été un enjeu pressant pour les collectivités autochtones, quelques collectivités ont souhaité avoir compétence en la matière.

Sous-ministres provinciaux et territoriaux du Travail

Il existe une grande collaboration sur diverses questions relatives au travail entre le sous-ministre fédéral du Travail et les sous-ministres provinciaux et territoriaux responsables du Travail. Vous trouverez ci-dessous une liste par province ou territoire (en ordre alphabétique) des actuels sous-ministres provinciaux et territoriaux du Travail.

Alberta

Shawn McLeod
Sous-ministre du Travail et de l’Immigration

Colombie-Britannique

Trevor Hughes
Sous-ministre du Travail

Manitoba

Richard Groen
Sous-ministre des Finances

Nouveau-Brunswick

Daniel Mills
Sous-ministre de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail

Terre-Neuve-et-Labrador

Fiona Langor
Sous-ministre de l’Immigration, des Compétences et du Travail

Territoires du Nord-Ouest

Rita Mueller
Sous-ministre de l’Éducation, de la Culture et de l’Emploi

Nouvelle-Écosse

Duff Montgomerie
Sous-ministre du Travail et de l’Enseignement supérieur

Nunavut

Stephen Mansell
Sous-ministre de la Justice

Ontario

Greg Meredith
Sous-ministre du Travail, de la Formation et du Développement des compétences

Île-du-Prince-Édouard

Erin McGrath-Gaudet
Sous-ministre de la Croissance économique, du Tourisme et de la Culture

Québec

Anne Racine

Sous-ministre déléguée du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale

Saskatchewan

Karen Aulie
Sous-ministre des Relations de travail et de la Sécurité au travail

Yukon

Matt King
Sous-ministre des Services communautaires

Information relative au milieu de travail

L'un des volets du mandat national de la ministre du Travail consiste à recueillir, à analyser et à diffuser des données et de l'information sur les négociations collectives au Canada.

Rajustements des salaires – Des données sur les principaux règlements salariaux visant les unités de négociation comptant 500 employés ou plus dans les administrations fédérale, provinciales et territoriales sont recueillies et publiées chaque mois sur Canada.ca. Ces données, ventilées par mois, par trimestre et par année, visent tous les domaines d'activité dans le secteur public comme dans le secteur privé. La hausse annuelle moyenne en pourcentage des salaires de base pour l'année civile, issue des principaux règlements salariaux dans le secteur privé au Canada, est utilisée pour calculer les augmentations salariales des députés, conformément à la Loi sur les traitements. Les données salariales sont également utilisées par Statistique Canada, la Banque du Canada, le ministère des Finances et le Secrétariat du Conseil du Trésor dans le cadre de l'élaboration de politiques, de la surveillance ou de la prise de décisions. La hausse salariale moyenne prévue dans les grandes ententes en vertu de la partie I du Code canadien du travail, a été de 2,0 % en 2019.

Arrêts de travail – Des données sur les grèves et les lock-out au Canada sont recueillies et mises à jour tous les mois, puis sont rendues publiques. Les données portent sur le nombre d'arrêts de travail, le nombre de travailleurs directement touchés par l'arrêt de travail et le nombre de jours-personnes non travaillés. Les données sont également transmises à l'Organisation internationale du Travail (OIT). Pendant la période de 10 années de 2010 à 2019, le nombre d'arrêts de travail en vertu de la partie I du Code a été en moyenne de 9 par année, comparativement à 16 par année au cours de la période de 10 années précédentes, soit de 2000 à 2009.

Conventions collectives – Le Programme du travail tient à jour la collection la plus complète de conventions collectives au Canada; en effet, plus de 47 000 conventions peuvent être consultées dans la Négothèque, la base de données en ligne du Programme du travail, qui est utilisée à l'échelle nationale et à l'échelle internationale par des intervenants des secteurs public et privé.

Organisations syndicales – Le Programme du travail mène un sondage annuel auprès des grandes organisations syndicales au Canada qui permet notamment de recueillir de l'information sur le nombre de membres des syndicats, les affiliations, les fusions et les cadres syndicaux. En 2018, la syndicalisation chez les employeurs assujettis à la partie I était d'environ 34 %.

Programme de protection des salariés

Le Programme de protection des salariés (PPS) offre une aide financière, en temps opportun, pour couvrir le salaire admissible impayé des travailleurs dont l’employeur a déclaré faillite ou fait l’objet d’une mise sous séquestre.

Tout travailleur légalement autorisé à travailler au Canada est admissible à recevoir un paiement du PPS si toutes les conditions suivantes sont remplies : son emploi a pris fin; son ancien employeur a déclaré faillite ou a fait l’objet d’une mise sous séquestre; et l’employeur en question lui doit un salaire admissible.

Les salaires admissibles, qui comprennent la rémunération, les indemnités de congé, ainsi que les indemnités de départ et de cessation d’emploi doivent avoir été gagnés au cours de la période de 6 mois précédant une faillite ou une mise sous séquestre. Si un employeur a tenté de se restructurer avant sa faillite ou sa mise sous séquestre, l’admissibilité est alors prolongée de manière à commencer 6 mois avant le début de ces procédures.

En date du 27 février 2018, le montant maximal du paiement au titre du PPS correspond à 7 fois le maximum de la rémunération moyenne hebdomadaire assurable en vertu de la Loi sur l’assurance-emploi (7 579 $ en 2021). Ce plafond est indexé annuellement, de sorte que le montant de salaire protégé en vertu du PPS est rajusté à la hausse en fonction de l’inflation.

Dans la Loi no 2 d’exécution du budget de 2018, plusieurs autres modifications ont été introduites dans la Loi sur le Programme de protection des salariés (LPPS) afin d’accroître le caractère équitable de l’admissibilité au Programme. Certains de ces changements sont entrés en vigueur le 18 décembre 2018, notamment en assurant que les employés embauchés pour aider à mettre fin aux activités commerciales demeurent admissibles à recevoir une indemnité de départ et de cessation d’emploi en vertu du PPS, et en accordant aux bénéficiaires du PPS le droit de demander des examens et des appels concernant les décisions relatives aux trop-payés.

Des règlements sont nécessaires pour que certaines modifications puissent entrer en vigueur. Le projet de règlement sur le PPS :

  • permet le versement anticipé de paiements au titre du PPS lorsqu’un employeur entame une procédure de restructuration à des fins de liquidation, afin de réduire les délais d’accès au PPS pour certaines personnes;
  • étend la protection du PPS aux personnes employées par des entreprises étrangères opérant au Canada si leur employeur fait l’objet d’une procédure d’insolvabilité dans un autre pays, afin que ces personnes ne soient pas injustement exclues du PPS;
  • met à jour le régime de paiement des honoraires et des dépenses des syndics dans le but d’encourager les professionnels de l’insolvabilité à administrer un plus grand nombre de cas d’insolvabilité où les actifs en cause sont de faible valeur;
  • contient des mesures pour résoudre différents problèmes mis en lumière par le Comité mixte permanent d’examen de la réglementation.

Les modifications proposées au Règlement sur le PPS ont été publiées dans la Gazette du Canada, Partie I, le 28 novembre 2020 pour une période de commentaires publics. Ces consultations ont pris fin le 15 janvier 2021. Les modifications législatives et réglementaires devraient entrer en vigueur à la fin du printemps ou au début de l'été 2021.

Lorsque des paiements sont versés en vertu du PPS, le gouvernement du Canada est subrogé dans les droits que le travailleur peut avoir relativement à un salaire impayé, jusqu’à concurrence du montant versé par le PPS. Les activités de perception sont administrées par l’Agence du revenu du Canada, tant pour les montants subrogés dus au gouvernement que pour les trop-payés versés aux bénéficiaires.

Service Canada dispense le PPS au nom du Programme du travail et est responsable des communications de première ligne avec le public et les syndics et séquestres, du traitement des demandes, de la détermination de l’admissibilité des demandeurs, de l’émission des paiements et de l’administration du processus de révision.

Le Programme du travail est responsable de la politique législative et réglementaire en vertu de la LPPS et de son règlement. Le Programme offre également une orientation stratégique opérationnelle à Service Canada en tant que partenaire de la prestation de services, assure la surveillance des activités du programme et produit des rapports à son sujet et maintient des relations avec des parties prenantes clés et des partenaires du gouvernement fédéral.

La LPPS confère également des tâches aux syndics et aux séquestres en ce qui concerne l’administration du PPS. Ils doivent identifier les travailleurs à qui des salaires admissibles sont dus, déterminer les montants dus, informer les travailleurs de l’existence du PPS, transmettre de l’information à Service Canada et informer l’Agence du revenu du Canada de la date de la libération.

Les demandeurs du PPS ont le droit de requérir une révision de leur demande, qui est menée par Service Canada. Si le demandeur n’est pas satisfait de la révision, il peut interjeter appel auprès du Conseil canadien des relations industrielles, mais seulement s’il s’agit d’une question de droit ou de compétence. Pour l’exercice 2019 à 2020, 157 révisions ont été demandées et 11 appels ont été interjetés.

Depuis la mise en œuvre du PPS en juillet 2008 jusqu’à la fin décembre 2020, près de 155 000 travailleurs ont reçu des paiements du programme de protection des salariés totalisant plus de 448 millions de dollars.

Prochaines étapes

Le Programme du travail continue de travailler avec ses partenaires fédéraux, y compris Service Canada, Innovation, Sciences et Développement économique, l’Agence du revenu du Canada, des intervenants de l’extérieur et des organismes professionnels d’insolvabilité comme l’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR), afin de finaliser les modifications réglementaires à soumettre à l’examen de la ministre.

Mandat international

Aperçu

Le mandat de la ministre du Travail comporte plusieurs responsabilités internationales importantes qui visent à renforcer le respect des normes du travail reconnues sur la scène internationale. Dans cette optique, le Programme joue un rôle important afin de favoriser le développement et l'atteinte des objectifs de la politique étrangère et commerciale du Canada. Ces résultats sont atteints grâce à la négociation de normes du travail internationales, à la participation à des forums internationaux sur le travail, à la négociation et la mise en œuvre d'accords dans le domaine du travail liés au commerce et au soutien technique offert aux pays partenaires.

Organisations internationales

La ministre, avec le soutien du Programme du travail, joue un rôle de chef de file afin d'établir des normes du travail internationales qui tiennent compte des intérêts canadiens et permettent d'améliorer les conditions de travail dans le monde. Ces efforts, qui sont principalement déployés au sein de l'Organisation internationale du Travail et à la Conférence interaméricaine des ministres du Travail, renforcent l’appui du Canada envers un système international fondé sur des règles et permettent au Canada de jouer un rôle important en influençant les débats sur les droits des travailleurs et de la personne à l'échelle mondiale.

Accords de libre-échange

L'approche du Canada dans le domaine du travail lié au commerce vise à améliorer les conditions de travail dans les pays partenaires afin de réduire les désavantages concurrentiels subis par les entreprises et les travailleurs canadiens et de renforcer l'appui national au programme commercial du Canada. À cet égard, le Programme du travail a la responsabilité générale d'assurer la négociation et la mise en œuvre de dispositions liées au travail qui sont détaillées, contraignantes et exécutoires, et joue donc un rôle important dans l’avancement de la politique commerciale du Canada.

Renforcement de la capacité en matière de travail

L'assistance technique ainsi que les activités de coopération permettent d'améliorer les conditions de travail à l'étranger. L'assistance technique se fait par l'entremise de financement de projets dont l'exécution est assurée par des tiers, ainsi que par l'échange de savoir et d'expertise. La modernisation des politiques du travail, le renforcement de l'application des lois nationales sur le travail et le respect accru des droits et des principes du travail reconnus à l'échelle internationale comptent parmi les champs d'intérêt. La Direction des affaires internationales et intergouvernementales du travail du Programme du travail est responsable d'un programme annuel de subventions et de contributions de 1,8 million de dollars, dont 600 000 $ par année jusqu'à l’exercice 2023 à 2024 sont affectés à l'assistance technique et aux activités de coopération avec certains pays partenaires de l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP). Au cours de l'exercice 2019 à 2020, dans le cadre du volet Travail et commerce international du Programme de financement du travail, près de 1,8 million de dollars de subventions ont été attribués à des agences d'exécution sélectionnées pour mettre en œuvre des projets de renforcement des capacités dans le domaine du travail qui soutiennent les pays en développement partenaires de libre-échange.

Organisation internationale du Travail

L'Organisation internationale du Travail (OIT) est un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège social est situé à Genève, en Suisse. L'OIT, qui compte 187 États membres, est dotée d'une structure tripartite unique permettant aux représentants des employeurs et des travailleurs d'avoir une voix égale à celle des gouvernements dans l'élaboration de ses politiques et programmes.

Le mandat de l'OIT consiste à promouvoir la justice sociale, le travail décent, ainsi que la reconnaissance internationale des droits de la personne et des travailleurs. Les normes internationales du travail (incluant les conventions et recommandations) et les vastes politiques de l'OIT sont négociées et adoptées lors de la Conférence internationale du Travail (CIT ou Conférence), tenue chaque année au mois de juin à Genève. Cette conférence sert de forum de discussion pour les questions mondiales portant sur le travail, l'emploi et les enjeux d'ordre social. De nombreux chefs d'État et des ministres responsables du Travail y assistent. La ministre ou la sous ministre du Travail du Canada y assiste normalement, avec le soutien de fonctionnaires du Programme du travail. La conférence de juin 2020 a été annulée en raison de la COVID-19. Cependant, en juillet 2020, l'OIT a organisé un sommet mondial virtuel sur la COVID-19 et le monde du travail - Construire un avenir du travail meilleur, au cours duquel la ministre Tassi et le premier ministre Trudeau ont prononcé des allocutions pour le Canada.

En vertu de la Constitution de l'OIT, le Canada doit payer les frais d'un nombre égal de représentants des travailleurs et de représentants des employeurs, qui auront été désignés par les organismes d'employeurs et de travailleurs les plus représentatifs au Canada, pour qu'ils assistent à certaines réunions de l'OIT, y compris la conférence annuelle.

Entre chaque conférence, le travail de l'OIT est orienté par un conseil d'administration composé de représentants des gouvernements, des travailleurs et des employeurs. Des représentants du Programme du travail, en collaboration avec la mission canadienne aux Nations Unies à Genève (Affaires Mondiales Canada), assument un rôle de premier plan au sein de l'OIT, en tant que membre de son conseil d'administration et président permanent d'un groupe informel de 40 pays industrialisés à économie de marché (PIEM ou IMEC en anglais). Les contributions des membres des PIEM représentent environ 70 % du budget de l'OIT sur la base des contributions mises en recouvrement pour les États membres de l'OIT (ce pourcentage est probablement plus élevé lorsque des contributions volontaires supplémentaires sont également envisagées) et ont donc un fort intérêt collectif à faire en sorte que l'organisation soit efficace et efficiente.

Comme la plupart des questions en matière de travail relèvent de la compétence des provinces et des territoires, la position canadienne à l'OIT est établie en consultation avec tous les gouvernements intéressés. En outre, l'accord des provinces et des territoires est demandé avant de ratifier les conventions de l'OIT. Depuis plus de 10 ans, les ministres responsables du Travail ont approuvé une stratégie fédérale-provinciale-territoriale sur le Canada et l'OIT, dont l'objet est de rehausser la participation du Canada aux activités de l'organisation.

La Déclaration de l'OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail de 1998, qui a fait l'objet de négociations en comité présidé par le Canada, établit un seuil minimal de droits de la personne en milieu de travail. Ces principes sont enchâssés dans 8 conventions fondamentales de l'OIT que les États membres sont invités à ratifier. Le Canada a ratifié les 8 conventions fondamentales, qui portent sur le travail forcé, la liberté d'association, la protection du droit syndical, l'égalité de rémunération, la discrimination et le travail des enfants.

L'OIT a célébré son 100e anniversaire en 2019. Pour démontrer son soutien à l'OIT et à ses travaux, le Canada a ratifié 2 normes internationales du travail additionnelles lors de la célébration du centenaire : le Protocole 29 sur le travail forcé et la Convention 81 sur l'inspection du travail. Le Canada a également joué un rôle de chef de file, en tant que président de la commission normative, dans l'élaboration et l'adoption d'une nouvelle norme internationale du travail sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail (Convention 190). Aux niveaux national et international, les attentes sont élevées pour que le Canada ratifie la Convention en temps opportun. Les intervenants canadiens ont lancé une campagne de lettres pour encourager le gouvernement canadien à ratifier la Convention 190 le plus tôt possible. Dans sa lettre de mandat, la ministre du Travail a été invitée à travailler avec les provinces et les territoires sur la ratification de la convention. Les responsables du Programme du travail travaillent actuellement avec les provinces et les territoires à l’achèvement des examens techniques et ont terminé un examen fédéral des dispositions de la Convention afin d’évaluer si les lois, politiques et programmes des juridictions canadiennes sont conformes à la Convention.

L'OIT dispose d'un système de contrôle bien établi, qui permet de garantir que les États membres de l'OIT appliquent les conventions qu'ils ont ratifiées. Le Canada appuie pleinement le système de contrôle de l'OIT, qu'il considère comme l'un des plus efficaces de la structure des Nations Unies.

Le système de contrôle de l'OIT comprend 2 composantes clés:

  • La Commission de l'application des normes (Committee on the Application of Standards ou CAS en anglais);
  • Le Comité de la liberté syndicale (Committee on Freedom of Association ou CFA en anglais).

La CAS est un comité tripartite permanent de la Conférence internationale du Travail qui examine chaque année 24 cas de pays dans lesquels des difficultés d'application ou de non-respect des conventions ratifiées ont été identifiées. La CAS adopte des conclusions pour chaque cas, qui incluent souvent des recommandations spécifiques aux gouvernements aux fins d'amélioration. Le CFA est un comité tripartite spécialisé qui reçoit les plaintes relatives à des violations présumées de la liberté syndicale, du droit de s'organiser ou du droit à la négociation collective. Le comité, qui se réunit et publie des rapports 3 fois par an, peut émettre des recommandations pour des actions futures.

À l'occasion, le Canada est appelé devant la CAS ou fait l'objet d'une plainte auprès du CFA. Dans ces situations, les réponses doivent être préparées et le Canada engage un dialogue avec l'OIT sur ces questions.

Autres organisations et initiatives internationales

Outre l'Organisation internationale du Travail (OIT), le Programme du travail dirige ou appuie la participation du Canada au sein d'autres organismes internationaux, notamment la Conférence interaméricaine des ministres du Travail, divers comités des Nations Unies, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le G7, le G20 et d'autres initiatives internationales.

Conférence interaméricaine des ministres du Travail (CIMT)

Menant ses travaux dans le cadre de l'Organisation des États américains, la CIMT est le principal forum de dialogue des Amériques pour aborder les enjeux relatifs au travail et à l'emploi qui sont communs à tous les pays de l'hémisphère. La CIMT, dont sont membres les 35 États souverains des Amériques, vise à améliorer le consensus à l'échelle de l'hémisphère sur des questions telles que la promotion d'un travail décent, la protection des droits des travailleurs, le renforcement des pouvoirs des ministères du Travail et la promotion du dialogue social.

La ministre du Travail représente le Canada aux conférences ministérielles de la CIMT qui se tiennent maintenant tous les 3 ans. Les ministres du Travail des Amériques adoptent une Déclaration et un Plan d'action qui guide le travail de leurs fonctionnaires en collaboration avec des organisations internationales, des entreprises et des travailleurs ainsi que d'autres partenaires clés.

Le Programme du travail participe activement aux ateliers, aux réunions et aux autres activités préparatoires précédant la prochaine CIMT. Le Canada entretient des liens commerciaux étroits avec divers États des Amériques (notamment par le biais d’accords de libre-échange avec le Chili, la Colombie, le Costa Rica, le Honduras, le Mexique, le Panama, le Pérou et les États Unis) et une participation active à la CIMT est importante si on veut contribuer à améliorer les conditions de travail dans cette région clé.

La dernière conférence ministérielle a eu lieu à la Barbade en décembre 2017. Le pays hôte de la prochaine conférence du CIMT est l’Argentine. La conférence devait initialement avoir lieu en décembre 2020. En raison de la COVID-19, la conférence se tiendra en septembre 2021 en Argentine. Cette date pourrait être révisée selon l’évolution de la situation mondiale.

Soutien de la participation du Canada à d'autres organismes internationaux

La Direction générale des politiques stratégiques et de service (DGPSS) d'Emploi et Développement social Canada dirige la participation du Ministère à divers comités des Nations Unies (ONU), de l'OCDE, du G7 et du G20. Le Programme du travail fournit un soutien sur des enjeux se rapportant au travail et participe à ces tribunes le cas échéant.

Coalition internationale sur la rémunération égale (EPIC)

Pilotée par l'OIT, l'OCDE et ONU Femmes et lancée en 2017, EPIC s'agit d'un partenariat stratégique dont l'objet est d'impliquer toutes les parties prenantes concernées (gouvernements, secteur privé, organisations non-gouvernementales, agences des Nations Unies et universités) pour travailler ensemble afin que la rémunération égale pour un travail équivalent soit une réalité.

Le Programme du travail fait partie du comité directeur d'EPIC, qui prend des décisions clés sur les processus de gouvernance de la coalition. Le Canada assumera la présidence du comité directeur en 2022 pour un mandat de 2 ans. Le Programme du travail participe également activement aux événements d'EPIC, dans le but de partager les meilleures pratiques en matière d'égalité de rémunération et de transparence salariale. Par exemple, le Canada agira à titre de modérateur dans le cadre d’un événement parallèle organisé par EPIC lors de la Commission de la condition de la femme de l’ONU en mars 2021. Le Canada est le premier pays à avoir une représentation tripartite au sein de la coalition. En plus du gouvernement du Canada, le Congrès du travail du Canada et le Conseil canadien des employeurs sont également membres d’EPIC.

Pacte mondial pour un travail décent et une croissance inclusive (Pacte mondial)

Le Pacte mondial est un partenariat multipartite qui a été lancé en 2016 par le premier ministre suédois Stefan Löfven et qui a été mis sur pied en collaboration avec l'OCDE et l'OIT. Son objectif est d'exploiter le potentiel du dialogue social comme instrument de promotion pour des emplois de meilleure qualité, de conditions de travail plus équitables et de croissance plus inclusive, en conformité avec le Programme 2030 de l'ONU. Le Canada soutient le Pacte mondial.

Congrès mondial sur la sécurité et la santé au travail

Le Congrès mondial sur la sécurité et la santé au travail (le Congrès), tenu tous les 3 ans, est un forum mondial dont le but est d'améliorer la protection de la santé des travailleurs. Il est parrainé par l'OIT et l'Association internationale de la sécurité sociale (AISS). Le Congrès est le plus vaste événement mondial pour la communauté internationale de la santé et de la sécurité au travail et ses participants proviennent d'associations d'employeurs, de syndicats, d'organismes multilatéraux et d'organismes nationaux de réglementation.

Le Congrès devait avoir lieu en octobre 2020 à Toronto mais il aura plutôt lieu du 19 au 22 septembre 2021 en raison de la pandémie de la COVID-19. À la lumière des impacts de la COVID-19 sur les milieux de travail à travers le monde, une séance virtuelle extraordinaire axée sur la pandémie a été organisée le 5 octobre 2020. Dans le cadre de cette séance extraordinaire, le Congrès mondial sur la sécurité et la santé au travail s’est intéressé au rôle que peut jouer la prévention dans le monde du travail de demain et dans le contexte de la pandémie de la COVID-19. Sous la thématique de « la COVID-19 et l’enjeu de la sécurité et la santé », la séance a mis l’accent sur les 3 thèmes principaux du Congrès: (i) l’innovation afin de faire face à la COVID-19; (ii) le monde du travail en mutation et la COVID-19; (iii) faire face à la COVID-19 par l’entremise d’une culture de prévention. La ministre Tassi a participé à cet événement.

À la lumière de la situation actuelle concernant la pandémie, il a été décidé que le Congrès de septembre 2021 se déroulera entièrement en mode virtuel. La programmation, qui sera de nature dynamique, offrira une variété de contenu et de format en combinant notamment des séances préenregistrées et du contenu en direct. Le thème du Congrès 2021 est « La prévention à l'ère numérique: les solutions globales afin d’assurer un travail sécuritaire et en santé pour tous ».

Le Canada joue un rôle actif dans l'organisation du congrès. Des représentants du Programme du travail siègent au Comité consultatif national et au Comité d'organisation au niveau international. Une contribution financière de 326 000 dollars a été versée au programme de bourses d'études, qui couvrira les frais d’admission et permettra à 250 participants (dont 50% seront des femmes) des pays en développement de prendre part au Congrès en mode virtuel. La participation de ministres canadiens au Congrès a été demandée sous la forme d'un discours lors de la séance d’ouverture. La Ministre Tassi a indiqué qu’elle était intéressée à prendre part à l’évènement et elle sera invitée à préenregistrer ses remarques.

Les chaînes d'approvisionnement mondiales et le travail forcé

Le Programme du travail contribue de nombreuses manières à lutter contre l’exploitation de la main-d’œuvre dans les chaînes d’approvisionnement, y compris le travail forcé.

Les chaînes d'approvisionnement mondiales

La réponse du gouvernement du Canada au 19e rapport du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes intitulé « Appel à l’action : éliminer toutes les formes de travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement » a été déposée au Parlement en février 2019.

La réponse du gouvernement décrivait l'action du gouvernement fédéral afin d’éliminer le travail des enfants et le travail forcé à travers l'aide internationale, les négociations commerciales, la promotion de pratiques commerciales responsables et les politiques d'approvisionnement. La réponse indiquait également que le gouvernement du Canada entamerait des consultations sur une éventuelle législation concernant les chaînes d'approvisionnement en 2019 tout en continuant d'étudier des options pour motiver les entreprises à éliminer toute forme de travail des enfants dans leurs chaînes d'approvisionnement mondiales.

Au printemps 2019, le gouvernement du Canada a lancé des consultations publiques avec un éventail de parties prenantes sur les mesures possibles pour lutter contre les exploitations de la main-d'œuvre dans les chaînes d'approvisionnement. Divers modèles internationaux de législation sur les chaînes d'approvisionnement ont été discutés avec les parties prenantes afin de tenir compte des leçons apprises, des meilleures pratiques et de la pertinence ou non des éléments de ces modèles dans le contexte canadien. Selon le modèle législatif utilisé, la législation sur les chaînes d'approvisionnement pourrait obliger les entreprises opérant dans une certaine juridiction à identifier, prévenir, atténuer et rendre compte des violations des droits de la personne (y compris les droits du travail) dans leurs opérations et chaînes d'approvisionnement.

Projet de loi du Sénat S-216

Le projet de loi du Sénat S-216, Loi édictant la Loi sur l’esclavage moderne et modifiant le Tarif des douanes a été déposé le 29 octobre 2020 par la sénatrice Miville-Dechêne (Groupe des sénateurs indépendants). Un ancien projet de loi (S-211 sous le même titre) a été déposé pour la première fois le 5 février 2020. Le projet de loi vise à obliger des entités à faire rapport sur les mesures qu’elles prennent pour prévenir et atténuer le risque d’avoir recours au travail forcé ou au travail des enfants à l’une ou l’autre étape de la production de marchandises par l’entité – au Canada ou ailleurs – ou de leur importation au Canada. La loi prévoit la création d’un régime d’inspection et donne au ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile le pouvoir d’exiger qu’une entité lui fournisse certains renseignements. Le texte modifie aussi le Tarif des douanes afin de permettre l’interdiction d’importer des marchandises fabriquées ou produites, en tout ou en partie, en ayant recours au travail forcé ou au travail des enfants au sens de la Loi sur l’esclavage moderne. Le projet de loi est présentement en deuxième lecture au Sénat. Le Programme du travail travaille en étroite collaboration avec la Sécurité publique pour suivre l’évolution du projet de loi dans le cadre de son processus parlementaire.

Interdiction d’importation de biens issus de travail forcé

En novembre 2018, le Canada a signé l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) qui comprend un chapitre exhaustif et exécutoire sur le travail. L’ACEUM est entré en vigueur le 1er juillet 2020.

L’article 23.6 de l’ACEUM inclut une obligation pour chaque partie d’interdire l’importation de biens qui sont, en tout ou en partie, issus du travail forcé ou obligatoire. Afin de mettre en œuvre les dispositions découlant de l’article 23.6, le Canada a modifié Le Tarif des douanes et l’Annexe du Tarif des douanes dans le but d’y inclure cette interdiction d’importation. Alors que l’interdiction d’importation de biens issus du travail forcé a été mise en œuvre afin de respecter une obligation liée à l’ACEUM, cette interdiction s’applique à toutes les marchandises, peu importe leur pays d’origine.

Les représentants du Programme du travail et de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) travaillent de pair au développement d’une approche permettant de rendre opérationnelle cette nouvelle interdiction. À la lumière des discussions les plus récentes, le rôle du Programme du travail sera surtout centré sur l’examen des allégations (ou plaintes) concernant les importations commerciales, ainsi que la recherche de faits pertinents. [Cinq phrases ont été caviardées]

Récemment, la question des biens produits par du travail forcé a fait l’objet d’une couverture médiatique soutenue. Le 12 janvier 2021, l’ancien Ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, a émis un communiqué décrivant les mesures que le gouvernement envisage prendre pour faire face aux violations des droits de la personne par le gouvernement de la Chine envers la minorité ethnique ouïghoure dans la région du Xinjiang en Chine. À la lumière des nombreux rapports indiquant que la communauté ouïghoure est victime de travail forcé, le premier élément du communiqué mettait l’accent sur l’engagement du gouvernement fédéral à appliquer l’interdiction d’importation de biens qui sont issus du travail forcé. Suite à cette annonce, les médias ont produit des reportages et des articles concernant les chaînes d’approvisionnement canadiennes qui sont à risque de contenir des biens produits au Xinjiang. Les médias ont également soulevé des questions concernant la mise en œuvre de l’interdiction d’importation par le gouvernement fédéral.

En janvier, l’émission de CBC Marketplace a mis en onde un reportage alléguant que les EPI achetés par Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) proviendraient de manufactures ayant recours au travail forcé. La Ministre de SPAC Anita Anand a par la suite écrit à la Ministre Tassi pour demander si les représentants du Programme du travail pouvaient prêter main forte afin d’évaluer les risques liés au travail forcé dans les chaînes d’approvisionnement gouvernementales.

Accords de libre-échange

L’approche du gouvernement fédéral du Canada dans tous ses accords de libre-échange (ALE) consiste à négocier des chapitres complets et exécutoires en matière de travail. Auparavant, le Canada négociait des accords de coopération dans le domaine du travail qui sont essentiellement des accords parallèles aux ALE. Que ce soit sous la forme de chapitres sur le travail ou d’accords parallèles, les dispositions relatives au travail visent à soutenir et à protéger les travailleurs et les entreprises du Canada contre la concurrence déloyale.

Les dispositions relatives au travail engagent les pays signataires à faire respecter à l’échelle nationale les lois qui garantissent la protection des droits et des principes fondamentaux en matière de travail reconnus internationalement. Ces accords comportent généralement des engagements supplémentaires, notamment protéger la santé et assurer la sécurité au travail, et réglementer les heures de travail et les travailleurs migrants. L’approche du Canada comprend un mécanisme exécutoire pour le règlement des différends qui peut aboutir, en dernier recours, à des sanctions commerciales ou à des pénalités imposées aux gouvernements qui contreviennent aux dispositions de l’accord.

Le Canada a conclu des accords de coopération dans le domaine du travail avec le Chili, le Costa Rica, le Pérou, la Colombie, la Jordanie, le Panama et le Honduras, et des chapitres sur le travail avec la Corée, l’Ukraine, l’Union européenne, Israël et 6 pays de la région Asie-Pacifique dans le cadre de l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (Japon, Singapour, Australie, Nouvelle-Zélande, Mexique et Vietnam).

En juillet 2020, l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), qui comprend un chapitre complet et exécutoire sur le travail, est entré en vigueur.

L’ACEUM comprend également un Mécanisme de réaction rapide applicable à des installations particulières. Il s’agit d’un outil d’application supplémentaire pour traiter les violations à la liberté d’association et de négociation collective dans les installations visées au Mexique.

Les négociations en cours sur les dispositions relatives au travail comprennent :

[Cinq paragraphes ont été caviardés]

Renforcement des capacités liées au travail

Pour veiller à la mise en œuvre efficace des chapitres sur le travail des accords de libre-échange avec les pays partenaires et garantir un engagement accru de ces pays à promouvoir et à respecter les droits fondamentaux en matière de travail, le Programme du travail fournit une assistance technique en appui au renforcement des capacités dans le cadre du volet Travail et commerce international (TCI) du Programme de financement du travail (un programme de subventions et de contributions).

Dans le cadre du volet TCI, on fournit une assistance technique afin de soutenir directement les accords existants et futurs en matière de travail liés au commerce. Depuis 2013, des projets d’une valeur de plus de 11,5 millions de dollars ont été financés par le Programme du travail et mis en œuvre par des organismes d’exécution fiables (par exemple, des organisations internationales et régionales). En règle générale, ces projets aident les pays partenaires dans leurs efforts en vue de renforcer le respect des normes internationales en matière de travail. Par exemple, au cours de l’exercice 2019 à 2020, le volet TCI a financé de nouveaux projets de renforcement des capacités d’une valeur de 2,7 millions de dollars :

  • En Colombie, pour réaliser un examen académique complet du régime de relations de travail et favoriser les échanges entre les intervenants canadiens et colombiens du monde du travail sur les pratiques et les cadres juridiques des relations de travail au Canada et en Colombie;
  • En Ukraine, pour obtenir des conditions de travail équitables et productives qui devraient contribuer à des relations industrielles harmonieuses et à une croissance inclusive, notamment grâce à un respect accru de la liberté de négociation collective et d’association;
  • Au Vietnam, pour établir des relations industrielles efficaces conformément à la Déclaration relative aux principes et droits fondamentaux au travail et aux exigences du chapitre sur le travail de l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste.

Principaux programmes futurs

[Un paragraphe a été caviardé]

Portefeuille des organisations du Programme du travail

Conseil canadien des relations industrielles

Le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI ou le Conseil) est un tribunal quasi judiciaire, représentatif et indépendant, chargé d'interpréter et d'appliquer la partie I (Relations du travail), certaines dispositions de la partie II (Santé et sécurité au travail), la partie III (Durée normale du travail, salaire, congés et jours fériés) et, à compter de janvier 2021, la partie IV (sanctions administratives pécuniaires) du Code canadien du travail (le Code). Le CCRI est également responsable de l'interprétation et de l'application de la partie II (Relations professionnelles) de la Loi sur le statut de l'artiste ainsi que des appels interjetés sous le régime de la Loi sur le Programme de protection des salariés.

Le CCRI a pour mandat de promouvoir et de contribuer à établir des relations du travail harmonieuses dans les secteurs d'activités relevant de la compétence fédérale, tout en garantissant le respect des lois sur la santé et la sécurité et l'observation des normes d'emploi minimales dans les milieux de travail fédéraux.

Le CCRI est responsable d'interpréter et d'appliquer les dispositions de la partie I du Code relatives au statut d'employeur et d'employé, aux unités habiles à négocier collectivement, à l'accréditation et à la révocation d'accréditation, aux plaintes de pratique déloyale de travail, à la vente d'entreprise, aux grèves et lock out illégaux, ainsi qu'au maintien des activités jugées nécessaires pendant un arrêt de travail pour prévenir des risques imminents et graves pour la sécurité ou la santé du public. De plus, depuis 2019, le CCRI est chargé d'administrer un nouveau mécanisme de recours contre des mesures de représailles d'un employeur en vertu de la partie III du Code, et de trancher les plaintes de congédiement injuste, les appels relatifs au recouvrement du salaire et les appels au titre du Programme de protection des salariés. Le CCRI jouit également de pouvoirs élargis pour trancher les appels en matière de santé et de sécurité au travail en vertu de la partie II du Code. Récemment, le Conseil a obtenu la responsabilité des appels relatifs aux sanctions administratives pécuniaires en vertu de la partie IV du Code.

Le CCRI est en outre responsable des relations professionnelles entre les artistes indépendants et les producteurs qui travaillent pour les radiodiffuseurs et télédiffuseurs sous réglementation fédérale ou pour les sociétés d'État, ministères et organismes fédéraux, sous le régime de la Loi sur le statut de l'artiste. Cette responsabilité comprend la détermination des secteurs d'activités culturelles qui se prêtent aux négociations collectives, de même que l'accréditation d'associations d'artistes dans ces secteurs.

La charge de travail du CCRI fluctue d’une année à l’autre en fonction de différents facteurs, comme la situation économique et le cycle de vie des conventions collectives. Au cours de l’exercice 2019 à 2020, la charge de travail a augmenté de 30 % par rapport aux 3 exercices précédents, ce qui est directement attribuable à l’élargissement en 2019 du mandat du Conseil sous le régime des parties II et III du Code. Comme la tendance se maintient, le CCRI prévoit que, pendant l’exercice 2020 à 2021, sa charge de travail augmentera de 50 % par rapport aux niveaux précédant l’exercice 2019 à 2020 en raison de l’élargissement de son mandat en 2019.

Lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé le Canada à la mi-mars 2020, le CCRI a rapidement fait la transition vers les activités virtuelles. La grande majorité des employés qui assurent les services administratifs du Conseil ont été outillés pour travailler à distance et ont pu continuer à fournir les services et à traiter les affaires avec un minimum de perturbations. Le CCRI tient déjà la majorité de ses audiences sur le fondement d’observations écrites et continue de le faire dans les circonstances actuelles. Il a également été en mesure d’effectuer rapidement la transition vers la téléconférence et la vidéoconférence comme principale méthode de tenue des audiences et des séances de médiation. Les clients du Conseil n’ont subi aucun retard appréciable dans l’audition et le règlement de leur affaire en raison de la pandémie.

Composition

Le Code prévoit que le CCRI est composé d'un président impartial à temps plein, d'au moins 2 vice-présidents impartiaux à temps plein, et d'un maximum de 6 membres à temps plein représentant à nombre égal les employeurs et les employés. Des vice-présidents et des membres peuvent également être nommés à temps partiel au CCRI. Le président et les vice-présidents du CCRI doivent avoir de l'expérience et des connaissances spécialisées dans le domaine des relations du travail.

Le CCRI est actuellement composé des membres suivants :

  • Présidente : Ginette Brazeau a été nommée présidente le 28 décembre 2014, après avoir occupé le poste de directrice exécutive et avocate générale du CCRI. Le mandat de Mme Brazeau arrivera à échéance le 27 décembre 2024.
  • 5 vice-présidents à temps plein :
    • Annie G. Berthiaume, dont le mandat se terminera le 25 janvier 2025
    • Louise Fecteau, dont le mandat se terminera le 30 novembre 2025
    • Sylvie Guilbert, dont le mandat se terminera le 1er juillet 2024
    • Roland Hackl, dont le mandat se terminera le 1er juillet 2024
    • Allison Smith, dont le mandat se terminera le 4 janvier 2025
  • 3 vice-présidents à temps partiel :
    • Paul Love, dont le mandat se terminera le 30 novembre 2025
    • Lynne Poirier, dont le mandat se terminera le 28 novembre 2025
    • Jennifer Webster, dont le mandat se terminera le 30 juin 2024
  • 4 membres représentant les employeurs
    • Richard Brabander, dont le mandat se terminera le 21 décembre 2023 (membre à temps plein)
    • Thomas Brady, dont le mandat se terminera le 28 mai 2021 (membre à temps plein)
    • Elizabeth Cameron, dont le mandat se terminera le 3 janvier 2025 (membre à temps plein)
    • Barbara Mittleman, dont le mandat se terminera le 20 décembre 2023 (membre à temps partiel)
  • 4 membres représentant les employés
    • Lisa Addario, dont le mandat se terminera le 18 juin 2021 (membre à temps plein)
    • Gaétan Ménard, dont le mandat se terminera le 25 février 2024 (membre à temps plein)
    • Poste vacant (membre à temps plein)
    • Paul Moist, dont le mandat se terminera le 20 décembre 2023 (membre à temps partiel)

Conformément au paragraphe 12(2) du Code, les membres dont le mandat vient à échéance continuent de remplir, pour les mener à terme, les fonctions qui leur avaient été assignées avant l'expiration de leur mandat.

De plus, le président a le pouvoir législatif de nommer des arbitres externes pour statuer sur toute affaire en vertu de la partie II ou III du Code.

Rôle et responsabilités de la ministre

Selon le Code, le CCRI rend compte de ses activités au Parlement par l'entremise de la ministre du Travail. La ministre est responsable, sous le régime du Code, de recommander au gouverneur en conseil la nomination du président et des vice-présidents du CCRI. Les membres représentant les employeurs ou les employés sont aussi nommés par le gouverneur en conseil sur recommandation de la ministre, après consultation d'organismes d'employeurs de compétence fédérale, soit l'Association des Employeurs des transports et communications de régie fédérale (ETCOF) et le Congrès du travail du Canada.

En vertu du Code, la ministre est habilitée à renvoyer au CCRI toute question sur le maintien de certaines activités s'il y a un risque qu'un arrêt de travail puisse menacer la santé ou la sécurité du public. Pour favoriser la paix industrielle, la ministre est également habilitée, en vertu du Code, à renvoyer toute question au CCRI ou de lui ordonner de prendre les mesures qu'il juge nécessaires. Cette disposition n'a été utilisée que sporadiquement depuis qu'elle a été inscrite dans le Code.

Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail

Le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCHST) est un organisme public fédéral qui rend compte au Parlement par l’entremise de la ministre du Travail.

Son mandat consiste à promouvoir l’hygiène et la sécurité au travail ainsi que la santé physique et mentale des travailleurs au Canada.

Pour s’acquitter de son mandat, le CCHST collabore avec divers partenaires, chercheurs et intervenants de premier plan. Il est un chef de file reconnu en raison de sa capacité de mettre de l’avant des programmes, des produits et des services efficaces qui reposent sur sa base de connaissances et ses compétences clés, de recueillir des renseignements sur la santé et la sécurité au travail, et de recourir à des technologies de gestion de l’information.

Plus précisément, le CCHST fournit des services de transfert de renseignements et de connaissances crédibles par l’entremise de cours en ligne, d’outils et de systèmes de gestion offrant un bon rapport coût‑avantages afin de concourir à une amélioration des résultats en matière de santé et de sécurité au travail. Il mène aussi des initiatives de prévention des blessures et des maladies qui favorisent la santé et la sécurité physiques et psychologiques ainsi que le mieux-être global des travailleurs. Le CCHST travaille en étroite collaboration avec la collectivité de la sécurité pour répondre aux nouveaux enjeux et appuyer les projets permanents visant la santé et la sécurité au travail. À titre d’exemple, il a élaboré des cours et des ressources en ligne pour aider les milieux de travail à mener leurs activités en toute sécurité pendant la pandémie de COVID‑19. Aux termes d’une lettre d’entente interministérielle, le CCHST aide l’Agence de la santé publique du Canada à élaborer des lignes directrices sur la reprise des activités, en tenant dûment compte des exigences en matière de santé et de sécurité au travail. Le CCHST donne également suite à la priorité de l’Association canadienne des administrateurs de la législation ouvrière (ACALO) consistant à améliorer la santé mentale en milieu de travail, notamment en proposant des pratiques exemplaires et des outils. Il remplit aussi un rôle de secrétariat pour le comité de SST de l’ACALO. Le CCHST a également établi des partenariats internationaux afin de faire progresser la santé et la sécurité au travail à l'échelle mondiale. En effet, le CCHST est un centre de collaboration canadien avec l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), une agence de santé spécialisée de l'Organisation mondiale de la santé.

C’est en janvier 2020 que les préoccupations au sujet d’un nouveau coronavirus ont commencé à faire les manchettes; une pandémie mondiale a été déclarée le 11 mars. Le CCHST a réagi rapidement en préparant une fiche d’information et en publiant un article afin de fournir des renseignements de base aux milieux de travail. Il a en outre pris les mesures suivantes :

  • Le guide sur la continuité des activités en cas d’éclosions ou de pandémie de grippe et de maladies infectieuses a été examiné et mis à jour, et le CCHST a mis gratuitement à la disposition du public 10 cours et documents afin d’appuyer les efforts déployés au sein des milieux de travail pour préserver la santé, la sécurité et le bien‑être des employés durant la pandémie.
  • Le site Web du Centre consacré aux éclosions de maladies infectieuses et aux pandémies a été mis à jour afin de fournir des renseignements et des ressources ayant trait à la COVID‑19 pour aider les gens à rester en santé pendant la pandémie et à continuer de s’épanouir malgré tout.
  • Le site Web est devenu un outil de référence important pour l’accès aux ressources des compétences provinciales, territoriales et fédérale. Entre le 1er mars 2020 et le 13 janvier 2021, avec l’évolution de la pandémie, le site Web a connu une augmentation des visites de 21 % par rapport à la même période l’année précédente. Le portail des éclosions, qui regroupe toutes les ressources liées à la pandémie, a connu une augmentation de 3 400 % des pages consultées au cours de cette même période.
  • Le CCHST a travaillé en collaboration avec des organismes des quatre coins du Canada en vue d’élaborer une série de fiches‑conseils gratuites sur la pandémie; axées sur des professions, des industries et des services particuliers. Ces fiches contiennent des conseils et des pratiques exemplaires ayant pour but de nous protéger tous contre les maladies et de prévenir la propagation du virus. À ce jour, le CCHST a publié 55 fiches-conseils qui sont disponibles sur la page Web des publications concernant la COVID-19.

Composition

Le CCHST, dont les bureaux se trouvent à Hamilton (Ontario), a été établi en 1978 en vertu de la Loi sur le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail, adoptée à l’unanimité par le Parlement canadien. Le CCHST a acquis une réputation d’excellence, à l’échelle à la fois nationale et internationale, à titre de source d’information impartiale et crédible sur tous les aspects entourant la santé et la sécurité au travail.

Le CCHST est régi par un conseil des gouverneurs représentant 3 groupes d’intervenants clés : le gouvernement (c’est-à-dire le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux), le patronat, et les syndicats. Les 22 membres du Conseil (ce qui inclut le président) sont nommés par le gouverneur en conseil sur la recommandation de la ministre du Travail.

Voici la composition actuelle du Conseil :

Représentants des syndicats

  • Tara Peel, Congrès du travail du Canada, mandat se terminant le 13 décembre 2021.
  • Troy Winters, Syndicat canadien de la fonction publique, mandat se terminant le 10 mai 2021.

Représentants du patronat

  • Joseph Bajzath, Association des transports du Canada, mandat se terminant le 29 avril 2021.
  • Lori Kennedy, Employeurs sous réglementation fédérale – Transports et communications, mandat se terminant le 1er juin 2023.
  • Nina Makovitz, Postes Canada, mandat se terminant le 13 décembre 2021.
  • Candace DiCresce, Rogers, mandat se terminant le 10 décembre 2024.

Représentants des gouvernements provinciaux et territoriaux

  • Judith Ann Kainz, Territoires du Nord-Ouest, mandat se terminant le 30 avril 2021.
  • Jamie Hall, Manitoba, mandat se terminant le 13 décembre 2021.
  • Phil Germain, Saskatchewan, mandat se terminant le 30 janvier 2023.
  • Daniel Strand, Colombie-Britannique, mandat se terminant le 10 décembre 2024.
  • Cheryl Paynter, Île-du-Prince-Édouard, mandat se terminant le 10 décembre 2024.
  • Kurt Dieckmann, Yukon, mandat se terminant le 10 décembre 2024.

Le Conseil des gouverneurs du CCHST compte 7 sièges vacants réservés aux représentants des provinces et des territoires, et 2 postes vacants réservés à des employés:

  • Alberta
  • Nouveau‑Brunswick
  • Terre-Neuve-et-Labrador
  • Nunavut
  • Ontario
  • Nouvelle-Écosse
  • Québec
  • 2 représentants des syndicats

En avril 2018, Anne Tennier a été nommée présidente et première dirigeante du CCHST pour une période de 5 ans. En décembre 2017, Gary Robertson, sous-ministre adjoint du Programme du travail, a vu son mandat de président du Conseil du CCHST renouvelé pour une période de 5 ans.

Rôle de la ministre et modalités redditionnelles

Le Conseil doit présenter à la ministre fédérale du Travail un rapport annuel sur les activités et les travaux du Centre. La ministre dépose le rapport au Parlement au nom du Conseil des gouverneurs du CCHST.

Budget et financement

Le budget du CCHST pour l’exercice 2019 à 2020 comportait des dépenses totalisant 11,96 millions de dollars, dont 4,86 millions de dollars venaient d’une contribution du Parlement fédéral et 7,1 millions de dollars venaient de recettes ; contributions provinciales et territoriales incluses.

Le 10 septembre 2020, la ministre Tassi a annoncé un nouveau financement de 2,5 millions de dollars sur 2 ans pour permettre au CCHST de continuer à fournir des conseils utiles qui aideront les milieux de travail canadiens à poursuivre leurs activités en toute sécurité pendant la pandémie de COVID-19. Le CCHST compte environ 100 employés.

B. Partenaires et intervenants

Associations d’entreprises et d’employeurs

Les entreprises de compétence fédérale, notamment dans le domaine du transport aérien, ferroviaire et maritime, du secteur bancaire, des services de télécommunications, de radiodiffusion et de télédiffusion, jouent un rôle vital en générant des retombées économiques directes et en offrant des services d'infrastructure essentiels qui profitent à l'économie nationale et contribuent au bien-être de la population canadienne.

Les associations d'entreprises et d'employeurs, dont l'une des principales fonctions est de défendre les intérêts de leurs membres dans des dossiers de politiques publiques auprès des gouvernements, font souvent des recherches et des analyses pour appuyer leurs activités. Quelques-unes mènent ou coordonnent des négociations collectives pour le compte de leurs membres.

Les discussions avec les employeurs et les associations qui les représentent constituent depuis longtemps un des principaux moyens permettant à la ministre du Travail et au Programme du travail de cerner les enjeux qui suscitent des préoccupations communes et de mieux comprendre le point de vue des employeurs au sujet des questions fédérales relatives au travail. Un dialogue continu avec ces organismes permet de veiller à ce que leurs points de vue soient pris en compte dans la formulation des politiques et des lois du travail fédérales.

L'information qui suit décrit les grandes associations d'entreprises et d'employeurs qui jouent un rôle actif dans le secteur privé sous réglementation fédérale.

Associations clés

L'Association des Employeurs des transports et communications de régie fédérale (ETCOF)

L'ETCOF représente les grandes associations d'employeurs et sociétés qui œuvrent dans les secteurs des transports et des communications assujettis à la législation fédérale au Canada. Cette association a vu le jour en 1983 et il s'agit du principal porte-parole de ces entreprises en ce qui a trait aux questions liées au travail qui relèvent du secteur fédéral.

Les membres de l'ETCOF emploient environ 500 000 travailleurs, tous assujettis au Code canadien du travail, dont plus de 240 000 sont principalement représentés par des organisations syndicales.

Parmi les membres de l'ETCOF, mentionnons les suivants :

  • Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA);
  • Air Canada;
  • Alliance canadienne du camionnage;
  • Associations des employeurs maritimes;
  • Banque nationale;
  • BC Maritime Employers Association;
  • Bell Canada;
  • Brink's Canada Ltée;
  • Chemin de fer Canadien Pacifique;
  • Chemins de fer nationaux du Canada;
  • FedEx Canada;
  • J.D. Irving;
  • Jazz Aviation LP;
  • Laboratoires nucléaires canadiens;
  • Logistec Corporation;
  • NAV Canada;
  • Ontario Northland;
  • Purolator;
  • Rocky Mountaineer;
  • Rogers;
  • SaskTel;
  • Shaw Communications;
  • Société canadienne des postes;
  • Société Radio-Canada (SRC)/ Canadian Broadcasting Corporation (CBC);
  • Saint Lawrence Seaway Development Corporation;
  • Vacances Sunwing;
  • Swissport Canada Inc.;
  • TELUS;
  • UPS Canada;
  • VIA Rail Canada;
  • Vidéotron;
  • Western Grain Elevators Association (WGEA);
  • WestJet.

Au cours des dernières années, l'ETCOF a participé à des discussions formelles et informelles sur tous les aspects de la politique fédérale du travail. L'organisation est également membre du Comité de consultation de la clientèle du Conseil canadien des relations industrielles, qui a vu le jour en 2004 pour améliorer les communications entre le Conseil et les organisations d'entreprises et de travailleurs qui ont recours à ses services.

Personne-ressource principale : M. Derrick Hynes, directeur exécutif

Association des banquiers canadiens (ABC)

L'ABC représente plus de 60 banques nationales, filiales de banques étrangères et succursales de banques étrangères exerçant des activités commerciales au Canada, ainsi que leurs 275 000 employés. Elle fournit aux gouvernements et à d'autres intervenants un point de contact centralisé avec toutes les banques sur des questions liées au domaine bancaire au Canada.

Les activités de promotion des intérêts de l'ABC visent à assurer la solidité et la stabilité du système bancaire. Les enjeux d'intérêt comprennent la réglementation des banques, la compétitivité fiscale, la littératie financière, le vol d'identité et le blanchiment d'argent, ainsi que les lois du travail fédérales, les politiques et les règlements qui touchent le milieu de travail de ses organisations membres. Sur cette dernière question, l'ABC s'est concentrée au cours des dernières années sur des questions telles que la cessation d'emploi, la violence et le harcèlement sexuel en milieu de travail et le soutien offert aux employés qui ont des obligations d'aidant naturel.

Personne-ressource principale : M. Neil Parmenter, président et chef de la direction

British Columbia Maritime Employers' Association (BCMEA)

La BCMEA est composée de 55 entreprises membres ayant des intérêts commerciaux dans le secteur riverain de Vancouver et le long de la côte de la Colombie-Britannique. Ces entreprises comprennent les propriétaires de navires et agents, les débardeurs et les exploitants de terminaux de conteneurs, de marchandises en vrac et de marchandises diverses.

Le rôle principal de la BCMEA est la négociation de conventions collectives au nom de ses membres et l'administration de 2 conventions collectives visant environ 6 000 contremaîtres et débardeurs dans les ports de Vancouver, de New Westminster, de Prince Rupert et de l'île de Vancouver. Elle représente également ses membres auprès du Conseil canadien des relations industrielles, de la Commission canadienne des droits de la personne et d'autres organismes de réglementation; elle joue également un rôle de défense au nom de ses membres sur des questions telles que la santé et sécurité, les pensions, les droits de la personne et l'équité en matière d'emploi, la réforme législative et le Code canadien du travail.

De plus, la BCMEA fait la promotion de la santé et sécurité au travail dans l'industrie du débardage. Elle supervise également les activités de formation et de recrutement du syndicat International Longshore and Warehouse Union (ILWU), section canadienne, et la répartition quotidienne de la main d'œuvre de la section locale de Vancouver du syndicat.

Parmi les 55 membres de la BCMEA, mentionnons les suivants :

  • Associated Stevedoring Co. Ltd.;
  • DP World (Canada) Inc.;
  • GCT Canada Limited Partnership;
  • Kinder Morgan Canada Inc.;
  • Pacific Coast Terminals Co. Ltd.;
  • Pacific Northwest Ship and Cargo Services Inc.;
  • Chamber of Shipping of British Columbia;
  • Fédération Maritime du Canada;
  • Viterra Inc.

Personne-ressource principale : M. Mike Leonard, président et chef de la direction

Alliance canadienne du camionnage (ACC)

L'ACC est une fédération d'associations provinciales du camionnage. Elle représente un vaste échantillon de l'industrie du camionnage – quelque 4 500 transporteurs, camionneurs-propriétaires et fournisseurs de l'industrie – et fait connaître le point de vue de l'industrie sur les questions nationales et internationales d'ordre politique, réglementaire et législatif qui touchent l'industrie du camionnage.

Le siège social de l'ACC est situé à Toronto et elle a un bureau administratif à Ottawa et des bureaux d'associations provinciales à Vancouver, Calgary, Regina, Winnipeg, Montréal et Moncton.

Bien que l'ACC soit membre de l'ETCOF, les caractéristiques uniques en leur genre de l'industrie du camionnage justifient parfois des communications directes.

Personne-ressource principale : M. Stephen Laskowski, président et chef de la direction

Conseil du patronat du Québec (CPQ)

Le CPQ compte plus de 70 000 membres, dont les plus grandes entreprises du Québec et la vaste majorité des associations patronales sectorielles de la province. Ses membres œuvrent dans diverses industries telles que les banques, le transport, les communications, la fabrication et les services, ainsi que dans le domaine des ressources naturelles, l'éducation et de la santé et sécurité au travail.

Bien que la majeure partie de ses activités se rattachent à des politiques et à des lois provinciales, le CPQ a joué, au cours des dernières années, un rôle actif dans divers dossiers fédéraux liés notamment aux normes du travail, à la santé et à la sécurité psychologiques ainsi qu'à la santé et à la sécurité au travail.

Parmi les membres du CPQ qui relèvent de la compétence fédérale, mentionnons les suivants :

  • Air Canada;
  • Bell Canada;
  • Cogeco Inc.;
  • Port de Montréal;
  • Port de Québec;
  • Postes Canada.

Personne-ressource principale : M. Karl Blackburn, président et chef de la direction

Autres

Chambre de commerce du Canada (CCC)

La CCC possède un réseau de plus de 450 chambres de commerce et bureaux de commerce représentant 200 000 entreprises, grandes et petites, de tous les secteurs. Au cours des dernières années, elle a joué un rôle actif de défense des intérêts sur des questions telles que le commerce et la compétitivité, les avantages sociaux des employés, les pratiques de travail dans le secteur du transport transfrontalier et les relations de travail ainsi que les arrêts de travail ayant des retombées sur l'économie canadienne.

Personne-ressource principale : L'honorable Perrin Beatty, président et chef de la direction

Conseil canadien des affaires (CCA)

Le CCA rassemble les présidents-directeurs généraux de grandes sociétés de l'économie canadienne. Le Conseil représente 150 grandes entreprises canadiennes qui emploient 1,7 million de Canadiens et de Canadiennes dans tous les grands secteurs d’activité, et qui sont responsables de la grande majorité des activités d’exportation, d’investissement, de recherche et de développement, et de formation au Canada.

Le CCA est doté d'un programme actif de recherche en politiques publiques, de services de consultation et de défense d'intérêts. Ses efforts des dernières années ont porté sur divers enjeux, comme le commerce et la compétitivité, la réforme de l'impôt sur le revenu des sociétés, la participation au marché du travail de groupes défavorisés et l'évolution de la main d'œuvre canadienne.

Parmi les membres du CCA, mentionnons les suivants :

  • BMO Groupe financier;
  • TELUS Communications Inc.;
  • Chemin de fer Canadien Pacifique;
  • Groupe Desjardins.

Personne-ressource principale : M. Goldy Hyder, président et chef de la direction

Conseil canadien des employeurs

Le CCE est un organisme dont les membres s’expriment au nom de la collectivité des employeurs canadiens en ce qui concerne les questions internationales relatives au travail, à l’emploi et aux droits de la personne. Grâce à une approche participative, les membres du CCE participent activement aux travaux de l’organisme.

Le CCE a participé activement aux travaux et aux discussions de l’Organisation internationale du Travail sur une éventuelle loi canadienne sur la chaîne d’approvisionnement avant et après les consultations du printemps et de l’été 2019.

Principale personne-ressource : M. Kirk Newhook, directeur exécutif

Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI)

La FCEI représente plus de 110 000 propriétaires de petites entreprises de tous les secteurs de l'économie, en particulier dans le commerce du détail, dans la fabrication et en construction.

La FCEI défend les intérêts de ses membres auprès des 3 ordres de gouvernement sur des questions liées à l'équité fiscale, aux lois du travail et à l'allégement du fardeau réglementaire. Bien qu'elle ne soit pas un ardent défenseur des questions fédérales en matière de travail, la FCEI a manifesté un vif intérêt au cours des dernières années à l'égard des modifications aux dispositions concernant les normes du travail du Code canadien du travail.

Personne-ressource principale : M. Dan Kelly, président et chef de la direction

Manufacturiers et exportateurs du Canada (MEC)

MEC est la plus grande association commerciale et industrielle du Canada, travaillant pour et avec 2 500 fabricants de premier plan d’un océan à l’autre. Elle représente les entreprises de fabrication et d'exportation dont l'ensemble compte pour environ 82 % de la production manufacturière du Canada et 90% des biens et services exportés du Canada. Alors que ses membres englobent les plus grandes entreprises canadiennes, plus de 85 % de ses membres sont des petites et moyennes entreprises.

MEC mise notamment sur la compétitivité du secteur de la fabrication, le fait de faire affaire avec les États-Unis, les effectifs et les compétences, l'énergie et l'environnement, ainsi que les marchés internationaux. L'association joue un rôle actif quant à l'élaboration des politiques et la défense des intérêts de ses membres, à qui elle offre divers autres services, notamment des activités de formation, de recherche et d'analyse.

Personne-ressource principale : M. Dennis Darby, président et chef de la direction

Organisations syndicales

On compte environ 4,9 millions de travailleurs représentés par un syndicat au Canada.

Les syndicats agissent en tant qu'agents négociateurs pour représenter les employés au cours du processus de négociation collective. Ils soutiennent également les employés en travaillant avec les employeurs en vue de régler les problèmes qui surviennent en milieu de travail par les moyens suivants :

  • faire connaître les préoccupations des employés;
  • tenir les employeurs responsables de s'acquitter de leurs obligations;
  • appuyer l'adoption de mesures antidiscriminatoires et de sécurité en milieu de travail.

Toute action revendicative en provenance des travailleurs ou de leur employeur au cours des négociations contractuelles peut avoir des retombées sociales et économiques; il est donc important d'établir en permanence une bonne communication et un dialogue.

Les syndicats, à quelques exceptions près, sont normalement affiliés à une centrale syndicale. L'un des principaux rôles des centrales syndicales consiste à représenter le point de vue du mouvement syndical dans les débats et les discussions sur la politique publique.

L'information qui suit décrit tout d'abord les principales centrales syndicales au Canada et dresse ensuite un portrait des principaux syndicats relevant de la compétence fédérale.

Principales centrales syndicales

Les centrales syndicales sont des organisations formées de groupes de syndicats chargés de représenter les préoccupations générales des syndicats et des travailleurs. Elles coordonnent les activités des syndicats qui en sont membres et les représentent dans les processus et discussions sur la politique publique qui concernent les intérêts de leurs membres et d'autres travailleurs.

Congrès du travail du Canada (CTC)

Créé en 1956, le CTC représente plus de 3 millions de travailleurs. Le CTC constitue la plus grande centrale syndicale au Canada et est le principal porte-parole du milieu syndical en ce qui concerne les lois sur le travail et l'emploi dans la compétence fédérale.

Le CTC a joué un rôle actif dans diverses activités de consultation qui ont été entreprises par le Programme du travail dans le passé. Au nom de ses membres, le CTC milite pour des salaires décents, des milieux de travail sains et sécuritaires, des lois équitables sur le travail, les droits à l'égalité, le droit de vivre la retraite dans la dignité, un environnement durable et le respect des droits fondamentaux de la personne.

Veuillez noter qu’Unifor n’est présentement pas affiliée avec le CTC (voir la section sur les principaux syndicats ci-dessous)

Personne-ressource principale : M. Hassan Yussuff, président

Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

La FTQ est la fédération provinciale du Congrès du travail du Canada au Québec. Il importe de noter que, contrairement aux autres fédérations provinciales du CTC, la FTQ a acquis, au fil des ans, un rôle autonome unique tant sur le plan organisationnel que des affaires gouvernementales.

La FTQ est la plus grande centrale syndicale au Québec quant au nombre de membres. Elle compte plus de 600 000 membres, ce qui représente 44 % des travailleurs et des travailleuses syndiqués au Québec.

Personne-ressource principale : M. Daniel Boyer, président

Confédération des syndicats nationaux (CSN)

La CSN est la deuxième centrale syndicale en importance au Québec, comptant environ 300 000 membres issus de 1 600 organisations syndicales affiliées. Les membres de la CSN font partie d'un éventail de secteurs industriels relevant des compétences provinciale et fédérale.

Personne-ressource principale : M. Jacques Létourneau, président

Autres centrales syndicales

Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

La CSQ est la troisième centrale syndicale en importance au Québec, comptant plus de 200 000 membres dont la plupart travaillent dans des industries de compétence provinciale.

Plus de 125 000 membres de la CSQ œuvrent dans le domaine de l'éducation, la plupart travaillant dans le secteur public, et environ 75 % des membres sont des femmes.

Personne-ressource principale : Mme Sonia Éthier, présidente

Centrale des syndicats démocratiques (CSD)

La CSD représente environ 71 000 membres issus de divers secteurs de l'économie, soit le plus petit nombre parmi les 4 centrales syndicales au Québec et représentant environ 4% des syndiqués de la province. La plupart des membres travaillent dans les industries du textile, du vêtement et de la fabrication de chaussures, secteurs qui relèvent de la compétence provinciale.

Personne-ressource principale : M. Luc Vachon, président

Christian Labour Association of Canada (CLAC)

La CLAC est un syndicat national indépendant qui représente plus de 60 000 membres en construction, en santé, dans le domaine du transport, de la fabrication, des services, dans les secteurs des mines et du commerce de détail, des secteurs qui relèvent de la compétence provinciale ou de la compétence fédérale. La CLAC n'est affiliée à aucune fédération ni à aucun congrès du travail provincial ou national au Canada.

Personnes-ressources principales : M. Wayne Prins, directeur exécutif, et M. Ian DeWaard, directeur provincial pour l'Ontario

Confederation of Canadian Unions (CCU)

La CCU est une fédération nationale de syndicats indépendants au pays. Elle veille à l'établissement d'un mouvement syndical démocratique et indépendant au Canada.

La CCU compte près de 20 000 membres de 7 syndicats affiliés : Canadian Union of Skilled Workers; Association of Employees Supporting Education Services; Nova Scotia Union of Public and Private Employees; Syndicat canadien des télécommunications transmarines; York University Staff Association; Public and Private Workers of Canada; et Construction Maintenance and Allied Workers.

Personne-ressource principale : M. Kelly Johnson, président

Principaux syndicats dans les secteurs de compétence fédérale

Association des pilotes d'Air Canada (APAC)

L'APAC est l'organisation syndicale fédérale accréditée comme agent négociateur pour représenter plus de 4 300 pilotes employés par Air Canada. L'APAC a vu le jour en 1996 lorsque les pilotes d'Air Canada se sont dissociés de l'Association canadienne des pilotes de ligne.

Personne-ressource principale : Capitaine Mike McKay, président du Conseil exécutif national (CEN)

Association des pilotes de ligne, International (APL) – affiliée au CTC

L'APL est un syndicat international qui représente près de 63 000 pilotes de 35 compagnies aériennes canadiennes et américaines. Le conseil du Canada pour l'APL représente les intérêts des pilotes au Canada. L'APL représente les pilotes auprès de plusieurs transporteurs aériens canadiens, y compris Jazz (transporteur régional d'Air Canada), Air Transat, Air Nova Inc., Air Ontario Inc., Bearskin Lake Air Services et Lignes aériennes Canadien Régional.

Personne-ressource principale : Capitaine Joe DePete, président

Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) – affilié au CTC

Le SCFP représente 700 000 travailleurs en santé, en éducation, dans le milieu municipal, les bibliothèques, les universités, les services sociaux, les services publics, le transport, les services d'urgence et les compagnies aériennes. Les 2 plus grands secteurs représentés par la SCFP incluent les travailleurs des soins de santé et du milieu municipal, des secteurs de compétence provinciale.

Parmi les grands employeurs régis par le gouvernement fédéral avec lesquels le SCFP a négocié des conventions, on compte Air Canada, Air Transat, Énergie atomique du Canada, CanJet Airlines, Société Radio-Canada/Canadian Broadcasting Corporation, Groupe TVA Inc., l'Association des employeurs maritimes, Sunwing Airlines et Telus Communications.

Personne-ressource principale : M. Mark Hancock, président national

Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP)

Le STTP représente environ 54 000 membres dont beaucoup travaillent pour Postes Canada à titre de facteurs, de facteurs en milieu rural et en milieu suburbain, de commis postaux, de manieurs et d'expéditeurs de dépêches, de techniciens, de mécaniciens et d'électriciens. Le STTP représente aussi des préposés au nettoyage, des messagers, des chauffeurs, des mécaniciens automobiles, des travailleurs d'entrepôt, des imprimeurs, des répartiteurs d'équipes de soins d'urgence et d'autres travailleurs dans le secteur privé.

Personne-ressource principale : Mme Jan Simpson, présidente nationale

Guilde de la Marine Marchande du Canada (GMMC)

La GMMC est une association nationale d'officiers de navire et de pilotes maritimes qui a pour objectif de promouvoir les intérêts sociaux, économiques, culturels, éducatifs et matériels de ses membres. La GMMC représente la majorité des officiers de navire et des pilotes de l'industrie maritime canadienne.

Personne-ressource principale : Capitaine Simon Pelletier, président

Fraternité internationale des ouvriers en électricité (FIOE) – affiliée au CTC

La FIOE représente environ 750 000 membres actifs et retraités du Canada et des États Unis. La FIOE compte des membres issus de divers domaines, y compris les services publics, la construction, les télécommunications, la radiodiffusion et télédiffusion, le secteur manufacturier, les chemins de fer et l'administration publique.

Parmi les grands employeurs sous réglementation fédérale avec lesquels la FIOE a négocié des conventions collectives, il y a les Chemins de fer nationaux du Canada, le Chemin de fer Canadien Pacifique, des employés du gouvernement du Canada et NAV Canada.

Personne-ressource principale : M. Thomas Reid, vice-président international,

International Longshore and Warehouse Union Canada (ILWU) – affilié au CTC

L'ILWU Canada compte 12 sections locales autonomes et 3 syndicats affiliés : Retail Wholesale Union (Colombie-Britannique); Retail Wholesale Department Store Union (Saskatchewan); et Grain Services Union (Saskatchewan).

Les principaux employeurs sous réglementation fédérale avec lesquels l'ILWU a négocié des conventions comprennent notamment la Seaspan Marine Corporation, la British Colombia Maritime Employers Association et la Vancouver Fraser Port Authority.

Personne-ressource principale : M. Rob Ashton, président

Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) – affiliée au CTC

L'AFPC, qui a été constituée en 1966, représente plus de 200 000 membres au Canada ainsi que certains travailleurs dans les ambassades et consulats à l'étranger.

La plupart des membres de l'AFPC travaillent pour le gouvernement fédéral et ses organismes. Un nombre croissant de membres de l'AFPC travaillent également pour des entreprises du secteur privé et dans le secteur public élargi, notamment dans des universités, des maisons d'hébergement pour femmes, des casinos, des organismes de services communautaires, des communautés autochtones, des aéroports et le secteur de la sécurité.

Parmi les principaux employeurs sous réglementation fédérale avec lesquels l'AFPC a négocié des conventions, il y a la Société canadienne des postes, l'Autorité aéroportuaire du Grand Toronto, NAV Canada et la Monnaie royale canadienne.

Personne-ressource principale : M. Chris Aylward, président national

Teamsters – affiliés au CTC

Teamsters Canada, qui est affilié à la Fraternité internationale des teamsters et au Congrès du travail du Canada, représente plus de 125 000 travailleurs dans différents secteurs de l'économie canadienne, y compris le camionnage, l'aérospatiale, les chemins de fer et les services de sécurité. Les principaux employeurs sous réglementation fédérale avec qui le syndicat a négocié des ententes comprennent la Compagnie des chemins de fers nationaux du Canada, la Compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique, Kingsway Transport Ltd. et Purolator Inc.

Personnes-ressources principales : M. François Laporte, président et vice-président international

Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC)

Les Teamsters représentent 125 000 travailleurs canadiens, dont plus de 16 000 qui travaillent dans le secteur ferroviaire et qui sont représentés par la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC). Il s'agit d'un partenaire de négociation collective pour les 2 principales compagnies de chemin de fer au Canada, le Canadien National et le Canadien Pacifique, ainsi que pour la majorité des lignes ferroviaires sur courtes distances au Canada.

Personne-ressource principale : Lyndon Isaak, président

Unifor

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 315 000 membres et 754 sections locales affiliées. Unifor est né de la fusion des Travailleurs et travailleuses canadien(ne)s de l'automobile (TCA) et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCCEP) en août 2013.

Parmi les grands employeurs sous réglementation fédérale avec lesquels Unifor a négocié des conventions, mentionnons Bell Aliant Communications régionales, Bell Canada, CTV Television, les Chemins de fer nationaux du Canada, First Air, Jazz Air, Communications Rogers Câble, Shaw Media, Service Air Inc. et la Voie maritime du Saint Laurent.

Personne-ressource principale : M. Jerry Dias, président national

Travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce Canada (TUAC) – affiliés au CTC

Les TUAC Canada comptent 24 sections locales représentant environ 250 000 membres au Canada. Les membres travaillent principalement dans des industries de compétence provinciale, y compris l'industrie alimentaire, le commerce au détail, les services de soins de santé, l'industrie hôtelière, la sécurité, les services financiers et la fabrication autre qu'alimentaire.

Parmi les principaux employeurs sous réglementation fédérale avec lesquels les TUAC ont négocié des conventions, mentionnons la Banque de Montréal, la Banque Scotia, la Banque nationale du Canada, Bearskin Lake Air Service, Buckerfield's Ltd., CSP Foods Ltd. et Canada Packers Inc.

Personne-ressource principale : M. Paul R. Meinema, président national

Syndicat des Métallos – affilié au CTC

Le Syndicat des Métallos compte 13 districts en Amérique du Nord, y compris 3 districts au Canada et 4 sections locales nationales : le Syndicat des travailleurs(euses) en télécommunications – STT, section locale 1944, le Syndicat national, section locale 2004, le Syndicat national, section locale 1976, et le Conseil du bois du Syndicat des Métallos.

Le Syndicat des Métallos représente plus de 225 000 membres qui travaillent dans des centres d'appels, des coopératives de crédit, le secteur ferroviaire, les bureaux de compagnies minières et des raffineries de pétrole, des restaurants, des manufactures de caoutchouc, des usines d'aciérie et de scierie, des entreprises de sécurité, des maisons de soins infirmiers, des cliniques juridiques, des organismes sociaux, des universités, des usines de fabrication et l'industrie du bois d'œuvre.

Parmi les grands employeurs sous réglementation fédérale avec lesquels le Syndicat des Métallos a négocié des conventions, mentionnons Énergie atomique du Canada, Allstream Corporation, CANPAR Transport, Cameco Corporation, les Chemins de fer nationaux du Canada, le Chemin de fer Canadien Pacifique, Delta Airlines, Garda Security Screening, Hudson Bay Mining and Smelting Co., Securitas Transport et Telus Communications.

Personne-ressource principale : M. Ken Neumann, directeur national pour le Canada

Organismes non gouvernementaux et experts

Le Programme du travail collabore régulièrement avec de nombreux organismes non gouvernementaux et experts au niveau des priorités clés de son mandat pour créer des liens et pour partager de l'information sur des questions d'intérêt commun. Leurs points de vue et perspectives ont aidé à élaborer des politiques des lois et des règlements qui répondent aux besoins de divers types de lieux de travail de compétence fédérale.

Les contacts ci-dessous incluent des organismes ou des personnes-ressources avec qui le Programme du travail a eu beaucoup d'interactions ou qui ont grandement contribué à l'élaboration de politiques ou de programmes.

Organismes non gouvernementaux

Fondation Atkinson

La Fondation Atkinson fait la promotion de la justice sociale et économique. Son but premier est de faire de l'Ontario une province plus équitable, inclusive et prospère.

La Fondation Atkinson a participé aux consultations sur la modernisation des normes du travail en 2017.

Personnes-ressources : Colette Murphy, directrice générale

Au bas de l'échelle (ABÉ)

ABÉ est un groupe de personnes non syndiquées qui met l'accent sur l'éducation et la revendication. Depuis 1975, ABÉ offre plusieurs services d'information et de formation sur le droit au travail (congédiement, harcèlement psychologique, pratiques interdites, etc.) et a engagé des mesures politiques pour améliorer les droits des travailleurs non syndiqués, particulièrement dans le contexte des normes du travail.

ABÉ a participé aux consultations sur les régimes de travail flexibles en 2016 et sur la modernisation des normes du travail en 2017.

Personne-ressource : Mélanie Gauvin

Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE)

L'ACSEE est une association qui favorise des réseaux de partenariat entre les établissements d'enseignement canadiens et les employeurs. Son but premier consiste à promouvoir et appuyer le recrutement et la formation au cheminement de carrière sur les campus en offrant du leadership, de l'information, des ressources et un réseau professionnel pour aider les étudiants de niveau postsecondaire à réussir leur transition vers une carrière.

L'ACSEE a participé aux consultations sur les stages non rémunérés en 2015 et en 2016.

Personne-ressource : Jeffrey Ollinger, président

Association canadienne des professionnels de l'insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR)

L'ACPIR est un groupe de parties intéressées qui défend les intérêts de la collectivité canadienne des syndics et séquestres. Les syndics et séquestres doivent exercer leurs fonctions en vertu de la Loi sur le Programme de protection des salariés. L'ACPIR participe au Comité de liaison mixte (CLM) présidé par le Programme du travail et qui réunit des intervenants et partenaires clés à l'intérieur et à l'extérieur du gouvernement.

Personne-ressource : Anne Wettlaufer, présidente et chef de la direction

Centre canadien de politiques alternatives (CCPA)

Le CCPA est un institut de recherche indépendant et non partisan qui s'intéresse aux questions de justice sociale, économique et environnementale. Le CCPA a produit diverses études sur les travailleurs vulnérables, le travail précaire, le salaire minimum et le salaire de subsistance.

Le CCPA a participé aux consultations de 2017 du Programme du travail sur l'équité salariale proactive et à une séance d'information au printemps 2019. De plus, le CCPA a participé aux consultations sur les régimes de travail flexibles en 2016.

Personne-ressource : Larry Brown, président

Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCEE)

La FCEE est le plus important organisme étudiant au Canada, représentant plus de 530 000 étudiants de partout au pays. Son objectif est de représenter la voix collective des étudiants canadiens et de travailler au niveau fédéral pour offrir des études postsecondaires accessibles et de grande qualité.

La FCEE a participé aux consultations sur les stages de 2018.

Personne‑ressource : Kien Saningong Azinwi, présidente nationale

Canadian Intern Association

La Canadian Intern Association est un organisme sans but lucratif qui revendique contre l'exploitation des stagiaires et qui cherche à améliorer les expériences de stage. L'association a été fondée en juin 2012 et incorporée au fédéral en juillet 2013. Ses activités mettent l'accent sur l'éducation, la réforme du droit, la recherche et la couverture médiatique.

La Canadian Intern Association a participé aux consultations sur les stages non rémunérés en 2015, 2016 et 2018.

Personne-ressource : Andrew Langille, Directeur de la défense des intérêts

Enseignement coopératif et l’apprentissage en milieu de travail Canada (ECAMT)

L’Enseignement coopératif et l’apprentissage en milieu de travail Canada (ECAMT Canada), anciennement l’Association canadienne de l’enseignement coopératif (ACDEC), est l’organisme responsable de l’apprentissage intégré au travail au Canada. Sa mission consiste à renforcer la capacité de former des étudiants et des diplômés prêts pour l’avenir grâce à un apprentissage intégré au travail de qualité. L’ECAMT s’associe avec des établissements postsecondaires, des membres de la communauté, des employeurs, le gouvernement et des étudiants pour promouvoir l’apprentissage intégré au travail (AIT).

L'ECAMT a participé aux consultations sur les stages de 2018.

Personne-ressource : Cara Krezek, présidente

Groupe CSA

Le Groupe CSA (anciennement l'Association canadienne de normalisation) est un fournisseur mondial de services d'essai, d'inspection et de certification de produits provenant d'une large gamme de secteurs de marché et un chef de file au niveau de la certification en santé et en environnement au Canada et aux États-Unis.

Le Programme du travail entretient des rapports soutenus avec le groupe CSA, avec les responsables du programme siégeant à des comités techniques qui sont chargés de fournir leur expertise et leurs commentaires sur l'élaboration des normes de santé et de sécurité au travail de la CSA.

Personne-ressource : David Weinstein, président et chef de la direction

Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF)

Fondée en 1974 à Moncton, au Nouveau-Brunswick, la FJCF coordonne les activités et initiatives, en collaboration avec ses membres associatifs jeunesse, de 9 provinces et 2 territoires, afin de répondre aux besoins des jeunes francophones minoritaires au Canada.

La FJCF a participé aux consultations sur les stages de 2018.

Personne‑ressource : Josée Vaillancourt, directrice générale

Interfaith Social Assistance Reform Coalition (ISARC)

L’ISARC est un réseau provincial de groupes confessionnels qui travaillent ensemble pour améliorer la justice sociale. L’ISARC est née de l’espoir qu’une coalition de groupes confessionnels puisse contribuer à de nouvelles politiques publiques fondées sur une plus grande justice et plus de dignité pour les Ontariens marginalisés par la pauvreté.

L’ISARC a participé en 2019 aux consultations sur la réglementation en matière de normes du travail modernes.

Personne‑ressource : Susan Eagle, présidente

Institute for Gender and the Economy (GATE), Rotman School of Management

L’institut GATE est un institut de recherche de la Rotman School of Management de l'Université de Toronto. Il mène des recherches sur les politiques du travail, notamment sur le harcèlement, les congés parentaux et d'autres questions liées au genre en milieu de travail.

L’institut GATE a été partenaire du Symposium sur les femmes et le milieu de travail de mai 2019.

Personne-ressource : Sarah Kaplan, directrice

Internex International Exchange

Fondée en 1998, INTERNeX international Exchange Ltd. s’efforce d’offrir à ses clients des services de développement professionnel et personnel de la plus haute qualité. Ses programmes sont adaptés spécifiquement aux besoins des participants à la recherche d’une expérience pratique et des organismes d’accueil qui cherchent à enrichir leur capacité de mondialisation.

INTERNeX a participé aux consultations sur les stages de 2018.

Personne‑ressource : Timothy Wells, président

Parkdale Community Legal Services (PCLS)

L’organisme PCLS (les Services juridiques communautaires de Parkdale) a été fondé en 1971 par des résidents, des organisations communautaires et l’école de droit Osgoode Hall Law School du quartier de Parkdale, à Toronto, qui ont mis sur pied l’une des premières cliniques juridiques communautaires au Canada, et qui est maintenant la plus importante au pays. PCLS est un organisme de bienfaisance sans but lucratif dirigé par un conseil d’administration composé de représentants de la collectivité et de la Osgoode Hall Law School. Il offre des services de développement communautaire et de mobilisation, de représentation juridique, de conseils juridiques sommaires et de formation juridique communautaire.

L’organisme PCLS a participé en 2019 aux consultations sur la réglementation en matière de normes du travail modernes et, en 2020, à des consultations sur les dispositions législatives touchant les heures de travail.

Personne‑ressource : Mary Gellatly, responsable du groupe des travailleurs juridiques communautaires

Ontario Council of Agencies Serving Immigrants (OCASI)

L’OCASI (le Conseil ontarien des organismes de services aux immigrants) a été créé en 1978 pour agir à titre de porte-parole collectif des organismes d’aide aux immigrants et pour coordonner les réponses aux besoins et préoccupations communs.

L’OCASI est un organisme de bienfaisance enregistré qui est dirigé par un conseil d’administration bénévole. Il compte parmi ses membres plus de 200 organismes communautaires de la province de l’Ontario.

L’OCASI a participé en 2019 aux consultations sur la réglementation en matière de normes du travail modernes.

Personne‑ressource : Janet Madume, présidente

Ontario Federation of Indigenous Friendship Centres (OFIFC)

L’OFIFC (la Fédération ontarienne des centres d’amitié autochtones) représente les intérêts collectifs de 29 centres d’amitié dans les villes de la province.

Les centres d’amitié sont des lieux où les membres de la collectivité et les Autochtones qui vivent en milieu urbain peuvent se réunir, établir des liens entre eux et recevoir des services adaptés à leur culture.

Les centres d’amitié améliorent la vie des Autochtones en milieu urbain en appuyant des activités autodéterminées qui favorisent l’égalité d’accès et la participation à la société canadienne tout en respectant le caractère distinctif culturel autochtone.

L’OFIFC a participé en 2019 aux consultations sur la réglementation matière de normes du travail modernes en 2019.

Personne‑ressource : Jennifer Dockstader, présidente

Fondation canadienne des femmes

La Fondation canadienne des femmes est la fondation publique du Canada pour les femmes et les filles. Cet organisme de bienfaisance met l’accent sur les femmes et les filles parce qu’elles font face à des obstacles distincts qui nécessitent des solutions distinctes et parce que l’égalité entre les sexes améliore les conditions économiques et sociales de tous.

La Fondation canadienne des femmes bénéficie d’une contribution financière dans le cadre du Fonds pour la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail.

Personne‑ressource : Beth Malcolm

Conseil des Canadiens avec déficiences

Le Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD) est une organisation de justice sociale mettant en valeur les voix de toutes les personnes handicapées et revendiquant un Canada accessible et inclusif au sein duquel les personnes en situation de handicap pourront totalement exercer leurs droits fondamentaux, tels qu’énoncés dans la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées.

Le Conseil des Canadiens avec déficiences a participé en 2018 aux consultations WebEx sur le Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence.

Personnes‑ressources : James Hicke, April D’Aubin

Société Neil Squire

La Société Neil Squire est un organisme canadien sans but lucratif qui habilite les Canadiens handicapés au moyen de l’emploi, de la littératie numérique, de l’innovation et de la technologie d’assistance depuis 35 ans.

La Société Neil Squire a participé en 2018 aux consultations WebEx sur le Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence.

Personne‑ressource : Charles Levasseur

Conseil canadien des femmes musulmanes

Le conseil canadien des femmes musulmanes (CCFM) est un organisme voué à l’autonomisation, à l’égalité et à l’équité de toutes les femmes musulmanes au Canada.

Le CCFM a participé en 2018 aux consultations WebEx sur le Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence.

Personne‑ressource : Aucune disponible pour le moment

SHARE

Shareholder Association for Research & Education (SHARE) est un organisme sans but lucratif de premier plan dans les domaines des services, de la recherche et de l’éducation en investissement responsable. SHARE travaille avec un réseau croissant d’investisseurs institutionnels pour les aider à devenir des propriétaires actifs et à élaborer et mettre en œuvre des politiques et des pratiques d’investissement socialement responsable.

SHARE a participé activement aux discussions sur une éventuelle loi canadienne sur la chaîne d’approvisionnement avant et après les consultations du printemps et de l’été 2019.

Personne‑ressource : Kevin Thomas, président directeur général

UNICEF Canada

L’UNICEF est l’organisation humanitaire sans but lucratif dont la mission est axée sur l’aide à l’enfance qui possède la plus grande portée à l’échelle mondiale. Présent dans 190 pays et territoires, même dans les régions les plus difficiles du monde, l’UNICEF travaille pour permettre aux enfants de survivre, pour défendre leurs droits, pour assurer leur protection et les garder en bonne santé et instruits et pour leur donner la possibilité de réaliser leur potentiel.

UNICEF Canada a participé activement aux discussions sur une éventuelle loi canadienne sur la chaîne d’approvisionnement avant et après les consultations du printemps et de l’été 2019.

Personne‑ressource : Simon Chorley

Vision mondiale Canada

Vision mondiale est une organisation mondiale d’aide, de développement et de défense des intérêts. Vision mondiale s’associe aux enfants, aux familles et aux collectivités pour leur permettre de réaliser leur plein potentiel en s’attaquant aux causes de la pauvreté et de l’injustice.

Vision mondiale Canada a participé activement aux discussions sur une éventuelle loi canadienne sur la chaîne d’approvisionnement avant et après les consultations du printemps et de l’été 2019.

Personne-ressource : Simon Lewchuk

C. Fiche de renseignements du Programme du travail de l’année fiscale 2019 à 2020

Avertissement

Le Programme du travail se réserve le droit d’interprétation finale des concepts, des termes et des chiffres qui se trouvent dans la présente section. Les faits et les données sont présentés à titre informatif seulement. Vous ne pouvez copier, reproduire, republier, afficher, distribuer, transmettre ou modifier de quelque façon que ce soit la présente section, en tout ou en partie, sans le consentement et la validation du Programme du travail. Pour obtenir des renseignements à jour et des explications sur les concepts, les termes et les statistiques, veuillez communiquer directement avec le Programme du travail.

Section 1 Nombre d’employés et d’employeurs sous réglementation fédérale et taux de syndicalisation (2019)

1.1 Nombre estimatif d’employés et d’employeurs sous réglementation fédérale

Figure 4: Programme du travail – réglementation fédérale (chiffres estimatifs)
Figure 4 : la description suit
Description textuelle de la Figure 4
Tableau 1 : Nombre estimatif d’employés et d’employeurs visés par la partie I du Code canadien du travail
Secteurs visés par la partie I du Code canadien du travail Nombre d’employés Nombre d’employeurs
Les entreprises du secteur privé (sauf celles visées par la partie III); les administrations municipales des territoires; 37 000 5 000
Entreprises du secteur privé et sociétés d’État 920 000 18 000
Gouvernements autochtones dans les réserves des Premières Nations 35 000 630
Total 992 000 23 500*
Tableau 2 : Nombre estimatif d’employés et d’employeurs visés par la partie II du Code canadien du travail
Secteurs visés par la partie II du Code canadien du travail Nombre d’employés Nombre d’employeurs
Entreprises du secteur privé et sociétés d’État 920 000 18 000
Gouvernements autochtones dans les réserves des Premières Nations 35 000 630
Administration publique fédérale 309 000 29
Total 1 264 000 18 529
Tableau 3 : Nombre estimatif d’employés et d’employeurs visés par la partie III du Code canadien du travail
Secteurs visés par la partie III du Code canadien du travail Nombre d’employés Nombre d’employeurs
Entreprises du secteur privé et sociétés d’État 920 000 18 000
Gouvernements autochtones dans les réserves des Premières Nations 35 000 630
Total 955 000 18 500*
  • *Données arrondies à 500 près pour témoigner du caractère approximatif des statistiques.
  • **La partie II s’applique à la Cité parlementaire à compter de janvier 2021

1.2 Taux de syndicalisation (%) – le pourcentage de travailleurs représentés par un syndicat

Tableau 4 : Pourcentage de travailleurs représentés par un syndicat
Secteur public au Canada Secteur privé au Canada Toutes les industries (publiques et privées) au Canada Tous les secteurs sous réglementation fédérale visés par les parties I et III du Code canadien du travail
76 16 30 35

Section 2 Relations du travail – Code canadien du travail, partie I

Tableau 5 : Négociation collective – négociation des salaires et autres conditions de travail entre les employeurs, les employés et leurs organisations
Négociation collective 2019 à 2020 2018 à 2019 Variation en pourcentage (%) de (2015 à 2016) à (2019 à 2020)
Nombre de conventions collectives échues 269 303 - 27
Nombre de dossiers concernant le Service fédéral de médiation et de conciliation 211 281 - 8
Pourcentage de différends réglés sans arrêt de travail (%) 93 97 - 1
Tableau 6 : Prévention des conflits
Prévention des conflits 2019 à 2020 2018 à 2019
Nombre d’interventions (évaluations diagnostiques, formation et ateliers personnalisés, animation) 109 121
Nombre d’ateliers multipartites à concept ouvert 0 0

Section 3 Santé et sécurité au travail – Code canadien du travail, partie II

Tableau 7 : Nombre de blessures invalidantes et de décès déclarés par les employeurs
Blessures et décès 2018 2017
Nombre de blessures invalidantes 21 378 19 855
Nombre de décès 79 61

Source de données : Rapport annuel de l’employeur sur les situations comportant des risques; présenté par les employeurs au Programme du travail pour chaque année civile.

Le taux de fréquence des accidents invalidants (TFAI) est le nombre d’accidents invalidants et mortels au travail par million d’heures travaillées. Le TFAI pour les employeurs sous réglementation fédérale a augmenté de 0,5 %, passant de 9,25 en 2014 à 9,3 en 2018.

Section 4 Normes d’emploi – Code canadien du travail, partie III

Tableau 8 : Congédiements injustifiés
Congédiements injustifiés 2019 à 2020 2018 à 2019 Variation en pourcentage (%) de (2015 à 2016) à (2019 à 2020)
Nombre d’enquêtes terminées portant sur des plaintes liées à un congédiement injustifié 1 082 1 173 - 18
Nombre de plaintes liées à un congédiement injustifié réglées par les inspecteurs 708 781 - 26
Pourcentage de plaintes liées à un congédiement injustifié réglées par les inspecteurs (%) (Indicateur de rendement clé > 75 %) 65 67 - 11
Tableau 9 : Recouvrement du salaire – Recouvrement du salaire impayé d’un employé ou d’autres montants dus
Recouvrement du salaire 2019 à 2020 2018 à 2019 Variation en pourcentage (%) de (2015 à 2016) à (2019 à 2020)
Nombre d’enquêtes menées à terme concernant des plaintes de nature monétaire, par exemple le versement d’un salaire, d’une indemnité de congé annuel ou d’une indemnité de jour férié 2 117 2 526 - 4
Total des sommes dues évaluées ($) 3 257 201 4 625 649 27
Total des sommes récupérées ($) 2 276 561 3 529 601 15
Pourcentage des sommes récupérées par rapport aux sommes évaluées (%) (Indicateur de rendement clé > 75 %) 70 76 - 10

Section 5 Équité en matière d’emploi

Tableau 10 : Pourcentage de femmes, d’Autochtones, de personnes handicapées et de membres de minorités visibles possédant les qualifications et l’expérience de travail nécessaires qui étaient employés
Groupes désignés aux fins de l’équité en matière d’emploi Disponibilité au sein de la population active – pourcentage de membres de groupes désignés possédant les qualifications et l’expérience nécessaires pour travailler (recensement de 2016) Pourcentage de membres des groupes désignés embauchés en 2018 par rapport à l’ensemble de l’effectif Pourcentage de membres des groupes désignés embauchés en 1987 par rapport à l’ensemble de l’effectif Écart en pourcentage entre la main-d’œuvre embauchée en 2018 et la disponibilité au sein de la population active
Femmes (%) 48,2 39,4 40,9 - 8,8
Autochtones (%) 4 2,3 0,7 - 1,7
Personnes en situation de handicap (%) 9,1 3,4 1,6 - 5,7
Membres des minorités visibles (%) 21,3 23,8 5 2,5
  • Source de données : Système de gestion de l’information sur l’équité en matière d’emploi et recensement du Canada.
  • Remarques : Les employeurs du secteur privé sous réglementation fédérale, les sociétés d’État et les autres organismes fédéraux qui comptent 100 employés ou plus et sont assujettis à la Loi sur l’équité en matière d’emploi doivent soumettre des rapports sur l’équité en matière d’emploi au Programme du travail.

Les données de 2018 ne comprennent que les employeurs qui ont présenté leur rapport pour 2018, pour les quatre groupes désignés. Elles n’incluent pas ceux qui ont présenté un rapport pour la première fois et qui ne devaient fournir de données que sur les femmes.

Section 6 Programme de protection des salariés

Tableau 11 : Nombre de demandes reçues, nombre de demandes approuvées aux fins de paiement, montant total payé et montant moyen payé pour chaque demande approuvée
Programme de protection des salariés 2019 à 2020 2018 à 2019 Variation en pourcentage (%) de (2015 à 2016) à (2019 à 2020)
Nombre total de demandeurs 12 587 19 828 4
Nombre de demandes reçues 13 074 18 165 18
Montant total payé ($) 58 671 714 69 579 139 105
Paiement moyen pour une demande approuvée ($) 4 171 3 830 75

47,8 % (9 484) des demandes reçues en 2018-2019 provenaient des employés de Sears Canada.

Le montant maximal du paiement du Programme de protection des salariés pour chaque demande est passé de 3 908 $ en 2016 à 7 296 $ en 2020.

Section 7 Loi sur l’indemnisation des agents de l'État (LIAE)

Tableau 12 : Frais administratifs, nombre de réclamations actives, coût moyen de chaque réclamation et nombre d’employés visés par la Loi sur l’indemnisation des agents de l’État
Loi sur l’indemnisation des agents de l’État 2019 à 2020 2018 à 2019 Variation en pourcentage (%) de (2015 à 2016) à (2019 à 2020)
Frais administratifs (y compris les congés pour accident de travail) (en millions de dollars) 41,9 38,0 20,6
Nombre total de demandes en cours de traitement (avec coûts) 27 614 27 659 - 0,1
Total des coûts de la LIAE (en millions de dollars) 197,0 176,2 25,3
Coût moyen des demandes ($) 7 135 6 360 25,3
Nombre d’employés visés par la LIAE 435 666 422 000 8,9

La nombre d’employés visés par la Loi sur l’indemnisation des agents de l’État comprend les plus récentes données de l’InfoBase du gouvernement du Canada concernant les équivalents temps plein réels par programme et par nombre d’employés à Postes Canada.

Section 8 Accords de coopération dans le domaine du travail et chapitres sur le travail des accords de libre-échange

8.1 En juillet 2020, le Programme du travail a négocié et mis en œuvre 7 accords de coopération dans le domaine du travail et 6 chapitres sur le travail des accords de libre-échange

Pays qui ont conclu un accord de coopération dans le domaine du travail avec le Canada :

  • Chili
  • Costa Rica
  • Pérou
  • Colombie
  • Jordanie
  • Panama
  • Honduras

Pays et organisations internationales avec lesquels le Canada a négocié et mis en œuvre des chapitres sur le travail des accords de libre-échange :

  • Corée du Sud
  • Ukraine
  • Union européenne
  • Australie, Brunei, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour, Vietnam et États-Unis (Accord global et progressif pour le Partenariat transpacifique)
  • Israël
  • États-Unis et Mexique (Accord Canada–États-Unis–Mexique)

8.2 [Une section a été caviardée]

Section 9 Conventions de l’Organisation internationale du travail

Tableau 13 : Nombre de conventions fondamentales et autres conventions ratifiées par le Canada par date de ratification
Organisation internationale du Travail Avant 2000 2000 à 2015 2016 à 2019 Total
Conventions fondamentales ratifiées par le Canada 4 2 2 8
Autres conventions et protocoles ratifiés par le Canada (y compris les dénonciations) 25 3 2 30
Conventions fondamentales non ratifiées par le Canada s.o. s.o. s.o. s.o.

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