ChatGPT : quel sera l’impact sur le marché du travail?
ChatGPT, Bard, Midjourney … Depuis quelques mois, les développements en matière d’intelligence artificielle (IA) semblent se succéder à un rythme effréné. Mais ces avancées, annoncées avec éclat par l’industrie de l’IA et accueillies avec émerveillement par les utilisateurs, suscitent aussi de l’inquiétude et soulèvent des questions éthiques et morales.
Entre autres, il est urgent de se demander dans quelle mesure l’IA pourrait se substituer à l’activité humaine. Quel sera son taux de pénétration dans les organisations? Quels seront les impacts de ces avancées technologiques sur le marché du travail et sur l’économie en général?

Un impact assuré sur le marché du travail
Dans la foulée des progrès graduels en matière d’apprentissage machine, on prévoyait déjà que les tâches répétitives risquaient d’être automatisées, selon des études récentes comme celles de Bruegel, un groupe de réflexion européen spécialisé en économie. (Contenu disponible en anglais seulement.)
Or, avec les bonds considérables qu’ont fait les recherches en IA ces dernières années, voilà que les tâches dites à haute valeur ajoutée, comme les examens de la vue, les calculs actuariels et les analyses de crédit, sont également exposées, selon des études citées dans un document de travail de l’OCDE. (Contenu disponible en anglais seulement.)
L’IA viendra-t-elle faciliter notre prise de décision et libérer notre potentiel créatif? Ou devrait-on plutôt redouter de voir la plupart des postes à valeur ajoutée – souvent mieux rémunérés et hautement scolarisés – s’évaporer pour laisser place à une société imaginaire où les emplois seront rares et les décisions critiques seront prises par des robots? Les scénarios les plus risqués sont du moins examinés par les économistes, comme en témoigne cette présentation du professeur Chad Jones (Contenu disponible en anglais seulement.)
Des bénéfices à long terme
Ces craintes, quoique légitimes, méritent d’être nuancées. L’utilisation des robots propulsés par l’IA s’inscrit dans une technologie dite de rupture, c’est-à-dire une technologie qui devient incontournable et qui finit par remplacer une technologie plus ancienne. Pensons, par exemple, à Internet, au téléphone intelligent et au GPS, qui ont tous transformé nos vies et nos façons de travailler.
Sans aucun doute, l’arrivée de ces inventions a perturbé l’économie et le marché du travail à court terme. Cependant, au fil du temps, le marché du travail a su s’ajuster et une réglementation pour les baliser a émergé.
De même, toujours selon la revue littéraire de l’OCDE, les changements induits par l’IA pourraient prendre des années avant d’être pleinement mis en œuvre et ils affecteront probablement des tâches spécifiques plutôt que des emplois dans leur entièreté. Tout comme l’a exigé l’émergence des ordinateurs de bureau il y a quelques générations ou l’utilisation d’Internet dans les milieux professionnels pendant les années 1990, c’est vraisemblablement une nouvelle façon de travailler qu’il faudra plutôt envisager – d’où l’importance de miser sur la formation de la main-d’œuvre pour aider les travailleurs à faire face à ces changements.
Ces avancées technologiques ont également le potentiel de contribuer à combler les pénuries de main-d’œuvre et engendrer des gains de productivité, une condition préalable à une croissance durable de l’économie. De plus, le Québec est bien positionné pour profiter de la création d’emplois en IA en raison de la présence d’un écosystème de pointe en la matière à Montréal, notamment en apprentissage profond.
Il est trop tôt pour connaître quel sera l’impact réel et durable de ces développements fulgurants. Chose certaine cependant, le génie est sorti de la lampe et il n’y retournera pas. Nos économies et nos emplois, mais aussi notre cadre réglementaire, devront tous s’y adapter.
L'image de ce blogue a été créée à partir d'une autodescription générée par ChatGPT.
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