Le pouvoir des arbres

Les forêts et les arbres sont d’importantes solutions axées sur la nature. Ils nourrissent les Canadiens et les tiennent au chaud depuis longtemps, en plus de contrôler l’érosion des sols, d’améliorer la qualité de l’eau, d’abriter une riche faune et de contribuer à la biodiversité. Ils empêchent les eaux de crue d’atteindre les habitations, donnent de l’ombre et de l’air frais l’été, et servent de pare-neige en hiver pour protéger les champs et les routes. Les forêts fournissent de l’eau potable à un peu moins de 50 % des Canadiens et favorisent un air pur pour tous. De plus, des centaines de milliers de Canadiens travaillent dans le secteur forestier.

Les solutions climatiques axées sur la nature, comme planter des arbres, optimisent la capacité de la nature à combattre les changements climatiques en absorbant et en stockant les gaz à effet de serre, en régulant les niveaux d’eau, en protégeant les côtes contre les ondes de tempête et l’érosion, et même en refroidissant les villes. Par exemple, après l’ouragan Juan en 2003, la plantation de conifères à feuillage persistant et de feuillus décidus à des endroits stratégiques a permis de restaurer et d’améliorer le parc Point Pleasant d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, et a accru la résilience de la communauté face aux événements météorologiques extrêmes.

L’utilisation des arbres au pays comme solutions axées sur la nature

Le gouvernement est déterminé à utiliser des solutions axées sur la nature qui comptent sur les forêts et les arbres, car leurs avantages sont nombreux. Nous ne perdons pas de temps! Déjà, nous :

Les solutions climatiques axées sur la nature aident déjà les forêts canadiennes à s’adapter aux changements climatiques

Protéger les quartiers et les collectivités des incendies

Dans un contexte où les incendies sont de plus en plus nombreux et de plus en plus étendus dans de nombreuses régions, les collectivités et les propriétaires mettent en oeuvre des évaluations des dangers et suivent les recommandations « Intelli-feu ». Il s’agit, par exemple, de sélectionner en aménagement paysager des plantes hygrophiles résistantes au feu et des végétaux à feuilles souples et de supprimer les combustibles potentiels comme les herbes sèches et les branches mortes aux alentours des habitations.

Planter des espèces d’arbres plus tolérantes à la sécheresse

Les conditions de sécheresse réduisent la croissance et la productivité des arbres et peuvent conduire à leur mort. Les chercheurs étudient les caractéristiques phytogénétiques des arbres afin de sélectionner les espèces présentant une plus grande tolérance à la sécheresse et une meilleure capacité de reproduction à la suite d’un épisode de sécheresse.

Planter des arbres provenant d’un plus large éventail de sources de semences pour maintenir la productivité

Un arbre planté aujourd’hui poussera dans un climat plus chaud et pourrait ne pas croître aussi bien dans de telles conditions. Les forestiers plantent donc des semis provenant d’un éventail élargi de sources de semences, favorisant les espèces de régions plus au sud ou les populations de basse altitude, des sources déjà adaptées à des conditions plus chaudes.

Trouver des moyens d’utiliser le bois des arbres morts et endommagés

Afin de compenser les effets des dommages causés aux forêts par les infestations d’insectes et les maladies, les entreprises forestières effectuent des coupes de récupération et adaptent leurs techniques de transformation du bois afin de créer de nouveaux produits à partir des arbres morts et ceux de moindre qualité.

Réduire les dommages causés aux forêts par les tempêtes de vent

Dans un contexte d’augmentation des températures entraînant du dégel plus précoce et du gel plus tardif des sols, ces derniers offrent moins de soutien aux racines des arbres, les rendant plus enclins au déracinement au printemps et aux tempêtes de vent en automne dans l’Est du Canada. Des techniques sylvicoles consistant, par exemple, à faire varier la taille et la forme des parcelles de récolte et à laisser de petites zones intactes peuvent contribuer à réduire la vulnérabilité des forêts aux dommages causés par le vent.

Adapter les calendriers de récolte forestière pour réduire au minimum les dommages graves causés par les insectes

Dans un contexte où les infestations graves d'insectes deviennent de plus en plus fréquentes, les forestiers peuvent ajuster les calendriers de récolte afin d'enlever les peuplements d’arbres vulnérables avant que les ravageurs n’attaquent, et de récolter les arbres endommagés par les insectes afin de maintenir la santé globale des peuplements.