Déclaration de l’ombudsman pour la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

Le 30 septembre 2021 – Aujourd’hui marque la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, qui met en œuvre l’appel à l’action no 80 de la Commission de vérité et réconciliation du Canada visant à instaurer un jour férié « pour honorer les survivants, leurs familles et leurs communautés et s’assurer que la commémoration de l’histoire et des séquelles des pensionnats demeure un élément essentiel du processus de réconciliation ».

Depuis 2013, le 30 septembre souligne la Journée du chandail orange, qui vise à reconnaitre l’héritage colonial des pensionnats autochtones et à s’investir dans le processus de réconciliation en cours. La Journée du chandail orange commémore l’expérience vécue par Phyllis Webstad, une survivante des pensionnats autochtones qui, à l’âge de six ans, s’est fait retirer son beau chandail orange vif lors de sa première journée au pensionnat de la mission St‑Joseph. Le chandail orange symbolise aujourd’hui la façon dont le système des pensionnats a arraché à ses élèves leur identité autochtone. La journée du 30 septembre représente le moment de l’année où les enfants autochtones étaient enlevés de force à leurs familles.

La découverte tragique récente des restes de plus de 1500 enfants enterrés dans des tombes anonymes près d’anciens pensionnats autochtones partout au Canada nous rappelle l’oppression, les inégalités et la discrimination systémiques que les peuples autochtones ont subies au cours des derniers siècles, ainsi que les injustices et défis auxquels ils sont toujours confrontés aujourd’hui. Sous le régime des pensionnats, plus de 150 000 enfants autochtones ont été enlevés de force à leurs familles et à leurs communautés par le gouvernement du Canada afin d’éliminer leur culture, leurs langues et leurs traditions. Ces événements ont été reconnus comme un génocide culturel. Ces enfants ont été déshumanisés, abusés, négligés, affamés, et un grand nombre d’entre eux ont été tués. Ils ont subi des abus de nature émotionnelle, physique et sexuelle et n’ont pas été traités convenablement. Des milliers d’enfants qui ont été envoyés dans ces pensionnats ne sont jamais rentrés à la maison. Le nombre exact d’enfants qui sont morts pourrait ne jamais être connu et il est terrifiant de penser que de nombreux parents pourraient ne jamais apprendre ce qui est véritablement arrivé à leurs enfants. Les traumatismes vécus par les survivants ont eu des effets dévastateurs sur leur santé mentale et se sont transmis de façon intergénérationnelle à leurs descendants. Nous devons garantir que les survivants et leurs familles disposent du soutien culturel, des cérémonies et des médecines traditionnelles nécessaires pour les aider à guérir.

Le BOFVAC reconnait les dommages causés par l’expérience des pensionnats autochtones. Nous observons et honorons la résilience et le parcours de guérison des survivants et de leurs familles, et nous nous engageons à prendre part au processus de réconciliation en cours. Nous continuerons à faire entendre les voix des Autochtones qui cherchent à obtenir un traitement équitable et à faire respecter leurs droits dans le système de justice pénale.

Si vous avez besoin de soutien, n’hésitez pas à téléphoner à l’une des lignes d’écoute suivantes :

Des communautés autochtones, des conseils de bande et des centres de santé offrent également des ressources.

L’ombudsman fédérale des victimes d’actes criminels,
Heidi Illingworth

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