Message d’adieu de Heidi Illingworth, ombudsman fédérale des victimes d’actes criminels
Être ombudsman fédérale des victimes d’actes criminels a été plus qu’un travail pour moi. C’est et ça aura été un travail qui correspond à qui je suis et à ce qui me tient à cœur. Après trois ans comme ombudsman fédérale, je vais quitter mon poste le 1er octobre.
Je quitte avec gratitude un poste que j’ai vraiment adoré et où j’ai appris énormément. Au cours de mon mandat, j’ai eu le privilège de travailler dans une équipe où tous s’entraident d’une manière exceptionnelle. Je suis fière de l’évolution de notre équipe, qui comprend plus de membres de différentes origines qu’avant. J’ai également eu le privilège de travailler en étroite collaboration avec de nombreux gardiens du savoir qui ont communiqué leur expérience, leur savoir et leurs conseils dans le cadre des trois cercles consultatifs que j’ai mis en place (autochtones, chercheurs et fournisseurs de services). Les gardiens du savoir sont des leaders communautaires qui nous ont inspirés dans notre travail au quotidien grâce à leurs talents remarquables, à leur engagement et à leur recherche constante de l’excellence.
Sur le plan personnel, les nombreux survivants et victimes d’actes de violence qui nous ont contactés pour obtenir du soutien ont été ma motivation jour après jour. Leurs expériences et leurs parcours respectifs ont été pour moi une source d’inspiration et m’ont également touchée au plus profond de mon cœur.
Lorsque j’ai été nommée au poste d’ombudsman, je me suis sentie tout de suite à l’aise en raison du mandat du poste et de la clientèle. J’ai réussi à garder ma vision, qui est d’améliorer l’expérience des victimes dans le système judiciaire et de veiller à ce que les droits qui leur sont reconnus par la loi soient respectés. J’ai même pu la développer au fur et à mesure que l’équipe a repoussé les limites de ses possibilités.
J’ai entrepris de mieux faire connaître le Bureau de l’ombudsman fédéral des victimes d’actes criminels dans les collectivités éloignées. Nous sommes allés rencontrer directement des victimes et des survivants d’actes de violence dans toute la région du Nord et nous avons organisé des forums communautaires à Yellowknife et à Whitehorse. Le travail entrepris se poursuit.
Nous avons placé les droits des victimes et les questions connexes au premier plan des discussions avec les intervenants au moyen de six webinaires qui ont connu un grand succès. Nous communiquons fréquemment avec les intervenants et les tenons bien informés de notre travail par l’intermédiaire des médias sociaux et de notre bulletin d’information. Nous avons confié à des experts en victimologie la réalisation de plusieurs travaux de recherche afin de veiller à ce que notre travail soit fondé sur des preuves et nous avons rendu ces recherches accessibles aux praticiens de première ligne.
Au cours de l’année écoulée, notre équipe a donné suite à un nombre record de demandes de la part des victimes et des survivants d’actes criminels visés par ses services et a mis au point sa toute première enquête auprès de la clientèle afin de recueillir des commentaires sur sa prestation de services et sur les moyens de l’améliorer.
Sensibiliser le public et lui faire comprendre les droits des victimes et le travail de notre Bureau est essentiel, et j’ai donc fait des présentations à de nombreuses conférences et réunions. J’ai également travaillé à la prévention de la victimisation à travers le Canada, et je suis heureuse de vous annoncer que nous avons contribué au financement d’une campagne axée sur les jeunes qui sera lancée sur les médias sociaux au début de 2022.
En tant qu’ombudsman, mon objectif était de fournir des recommandations réalisables et de présenter au gouvernement des propositions qui apporteraient des changements notables pour les victimes et les survivants d’actes criminels. Je crois sincèrement que la mise en œuvre des recommandations que j’ai formulées conduira à un changement de culture bien nécessaire dans notre système de justice pénale, afin que toutes les personnes touchées soient traitées avec dignité, égalité et respect de leurs droits en vertu de la loi.
Même si je suis fière de toutes ces réalisations, elles ne dépendaient pas de moi seulement. Ces réalisations sont le fruit du temps que les survivants, les victimes, les chercheurs et les fournisseurs de services de première ligne nous ont consacré. Vous avez fait confiance à notre équipe, vous l’avez soutenue et avez travaillé en partenariat à elle pour faire des pas de géant et atteindre des objectifs audacieux.
Il y a un an, nous avons célébré le cinquième anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte canadienne des droits des victimes. Pour souligner cet anniversaire, nous avons publié notre analyse de la mise en œuvre de la Charte dans un rapport d’étape. Nous avons constaté que la Charte n’a pas réussi, dans une large mesure, à soutenir les personnes victimes d’actes criminels et à leur donner les moyens de faire valoir leurs droits. J’ai demandé un examen parlementaire de la Charte et émis 15 recommandations de mesures législatives et administratives à l’intention du gouvernement du Canada.
Quelques semaines à peine avant l’élection de 2021, le Comité permanent de la justice et des droits de la personne a lancé une étude sur la Charte canadienne des droits des victimes. J’ai eu l’honneur de comparaître devant ce Comité et j’espère sincèrement que l’examen législatif de la Charte aura lieu cet automne. Les victimes méritent d’être respectées en tant que personnes qui participent à part entière à notre système de justice pénale, et les représentants de ce système doivent se charger véritablement de faire respecter leurs droits. Nous ferons progresser la justice pour tous au Canada uniquement lorsque nous donnerons vraiment aux victimes les moyens nécessaires pour faire valoir leurs droits.
Je ne vais pas loin. Je resterai fidèle à mon travail de soutien aux victimes et aux survivants d’actes criminels dans leur cheminement vers la guérison et le bien-être. Et je continuerai de défendre leurs intérêts dans le cadre de mes nouvelles fonctions en tant que directrice générale des Services aux victimes d’Ottawa.
Je vous remercie de vos conseils, de votre sagesse et de votre soutien dans mon rôle d’ombudsman fédérale des victimes d’actes criminels.
L’ombudsman fédérale des victimes d’actes criminels,
Heidi Illingworth
Je quitte avec gratitude un poste que j’ai vraiment adoré et où j’ai appris énormément. Au cours de mon mandat, j’ai eu le privilège de travailler dans une équipe où tous s’entraident d’une manière exceptionnelle. Je suis fière de l’évolution de notre équipe, qui comprend plus de membres de différentes origines qu’avant. J’ai également eu le privilège de travailler en étroite collaboration avec de nombreux gardiens du savoir qui ont communiqué leur expérience, leur savoir et leurs conseils dans le cadre des trois cercles consultatifs que j’ai mis en place (autochtones, chercheurs et fournisseurs de services). Les gardiens du savoir sont des leaders communautaires qui nous ont inspirés dans notre travail au quotidien grâce à leurs talents remarquables, à leur engagement et à leur recherche constante de l’excellence.
Sur le plan personnel, les nombreux survivants et victimes d’actes de violence qui nous ont contactés pour obtenir du soutien ont été ma motivation jour après jour. Leurs expériences et leurs parcours respectifs ont été pour moi une source d’inspiration et m’ont également touchée au plus profond de mon cœur.
Lorsque j’ai été nommée au poste d’ombudsman, je me suis sentie tout de suite à l’aise en raison du mandat du poste et de la clientèle. J’ai réussi à garder ma vision, qui est d’améliorer l’expérience des victimes dans le système judiciaire et de veiller à ce que les droits qui leur sont reconnus par la loi soient respectés. J’ai même pu la développer au fur et à mesure que l’équipe a repoussé les limites de ses possibilités.
J’ai entrepris de mieux faire connaître le Bureau de l’ombudsman fédéral des victimes d’actes criminels dans les collectivités éloignées. Nous sommes allés rencontrer directement des victimes et des survivants d’actes de violence dans toute la région du Nord et nous avons organisé des forums communautaires à Yellowknife et à Whitehorse. Le travail entrepris se poursuit.
Nous avons placé les droits des victimes et les questions connexes au premier plan des discussions avec les intervenants au moyen de six webinaires qui ont connu un grand succès. Nous communiquons fréquemment avec les intervenants et les tenons bien informés de notre travail par l’intermédiaire des médias sociaux et de notre bulletin d’information. Nous avons confié à des experts en victimologie la réalisation de plusieurs travaux de recherche afin de veiller à ce que notre travail soit fondé sur des preuves et nous avons rendu ces recherches accessibles aux praticiens de première ligne.
Au cours de l’année écoulée, notre équipe a donné suite à un nombre record de demandes de la part des victimes et des survivants d’actes criminels visés par ses services et a mis au point sa toute première enquête auprès de la clientèle afin de recueillir des commentaires sur sa prestation de services et sur les moyens de l’améliorer.
Sensibiliser le public et lui faire comprendre les droits des victimes et le travail de notre Bureau est essentiel, et j’ai donc fait des présentations à de nombreuses conférences et réunions. J’ai également travaillé à la prévention de la victimisation à travers le Canada, et je suis heureuse de vous annoncer que nous avons contribué au financement d’une campagne axée sur les jeunes qui sera lancée sur les médias sociaux au début de 2022.
En tant qu’ombudsman, mon objectif était de fournir des recommandations réalisables et de présenter au gouvernement des propositions qui apporteraient des changements notables pour les victimes et les survivants d’actes criminels. Je crois sincèrement que la mise en œuvre des recommandations que j’ai formulées conduira à un changement de culture bien nécessaire dans notre système de justice pénale, afin que toutes les personnes touchées soient traitées avec dignité, égalité et respect de leurs droits en vertu de la loi.
Même si je suis fière de toutes ces réalisations, elles ne dépendaient pas de moi seulement. Ces réalisations sont le fruit du temps que les survivants, les victimes, les chercheurs et les fournisseurs de services de première ligne nous ont consacré. Vous avez fait confiance à notre équipe, vous l’avez soutenue et avez travaillé en partenariat à elle pour faire des pas de géant et atteindre des objectifs audacieux.
Il y a un an, nous avons célébré le cinquième anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte canadienne des droits des victimes. Pour souligner cet anniversaire, nous avons publié notre analyse de la mise en œuvre de la Charte dans un rapport d’étape. Nous avons constaté que la Charte n’a pas réussi, dans une large mesure, à soutenir les personnes victimes d’actes criminels et à leur donner les moyens de faire valoir leurs droits. J’ai demandé un examen parlementaire de la Charte et émis 15 recommandations de mesures législatives et administratives à l’intention du gouvernement du Canada.
Quelques semaines à peine avant l’élection de 2021, le Comité permanent de la justice et des droits de la personne a lancé une étude sur la Charte canadienne des droits des victimes. J’ai eu l’honneur de comparaître devant ce Comité et j’espère sincèrement que l’examen législatif de la Charte aura lieu cet automne. Les victimes méritent d’être respectées en tant que personnes qui participent à part entière à notre système de justice pénale, et les représentants de ce système doivent se charger véritablement de faire respecter leurs droits. Nous ferons progresser la justice pour tous au Canada uniquement lorsque nous donnerons vraiment aux victimes les moyens nécessaires pour faire valoir leurs droits.
Je ne vais pas loin. Je resterai fidèle à mon travail de soutien aux victimes et aux survivants d’actes criminels dans leur cheminement vers la guérison et le bien-être. Et je continuerai de défendre leurs intérêts dans le cadre de mes nouvelles fonctions en tant que directrice générale des Services aux victimes d’Ottawa.
Je vous remercie de vos conseils, de votre sagesse et de votre soutien dans mon rôle d’ombudsman fédérale des victimes d’actes criminels.
L’ombudsman fédérale des victimes d’actes criminels,
Heidi Illingworth
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