Les armées canadienne et américaine signent un plan d’instruction bilatéral

Article / Le 9 mars 2022 / Numéro de projet : 20-0014

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Une nouvelle étape dans le partenariat militaire le plus solide du Canada a été franchie à la suite de la signature d’une nouvelle stratégie d’instruction qui permettra une coopération encore plus importante entre les armées canadienne et américaine.

Cette étape importante prend la forme d’une stratégie d’instruction bilatérale entre le Canada et les États-Unis. Élaborée au cours des cinq dernières années, cette stratégie a des incidences qui vont au-delà de la relation bilatérale et qui rapprocheront également les signataires de leurs partenaires de l’alliance militaire ABCANZ, qui comprend l’Australie, la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande ainsi que les États-Unis et le Canada.

La stratégie d’instruction bilatérale entre le Canada et les États-Unis a été cosignée le 8 mars 2022 par le commandant adjoint de l’Armée canadienne (AC), le major-général Conrad Mialkowski, et le lieutenant-général John Evans, Jr, commandant de la United States Army North (ARNORTH).

L’ARNORTH mène des opérations de coopération en matière de sécurité de théâtre avec ses homologues canadiens et mexicains, y compris des activités telles que des conférences de commandants régionaux, des séances d’instruction données par des experts en la matière et des exercices visant à renforcer les relations de défense.

L’ARNORTH et le Canada travaillent à accroître l’état de préparation militaire afin de veiller à la capacité des forces américaines et canadiennes à effectuer des déploiements ensemble dans le monde entier.

Les années de discussion ont abouti à une voie définitive vers une collaboration accrue - ou, dans le langage militaire, une interopérabilité - entre les deux armées, a expliqué le major Scott Dawe, un officier d’échange américain travaillant au sein du Centre canadien d’entraînement aux manœuvres de l’AC.

« Une stratégie sans actions précises n’est qu’un souhait ou qu’un objectif », a-t-il déclaré. « La stratégie d’instruction bilatérale entre le Canada et les États-Unis a pour but de nous donner des jalons précis, des points de décision particuliers, de codifier des activités d’instruction précises afin que nous puissions dire : "Si nous faisons ces choses, nous parviendrons à l’interopérabilité, nous parviendrons à une meilleure efficacité au combat. " »

Bien que la stratégie d’instruction bilatérale entre le Canada et les États-Unis soit principalement un plan d’action commun au Canada et aux États-Unis, elle s’appuie sur les normes établies par le Conseil exécutif de l’ABCANZ. L’objectif ultime est d’atteindre ce que l’ABCANZ a défini comme un niveau « intégré » d’interopérabilité d’ici 2028. Autrement dit, les pays partenaires seront en mesure de travailler ensemble sans heurts, quelle que soit l’armée qui joue le rôle principal dans un exercice ou une opération.

« On parle d’intégration lorsque les forces sont capables de fusionner de manière transparente et sont interchangeables », a indiqué le Maj Dawe. « Ce qui signifie qu’il n’y a pas vraiment de différence dans la façon dont nos systèmes transmettent des renseignements, la façon dont nous communiquons tactiquement, que ce soit par radio ou par des moyens numériques.

Les normes de l’ABCANZ font partie des nombreux exercices sur lesquels le Canada et les États-Unis collaborent déjà, a-t-il ajouté, mais la stratégie d’instruction bilatérale entre le Canada et les États-Unis offre la possibilité non seulement de les respecter, mais de les dépasser.

« Sur la base de la géographie, il est beaucoup plus probable que les deux plus grands membres géographiques de l’ABCANZ, qui partagent également une frontière commune, collaborent fréquemment. Il est donc nécessaire de conclure un accord bilatéral parce que nous essayons essentiellement d’aller plus loin. »

La stratégie d’instruction bilatérale entre le Canada et les États-Unis établit les conditions permettant de conserver, et non seulement d’atteindre, les plus hauts niveaux d’interopérabilité. « Bien que le niveau intégré soit l’objectif, a souligné le Maj Dawe, le Canada et les États-Unis démontrent déjà leur interopérabilité par des exercices bilatéraux réguliers. »

« Nous sommes assez bien intégrés, mais si nous ne continuons pas à pratiquer notre intégration, comme le prévoit la stratégie d’instruction bilatérale entre le Canada et les États-Unis, cette capacité s’atrophiera. Ce n’est donc pas comme un championnat où nous atteignons l’interopérabilité et rentrons ensuite chez nous. Nous l’avons atteinte; nous devons maintenant la maintenir parce que la prochaine crise géopolitique majeure pourrait nous obliger à exécuter des opérations ensemble. Dans ce cas, nous devons faire preuve d’interopérabilité. »

La signature de la stratégie d’instruction bilatérale entre le Canada et les États-Unis était également l'occasion de la première visite du Lgén Evans au Canada depuis qu’il a pris le commandement de l’ARNORTH l’année dernière. Sa visite comprenait notamment un briefing général sur l’AC par ses homologues canadiens.

Les restrictions liées à la COVID ont empêché son prédécesseur de franchir la frontière, ce qui rend la rencontre encore plus significative, a précisé le Maj Dawe.

« Après des années de frontières fermées et d’absence de visites officielles, nous en sommes maintenant au point où nous sommes suffisamment à l’aise avec l’état des soins médicaux pour effectuer des visites de haut niveau et travailler à des efforts de collaboration. »

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