L’encouragement et la fierté d’une mère militaire
Article / Le 8 mai 2020 / Numéro de projet : 20-0010
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Écrit par Lisa Nault, Affaires publiques de l'Armée
Gatineau, au Québec — « Je le soutiens toujours. Je n'en raffole pas, mais je le soutiens », dit Carole Richer à propos de la carrière militaire de son fils. Le caporal-chef Danny Losier, du 5e Régiment d'artillerie légère du Canada, a terminé son premier déploiement en décembre 2019, arrivant à la maison juste à temps pour Noël. Ce fut une période difficile pour Carole, mais cette mère n'a jamais voulu faire obstacle à son fils.
Lorsque, à l'âge de 23 ans, Danny a décidé de se joindre à l'Armée canadienne, ce n'était pas une surprise pour Carole. Enfant, Danny adorait être à l'extérieur. Il passait ses journées dans les bois, à construire des cabanes et à grimper aux arbres. L'amour de Danny pour le plein air lui a valu le surnom de Robin des Bois.
« Quand je faisais la lessive, j'avais toujours peur de trouver des insectes dans les poches de Danny », dit-elle en riant. « Il venait à l'intérieur pour manger, puis il retournait tout de suite dehors. Et il est toujours comme ça aujourd'hui. »
Adolescent, Danny a appris à tirer avec un pistolet à billes. Rétrospectivement, Carole pense que cela pourrait avoir été la première étincelle de sa carrière réussie dans l'artillerie. Carole cite également l'histoire de sa famille comme une source d'inspiration potentielle : Son père était dans la Marine, et ses oncles et son grand-père étaient également militaires. En fin de compte, c'est la suggestion du beau-père de Danny qui lui a fait faire ces premiers pas vers l'enrôlement.
« Ma première réaction a été de dire "non" », dit Carole. « J'étais inquiète pour lui, et j'ai encore du mal à le supporter. Mais j'ai pu choisir ma propre carrière, et il devrait en faire autant. Alors, j'ai essayé de lâcher prise ».
Une partie du lâcher prise a été d'aider Danny à passer le processus de recrutement. À l'époque, Carole travaillait près du bureau de recrutement et elle lui a remis sa candidature en main propre. Elle se rappelle avoir demandé à l'officier de recrutement quelle était la différence entre l'artillerie et l'infanterie.
« Il a répondu que l'artillerie était en deuxième ligne. Et j'ai dit : "Oh, merveilleux", » dit-elle en riant. « Ça m'a donné l'impression que c'était correct. »
Carole écrivait à son fils chaque semaine pendant sa formation de base. Lorsqu'il a obtenu son diplôme, elle s'est rendue à Saint-Jean-sur-Richelieu avec le reste de la famille de Danny pour célébrer son accomplissement.
« C'était la première fois que je le voyais en uniforme. Et ça m'a vraiment frappé, il est dans l'Armée. »
Après avoir obtenu son diplôme, Danny a déménagé à Valcartier où il s'est entraîné pendant dix ans avant son premier déploiement en Irak en 2019. Carole se souvient de sa réaction à cette nouvelle.
Je lui ai dit : « Tu peux choisir un autre pays, Danny ? Et il m'a dit que ce n'est pas une mission dangereuse. Il m'a dit : "Ne t'inquiète pas, maman. J'ai été entraîné pour ça". » Et Carole n'avait pas d'autre choix que de lui faire confiance.
Malgré ses propres craintes qu'il aille dans un pays qu'elle considérait comme dangereux, Carole a continué à soutenir son fils. Elle l'a vu partir à l'aéroport lorsqu'il est parti pour l'Irak, et elle est restée en contact du mieux qu'elle a pu par SMS et Facetime.
« Je sais que Danny sait que j'étais inquiète, mais il ne sait pas dans quelle mesure. Et je n'ai pas voulu lui dire à ce moment-là », dit Carole. « Je devais être là pour lui. Pour l'écouter, l'encourager et lui apporter mon soutien. Je disais à Danny : "Tiens bon. Tu es fort. Tu peux le faire". »
La lecture des nouvelles sur la situation au Moyen-Orient a inquiété Carole. Elle a découvert que le fait de parler de ses craintes à son mari et à sa fille l'aidait à y faire face, tout comme le fait d'écrire ses sentiments dans un journal.
« C'était juste bon de me débarrasser de ce sentiment », dit-elle.
Carole a reçu des conseils réguliers d'un ami d'une famille de militaires : « Prends-le un jour à la fois. » Et c'est ce que Carole a fait pendant les six mois où son fils était à l'étranger dans le cadre de l'opération IMPACT, en soutien à la mission de l'OTAN en Irak.
Aucun parent ne veut voir ses enfants en danger, mais ils respectent aussi le besoin qu'ont leurs enfants de répondre à cet appel.
En ce jour de Fête des Mères, Carole partage ses pensées avec d'autres mères militaires qui sont séparées de leurs enfants.
« Même si au fond de vous, vous ne voulez pas qu'ils soient là, c'est ce qu'ils ont choisi et c'est ce qu'ils veulent. C'est ce pour quoi elles travaillent et c'est leur but. Et je suis très, très, très fière de Danny ».
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