Établissement des « ...activités exercées par un organisme dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public » aux fins du remboursement de 83 % prévu pour les organismes de services publics et applicable aux administrations hospitalières

Énoncé de politique sur la TPS/TVH P-245

Il se peut que l'énoncé de politique ci-dessous, bien que correct au moment où il a été émis, n'ait pas été mis à jour afin de tenir compte de changements législatifs ultérieurs.

Date d'émission : Le 17 août 2005

Renvoi(s) à la loi : Paragraphe 123(1), définitions des expressions « organisme de bienfaisance », « administration hospitalière, « municipalité », « organisme à but non lucratif », « institution publique », « organisme du secteur public » et « université »; paragraphe 259(1), définitions des expressions « organisme de bienfaisance », « taxe exigée non admise au crédit », « organisme déterminé de services publics »; paragraphes 259(2), 259(3) et 259(4.1) de la Loi sur la taxe d'accise (la Loi)

Numéro de Dossier du système de codage national : 11880-7

Date d'entrée en vigueur : Pour la TPS, le présent énoncé s'applique aux demandes de remboursement prévu pour les organismes de services publics reçues après le 23 avril 1996; pour la TVH, il s'applique aux demandes de remboursement prévu pour les organismes de services publics reçues à partir du 1er avril 1997.

Remarque : Dans cette publication, toutes les expressions désignant des personnes visent à la fois les femmes et les hommes.

Dans le budget fédéral déposé le 23 février 2005, des modifications sont proposées à la Loi sur la taxe d'accise (la Loi) dans le but de permettre à certains organismes à but non lucratif financés par une province, qui fournissent des services de soins de santé semblables à ceux normalement offerts dans les hôpitaux, d'obtenir le remboursement de 83 % prévu pour les organismes de services publics. Des modifications y sont également proposées afin de permettre à un organisme agissant en sa qualité d'administration hospitalière de demander un remboursement de 83 % pour des activités qu'il exerce dans le cadre de l'exploitation d'un établissement admissible afin de réaliser des fournitures en établissement, des fournitures connexes ou des fournitures médicales à domicile. Ce remboursement vient s'ajouter au remboursement prévu pour les administrations hospitalières qui exercent des activités dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public. Le projet de loi portant exécution à ces modifications a reçu la sanction royale le 29 juin 2005.

La présente politique a pour objet d'aider les administrations hospitalières à déterminer si elles sont admissibles au remboursement de 83 % prévu pour les activités liées à l'exploitation d'un hôpital public. Par conséquent, les renvois au remboursement de 83 % faits dans la présente politique s'appliquent au remboursement prévu pour les administrations hospitalières qui s'adonnent à l'exploitation d'un hôpital public.


Question

Une administration hospitalière a le droit de demander un remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur des biens ou services, dans la mesure où elle a l'intention de consommer, d'utiliser ou de fournir ces biens ou services pour des activités qu'elle exerce dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public. La question est d'établir quelles activités exercées par une administration hospitalière constituent des activités exercées dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public.

Décision

La Loi définit une « administration hospitalière » comme étant une institution qui administre un hôpital public et qui est désignée par le ministre du Revenu national comme administration hospitalière.

L'article 259 de la Loi stipule qu'une administration hospitalière peut demander un remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit dans la mesure elle avait l'intention de consommer, d'utiliser ou de fournir le bien ou le service dans le cadre d'activités qu'il a exercées pour exploiter un hôpital public.

De façon générale, la « taxe exigée non admise au crédit » signifie la TPS/TVH payée sur des achats pour lesquels aucun crédit de taxe sur les intrants (CTI) ne peut être réclamé, tels que des achats effectués pour fournir des biens et des services exonérés de la taxe.

Tout organisme qui est désigné comme une administration hospitalière pourrait aussi entrer dans la définition d'institution publique, d'organisme à but non lucratif admissible, d'université ou de municipalité aux fins du remboursement prévu pour les organismes de services publics à l'article 259. Ainsi, un tel organisme aurait le droit de demander un remboursement à différents taux pour la taxe exigée non admise au crédit qu'il a payée. La Loi exige que certains organismes de services publics répartissent la taxe entre leurs achats lorsqu'ils déterminent leur admissibilité au remboursement. Le paragraphe 259(4.1) décrit la formule que les administrations hospitalières et les autres organismes de services publics déterminés doivent utiliser lorsqu'ils répartissent divers taux de remboursement entre les montants remboursables.

Les changements apportés à la prestation de soins de santé signifient que les services de soins de santé peuvent être fournis par une variété d'établissements, en plus des hôpitaux publics. De plus, à la suite des importantes réorganisations du système des soins de santé, les administrations hospitalières pourraient être responsables de plusieurs activités en plus de l'exploitation d'un ou de plusieurs hôpitaux publics. Par exemple, les administrations hospitalières pourraient aussi exploiter des établissements de soins prolongés, des foyers de soins spéciaux, des centres de santé communautaires, des foyers pour personnes âgées, des projets de logements à loyer indexé sur le revenu, des résidences pour personnes semi-autonomes ou des programmes de santé environnementale et communautaire. Par conséquent, une administration hospitalière doit répartir ses dépenses lorsqu'elle demande un remboursement de 83 % pour les activités exercées dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public.

Discussion

Le présent énoncé de politique prévoit, aux fins du remboursement de 83 %, des lignes directrices à utiliser pour déterminer les activités qu'une administration hospitalière exerce et les activités qu'un organisme exerce dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public.

Ces lignes directrices sont présentées sous les trois rubriques suivantes :

Qu'est-ce qu'un hôpital public?

Avant d'établir dans quelle mesure une administration hospitalière peut demander le remboursement de 83 %, il est nécessaire d'établir quelles parties des activités de l'administration hospitalière sont liées à l'exploitation d'un hôpital public.

La notion d'« hôpital public » a subi des changements importants au cours des dernières années et plusieurs services traditionnels rendus par les hôpitaux sont maintenant offerts ailleurs. Alors que plusieurs programmes étaient auparavant gérés au sein d'un seul centre hospitalier, il existe maintenant différents établissements ou emplacements où des biens et services de santé sont fournis.

Afin d'établir si une administration hospitalière est admissible au remboursement de 83 %, il est nécessaire de déterminer quels établissements ou emplacements exploités par cet organisme constituent un hôpital public.

Caractéristiques d'un hôpital public

Pour l'application de la Loi, un hôpital public est un immeuble ou un groupe d'immeubles qui fait partie d'une même structure organisationnelle exploitée par l'administration hospitalière dans le but de fournir des traitements médicaux ou chirurgicaux aux gens malades ou blessés, y compris des soins de courte durée, de longue durée ou de réadaptation.

Un hôpital public englobe toutes les caractéristiques suivantes :

Les établissements qui ne possèdent pas toutes les caractéristiques susmentionnées ne sont pas des hôpitaux publics aux fins de la Loi.

Par exemple, un établissement dont la responsabilité se limite à fournir des soins infirmiers, du soutien aux activités de la vie quotidienne ou des soins personnels et de surveillance n'est pas un hôpital public au sens de la Loi.

Les établissements exploités par une administration hospitalière qui ne fournissent pas de diagnostics et de traitement de blessures ou de maladies et qui ne disposent pas de médecins et d'infirmiers en tout temps ne seraient pas considérés comme un hôpital public.

De la même façon, une clinique de jour où seuls des soins ambulatoires sont fournis n'est pas un hôpital public.

Activités exercées par une administration hospitalière dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public

Les activités qu'une administration hospitalière exerce dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public sont liées aux soins donnés aux patients.

Un « patient » est considéré comme un particulier qui reçoit des soins et des traitements dans un hôpital public, y compris des services de diagnostic et(ou) thérapeutiques, et qui figure comme patient au registre de l'hôpital ou dans un autre registre officiel.

Cela inclut les malades hospitalisés qui sont admis dans un hôpital public et à qui un lit pour malades hospitalisés a été assigné, ainsi que les malades externes qui reçoivent des soins ambulatoires.

Bien que la fourniture de lits et de services aux malades hospitalisés soit une caractéristique essentielle d'un hôpital public, le remboursement de 83 % dont une administration hospitalière peut se prévaloir ne se limite pas aux achats effectués en vue de donner des soins aux malades hospitalisés. Une administration hospitalière peut demander le remboursement de 83 % pour les achats effectués en vue de fournir des services autant aux malades hospitalisés qu'aux malades externes.

De plus, les soins aux malades ne se limitent pas aux services hospitaliers couverts par un régime d'assurance-maladie provincial ou territorial.

Pour être considérée comme une activité exercée par l'administration hospitalière dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public, l'activité doit faire partie des responsabilités de l'hôpital public et doit être effectuée dans le but de donner des soins aux patients admis à l'hôpital public.

Si, dans le cadre de ses responsabilités qui consistent à donner des soins prolongés, l'administration hospitalière offre des biens et des services à un malade externe et si le personnel hospitalier supervise et documente le progrès de ce dernier, cette activité sera considérée comme exercée dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public. L'administration hospitalière a droit au remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les montants qu'elle a engagés afin de donner des soins à ce patient peu importe si les soins sont donnés dans l'établissement hospitalier, au domicile du patient ou à un autre endroit.

Cependant, si des soins sont donnés au patient, soit à son domicile, soit à un autre établissement, par l'entremise d'un autre établissement exploité par l'administration hospitalière—telle une clinique communautaire—et non par l'entremise de l'hôpital public, ces soins ne peuvent pas être considérés comme une activité exercée par l'hôpital public et, de ce fait, ne donnent pas droit au remboursement de 83 %.

Exemples d'activités liées aux soins aux patients

Biens et services fournis aux malades hospitalisés

Une administration hospitalière aura le droit de demander le remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les biens et les services liés aux soins aux malades hospitalisés.

Les activités suivantes sont incluses :

Biens et services pour malades externes

Une administration hospitalière peut aussi demander le remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les biens et les services liés aux soins aux malades externes.

Les activités suivantes sont incluses :

Autres activités liées aux soins aux patients

En plus d'offrir des biens et des services assurés qui sont essentiels aux soins donnés aux patients, les administrations hospitalières fournissent des services de commodité et de soutien aux patients et mènent des activités liées à l'enseignement au personnel médical et infirmier et aux services de recherche liés aux patients. Les administrations hospitalières peuvent aussi demander le remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les dépenses engagées dans le cadre de ces activités.

Voici des exemples de ce genre d'activités :

En exploitant l'hôpital public, l'administration hospitalière acquerra aussi des biens et des services qu'elle utilisera dans le cadre d'activités liées aux soins donnés aux patients. Elle aura le droit de demander le remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les biens et les services liés à ces activités.

Voici des exemples de ce genre d'activités :

Activités exercées par une administration hospitalière qui ne sont pas considérées comme effectuées dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public

Activités qui ne sont pas liées aux soins donnés aux patients par l'hôpital public

Certaines activités exercées au sein de l'hôpital public ne peuvent pas être liées précisément aux soins et au traitement des patients, telles que les soins de longue durée ou les activités dont le but est de générer des revenus en utilisant l'excédent de capacité de l'hôpital. Ces activités ne sont pas considérées comme liées aux soins aux patients et, en règle générale, le remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit dans le cadre de ces activités ne peut pas être demandé. Des exemples de ce genre d'activités sont donnés ci-dessous.

Soins de longue durée

En plus d'exploiter des hôpitaux publics, une administration hospitalière peut aussi exploiter des établissements de soins de longue durée. Dans de tels cas, l'administration hospitalière doit faire une distinction entre les activités liées à l'exploitation d'un établissement de soins de longue durée et les activités liées à l'exploitation d'un hôpital public. Les dépenses engagées dans le cadre de l'exploitation d'établissements de soins de longue durée ne donnent pas droit au remboursement de 83 %, mais elles peuvent donner droit à d'autres remboursements en vertu de l'article 259.

Dans d'autres cas, un hôpital public exploité par une administration hospitalière peut fournir des chambres et des biens et services aux pensionnaires recevant des soins de longue durée. L'administration hospitalière peut elle-même exploiter les chambres de soins de longue durée ou elle peut fournir des chambres et des biens et services à un exploitant tiers. Dans tous les cas, ces activités ne sont pas considérées comme liées aux soins donnés aux patients pour lesquels un remboursement de 83 % de la taxe peut être réclamé.

Les soins de longue durée comptent une variété de services qui visent à combler les besoins de santé, sociaux et personnels de particuliers qui n'ont pas la capacité de s'auto-administrer des soins et qui ne peuvent plus vivre de façon autonome au sein de la communauté. Ces services peuvent être continus ou intermittents, mais ils sont fournis pour une période de temps prolongée à des particuliers souffrant d'incapacité fonctionnelle à différents niveaux.

Les établissements de soins de longue durée peuvent être désignés sous différents noms, par exemple des centres de soins prolongés, des maisons de soins infirmiers, des résidences, des établissements de soins prolongés, des établissements de soins pour bénéficiaires internes ou des foyers pour personnes âgées. Ces établissements fournissent habituellement les repas et l'hébergement, une surveillance et des évaluations, des services de soins infirmiers, une supervision médicale, des soins personnels (par exemple, de l'aide au niveau des activités quotidiennes telles que se laver et s'habiller), des services d'aide à l'entretien ménager, un soutien à la prise de rendez-vous, un soutien spirituel et des activités de divertissement et de socialisation.

Les établissements de soins de longue durée ne sont pas exploités dans le but de fournir des traitements médicaux ou chirurgicaux. Le financement qu'ils reçoivent de la part des gouvernements provinciaux et territoriaux est précisément destiné aux soins de longue durée donnés et non aux soins hospitaliers. Les particuliers qui reçoivent des soins dans ces établissements sont des pensionnaires et non des patients, tel qu'il est défini dans le présent énoncé de politique.

Bien que les établissements de soins de longue durée fassent partie intégrante du système de soins de santé, le remboursement de 83 % ne s'applique pas à leurs activités étant donné qu'elles ne sont pas exercées dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public.

Autres exemples d'activités réputées ne pas être exercées par l'organisme dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public

Activités communautaires de sensibilisation

Les administrations hospitalières mènent une variété d'activités dans la communauté afin de promouvoir le bien-être et de prévenir les maladies et les blessures. Les activités communautaires de sensibilisation qui visent le grand public constituent une partie importante du continuum des soins de santé. Cependant, il y a une distinction entre ces activités et les activités exercées dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public aux fins de la Loi.

Comme les activités communautaires de sensibilisation ne sont pas menées dans le cadre de soins et de traitements donnés à des patients d'un hôpital public, le remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les achats qui y sont liés ne peut pas être demandé.

Voici des exemples d'activités communautaires de sensibilisation :

Certains des biens et services susmentionnés, tels que les services de recherche, de traiteur et de counseling qui ne sont pas liés aux soins donnés aux patients, seront exonérés de la TPS/TVH s'ils sont fournis par une administration hospitalière qui est une institution publique aux fins de la Loi. Bien qu'une administration hospitalière ne puisse pas demander le remboursement de 83 % accordé pour des activités exercées dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public, elle pourrait avoir droit à d'autres remboursements en vertu de l'article 259.

Par exemple, une administration hospitalière qui est une institution publique pourrait avoir le droit de demander un remboursement de 50 % de la taxe exigée non admise au crédit sur ces services.

D'autres biens et services fournis par une administration hospitalière peuvent être assujettis à la TPS/TVH, tels que la fourniture de marchandises taxables, de licences ou de baux à court terme de biens immobiliers. Si l'administration hospitalière est inscrite aux fins de la TPS/TVH et qu'elle fournit des biens et des services taxables pour une contrepartie dans le cadre d'une activité commerciale, elle sera assujettie aux règles habituelles en vertu de la TPS/TVH. Elle doit percevoir et verser la taxe tel qu'il est requis, mais elle aura le droit de demander des CTI afin de récupérer la TPS/TVH payée sur les achats consommés, utilisés ou fournis dans le but de vendre des biens et des services taxables.

Exemples

Exemple no 1

Énoncé des faits

  1. Une patiente est admise dans un hôpital public où elle reçoit des traitements médicaux et chirurgicaux.
  2. Elle reçoit son congé et se soumet à un programme de soins à domicile fournis par l'hôpital dans le cadre duquel elle reçoit des traitements supplémentaires, notamment des services de soins infirmiers et l'administration d'antibiotiques par intraveineuse.
  3. Son progrès est supervisé par le personnel hospitalier et inscrit dans les dossiers médicaux de l'hôpital.

Décision

L'administration hospitalière a le droit de demander le remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les biens et services utilisés pour fournir des soins à cette patiente.

Justification

Dans cette situation, la personne est toujours une patiente de l'hôpital et elle reçoit des soins infirmiers et des antibiotiques par intraveineuse que l'administration hospitalière lui donne à son domicile. Cela est considéré comme une activité exercée par l'administration hospitalière dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public.

Exemple no 2

Énoncé des faits

  1. Une aile de l'hôpital est exploitée comme un établissement de soins prolongés.
  2. Les pensionnaires de cette aile ne sont pas des patients de l'hôpital.
  3. Si des traitements chirurgicaux ou médicaux sont requis, la personne est transférée à l'hôpital où elle sera admise afin de recevoir de tels soins dans la salle d'urgence, au service de soins intensifs, dans une salle d'opération ou une salle commune, puis elle sera ensuite ramenée à l'aile destinée aux soins de longue durée.
  4. Les dépenses sont partagées entre ces deux établissements, y compris les fournitures pharmaceutiques, les services ménagers à domicile, les services d'entretien, la sécurité et les services publics.
  5. L'administration hospitalière qui exploite l'hôpital et l'établissement de soins de longue durée est une institution publique aux termes de la Loi.

Décision

L'administration hospitalière n'est pas admissible au remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les dépenses liées à l'aile des soins de longue durée.

Justification

Les dépenses ne sont pas engagées dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public. L'administration hospitalière doit répartir ses demandes de remboursement entre les activités d'exploitation de l'hôpital public et d'exploitation de l'aile destinée aux soins de longue durée. L'administration hospitalière peut demander un remboursement de 83 % à condition que ses achats soient utilisés pour exploiter son hôpital public.

Étant donné qu'elle entre dans la définition d'institution publique, l'administration hospitalière est admissible au remboursement de 50 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les soins donnés aux résidents de l'aile destinée aux soins de longue durée.

Exemple no 3

Énoncé des faits

  1. Une administration hospitalière gère plusieurs programmes au sein de son hôpital public afin de promouvoir la santé et le bien-être, notamment un programme d'évaluation de la condition physique pour les personnes qui sont à risque de contracter des maladies du cœur.
  2. Les participants à ce programme sont recommandés par leur médecin, qui reçoit une rétroaction pendant la durée du programme et à la fin.
  3. Les participants ne sont pas des patients de l'hôpital public; ils ne reçoivent pas de cartes d'identification du patient, leur progrès n'est pas consigné dans un dossier d'hospitalisation et l'hôpital ne supervise pas leur condition ni n'effectue de suivi.
  4. L'administration hospitalière est une institution publique.

Décision

L'administration hospitalière n'est pas admissible au remboursement de 83 % pour les dépenses engagées dans le cadre de ce programme.

Justification

Le programme est offert au grand public; les personnes ne sont pas des patients de l'hôpital public. La gestion de ce programme n'est pas considérée comme une activité menée dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public étant donné qu'il n'est pas lié aux soins aux patients.

Comme il s'agit d'une institution publique, l'administration hospitalière pourra demander un remboursement de 50 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les achats liés à ce programme.

Exemple no 4

Énoncé des faits

  1. Des mères ayant accouché reçoivent leur congé d'un hôpital public un jour ou deux après l'accouchement.
  2. Une infirmière effectue des visites au domicile de la mère afin de vérifier la condition de cette dernière et du nouveau-né.
  3. Au besoin, une série de visites de suivi seront prévues afin d'évaluer leur condition et de fournir des services tels qu'offrir des conseils ou du counseling ou diriger la mère à un service communautaire.
  4. L'infirmière est employée par une clinique communautaire qui est aussi exploitée par l'administration hospitalière.
  5. L'administration hospitalière est une institution publique.

Décision

L'administration hospitalière ne peut pas demander un remboursement de 83 % pour les dépenses liées aux visites de l'infirmière.

Justification

Dans cette situation, la mère a été traitée par l'hôpital public et celui-ci lui a donné son congé. Son bébé et elle ne sont plus des patients de l'hôpital. Étant donné que les activités liées aux soins infirmiers, au counseling et aux recommandations sont fournis par l'entremise de la clinique communautaire et non par l'entremise de l'hôpital public, elles ne sont pas considérées comme étant exercées par l'administration hospitalière dans le cadre de l'exploitation d'un hôpital public.

Puisque l'administration hospitalière est une institution publique, elle peut demander un remboursement de 50 % de la taxe exigée non admise au crédit sur ces activités.

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