Modifications proposées à l’Arrêté désignant des catégories de projets

Qu’est-ce que l’Arrêté désignant des catégories de projets?

En vertu de la LEI, les autorités fédérales, portuaires et aéroportuaires doivent déterminer si les projets non désignés sur le territoire domanial et à l’étranger sont susceptibles d’avoir des effets négatifs importants sur l’environnement, avant de permettre la réalisation de ces projets (p. ex. en fournissant une aide financière ou en délivrant un permis). La LEI exige que les autorités tiennent compte de plusieurs éléments, publient un avis sur le Registre canadien d’évaluation d’impact et invitent le public à formuler des commentaires.

L’Arrêté désignant des catégories de projets énumère les catégories de projets qui sont exemptées de ces exigences. Les catégories de projets ne peuvent figurer dans l’Arrêté désignant des catégories de projets que si le ministre de l’Environnement et du Changement climatique est convaincu qu’ils n’auront que des effets négatifs négligeables sur l’environnement. Veuillez noter que cet arrêté ne concerne pas les exigences relatives à l’évaluation d’impact d’un projet désigné en vertu de la LEI.

Entré en vigueur en 2019, l’Arrêté désignant des catégories de projets énumère une cinquantaine de catégories de projets à faible risque, simples et courants, notamment :

Les catégories de projets sont soumises à des conditions restrictives, comme des limites de taille, de volume ou de longueur, ainsi qu’à des restrictions visant à protéger les environnements sensibles comme les milieux humides et les lacs, ainsi que les oiseaux migrateurs et les espèces en péril. Les projets doivent respecter toutes les conditions restrictives applicables pour bénéficier de l’exemption conférée par l’Arrêté désignant des catégories de projets.

Modifications proposées

L’AEIC propose les modifications suivantes à l’Arrêté désignant des catégories de projets :

Toutes les catégories de projets figurant dans l’Arrêté désignant des catégories de projets modifié doivent n’avoir que des effets négatifs négligeables sur l’environnement.

Les modifications permettraient de faire avancer plus rapidement les projets courants à faible risque tout en concentrant les ressources du gouvernement sur les projets susceptibles d’avoir des effets négatifs importants sur l’environnement.

Détermination du caractère négligeable des effets

Les autorités fédérales, portuaires et aéroportuaires ont été invitées à proposer des modifications à l’Arrêté désignant des catégories de projets. Pour s’assurer que les catégories de projets proposées n’auraient que des effets négatifs négligeables sur l’environnement, l’AEIC n’a pris en considération que les propositions répondant aux critères suivants :

L’AEIC a analysé les effets environnementaux de chaque proposition, notamment sur les peuples autochtones et sur les conditions sanitaires, sociales et économiques de la population canadienne. Comme le montre le diagramme ci-dessous, l’importance des effets environnementaux a été évaluée en fonction de cinq critères : l’ampleur, l’étendue géographique, la durée, la fréquence et la réversibilité. Les effets environnementaux classés dans la catégorie la plus faible pour chacun de ces critères ont été considérés comme négligeables. Seules les catégories de projets qui n’auraient que des effets négatifs négligeables sur l’environnement sont incluses dans les modifications proposées à l’Arrêté désignant des catégories de projets.

environnement sont négligeables
Figure 1 : Critère – Version textuelle

La figure montre une façon de déterminer si les effets négatifs sur l’environnement sont négligeables. Elle donne des exemples de ces effets : enlèvement de la végétation, bruit, poussière et pollution.

Le tableau au centre de la figure comporte cinq rangées. Chaque rangée présente un des cinq critères de détermination de l’importance des effets négatifs sur l’environnement et les différentes cotes (niveaux) pour ce critère, de la plus faible à la plus élevée. Pour chaque critère, la cote la plus faible est indiquée en bleu, tandis que toutes les autres cotes sont indiquées en rouge. Pour qu’un projet soit inclus dans l’Arrêté désignant des catégories de projets, ses effets sur l’environnement doivent présenter la cote la plus faible pour les cinq critères. Les projets dont les effets sur l’environnement ont une cote plus élevée que la cote la plus faible pour au moins un critère ne sont pas inclus dans l’arrêté d’exemption ministériel.

Le premier critère de détermination de l’importance des effets négatifs sur l’environnement est leur « ampleur », c.-à-d. « quelle est l’ampleur du changement attendu d’un projet dans cette catégorie? » Les cotes pour ce critère sont : négligeable, faible, moyenne et élevée.

Le deuxième critère est « l’étendue géographique », c.-à-d. « Quelle est l’étendue de la zone susceptible d’être touchée? » Les cotes sont : très petite, petite, moyenne et grande.

Le troisième est la « fréquence », c.-à-d. « à quelle fréquence l’effet se produirait-il ? » Les cotes sont : rarement, occasionnellement, fréquemment et constamment.

Le quatrième est la « durée », c.-à-d. « combien de temps durerait l’effet? » Les cotes sont : courte, moyenne et longue.

Le cinquième et dernier critère est la « réversibilité », c.-à-d. « Dans quelle mesure les effets sur l’environnement pourrait-ils être inversés? » Les cotes sont : élevée, modérée et irréversible.

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