Changement de comportement soutenu grâce à l’éducation financière : une étude longitudinale sur les comportements de budgétisation au moyen d’une technologie mobile
Sommaire
L’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) est l’agence fédérale responsable de la promotion et de l’amélioration de la littératie financière chez les Canadiennes et les Canadiens. L’Agence a un double mandat, soit celui de protéger les consommateurs de produits et services financiers par l’application de la conformité aux lois, aux règlements et aux codes de conduite des entités financières sous réglementation fédérale et celui de favoriser la compréhension des questions financières par les consommateurs.
En 2016, l’ACFC a mené une étude pilote sur l’établissement d’un budget en Colombie-Britannique et à Terre-Neuve-et-Labrador. Au cours de l’étude pilote, des personnes ont reçu des messages d’éducation financière ciblés sous forme d’interventions brèves visant à permettre aux personnes n’ayant pas fait de budget de le faire et de le respecter. L’étude pilote a réussi à améliorer les comportements en matière d’établissement d’un budget chez les personnes n’ayant pas fait de budget.
En 2018, environ un an et demi après la réalisation de l’étude pilote, l’ACFC a invité les participants à réaliser une étude de suivi. Le but de cette étude était d’évaluer les effets à long terme de l’étude pilote sur les comportements en matière d’établissement d’un budget, d’évaluer l’incidence de l’établissement d’un budget sur les résultats concernant le bien-être financier et de cerner les obstacles à l’établissement d’un budget.
Principales constatations
- Les messages d’éducation financière de l’ACFC ont permis aux gens d’adopter l’utilisation d’un budget. Plus de la moitié (54 %) de ceux qui ont commencé à établir un budget pendant l’étude pilote le faisaient encore un an et demi plus tard. De plus, près du tiers (32 %) de ceux qui avaient l’intention de faire un budget après avoir terminé l’étude pilote ont donné suite à leurs intentions.
- Les budgets offrent l’occasion d’aider les personnes n’ayant pas fait de budget à atteindre leurs objectifs de gestion financière. Lorsque nous avons demandé aux personnes n’ayant pas fait de budget ce qu’elles aimeraient améliorer dans leur comportement de gestion financière, elles ont indiqué qu’elles fixeraient des objectifs financiers et épargneraient (31 %). Ces objectifs correspondent aux principaux avantages cités par les personnes ayant fait un budget lorsqu’on leur demande ce que leur budget les aide à atteindre.
- Les personnes ayant fait un budget peuvent être classées dans l’une des deux catégories suivantes : les personnes faisant un budget « de manière habituelle » et les personnes faisant un budget « de manière
cyclique ». Les personnes faisant un budget « de manière habituelle » sont plus susceptibles de persister dans leurs comportements en matière d’établissement d’un budget, tandis que les personnes faisant un budget « de manière cyclique » sont plus susceptibles d’abandonner leurs habitudes d’établissement d’un budget. - Les personnes ayant fait un budget et les personnes n’ayant pas fait de budget diffèrent dans leurs objectifs financiers, leur confiance en leur capacité de faire un budget et leurs habitudes de gestion de l’argent. Par exemple, les personnes n’ayant pas fait de budget au moment de l’étude pilote initiale, mais qui en avaient un au moment du suivi, ont indiqué qu’elles respectent bien ou très bien leurs engagements financiers comparativement aux personnes n’ayant pas fait de budget au moment de l’étude pilote initiale, ni au moment du suivi (70 % contre 45 %, respectivement). Celles qui ont fait un budget lors du suivi sont également moins susceptibles que celles qui n’en ont pas fait de regretter certaines dépenses (56 % contre 46 %, respectivement).
- Les deux obstacles les plus courants à l’établissement d’un budget chez les personnes n’ayant pas fait de budget qui ont participé à l’étude de suivi sont le sentiment d’être « dépassé » par la gestion de l’argent (35 %) et le fait de ne pas avoir besoin d’un budget pour gérer l’argent (32 %). Ces personnes n’ayant pas fait de budget diffèrent les unes des autres par leur situation financière, leurs attitudes et leurs résultats.
À propos de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC)
L’ACFC est un organisme du gouvernement fédéral dont le mandat est de renforcer la littératie financière des Canadiens. L’Agence a un double mandat, soit (1) celui de protéger les consommateurs de produits et services financiers par l’application de la conformité aux lois, aux règlements et aux codes de conduite des entités financières sous réglementation fédérale et (2) celui de favoriser la compréhension des consommateurs quant aux questions financières. En 2013, le mandat de l’ACFC a été élargi pour inclure la collaboration ainsi que la coordination de ses activités afin d’appuyer des initiatives visant à améliorer la littératie financière des Canadiens. Le fait de s’assurer que les consommateurs reçoivent l’information appropriée afin de prendre des décisions financières éclairées et participent activement au secteur financier est un volet important de ce mandat.
À propos de Carotte Points Santé
Carotte Points Santé est une plateforme nationale de mobilisation du public qui permet de gagner des points. Carotte tire parti de l’utilisation des téléphones intelligents et de points de fidélité pour provoquer de petits changements de comportement significatifs. Les utilisateurs ont la possibilité de gagner des points en adoptant de petits comportements en matière de santé et de mieux-être. L’application a rapidement gagné en popularité et compte près d’un million d’utilisateurs dans trois provinces.
Carotte Points Santé utilise une approche globale du mieux-être qui comprend des éléments tels que le bien-être financier, des comportements et des actions soucieux de la santé, la sensibilisation des consommateurs et à l’égard des produits, et des modes de vie écologiques. Par exemple, par le biais de ses partenariats, Carotte utilise sa base d’utilisateurs pour éduquer les consommateurs sur des sujets tels que l’établissement d’un budget, les pointages de crédit et les véhicules d’épargne gouvernementaux.
Introduction
Les budgets sont considérés comme un outil puissant que les gens peuvent utiliser pour gérer leurs finances courantes (OECD/INFE, 2016). Les gens utilisent les budgets comme mécanisme d’autocontrôle pour suivre et contrôler leurs dépenses (Thaler, 1999). Fernbach, Kan et Lynch (2015) ont constaté que les budgets aident les gens à prioriser leurs dépenses et qu’ils sont particulièrement efficaces lorsqu’une personne est en difficulté financière.
Encourager les Canadiens à préparer et à respecter un budget est un domaine d’intérêt de la Stratégie nationale pour la littératie financière – Compte sur moi, Canada et du Plan national de recherche sur la littératie financière, 2016-2018. Dans le cadre de son mandat de renforcer la littératie financière des Canadiens et d’atteindre les objectifs énoncés dans le Plan national de recherche sur la littératie financière, l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) a réalisé une étude pilote sur l’établissement d’un budget au moyen de l’application mobile Carotte Points Santé durant l’été 2016Note de bas de page 1 Note de bas de page 2. Cette étude a permis à l’ACFC d’explorer les possibilités d’étendre ses efforts de sensibilisation des consommateurs et d’accroître la littératie financière au moyen des technologies mobiles. L’étude pilote était accessible aux résidents de la Colombie-Britannique et de Terre-Neuve-et-Labrador.
Retour sur les résultats de l’étude pilote
Dans l’étude pilote, une série d’interventions d’éducation financière ont ciblé les personnes n’ayant pas fait de budget pour renforcer leurs connaissances et leur confiance en matière d’établissement de budget. Le but ultime de l’étude pilote était d’habiliter les personnes n’ayant pas fait de budget à le faire et à le respecter. Après avoir terminé l’étude pilote, les personnes qui n’avaient pas fait de budget au début de l’étude ont affiché une amélioration marquée de leurs connaissances et de leur confiance en matière d’établissement de budget. À la fin de l’étude pilote, 14 % des personnes n’ayant pas fait de budget ont commencé à le faire. De plus, les personnes n’ayant pas fait de budget au départ qui ont suivi les trois interventions d’éducation financière de l’ACFC se sont montrées plus confiantes dans leur capacité de faire et de respecter un budget (59 %) et plus enclines à faire un budget (54 %) que les personnes n’ayant pas fait de budget du groupe témoin (50 % et 33 %, respectivement). Les résultats détaillés et la méthodologie de l’étude pilote se trouvent dans Promouvoir l’établissement d’un budget chez les personnes qui n’en ont pas : Projet pilote sur la littératie financière réalisé au moyen des technologies mobiles (McLean-McKay et Leigh-Mossley, 2017).
Bien que l’étude pilote ait connu un succès retentissant pour ce qui est d’améliorer à court terme les connaissances, la confiance et les comportements en matière d’établissement de budget, l’ACFC n’a pas été en mesure d’examiner les répercussions à long terme de ses messages d’éducation financière. L’ACFC a effectué un retour à l’échantillon afin d’évaluer ces répercussions à long terme à l’hiver 2018Note de bas de page 3.
Le présent rapport donne les résultats des interventions de suivi de l’ACFC offertes par l’entremise de l’application mobile Carotte Points Santé. Les constatations de l’étude de suivi visent à évaluer l’incidence globale des efforts d’éducation financière en matière d’établissement d’un budget, à fournir les données probantes du rapport entre l’établissement d’un budget et les résultats en matière de bien-être financier et à déterminer les groupes qui ont besoin d’interventions ciblées en matière d’éducation financière.
Le reste du présent rapport donne un aperçu de l’étude de suivi de l’ACFC, évalue la persistance des comportements et de la confiance en matière d’établissement d’un budget au cours des études pilotes et de suivi, examine l’incidence de l’établissement d’un budget sur le bien-être financier, explore les obstacles à l’établissement d’un budget et fournit les principales leçons à tirer pour les praticiens de la littératie financière.
Méthodologie
Au cours de l’hiver 2018, l’ACFC et Carotte Points Santé ont effectué un retour à l’échantillon de l’étude pilote effectuée en Colombie-Britannique et à Terre-Neuve-et-Labrador. Les personnes qui avaient fait un budget dans l’étude pilote, ainsi que celles qui prévoyaient en faire un, ont été invitées à réaliser l’étude de suivi.
L’étude de suivi comportait trois interventions. La première intervention a été offerte à tous les participants du suivi. Les participants ont ensuite été regroupés par comportement en matière d’établissement d’un budget. Une intervention supplémentaire a été envoyée aux personnes ayant fait un budget et une intervention supplémentaire distincte a été envoyée aux personnes n’ayant pas fait de budget. La figure 1 illustre la structure de l’étude de suivi.
Figure 1 : Structure du programme de l’étude de suivi
Version textuelle : Figure 1
Description de la structure du programme | Nombre de répondants dans chaque élément |
---|---|
Temps 1 : Intervention de suivi général | 5 323 |
Personnes avec un budget lors de l’étude de suivi | 3 629 |
Personnes sans budget | 1 694 |
Temps 2 : Intervention de suivi pour personnes avec un budget | 3 016 |
Temps 2 : Intervention de suivi pour personnes sans budget | 1 375 |
Profil démographique
Dans l’étude de suivi, la majorité des participants étaient des femmes (67 %; n = 3 553), âgées de 25 à 44 ans (59 %; n = 3 104) et résidant en Colombie-Britannique (81 %; n = 4 318). Le tableau 1 fournit les caractéristiques descriptives des personnes ayant fait un budget et des personnes n’ayant pas fait de budget lors de l’étude de suivi.
Personnes ayant fait un budget n = 3 629 | Personnes n’ayant pas fait de budget n = 1 694 | |||
---|---|---|---|---|
Âge | 13 – 17 | 1 % | 13 – 17 | 2 % |
18 – 24 | 14 % | 18 – 24 | 19 % | |
25 – 34 | 35 % | 25 – 34 | 36 % | |
35 – 44 | 23 % | 35 – 44 | 23 % | |
45 – 54 | 15 % | 45 – 54 | 12 % | |
55 – 64 | 9 % | 55 – 64 | 6 % | |
65 ans et plus | 3 % | 65 ans et plus | 2 % | |
Sexe | Homme | 33 % | Homme | 28 % |
Femme | 65 % | Femme | 70 % | |
Autre | 1 % | Autre | 0 % | |
Préfère ne pas répondre | 1 % | Préfère ne pas répondre | 2 % | |
Province | Colombie-Britannique | 82 % | Colombie-Britannique | 80 % |
Terre-Neuve-et-Labrador | 18 % | Terre-Neuve-et-Labrador | 20 % | |
Revenu personnel | Moins de 13 001 $ | 14 % | Moins de 13 001 $ | 18 % |
13 001 – 24 999 $ | 12 % | 13 001 – 24 999 $ | 14 % | |
25 000 – 39 999 $ | 15 % | 25 000 – 39 999 $ | 16 % | |
40 000 – 62 999 $ | 24 % | 40 000 – 62 999 $ | 22 % | |
63 000 $ et plus | 21 % | 63 000 $ et plus | 17 % | |
Préfère ne pas répondre | 1 % | Préfère ne pas répondre | 1 % | |
Je ne sais pas | 13 % | Je ne sais pas | 12 % |
Persistance de l’établissement d’un budget et de la confiance
Plus des deux tiers (68 %) des participants à l’étude de suivi avaient un budget. Cela comprend les personnes qui avaient un budget avant le début de l’étude pilote, ainsi que celles qui ont commencé à établir un budget en recevant les messages d’éducation financière de l’ACFC. La majorité de ces personnes ayant fait un budget (75 %) déclarent avoir resté dans les limites de leur budget très souvent ou toujours. De plus, près des trois quarts (73 %) des participants à l’étude de suivi étaient confiants dans leur capacité d’établir et de respecter un budgetNote de bas de page 4.
L’étude pilote visait à susciter des changements à court et à long terme dans les comportements et la confiance en matière d’établissement d’un budget des personnes n’ayant pas fait de budget. L’étude de suivi révèle que les messages d’éducation financière de l’ACFC délivrés dans le cadre de l’étude pilote ont réussi à susciter des changements de comportement durables chez les personnes n’ayant pas fait de budget.
Comportements en matière d’établissement d’un budget
Lors de l’étude de suivi, les comportements et la confiance en matière d’établissement d’un budget ont été mesurés chez les principaux groupes cibles relevés dans l’étude pilote.
Ces groupes cibles comprennent ceux qui avaient commencé l’étude pilote avec un budget et ceux qui l’avaient commencé sans budget, mais qui avaient adopté l’utilisation d’un budget ou prévoyaient l’adopter d’ici la fin de l’étude pilote :
- Le premier groupe cible comprend les personnes qui avaient commencé l’étude pilote avec un budget. Lors de l’étude de suivi, 75 % de ces personnes ont persisté dans leurs comportements en matière d’établissement d’un budget.
- Le deuxième groupe cible est composé des personnes qui avaient commencé à établir un budget à la fin de l’étude pilote. Plus d’un an après la fin de l’étude pilote, 54 % de ces personnes ont persisté dans leurs comportements en matière d’établissement d’un budget.
- Le dernier groupe cible est constitué des personnes qui prévoyaient établir un budget d’ici la fin de l’étude pilote. Lors de l’étude de suivi, 32 % de ces personnes ont donné suite à leur intention d’établir un budgetNote de bas de page 5.
Nature cyclique de l’établissement d’un budget
L’étude de suivi démontre que les comportements en matière d’établissement d’un budget des personnes qui avaient commencé l’étude pilote avec un budget diffèrent de ceux des personnes qui n’avaient pas de budget au début de l’étude pilote.
Lors de l’étude de suivi, les personnes qui avaient commencé l’étude pilote avec un budget étaient plus susceptibles d’adopter des comportements persistants en matière d’établissement d’un budget avec le temps. Par exemple, 60 % de ces personnes ayant fait un budget au départ avaient un budget depuis plus de six mois au moment de l’étude de suivi et seulement 15 % avaient un budget depuis moins de six mois.
Les personnes qui avaient adopté l’utilisation d’un budget à la fin de l’étude pilote étaient plus nombreuses à cesser d’établir un budget. Alors que 54 % de ces nouvelles personnes ayant fait un budget ont continué à établir un budget lors de l’étude de suivi, 26 % d’entre elles avaient un budget depuis moins de six mois. Cela indique que ces personnes ont cessé de faire un budget puis ont recommencé à le faire entre l’étude pilote et l’étude de suivi.
« Décrocheurs » et personnes avec un budget constant de l’étude pilote
Dans l’étude pilote, les « décrocheurs » sont les personnes qui n’avaient pas de budget au début de l’étude pilote qui ont établi un budget au cours de l’intervention 2 mais ont cessé de le faire au cours de l’intervention 3. Les personnes avec un budget constant sont les personnes qui n’avaient pas de budget au début de l’étude pilote qui ont établi un budget au cours de l’intervention 2 et qui ont continué à le faire jusqu’à la fin de l’étude.
Les « décrocheurs » ont cessé de faire un budget pendant l’étude pilot mais plusieurs d’entre eux ont recommencé à le faire pendant l’étude de suivi. En fait, la même proportion (55 %) de décrocheurs et de personnes avec un budget constant de l’étude pilote avait un budget lors de l’étude de suivi. Cela indique que certaines personnes avec un budget constant ont cessé d’établir un budget, tandis que certains décrocheurs ont recommencé à le faire.
Parmi les 55 % de personnes avec un budget constant qui ont continué à faire un budget entre l’étude pilote et l’étude de suivi, 47 % avaient un budget depuis moins de six mois. Cela prouve une fois de plus que si certaines personnes avec un budget constant continuent de faire un budget, près de la moitié d’entre elles ont cessé de le faire entre l’étude pilote et l’étude de suivi.
Inversement, certains décrocheurs ont fait preuve d’un comportement persistant en matière d’établissement d’un budget. Par exemple, parmi les 55 % de décrocheurs qui ont repris leurs habitudes d’établissement d’un budget au début de l’étude de suivi, 36 % avaient un budget depuis plus de six mois (figure 2).
Figure 2 : Comportements lors de l’étude de suivi en matière d’établissement d’un budget des décrocheurs et des personnes avec un budget constant de l’étude pilote
*L’échantillon de population de l’étude de suivi comprend 85 personnes avec un budget constant et 40 décrocheurs de l’étude pilote.
Version textuelle : Figure 2
Comportement vis-à-vis les budgets | Proportion de « décrocheurs » lors de l’étude pilote | Proportion de personnes ayant un budget constant lors de l’étude pilote |
---|---|---|
Oui, j’ai un budget | 55 % | 55 % |
Non, mais j’ai l’intention d’en faire un | 35 % | 39 % |
Non, et je n’ai pas l’intention d’en faire un | 10 % | 6 % |
Confiance en la capacité à établir un budget
La confiance dans la gestion de ses finances est un élément important de la littératie financière et un indicateur d’une bonne gestion quotidienne de l’argent et des dettes (Palameta et coll., 2016). Dans l’ensemble, la confiance en la capacité de faire un budget a augmenté et s’est maintenue chez les participants à l’étude pilote qui ont réalisé les interventions de l’ACFC en matière d’éducation financière. Parmi les participants qui ont commencé à établir un budget pendant l’étude pilote, la proportion de ceux qui avaient confiance en leur capacité d’établir et de respecter un budget était plus élevée à la fin de l’étude (52 %) qu’au début (41 %).
Retour sur les résultats de l’étude pilote
L’étude pilote visait à améliorer la confiance des personnes n’ayant pas fait de budget en leur capacité à le faire. La confiance en la capacité de faire un budget a été mesurée au début et à la fin de l’étude pilote. À la fin de l’étude pilote, la confiance en la capacité de faire un budget s’était améliorée de 15 points de pourcentage chez les personnes n’ayant pas fait de budget (McLean-McKay et Leigh-Mossley, 2017).
L’étude de suivi démontre que la confiance en la capacité à faire et à respecter un budget est sujette à un effet de détérioration en l’absence d’une éducation financière continue. Les personnes n’ayant pas fait de budget au début de l’étude pilote qui ont commencé à le faire à la fin de l’étude pilote avaient une plus grande confiance en leur capacité à faire et à respecter un budget lors de l’étude de suivi qu’au début de l’étude pilote (63 % contre 44 %, respectivement) . Cependant, chez ces mêmes personnes, la confiance en la capacité de faire et de respecter un budget était plus faible lors de l’étude de suivi qu’à la fin de l’étude pilote (63 % contre 74 %, respectivement). Une baisse de confiance en la capacité de faire un budget entre la fin de l’étude pilote et l’étude de suivi est également présente chez ceux qui ont terminé l’étude pilote avec l’intention de faire un budget (47 % contre 43 %, respectivement)Note de bas de page 6.
Cet effet de détérioration est également présent chez les personnes qui avaient un budget au début de l’étude pilote. La figure 3 résume la persistance de la confiance en la capacité de faire un budget au cours des interventions des études pilotes et de suivi chez les participants.
Figure 3 : Confiance en la capacité de faire un budget des principaux groupes au cours des études pilote et de suivi
Version textuelle : Figure 3
Moment de l’évaluation | Ont commencé à utiliser un budget pendant l’étude pilote | Avaient l’intention de créer un budget après l’étude pilote |
---|---|---|
Début de l’étude pilote | 44 % | 40 % |
Fin de l’étude pilote | 74 % | 47 % |
Étude de suivi | 63 % | 43 % |
Principales constatations
La persistance des comportements et de la confiance en matière d’établissement d’un budget des participants à l’étude pilote et à l’étude de suivi révèle trois principales constatations : la détermination des personnes faisant un budget « de manière habituelle » et des personnes faisant un budget « de manière cyclique », le rôle de l’autoréflexion dans la prise de décision et la perte de confiance en la capacité de faire un budget en l’absence d’éducation financière au fil du temps.
Personnes faisant un budget « de manière habituelle » et « de manière cyclique »
L’étude de suivi met en évidence deux types de personnes faisant un budget : les personnes faisant un budget « de manière habituelle » et les personnes faisant un budget « de manière cyclique ». Les personnes faisant un budget « de manière habituelle » sont des personnes faisant un budget qui persistent dans leurs habitudes d’établissement d’un budget, tandis que les personnes faisant un budget « de manière cyclique » font preuve de comportements d’abandon de l’établissement d’un budget. Lors de l’étude de suivi, les personnes faisant un budget « de manière habituelle » sont plus susceptibles d’être des personnes qui avaient commencé à faire un budget avant l’étude pilote et les personnes faisant un budget « de manière cyclique » sont plus susceptibles d’être celles qui avaient commencé l’étude pilote sans budget, mais qui ont commencé à le faire avant l’étude de suivi.
Les personnes faisant un budget « de manière habituelle » peuvent être plus enclines à établir un budget parce qu’elles aiment organiser leurs finances ou parce qu’elles ont intégré l’établissement d’un budget à leurs habitudes quotidiennes de gestion financière (Kempson et Poppe, 2018). En comparaison, les personnes faisant un budget « de manière cyclique » peuvent être plus susceptibles de se tourner vers un budget pour atteindre un objectif financier, mais lorsque cet objectif est atteint, ces personnes peuvent relâcher leurs habitudes d’établissement d’un budget (Kempson et Poppe, 2018).
L’aspect cyclique de l’établissement d’un budget peut refléter une « courbe d’apprentissage » au cours de laquelle les nouvelles personnes faisant un budget apprennent à adapter leurs habitudes de gestion financière. Palameta et coll. (2016) ont constaté qu’une approche fondée sur l’apprentissage par la pratique est essentielle à une bonne gestion quotidienne de l’argent, car elle permet aux gens d’apprendre à partir de leur propre expérience. L’amélioration de la confiance en la capacité de faire un budget est cruciale dans ce domaine. En effet, les personnes moins confiantes peuvent abandonner les habitudes d’établissement d’un budget lorsqu’elles ont de la difficulté à gérer leurs finances quotidiennes ou à restreindre leurs habitudes de dépense. Cependant, les personnes plus confiantes peuvent faire plus d’efforts pour surmonter ces obstacles (Bandura, 1982). Par exemple, dans l’étude pilote, les personnes qui ont cessé d’établir un budget étaient moins confiantes que celles qui ont conservé leurs habitudes d’établissement d’un budget (McLean-McKay et Leigh-Mossley, 2017).
Autoréflexion
Parmi les personnes n’ayant pas fait de budget au départ qui avaient l’intention d’en faire un à la fin de l’étude pilote, 32 % ont donné suite à leurs intentions lors de l’étude de suivi. Avant de prendre des décisions, les personnes peuvent se livrer à une autoréflexion pour interpréter de l’information (Palameta et coll., 2016). Dans le cas de l’étude pilote sur l’établissement d’un budget, les personnes qui n’avaient pas l’intention de faire un budget ont peut-être pris le temps de songer aux messages d’éducation financière de l’ACFC qu’elles ont reçus avant de décider comment et quand adopter des comportements en matière d’établissement d’un budget.
Baisse de la confiance en la capacité de faire un budget
Lorsqu’on évalue la persistance des niveaux de confiance parmi les sous-groupes relevés dans l’étude pilote, les niveaux de confiance demeurent plus élevés dans l’étude de suivi qu’au début de l’étude pilote, mais on constate un effet de détérioration. Fernandes, Lynch Jr. et Netemeyer (2014) constatent que les effets de l’éducation financière diminuent avec le temps. Leurs travaux de recherche indiquent que l’éducation financière devrait être dispensée selon une approche « juste à temps » axée sur des comportements financiers précis.
Incidence de l’établissement d’un budget sur le bien-être financier
L’étude de suivi révèle que les messages d’éducation financière de l’ACFC ont permis de modifier de façon durable les comportements et d’améliorer la confiance en la capacité de faire un budget chez les personnes n’ayant pas fait de budget.
L’un des objectifs de l’étude de suivi de l’ACFC était d’évaluer l’incidence des comportements en matière d’établissement d’un budget sur les attitudes et les résultats concernant la gestion financière. Ensemble, ces facteurs influent sur le bien-être financier d’une personne. Cette étude démontre que l’établissement d’un budget mène à des comportements et à des résultats positifs en matière de bien-être financier. Par exemple, lors de l’étude de suivi, presque toutes les personnes (99 %) ayant un budget ont indiqué une façon dont leur budget les avait aidées à gérer leur argent (figure 4). De plus, 31 % des personnes ayant fait un budget déclarent qu’un budget les aide à savoir où va leur argent et 21 % déclarent qu’un budget les aide à établir des objectifs financiers et à épargner. Plus de la moitié des personnes ayant fait un budget ont utilisé leur budget pour rembourser leurs dettes existantes (55 %), pour augmenter leur épargne pour l’avenir (57 %) ou pour épargner en cas d’urgence (57 %)Note de bas de page 7.
Figure 4 : Avantages de l’établissement d’un budget déclarés par les personnes ayant fait un budget lors de l’étude de suivi
Version textuelle : Figure 4
Avantages de l’établissement d’un budget | Proportion des répondants ayant un budget lors de l’étude de suivi |
---|---|
Savoir où va mon argent | 31 % |
Organiser mes dépenses selon leur degré de priorité | 13 % |
Payer mes factures à temps | 14 % |
Établir des objectifs financiers et épargner | 21 % |
Réduire mes difficultés financières | 8 % |
Me sentir aux commandes de mes finances | 13 % |
Savoir où va mon argent | 1 % |
Lors de l’étude de suivi, les personnes ayant fait un budget étaient plus susceptibles que les autres d’épargner en vue d’objectifs financiers à long terme, comme la retraite (18 % contre 10 %) et le remboursement d’une hypothèque (15 % contre 12 %)Note de bas de page 8. On constate d’autres différences entre les personnes ayant fait un budget et les personnes n’ayant pas fait de budget dans leur capacité à respecter leurs engagements financiers, leurs comportements en matière de gestion de l’argent et leur confiance en leur capacité de faire et de respecter un budget.
Respect des engagements financiers
L’étude de suivi démontre que les budgets sont un outil de gestion financière efficace qui aide les gens à garder le contrôle de leurs finances. Les personnes qui avaient un budget un an et demi après avoir reçu les messages d’éducation financière de l’ACFC avaient nettement mieux réussi que celles qui n’avaient pas adopté de comportement d’établissement d’un budget. Par exemple, 70 % des personnes n’ayant pas fait de budget au départ qui avaient un budget lors de l’étude de suivi respectaient bien ou très bien leurs engagements financiers, comparativement à seulement 45 % de ces personnes n’ayant pas fait de budget au départ qui n’avaient toujours pas de budget lors de l’étude de suivi. De plus, parmi celles qui avaient commencé l’étude pilote avec un budget et qui ont continué à en faire un, 84 % respectent bien ou très bien leurs engagements financiers (figure 5).
Figure 5 : Différences dans la capacité de respecter les engagements financiers au cours des 12 derniers mois entre les personnes ayant fait un budget et les personnes n’ayant pas fait de budget lors de l’étude de suivi
Version textuelle : Figure 5
Groupes selon l’utilisation d’un budget | Proportion des répondants qui respectent leurs engagements financiers bien / très bien |
---|---|
1) Ont commencé l’étude pilote avec un budget et 2) avaient un budget lors de l’étude de suivi | 84 % |
1) Ont commencé l’étude pilote sans budget et 2) avaient un budget lors de l’étude de suivi | 70 % |
1) Ont commencé l’étude pilote sans budget et 2) n’avaient pas de budget lors de l’étude de suivi | 45 % |
Les personnes qui respectent un budget sont également plus susceptibles de réduire leurs dépenses (83 % contre 68 %) et sont moins susceptibles d’avoir recours au crédit (12 % contre 17 %) si elles ont de la difficulté à joindre les deux bouts.
Regretter de dépenser
Un budget est un outil utile qui aide les personnes à mettre en œuvre la maîtrise de soi pour éviter des comportements comme les dépenses excessives et les achats impulsifs (Fernbach, Kan, et Lynch, 2015). Lors de l’étude de suivi, il semble que les personnes ayant fait un budget étaient plus susceptibles que les personnes n’ayant pas fait de budget de réfléchir à leurs achats avant de les faire. Par exemple, 56 % des personnes ayant fait un budget déclarent avoir rarement ou jamais fait un achat qu’elles ont regretté par la suite, comparativement à 46 % des personnes n’ayant pas fait de budgetNote de bas de page 9. Cela indique que les personnes ayant fait un budget regrettent moins de dépenser que les personnes n’ayant pas fait de budget (figure 6).
Figure 6 : Différences dans les regrets relatifs aux dépenses entre les personnes ayant fait un budget et les personnes n’ayant pas fait de budget
Version textuelle : Figure 6
Regrettent d’avoir dépensé | Proportion des personnes sans budget lors de l’étude de suivi | Proportion des personnes avec un budget lors de l’étude de suivi |
---|---|---|
Toujours | 5 % | 5 % |
Très souvent | 8 % | 5 % |
Parfois | 42 % | 33 % |
Rarement | 42 % | 51 % |
Jamais | 4 % | 5 % |
Méthode de suivi de l’argent
Les personnes ayant fait un budget utilisent des stratégies de gestion de l’argent qui exigent un niveau plus élevé d’investissement mental que celles des personnes n’ayant pas fait de budget tel que l’utilisation d’un outil ou d’une application d’établissement d’un budget (17 % contre 7 %), d’un tableur (29 % contre 11 %) ou d’un budget écrit (20 % contre 10 %).
Inversement, les personnes n’ayant pas fait de budget semblent enclines à utiliser des formes plus passives de suivi de l’argent qui exigent des efforts moins constants ou moins précis tel que automatiser le paiement de leurs factures et leurs épargnes (25 % contre 16 %) et de faire le suivi dans leur tête (24 % contre 12 %). Les personnes n’ayant pas fait de budget sont également 84 fois plus susceptibles de déclarer ne pas suivre leur argent (16 %) que les personnes ayant fait un budget (0,19 %).
Bien que certaines personnes n’ayant pas fait de budget indiquent l’utilisation de méthodes de suivi de l’argent associées à l’établissement d’un budget, par exemple l’utilisation d’un outil ou d’une application d’établissement d’un budget, d’un tableur ou d’un budget écrit, il est possible que les personnes n’ayant pas fait de budget utilisent ces méthodes exclusivement pour suivre leur argent. Par exemple, les personnes n’ayant pas fait de budget indiquant
« écrire leur budget à la main » peuvent préférer enregistrer leurs revenus et leurs dépenses au moyen d’un processus écrit, mais ne pas réaffecter leurs revenus à des catégories de dépenses précises associées à l’établissement d’un budget. D’autres recherches pourraient aider à clarifier la différence entre les techniques de suivi utilisées par les personnes ayant fait un budget et les personnes n’ayant pas fait de budget. La figure 7 présente les techniques de suivi de l’argent utilisées par les personnes ayant fait un budget lors de l’étude de suivi.
Figure 7 : Techniques de suivi de l’argent utilisées par les personnes ayant fait un budget lors de l’étude de suivi
Version textuelle : Figure 7
Techniques de suivi de l’argent | Proportion des répondants qui avaient un budget lors de l’étude de suivi |
---|---|
J’utilise un outil ou une application budgétaire en ligne | 17 % |
J’utilise un tableur | 29 % |
Je rédige mon budget à la main | 20 % |
J’automatise mes transactions (paiement de factures et épargne) | 16 % |
Je fais le suivi de mon budget dans ma tête | 12 % |
J’utilise des bocaux/enveloppes où je place mon argent | 2 % |
Autre | 3 % |
Je ne fais aucun suivi de mon argent | 0,19 % |
Confiance en la capacité de faire un budget
La confiance en la capacité de faire un budget démontre l’importance de l’apprentissage par la pratique lorsqu’on établit et utilise un budget. Cela est évident si l’on compare les niveaux de confiance en la capacité de faire un budget des personnes qui ont fait un budget pendant une période plus longue à ceux des personnes qui en ont fait un pendant une période plus courte ou qui n’ont pas adopté l’utilisation d’un budget. La majorité (86 %) des personnes ayant fait un budget au départ de l’étude pilote qui ont continué à le faire lors de l’étude de suivi étaient confiantes dans leur capacité d’établir et de respecter un budget. Par comparaison, ce chiffre s’élève à 63 % pour celles ayant commencé l’étude pilote sans budget, mais qui avaient un budget au moment de l’étude de suivi et 37 % pour celles qui n’avaient pas de budget au début des études pilotes ou de suivi (figure 8).
Figure 8 : Différences dans la confiance en la capacité de faire et de respecter un budget entre les personnes ayant fait un budget et les personnes n’ayant pas fait de budget lors de l’étude de suivi
Version textuelle : Figure 8
Groupes selon l’utilisation d’un budget | Proportion des répondants qui étaient confiants / très confiants |
---|---|
1) Ont commencé l’étude pilote avec un budget et 2) avaient un budget lors de l’étude de suivi | 86 % |
1) Ont commencé l’étude pilote sans budget et 2) avaient un budget lors de l’étude de suivi | 63 % |
1) Ont commencé l’étude pilote sans budget et 2) n’avaient pas de budget lors de l’étude de suivi | 37 % |
Principales constatations
Les messages d’éducation financière de l’ACFC ont permis aux gens d’adopter des comportements en matière d’établissement d’un budget. L’étude de suivi révèle que les comportements en matière d’établissement d’un budget influent sur les attitudes et les résultats des gens en matière de gestion financière, ce qui a une incidence sur leur bien-être financier.
Les personnes qui font un budget ont de meilleurs résultats financiers
Les personnes qui respectent un budget sont plus susceptibles de respecter leurs engagements financiers et de réduire leurs dépenses lorsqu’elles ont de la difficulté à joindre les deux bouts que les personnes n’ayant pas fait de budget. Cela peut s’expliquer par le fait que les personnes ayant fait un budget sont peut-être plus conscientes de leurs habitudes de dépense et des domaines dans lesquels elles peuvent réduire leurs dépenses. Cela correspond aux constatations de Fernbach, Kan et Lynch (2015) qui relèvent que, lorsqu’elles sont confrontées à des contraintes, les personnes ayant fait un budget sont plus susceptibles que les personnes n’ayant pas fait de budget d’utiliser la planification des priorités.
Les comportements en matière d’établissement d’un budget et la confiance sont liés
Les études pilote et de suivi de l’ACFC sur l’établissement d’un budget ont révélé un lien entre la confiance et les comportements en matière d’établissement d’un budget. La confiance financière est souvent liée à l’amélioration de la littératie financière et est associée à la gestion quotidienne de l’argent et des dettes (Palameta et coll., 2016). Les personnes peuvent être plus susceptibles d’établir un budget si elles ont confiance en leur capacité de le faire. De la même façon, quand les personnes adoptent l’utilisation d’un budget, elles prennent confiance en elles lorsqu’elles obtiennent de meilleurs résultats, comme le respect de leurs engagements financiers et la limitation de leurs dépenses. Il en résulte une boucle de rétroaction positive qui permet aux personnes d’accroître leur confiance par le biais de leurs comportements, ce qui, à son tour, renforce ces comportements. L’une des façons dont les gens renforcent leurs comportements consiste à utiliser des approches plus actives pour suivre leur argent, comme l’utilisation d’un budget écrit ou d’un tableur.
Obstacles à l’établissement d’un budget
L’étude de suivi offre l’occasion de mieux comprendre les raisons pour lesquelles les gens choisissent de ne pas établir un budget afin d’élaborer des approches ciblées pour offrir une éducation financière. Les personnes peuvent décider de ne pas établir un budget ou de cesser d’établir un budget parce qu’elles se heurtent à des obstacles à l’établissement d’un budget. Lors de l’étude de suivi, les deux obstacles à l’établissement d’un budget les plus souvent cités par les personnes n’ayant pas fait de budget étaient « se sentir dépassé par la gestion de l’argent » (35 %) et « ne pas avoir besoin d’un budget pour gérer l’argent » (32 %).
Si l’on plonge plus en profondeur, chez les personnes n’ayant pas fait de budget au début de l’étude pilote, près de la moitié (44 %) des personnes qui n’avaient pas de budget au moment de l’étude de suivi ont indiqué « se sentir dépassées » comme obstacle à l’établissement d’un budget. Cela donne à penser que les personnes n’ayant pas fait de budget peuvent avoir le désir de faire un budget, mais s’abstenir de le faire en raison des obstacles à surmonter. La figure 9 présente les obstacles à l’établissement d’un budget indiqués par les personnes n’ayant pas fait de budget lors de l’étude de suivi.
Figure 9 : Obstacles à l’établissement d’un budget chez les personnes n’ayant pas fait de budget lors de l’étude de suivi
Version textuelle : Figure 9
Obstacles à l’établissement d’un budget | Proportion des répondants sans budget lors de l’étude de suivi |
---|---|
Je n’ai pas le temps de faire un budget | 15 % |
Cela m’ennuie | 11 % |
La gestion de mon argent est une tâche qui me dépasse | 35 % |
Je n’ai pas besoin de budget pour gérer mon argent | 32 % |
Je préfère ne pas trop en savoir sur mes finances | 2 % |
Je ne suis pas la personne responsable des décisions financières dans ma famille | 5 % |
Les personnes qui n’ont pas de budget parce qu’elles « se sentent dépassées » diffèrent de celles qui n’en ont pas parce qu’elles « n’ont pas besoin de budget » dans leurs contraintes financières, la méthode qu’elles utilisent pour suivre leur argent, leur confiance en leur capacité de faire un budget et les changements qu’elles souhaitent apporter à leurs comportements de gestion de l’argent. Les analyses qui suivent évaluent les différences entre ces deux types de personnes n’ayant pas fait de budget.
Contraintes financières
L’étude de suivi montre que les personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées » peuvent être plus limitées financièrement que les personnes n’ayant pas fait de budget qui « n’ont pas besoin de budget ». En matière de respect de leurs engagements financiers, plus des trois quarts (79 %) des personnes n’ayant pas fait de budget qui « n’ont pas besoin de budget » déclarent qu’elles respectent bien ou très bien leurs engagements financiers, comparativement à environ un tiers (36 %) des personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées ». Cependant, on observe des preuves de contraintes financières chez certaines personnes n’ayant pas fait de budget qui
« n’ont pas besoin de budget » pour gérer leur argent (figure 10).
Figure 10 : Comparaison des personnes n’ayant pas fait de budget qui « n’ont pas besoin de budget » ou qui « se sentent dépassées » pour gérer leur argent dans leur capacité à respecter leurs engagements financiers au cours des 12 derniers mois
Version textuelle : Figure 10
Respect des engagements financiers | Proportion des personnes n’ayant pas fait de budget qui « n’ont pas besoin de budget » | Proportion des personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées » |
---|---|---|
Respectent très bien | 47 % | 9 % |
Respectent bien | 32 % | 27 % |
Neutres | 13 % | 38 % |
Ne respectent pas bien | 8% | 24 % |
Les différences dans la capacité de respecter les engagements financiers ont manifestement un effet sur le revenu. Par exemple, les personnes n’ayant pas fait de budget qui « n’ont pas besoin de budget » sont deux fois plus susceptibles d’avoir un revenu personnel de 63 000 $ ou plus (24 % contre 10 %) et sont moins susceptibles d’avoir un revenu inférieur à 25 000 $. La figure 11 résume les niveaux de revenu personnel des personnes n’ayant pas fait de budget lors de l’étude de suivi et qui « n’ont pas besoin de budget » ou qui « se sentent dépassées ».
Figure 11 : Niveaux de revenu personnel des personnes n’ayant pas fait de budget lors de l’étude de suivi qui
« n’ont pas besoin de budget » ou qui « se sentent dépassées » pour gérer leur argent
Version textuelle : Figure 11
Revenu personnel | Proportion des personnes n’ayant pas fait de budget qui « n’ont pas besoin de budget » | Proportion des personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées » |
---|---|---|
Moins de 13 001 $ | 13 % | 18 % |
De 13 001 $ à moins de 25 000 $ | 9 % | 18 % |
De 25 000 $ à moins de 40 000 $ | 15 % | 17 % |
De 40 000 $ à moins de 63 000 $ | 21 % | 24 % |
63 000 $ et plus | 24 % | 10 % |
L’orientation temporelle est un autre indicateur des contraintes financières. L’orientation temporelle est la tendance d’une personne à se concentrer sur le passé, le présent ou l’avenir lorsqu’elle prend des décisions. Kempson et Poppe (2018) ont constaté que les personnes qui avaient une orientation temporelle à plus long terme étaient plus susceptibles d’épargner activement et de limiter leurs dépensesNote de bas de page 10.
Lors de l’étude de suivi, nous avons mesuré l’orientation temporelle en demandant aux personnes si elles étaient plus axées sur le présent que sur la constitution d’une épargne pour l’avenir (figure 12). Les personnes qui « se sentaient dépassées » pour gérer leur argent étaient deux fois plus susceptibles que celles qui « n’ont pas besoin de budget » de se concentrer davantage sur le présent (42 % contre 20 %). Inversement, les personnes qui « n’ont pas besoin de budget » étaient deux fois plus susceptibles d’indiquer qu’elles mettaient l’accent sur la constitution d’une épargne pour l’avenir (51 % contre 26 %). Étant donné que les personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées » sont moins susceptibles de respecter leurs engagements financiers, il se peut que ces personnes n’ayant pas fait de budget se concentrent sur le respect de leurs obligations financières quotidiennes.
Figure 12 : Comparaison du degré d’adéquation de l’énoncé « Je suis plus concentré sur le présent que sur
l’avenir » avec la prise de décision financière des personnes n’ayant pas fait de budget lors de l’étude de suivi qui « n’ont pas besoin de budget » ou qui « se sentent dépassées » pour gérer leur argent
Version textuelle : Figure 12
Degré d’adéquation de l’énoncé « Je suis plus concentré sur le présent que sur l’avenir » | Proportion des personnes n’ayant pas fait de budget qui « n’ont pas besoin de budget » | Proportion des personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées » |
---|---|---|
Très bien | 5 % | 10 % |
Bien | 15 % | 32 % |
Neutre | 28 % | 32 % |
Pas bien | 30 % | 20 % |
Pas du tout | 21 % | 6 % |
Méthodes de suivi de l’argent
Nous avons constaté que l’apprentissage par l’expérience augmente la confiance en soi lorsque les gens apprennent que leurs doutes antérieurs étaient malavisés. L’apprentissage par la pratique permet également aux gens d’acquérir de nouvelles compétences qui leur permettent de surmonter les obstacles lorsqu’ils surviennent (Bandura, 1982). Un exemple d’apprentissage par l’expérience a trait au suivi de son argent. Lors de l’étude de suivi, les personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées » pour gérer leur argent sont près de deux fois plus susceptibles de ne pas suivre leur argent que celles qui « n’ont pas besoin de budget » (18 % contre 10 %). Ces personnes peuvent « se sentir dépassées » pour gérer leur argent parce qu’elles n’ont pas une idée claire de la destination de leur argent. La figure 13 présente les techniques utilisées par ces personnes n’ayant pas fait de budget pour suivre leur argent.
Figure 13 : Différences dans les techniques de suivi de l’argent des personnes n’ayant pas fait de budget qui
« n’ont pas besoin de budget » ou qui « se sentent dépassées » pour gérer leur argentNote de bas de page 11
Version textuelle : Figure 13
Méthodes de suivi de l’argent | Proportion des personnes n’ayant pas fait de budget qui « n’ont pas besoin de budget » | Proportion des personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées » |
---|---|---|
J’utilise un outil ou une application budgétaire en ligne | 5 % | 8 % |
J’utilise un tableur | 11 % | 8 % |
Je rédige mon budget à la main | 7 % | 15 % |
J’automatise mes transactions (paiement de factures et épargne) | 27 % | 24 % |
Je fais le suivi de mon budget dans ma tête | 32 % | 19 % |
J’utilise des bocaux/enveloppes où je place mon argent | 1 % | 1 % |
Autre | 7 % | 6 % |
Je ne fais aucun suivi de mon argent | 10 % | 18 % |
Confiance en la capacité de faire un budget
Comme nous l’avons mentionné, la confiance en la capacité de faire un budget est un prédicteur des comportements en matière d’établissement d’un budget. Les personnes moins confiantes dans leur capacité à établir un budget peuvent s’abstenir de faire un budget parce qu’elles se concentrent sur les difficultés potentielles qui les amènent à douter d’elles-mêmes. Selon Bandura (1982), ce doute de soi empêche les personnes d’adopter des comportements qui les conduiront à la réussite et les amène à se demander comment elles pourraient échouer. Les personnes qui « se sentent dépassées » pour gérer leur argent ont moins confiance dans leur capacité à établir un budget que celles « qui n’ont pas besoin de budget » (38 % contre 68 %). De plus, près du tiers (28 %) des personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées » et 5 % des personnes n’ayant pas fait de budget qui « n’ont pas besoin de budget » indiquent un faible niveau de confiance dans leur capacité à établir un budget (figure 14).
Figure 14 : Différences dans les niveaux de confiance en la capacité de faire un budget des personnes n’ayant pas fait de budget qui « n’ont pas besoin de budget » ou qui « se sentent dépassées » pour gérer leur argent
Version textuelle : Figure 14
Confiance en la capacité de faire et suivre un budget | Proportion des personnes n’ayant pas fait de budget qui « n’ont pas besoin de budget » | Proportion des personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées » |
---|---|---|
Pas du tout confiants | 1 % | 4 % |
Pas très confiants | 4 % | 24 % |
Neutres | 27 % | 35 % |
Confiants | 43 % | 30 % |
Très confiants | 25 % | 8 % |
Changements dans les comportements de gestion financière
Lors de l’étude de suivi, nous avons demandé aux personnes n’ayant pas fait de budget d’indiquer ce qu’elles changeraient dans leur gestion financière si elles le pouvaient. Le principal domaine que les personnes n’ayant pas fait de budget souhaitaient améliorer était l’établissement d’objectifs financiers et la constitution d’une épargne (31 %). L’établissement d’objectifs financiers était suivi de la priorisation des dépenses (19 %) et d’une meilleure connaissance de la destination de leur argent (18 %). Les autres domaines que les personnes n’ayant pas fait de budget souhaitaient améliorer étaient réduire leurs difficultés financières (15 %), avoir le sentiment de maîtriser leur argent (10 %) et payer leurs factures à temps (7 %).
Lors de l’étude de suivi, les personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées » étaient quatre fois plus susceptibles que les personnes n’ayant pas fait de budget qui « n’ont pas besoin de budget » de souhaiter payer leurs factures à temps (12 % contre 3 %) et deux fois plus susceptible de réduire leurs difficultés financières (21 % contre 12 %). Cela souligne encore une fois les contraintes financières auxquelles sont confrontées les personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées » (figure 15).
Figure 15 : Améliorations à la gestion de l’argent que les personnes n’ayant pas fait de budget lors de l’étude de suivi qui « n’ont pas besoin de budget » ou qui « se sentent dépassées » pour gérer leur argent souhaitent apporter
Version textuelle : Figure 15
Buts vis-à-vis la gestion de l’argent | Proportion des personnes n’ayant pas fait de budget qui « n’ont pas besoin de budget » | Proportion des personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées » |
---|---|---|
Établir des objectifs financiers et épargner | 36 % | 27 % |
Réduire mes difficultés financières | 12 % | 21 % |
Payer mes factures à temps | 3 % | 12 % |
Me sentir aux commandes de mes finances | 15 % | 7 % |
Organiser mes dépenses selon leur degré de priorité | 18 % | 18 % |
Savoir où va mon argent | 16 % | 16 % |
Principales constatations
L’étude de suivi a permis de cerner les obstacles et les possibilités liés aux comportements en matière d’établissement d’un budget chez les personnes n’ayant pas fait de budget. Ce faisant, l’étude de suivi révèle l’importance d’élaborer des approches ciblées en matière d’éducation financière.
Les budgets sont une occasion d’atteindre les objectifs de gestion financière
Lors de l’étude de suivi, les principaux aspects de la gestion quotidienne de l’argent que les personnes n’ayant pas fait de budget souhaitaient améliorer étaient l’établissement d’objectifs financiers et la constitution d’une épargne, l’établissement de priorités dans leurs dépenses et une meilleure connaissance de la destination de leur argent. Ces objectifs concordent avec les principaux avantages cités par les personnes ayant fait un budget lorsqu’on leur demande ce que leur budget les aide à réaliser. Cela donne à penser que les budgets sont un mécanisme utile que les personnes n’ayant pas fait de budget peuvent utiliser pour atteindre leurs objectifs de gestion financière au quotidien.
Nécessité d’interventions ciblées en matière d’éducation financière
Les obstacles à l’établissement du budget chez les personnes n’ayant pas fait de budget révèlent la nécessité de cibler les interventions d’éducation financière. La faible confiance en la capacité de faire un budget chez les personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées » indique que ces personnes n’ayant pas fait de budget pourraient tirer profit de messages ciblés visant à les aider à améliorer leur confiance et leurs stratégies de gestion financière. Cela peut se faire en encourageant ces personnes à utiliser des techniques d’apprentissage par l’expérience, comme le suivi de leur argent. D’autres messages ciblés peuvent encourager les gens à faire le suivi de leur argent à l’aide d’approches plus actives et à faire un budget pour les aider à atteindre leurs objectifs financiers.
Les personnes n’ayant pas fait de budget qui « n’ont pas besoin de budget » lors de l’étude de suivi, en particulier celles qui déclarent ne pas bien ou très bien respecter leurs engagements financiers, peuvent également tirer profit d’interventions ciblées en matière d’éducation financière. Des messages d’éducation financière ciblés pourraient viser à améliorer la gestion quotidienne de l’argent et des dettes de ces personnes en les encourageant à utiliser des techniques actives de suivi financier. Des messages ciblés pourraient également viser à encourager ces personnes à cerner les domaines où elles peuvent réduire leurs dépenses.
Les personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées » font face à des contraintes financières
L’étude de suivi révèle que les personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées » ont des revenus plus faibles, une plus grande tendance à se concentrer sur le présent plutôt que d’épargner pour l’avenir, et une confiance moindre en leur capacité de faire et de respecter un budget par rapport aux personnes n’ayant pas fait de budget qui « n’ont pas besoin de budget ». De plus, seulement un peu plus d’un tiers d’entre elles déclarent qu’elles ont bien ou très bien respecté leurs engagements financiers au cours des 12 derniers mois. Il est particulièrement important de fournir des messages d’éducation financière ciblés à ces personnes n’ayant pas fait de budget qui « se sentent dépassées » afin d’améliorer leur gestion financière quotidienne et leurs résultats financiers.
Conclusion
Les messages d’éducation financière de l’ACFC ont eu un effet durable sur les comportements et la confiance en matière d’établissement d’un budget des personnes n’ayant pas fait de budget. L’étude de suivi fournit des preuves importantes du lien entre les comportements en matière d’établissement d’un budget et l’amélioration des attitudes et des résultats financiers. Les attitudes et les résultats financiers contribuent tous deux à améliorer la situation financière globale d’une personne.
Les résultats des études pilotes et de suivi donnent à penser que l’éducation financière peut susciter des comportements positifs durables en matière d’établissement d’un budget qui améliorent les résultats financiers. Ces études démontrent également que la technologie mobile est un outil puissant dont disposent les praticiens de la littératie financière pour déterminer et atteindre les publics cibles. À l’avenir, les plateformes mobiles pourraient être utilisées pour améliorer d’autres comportements de gestion financière et améliorer les résultats financiers des Canadiens.
Principaux enseignements pour les praticiens
En encourageant les Canadiens à adopter des comportements en matière d’établissement d’un budget, les praticiens de la littératie financière pourraient prendre en compte les principaux enseignements suivants tirés des études pilotes et de suivi :
- L’étude de suivi montre que de nombreuses personnes n’ayant pas fait de budget ne parviennent pas à établir un budget parce qu’elles n’ont pas la confiance nécessaire pour le faire. Les praticiens pourraient permettre aux personnes n’ayant pas fait de budget de faire un budget en les invitant à cerner leurs obstacles personnels à l’établissement d’un budget et en leur fournissant des messages ciblés visant à renforcer leur confiance dans ces domaines.
- Les praticiens pourraient également permettre aux personnes n’ayant pas fait de budget de faire un budget en leur donnant l’occasion de déterminer les domaines de la gestion financière qu’elles souhaitent améliorer. Des messages d’éducation financière ciblés pourraient alors éduquer les personnes n’ayant pas fait de budget sur la façon dont elles peuvent utiliser un budget pour atteindre ces objectifs. Lors de l’étude de suivi, les personnes n’ayant pas fait de budget souhaitaient fixer des objectifs financiers et épargner, prioriser les dépenses et mieux connaître la destination de leur argent.
- Il est important de rappeler aux personnes n’ayant pas fait de budget et aux personnes faisant un budget « de manière cyclique » que des budgets peuvent être créés et utilisés à tout moment pour gérer leur argent. Pour ce faire, on peut envoyer des messages ciblés vers la calculatrice budgétaire et la calculatrice d’objectifs financiers de l’ACFC. Les messages ciblés devraient également viser à accroître la confiance en la capacité de faire un budget de ces personnes ayant fait un budget et des personnes n’ayant pas fait de budget en les informant des différentes utilisations d’un budget, par exemple une meilleure gestion de l’argent pour atteindre les objectifs dans un délai plus court.
- Afin d’éviter l’effet de détérioration lié à l’éducation financière, les praticiens pourraient envisager de délivrer des messages ciblés visant à accroître la confiance en la capacité de faire un budget en temps opportun et de façon récurrente.
Remerciements
L’ACFC aimerait reconnaître les efforts des employés de l’Agence qui ont contribué au développement, à la mise en œuvre et aux analyses de cette étude longitudinale. Notamment, nous souhaitons reconnaître les membres suivants de l’équipe de recherche et politique : Nicole Rivest, Steve Trites, Marcie McLean-McKay, Mathieu Saindon, Fabia Rahman et Bruno Lévesque.
L’ACFC aimerait aussi reconnaître les employés de l’entreprise Carotte Points Santé, Lauren White et Megan Nobrega, pour leurs contributions à la conception et l’acquisition des données.
Références
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Agence de la consommation en matière financière du Canada. (2017). Plan national de recherche sur la littératie financière : 2016-2018.
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Kempson, E. et Poppe., C. (2018). Understanding financial well-being and capability – a revised model and comprehensive analysis. SIFO Consumption Research Norway. (en anglais seulement)
McLean-McKay, M. et Leigh-Mossley, J. (2017). Promouvoir l’établissement d’un budget chez les personnes qui n’en ont pas : projet pilote sur la littératie financière réalisé au moyen des technologies.
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