La ministre Joly lance la Politique étrangère du Canada pour l’Arctique

Communiqué de presse

Le 6 décembre 2024 – Ottawa (Ontario) – Affaires mondiales Canada

L’Arctique connaît des changements majeurs. La transformation du contexte géopolitique, l’évolution des menaces à la sécurité et l’accélération des changements climatiques ont des répercussions uniques sur l’Arctique et mettent en évidence la nécessité d’un leadership canadien fort pour répondre à la réalité en constante évolution de la région.

C’est pourquoi la ministre des Affaires étrangères, l’honorable Mélanie Joly, a annoncé aujourd’hui le lancement de la Politique étrangère du Canada pour l’Arctique (PECA). Le lancement de la PECA est l’aboutissement de mois de consultations approfondies avec les gouvernements territoriaux et provinciaux ainsi que les Inuits, les Premières nations et les Métis. La PECA est également fondée sur des consultations avec le Royaume du Danemark, les États-Unis, la Finlande, l’Islande, la Norvège et la Suède, qui sont les partenaires aux vues similaires du Canada dans l’Arctique.

La PECA est une stratégie diplomatique globale pour la mobilisation du Canada dans l’Arctique et sa participation aux questions qui touchent la région. Elle offre une présence et des partenariats élargis pour répondre aux besoins actuels et la souplesse nécessaire pour s’adapter aux défis futurs. Cette démarche est complémentaire au Cadre stratégique pour l’Arctique et le Nord (CSAN) de 2019 et permettra au Canada de continuer à affirmer sa souveraineté, à défendre ses intérêts nationaux et à promouvoir un Arctique stable, prospère et sécuritaire fondé sur une vision commune de l’avenir de la région.

La PECA comprend quatre piliers en matière de politique étrangère : affirmer la souveraineté du Canada, promouvoir les intérêts du Canada par une diplomatie pragmatique, exercer un leadership en matière de gouvernance de l’Arctique et d’enjeux multilatéraux, et adopter une approche plus inclusive de la diplomatie dans l’Arctique.

La PECA favorisera pour les Canadiennes et les Canadiens un Arctique plus sûr, plus prospère et plus résilient face aux menaces nouvelles et émergentes qui pèsent sur la région. Elle fera également progresser les priorités des gouvernements territoriaux et provinciaux ainsi que des Premières Nations, des Inuits, des Métis et des partenaires signataires de traités modernes et d’ententes sur l’autonomie gouvernementale, qui vivent dans l’Arctique.

Citations

« Nous vivons dans un monde difficile et nous devons réagir avec fermeté. La concurrence s'intensifie dans le monde entier et l'Arctique n'est pas épargné. De nombreux pays, y compris des États non arctiques, aspirent à jouer un rôle plus important dans les affaires de l'Arctique. L'évolution de la sécurité et des réalités politiques dans la région signifie que nous devons adopter une nouvelle approche pour promouvoir nos intérêts nationaux et garantir un Arctique stable, prospère et sûr, en particulier pour les habitants du Nord et les peuples autochtones qui vivent dans l'Arctique. »

- Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères

« Les changements climatiques augmentent l’accès aux ressources et aux routes maritimes de l’Arctique, attirent les pays dans la région et intensifient la concurrence. Cet environnement en constante évolution crée de nouveaux défis en matière de sécurité. La Politique étrangère du Canada pour l’Arctique répond à ces défis croissants en mettant l’accent sur l’affirmation de notre souveraineté dans le Nord, tout en soutenant la prospérité des personnes qui y vivent. Cette nouvelle politique est un complément à notre politique de défense, “Notre Nord, fort et libre : Une vision renouvelée pour la défense du Canada”, qui nous permettra d’accroître notre présence dans le Nord. »

- Bill Blair, ministre de la Défense nationale

« Je suis fier d’appuyer la nouvelle Politique étrangère pour l’Arctique qui inclut le savoir des Autochtones du Nord, qui s’appuie sur le Cadre stratégique pour l’Arctique et le Nord élaboré conjointement en 2019 et qui tient compte des besoins et des priorités du Nord. En plaçant les voix, les connaissances et la sagesse des Autochtones au premier plan de la politique et de sa mise en œuvre, nous ferons en sorte que l’avenir de l’Arctique canadien sur la scène internationale soit façonné par les collectivités qui ont élu domicile dans l’Arctique depuis des temps immémoriaux. »

- Dan Vandal, ministre des Affaires du Nord

« L'Inuit Nunangat, la patrie des Inuits au Canada, représente 40 % de la superficie du pays et la totalité de son littoral arctique. La sécurité et la prospérité de l'Inuit Nunangat est une priorité commune aux Inuits et au Canada, exprimée dans le cadre de nos travaux à la table du Comité de partenariat avec la Couronne inuite. Forts de notre réussite dans l'élaboration conjointe d'éléments de la politique étrangère pour l'Arctique par l'intermédiaire de l'ICPC, nous sommes déterminés à poursuivre nos travaux pour faire en sorte que les Inuits et le Canada concrétisent ensemble les grandes ambitions de l'AFP. »

- Natan Obed, président de l’Inuit Tapiriit Kanatami

« Des partenariats efficaces pour un Arctique plus fort et prospère reposent sur l’établissement de relations étroites avec les Inuits, que ce soit au pays ou à l’étranger. L’élimination des obstacles qui empêchent les Inuits de communiquer entre eux au-delà des frontières et le renforcement des institutions, y compris le Conseil de l’Arctique, sont des exemples de ce qui nous attend. La Politique étrangère pour l’Arctique et les politiques similaires doivent défendre l’autodétermination des Inuits, y compris notre participation pleine et efficace. Nous nous réjouissons de travailler avec le gouvernement fédéral pour y parvenir. »

- Lisa Qiluqqi Koperqualuk, présidente du Conseil circumpolaire inuit du Canada

« Le Yukon s’impose comme un chef de file clé en matière de sécurité dans l’Arctique canadien. Je salue la Politique étrangère pour l’Arctique, qui renforcera le rôle du Canada dans les discussions cruciales et favorisera la collaboration dans cette région vitale. Grâce à des investissements stratégiques, à des partenariats solides et à l’inclusion des voix du Nord, le Yukon est prêt à relever les défis et à soutenir le leadership du Canada dans l’Arctique. »

- Ranj Pillai, premier ministre du Yukon

« Cette nouvelle Politique étrangère pour l’Arctique reflète les réalités changeantes de notre région et souligne l’importance de la collaboration entre le Canada, les gouvernements autochtones et les partenaires de l’Arctique et des territoires. Dans les Territoires du Nord-Ouest, la protection de la souveraineté et de la sécurité de l’Arctique va de pair avec l’amélioration des possibilités pour les populations du Nord. En investissant dans des infrastructures, des logements et des solutions climatiques résilients, nous pouvons assurer un avenir stable et prospère aux personnes qui vivent dans le Nord, tout en renforçant le leadership et la sécurité du Canada sur la scène mondiale. »

- R.J. Simpson, premier ministre des Territoires du Nord-Ouest

« Le Nunavut accueille favorablement la nouvelle Politique étrangère du Canada pour l’Arctique et se réjouit de s’associer au gouvernement fédéral pour faire progresser les efforts de notre pays en matière de souveraineté et de sécurité de l’Arctique. L’histoire et la géographie de notre territoire placent le Nunavut dans une position unique pour jouer un rôle stratégique dans les efforts diplomatiques d’Équipe Canada. Nous nous réjouissons de faire avancer les objectifs de cette politique en investissant dans des infrastructures transformatrices d’importance nationale qui répondent aux besoins des collectivités locales, créent des possibilités de développement économique et favorisent la réconciliation, ainsi que les intérêts géopolitiques de notre pays dans la souveraineté et la sécurité de l’Arctique. »

- P.J. Akeeagok, premier ministre du Nunavut

« Le Conseil des Athabascans de l’Arctique se félicite de la nouvelle politique étrangère du Canada dans l'Arctique, qui reconnaît l'autonomie et la souveraineté des peuples autochtones. Ce n'est qu'en travaillant ensemble à la réalisation d'objectifs communs que nous pourrons atteindre nos ambitions. »

- Bill Erasmus, président international du Conseil des Athabascans de l’Arctique 

Faits en bref

  • La région de l’Arctique est au cœur de l’identité nationale, de la prospérité et de la sécurité du Canada. L’Arctique canadien compte pour 40 % du territoire du Canada et pour plus de 70 % de son littoral. Il abrite de nombreux Canadiens et de nombreuses Canadiennes, y compris des peuples autochtones, qui habitent cette terre depuis des temps immémoriaux.

  • L’une des principales priorités de la Politique étrangère pour l’Arctique est d’approfondir la coopération dans l’Arctique nord‑américain, qui englobe les vastes territoires nordiques de trois pays : l’Alaska (États-Unis) à l’ouest, le nord du Canada au centre et le Groenland (Royaume du Danemark) à l’est. Les relations dans cette région sont uniques en raison de la proximité géographique et des relations ancestrales qui existent entre les peuples autochtones.

  • Affaires mondiales Canada est responsable de la coordination et de la direction des aspects internationaux de la mobilisation du Canada dans l’Arctique et de sa participation aux questions qui touchent la région. Le Canada est un membre actif du Conseil de l’Arctique, le principal forum international de coopération dans l’Arctique.

  • La Politique étrangère pour l’Arctique s’appuie sur le chapitre international du CSAN, lancé en 2019. Le Cadre a été élaboré en collaboration avec les gouvernements territoriaux et provinciaux et les peuples autochtones, et il est toujours très pertinent et continue d'être mis en œuvre.

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