Déclaration commune sur la situation au Venezuela

Déclaration

Le 26 septembre 2024 – New York (New York) – Affaires mondiales Canada

Le texte suivant est celui d'une déclaration commune des gouvernements d’Albanie, de l’Allemagne, de l'Argentine, de l'Australie, de l'Autriche, de Belgique, de la Bosnie-Herzégovine, de Bulgarie, du Canada, du Chili, de Chypre, du Costa Rica, de la Croatie, du Danemark, de l’Équateur, d’El Salvador, de l'Espagne, de l'Estonie, des États-Unis, de la Finlande, de la France, de la Géorgie, de la Grèce, du Guatemala, de la Guyane, de la Hongrie, de l'Irlande, de l’Islande, de l'Italie, du Kosovo, de la Lettonie, de la Lituanie, du Luxembourg, de la Macédoine du Nord, du Monténégro, de la Nouvelle-Zélande, du Panama, du Paraguay, des Pays-Bas, du Pérou, de la Pologne, du Portugal, de la Roumanie, de la Slovaquie, de la Slovénie, de la Suède, du Suriname, de la République dominicaine, de la République tchèque, du Royaume du Maroc, du Royaume-Uni, de l'Ukraine, de l'Union européenne et de l’Uruguay :

« 33 pays, ainsi que l'Union européenne et l'Organisation des États américains, se sont réunis en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies pour discuter de leurs vives préoccupations concernant la situation urgente au Venezuela et pour réitérer leur soutien au respect des principes démocratiques et des droits de la personne dans ce pays.

« Nous félicitons le peuple vénézuélien pour sa participation à l’élection présidentielle du 28 juillet en dépit de difficultés importantes. Plus de 12 millions de personnes se sont rendues aux urnes et ont exercé leur droit de vote. Leur volonté, qu’ils ont exprimée aux urnes, doit être respectée. Pourtant, près de 2 mois se sont écoulés depuis l’élection et les appels à la transparence électorale lancés tant par la population vénézuélienne que par la communauté internationale sont demeurés sans réponse. Les observateurs internationaux des élections ont fait part de leurs graves préoccupations au sujet de la transparence et de l’intégrité du processus électoral, en particulier le refus de la Commission électorale nationale de publier les résultats détaillés et vérifiables de manière indépendante des bureaux de vote, comme l’exige la loi.

« Nous demeurons préoccupés au plus haut point par la répression généralisée et continue, ainsi que par les abus et les violations des droits de la personne signalés à la suite de l’élection. Ces violations comprennent des arrestations et des détentions arbitraires (y compris d’enfants), des décès, des refus de garantir un procès équitable, et des tactiques d’intimidation contre l’opposition démocratique et d’autres membres de la société civile. Dans le cadre de la répression violente contre les membres de l'opposition, un mandat d’arrêt à motivation politique a été lancé le 3 septembre 2024 à l’encontre du candidat à la présidence Edmundo González Urrutia, qui, selon les registres électoraux accessibles au public, a remporté le plus grand nombre de voix lors de l’élection du 28 juillet, ce qui l’a forcé à quitter le pays.

« Nous demandons la libération immédiate des personnes détenues arbitrairement au mépris des garanties d’un procès équitable. Il est essentiel que les Vénézuéliennes et Vénézuéliens soient autorisés à exprimer pacifiquement leurs opinions politiques, notamment au titre de la liberté de réunion pacifique et de la liberté d’expression, et ce, sans crainte de représailles. Nous demandons que cesse le recours à une force excessive, à la violence politique et au harcèlement à l’égard des membres de l’opposition et de la société civile.

« Nous demandons également le retour immédiat du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme au Venezuela et la mise en place des conditions nécessaires pour qu’il puisse remplir pleinement son mandat. En outre, nous exhortons le Venezuela à respecter ses engagements en vertu du droit international, notamment en tant que partie à la Convention de Caracas sur l’asile diplomatique de 1954, en accordant un passage sûr aux six demandeurs d’asile qui résident actuellement dans la résidence officielle de la République d’Argentine et en les autorisant à quitter le territoire vénézuélien.

« Le moment est venu pour les leaders politiques vénézuéliens d’entamer des discussions constructives et inclusives sur une transition assortie de garanties pour les deux parties afin de sortir le pays de l’impasse politique et de rétablir pacifiquement les institutions démocratiques, conformément à la loi vénézuélienne et à la volonté du peuple telle qu’exprimée lors du vote le 28 juillet. Nous sommes solidaires des millions de Vénézuéliennes et Vénézuéliens qui continuent de risquer leur vie et leur bien-être pour exiger un avenir plus démocratique, plus prospère et plus sûr pour eux-mêmes, elles-mêmes et leur pays. »

Personnes-ressources

Service des relations avec les médias
Affaires mondiales Canada
media@international.gc.ca
Suivez-nous sur X (Twitter) : @CanadaPE
Aimez-nous sur Facebook : La politique étrangère du Canada – Affaires mondiales Canada

Détails de la page

Date de modification :