Le Canada annonce des sanctions supplémentaires à l’égard de personnes et d’entités soutenant le régime militaire du Myanmar

Communiqué de presse

Le 31 octobre 2023 – Ottawa, Canada – Affaires mondiales Canada

La ministre des Affaires étrangères, l’honorable Mélanie Joly, a annoncé aujourd’hui que le Canada impose des sanctions, en coordination avec le Royaume-Uni et les États-Unis, à l’encontre de 39 personnes et 22 entités en vertu du Règlement sur les mesures économiques spéciales visant la Birmanie. Ces sanctions sont instaurées en réponse au coup d’État militaire du 1er février 2021, au cours duquel le gouvernement démocratiquement élu du Myanmar a été renversé par un régime militaire.

Ces mesures supplémentaires s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie plus large visant à exercer une pression coordonnée, séquencée et ciblée sur le régime militaire du Myanmar, tout en atténuant les effets négatifs sur les civiles et civils. Le Canada, le Royaume-Uni et les États-Unis condamnent sans équivoque le coup d’État militaire contre le gouvernement démocratiquement élu du Myanmar et soutiennent les aspirations du peuple du Myanmar à bâtir un avenir pacifique, inclusif et démocratique.

L’annonce d’aujourd’hui s’inscrit dans la continuité des sanctions imposées précédemment et des efforts diplomatiques déployés pour mettre fin à la vente et au transfert d’armes au régime militaire. Elle fait suite aux attaques aériennes du régime qui se poursuivent et s’aggravent, notamment contre des civiles, des civils et des infrastructures civiles, ainsi qu’aux incendies criminels de masse, à la destruction de villages, aux détentions arbitraires, aux exécutions, à la torture, aux mutilations et aux massacres de civiles et de civils, qui ont tous aggravé les crises humanitaires, politiques et économiques étroitement liées qui sévissent au Myanmar. Les mesures collectives prises par le Canada et ses alliés visent à maximiser la pression exercée de manière concertée sur le régime pour qu’il fasse marche arrière et à limiter son accès aux ressources et aux revenus essentiels qui assurent le financement de sa violence. Les personnes et entités sanctionnées ont été ciblées parce qu’elles remplissaient des fonctions clés au nom du régime militaire, fournissaient des armes, des ressources et des revenus, et étaient responsables du renversement démocratique. En outre, le Canada étend son interdiction de vendre du carburant d’aviation à l’interdiction de fournir une assurance maritime pour le transport de carburant d’aviation vers le Myanmar.

Le Canada reste déterminé à mettre fin à l’impunité et à tenir le régime du Myanmar pour responsable de graves violations du droit international, y compris à l’égard des Rohingyas.

Le Canada réitère son soutien au peuple du Myanmar et à ses aspirations à devenir une société inclusive et démocratique, et il continue à demander l’arrêt immédiat de la violence, la libération des détenues et détenus et un accès humanitaire sans délai et sans restriction à la région. Collectivement, la communauté internationale doit continuer à utiliser tous les outils diplomatiques à sa disposition pour faire face à l’aggravation de la situation au Myanmar, ainsi qu’à ses répercussions régionales.

Citations

« Le peuple du Myanmar continue de faire preuve de beaucoup de courage et de détermination dans ses efforts pour rétablir la démocratie dans son pays et faire respecter ses libertés fondamentales. Nous continuons d’exhorter la communauté internationale à imposer des mesures similaires et à collaborer pour prévenir de nouvelles atrocités au Myanmar. »

– Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères

Faits en bref

  • Avec l’annonce d’aujourd’hui, le Canada inscrit désormais 134 personnes et 85 entités sur la liste, conformément au Règlement sur les mesures économiques spéciales visant la Birmanie, pour un total de 219 inscriptions.

  • Ces sanctions appuient la résolution 2669 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui est sans précédent, ainsi que les efforts complémentaires et réciproques consentis par l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Myanmar, l’Assemblée générale des Nations Unies et l’Organisation internationale du travail pour mettre fin à la grave atteinte à la paix et à la sécurité au Myanmar qui s’intensifie.

  • Depuis le coup d’État du 1er février 2021 au Myanmar, le Canada et ses partenaires ont condamné les actions du régime militaire et l’ont exhorté à faire marche arrière. La coordination étroite et de longue date entre le Canada et ses partenaires a permis de renforcer les mesures séquentielles et ciblées qui maximisent la pression exercée sur le régime pour qu’il mette fin aux abus, libère toutes les personnes injustement détenues, permette un accès humanitaire sans entrave et engage un dialogue constructif afin d’assurer une démocratie multipartite inclusive, tout en réduisant au minimum les conséquences pour la population.

  • Ces sanctions sont conformes aux engagements pris par le Canada dans le cadre de sa stratégie pour l’Indo-Pacifique, notamment la promotion de la paix, de la résilience et de la sécurité, ainsi que le respect de la démocratie et des droits de la personne.

  • Les sanctions du Canada s’inscrivent dans le cadre d’un engagement plus large pris avec l’ANASE et du consensus en 5 points de l’organisation sur le Myanmar.

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