À l’occasion du premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini, le Canada annonce des sanctions supplémentaires à l’encontre du régime iranien

Communiqué de presse

Le 15 septembre 2023 – Ottawa (Ontario) – Affaires mondiales Canada

Un an s’est écoulé depuis que Mahsa Amini est décédée à cause des actions de la soi-disant police des mœurs de l’Iran. Depuis lors, le Canada a dirigé les efforts internationaux visant à tenir le régime iranien responsable de ses actes en imposant des sanctions à 31 entités et à 129 personnes pour des violations flagrantes et systématiques des droits de la personne et de graves menaces à la paix et à la sécurité internationales. En octobre 2022, le Canada a convoqué une réunion de femmes ministres des Affaires étrangères pour entendre les témoignages de femmes iraniennes sur la situation des droits de la personne en Iran. En outre, pour la 21e année consécutive, le Canada présentera cet automne une résolution à l’Assemblée générale des Nations Unies sur la situation des droits de la personne en Iran.

En s'appuyant sur ces efforts, la ministre des Affaires étrangères, l’honorable Mélanie Joly, a annoncé aujourd’hui que le Canada impose des sanctions supplémentaires en vertu du Règlement sur les mesures économiques spéciales visant l’Iran. Il s’agit de la 14e série de sanctions imposées par le Canada contre le régime iranien depuis octobre 2022, ce qui porte à 135 le nombre de personnes sanctionnées depuis ce temps. Ces mesures, prises en coordination avec les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne, démontrent la détermination inébranlable du Canada à répondre à l’agression continue du régime iranien contre ses citoyens et citoyennes.

Les sanctions adoptées aujourd’hui visent 6 personnes impliquées dans des activités qui constituent des violations flagrantes et systématiques des droits de la personne, dont le secrétaire et 3 membres de haut rang du Conseil suprême de la révolution culturelle d’Iran, principal architecte de la politique répressive du régime en matière de port obligatoire du hijab. Ce train de mesures vise également le commandant en chef du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) dans les provinces kurdes iraniennes, ainsi que le plus haut responsable de la sécurité nationale et des affaires étrangères au sein du parlement iranien.

La liste des personnes sanctionnées comprend les suivantes :

  • Abdol Hossein Khosrow Panah, secrétaire du Conseil suprême de la révolution culturelle;
  • Hasan Rahimpour Azghadi, membre du Conseil suprême de la révolution culturelle;
  • Ensieh Khazali, vice-présidente iranienne chargée des femmes et des affaires familiales et membre du Conseil suprême de la révolution culturelle;
  • Mohammad Mehdi Esmaili, ministre iranien de la Culture et de l’Orientation islamique et membre du Conseil suprême de la révolution culturelle;
  • Mohammad Masroor, commandant de la base des forces terrestres du CGRI;
  • Mojtaba Zonnouri, chef du comité de la sécurité nationale et des affaires étrangères du Majlis et ancien adjoint du représentant du guide suprême au sein du CGRI.

Ces mesures imposeront une interdiction de transactions avec les personnes figurant sur la liste, gelant ainsi tous les avoirs qu’elles pourraient détenir au Canada. Les personnes inscrites sur la liste sont également interdites de territoire au Canada au titre de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés.

L’annonce d’aujourd’hui démontre les efforts continus du Canada en vue d’imposer des coûts au régime iranien pour ses violations flagrantes des droits de la personne. Alors que le régime intensifie ses méthodes de surveillance et de répression contre sa population, en particulier les femmes et les filles, le Canada continuera de soutenir le peuple iranien et d’appeler le régime iranien à mettre fin à toutes les formes de persécution et de violence à l’encontre de ses citoyens et citoyennes.

Citations

« La mort de Mahsa Amini est le résultat direct du harcèlement et de la répression systématiques des femmes et des jeunes filles en Iran par le régime iranien, qui se sont accentués au cours des 12 derniers mois. Les sanctions prises aujourd’hui reflètent notre engagement indéfectible à soutenir le peuple iranien, plus particulièrement les femmes et les filles, alors qu’il continue à défendre courageusement ses droits fondamentaux. »

- Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères

Faits en bref

  • Depuis le 7 octobre 2022, le Canada a annoncé plusieurs nouvelles mesures pour répondre aux violations persistantes des droits de la personne par l’Iran et aux menaces que ce pays fait peser sur la paix et la sécurité internationales, notamment :

    • désigner les membres du régime iranien, y compris ceux du CGRI et ses principales têtes dirigeantes, soit plus de 10 000 hauts fonctionnaires, comme étant interdits de territoire au Canada en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR), en raison de leur participation au terrorisme et à des violations systématiques et flagrantes des droits de la personne;
    • adopter de nouvelles sanctions contre les membres du régime iranien, y compris ceux du CGRI et ceux qui leur sont associés, en plus d’apporter une modification législative à la LIPR pour s’assurer qu’aucune personne sanctionnée liée au CGRI ne peut entrer au Canada;
    • examiner tous les outils dont dispose le gouvernement du Canada, y compris la Loi sur la justice pour les victimes de dirigeants étrangers corrompus, qui permet d’imposer des mesures ciblées contre les ressortissantes et ressortissants étrangers jugés responsables ou complices de violations flagrantes des droits de la personne.
  • À ce jour, le Canada a imposé des sanctions à 176 Iraniens et Iraniennes et à 192 entités iraniennes, dont le CGRI et des membres influents de l’appareil économique, de sécurité et de renseignement du régime. Depuis octobre 2022, le Canada a sanctionné 31 entités et 135 personnes.

  • En 2012, le Canada a désigné l’Iran comme un État soutenant le terrorisme au titre de la Loi sur l’immunité des États. De concert avec la Loi visant à décourager les actes de terrorisme contre le Canada et les Canadiens, cette désignation permet aux victimes d’intenter des actions civiles contre l’Iran pour les pertes ou les dommages découlant d’un acte de terrorisme lié à l’Iran commis n’importe où dans le monde.

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