Le Canada sanctionne des juges de tribunaux révolutionnaires de l’Iran pour violations des droits de la personne
Communiqué de presse
Le 19 juin 2023 – Ottawa (Ontario) – Affaires mondiales Canada
La ministre des Affaires étrangères, l’honorable Mélanie Joly, a annoncé aujourd’hui que le Canada impose des sanctions supplémentaires au titre du Règlement sur les mesures économiques spéciales visant l’Iran. Il s’agit du 12e ensemble de sanctions imposées par le Canada contre le régime iranien depuis octobre 2022. Ces sanctions s’appuient sur les efforts déployés par le Canada pour se conformer aux désignations annoncées par les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne.
Les sanctions annoncées aujourd’hui visent 7 personnes pour leur rôle dans des violations flagrantes et systématiques des droits de la personne dans le système de justice pénale iranien, notamment les tribunaux révolutionnaires de l’Iran. En tant qu’institutions étroitement liées au Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) et au ministère du Renseignement, les tribunaux révolutionnaires sont connus pour prononcer des condamnations à mort et des peines d’emprisonnement sévères à l’issue de simulacres de procès et fondées sur des preuves recueillies sous la torture.
La liste comprend, sans s’y limiter :
- Morteza Barati, juge, tribunal révolutionnaire d’Ispahan
- Hadi Mansouri, juge, tribunal révolutionnaire de Mashhad
- Musa Asif Al Hosseini, juge, tribunal révolutionnaire de Karaj
- Seyed Mahmoud Sadati, juge, tribunal révolutionnaire de Shiraz
- Mehrdad Tahamtan, juge-conseil de la Cour pénale de Shiraz
- Mohammad Moghiseh, juge de la Cour suprême, tribunal révolutionnaire de Téhéran
- Heidar Asiyabi, juge, tribunal révolutionnaire de Gorgan
Les mesures prises aujourd’hui imposent une interdiction de transactions avec les personnes figurant sur la liste, gelant ainsi tous les avoirs qu’elles pourraient détenir au Canada. Les personnes inscrites sur la liste en raison de violations graves et systématiques des droits de la personne sont également interdites de territoire au Canada au titre de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés.
Le Canada s’oppose sans équivoque à l’application de la peine de mort dans tous les cas, et partout dans le monde. Ce type de traitement est incompatible avec les droits de la personne et la dignité humaine. Nous continuerons à faire pression sur le régime iranien pour qu’il réponde aux griefs légitimes de son peuple, notamment en respectant ses droits et libertés fondamentaux et sa capacité à vivre et à prospérer dans une société exempte de peur, de répression, d’intimidation et de violence imposées par l’État.
Citations
« Il y a plus de 6 mois, le peuple iranien a exigé un changement. Il a lancé un appel qui a été entendu partout dans le monde et a demandé au régime iranien de respecter ses droits fondamentaux et sa liberté. Pourtant, le régime n’a toujours pas réagi; au contraire, il multiplie les exécutions, la répression et l’intimidation. Le Canada continuera de soutenir le peuple iranien et utilisera les outils à sa disposition pour répondre aux actes honteux de l’Iran. »
- Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères
Faits en bref
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Le 7 octobre 2022, le Canada a annoncé son intention de mettre en œuvre plusieurs nouvelles mesures pour répondre aux violations continues des droits de la personne perpétrées par l’Iran et aux menaces posées par l’Iran à la paix et à la sécurité internationales, notamment :
- inscrire les membres du régime iranien, y compris le CGRI et ses principaux dirigeants — plus de 10 000 hauts fonctionnaires — sur la liste des personnes interdites de territoire au Canada en raison de leur participation au terrorisme et de leurs violations systématiques et flagrantes des droits de la personne, en les désignant en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés;
- adopter de nouvelles sanctions à l’encontre des membres du CGRI et du régime iranien ainsi que des personnes qui leur sont associées, en plus d’instaurer une nouvelle réglementation adaptée pour s’assurer qu’aucune personne liée au CGRI et faisant l’objet de sanctions ne puisse entrer au Canada, en attendant l’adoption du projet de loi S‑8;
- investir 76 millions de dollars pour renforcer la capacité du Canada à instaurer des sanctions et s’assurer que le gouvernement puisse agir plus rapidement pour geler et saisir des biens de personnes faisant l’objet de sanctions, notamment par l’intermédiaire d’un bureau spécialisé au sein d’Affaires mondiales Canada, et fournir un soutien supplémentaire à la Gendarmerie royale du Canada pour l’aider à enquêter, à repérer les biens et à rassembler des preuves;
- utiliser tous les outils à la disposition du gouvernement du Canada, y compris la Loi sur la justice pour les victimes de dirigeants étrangers corrompus, qui permet la prise de mesures financières et immobilières restrictives à l’encontre des ressortissants étrangers responsables de violations flagrantes des droits de la personne.
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À ce jour, le Canada a imposé des sanctions à 163 Iraniens et Iraniennes et à 192 entités iraniennes, dont le CGRI et des membres clés de l’appareil économique, de sécurité et de renseignement du régime.
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En 2012, le Canada a désigné l’Iran comme un État soutenant le terrorisme au titre de la Loi sur l’immunité des États. De concert avec la Loi visant à décourager les actes de terrorisme contre le Canada et les Canadiens, cette désignation permet aux victimes d’intenter des actions civiles contre l’Iran pour les pertes ou les dommages découlant d’un acte de terrorisme lié à l’Iran commis n’importe où dans le monde.
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Maéva Proteau
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