Déclaration de la Coalition pour la liberté des médias à l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre des journalistes

Déclaration

Le 2 novembre 2022 – Ottawa (Ontario) – Affaires mondiales Canada

La Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre des journalistes a été instaurée le 2 novembre 2013, afin que la communauté internationale puisse s’unir pour soutenir les journalistes et les travailleurs des médias et démontrer son engagement à lutter contre l’impunité pour les crimes commis à leur encontre.

Aujourd’hui, les journalistes du monde entier continuent de faire face à des attaques impitoyables et souvent délibérées de la part de ceux qui veulent les empêcher de dire la vérité et de présenter de l’information au public. Selon l’UNESCO, plus de 70 journalistes ont été tués depuis début janvier 2022 simplement pour avoir exercé leur métier. Les journalistes et les travailleurs des médias sont également confrontés à une foule d’autres menaces, allant des abus en ligne à la censure, au harcèlement et à la détention arbitraire. Le nombre de journalistes connus pour être emprisonnés pour leur travail est d’au moins 524, un record mondial.

Alors que les guerres et les conflits font rage dans le monde entier, le rôle des médias libres et indépendants n’a jamais été aussi vital, mais aussi jamais plus menacé. Les travailleurs des médias en première ligne fournissent des preuves des réalités et des conséquences des conflits, notamment les crimes de guerre, les violences sexuelles et les viols, les crimes contre l’humanité, les génocides et les violations des droits de la personne et les abus commis. Les reportages dans les zones de guerre mettent particulièrement en danger les travailleurs des médias, mais les journalistes ne sont pas seulement menacés dans ces zones. En 2020 et 2021, l’UNESCO a constaté que 78 % des journalistes tués ont perdu la vie dans le confort de leur foyer ou en voyage.

De nombreux journalistes sont confrontés à de multiples formes de discrimination et de violence fondée sur le genre en raison d’autres caractéristiques, notamment l’orientation sexuelle, la race, l’âge, le handicap, la langue, la religion, l’origine ethnique ou l’identité de genre. Les femmes journalistes sont la cible de manière disproportionnée de harcèlement en ligne, de menaces, de discours haineux sexiste et de trollage. Le nombre de femmes journalistes tuées est également en hausse. Cela peut mener à l’autocensure, lorsque les femmes choisissent de se retirer de la sphère publique, sapant ainsi le pluralisme des médias et la démocratie dans son ensemble.

Selon l’UNESCO, 9 assassinats sur 10 de journalistes et de travailleurs des médias restent impunis. L’indifférence est une arme mortelle, permettant à ceux qui veulent faire taire les journalistes de poursuivre leurs attaques. Aujourd’hui, nous demandons que toutes les attaques contre des journalistes fassent l’objet d’une enquête et de poursuites conformément au droit national et international.

À l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre des journalistes 2022, la Coalition pour la liberté des médias ne laissera pas la société ignorer la censure, la persécution et la mort des journalistes. Nous croyons que connaître la vérité, c’est la protéger.

Personnes-ressources

Adrien Blanchard
Attaché de presse
Cabinet de la ministre des Affaires étrangères
Adrien.Blanchard@international.gc.ca

Service des relations avec les médias
Affaires mondiales Canada
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