Accord entre le Canada et le Nouveau-Brunswick sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada – 2021 à 2026

Titre officiel : Accord entre le Canada et le Nouveau-Brunswick sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada

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Liste des abréviations

AGJE
Apprentissage et garde des jeunes enfants
AN-BIC
Association du Nouveau-Brunswick pour l’intégration communautaire
ÉPE
Éducateurs de la petite enfance
EGJE
Éducation et garde des jeunes enfants
LMEDS
Loi sur le ministère de l’Emploi et du Développement social

Accord entre le Canada et le Nouveau-Brunswick sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada

Entre :

  • Sa Majesté la Reine du Chef du Canada (ci-après « le Canada » ou « le gouvernement du Canada ») représentée par le ministre de l’Emploi et du Développement social (« le Canada ») représenté par la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social (ci-après « la ministre fédérale »); et
  • le gouvernement du Nouveau-Brunswick (ci-après « le Nouveau-Brunswick ») représenté par le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance (ci-après « le ministre du Nouveau-Brunswick »).

Appelés collectivement « les parties ».

Préambule

Attendu que le Canada et le Nouveau-Brunswick ont convenu, le 12 juin 2017, d’un Cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans lequel est énoncée leur vision commune pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants (AGJE) et est décrite leur approche pour concrétiser cette vision.

Attendu que le Canada et le Nouveau-Brunswick travailleront ensemble à bâtir un système communautaire de services d’AGJE réglementés et de qualité pour que les familles aient accès à des services de grande qualité, abordables, flexibles et inclusifs, et ce, peu importe leur lieu de résidence.

Attendu que, s’appuyant sur l’Énoncé économique de l’automne de 2020, dans son budget de 2021, le Canada propose d’investir près de 30 milliards de dollars sur 5 ans et fournit un financement permanent continu pour travailler avec les partenaires provinciaux, territoriaux et autochtones afin de soutenir des services de garde d’enfants réglementés, de qualité et à but non lucratif, et de faire en sorte que les éducateurs de la petite enfance soient au cœur du système. En plus des investissements précédents annoncés depuis 2015, environ 9,2 milliards de dollars par année en financement permanent seront investis dans les services de garde d’enfants, notamment les services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones (AGJEA), et ce, dès l’exercice financier 2025 à 2026.

Attendu que les dépenses du Canada en matière d’AGJE devraient augmenter jusqu’à ce qu’elles soient partagées à peu près en parts égales avec les provinces et les territoires d’ici l’exercice financier 2025 à 2026.

Attendu que pour favoriser davantage un engagement fédéral durable, le Canada s’engage à déposer un projet de loi sur l’AGJE à l’automne 2021, après avoir consulté les intervenants et les partenaires provinciaux, territoriaux et autochtones, afin d’inscrire dans la loi les principes d’un système d’AGJE à l’échelle du Canada.

Attendu que la Loi sur le ministère de l’Emploi et du Développement social (LMEDS) autorise la ministre fédérale à conclure des accords avec les provinces et les territoires dans le but de faciliter la formulation, la coordination et la mise en œuvre de toute politique ou tout programme prévu par la LMEDS.

Attendu que la Loi sur les services à la petite enfance autorise le ministre du Nouveau-Brunswick à conclure avec le gouvernement du Canada des accords en vertu desquels le Canada s’engage à verser un financement pour compenser les frais encourus par le gouvernement du Nouveau-Brunswick pour la prestation de services d’AGJE.

Attendu que le système d’AGJE du Nouveau-Brunswick est régi par la Loi sur les services à la petite enfance, qui établit une distinction claire entre les services destinés aux enfants de 5 ans et moins, avant leur entrée à l’école, et les services destinés aux enfants d’âge scolaire de 5 à 12 ans.

Attendu que le Nouveau-Brunswick a réussi à transformer son système d’AGJE grâce à la désignation de centres de la petite enfance et de garderies éducatives en milieu familial du Nouveau-Brunswick, qui comprend une combinaison d’établissements à but lucratif et à but non lucratif.

Attendu que le Nouveau-Brunswick a établi des politiques et des pratiques d’éducation inclusives dans son système d’AGJE au moyen de la désignation de centres de la petite enfance et de garderies éducatives en milieu familial du Nouveau-Brunswick.

Attendu que le Canada, conformément à sa Politique sur les paiements de transfert, a mis sur pied un programme de paiements de transfert afin de verser des fonds aux gouvernements provinciaux et territoriaux pour l’élaboration et la prestation de programmes et services réglementés liés à l’AGJE.

Attendu que la Commission de vérité et réconciliation du Canada appelle le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux, territoriaux et autochtones à « élaborer des programmes d’éducation de la petite enfance adaptés à la culture des familles autochtones ».

Attendu que le Canada et l’Assemblée des Premières Nations, l’Inuit Tapiriit Kanatami et le Ralliement national des Métis ont publié, en septembre 2018, le Cadre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones (AGJEA) élaboré conjointement. Il établit des principes généraux et définit une vision pour des enfants et des familles autochtones heureux et en sécurité, une identité culturelle forte et un système global et coordonné ancré dans l’autodétermination, centré sur les enfants et fondé sur la culture, et peut également servir de guide pour tous les intervenants concernés par l’AGJEA.

Attendu que le Nouveau-Brunswick investit dans l’AGJEA, et que le Canada et le Nouveau-Brunswick conviennent de travailler en collaboration avec les instances gouvernantes et organisations autochtones pour mettre en place un système d’AGJE à l’échelle du Canada.

Par conséquent, le Canada et le Nouveau-Brunswick conviennent de ce qui suit.

1.0 Vision pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada

1.1 Le Canada sera guidé par la vision et les objectifs à long terme énoncés dans le Cadre multilatéral lorsqu’il effectuera les investissements dans l’AGJE prévus dans le budget de 2021 destinés aux provinces et aux territoires. Le Canada et le Nouveau-Brunswick conviennent que la vision et les objectifs à long terme d’un système d’AGJE à l’échelle du Canada énoncés dans le Cadre multilatéral orienteront l’investissement des fonds consentis en vertu du présent accord. Cela comprend la vision selon laquelle toutes les familles au Canada ont accès à des services d’AGJE de grande qualité, abordables, flexibles et inclusifs, et ce, peu importe leur lieu de résidence.

1.2 Le Canada et le Nouveau-Brunswick sont déterminés à atteindre les objectifs suivants :

  1. prévoir une réduction de 50 % de la contribution parentale pour les centres de la petite enfance du Nouveau-Brunswick désignés d’ici la fin de 2022, et atteindre une moyenne de 10 $ par jour d’ici l’exercice financier 2025 à 2026;
  2. créer un plus grand nombre de places abordables en services de garde réglementés de grande qualité, principalement sous forme de centres à but non lucratif et de garderies éducatives en milieu familial;
  3. éliminer les obstacles à la prestation de services de garde flexibles et inclusifs;
  4. valoriser la main-d’œuvre en éducation de la petite enfance et lui donner les occasions de formation et de perfectionnement professionnel nécessaires à leur épanouissement professionnel.

1.3 Le Canada et le Nouveau-Brunswick conviennent que les progrès relativement à cette vision seront réalisés en donnant la priorité aux investissements fédéraux en faveur des services réglementés d’AGJE pour les enfants de moins de 6 ans.

2.0 Objectifs en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants et secteurs d’investissement à l’échelle du Canada

2.1 Objectifs

2.1.1 Le Canada et le Nouveau-Brunswick s’engagent à réaliser les objectifs suivants :

  • abordabilité:
    • le Nouveau-Brunswick s’engage à utiliser le financement fédéral pour réduire de 50 % en moyenne, d’ici la fin de 2022, la contribution parentale pour les places en services réglementés dans les centres de la petite enfance du Nouveau-Brunswick désignés destinés aux enfants de moins de 6 ans;
    • le Nouveau-Brunswick s’engage à utiliser le financement fédéral pour réduire à 10 $ par jour en moyenne, d’ici la fin de l’exercice financier 2025 à 2026, la contribution parentale pour les places à temps plein dans les centres de la petite enfance du Nouveau-Brunswick désignés destinés aux enfants de moins de 6 ans.
  • accessibilité:
    • le Nouveau-Brunswick s’engage à utiliser les fonds fédéraux pour créer un total de 3 400 places dans les centres de la petite enfance du Nouveau-Brunswick désignés, conformément à la création de places prévue dans le plan d’action de l’annexe 2;
    • dans la création de ces places, le Nouveau-Brunswick s’engage :
      • à utiliser principalement le financement fédéral pour favoriser la création de places dans des centres à but non lucratif et des garderies éducatives en milieu familial;
      • à ce que les fonds fédéraux servent exclusivement à soutenir la prestation de services de garde réglementés par des fournisseurs autorisés.
  • qualité:
    • le Nouveau-Brunswick s’engage à utiliser les fonds fédéraux pour favoriser d’importants progrès sur le plan de la qualité, notamment de la façon suivante :
      • mettre pleinement en œuvre les programmes éducatifs du Nouveau-Brunswick, qui sont des cadres de qualité fondés sur des données probantes, et garantir des normes de pratique et des outils pour l’AGJE;
      • mettre au point une grille salariale pour les éducateurs et éducatrices de la petite enfance (ÉPE) et s’engager à l’appliquer;
      • dans les services de garde réglementés au Nouveau-Brunswick, augmenter le pourcentage d’employés qui satisfont entièrement aux exigences de certification de la province pour qu’il s’établisse à au moins 60 % d’ici l’exercice financier 2025 à 2026.
  • inclusivité:
    • le Nouveau-Brunswick s’engage à élaborer et à financer un plan pour s’assurer que le processus de création de nouvelles places tient compte des enfants et des familles diversifiés ou vulnérables – y compris les enfants handicapés et les enfants ayant besoin d’un soutien accru ou individuel, les enfants autochtones, les enfants noirs et autres enfants racisés, les enfants de nouveaux arrivants et les minorités de langue officielle – afin qu’ils aient accès à un nombre de places équivalent ou supérieur à leur proportion de la population dans la province;
    • en soutenant des services de garde inclusifs, le Nouveau-Brunswick s’engage à :
      • faire le suivi du nombre de places créées ou converties répondant au critère d’inclusivité et offrant un programme inclusif, ainsi que des dépenses publiques annuelles associées aux programmes de garde d’enfants consacrés aux enfants de familles diverses ou vulnérables.
  • échange de données et production de rapports :
    • le Nouveau-Brunswick s’engage à diffuser les données financières et administratives (notamment les microdonnées disponibles) nécessaires au suivi des progrès réalisés à l’égard de l’établissement du système à l’échelle du Canada.

2.1.2 Les politiques et l’approche du Nouveau-Brunswick pour atteindre certains de ces objectifs sont exposées dans son plan d’action pour les exercices financiers 2021 à 2022 et 2022 à 2023, qui se trouve à l’annexe 2.

2.2 Secteurs d’investissement admissibles

2.2.1 Le Nouveau-Brunswick convient d’utiliser les fonds octroyés par le Canada dans le cadre du présent accord pour soutenir l’expansion des services de garde réglementés dans le cadre de la désignation de centres de la petite enfance du Nouveau-Brunswick, ainsi que de donner la priorité aux programmes et services d’AGJE sans but lucratif (y compris les garderies en milieu familial) destinés aux enfants de moins de 6 ans, lorsque :

  1. les programmes et services réglementés sont définis comme ceux qui répondent à des normes établies ou contrôlées par les gouvernements provinciaux ou territoriaux et les gouvernements et autorités autochtones;
  2. les entreprises ou les fournisseurs de services à l’enfance à but non lucratif, qui comprennent les entreprises publiques, sont définis comme ceux qui fournissent des services de garde d’enfants à une communauté dans un but autre que de générer un profit, généralement pour améliorer le bien-être ou le développement de la famille ou de l’enfant. Les fournisseurs peuvent générer un profit, mais l’excédent, ou toute autre ressource, est consacré à l’amélioration des services de garde d’enfants au lieu d’être redistribué pour le bénéfice personnel des propriétaires, membres et investisseurs ou pour favoriser la croissance des actifs. Les organismes à vocation sociale comprennent diverses organisations dont la mission est de promouvoir des objectifs sociaux ou environnementaux. Il peut s’agir d’organisations à but non lucratif ou à but lucratif ayant une mission sociale. Par programmes et services d’AGJE, on entend les programmes et services offrant directement des services de garde et d’apprentissage aux enfants dans des installations, y compris, mais sans s’y limiter, les garderies institutionnelles et familiales réglementées, les centres de la petite enfance, les établissements préscolaires et les jardins d’enfants.

2.2.2 Dans l’élaboration et la prestation de ses programmes et services d’AGJE, le Nouveau-Brunswick accepte de tenir compte des besoins des communautés de langue officielle en situation minoritaire sur son territoire.

2.2.3 Les investissements acceptables en vertu du présent accord peuvent comprendre, sans s’y limiter, les fonds d’immobilisations et de fonctionnement pour les services d’AGJE réglementés; les places subventionnées en garderie; la formation, le perfectionnement professionnel et le soutien des éducateurs de la petite enfance; l’assurance de la qualité; l’information et l’aiguillage des parents; et certains frais d’administration encourus par le Nouveau-Brunswick pour soutenir la croissance, l’expansion, la mise en œuvre et l’administration du présent accord.

2.2.4 Le Canada et le Nouveau-Brunswick conviennent également de promouvoir, de définir et de mettre en œuvre des approches novatrices pour améliorer la qualité, l’accessibilité, l’abordabilité, la flexibilité et l’inclusivité des systèmes d’AGJE, en tenant compte des personnes qui en ont davantage besoin.

2.2.5 Le Canada et le Nouveau-Brunswick conviennent que le financement sera destiné à des activités ou à des programmes réglementés, tels que décrits ci-dessus, pour les enfants de moins de 6 ans, qui auront une incidence sur les familles, incluant notamment les familles qui ont davantage de besoins, comme les familles à faible revenu, les familles autochtones, les familles monoparentales et les familles des communautés ayant un accès limité aux services, y compris les familles noires et racisées, les familles d’enfants handicapés et d’enfants ayant besoin d’un soutien accru ou individuel, et les familles dont les fournisseurs de soins travaillent selon un horaire atypique. Les besoins incluent ceux découlant d’un accès limité à des programmes et services d’AGJE dans la langue officielle des enfants, ou de l’inexistence de tels services.

3.0 Durée de l’accord

3.1 Le présent accord entrera en vigueur au moment où la dernière signature sera apposée et restera en vigueur jusqu’au 31 mars 2026, à moins qu’il ne soit résilié par écrit par le Canada ou le Nouveau-Brunswick conformément aux dispositions de l’article 10. Le financement fourni en vertu de cet accord, conformément à l’article 4, couvrira la période du 1er avril 2021 au 31 mars 2026.

3.2 Accords bilatéraux sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada

3.2.1 La prolongation de cet accord au-delà du 31 mars 2026 donnera au Nouveau-Brunswick et au Canada l’occasion d’examiner et d’apporter des correctifs, si nécessaire, et de réaligner les nouvelles priorités dans les accords futurs en fonction des progrès réalisés.

3.2.2 Si le présent accord devait être prolongé conformément aux dispositions de l’article 3.2.1, le Nouveau-Brunswick pourra continuer d’avoir recours au financement prévu pour les mêmes secteurs d’investissement admissibles que ceux ayant reçu un financement pour la période de 2021 à 2026 sous réserve des modalités de cet accord prolongé.

4.0 Dispositions financières

4.1 Ces contributions s’ajoutent, sans les remplacer, à celles que le Canada verse actuellement au Nouveau-Brunswick par l’intermédiaire du Transfert canadien en matière de programmes sociaux pour appuyer le développement de la petite enfance et l’AGJE au Nouveau-Brunswick.

4.2 Allocation au Nouveau-Brunswick

4.2.1 Sous réserve de l’approbation des crédits par le Parlement, le Canada a déterminé qu’il transférera les montants maximaux suivants en entier aux provinces et aux territoires dans le cadre de la présente initiative, selon un taux de base fixe de 2 millions de dollars par année pour chaque province et territoire, et en allouant le montant restant en fonction du nombre d’enfants (âgés de 0 à 12 ans), et ce, pour la période débutant le 1er avril 2021 et prenant fin le 31 mars 2026. Ce financement inclut les engagements financiers pris dans le cadre des accords sur l’AGJE à l’échelle du Canada de 2021 à 2026.

  • 2 948 082 433 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2021.
  • 4 489 349 839 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2022.
  • 5 538 345 183 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2023.
  • 6 492 201 954 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2024.
  • 7 718 943 823 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2025.

4.2.2 Sous réserve du rajustement annuel fondé sur la formule décrite à l’article 4.2.3, la part estimative des montants décrits à l’article 4.2.1 que recevra le Nouveau-Brunswick sera comme suit.

Tableau 1 : Part estimative des dispositions financières du Nouveau-Brunswick par exercice financier
Exercice financier Montant estimatif à verser au Nouveau-Brunswick* (sous réserve de rajustements annuels)
2021 à 2022 55 832 325 $
2022 à 2023 82 426 051 $
2023 à 2024 100 457 038 $
2024 à 2025 116 347 013 $
2025 à 2026 136 814 840 $

* Les allocations théoriques pour l’exercice financier 2021 à 2022 sont fondées sur les estimations de la population de Statistique Canada au 1er juillet 2020. Les allocations théoriques pour l’exercice financier 2022 à 2023 à l’exercice financier 2025 à 2026 sont calculées à partir des modèles de croissance démographique à plus long terme de Statistique Canada en utilisant le scénario de croissance moyenne de la population M1 de l’exercice financier précédent.

4.2.3 Le montant final à verser au Nouveau-Brunswick pour l’exercice financier sera calculé à l’aide de la formule F x K/L plus 2 millions de dollars, où :

  • « F » représente le financement total annuel transféré aux provinces et aux territoires pour l’exercice financier moins le financement de base de l’ensemble des provinces et territoires;
  • « K » représente la population totale d’enfants âgés de 0 à 12 ans du Nouveau-Brunswick au 1er juillet de l’exercice financier en question, d’après les estimations de la population produites par Statistique Canada;
  • « L » représente la population totale d’enfants âgés de 0 à 12 ans au 1er juillet de l’exercice financier en question, d’après les estimations de la population produites par Statistique Canada.

4.2.4 Aux fins de la formule qui se trouve à l’article 4.2.3, la population d’enfants âgés de 0 à 12 ans du Nouveau-Brunswick pour chaque exercice financier et la population totale d’enfants âgés de 0 à 12 ans de l’ensemble des provinces et des territoires pour l’exercice financier en question sont les populations respectives déterminées en fonction des estimations préliminaires trimestrielles desdites populations respectives en date du 1er juillet de l’exercice financier en question. Ces estimations sont publiées en septembre de chaque exercice financier par Statistique Canada.

4.3 Dans le cadre du présent accord, on entend par « exercice financier » la période débutant le 1er avril d’une année civile et se terminant le 31 mars de l’année civile suivante.

4.4 Paiement

4.4.1 Sous réserve de l’approbation des crédits par le Parlement, la contribution du Canada prendra la forme de versements semestriels approximativement égaux, comme suit :

  • au cours de l’exercice financier 2021 à 2022, le premier versement sera effectué dans les 60 jours suivant la signature de l’accord par les 2 parties. Le deuxième versement sera effectué dans les 30 jours suivant le premier versement;
  • à compter de l’exercice financier 2022 à 2023, le premier versement sera effectué le ou vers le 15 juin de chaque exercice financier. Le second versement sera effectué le ou vers le 15 novembre de chaque exercice financier, une fois que les conditions à l’article 5.2 auront été remplies.

4.4.2 Le montant du premier versement correspondra à 50 % du montant total de la contribution maximale du Canada au Nouveau-Brunswick pour l’exercice financier donné, qui sera calculé à l’aide des estimations de la population d’enfants âgés de 0 à 12 ans de Statistique Canada de l’année précédente.

4.4.3 Le montant du deuxième versement correspondra au montant restant de la contribution du Canada au Nouveau-Brunswick pour l’exercice financier donné selon le montant réel de la contribution pour l’exercice financier, calculé conformément aux articles 4.2.3 et 4.2.4.

4.4.4 Le Canada informera le Nouveau-Brunswick du montant théorique au début de l’exercice financier. Le montant final reposera sur les estimations préliminaires trimestrielles de la population d’enfants (âgés de 0 à 12 ans) de Statistique Canada, en date du 1er juillet de l’exercice financier précédent.

4.4.5 Au cours de l’exercice financier 2023 à 2024, le Canada retiendra le paiement de son premier versement s’il n’a pas reçu du Nouveau-Brunswick son plan d’action prévu pour l’exercice financier 2023 à 2024 à l’exercice financier 2025 à 2026, conformément aux exigences énoncées à l’article 5.1.

4.4.6 À compter de l’exercice financier 2022 à 2023, le Canada retiendra le paiement de son premier versement pour un exercice financier donné s’il n’a pas reçu du Nouveau-Brunswick tous les renseignements demandés conformément à l’article 4.4.8 pour le paiement de son deuxième versement de l’exercice financier précédent.

4.4.7 À compter de l’exercice financier 2022 à 2023, le Canada pourrait retenir les montants payables à l’égard d’un exercice financier donné si le Nouveau-Brunswick n’est pas en mesure d’atteindre les objectifs de l’accord, conformément à l’article 2. Advenant une telle situation, le Canada transmettra par écrit au Nouveau-Brunswick avec préavis d’au moins 30 jours son intention de retenir les montants payables et les procédures de règlement des différends énoncées à l’article 8.0 seront suivies.

4.4.8 À compter de l’exercice financier 2022 à 2023, le Canada retiendra le paiement de son deuxième versement pour cet exercice financier jusqu’à ce que le Nouveau-Brunswick fournisse un rapport annuel présentant les données et les résultats obtenus au cours de l’exercice financier précédent conformément à l’article 5.2.2 a) et son état financier annuel vérifié de l’exercice financier précédent conformément à l’article 5.2.2 c).

4.4.9 La somme des 2 versements semestriels représente le paiement final et ne pourra pas être modifiée une fois que le deuxième versement de l’exercice financier aura été effectué, à moins qu’il n’existe une dette envers le Canada nécessitant un remboursement, conformément à l’article 4.7.

4.4.10 Le paiement du financement du Canada pour chaque exercice financier visé par cet accord est assujetti à un crédit annuel du Parlement du Canada à cette fin. De même, l’utilisation du financement par le Nouveau-Brunswick est assujettie à un crédit annuel du Parlement du Nouveau-Brunswick.

4.5 Contribution annuelle maximale relative aux coûts administratifs

4.5.1 La contribution du Canada relativement aux coûts administratifs du Nouveau-Brunswick prévus à l’article 2.2.3 ne doit pas dépasser :

  • pour les années couvertes par le présent accord, un montant allant jusqu’à 10 % du montant payable maximal pour ces exercices financiers.

4.6 Report

4.6.1 À compter de l’exercice financier 2021 à 2022, à la demande du Nouveau-Brunswick et sous réserve de l’obtention d’approbation du Conseil du Trésor du Canada par Emploi et Développement social Canada, le Nouveau-Brunswick pourra conserver et reporter à l’exercice financier suivant les fonds non dépensés de la contribution annuelle versée au Nouveau-Brunswick conformément à l’article 4.2, jusqu’à concurrence de 90 % de la contribution versée. Les fonds non dépensés qui dépassent 90 % de la contribution payable constituent un paiement excédentaire assujetti à l’article 4.7.

4.6.2 Au cours de l’exercice financier 2022 à 2023, à la demande du Nouveau-Brunswick et sous réserve de l’obtention d’approbation du Conseil du Trésor du Canada, le Nouveau-Brunswick pourra conserver et reporter à l’exercice financier suivant les fonds non dépensés restants de la contribution annuelle versée au Nouveau-Brunswick conformément à l’article 4.2, jusqu’à concurrence de 50 % de la contribution payable. Les fonds non dépensés qui dépassent 50 % de la contribution payable constituent un paiement excédentaire assujetti à l’article 4.7.

4.6.3 À compter de l’exercice financier 2023 à 2024, à la demande du Nouveau-Brunswick et sous réserve de l’obtention d’approbation du Conseil du Trésor du Canada, le Nouveau-Brunswick pourra conserver et reporter à l’exercice suivant les fonds non dépensés de la contribution annuelle versée au Nouveau-Brunswick conformément à l’article 4.2, jusqu’à concurrence de 10 % de la contribution versée. Les fonds non dépensés qui dépassent 10 % de la contribution payable constituent un paiement excédentaire assujetti à l’article 4.7.

4.6.4 Le Nouveau-Brunswick pourra uniquement se servir du montant reporté à l’exercice financier suivant pour les dépenses liées aux secteurs d’investissement admissibles effectuées conformément à l’article 2.2 et engagées au cours de l’exercice financier en question.

4.6.5 Il est entendu que tout montant reporté selon l’article 4.6.1 à l’article 4.6.3 viendra s’ajouter au montant maximal payable au Nouveau-Brunswick conformément à l’article 4.2 du présent accord durant l’exercice financier au cours duquel le financement est reporté.

4.6.6 Tous les montants reportés à l’exercice financier suivant, en application de l’article 4.6.1 à 4.6.3, doivent être dépensés avant la fin de l’exercice financier en question. Le Nouveau-Brunswick n’a pas le droit de conserver les montants reportés qui n’ont pas été dépensés après la fin de l’exercice financier ni aucune somme restante de la contribution du Canada versée en application de l’article 4.2 qui n’aura pas été dépensée à la fin de l’exercice financier en question et qui n’est pas reportée conformément à l’article 4.6. Ces montants constituent des dettes envers le Canada et devront être remboursés, conformément à l’article 4.7.

4.7 Remboursement des trop-payés

4.7.1 Si les paiements octroyés au Nouveau-Brunswick dépassent le montant auquel le Nouveau-Brunswick a droit dans le cadre du présent accord et/ou que les fonds non dépensés dépassent le montant pouvant être reporté, l’excédent du montant constituerait une dette envers le Canada et devrait lui être remboursé dès réception d’un avis à cet effet, dans le délai précisé dans l’avis.

4.7.2 Le Canada a le droit, en plus de tout autre recours possible, de recouvrer la dette en déduisant ou en compensant le montant de la dette de toute contribution future payable au Nouveau-Brunswick en application du présent accord.

4.8 Utilisation des fonds

4.8.1 Le Canada et le Nouveau-Brunswick conviennent que les fonds fournis dans le cadre de cet accord ne seront utilisés par le Nouveau-Brunswick que pour les secteurs d’investissement énumérés à l’article 2.2 du présent accord.

4.8.2 Le Canada et le Nouveau-Brunswick conviennent qu’au cours de chaque exercice financier visé par le présent accord, le Nouveau-Brunswick peut transférer des fonds entre les catégories de programmes énoncées dans son plan d’action pour l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023 (annexe 2) afin d’assurer l’utilisation maximale du financement. Le Nouveau-Brunswick accepte d’aviser le Canada par écrit de toute modification apportée à l’allocation des fonds et de justifier cette modification. Le changement sera mis en œuvre à la conclusion d’un accord entre le Canada et le Nouveau-Brunswick.

4.8.3 Le Canada et le Nouveau-Brunswick conviennent que les fonds fournis dans le cadre du présent accord seront utilisés pour apporter des améliorations à l’AGJE, comme énoncées à l’article 2.1.1, et ne remplaceront pas les dépenses provinciales ou municipales existantes qui étaient en place le 31 mars 2021 ou avant.

5.0 Reddition de comptes

5.1 Plan d’action

5.1.1 Le Nouveau-Brunswick a terminé et remis son plan d’action pour les exercices financiers 2021 à 2022 à 2022 à 2023 (annexe 2). Par la suite, le Nouveau-Brunswick fournira un plan d’action pour l’exercice financier 2023 à 2024 à l’exercice financier 2025 à 2026 au début de l’exercice financier 2023 à 2024, qui sera ajouté au présent accord à titre de modification en tant qu’annexe 3. Le Nouveau-Brunswick rendra publics ses plans d’action afin de :

  1. décrire un plan de mise en œuvre pour atteindre les objectifs énoncés à l’article 1, y compris les secteurs prioritaires d’investissement et les objectifs pour chaque indicateur, en fonction des paramètres du cadre;
  2. déterminer des cibles précises pour chaque indicateur, lesquelles feront l’objet de rapports annuels, afin de faire le suivi des progrès réalisés par rapport aux objectifs établis dans l’article 2.1.1 et énoncés dans le plan d’action pour l’exercice financier 2021 à 2022 et l’exercice financier 2022 à 2023 présenté à l’annexe 2. Les indicateurs ci-dessous doivent être déclarés lorsque les données sont disponibles. S’il ne peut faire rapport de certains indicateurs, le Nouveau-Brunswick devra indiquer dans son plan d’action pour l’exercice financier 2021 à 2022 et l’exercice financier 2022 à 2023, à l’annexe 2, la façon dont il prévoit de s’informer sur la production de ces indicateurs pendant la durée du présent accord :
    1. le nombre total de places disponibles durant l’exercice financier, ventilé par groupes d’âges des enfants et par types d’établissement (par exemple, garderies réglementées à but lucratif, à but non lucratif et du secteur public, garderies en milieu familial réglementées, etc.);
    2. le nombre de nouvelles places créées durant l’exercice financier, ventilé par groupes d’âges des enfants et par types d’établissement (par exemple, garderies réglementées à but lucratif ou à but non lucratif ou publiques, garderies familiales réglementées, etc.);
    3. le nombre total de places inclusives (définies à l’article 2.1.1) créées ou de places converties en places inclusives, ventilé par groupes d’âges des enfants et par types d’établissement;
    4. la moyenne des frais quotidiens que doivent débourser les parents pour des places en services de garde réglementés, à la fin de chaque exercice financier, y compris au début de l’exercice financier 2021 à 2022 et à la fin de 2022;
    5. le nombre d’enfants âgés de moins de 6 ans qui bénéficient d’une place subventionnée, ventilé par familles qui ont droit à des places partiellement et entièrement subventionnées;
    6. le nombre et la proportion d’enfants âgés de moins de 6 ans qui bénéficient d’arrangements flexibles de services d’AGJE réglementés, et le nombre et la proportion d’établissements et de fournisseurs qui offrent des arrangements flexibles (c’est-à-dire, des arrangements non traditionnels, comme un horaire flexible ou irrégulier, des services offerts les fins de semaine ou en cas d’urgence; et la répartition géographique des places);
    7. le nombre d’enfants handicapés et le nombre d’enfants ayant besoin d’un soutien accru ou individuel, âgés de moins de 6 ans, qui bénéficient de places en services d’AGJE réglementés;
    8. le nombre ou la proportion de fournisseurs de services de garde qui offrent des services adaptés aux besoins des enfants handicapés et des enfants ayant besoin d’un soutien accru ou individuel;
    9. nombre d’installations d’AGJE et de places réglementées par la province dans les communautés autochtones;
    10. le nombre d’enfants racisés, y compris les enfants noirs âgés de moins de 6 ans, qui bénéficient de places en services d’AGJE réglementés;
    11. le nombre et le pourcentage d’employés qui travaillent dans des programmes de services de garde réglementés au Nouveau-Brunswick et qui satisfont entièrement aux exigences du territoire en matière de certification ou d’études;
    12. les dépenses publiques annuelles associées à la formation et au perfectionnement professionnel de la main-d’œuvre dans le domaine de la petite enfance;
    13. les salaires de la main-d’œuvre dans le domaine de la petite enfance selon les catégories d’attestation, y compris les augmentations de salaire et les suppléments de rémunération.
  3. préciser les indicateurs supplémentaires propres à sa province, qui feront l’objet de rapports annuels, afin de faire le suivi des progrès réalisés par rapport aux objectifs du présent accord;
  4. décrire la façon dont le Nouveau-Brunswick prévoit de répondre aux besoins en matière d’AGJE des enfants ou des familles qui en ont davantage besoin, définis à l’article 2.2.5 :
    1. si cette information est disponible, le nombre et la proportion d’enfants de moins de 6 ans qui proviennent de familles dans le besoin et qui bénéficient de places en services d’AGJE réglementés.
  5. décrire tous les autres renseignements qui doivent faire l’objet de rapports annuels et qui s’avéreraient utiles pour évaluer les progrès réalisés, notamment :
    1. les renseignements concernant les listes d’attente pour obtenir une place en services d’AGJE;
    2. le nombre total de places subventionnées offertes en fonction des niveaux de revenu des parents;
    3. le ratio moyen enfants/personnel observé chez les fournisseurs agréés de services de garde d’enfants;
    4. le montant annuel total investi dans l’AGJE.
  6. décrire les processus de consultation mentionnés à l’article 5.1.2, le type de groupes consultés et les priorités annuelles liées aux commentaires des intervenants.

5.1.2 Le Nouveau-Brunswick mènera des consultations auprès de parents, de fournisseurs de services de garde, d’experts, de gouvernements et de communautés autochtones, de communautés de langue officielle en situation minoritaire et d’autres parties intéressées, ce qui sera une étape importante de l’élaboration et de la révision de ses plans d’action. Le Nouveau-Brunswick fera état des résultats des consultations dans son plan d’action pour l’exercice financier 2023 à 2024 à l’exercice financier 2025 à 2026, ainsi que dans son rapport annuel.

5.1.3 D’ici le début de l’exercice financier 2023 à 2024, le Nouveau-Brunswick s’engage à remettre au Canada son plan d’action pour la période de l’exercice financier 2023 à 2024 à l’exercice financier 2025 à 2026. Le plan d’action doit comprendre les éléments décrits à l’article 5.1.1 a) à f). Une fois que les parties se seront entendues sur la version définitive du plan d’action annuel, celui-ci sera publié par une des parties ou les 2, et le Canada versera au Nouveau-Brunswick son premier paiement pour l’exercice financier 2023 à 2024, conformément à l’article 4.4.

5.2 Rapports

5.2.1 Au cours du premier exercice financier, le Nouveau-Brunswick accepte de fournir des données de référence sur les indicateurs définis dans son plan d’action pour les exercices financiers 2021 à 2022 et 2022 à 2023, dès que possible suivant la signature par les parties du présent accord.

5.2.2 À compter de l’exercice financier 2022 à 2023, au plus tard le 1er octobre de chaque exercice financier, pendant toute la durée de l’accord, le Nouveau-Brunswick accepte de :

  1. remettre un rapport annuel au Canada de la manière et dans le format établis conjointement par le Canada et le Nouveau-Brunswick. Le rapport devra montrer séparément les résultats attribuables au financement octroyé par le Canada dans le cadre du présent accord et devra inclure :
    1. une description des activités, des dépenses et des résultats de l’accord, tels qu’énoncés à l’annexe 2;
    2. les résultats obtenus relativement à la vision exposée dans le présent accord concernant un système d’AGJE à l’échelle du Canada, incluant notamment les résultats relatifs aux frais moyens de garde d’enfants ainsi que les progrès réalisés vers la réduction des frais de 50 % en moyenne d’ici la fin de 2022 et l’imposition de frais moyens de 10 $ par jour d’ici l’exercice financier 2025 à 2026;
    3. les résultats obtenus par rapport aux indicateurs et aux cibles mentionnés à l’annexe 2;
    4. les répercussions pour les familles qui ont davantage de besoin, décrites à l’article 2.2.5, y compris les progrès réalisés dans l’atteinte des objectifs précis du Nouveau-Brunswick tels que définis à l’annexe 2, comme le nombre de places inclusives financées en fonction du financement fédéral accordé et par catégorie;
    5. les renseignements supplémentaires disponibles qui feront l’objet de rapports annuels et qui s’avéreraient utiles pour évaluer les progrès;
    6. la description des processus de consultation, du type de groupes consultés et des priorités annuelles liées aux commentaires des intervenants, auxquels on fait référence dans l’annexe 2;
    7. tout autre résultat obtenu à l’issue d’un recensement annuel des services de garde d’enfants, conformément à l’article 5.2 f), et toute activité d’évaluation menée durant l’exercice financier, si cette information est disponible;
  2. continuer de fournir au Canada les données supplémentaires nécessaires pour la publication du rapport d’étape annuel;
  3. fournir au Canada un état financier vérifié des revenus reçus du Canada en vertu du présent accord au cours de chaque exercice financier, qui comprend :
    1. la section des revenus, qui doit montrer le montant reçu du Canada en vertu du présent accord au cours de l’exercice financier;
    2. le montant total du financement utilisé pour les programmes et les services d’AGJE conformément à l’article 2.2;
    3. les coûts administratifs engagés par le Nouveau-Brunswick en ce qui a trait à l’élaboration et à l’administration des programmes d’AGJE conformément à l’article 2.2.3;
    4. le cas échéant, le montant de tout report effectué par le Nouveau-Brunswick conformément à l’article 4.6;
    5. le cas échéant, le montant de tout excédent qui doit être remboursé au Canada conformément à l’article 4.7.

    L’état financier devra être préparé conformément aux principes comptables généralement reconnus du Canada et la vérification devra être effectuée par la vérificatrice générale du Nouveau-Brunswick ou son représentant ou par un cabinet comptable indépendant inscrit en vertu des lois du Nouveau-Brunswick et être menée conformément aux normes de vérification généralement reconnues du Canada.

  4. fournir des renseignements financiers et administratifs, au besoin, pour démontrer les progrès réalisés pour satisfaire aux exigences énoncées dans le présent accord;
  5. le Canada et le Nouveau-Brunswick reconnaissent l’importance de rendre publics les résultats obtenus dans le cadre du présent accord. Dans un délai de 365 jours suivant la fin de chaque exercice financier de la période visée par le présent accord, le Nouveau-Brunswick accepte de présenter un rapport à la population du Nouveau-Brunswick et du Canada concernant les résultats et les dépenses liés aux programmes et aux services d’AGJE. Le rapport doit faire état séparément des résultats attribuables au financement accordé par le Canada dans le cadre du présent accord et être conforme au rapport annuel décrit à l’article 5.2.2 a);
  6. pour guider l’établissement de rapports sur les résultats liés au plan d’action du Nouveau-Brunswick pour l’exercice financier 2021 à 2022 et l’exercice financier 2022 à 2023, le Nouveau-Brunswick accepte de mener un recensement annuel auprès des fournisseurs de services de garde d’enfants et d’autres participants du secteur au Nouveau-Brunswick pour recueillir des renseignements, et de transmettre au Canada les résultats de ce recensement, notamment : le nombre d’enfants inscrits, la capacité (nombre de places), le nombre d’ÉPE, les salaires et qualifications des ÉPE, la contribution parentale, les subventions et l’appui, le nombre de places financées en services de garde pour les enfants des Premières Nations, inuits ou métis, etc. Les dépenses engagées pour mener un tel recensement seront admissibles au titre du présent accord, jusqu’au montant maximal énoncé à l’article 4.5.1.

5.2.3 Par préavis donné au Nouveau-Brunswick, le Canada peut inclure, en partie ou en entier, le contenu du rapport annuel décrit à l’article 5.2.2 a) dans tout rapport public qu’il pourrait produire pour ses propres besoins, y compris des rapports destinés au Parlement du Canada ou susceptibles d’être rendus publics.

5.3 Vérification

5.3.1 Le Nouveau-Brunswick veillera à ce que l’information relative aux dépenses présentée dans le rapport annuel soit complète et exacte, conformément aux pratiques de comptabilité du Nouveau-Brunswick.

5.4 Évaluation

5.4.1 Selon les politiques et les processus établis en ce qui a trait à l’efficacité des programmes, le Nouveau-Brunswick évaluera les programmes et les services qui bénéficient de fonds octroyés en vertu du présent accord et rendra publics les résultats de ces évaluations.

5.4.2 Le Nouveau-Brunswick accepte de fournir les renseignements demandés par le Canada durant la période visée par l’accord et après cette période afin que le Canada puisse évaluer la pertinence des initiatives menées dans le cadre de l’accord. Les résultats de l’évaluation peuvent être rendus publics.

6.0 Collaboration à long terme

6.1 Compte tenu de la complexité liée à l’élaboration d’un nouveau programme social et de l’engagement des 2 gouvernements à offrir des services de garde d’enfants à 10 $ par jour en moyenne, le Canada et le Nouveau-Brunswick créeront un comité de mise en œuvre composé de fonctionnaires, qui surveillera les progrès accomplis dans la réalisation de cet objectif en collaboration avec des intervenants, comme convenu par les parties. Le Nouveau-Brunswick fournira des données pour faciliter le travail du Comité de mise en œuvre.

6.2 Le Canada et le Nouveau-Brunswick conviennent de se réunir, par l’entremise du Comité de mise en œuvre et/ou de fonctionnaires désignés, au moins 2 fois par année, à un moment qui coïncidera avec les cycles de planification et d’établissement de rapports, ou de la manière convenue par les parties, pour échanger sur les questions se rapportant au présent accord, notamment :

  1. l’administration et la gestion de l’accord, y compris la tenue d’un forum pour les besoins d’échange de renseignements concernant les priorités de planification et les rapports annuels;
  2. l’échange de renseignements concernant les enjeux et priorités à l’échelle locale et les résultats de la mobilisation d’autres intervenants concernés, y compris les communautés de langue officielle en situation minoritaire;
  3. la tenue d’un forum pour échanger des renseignements sur les pratiques exemplaires et discuter de la mise en œuvre de l’accord (par exemple :  l’état d’avancement de la collecte de données et les résultats, la planification des dépenses);
  4. l’amélioration de la collecte et de la diffusion des données concernant les principaux éléments d’information sur l’AGJE, comme les renseignements sur les services d’AGJE axés sur la culture pour les enfants autochtones, les enfants noirs et d’autres enfants racisés, les enfants de nouveaux arrivants et d’autres groupes d’enfants dont il faudra peut-être tenir compte afin qu’ils puissent bénéficier des programmes et des services;
  5. l’examen du présent accord et la formulation d’une orientation afin de résoudre les problèmes soulevés durant la mise en œuvre et la gestion de l’accord, et les problèmes relevés à l’issue de l’évaluation des programmes provinciaux financés dans le cadre du présent accord;
  6. le suivi des progrès en vue de la réalisation de l’objectif commun de services de garde d’enfants à 10 $ par jour en moyenne, en concertation avec les intervenants;
  7. la discussion de l’évolution du processus de désignation de centres de la petite enfance du Nouveau-Brunswick afin de veiller à la gestion responsable des fonds publics, notamment les moyens de soutenir la transition volontaire des établissements à but lucratif vers le modèle sans but lucratif, ainsi que l’élaboration et les résultats de l’étude de recherche visant à déterminer les obstacles et les stratégies potentielles pour favoriser une plus grande participation des établissements sans but lucratif au système géré par le secteur public;
  8. le bilan sur la création de places dans le secteur à but lucratif (y compris les organismes à vocation sociale) pour répondre aux besoins des familles, notamment toute proposition future du Nouveau-Brunswick pour la création de plus de 1 000 places dans le secteur à but lucratif si le besoin est démontré;
  9. en décembre 2022, faire rapport aux gouvernements du Canada et du Nouveau-Brunswick sur les progrès réalisés à ce jour en vue de l’atteinte des objectifs communs du Canada et du Nouveau-Brunswick et pour la durée restante de l’accord.

6.3 Le Canada et le Nouveau-Brunswick acceptent de collaborer pour mettre en commun et diffuser les données, dès qu’elles sont disponibles, de même que les connaissances, les résultats de recherche et l’information sur les pratiques novatrices efficaces en matière d’AGJE dans le but de favoriser la qualité et les résultats et d’en rendre compte. Le Canada et le Nouveau-Brunswick conviennent de travailler ensemble et avec les intervenants afin d’élaborer d’autres mesures et indicateurs qui pourraient être ajoutés dans des accords bilatéraux à l’avenir et qui renforceraient la vision d’un système d’AGJE à l’échelle du Canada.

7.0 Communications

7.1 Le Canada et le Nouveau-Brunswick conviennent de l’importance de communiquer de manière ouverte, transparente, efficace et proactive avec les citoyens quant aux objectifs du présent accord grâce à des activités d’information publique appropriées.

7.2 Le Canada et le Nouveau-Brunswick reconnaissent l’importance de veiller à ce que le public soit informé des contributions financières du Canada aux programmes et aux services d’AGJE du Nouveau-Brunswick, financés dans le cadre du présent accord.

7.3 Le Nouveau-Brunswick convient de reconnaître la contribution du Canada en incluant l’identification fédérale dans toutes les communications publiques et tous les produits de marketing, le matériel promotionnel et les annonces publicitaires.

7.4 Le Canada se réserve le droit d’effectuer des communications publiques, des annonces, des activités, des activités de sensibilisation et de promotion concernant le cadre et les accords bilatéraux. Le Canada est d’accord pour donner 10 jours de préavis au Nouveau-Brunswick en ce qui concerne les communications publiques liées au Cadre, aux accords bilatéraux et aux résultats des investissements du présent accord.

7.5 Le Nouveau-Brunswick se réserve le droit d’effectuer des communications publiques, des annonces, des activités, des activités de sensibilisation et de promotion concernant le cadre et les accords bilatéraux. Le Nouveau-Brunswick est d’accord pour donner 10 jours de préavis au Canada et des exemplaires préliminaires des communications publiques liées au cadre, aux accords bilatéraux et aux résultats des investissements du présent accord.

7.6. Le Canada et le Nouveau-Brunswick conviennent de prendre part à une annonce conjointe au moment de la signature du présent accord.

7.7 Le Canada et le Nouveau-Brunswick conviennent de collaborer pour établir des occasions de faire des annonces conjointes concernant les programmes financés dans le cadre du présent accord.

7.8 Le Nouveau-Brunswick fera tout son possible pour demander aux fournisseurs de services, financés en vertu du présent accord, d’afficher l’identité fédérale afin de souligner que les programmes et les services fournis reçoivent l’aide financière du Canada.

7.9 Le Nouveau-Brunswick accepte que ses communications promotionnelles destinées à tous les groupes qui reçoivent du financement dans le cadre du présent accord (c’est-à-dire les garderies, les garderies familiales réglementées, les centres de la petite enfance, les centres préscolaires et les jardins d’enfants, les entreprises, les associations, les syndicats, les établissements de formation, les universités, les collèges et les collèges de formation professionnelle) comprennent l’image de marque du gouvernement fédéral et qu’elles fassent mention de l’aide financière accordée par le Canada.

7.10 Le Canada fournira une lettre standard mutuellement convenue au Nouveau-Brunswick pour qu’il l’utilise afin d’informer tous les bénéficiaires d’un financement dans le cadre du présent accord qu’ils doivent inclure l’identification fédérale et l’identification du Nouveau-Brunswick et reconnaître l’aide financière, tel que décrit à l’article 7.9. Les parties peuvent convenir collectivement d’une autre version qui identifie et reconnaît de manière appropriée les 2 parties.

8.0 Règlement des différends

8.1 Le Canada et le Nouveau-Brunswick s’engagent à travailler en collaboration et à éviter les différends par l’entremise d’échange d’information, de préavis, de consultations préliminaires, de discussions, de clarifications et de résolution de problèmes entre les gouvernements, au fur et à mesure qu’ils se présentent.

8.2 Si à tout moment le Canada ou le Nouveau-Brunswick croit que l’autre partie ne respecte pas une de ses obligations ou de ses activités en vertu du présent accord ou contrevient à une modalité ou à une condition de l’accord, le Canada ou le Nouveau-Brunswick, selon le cas, peut informer l’autre partie par écrit du manquement ou de la violation. À la réception d’un tel avis, le Canada et le Nouveau-Brunswick chercheront à résoudre le problème soulevé de façon bilatérale par l’entremise de leurs fonctionnaires désignés.

8.3 Si un différend ne peut pas être résolu par les fonctionnaires désignés, il sera référé aux sous-ministres responsables de l’AGJE, et si ceux-ci ne peuvent pas le résoudre, la ministre fédérale et le ministre du Nouveau-Brunswick responsables tenteront de résoudre le différend.

8.4 À défaut pour le Canada ou le Nouveau-Brunswick de se conformer à leurs obligations ou engagements et à défaut pour les ministres fédérale et du Nouveau-Brunswick de résoudre les différends y afférents, une résiliation de l’accord peut être demandée conformément à l’article 10.

9.0 Modifications à l’accord

9.1 Le présent accord ainsi que toutes les annexes, à l’exception de l’annexe 1, qui y sont jointes pourront être modifiés à tout moment si les parties en conviennent mutuellement. Pour être valide, toute modification doit être faite par écrit et signée par les parties.

9.2 Renonciation

9.2.1 Le fait qu’une partie n’exerce pas l’un de ses droits, pouvoirs ou recours en vertu du présent accord ou qu’elle tarde à le faire ne constitue pas une renonciation à ces droits, pouvoirs ou recours. Toute renonciation par l’une ou l’autre des parties à l’un de ses droits, pouvoirs ou recours en vertu du présent accord doit être faite par écrit; et, une telle renonciation ne constitue pas une renonciation continue à moins qu’elle ne soit explicitement indiquée.

10.0 Résiliation

10.1 Le Canada peut résilier cet accord à tout moment, si les modalités de l’accord ne sont pas respectées par le Nouveau-Brunswick, en avisant par écrit la province de l’intention du Canada de résilier l’accord au moins 6 mois à l’avance. Le Nouveau-Brunswick peut résilier cet accord à tout moment, si les modalités de l’accord ne sont pas respectées par le Canada, en avisant par écrit le Canada de l’intention du Nouveau-Brunswick de résilier l’accord au moins 6 mois à l’avance.

10.2 Le Canada n’aura aucune obligation de verser d’autres paiements au Nouveau-Brunswick après la date d’entrée en vigueur de la résiliation déterminée conformément à l’article 10.1.

11.0 Avis

11.1 Tout avis, renseignement ou document prévu aux termes du présent accord sera considéré comme ayant été remis s’il a été livré ou envoyé sous forme de lettre et que l’affranchissement ou les autres frais ont été payés. Tout avis sera considéré comme ayant été livré dès sa réception et, sauf en cas d’interruption du service postal, tout avis expédié par la poste sera considéré comme ayant été reçu 8 jours civils après son envoi.

Les avis ou communications adressés au Canada doivent être envoyés à l’adresse suivante :

Direction de la politique sociale
140, promenade du Portage
Gatineau QC  K1A 0J9
NC-SSP-ELCC-GD@hrsdc-rhdcc.gc.ca

Les avis ou communications adressés au Nouveau-Brunswick doivent être envoyés à l’adresse suivante :

Gouvernement du Nouveau-Brunswick
Ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance
Place 2000
C.P. 6000
250, rue King
Fredericton NB  E3B 5H1
Nicole.gervais@gnb.ca
À l’attention de Nicole Gervais, directrice exécutive du Développement de la petite enfance

12.0 Généralités

12.1 Le présent accord, y compris les annexes 1 et 2, constitue la totalité de l’accord conclu par les parties relativement à son objet.

12.2 Le présent accord ne remplace pas les investissements fédéraux faits dans le domaine de l’AGJE, conformément à l’annexe 1 du Cadre multilatéral d’AGJE, conclu le 12 juin 2017.

12.3 Le présent accord doit être interprété conformément aux lois du Nouveau-Brunswick et aux lois du Canada.

12.4 Aucun membre de la Chambre des communes ou du Sénat du Canada ou de la Législature du Nouveau-Brunswick ne recevra une part ni ne tirera un avantage de cet accord ni aucun bénéfice qui en découlerait.

12.5 Si, pour une raison quelconque, une disposition du présent accord, qui n’en constitue pas une modalité fondamentale, se révélait invalide ou inapplicable, en totalité ou en partie, selon un tribunal compétent, elle serait considérée retranchable et serait éliminée du présent accord, mais toutes les autres modalités de l’accord resteraient valides et applicables.

12.6 Le présent accord est rédigé en anglais à la demande des parties.

Signé au nom du Canada par la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social à Ottawa en ce 12e jour de décembre 2021.

[Signé par] L’honorable Karina Gould, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social.

Signé au nom du Nouveau-Brunswick par l’honorable Dominic Cardy, ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance à Fredericton en ce 10e jour de décembre 2021.

[Signé par] L’honorable Dominic Cardy, ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance.

Annexe 1 : Cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants

Les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants (AGJE) s’entendent sur l’importance d’épauler les parents, les familles et les collectivités dans leurs efforts visant à offrir le meilleur avenir possible à leurs enfants. Pour plus de détails, veuillez consulter le Cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.

Annexe 2 : Plan d’action entre le Canada et le Nouveau-Brunswick concernant l’AGJE à l’échelle du Canada pour les exercices financiers 2021 à 2022 et 2022 à 2023

Dans cette section

* Remarques au lecteur : Le Nouveau-Brunswick est la seule province canadienne officiellement bilingue. À ce titre, toutes les mesures indiquées dans le présent plan d’action visent tant les communautés linguistiques francophones qu’anglophones, sauf indication contraire.

** Remarque supplémentaire au lecteur : En outre, lorsque le texte fait référence à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants, le statut réglementé de ces services est implicite, sauf indication contraire.

Introduction

Le Nouveau-Brunswick est un chef de file au Canada dans le secteur de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants (AGJE), ce qui lui a valu un classement au troisième rang national dans le Rapport sur l’éducation à la petite enfance de 2020Note de bas de page 1. Ce rapport démontre que la recherche et la pratique en matière de politiques publiques ont un rôle à jouer dans l’amélioration des résultats pour les enfants et les familles, et il évalue les cadres généraux des services de garde des jeunes enfants du Canada. Il contient 21 points de référence qui servent à évaluer les structures de gouvernance, les niveaux de financement, l’accès, la qualité et la rigueur des mécanismes de responsabilisation. Le rapport souligne que le Nouveau-Brunswick allège les coûts pour les familles à faible revenu et fixe un plafond pour les frais dans ses centres de la petite enfance désignés. Le Nouveau-Brunswick est également la seule province qui respecte tous les points de référence ayant trait à la gouvernance. Ces points de référence comprennent la gestion de l’éducation et de la garde des jeunes enfants (EGJE) par un seul ministère, l’établissement d’une unité de supervision commune en matière d’EGJE, la mise en place d’un cadre stratégique commun pour l’EGJE et la détermination d’une autorité locale commune aux fins de la gestion et de l’administration de l’EGJE.

Au cours des 3 dernières années, la transformation du système d’AGJE du Nouveau-Brunswick s’est avérée un succès retentissant. Ce succès repose essentiellement sur l’approche globale adoptée pour favoriser l’accès, l’abordabilité et la qualité, qui a permis de créer un nouveau modèle de prestation des services fondé sur le programme de désignation, grâce à un cadre complet de politiques publiques. Le Nouveau-Brunswick a simplifié ses cadres législatifs et stratégiques afin d’implanter son système de services d’AGJE, et a ainsi limité la fragmentation des services offerts aux enfants et à leur famille tout en assurant une responsabilisation accrue.

En dépit des défis nationaux liés à la prestation de services d’AGJE dans un but lucratif, le Nouveau-Brunswick a réussi à transformer son système d’AGJE, en passant d’un système axé sur le marché à un système qui encourage davantage l’entrepreneuriat social. Le programme de désignation a connu un succès manifeste tout au long de la pandémie. Les établissements à but lucratif (désignés) du Nouveau-Brunswick ont aidé les parents à continuer de travailler pendant les premiers jours de la pandémie, dans la mesure où ils représentaient 70 des 93 établissements servant des travailleurs essentiels.

Le Nouveau-Brunswick a fait des progrès considérables au cours des 4 dernières années en veillant à ce que son système d’AGJE soit de meilleure qualité et plus abordable et accessible aux familles. Comme il a été mentionné précédemment, le système d’AGJE du Nouveau-Brunswick surpasse celui de la plupart des autres provinces et territoires, malgré les défis particuliers auxquels il est confronté. Le degré élevé de ruralité dans la province et l’obligation constitutionnelle expresse d’assurer l’égalité des services dans les 2 langues officielles ont pour effet d’accroître les coûts de prestation de ces programmes de grande qualité.

Au Nouveau-Brunswick, la proportion de la population qui vit dans des collectivités rurales compte parmi les plus élevées au pays. Selon le Recensement de 2016, 48 % de sa population réside en milieu ruralNote de bas de page 2. En raison des défis associés à la prestation de services dans les collectivités rurales, il n’est pas étonnant que l’accès aux places en garderie soit limité dans celles de la province.

En plus d’être la seule province officiellement bilingue au Canada, le Nouveau-Brunswick dispose d’un système d’éducation publique administré par 2 secteurs indépendants, soit les secteurs francophone et anglophone. Ces secteurs possèdent 2 structures de gouvernance et 2 programmes éducatifs distincts. Le système d’AGJE du Nouveau-Brunswick témoigne de la dualité linguistique propre à ces secteurs d’éducation. Par conséquent, les établissements d’AGJE coordonnent leurs activités en fonction de ces derniers et doivent choisir le programme éducatif qu’ils offriront parmi les 2 programmes (français ou anglais). De plus, chaque communauté linguistique a pour responsabilité d’élaborer son matériel pédagogique, ses outils et sa formation de manière à rendre compte fidèlement de sa culture et de sa langue. Comme la population du Nouveau-Brunswick est de plus en plus multiculturelle, la diversité est de plus en plus intégrée aux programmes d’éducation.

Le Nouveau-Brunswick arrive difficilement à doter les postes d’éducateurs de la petite enfance dans le secteur de l’AGJE. La province étudie actuellement des stratégies pour résoudre les difficultés sur le plan du recrutement et du maintien en poste, y compris celles liées à la mise en place d’un mécanisme de reconnaissance des qualifications des éducateurs de la petite enfance qui ont suivi leur formation à l’extérieur du Canada, dans le but de faciliter le recrutement et le maintien en poste du personnel éducatif de la petite enfance.

Le Nouveau-Brunswick collaborera avec des organisations et des collectivités des Premières Nations afin de mieux comprendre leurs besoins et d’établir un plan pour les services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones.

Le Nouveau-Brunswick s’engage à travailler de concert avec le gouvernement du Canada pour accroître l’accès à des services d’AGJE de grande qualité, abordables et inclusifs pour les familles de la province. Les allocations de financement sont déterminées en fonction des besoins divers des familles et des collectivités du Nouveau-Brunswick et permettront d’offrir un soutien à tous les types d’établissements de haute qualité. Les investissements prévus dans le plan d’action pour les exercices financiers 2021 à 2022 et 2022 à 2023 visent entre autres à accroître l’abordabilité, à élargir l’accès à des places en services d’AGJE, à soutenir l’inclusion, à renforcer l’effectif ainsi qu’à investir dans les données et la production de rapports.

Vision fédérale

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick collaborera avec le gouvernement du Canada pour réaliser la vision commune consistant à élargir l’accès aux services d’AGJE de grande qualité, abordables et inclusifs. Le système d’AGJE a pour double mission d’appuyer la main-d’œuvre et l’éducation de la petite enfance, et il joue un rôle essentiel dans l’économie, aussi bien dans l’immédiat qu’à long terme. Le plan de garde d’enfants permet d’accroître la participation au marché du travail en offrant aux enfants un environnement sûr, sécuritaire et sain pendant que leurs parents travaillent, et de fournir en outre un milieu d’apprentissage de qualité à l’appui de la croissance et du développement sains des enfants.

Le financement du gouvernement du Canada vise notamment à atteindre les principaux objectifs suivants :

  • réduire de 50 % les frais moyens facturés aux parents pour les services réglementés d’AGJE d’ici la fin de 2022 et atteindre une moyenne de 10 $ par jour d’ici l’exercice financier 2025 à 2026 pour toutes les places réglementées dans les services d’AGJE désignés;
  • créer plus de places réglementées en garderie de grande qualité à prix abordable;
  • s’attaquer aux obstacles pour offrir des services de garde des jeunes enfants inclusifs et flexibles;
  • valoriser le personnel du domaine de l’AGJE et lui offrir des possibilités de formation et de perfectionnement;
  • établir une base de référence solide de données communes accessibles au public par rapport auxquelles il sera possible de mesurer les progrès, de rendre des comptes aux Canadiens et de contribuer à l’amélioration continue du système.

Apprentissage et garde des jeunes enfants au Nouveau-Brunswick

En 2016, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a reçu le rapport final de la Commission d’étude sur les services de garde intitulé Valoriser les enfants, les familles et les services de garderie éducatifs. Ce rapport formule des recommandations sur la voie à suivre pour créer les conditions propices à la mise en place de services de garde de qualité qui soient accessibles, abordables et inclusifs et qui soutiennent la participation des parents au marché du travail.

Environ à la même période, le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance a publié ses plans d’éducation de 10 ans Donnons à nos enfants une longueur d’avance et Everyone at their best. Pour la première fois dans l’histoire de la province, les plans d’éducation traitaient de l’apprentissage et du développement des jeunes enfants.

Les conclusions du rapport final de la Commission d’étude sur les services de garde et les plans d’éducation de 10 ans ont jeté les fondements de la transformation du secteur de la garde d’enfants dans la province, qui a été amorcée en 2017. Les plans d’action Donnons à nos enfants une longueur d’avance… dès le départ et Everyone at their best… from the start détaillent les mesures de la transformation du système d’AGJE du Nouveau-Brunswick en vue d’offrir des services de meilleure qualité universellement accessibles et abordables à toutes les familles et à tous les enfants grâce à un cadre de politiques publiques robuste. Cette démarche avait pour but d’éliminer les obstacles qui empêchent les familles d’accéder aux services de garde dont elles ont besoin en mettant l’accent sur les familles qui en ont davantage besoin.

Le succès de la désignation de centre de la petite enfance et de garderie éducative en milieu familial du Nouveau-Brunswick (programme de désignation) a été retentissant. À l’heure actuelle, 92 % des places pour enfants d’âge préscolaire âgés de 5 ans et moins sont offertes dans des établissements désignés, et le taux d’occupation s’élevait à 73 % en date de juillet 2021. Le programme de désignation est accessible à tous les établissements agréés, et le processus connexe doit être entrepris par les exploitants. En septembre 2021, moins de 4 % des places pour enfants d’âge préscolaire âgés de 5 ans et moins qui étaient occupées dans les services agréés se trouvaient dans des établissements non-désignés. Un petit nombre d’établissements ont décidé de ne pas obtenir la désignation en raison du type de service qu’ils offrent et du faible nombre d’inscriptions d’enfants d’âge préscolaire. Par exemple, certains d’entre eux offrent des programmes préscolaires à temps partiel aux familles qui ne sont pas admissibles à une subvention, tandis que d’autres ne comptent parfois qu’un seul enfant. D’autres établissements ne souhaitent pas porter cette désignation afin de pouvoir contrôler leurs tarifs.

Le Nouveau-Brunswick s’appuiera sur la réussite de son programme de désignation pour élargir et continuer à accroître l’accès à des services d’AGJE de grande qualité à prix abordable dans le cadre des efforts qu’il déploie en matière d’AGJE à l’échelle du Canada.

Système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants du Nouveau-Brunswick

Au Nouveau-Brunswick, les exploitants sont tenus d’obtenir un permis du ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance pour offrir des services à plus de 5 enfants âgés de moins de 12 ans, comme le stipule la Loi sur les services à la petite enfance. Les centres d’AGJE agréés doivent être approuvés par le gouvernement afin d’offrir des services de garde à 6 enfants ou plus, allant des nourrissons aux jeunes de 12 ans, mais ils ne sont pas autorisés à accueillir plus de 60 enfants par permis. Une personne ou une organisation peut détenir plus d’un permis.

Il existe 2 catégories de permis, à savoir le permis de centre et celui de garderie en milieu familial. Les établissements agréés (centres ou garderies en milieu familial) peuvent fournir des services aux :

  • nourrissons (de 0 à 24 mois);
  • enfants d’âge préscolaire, qui ne fréquentent pas encore l’école (de 2 à 4 ans)Note de bas de page 3;
  • enfants d’âge scolaire, qui fréquentent l’école (de 5 à 12 ans).

Ces centres peuvent être à but lucratif (commerciaux) ou sans but lucratif (gouvernés par un conseil d’administration). Les ratios adultes-enfants prescrits par la Loi établissent le nombre d’éducateurs de la petite enfance exigé dans l’établissement. Au Nouveau-Brunswick, 68 % des places en services de garde sont offertes par des établissements à but lucratif.

Une garderie éducative en milieu familial agréée peut offrir des services de garde à 6 enfants ou moins âgés de 0 à 12 ans dans la résidence d’une personne. Il s’agit d’établissements à but lucratif (commerciaux). L’exploitant d’une garderie éducative en milieu familial ne peut avoir d’employé, et le nombre d’enfants qu’il peut accueillir est établi en fonction de l’âge des enfantsNote de bas de page 4.

Le tableau ci-dessous présente la ventilation actuelle des types d’entreprises au Nouveau-Brunswick.

Note : Ce tableau a été modifié pour des raisons d’accessibilité.

Tableau 2 : Ventilation des entreprises désignées offrant des services de garde d’enfants au Nouveau-Brunswick (en date du 1er septembre 2021)
Type d’établissement Nombre d’établissements Places en centre pour nourrissons (de 0 à 24 mois) Places en centre pour enfants d’âge préscolaire (de 2 à 5 ans) Total de places Inscriptions de nourrissons (de 0 à 24 mois) Inscriptions d’enfants d’âge préscolaire (de 2 à 5 ans) Total d’inscriptions
Centre à temps plein (à but lucratif) 297 1 611 8 485 10 096 1 283 6 804 8 088
Centre à temps partiel (à but lucratif) 8 0 126 126 0 15 15
Centre à temps plein (sans but lucratif) 102 526 3 494 4 020 337 2 289 2 627
Centre à temps partiel (sans but lucratif) 17 0 324 324 0 10 10
Garderie en milieu familial (sans but lucratif) 94 163 294 457 79 285 364
Total d’établissements désignés 518 2 300 12 723 15 023 1 700 9 403 11 103

Le tableau ci-dessous indique le nombre actuel de places en services de garde pour enfants d’âge préscolaire au Nouveau-Brunswick.

Note : Ce tableau a été modifié pour des raisons d’accessibilité.

Tableau 3 : Ventilation des entreprises non désignées offrant des services de garde d’enfants au Nouveau-Brunswick (en date du 1er septembre 2021)
Type d’établissement Nombre d’établissements Places en centre pour nourrissons (de 0 à 24 mois) Places en centre pour enfants d’âge préscolaire (de 2 à 5 ans) Total de places Inscriptions de nourrissons (de 0 à 24 mois) Inscriptions d’enfants d’âge préscolaire (de 2 à 5 ans) Total d’inscriptions
Centre à temps plein (à but lucratif) 20 23 395 418 17 219 236
Centre à temps partiel (à but lucratif) 14 0 245 245 0 13 13
Centre à temps plein (sans but lucratif) 11 9 271 280 2 73 75
Centre à temps partiel (sans but lucratif) 6 0 121 121 0 15 15
Garderie en milieu familial (sans but lucratif) 29 38 102 140 18 67 84
Total d’établissements non désignés 80 70 1 134 1 204 37 387 423

Le tableau ci-dessous présente la ventilation actuelle des établissements de garde et des places en services de garde pour enfants d’âge préscolaire au Nouveau-Brunswick (données en date du 1er septembre 2021).

Tableau 4 : Ventilation des entreprises désignées et non désignées offrant des services de garde d’enfants au Nouveau-Brunswick (en date du 1er septembre 2021)
Type d’entreprise Type d’établissement Nombre d’établissements Nourrisson (de 0 à 24 mois) Enfant d’âge préscolaire (de 2 à 5 ans) Total de places
Établissement désigné à but lucratif Centres 305 1 611 8 611 10 222
Établissement désigné sans but lucratif Centres et garderies en milieu familial 213 689 4 112 4 801
Établissement non désigné agréé à but lucratif Centres 34 23 640 663
Établissement non désigné agréé sans but lucratif Centres et garderies en milieu familial 46 47 494 541

Les ratios adultes-enfants prescrits par la Loi établissent le nombre d’éducateurs de la petite enfance requis dans l’établissement. En 2008, la mise en œuvre du programme-cadre Programme éducatif pour les services de garde francophones du Nouveau-Brunswick et du New Brunswick’s Early Learning and Care Curriculum Framework a été annoncée dans le cadre de la stratégie décennale Être prêt pour la réussite. Aux termes des directives établies, tous les services préscolaires réglementés sont tenus de mettre en œuvre le programme éducatif dans son intégralité. De plus, en vertu de la Loi, tous les éducateurs qui œuvrent auprès d’enfants d’âge préscolaire doivent suivre une formation sur l’un des 2 programmes éducatifs de la province.

Modèle de financement des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants du Nouveau-Brunswick

Le Nouveau-Brunswick octroie un financement de soutien au moyen de 4 enveloppes principales, soit la subvention pour parents, le supplément de revenu pour éducateurs, le Programme de soutien à l’inclusion, et la subvention de fonctionnement pour établissements désignés. La province n’accorde ce financement qu’aux établissements agréés.

  1. Le Programme de subvention pour parents accorde une aide financière aux parents admissibles selon une échelle mobile fondée sur le revenu. Il comprend 2 volets. Le premier d’entre eux est le Programme d’assistance au service de garderie (PASG), qui est destiné aux enfants, dès la naissance jusqu’à l’âge de 12 ans, qui sont inscrits dans un établissement non désigné. Ce programme est offert aux familles dont le revenu annuel net est de 55 000 $ ou moins dans les centres d’AGJE agréés non désignés. Le deuxième volet est le Programme de subvention pour parents – Centre désigné, qui vise les enfants, dès la naissance jusqu’à l’âge de 5 ans, qui sont inscrits dans un établissement désigné. Ce programme est offert aux parents qui travaillent, qui suivent une formation ou un programme d’études ou qui doivent composer avec des circonstances particulières et dont le revenu familial annuel brut est de 80 000 $ ou moins ou dont les dépenses en services de garde représentent plus de 20 % de leur revenu familial annuel brut.
  2. Le Programme de majoration salariale fournit un financement aux exploitants pour les aider à couvrir les salaires des éducateurs de la petite enfance. Il prévoit actuellement un complément de 3,15 $ l’heure pour un éducateur ne possédant aucune formation officielle reconnue et de 7,25 $ l’heure pour un éducateur ayant une formation collégiale ou universitaire. Ce programme est offert à tous les établissements agréés qui doivent verser ce complément de salaire en plus du salaire minimum, qui s’élève maintenant à 11,75 $ l’heure.
  3. Le Programme de soutien à l’inclusion aide les exploitants à financer le salaire d’un travailleur de soutien pour les enfants qui ont un handicap ou des besoins complexes et qui nécessitent une supervision individuelle afin de pouvoir participer pleinement au programme d’AGJE. Les capacités et le niveau d’autonomie de l’enfant ainsi que son profil médical permettent de déterminer l’admissibilité à ce financement. Chaque enfant d’âge préscolaire accepté dans le cadre du programme dispose d’un travailleur de soutien à l’inclusion, à raison de 35 heures par semaine. Ce travailleur de soutien n’est pas inclus dans le ratio adultes-enfants du programme.
  4. La subvention de fonctionnement pour établissements désignés aide à compenser les coûts engagés en vue d’offrir des services de garde de qualité et abordables. Les détails connexes sont fournis à la section suivante.

Gestion du système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants du Nouveau-Brunswick

Au cours des 4 dernières années, le Nouveau-Brunswick a opéré la transition vers un système d’AGJE de plus en plus géré par le secteur public et mis en œuvre par le secteur privé, par le truchement du programme de désignation des établissements d’apprentissage pour jeunes enfants du Nouveau-Brunswick et du registre des garderies.

Résumé de la désignation de centre de la petite enfance et de garderie éducative en milieu familial du Nouveau-Brunswick

La désignation de centre de la petite enfance ou de garderie éducative en milieu familial du Nouveau-Brunswick est attribuée aux établissements d’AGJE agréés qui offrent des services aux enfants d’âge préscolaire âgés de 5 ans et moins, selon un processus de demande volontaire. Les centres de la petite enfance du Nouveau-Brunswick et les garderies éducatives en milieu familial du Nouveau-Brunswick désignés s’engagent à travailler de concert avec le gouvernement afin d’offrir un accès équitable et abordable à des services d’AGJE de grande qualité en éliminant les obstacles liés au revenu familial, aux capacités et aux besoins des enfants, à la langue et aux milieux minoritaires. Ce programme s’accompagne d’une subvention de fonctionnement continue destinée aux services préscolaires ainsi que de subventions pour parents bonifiées.

Le programme des centres d’apprentissage précoce du Nouveau-Brunswick se concentre sur 4 objectifs du plan d’action, qui ont comme but d’améliorer la qualité, l’accessibilité, l’abordabilité et l’inclusion. À l’heure actuelle, 518 des 598 établissements ont reçu la désignation. La province a pour objectif de désigner tous les centres et garderies en milieu familial admissibles d’ici décembre 2022.

En créant un système de qualité plutôt que de multiples programmes, le programme de désignation du Nouveau-Brunswick veille à ce que les enfants, les parents et les exploitants en bénéficient tous. Les enfants tirent profit de l’amélioration de la qualité de l’ensemble des services, y compris des pratiques inclusives pour les enfants ayant des besoins particuliers et de l’inclusion sociale des groupes culturels minoritaires. Les parents sont avantagés par une politique de faible coût qui rend les services de garde plus abordables et plus accessibles. Le programme de désignation établit également un seuil des frais du marché qui limite les frais qu’un exploitant peut facturer aux parents. Les centres de la petite enfance du Nouveau-Brunswick, quant à eux, bénéficient d’un plus grand appui pour les éducateurs et les éducatrices en fournissant des programmes de meilleure qualité.

Les établissements d’apprentissage pour jeunes enfants du Nouveau-Brunswick désignés sont tenus de respecter la politique de faible coût afin d’assurer la prestation de services abordables pour toutes les familles du Nouveau-Brunswick qui accèdent à ces centres. Ces coûts sont déterminés au moyen d’une grille de frais subventionnés, en portant une attention particulière aux familles ayant un revenu familial annuel de moins de 80 000 $. Les familles dont le revenu familial annuel est inférieur à 37 500 $ ont droit à des services de garde gratuits.

Les niveaux de subvention supérieurs à ce montant sont calculés en fonction d’une échelle mobile (revenu familial brut se situant entre 37 501 $ et 80 000 $), qui tient compte des frais de garde, du nombre d’enfants d’âge préscolaire âgés de 5 ans et moins, et du revenu familial annuel brut. Les familles ne paient pas plus de 20 % de leur revenu annuel brut afin de couvrir tous les frais de garde de leurs enfants.

Pour être admissible à la désignation, un centre de la petite enfance ou une garderie éducative en milieu familial agréé du Nouveau-Brunswick doit répondre aux critères suivants :

  1. se conformer aux lois et aux politiques du programme du ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, ce qui est conditionnel à l’obtention de leur permis;
  2. offrir des services aux enfants d’âge préscolaire;
  3. choisir et mettre en œuvre l’un des programmes-cadres, c’est-à-dire le programme-cadre Programme éducatif pour les services de garde francophones du Nouveau-Brunswick (en français) ou Nouveau-Brunswick’s Curriculum Framework for Early Learning and Child Care (en anglais).

Les établissements sont tenus de fournir des services dans la langue du programme-cadre choisi et de s’assurer que leur personnel a suivi la formation sur ce dernier.

Les centres de la petite enfance et les garderies éducatives en milieu familial du Nouveau-Brunswick désignés doivent s’engager à travailler de concert avec le gouvernement afin d’offrir un accès équitable et abordable à des services d’AGJE de grande qualité en éliminant les obstacles liés au revenu familial, aux capacités et aux besoins des enfants, à la langue et aux milieux minoritaires. En retour, ils reçoivent une subvention de fonctionnement mensuelle de façon continue pour chaque place occupée par un enfant d’âge préscolaire. En outre, les parents à faible et moyen revenu qui ont inscrit leur enfant dans un établissement désigné ont accès à un programme amélioré de subvention pour parents.

Le Nouveau-Brunswick a réussi à renforcer la gestion publique des services d’AGJE en mettant en place des mécanismes stratégiques visant à limiter les profits générés et à stimuler les investissements dans les services d’apprentissage de qualité.

Note : L’image du plan d’action original a été modifiée et formatée sous forme de tableau pour des raisons d’accessibilité.

Tableau 5 : Mécanismes de contrôle des profits prévus dans les politiques publiques
Instrument de politique Mécanismes de contrôle
Législation
  • Limite de 60 places par permis
  • Ratios adultes-enfants
  • Inspections régulières aux fins de conformité
Contrôles de la qualité
  • Évaluations annuelles de la qualité
  • Plans annuels d’amélioration de la qualité
  • Comités de parents
  • Cibles en matière d’apprentissage professionnel
Contrôles des coûts opérationnels
  • Politique de faible coût fondée sur le seuil des frais du marché
  • Grille salariale

Les établissements d’apprentissage pour jeunes enfants du Nouveau-Brunswick sont tenus de respecter les critères de qualité suivants :

  • s’engager à mettre en œuvre la politique de faible coût au moyen d’une grille de frais subventionnés, en portant une attention particulière aux familles à faible et moyen revenu;
  • s’engager à mener leurs activités conformément à la politique du seuil des frais du marché;
  • travailler avec le ministère afin d’examiner des moyens d’offrir plus de places pour les nourrissons et les tout-petits;
  • améliorer leur capacité de servir tous les enfants, y compris les enfants ayant un handicap ou des besoins divers, grâce à la mise en œuvre de politiques et de pratiques inclusives;
  • établir un plan annuel d’amélioration de la qualité et se soumettre à une évaluation annuelle de la qualité;
  • les centres participeront activement aux communautés de pratique et entreprendront des activités d’apprentissage professionnel continu, tandis que les garderies en milieu familial mettront en œuvre un modèle de réseau approuvé;
  • collaborer avec le gouvernement au partage des données en vue d’orienter les politiques publiques.
Figure 1 : Assurer un accès équitable à des services de garde d’enfants agréés de qualité pour toutes les familles du Nouveau-Brunswick grâce au nouveau programme de désignation des centres de la petite enfance et des garderies éducatives en milieu familial
Figure 1
Figure 1 - Version textuelle

Le programme de désignation des centres de la petite enfance et des garderies éducatives en milieu familial du Nouveau-Brunswick est composé des critères suivants :

  • politique de bas prix qui comprend des subventions aux parents, un seuil de prix du marché et des subventions (nourrissons et qualité);
  • comité de parents;
  • politique d’inclusion;
  • développement professionnel;
  • lignes directrices sur la création de milieux d’apprentissage favorisant l’acquisition des compétences langagières et l’identité culturelle (francophones);
  • portails sur les services de la petite enfance;
  • plans annuels d’amélioration de la qualité;
  • évaluations de la qualité.

Politique de faible coût

Un des éléments importants de la politique de faible coût consiste à garantir que les parents ont les moyens de payer les services d’AGJE dont ils ont besoin pour contribuer à l’économie de la province, ainsi qu’à assurer la viabilité des services. La politique de faible coût comprend 3 composantes : 1) les subventions de fonctionnement, 2) le seuil des frais du marché et 3) les subventions pour parents.

1. Subvention de fonctionnement

Les établissements d’apprentissage pour jeunes enfants du Nouveau-Brunswick désignés doivent satisfaire à des exigences de qualité qui vont au-delà de celles qui sont prévues par la loi. Une subvention de fonctionnement est offerte à ces établissements pour leur permettre de compenser les coûts associés à la désignation, de réaliser leur plan d’amélioration de la qualité et de maintenir des places pour les nourrissons. Cette subvention vise à améliorer la qualité des services de garde sans augmenter les frais pour les parents.

Tous les établissements désignés reçoivent une subvention de fonctionnement de 2,50 $ par jour, par place pour chaque enfant d’âge préscolaire inscrit. Cependant, les centres de la petite enfance du Nouveau-Brunswick reçoivent une subvention de fonctionnement de 10 $ par jour, par place pour chaque nourrisson inscrit (de 0 à 24 mois), afin de les aider à compenser les coûts plus élevés liés à la prestation de services de garde pour nourrissons.

2. Politique du seuil des frais du marché

Le seuil des frais du marché est un outil qui fixe les limites autorisées pour les augmentations de frais des établissements désignés. Cette grille tarifaire est fondée sur les frais moyens facturés par les établissements et décrit les répercussions des augmentations du coût de la vie. Il s’agit d’une grille tarifaire prévisible pour les familles qui permet de gérer les frais des services de garde de façon plus uniforme dans toute la province.

Le seuil des frais du marché établit une grille tarifaire à partir de laquelle les exploitants peuvent gérer leurs frais. Lorsqu’un nouvel établissement ouvre, il ne peut pas fixer des tarifs supérieurs à la limite maximale du seuil des frais du marché. De même, les exploitants d’établissements existants ne sont pas autorisés à augmenter les frais qu’ils facturent aux parents si leurs tarifs actuels atteignent ou excèdent cette limite.

3. Subvention pour parents

La Subvention pour parents – Centre désigné est un programme de soutien financier offert aux familles à faible et à moyen revenu par le gouvernement du Nouveau-Brunswick en vue de les aider à compenser leurs frais de garde d’enfants.

La subvention pour parents offerte dans les centres de la petite enfance du Nouveau-Brunswick vise à atteindre les 3 résultats suivants :

  1. les familles ne paieront pas plus de 20 % de leur revenu annuel brut afin de couvrir les frais des services d’apprentissage et de garde de leur enfant qui fréquente un centre de la petite enfance du Nouveau-Brunswick;
  2. les familles admissibles ayant un revenu annuel brut de moins de 37 500 $ pourront obtenir des services d’apprentissage et de garde gratuits, peu importe leur lieu de résidence au Nouveau-Brunswick et les frais facturés par l’exploitant;
  3. la subvention sera déterminée en fonction d’une échelle mobile pour les familles dont le revenu annuel brut se situe entre 37 501 $ et 80 000 $. Le montant maximum de la subvention est de 36,90 $ par jour pour les nourrissons et de 31,20 $ par jour pour les enfants d’âge préscolaire, et le montant minimal de la subvention est d’environ 5 $ par jour pour les nourrissons et 4,25 $ par jour pour les enfants d’âge préscolaire.

Inclusion

En 2021, le Nouveau-Brunswick a intégré l’inclusion dans son système d’AGJE en modifiant sa Loi sur les services à la petite enfance. Tous les centres de la petite enfance du Nouveau-Brunswick sont tenus de mettre en œuvre une politique d’inclusion pour être admissibles à la désignation. À ce titre, les centres désignés doivent décrire de quelle façon ils adopteront des pratiques inclusives et inclure celles-ci dans les manuels à l’intention des parents et du personnel.

Dans le contexte d’un centre de la petite enfance du Nouveau-Brunswick désigné, l’inclusion s’entend d’un établissement pleinement accessible et accueillant pour tous les enfants et leur famille, peu importe leur race, leur religion, leur âge, leur patrimoine linguistique, leur statut socioéconomique, leur sexe ou leurs capacités. Chaque enfant a le droit d’être inclus dans les activités quotidiennes et courantes de l’établissement.

Un établissement d’AGJE inclusif doit faciliter l’accès à ses services (tous les enfants sont bienvenus, et aucun obstacle n’empêche les enfants de s’inscrire à un programme); assurer la participation des enfants à part entière (tous les enfants peuvent participer pleinement, et l’établissement de relations est favorisé); et fournir un soutien (des services, une formation et des mesures de soutien sont offerts pour répondre aux besoins de tous les enfants).

De plus, la province octroie un financement supplémentaire au cas par cas pour couvrir le salaire d’un travailleur de soutien à l’inclusion chargé de fournir un soutien individuel aux enfants qui ne pourraient pas autrement participer pleinement au programme d’AGJE.

Évaluations de la qualité et plans d’amélioration de la qualité

Dans le cadre du programme de désignation, les établissements d’apprentissage pour jeunes enfants du Nouveau-Brunswick doivent se soumettre à une évaluation annuelle de la qualité menée par le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance. Cette évaluation constitue le fondement du plan annuel d’amélioration de la qualité élaboré par l’exploitant. Elle a pour but de promouvoir une culture d’amélioration continue de la qualité des services offerts aux enfants d’âge préscolaire et à leur famille. Si le résultat de l’évaluation de la qualité n’est pas jugé satisfaisant, la province peut retenir la subvention de fonctionnement. En cas de non-conformité continue de l’établissement, ce dernier peut perdre son statut de désignation.

Possibilités d’apprentissage professionnel

Des possibilités d’apprentissage professionnel sont offertes aux éducateurs de la petite enfance et aux exploitants sous la forme de séminaires, d’ateliers, de soutien aux communautés de pratique, de mentorat, de partage de ressources et de démonstrations sur place de pratiques exemplaires.

Les éducateurs de la petite enfance sont tenus de suivre un cours de perfectionnement professionnel d’au moins 30 heures sur les pratiques pédagogiques et les normes de prise en charge par période de 3 ans, aux termes des exigences du programme de désignation.

Lignes directrices sur la création de milieux d’apprentissage favorisant l’acquisition des compétences langagières et l’identité culturelle

Les lignes directrices sur la création de milieux d’apprentissage favorisant l’acquisition des compétences langagières et l’identité culturelle sont des outils qui permettent aux éducateurs d’adopter des pratiques d’enseignement éprouvées dans les domaines du développement langagier et de l’identité culturelle auprès d’enfants d’âge préscolaire vivant dans des communautés linguistiques minoritaires. Les centres de la petite enfance et les garderies éducatives en milieu familial francophones désignés du Nouveau-Brunswick doivent mettre en œuvre ces lignes directrices pour promouvoir et protéger la langue et la culture francophones et acadiennes. Cette initiative appuie les engagements pris par les dirigeants de la communauté francophone dans le cadre de la Politique d’aménagement linguistique et culturel.

Comité de parents

Tous les exploitants de centres de la petite enfance du Nouveau-Brunswick doivent établir et maintenir en place un comité de parents au cours de la première année d’exploitation de leur établissement. Les comités de parents des centres de la petite enfance du Nouveau-Brunswick donnent aux parents, aux exploitants et aux éducateurs l’occasion de travailler en collaboration afin de favoriser des expériences d’apprentissage constructives pour tous les enfants et toutes les familles. Chaque comité de parents est composé de parents ou tuteurs ou de membres d’une famille dont les enfants fréquentent un centre désigné.

La participation des parents est une composante importante du programme de désignation dans la mesure où ils ont un rôle de premier plan à jouer dans le bien-être et le développement harmonieux de leur enfant. Le comité a pour mission de renforcer et d’approfondir la relation entre les parents et les centres, et d’améliorer l’expérience de chaque enfant en assurant une liaison continue entre le centre et les familles.

Partage des données

L’exploitant d’un établissement désigné doit s’engager à fournir des données pertinentes à la province en vertu de la Loi sur les services à la petite enfance. À l’appui de ce processus, le Nouveau-Brunswick a créé le Portail des exploitants en ligne, qui facilite l’échange de renseignements entre les exploitants d’établissements désignés et la province aux fins de la tenue du registre des garderies. Les données communiquées par l’exploitant, notamment sur les inscriptions et les places disponibles, sont utilisées pour traiter les allocations de fonds accordées aux établissements par la province, pour permettre aux parents d’avoir accès au nombre de places disponibles et pour orienter les politiques publiques.

Résumé du registre des garderies

Le Nouveau-Brunswick a conçu un outil numérique en vue de faciliter la gestion publique de son système d’AGJE. Voici les éléments qui sont actuellement en place dans le registre :

  • le Portail des exploitants est une solution numérique visant à simplifier les interactions entre les exploitants et le gouvernement, et à gérer le financement versé aux exploitants. Tous les mois, les exploitants doivent faire rapport du nombre de places occupées et vacantes dans leur établissement. Ces renseignements servent à renseigner les parents sur les places disponibles;
  • le Portail des parents a été conçu pour aider les parents à accéder aux services de garde qui répondent le mieux aux besoins de leur famille. Ce portail est un moteur de recherche qui fournit des renseignements sur tous les services réglementés, y compris sur les rapports d’inspection et les places disponibles. Bientôt, les parents pourront inscrire leur enfant dans un établissement ou se faire ajouter à une liste d’attente;
  • le Portail des éducateurs est un outil dans lequel les éducateurs peuvent consigner les titres de compétences qu’ils ont acquis dans le cadre de leur formation officielle et de leur perfectionnement professionnel. Il est utilisé pour déterminer le supplément salarial de chaque éducateur en fonction de ses titres de compétences.

Le registre des garderies doit être utilisé par les exploitants en vertu de la Loi et représente le seul moyen pour eux de bénéficier du financement offert par le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance.

Grâce au registre, le Nouveau-Brunswick pourra élaborer une approche stratégique plus complète aux fins de la création de places et cerner les communautés les plus nécessiteuses en vue d’assurer une meilleure gestion publique des services de garde.

Les investissements prévus dans l’accord à l’échelle du Canada prendront appui sur la transformation du système de garde d’enfants et les réussites des 4 dernières années du programme de désignation du Nouveau-Brunswick. La désignation de centre de la petite enfance et de garderie éducative en milieu familial du Nouveau-Brunswick met en valeur un apprentissage au cours de la petite enfance de meilleure qualité et un meilleur accès pour toutes les familles ayant des enfants d’âge préscolaire âgés de 5 ans et moins. Il s’agit d’une initiative clé qui appuie la participation des parents au marché du travail, en particulier celle des femmes, et qui offre des expériences d’apprentissage de qualité aux jeunes enfants.

Priorités et investissements du Nouveau-Brunswick dans le cadre de l’accord sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada pour les exercices financiers 2021 à 2022 et 2022 à 2023Note de bas de page 5

Le plan d’action présente les engagements et les cibles du Nouveau-Brunswick. Sa mise en œuvre nécessitera la tenue de consultations auprès des parents, des partenaires et des intervenants de l’ensemble de la province. Il devra possiblement être modifié en fonction des résultats de ces consultations afin qu’il réponde aux besoins des familles du Nouveau-Brunswick. Des discussions seront organisées avec le Comité de mise en œuvre du gouvernement du Canada au cours de la durée de l’accord sur l’AGJE à l’échelle du Canada 2021 à 2026 s’il y a lieu de modifier le processus de mise en œuvre pour tenir compte de la réalité au sein du système.

Tous les établissements désignés sont admissibles au financement offert dans le cadre de l’accord à l’échelle du Canada. La participation des exploitants au programme de désignation est volontaire. Les établissements existants non désignés sont libres d’obtenir ou non la désignation. Seuls les établissements désignés sont admissibles au financement accordé en vue de réduire les frais pour les parents et de créer de nouvelles places. Les fonds destinés au perfectionnement professionnel seront octroyés en priorité aux éducateurs des établissements désignés. Le Nouveau-Brunswick appuiera tous les établissements agréés lorsqu’ils élaboreront leur politique d’inclusion, mais son soutien visera en priorité les établissements désignés.

Participation et partenariats

Parmi les principaux facteurs de la qualité des services de garde figurent un personnel expérimenté et bienveillant qui possède une formation en développement de la petite enfance; une rémunération et des conditions de travail appropriées qui permettent d’assurer la stabilité du personnel des services de garde et d’éviter toute perturbation pour les enfants; des programmes bien conçus qui répondent aux besoins de tous les enfants; et une étroite collaboration avec les parents.

Bien que la responsabilité des enfants revienne fondamentalement aux parents, les groupes communautaires, les organismes de bénévoles et les employeurs peuvent grandement contribuer à la création de milieux favorables pour les familles et les jeunes enfants dans le cadre des services d’apprentissage et garde. Les collectivités doivent continuer à jouer un rôle important dans la détermination et la satisfaction des besoins particuliers des familles et des jeunes enfants.

Pour faciliter et chapeauter la mise en œuvre des initiatives stratégiques clés, le Nouveau-Brunswick amorcera un dialogue crucial avec ses partenaires, les principaux intervenants ainsi que le gouvernement et les collectivités autochtones dans le but de renforcer les efforts collectifs visant l’atteinte d’un objectif commun. Les résultats de ce dialogue continu orienteront la transformation du système d’AGJE du Nouveau-Brunswick, de manière à mieux répondre aux besoins des enfants et de leur famille. Cette démarche permettra de collaborer au renforcement des capacités et aux modifications systémiques nécessaires à la transformation et à sa réussite.

Priorité 1: abordabilité

Exercice financier 2022 à 2023 : 55 000 000 $.

En 2017, le Nouveau-Brunswick a entrepris de transformer son système d’AGJE afin qu’il soit de meilleure qualité et qu’il devienne universellement accessible et abordable, au fil du temps, pour toutes les familles et tous les enfants par l’entremise d’un cadre de politiques publiques solide. L’accès à une éducation de la petite enfance de qualité permet d’améliorer les aptitudes sociales et cognitives des enfants et de contribuer à leur réussite future. Grâce à la réduction des frais des services d’AGJE, un plus grand nombre de parents seront en mesure de retourner sur le marché du travail, et les femmes pourront davantage participer à la vie active. Il sera ainsi possible de réduire les inégalités de revenus et d’améliorer les possibilités d’éducation offertes aux enfants.

Le seuil des frais du marché est un outil qui présente les limites autorisées pour les augmentations de frais des établissements désignés. Cette grille tarifaire est fondée sur les frais moyens facturés par les établissements et tient compte du coût de la vie. Il s’agit d’une grille tarifaire prévisible pour les familles qui permet de gérer les frais des services de garde de façon plus uniforme dans toute la province.

Le seuil des frais du marché établit une grille tarifaire à partir de laquelle les exploitants peuvent gérer leurs frais. Toutefois, lorsque les tarifs d’un établissement atteignent ou excèdent la limite maximale du seuil des frais du marché, l’exploitant n’est pas autorisé à augmenter les frais qu’il facture aux parents. De même, lorsqu’un nouvel établissement ouvre, il ne peut pas fixer des tarifs supérieurs à cette limite.

Le tableau ci-dessous illustre le seuil des frais du marché en vigueur (de mai 2021 à avril 2024) et indique que les frais quotidiens moyens facturés aux parents de la province pour une place équivalent temps plein s’élèvent à 35,66 $ (en 2019, la moyenne provinciale était de 33,25 $).

Tableau 6 : Aperçu du seuil des frais du marché en vigueur

Note : Ce tableau a été modifié pour des raisons d’accessibilité.

Tableau 6a : Emplacement – Grande région urbaine
Type d’établissement Nourrisson Enfant de 2 ans Enfant d’âge préscolaire
Journée complète 41,30 $ 36,70 $ 35,00 $
Journée partielle 31,00 $ 27,50 $ 26,30 $
Tableau 6b : Emplacement – Petite région urbaine et région ruraleNote de bas de page 6
Type d’établissement Nourrisson Enfant de 2 ans Enfant d’âge préscolaire
Journée complète 37,10 $ 32,60 $ 31,30 $
Journée partielle 27,80 $ 24,50 $ 23,50 $

Le Nouveau-Brunswick soutient les familles à faible et moyen revenu par le Programme d’assistance au service de garderie et le Programme de subvention pour parents – Centre désigné. Le Programme de subvention pour parents est destiné aux familles dont le revenu annuel brut est de 80 000 $ ou moins ou dont les dépenses en services de garde représentent plus de 20 % de leur revenu annuel brut. En septembre 2021, 3 628 enfants étaient inscrits aux programmes de subvention, et 56 % d’entre eux (2 014) bénéficiaient de services de garde gratuits. Le Nouveau-Brunswick continuera d’appuyer les familles à moyen et faible revenu au moyen de ces programmes de subvention.

La province s’engage à rendre plus abordables les services d’apprentissage et de garde offerts aux jeunes enfants inscrits dans un établissement désigné en réduisant les frais que doivent débourser les familles de 50 % en moyenne d’ici décembre 2022. Le Nouveau-Brunswick met actuellement au point un modèle de financement qui permettra à un plus grand nombre de familles d’accéder à des services de garde de qualité. Ce modèle s’appuiera sur la politique de faible coût actuelle visant les établissements désignés, qui comprend le seuil des frais du marché (guide d’établissement des frais de l’exploitant) et le Programme de subvention pour parents, qui offre des services de garde gratuits aux familles à faible revenu et une subvention calculée selon une échelle mobile aux familles dont le revenu annuel se situe entre 37 501 $ et 80 000 $. D’ici décembre 2022, les frais quotidiens moyens facturés aux parents seront réduits de 50 %. Les frais de services d’AGJE de plus de 11 000 familles néo-brunswickoises diminueront d’environ 3 000 $ par année.

Tableau 7 : Réduction des frais pour les parents
Exercice financier Indicateurs Cibles
2021 à 2022 Moyenne des frais quotidiens que doivent débourser les parents pour des places désignées en garderie en mars 2022 Pas de réduction des frais
2022 à 2023 Moyenne des frais quotidiens que doivent débourser les parents pour des places désignées en garderie en décembre 2022 Réduction de 50 % des frais moyens pour les parents

Le modèle du Nouveau-Brunswick sera peaufiné à la suite des consultations auprès des parents, des partenaires et des principaux intervenants. La province s’engage à atteindre des frais moyens de garde d’enfants de 10 $ par jour d’ici mars 2026, en accordant une attention particulière aux familles à faible et moyen revenu.

D’ici décembre 2022, une grille provinciale normalisée de frais dictera les frais qui seront facturés aux parents par les exploitants. La réduction des dépenses des parents sera financée à l’aide de 2 méthodes :

  1. les familles à faible et moyen revenu continueront de recevoir une aide financière supplémentaire du programme de subvention pour parents fondé sur l’examen du revenu, dans le cadre duquel certains parents bénéficieront de services de garde gratuits ou d’une subvention partielle ajustée;
  2. des subventions seront octroyées aux exploitants pour compenser la réduction des fonds déboursés par les parents.

Priorité 2 : accès

Exercice financier 2021 à 2022 : 4 000 000 $.

Exercice financier 2022 à 2023 : 17 200 000 $.

La Loi sur les services à la petite enfance du Nouveau-Brunswick définit 2 catégories de permis, à savoir le permis de centre de la petite enfance et celui de garderie éducative en milieu familial du Nouveau-Brunswick. Les établissements appartenant à ces 2 catégories peuvent présenter volontairement une demande de désignation s’ils offrent des services de grande qualité aux enfants d’âge préscolaire âgés de 5 ans et moins. Par ce programme de désignation, le Nouveau-Brunswick a jeté les bases nécessaires à l’obtention de résultats de qualité qui favoriseront le développement optimal des enfants et la participation des parents au marché du travail. À cette fin, la province a établi un cadre de politiques publiques qui a essentiellement pour but d’améliorer la qualité des services, de mieux soutenir les parents en leur offrant des services d’AGJE abordables et de mieux les informer à cet égard, et d’appuyer le développement d’une main-d’œuvre plus qualifiée.

En temps normal, 68 % des places disponibles au sein du système d’AGJE du Nouveau-Brunswick sont offertes par des établissements à but lucratif, et 32 %, par des établissements sans but lucratif. En fonction des recommandations formulées dans le cadre des recherches nationales et internationales menées sur l’apprentissage de qualité chez les jeunes enfants, le Nouveau-Brunswick a créé un programme de désignation afin de garantir l’application des meilleures pratiques dans tous les types d’établissements. Cette approche vise à instaurer une culture d’amélioration continue de la qualité de façon à assurer l’éducation des jeunes apprenants et à accroître l’uniformité à l’échelle de la province.

Tous les établissements désignés doivent respecter les critères de qualité suivants, quel que soit leur type d’entreprise :

  • appliquer la politique de faible coût, qui comprend un mécanisme de contrôle des frais facturés aux parents;
  • mettre en œuvre une politique d’inclusion;
  • mettre en place un comité de parents ayant principalement pour rôle de collaborer au soutien de l’apprentissage des enfants;
  • veiller à ce que leurs éducateurs s’engagent à participer à des activités d’apprentissage professionnel continu;
  • se soumettre à une évaluation annuelle de la qualité;
  • établir des objectifs spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et temporels (SMART) qui orienteront leur plan annuel d’amélioration de la qualité;
  • collaborer avec le gouvernement au partage des données en vue d’orienter les politiques publiques.

Grâce à cette approche globale de l’apprentissage des jeunes enfants, le Nouveau-Brunswick a réussi à transformer son système d’AGJE dans les établissements sans but lucratif et à but lucratif en mettant l’accent sur l’amélioration de la qualité. En règle générale, les recherches indiquent que les services à but lucratif offrent des salaires plus bas aux éducateurs et facturent des frais plus élevés aux parents. Cependant, ces constatations ne s’appliquent pas au Nouveau-Brunswick. En comparant les établissements sans but lucratif et ceux à but lucratif, il est possible de constater que les différences entre le salaire moyen des éducateurs et les frais moyens facturés aux parents sont négligeables. Cette situation témoigne du changement qui s’est opéré dans les établissements à but lucratif en faveur de l’entrepreneuriat social et de la prise en compte de l’importance des objectifs sociaux. Le programme de désignation a également soutenu les établissements à but lucratif et leur a permis de trouver un équilibre entre l’objectif d’offrir un accès abordable et un apprentissage de grande qualité aux jeunes enfants et celui de rentabiliser leurs activités.

Au Nouveau-Brunswick, le taux de couverture de places en services d’apprentissage et de garde des enfants d’âge préscolaire s’élève actuellement à 47 %. Les écarts les plus importants se situent au sein des places dans les collectivités rurales et des places pour nourrissons. Dans 16 % des collectivités du Nouveau-Brunswick, le taux de couverture pour les enfants d’âge préscolaire âgés de 5 ans et moins est de moins de 25 %. La majorité des régions où le taux de couverture est faible sont des collectivités rurales. De nombreuses collectivités rurales de la province comptent un plus grand nombre d’emplois saisonniers, ce qui a une incidence sur la demande de services. Le Nouveau-Brunswick s’engage à créer de nouvelles places dans les collectivités rurales et mènera des consultations pour trouver des moyens de répondre plus efficacement aux besoins particuliers de ces collectivités.

Les investissements permettront de créer des places pour les enfants vulnérables et les enfants de diverses populations, notamment les enfants dont les parents ont un faible revenu; les enfants autochtones; les enfants noirs et les autres enfants racisés; ainsi que les enfants des nouveaux arrivants au Canada et des minorités de langue officielle.

Le Nouveau-Brunswick adopte une approche à plusieurs volets afin d’atteindre ses objectifs en matière d’amélioration de la qualité et d’assurer une gestion responsable des fonds publics. Pour y arriver, il créera 3 400 nouvelles places en services de garde au sein du réseau d’établissements désignés au cours de cet accord de 5 ans, dont 500 places au cours des 2 premières années de l’accord. Lors de la création de ces places, le Nouveau-Brunswick s’engage à :

  • créer 2 400 places parmi des fournisseurs de services de garde sans but lucratif qui portent la désignation de centre de la petite enfance ou de garderie éducative en milieu familial du Nouveau-Brunswick;
  • créer 1 000 places dans des services de garde à but lucratif qui portent la désignation de centre de la petite enfance ou de garderie éducative en milieu familial du Nouveau-Brunswick.

Lors de la création de ces places, la province s’engage également à :

  • examiner des solutions pour faciliter la transition volontaire des établissements à but lucratif vers un modèle sans but lucratif;
  • mener une étude de recherche au cours de l’exercice financier 2022 à 2023 afin de cerner les obstacles à la participation des établissements sans but lucratif au système de gestion publique, de déterminer des stratégies potentielles pour accroître leur participation et d’inclure les options envisageables dans le prochain plan d’action;
  • tenir des discussions régulières avec le gouvernement du Canada concernant l’évolution du processus de désignation permettant une gestion responsable des fonds publics.

De plus, le Nouveau-Brunswick s’efforcera de maximiser l’utilisation des places existantes en services de garde, en accordant un financement en vue de pourvoir au moins 2 000 places actuellement inoccupées dans les centres de la petite enfance et les garderies éducatives en milieu familial désignés.

Malgré les efforts qu’il déploie pour créer des places principalement parmi les fournisseurs de services de garde sans but lucratif et en milieu familial, le Nouveau-Brunswick pourrait créer plus de 1 000 places dans le secteur à but lucratif s’il en établit la nécessité, afin de mieux répondre aux besoins des familles de la province. Il présentera un plan pour la création de places supplémentaires dans le secteur à but lucratif au Comité de mise en œuvre à des fins de discussion, de manière à ce que le Canada et le Nouveau-Brunswick puissent s’entendre sur la voie à suivre.

Le Nouveau-Brunswick créera 3 400 nouvelles places destinées à la population d’enfants d’âge préscolaire âgés de 5 ans et moins d’ici l’exercice financier 2025 à 2026. Ces nouvelles places seront surtout créées dans les secteurs où les besoins sont les plus criants, notamment ceux des places pour nourrissons, des collectivités rurales et des enfants vulnérables, conformément aux résultats du processus de consultation. Le Nouveau-Brunswick accroîtra l’accès à des places en services de garde de grande qualité à prix abordable comme suit :

  • chercher principalement à combler les places vacantes existantes, collaborer avec les parents et les intervenants à la détermination des secteurs où les besoins sont les plus criants et établir une stratégie pour la création de places;
  • examiner la possibilité de tirer parti de la flexibilité qu’offrent les garderies éducatives en milieu familial;
  • étudier des solutions novatrices pour moderniser la création de places en fonction des besoins particuliers du Nouveau-Brunswick;
  • examiner des options qui permettent de soutenir un réseau de centres de la petite enfance et de garderies éducatives en milieu familial du Nouveau-Brunswick, d’accroître la prestation de services de garde de qualité pour nourrissons, les horaires flexibles et l’accès dans les régions rurales du Nouveau-Brunswick et de répondre aux autres besoins recensés dans le cadre du processus de consultation;
  • octroyer une subvention de fonctionnement aux exploitants au cours de l’exercice financier 2021 à 2022 pour soutenir leurs efforts visant à optimiser les mesures de qualité dans le cadre du programme de désignation du Nouveau-Brunswick;
  • utiliser les fonds d’immobilisations pour accorder des subventions de démarrage à l’appui de la création de places dans les établissements sans but lucratif.
Tableau 8 : Création de places
Exercice financier Indicateurs Cibles
2021 à 2022 Fonds d’immobilisations et subventions de fonctionnement 518 subventions de fonctionnement
2022 à 2023
  • Nombre net de nouvelles places créées
  • Fonds d’immobilisations
  • Pourvoir 2 000 places actuellement inoccupées
  • Créer 500 nouvelles places
  • Accorder 10 subventions de démarrage à l’appui de la création de places dans les établissements sans but lucratif

Priorité 3 : inclusion

Exercice financier 2022 à 2023 : 2 900 000 $.

Le Nouveau-Brunswick est un chef de file en ce qui touche l’adoption de pratiques inclusives dans ses systèmes scolaires publics et est reconnu à cet égard sur la scène nationale et internationale. Les exigences législatives en place permettent de veiller à ce que tous les établissements d’AGJE offrent à tous les enfants et à toutes les familles un environnement inclusif qui respecte la diversité de race, de couleur, de religion, de nationalité, d’ascendance, de lieu d’origine, d’âge, de handicap, d’orientation sexuelle réelle ou perçue ou d’identité de genre, de sexe, de condition sociale, et de croyance ou d’activité politique.

En vertu de la législation du Nouveau-Brunswick, les exploitants sont tenus d’élaborer et de mettre en œuvre une politique d’inclusion. La politique doit indiquer de quelle façon l’exploitant créera dans son établissement un milieu qui soutient, reflète et favorise des pratiques équitables et inclusives afin de garantir que ses services répondent aux besoins, aux valeurs et aux croyances culturelles des familles utilisatrices. Les centres d’AGJE inclusifs doivent promouvoir l’accès, la participation à part entière et le soutien de tous les enfants dans l’ensemble de leur politique. Le processus d’élaboration de la politique permet aux exploitants et aux éducateurs de réfléchir à leurs propres comportements et de penser à des pratiques qui tiennent compte des principes d’inclusion et de diversité. Une fois achevée, la politique d’inclusion doit être signée par l’exploitant et le représentant du ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance. Le plan d’inclusion du centre doit être réexaminé régulièrement et révisé au besoin.

Voici les critères de base exigés dans la politique d’inclusion :

  • un examen des renseignements de base sur l’inclusion et la diversité a été effectué;
  • le document écrit de la politique d’inclusion précise de façon détaillée comment le centre désigné favorise l’accès, la participation à part entière et le soutien;
  • la politique d’inclusion est décrite en détail dans le manuel à l’intention des parents;
  • la politique d’inclusion est décrite en détail dans les documents sur la politique du personnel (tous les employés connaissent la politique et la façon dont elle est mise en œuvre);
  • le guide du Programme de soutien à l’inclusion a été élaboré et est mis à la disposition du représentant du ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance pour examen;
  • le document Soutenir tous les enfants a été élaboré et fait l’objet de renvois dans le manuel à l’intention des parents et les documents sur la politique du personnel.

Les établissements doivent décrire leur politique d’inclusion dans le manuel des parents et celui du personnel afin d’obtenir la désignation. Ceux qui offrent des places pour enfants d’âge préscolaire ont également accès à une subvention de fonctionnement mensuelle pour les aider à compenser les coûts associés à l’obligation d’améliorer la qualité de leurs services aux termes du programme de désignation.

Le Nouveau-Brunswick continue de favoriser l’inclusion des enfants handicapés par l’entremise de son Programme de soutien à l’inclusion, qui fournit un financement aux exploitants pour couvrir le salaire d’un employé de soutien qui travaille de façon individuelle avec les enfants. L’admissibilité des enfants est déterminée à la suite d’une évaluation de leurs capacités, de leurs besoins complexes et de leurs problèmes de mobilité.

La province continuera de tabler sur les mesures décrites dans l’accord bilatéral 2021 à 2025, qui prévoit notamment la mise en œuvre d’une politique provinciale d’inclusion des jeunes enfants et l’offre d’un soutien aux établissements désignés aux fins de l’incorporation de pratiques inclusives dans leur milieu d’apprentissage de la petite enfanceNote de bas de page 7. Ces initiatives ont été élaborées en collaboration avec l’Association du Nouveau-Brunswick pour l’intégration communautaire (ANBIC), un organisme sans but lucratif. Au cours des 10 dernières années, l’ANBIC était chargée de dispenser des cours d’apprentissage professionnel sur l’inclusion aux éducateurs de la petite enfance. Plus récemment, ses services ont été retenus en vue d’aider tous les établissements désignés à créer leur politique d’inclusion et d’encadrer la conception de webinaires à l’appui des éducateurs et du personnel de soutien à l’inclusion.

L’inclusion consiste entre autres à offrir à l’enfant un soutien personnalisé et ciblé. Les principes d’inclusion et de diversité dans les services d’AGJE sont intégrés aux programmes-cadres francophone et anglophone d’AGJE de la province. Le Nouveau-Brunswick renforce actuellement les capacités dans son secteur de l’AGJE pour s’assurer que les éducateurs de la petite enfance possèdent la formation et les outils de soutien à l’inclusion dont ils ont besoin afin de mettre en place des pratiques inclusives pour tous les enfants. Les travailleurs de soutien à l’inclusion et les éducateurs de la petite enfance suivent une formation en ligne composée d’une série de 3 webinaires. Cette formation fournit une définition plus complète de l’inclusion ainsi que des concepts fondamentaux et des meilleures pratiques à cet égard. En outre, les équipes chargées de la petite enfance au sein des districts scolaires aident le personnel des centres d’apprentissage pour jeunes enfants sur le terrain à trouver des solutions et à mettre en œuvre les meilleures pratiques inclusives dans leurs établissements.

Le Nouveau-Brunswick examinera des options pour continuer à éliminer les obstacles à l’accès équitable à des services d’apprentissage de la petite enfance de grande qualité à prix abordable pour les enfants vulnérables et les enfants de diverses populations, de manière à favoriser l’égalité et à former de jeunes apprenants motivés et bien préparés. Les enfants vulnérables et les enfants de diverses populations comprennent notamment les enfants de familles à faible revenu, de familles autochtones, de familles monoparentales et de familles des communautés ayant un accès limité aux services, y compris les familles noires et racisées; les familles d’enfants ayant un handicap et les enfants ayant besoin d’un soutien accru ou individuel; et les familles dont les fournisseurs de soins travaillent selon un horaire atypique.

Pour ce faire, le Nouveau-Brunswick élaborera et financera un plan visant à accroître ou à améliorer l’inclusion des enfants handicapés et de ceux qui ont besoin d’un soutien accru ou individuel.

  • Examiner la possibilité d’octroyer un financement aux services d’apprentissage et de garde de qualité à temps plein destinés aux jeunes enfants de 4 ans issus de familles à faible revenu ou de familles qui ne pourraient pas autrement y avoir accès. Dans le cadre de ce modèle, le Nouveau-Brunswick financera chaque année 100 places pour les enfants à compter de l’exercice financier 2022 à 2023. Ce financement pourrait inclure les frais de scolarité et le transport des enfants ainsi que les ÉPE supplémentaires.
  • Faciliter l’accès aux mesures de soutien accru ou individuel pour les enfants qui ont des besoins complexes ou des problèmes de mobilité ou d’autonomie, s’il y a lieu, et qui participent au programme d’AGJE. Au cours de l’exercice financier 2022 à 2023, le Nouveau-Brunswick créera 31 places supplémentaires pour les enfants qui nécessitent une prise en charge individuelle, ce qui portera le nombre total de places disponibles à 140 dans l’ensemble de la province. Il ajoutera 32 places supplémentaires dans le cadre du plan d’action 2023 à 2026 pour faire passer le nombre total de places à 172 d’ici l’exercice financier 2025 à 2026.
  • Résoudre les difficultés liées au recrutement et au maintien en poste des travailleurs de soutien à l’inclusion.
  • Le Nouveau-Brunswick collaborera avec des organisations et des collectivités des Premières Nations afin de mieux comprendre leurs besoins et d’établir un plan pour les services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones.
Tableau 9 : Favoriser l’inclusion
Exercice financier Indicateurs Cibles
2021 à 2022 s/o s/o
2022 à 2023
  • 1) Nombre d’enfants qui participent au modèle de financement destiné aux familles à faible revenu
  • 2) Nombre d’enfants supplémentaires qui participent au Programme de soutien à l’inclusion
  • 1) 100 enfants de 4 ans issus de familles à faible revenu ou de familles qui ne pourraient pas autrement avoir accès aux services de garde
  • 2) 31 nouveaux enfants participent au Programme de soutien à l’inclusion, y compris le financement du coût de l’embauche des travailleurs de soutien à l’inclusion supplémentaires

Priorité 4 : qualité

Exercice financier 2022 à 2023 : 23 000 000 $.

Renforcer notre effectif

Au cours de la dernière décennie, le travail des éducateurs de la petite enfance a considérablement évolué, passant d’un rôle axé sur la prise en charge et la sécurité des enfants à un rôle éducatif. Les responsabilités liées au développement et à l’apprentissage de la petite enfance sont définies dans les programmes-cadres d’AGJE et exigent une connaissance accrue du développement et des besoins particuliers de l’enfant, ainsi que des compétences comportementales et des aptitudes à l’enseignement en vue de soutenir tous les enfants dans leur développement et leur parcours éducatif.

Il est essentiel que le Nouveau-Brunswick dispose d’un personnel qualifié pour offrir les services nécessaires à l’atteinte des cibles précisées dans les domaines d’investissement prioritaires. La province s’appuiera essentiellement sur les parcours de formation et de leadership établis dans la Stratégie de main-d’œuvre pour le personnel éducatif de la petite enfance de 2021, comme le prévoit l’accord de financement entre le Canada et le Nouveau-Brunswick pour la main‑d’œuvre de la petite enfance (exercice financier 2021 à 2022), qui fait partie de l’accord entre le Canada et le Nouveau-Brunswick sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants (2021 à 2025). Le Nouveau-Brunswick s’engage à améliorer le recrutement, le maintien en poste et la formation de la main-d’œuvre des ÉPE.

Recrutement et maintien en poste

Il est impératif que le Nouveau-Brunswick ait un effectif compétent pour offrir des services de grande qualité et accessibles aux familles. Le recrutement et le maintien en poste des éducateurs de la petite enfance au Nouveau-Brunswick constituent un défi de taille, et le taux de roulement de la main-d’œuvre augmente de manière générale. La pandémie a exacerbé ce défi en faisant passer le taux de roulement à près de 40 % dans les services d’AGJE au cours de la dernière année, par rapport à 27 % pendant l’exercice financier 2019 à 2020. Selon les résultats d’un sondage mené auprès des exploitants sur le recrutement et le maintien en poste des ÉPE à la fin d’octobre 2021, ce secteur perdra environ 25 % de sa main-d’œuvre d’ici la fin de novembre 2021. La majorité des éducateurs ont quitté le secteur pour des emplois mieux rémunérés ou exigeant moins de leur temps libre. De plus, les exploitants d’établissements agréés ont indiqué qu’ils devaient cesser leurs activités auprès de certains groupes et renvoyer les enfants participants à la maison en raison du manque de personnel. Ils ont mentionné que l’embauche d’un éducateur nécessite plus de 4 semaines.

Le salaire joue un rôle important dans le recrutement et le maintien en poste d’employés qualifiés. Le Rapport sur l’éducation à la petite enfance de 2020Note de bas de page 8 fait état de 21 points de référence qui servent à évaluer la qualité des services d’AGJE au Canada. Ce rapport indique comme point de référence de la qualité du milieu d’apprentissage que le salaire des ÉPE devrait au moins correspondre aux deux tiers du salaire des enseignants. Bien que le salaire représente un facteur déterminant du recrutement et du maintien en poste des ÉPE au Nouveau-Brunswick, d’autres facteurs, tels que la reconnaissance professionnelle, les conditions de travail, le régime de soins de santé et de retraite ainsi que les heures de travail, contribuent à la création d’un environnement de travail positif pour les éducateurs. Cette affirmation a été confirmée lors de consultations menées plus tôt en 2021 auprès des éducateurs.

Les salaires de base actuels (y compris toute majoration de salaire, tout complément ou tout supplément) des éducateurs de la petite enfance du Nouveau-Brunswick sont indiqués dans le tableau suivant.

Tableau 10 : Salaires de base actuels au Nouveau-Brunswick (en date de septembre 2021)
Type d’ÉPE Salaire de base minimum Salaire moyen (en septembre 2021)
ÉPE formé (pour enfants d’âge préscolaire) en école primaire 19,00 $ l’heure 19,92 $ l’heure
ÉPE (pour enfants d’âge préscolaire) au niveau d’entrée en école primaire 14,90 $ l’heure 15,60 $ l’heure

La province continuera à offrir ce salaire horaire minimum de base jusqu’à ce que la grille salariale des ÉPE soit en vigueur.

Le Nouveau-Brunswick explorera les solutions suivantes afin d’améliorer le recrutement et le maintien en poste des ÉPE :

  • élaborer et mettre en œuvre une grille salariale des ÉPE de manière à faciliter le recrutement et le maintien en poste d’éducateurs qualifiés et à en attirer d’autres vers la profession dès l’exercice financier 2022 à 2023. Cette grille sera fondée sur les niveaux de formation et des échelons salariaux et tiendra compte des années d’expérience. Elle sera mise à jour régulièrement;
  • accroître la subvention de fonctionnement pour aider à couvrir les coûts associés à l’exploitation d’un établissement d’AGJE et augmenter le salaire des ÉPE dans les établissements qui participent au programme de désignation;
  • examiner la possibilité d’établir une stratégie de maintien en poste des ÉPE en collaboration avec le secteur de l’AGJE;
  • miser sur le mécanisme de reconnaissance des qualifications des éducateurs de la petite enfance qui ont suivi leur formation à l’extérieur du Canada afin de faciliter le recrutement de nouveaux Canadiens, en veillant à ce qu’ils puissent bénéficier pleinement des mesures de soutien salarial et contribuer à réduire l’écart au niveau de la main-d’œuvre des ÉPE;
  • étudier des options pour accélérer l’immigration des personnes qui souhaitent travailler dans le secteur de l’AGJE;
  • permettre à un plus grand nombre d’élèves du secondaire de suivre le cours en ligne Introduction à l’éducation de la petite enfance, qui est offert dans le cadre du Programme d’apprentissage expérientiel des écoles secondaires publiques francophones et anglophones, en vue de recruter des ÉPE.
Formation

La qualité de l’éducation de la petite enfance est entièrement tributaire du niveau de formation de l’éducateur. En tant qu’éducateur, il est essentiel de comprendre comment les enfants évoluent et apprennent pour favoriser leur développement et leur bien-être de manière globale. Les éducateurs qui possèdent un niveau de scolarité plus élevé et une formation spécialisée en petite enfance ont des interactions plus stimulantes, plus constructives et plus encourageantes avec les enfants. De plus, l’apprentissage professionnel continu a été identifié comme l’une des plus importantes variables explicatives de la qualité du processus; en retour, il a été démontré que celle-ci influence positivement les compétences émergentes en littératie et en numératie des enfants, ainsi que leurs compétences comportementales et sociales.

Dans le contexte de la Stratégie de main-d’œuvre pour le personnel éducatif de la petite enfance, le Nouveau-Brunswick offre des possibilités de formation aux éducateurs. D’ici la fin de 2023, le ministère de l’EDPE fournira une aide à 500 éducateurs pour qu’ils puissent suivre le cours de certification d’un an en éducation de la petite enfance offert dans le cadre du programme de microcertification et du programme de travail-études intégré. Les éducateurs des établissements désignés sont également tenus de suivre un cours de perfectionnement professionnel de 30 heures tous les 3 ans. Le Nouveau-Brunswick investit 500 000 $ chaque année dans le perfectionnement professionnel des éducateurs.

Le Nouveau-Brunswick s’engage à améliorer la formation des ÉPE comme suit :

  • élaborer et mettre en œuvre un plan d’apprentissage professionnel rigoureux et complet qui permettra aux ÉPE d’améliorer leurs compétences, leurs connaissances et leurs pratiques. À cette fin, le Nouveau-Brunswick continuera de prendre appui sur l’accord bilatéral sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants 2021 à 2025 et la Stratégie de main-d’œuvre pour le personnel éducatif de la petite enfance de 2021, et soutiendra les ÉPE par des modèles de formation novateurs, le Programme de croissance et de développement professionnel des ÉPE et l’Institut des leaders émergents;
  • augmenter les dépenses annuelles consacrées à la formation et au perfectionnement professionnel en fonction du nombre de places réglementées en services de garde créées et du nombre d’ÉPE supplémentaires;
  • s’engager à faire passer le pourcentage d’éducateurs formés de 49 % à 60 % d’ici l’exercice financier 2025 à 2026 en tablant sur la Stratégie de main-d’œuvre pour le personnel éducatif de la petite enfance. Par conséquent, 376 éducateurs et exploitants de garderies en milieu familial devraient recevoir une formation d’ici l’exercice financier 2025 à 2026;
  • s’engager à travailler de concert avec la main-d’œuvre des ÉPE pour déterminer les outils et les mesures de soutien pédagogiques nécessaires à la prestation de services d’éducation inclusifs de grande qualité, et optimiser les services d’apprentissage et de garde pour les enfants vulnérables;
  • examiner la possibilité d’établir des pratiques et une approche pédagogiques normalisées pour les ÉPE en vue d’offrir des services d’apprentissage inclusifs de grande qualité aux jeunes enfants;
  • accroître l’accès à la formation novatrice en éducation de la petite enfance pour les éducateurs de la petite enfance en collaboration avec le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick.
Tableau 11 : Recrutement, maintien en poste et formation
Exercice financier Indicateurs Cibles
2021 à 2022 s/o s/o
2022 à 2023 Nombre d’ÉPE qui obtiennent une augmentation de salaire grâce au nouveau financement versé aux exploitants en vertu de la nouvelle grille salariale 2 600 ÉPE obtiennent une augmentation de salaire

Priorité 5 : production de rapports

Exercice financier 2021 à 2022 : 1 600 000 $.

Exercice financier 2022 à 2023 : 8 200 000 $.

Le Nouveau-Brunswick a modernisé le cadre législatif de la collecte et de la gestion des données dans ses portails destinés aux exploitants, aux parents et aux éducateurs (registre). Ces portails constituent désormais la pierre angulaire des interactions entre les exploitants de services de garde et le gouvernement. La Loi sur les services à la petite enfance a été modifiée au printemps 2021 pour autoriser la province à recueillir des renseignements précis auprès des parents et des exploitants. Des modifications législatives devront être apportées afin d’augmenter la quantité de données recueillies.

Le Nouveau-Brunswick s’engage à fournir des données pertinentes et accessibles tous les ans et à en faire rapport publiquement. Il recueille actuellement des données auprès des exploitants et des parents au moyen du registreNote de bas de page 9.

Le Nouveau-Brunswick s’engage à explorer davantage les méthodes de collecte de données qui tirent parti du registre avec l’Institut de la recherche, des données et de la formation du Nouveau-Brunswick ainsi qu’à étudier de façon plus approfondie la possibilité d’effectuer un recensement annuel. Il mènera également des consultations auprès des principaux intervenants et des partenaires, y compris auprès des parents et des exploitants de services d’AGJE, afin d’établir les données pouvant être recueillies et les méthodes à privilégier pour obtenir les données requises. Le Nouveau-Brunswick recueille des données sur les établissements provinciaux agréés et les services situés dans les collectivités autochtones, mais il ne recueillera aucune autre donnée sur les enfants autochtones sans avoir consulté leurs collectivités et obtenu leur approbation.

Financement

Financement des frais administratifs

L’accord sur l’AGJE à l’échelle du Canada prévoit un financement des frais administratifs jusqu’à concurrence de 10 % de l’allocation annuelle maximale pour assumer les coûts engagés par le Nouveau-Brunswick à l’appui de la croissance, de l’expansion, de la mise en œuvre et de l’administration de l’accord. Pour l’exercice financier 2021 à 2022, le financement des frais administratifs sera réparti comme suit : 46 % des fonds serviront à couvrir les coûts en personnel nécessaires à la réalisation des engagements pris, et 54 % des fonds seront affectés à la tenue de consultations auprès des intervenants. Pour l’exercice financier 2022 à 2023, environ 50 % du financement sera consacré à l’étude de solutions novatrices permettant de moderniser la création de places et de soutenir un réseau de centres de la petite enfance et de garderies éducatives en milieu familial du Nouveau-Brunswick; 40 % du financement servira à couvrir les coûts en personnel; et 10 % du financement sera affecté à l’élaboration de politiques, à l’amélioration du système, à la mise en œuvre et à l’élaboration de programmes, à la tenue de consultations auprès des partenaires et à la conception d’une stratégie de communication.

Tableau 12 : Financement des frais administratifs
Exercice financier Investissements
2021 à 2022 1 600 000 $
2022 à 2023 8 242 605 $
Total 9 842 605 $

Contribution fédérale et allocations proposées

Tableau 13 : Allocation théorique pour le Nouveau-Brunswick, de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2025 à 2026
Exercice financier Allocation théorique
2021 à 2022 55 832 325 $
2022 à 2023 82 426 051 $
2023 à 2024 100 457 038 $
2024 à 2025 116 347 013 $
2025 à 2026 136 814 840 $
Total 491 877 267 $

Les fonds du gouvernement fédéral seront affectés en fonction des priorités indiquées ci-après.

Note : Le tableau ci-dessous a été modifié pour des raisons d’accessibilité.
Tableau 14 : Fonds fédéraux alloués par priorité
Priorité Résultat attendu Investissements prévus pour l’exercice financier 2021 à 2022 (en millions de dollars) Investissements prévus pour l’exercice financier 2022 à 2023 (en millions de dollars) Cible
Abordabilité Réduire les frais que doivent débourser les parents de 50 % en moyenne d’ici décembre 2022 50,2 31,1 Les parents économiseront près de 3 000 $ par année
Abordabilité Réduire davantage les frais facturés aux parents jusqu’à 10 $ par jour en moyenne d’ici l’exercice financier 2025 à 2026 s/o s/o À déterminer
Accès Accroître le nombre de places en services de garde agréés pour atteindre un taux de couverture de 59 % (cible : 3 475 nouvelles places) s/o 8,8
  • Offrir un nombre net de 3 400 nouvelles places pour enfants d’âge préscolaire (taux d’occupation de 90 %)
  • 3 060 places financées
Accès Fournir aux parents un meilleur accès aux services de garde financés en augmentant le nombre d’inscriptions dans les établissements agréés existants où il y a des places inoccupées s/o 7,4 Octroyer un financement pour l’ajout de 2 349 places
Inclusion Financer un plan visant à favoriser davantage l’inclusion des enfants handicapés (ayant des problèmes d’autonomie ou de mobilité) s/o 1,7 Ajouter des places pour les enfants ayant besoin d’un soutien individuel
Inclusion Octroyer un financement pour permettre aux jeunes enfants vulnérables d’accéder à des services d’apprentissage de qualité s/o 1,2 Financer l’accès à des services de garde pour 100 enfants âgés de 4 ans qui ne pourraient pas autrement y avoir accès
Qualité Accroître le pourcentage d’éducateurs qui satisfont aux exigences en matière de formation s/o s/o Offrir 395 places à des ÉPE qui travaillent dans un centre agréé pour enfants d’âge préscolaire
Qualité Mettre en œuvre la grille salariale des ÉPE s/o 23,0 Augmenter le salaire des ÉPE formés de 19 $ l’heure à 23,47 $ l’heure; et celui des ÉPE non formés de 14,90 $ à 16,79 $
Qualité Octroyer des fonds d’immobilisations et des subventions de fonctionnement 4,0 1,0 Accorder des subventions de fonctionnement et des subventions de démarrage
Frais administratifs s/o 1,6 8,2 s/o
Total s/o 55,8 82,4 s/o

Appendice A : Résumé des indicateurs et des cibles des exercices financiers 2021 à 2022 et 2022 à 2023

Note : Les tableaux ci-dessous ont été modifiés pour des raisons d’accessibilité.

Tableau 15 : Résumé des indicateurs et des cibles des exercices financiers 2021 à 2022 et 2022 à 2023
Indicateur Valeur de référence Cibles pour l’exercice financier 2021 à 2022 Cibles pour l’exercice financier 2022 à 2023
Nombre total de places d’AGJE disponibles au cours de l’exercice financier, ventilé par groupe d’âge et par type d’établissement
  • Places pour nourrissons : 2 370;
  • Places pour enfants d’âge préscolaire : 13 857;
  • Places à temps partiel (enfants âgés de 2 à 5 ans) : 816;
  • Places pour nourrissons dans un établissement à but lucratif : 1 634;
  • Places pour enfants d’âge préscolaire dans un établissement à but lucratif : 8 880;
  • Places à temps partiel pour enfants d’âge préscolaire dans un établissement à but lucratif : 371;
  • Places pour nourrissons dans un établissement sans but lucratif : 535;
  • Places pour enfants d’âge préscolaire dans un établissement sans but lucratif : 3 765;
  • Places à temps partiel pour enfants d’âge préscolaire dans un établissement sans but lucratif : 445;
  • Places en garderie pour nourrissons : 201;
  • Places en garderie pour enfants d’âge préscolaire : 396.
Aucun changement
  • Pourvoir 2 000 places inoccupées;
  • Créer 500 nouvelles places.
Nombre total de places inclusives (conformément à la définition de l’article 2.1.1) créées ou converties, ventilé par groupe d’âge et par type d’établissement 109 enfants d’âge préscolaire sont inscrits au programme Aucun changement 144 enfants d’âge préscolaire sont inscrits au programme
Moyenne des frais quotidiens que doivent débourser les parents pour des places en garderie réglementées à la fin de chaque exercice financier, y compris au début de 2021 à 2022 et à la fin de 2022 Grande région urbaine :
  • journée complète pour nourrissons : 41,30 $;
  • journée partielle pour nourrissons : 31,00 $;
  • journée complète pour tout-petits : 36,70 $;
  • journée partielle pour tout-petits : 27,50 $;
  • journée complète pour enfants d’âge préscolaire : 35,00 $;
  • journée partielle pour enfants d’âge préscolaire : 26,30 $.
Petite région urbaine et région rurale :
  • journée complète pour nourrissons : 37,10 $;
  • journée partielle pour nourrissons : 27,80 $;
  • journée complète pour tout-petits : 32,60 $;
  • journée partielle pour tout-petits : 24,50 $;
  • journée complète pour enfants d’âge préscolaire : 31,30 $;
  • journée partielle pour enfants d’âge préscolaire : 23,50 $.
Aucun changement Réduction de 50 % (à déterminer)
Nombre d’enfants âgés de moins de 6 ans recevant des subventions pour frais, ventilé en fonction des familles qui reçoivent le montant entier ou partiel de la subvention
  • Nombre total d’enfants : 3 628;
  • Nombre d’enfants qui bénéficient de services de garde gratuits : 2 014;
  • Nombre d’enfants qui reçoivent le montant partiel de la subvention : 1 614.
Aucun changement
  • Total : 4 000
  • Gratuit : 2 250
  • Subvention partielle : 1 750
Nombre et proportion d’enfants âgés de moins de 6 ans qui fréquentent un service réglementé d’AGJE dans le cadre d’un arrangement flexible; et nombre et proportion de centres et de fournisseurs qui offrent des arrangements flexibles (par exemple, des arrangements non habituels, comme des heures flexibles ou irrégulières, des services de fin de semaine ou d’urgence, et la répartition géographique des places)
  • Nombre total d’établissements : 20 établissements (14 centres et 6 garderies en milieu familial) :
    • 124 nourrissons;
    • 395 enfants d’âge préscolaire.
  • Grande région urbaine :
    • 87 nourrissons;
    • 278 enfants d’âge préscolaire.
  • Petite région urbaine et région rurale :
    • 37 nourrissons;
    • 117 enfants d’âge préscolaire.
s/o s/o
Nombre d’enfants de moins de 6 ans ayant un handicap ou ayant besoin d’un soutien accru ou individuel qui occupent une place dans un service d’AGJE réglementé 109 enfants sont inscrits au programme Aucun changement 31 enfants supplémentaires reçoivent un soutien, ce qui porte le nombre total de places à 140
Nombre ou proportion de fournisseurs de services de garde qui fournissent des services adaptés aux besoins des enfants handicapés ou ayant besoin d’un soutien accru ou individuel 27 % (142 sur 518) 35 % (182 sur 518) 47 % (244 sur 518)
Nombre d’établissements provinciaux agréés et de services situés dans les collectivités autochtones
  • Établissements : 6;
  • Places pour nourrissons : 9;
  • Places pour enfants d’âge préscolaire : 182.
Aucun changement Aucun changement
Nombre d’enfants canadiens racisés, y compris les enfants noirs, de moins de 6 ans occupant une place dans un service d’AGJE réglementé Non recueilli Non recueilli Non recueilli
Nombre et pourcentage d’employés travaillant dans des programmes de garde d’enfants réglementés du N.-B. qui satisfont pleinement aux exigences de la province en matière de certification et de formation En date du 1er septembre 2021 :
  • éducateurs formés : 1 730 (49 %);
  • éducateurs non formés : 1 780 (51 %);
  • total : 3 510.
Aucun changement Aucun changement
Dépenses publiques annuelles consacrées à la formation et au perfectionnement professionnel du personnel chargé de la petite enfance
  • Dépenses annuelles de 500 000 $ consacrées au perfectionnement professionnel;
  • Remboursement de 900 000 $ pour couvrir les frais de scolarité liés au certificat collégial en éducation de la petite enfance.
Aucun changement Aucun changement
Salaires du personnel de la petite enfance en fonction des catégories de certification, y compris toute majoration de salaire, tout complément ou tout supplément ÉPE formé (pour enfants d’âge préscolaire) en école primaire :
  • salaire de base : 19 $ l’heure;
  • septembre 2021 : 19,92 $ l’heure.
ÉPE (pour enfants d’âge préscolaire) au niveau d’entrée en école primaire :
  • salaire de base : 14,90 $ l’heure;
  • septembre 2021 : 15,60 $ l’heure.
Aucun changement À déterminer

Appendice B : Inclusion et diversité dans les services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants du Nouveau-Brunswick

Le Nouveau-Brunswick est un chef de file en ce qui touche l’adoption de pratiques inclusives dans ses systèmes scolaires publics et est reconnu à cet égard sur la scène nationale et internationale. Le système scolaire de la province valorise l’inclusion au moyen d’une philosophie et d’un ensemble de pratiques pédagogiques qui permettent à chaque élève de se sentir valorisé, confiant et en sécurité, de sorte qu’il puisse réaliser tout son potentiel. L’inclusion est optimale dans les communautés scolaires qui appuient la diversité et veillent au mieux-être et à la qualité de l’apprentissage de chacun de leurs membres en tenant compte de leur intérêt supérieur. Il est essentiel de mettre en œuvre l’inclusion en ayant recours à des enseignants formés, des aides pédagogiques et d’autres intervenants afin de répondre aux besoins particuliers des enfants, qu’ils soient d’ordre physique, psychologique, langagier ou culturel. Les pratiques de collaboration entre les parents, la collectivité et l’école sont celles qui sont les plus efficaces, car elles permettent au système d’offrir une éducation de meilleure qualité à chaque enfant, peu importe ses capacités, sa race, son sexe, sa religion et son statut socioéconomique.

Conformément à cette philosophie, le gouvernement et l’Association du Nouveau-Brunswick pour l’intégration communautaire (ANBIC) collaborent depuis longtemps à la promotion des pratiques d’inclusion dans les services de garde d’enfants. Au cours des 10 dernières années, l’ANBIC était chargée de donner des cours d’apprentissage professionnel sur l’inclusion aux éducateurs de la petite enfance. Plus récemment, ses services ont été retenus en vue d’aider tous les établissements désignés à créer leur politique d’inclusion.

En 2021, le Nouveau-Brunswick a amorcé la transition de la politique à la pratique en ce qui touche l’inclusion et la diversité. À cette fin, la Loi sur les services à la petite enfance a été modifiée pour qu’y soient intégrées l’inclusion et la diversité (article 18.1). Les exigences législatives en place permettent de veiller à ce que tous les établissements d’AGJE offrent à tous les enfants et à toutes les familles un environnement inclusif qui respecte la diversité de race, de couleur, de religion, de nationalité, d’ascendance, de lieu d’origine, d’âge, de handicap, d’orientation sexuelle réelle ou perçue ou d’identité de genre, de sexe, de condition sociale, et de croyance ou d’activité politique. En outre, la Loi stipule que les exploitants doivent élaborer et mettre en œuvre une politique d’inclusion. La politique doit indiquer de quelle façon l’exploitant créera dans son établissement un milieu qui soutient, reflète et favorise des pratiques équitables et inclusives afin de garantir que ses services répondent aux besoins, aux valeurs et aux croyances culturelles des familles utilisatrices. Les établissements doivent décrire leur politique d’inclusion dans le manuel des parents et celui du personnel afin d’obtenir la désignation. Ceux qui offrent des places pour enfants d’âge préscolaire ont également accès à une subvention de fonctionnement mensuelle pour les aider à compenser les coûts associés à l’obligation d’améliorer la qualité de leurs services aux termes du programme de désignation.

L’intention liée aux principes d’inclusion et de diversité dans les établissements d’AGJE est intégrée dans les 2 programmes-cadres d’AGJE, comme le décrivent les paragraphes suivants.

En 2009, le Nouveau-Brunswick a lancé ses programmes-cadres d’AGJE de calibre mondial, qui sont fondés sur la vision selon laquelle « tous les enfants grandiront en développant tout leur potentiel avec dignité, un sentiment d’estime de soi et un goût pour la vie et l’apprentissage ». La vision globale de la diversité intégrée dans le programme éducatif anglophone honore le droit de chaque enfant de participer pleinement, peu importe sa langue, sa culture, sa race, sa religion, son statut socioéconomique, son sexe ou ses capacités. Il s’agit d’une étape naturelle pour élargir l’inclusion à nos plus jeunes citoyens afin qu’elle devienne inhérente à leur vision du monde et à l’édification d’une province plus forte et plus inclusive, pour tous nos enfants.

Le programme-cadre francophone favorise le développement global, dynamique et harmonieux des enfants de la naissance à l’âge de 5 ans, du fait qu’il tient compte de leurs besoins en tant qu’êtres uniques et en tant qu’êtres sociaux. L’utilisation d’une approche pédagogique éclectique est conçue pour répondre aux besoins de tous les enfants de la naissance à l’âge de 5 ans, y compris des enfants handicapés et de ceux qui ont besoin d’un soutien accru ou individuel. Cette approche comprend 5 composantes principales, soit un environnement propice au développement global, dynamique et harmonieux des jeunes enfants, le rôle de l’éducateur, des stratégies de soutien, la création d’une identité culturelle et linguistique, ainsi que le respect et la diversité.

De plus, la province continue de veiller à l’inclusion des enfants handicapés par l’entremise de son Programme de soutien à l’inclusion, qui fournit un financement aux exploitants pour couvrir le salaire d’un employé de soutien qui travaille de façon individuelle avec les enfants. L’admissibilité des enfants est déterminée à la suite d’une évaluation de leurs capacités, de leurs besoins complexes et de leurs problèmes de mobilité.

Appendice C : Données recueillies au moyen du registre

Auprès des exploitants

  • Le nom de l’établissement.
  • Le nom de l’exploitant, de l’administrateur ou des 2.
  • Une indication à savoir si l’exploitant est une personne morale ou physique, une association sans personnalité morale, une société en nom collectif ou une société en commandite simple.
  • L’adresse courriel de l’exploitant.
  • La langue dans laquelle les services sont fournis.
  • Le numéro et la date d’expiration du permis ou le numéro d’identification de l’établissement.
  • Le district scolaire dans lequel l’établissement est situé.
  • Les groupes d’âge des enfants qui peuvent être bénéficiaires des services.
  • Les jours et mois d’exploitation.
  • Les services de garde prolongés et les services de garde de nuit offerts, le cas échéant.
  • Le programme-cadre utilisé, le cas échéant.
  • Une indication à savoir si des repas sont fournis.
  • Une indication à savoir si un service de transport est fourni.
  • Le nombre maximal d’enfants qui peuvent être bénéficiaires de services et le nombre de places disponibles par groupe d’âge.
  • Le statut de désignation.

Auprès des parents

  • Le nom de l’enfant et de ses parents ou tuteurs.
  • Le sexe et la date de naissance de l’enfant.
  • L’adresse de l’enfant et de ses parents ou tuteurs, et les arrangements en matière de logement de l’enfant.
  • L’adresse courriel et le numéro de téléphone des parents ou tuteurs de l’enfant.
  • La langue officielle de communication préférée des parents ou tuteurs de l’enfant.
  • Le lieu de travail des parents ou tuteurs de l’enfant.
  • Le nom des personnes autorisées par les parents ou tuteurs à venir chercher l’enfant.
  • Le nombre de jours par semaine où les services sont requis.
  • Les personnes à contacter en cas d’urgence concernant l’enfant, y compris leur nom, leur adresse et leur numéro de téléphone.
  • Les besoins particuliers de l’enfant, y compris les restrictions alimentaires et en matière d’activités, le cas échéant.
  • L’école que l’enfant fréquente, le cas échéant.
  • Les allergies de l’enfant, le cas échéant.
  • Le nom, l’adresse et le numéro de téléphone du médecin de l’enfant, le cas échéant.
  • Les antécédents médicaux de l’enfant.
  • Tout traitement médical en cours dont l’enfant a besoin, le cas échéant.
  • Les antécédents de l’enfant en matière de garde.
  • Les détails du développement de l’enfant.
  • Les goûts et les aversions de l’enfant et des conseils pour faciliter la transition vers l’établissement.

L’annexe 3, Plan d’action du Nouveau-Brunswick pour les exercices financiers 2023 à 2024 et 2025 à 2026, suivra au cours de l’exercice financier 2023 à 2024.

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