Discours de la ministre Joly sur la diplomatie canadienne au milieu de l'incertitude géopolitique
Discours
Le 1 novembre 2023 -Montréal, Québec
Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles du gouvernement du Canada et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à sa politique sur les communications.
Bonjour,
Je suis très heureuse d'être ici pour parler du rôle du Canada dans le monde en cette période d’incertitude géopolitique.
Mais il est pour moi impossible de commencer cet événement sans aborder les derniers développements au Moyen-Orient, que nous avons tous suivis avec grande attention. Le 7 octobre dernier, nous avons tous été témoins de violences inexcusables, lorsque le Hamas a décidé de lancer son attaque terroriste contre le peuple d'Israël. Le Canada a condamné sans équivoque cette attaque et nous continuons de réclamer la libération de tous les otages. Dans les derniers jours, nous assistons à une tragédie humaine à Gaza. La situation humanitaire qu’affronte le peuple palestinien — notamment les femmes et les enfants — est extrêmement difficile.
En Cisjordanie, les attaques de colons extrémistes continuent. Comme tous les États, Israël a le droit de se défendre contre les attentats terroristes. Il doit le faire en respectant le droit international. Car même en temps de crises, il y a des principes à suivre. Et même en temps de guerre, il y a des règles à respecter. Nous devons être guidés par nos valeurs de dignité humaine — les civils — autant les Israéliens et que les Palestiniens — doivent être protégés et traités de la même manière.
À ce jour, le Canada déplore sept morts. Nous sommes toujours à la recherche de deux personnes, qui pourraient être retenues en otage. 400 Canadiens sont pris au piège à Gaza, ils vivent dans la peur et le désespoir. En tant que gouvernement, nous avons le devoir de les mettre en sécurité. C'est pourquoi nous avons besoin de pauses humanitaires, d'une trêve humanitaire, à Gaza. Je suis en contact avec le Qatar, Israël, l'Égypte et les États-Unis tous les jours depuis trois semaines.
Le temps presse. Nous avons besoin d'un accord de toutes les parties pour faire sortir les ressortissants étrangers, y compris les Canadiens. Pour la libération de tous les otages. Et pour permettre à la nourriture, au carburant et à l'eau d'entrer dans la bande de Gaza. Le Canada va demander à d'autres pays de se joindre à cet appel.
J'ai passé la majeure partie du mois dernier en Israël, en Jordanie, en Égypte et dans les Émirats arabes unis, à superviser nos efforts pour aider les Canadiens à quitter la région et à travailler avec nos partenaires pour faire face aux conséquences de ce conflit tout en trouvant des moyens de le désamorcer.
La région se trouve dans une situation précaire — on peut sentir le poids de l'anxiété et de la douleur dans les rues, mais aussi dans les plus hautes sphères des gouvernements. Tout en faisant face aux conséquences immédiates et urgentes de cette crise, nous devons également nous tourner vers l'avenir, vers une solution politique et vers la paix. Et ces conversations — sur la façon dont nous pouvons construire un avenir meilleur, en soutenant une solution à deux États où les civils israéliens et palestiniens peuvent vivre côte à côte dans la paix et la sécurité — où le droit palestinien à l'autodétermination est respecté — sont des conversations que je n'hésiterai jamais à poursuivre.
L'ancienne secrétaire d'État Madeleine Albright a déclaré un jour que « contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, les relations internationales n'ont rien à voir avec un jeu d'échecs, où deux personnes sont assises tranquillement, réfléchissant à leur stratégie et prenant leur temps entre leurs coups. » Selon elle, il s'agit plutôt d'un jeu de billard, avec un ensemble de boules regroupées puis qui s’entrechoquent, avec des conséquences inattendues.
Sur la base de mon expérience des deux dernières années et des récents événements, je suis tout à fait d'accord. J’ajouterais toutefois que même s'il n'a jamais été parfait, le jeu a — par le passé — été bien servi par un ensemble de règles communes ... conçues, à la suite des conséquences de la guerre pour former les fondations de la coopération mondiale. Des limites ont été mises en place pour assurer la sécurité de nos citoyens, et ont été basées sur la promesse que la stabilité amènerait la prospérité.
Aujourd'hui, ce système se fissure. Et les enjeux sont de plus en plus importants. Notre monde est marqué par les turbulences géopolitiques; par l'imprévisibilité et par l'incertitude. Les plaques tectoniques de l'ordre mondial bougent sous nos pieds. Et les structures qui s’appuient sur elles sont en train de se fracturer.
La guerre a éclaté en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. Chacune d'entre elles apporte un nouveau cycle de morts et de destruction. C’est maintenant clair : nous nous trouvons au cœur d'une crise de sécurité internationale.
De manière parallèle, nous sommes également confrontés à des défis modernes de plus en plus complexes. Changements climatiques. Intelligence artificielle. Polarisation politique. Migration irrégulière. Et une aggravation des inégalités. Plus que jamais, nos institutions internationales sont mises à l'épreuve.
La stabilité, qui nous a offert une certaine protection, est aujourd'hui mise à l’épreuve par ceux qui cherchent à changer les règles du jeu. Elle est ébranlée par ceux qui croient qu'ils peuvent les enfreindre sans conséquence.
En même temps, l'ordre mondial actuel est aussi remis en question par des nations, principalement du Sud Global, qui ne croient plus que les règles actuelles reflètent leur réalité et profitent à leur population. Certains pays se demandent s’il n’y a pas un double standard. Ils se demandent si les institutions actuelles répondent vraiment à leurs besoins pressants et si leurs décisions sont justes.
Nous constatons également une audace croissante de la part de certains acteurs qui pensent pouvoir faire pencher la balance du pouvoir par l’unique poids de leur influence. Ces pays cherchent à remodeler par la force les règles mêmes qui ont assuré notre sécurité. Les outils qu'ils exploitent ne se limitent pas au champ de bataille. De nombreuses nations utilisent aujourd'hui des tactiques sophistiquées et modernes pour modifier l'ordre mondial en leur faveur. Et ils le font à un moment où les défis mondiaux ont des conséquences très réelles, ici chez nous.
La crise au Moyen-Orient a suscité la peur dans nos communautés; l'invasion de l'Ukraine par la Russie a coûté la vie à des milliers de personnes et fait grimper le prix de notre gaz et de nos produits alimentaires; les changements climatiques ont eu des conséquences très réelles cet été; l'inflation mondiale croissante fait qu'il est de plus en plus difficile de s'en sortir, et encore plus de se projeter en avant.
Un défi complexe et générationnel nous attend. Il façonnera le monde que nous laisserons à nos enfants et petits-enfants. Ceux-ci nous jugeront sur la base des décisions que nous prendrons. Sur notre capacité à prévenir les conflits mondiaux et à construire un monde stable et inclusif. Un monde où l’on respecte la souveraineté et l'indépendance de tous les États, tout en reconnaissant leurs interdépendances. Et où le progrès profite à l'ensemble de la société, et pas seulement à un petit nombre de privilégiés.
C'est un test que nous ne pouvons pas échouer.
En cette période de crise mondiale et d'incertitude profonde, le Canada peut contribuer de manière significative à relever ce défi. Pour ce faire, notre politique étrangère sera guidée par deux principes :
Premièrement : Nous défendrons vigoureusement notre souveraineté, en veillant à ce que nous soyons capables de faire face aux menaces mondiales.
Deuxièmement : Nous utiliserons une diplomatie pragmatique, qui implique de créer des liens avec des pays ayant des points de vue différents des nôtres, dans le but ultime de prévenir un conflit international.
La souveraineté du Canada doit pouvoir résister aux menaces de toute nature, quelles que soient leurs origines. Notre position géographique dans le monde — nous qui sommes entourés de trois océans — ne peut plus à elle seule nous protéger. Les menaces sans cesse changeantes auxquelles nous sommes confrontés ne sont plus seulement physiques et économiques. Elles sont numériques. Elles sont informationnelles.
Notre sécurité nationale dépend donc d'un ordre mondial où les principes de souveraineté sont respectés. Un monde où les frontières ne peuvent être redessinées par la force. Un monde où les menaces qui pèsent sur nos sociétés ne restent pas sans réponse. Et un monde où le commerce et la prospérité sont assurés par une paix durable et une stabilité accrue. La défense de ces règles est essentielle à la protection de nos intérêts nationaux. Nous renforcerons donc la sécurité de notre territoire, nos intérêts économiques, notre démocratie et notre culture.
Nous travaillons avec nos alliés pour renforcer la sécurité internationale. Et par le fait même celle du Canada. Maintenant, plus que jamais, le ‘’soft power’’ et le ‘’hard power’’ sont importants et interreliés. Nous augmenterons nos investissements dans nos forces armées grâce à l'actualisation de la politique de défense par mon collègue Bill Blair. Mais défendre notre souveraineté veut aussi dire que nous devons inclure la diplomatie dans notre appareil de sécurité C’est ce que nous ferons.
Au sud, nous continuerons à travailler avec notre ami le plus proche et notre plus grand allié, les États-Unis, pour renforcer la protection de notre frontière commune. Nous mettrons en place les accords nécessaires à la mise en œuvre d'une stratégie d'immigration équitable et humaine. Et nous continuerons à défendre notre ciel commun grâce à un Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) plus fort et plus intégré. L'achat de 88 avions de combat F-35 nous y aidera.
À l'est, nous assumons nos responsabilités transatlantiques... nous sommes un partenaire sur lequel l'OTAN peut compter. Rien que cet été, nous nous sommes engagés à étendre notre présence le long du flanc oriental de l'OTAN et à moderniser le groupement tactique multinational que nous dirigeons en Lettonie. Nous savons que la souveraineté de l'Ukraine est fondamentale pour la stabilité du monde. Pour celle du Canada. Nous continuerons donc à renforcer leur position sur le champ de bataille. Nous soutiendrons leur quête de paix. Et nous aiderons l’Ukraine à se reconstruire après la guerre.
À l'ouest, la concurrence entre grandes puissances s'intensifie dans la région indo-pacifique. Les tensions entre États, dont beaucoup ont des racines historiques communes, s’intensifient ou réapparaissent. S'affirmer comme un partenaire fiable qui contribue concrètement à la paix et à la sécurité dans la région implique d'accroître nos capacités militaires. Cela implique aussi d’investir dans la sécurité des frontières et dans la cybersécurité. Cela veut aussi dire d’accroître notre capacité de renseignement.
À l’avenir, je pense que nous devrons être aussi proches du Japon et de la Corée du Sud que du Royaume-Uni, de la France, de l'Allemagne ou de l'Italie. Et nous devrons investir dans nos relations avec l'ANASE, tout comme nous l'avons fait avec l'Union européenne.
Vous l’avez vu et lu, nos relations avec l'Inde traversent une période difficile. Nous continuons de croire que notre décision d'informer les Canadiens d'allégations crédibles concernant l'assassinat d'un citoyen canadien était la bonne. C’est un enjeu qui touche directement notre souveraineté et la sécurité de nos citoyens. Toutefois, dans notre réponse à ces événements, nous restons en contact avec le gouvernement indien. Il est important de se rappeler qu'il s'agit d'un moment dans une relation qui s'étend sur des décennies, et qui repose sur des liens solides entre nos deux peuples.
Et puis, il y a le nord. C’est le Grand Nord canadien qui nous rend uniques. Et nous ne pouvons pas sous-estimer l'importance de la sauvegarde de l'Arctique canadien. Les changements climatiques redessinent les routes maritimes, ce qui fait que de plus en plus de pays se tournent vers le nord. L'Arctique devient plus accessible, plus attrayant pour ceux qui veulent effectuer des recherches dans la région et y faire des affaires. C'est vrai pour la Russie. C'est certainement vrai pour la Chine, qui se définit désormais comme un État proche de l'Arctique.
L'exercice de notre souveraineté sur les terres et les eaux de l'Arctique canadien est une priorité fondamentale pour le Canada. Il s'agit notamment de protéger le passage du Nord-Ouest, qui sert de porte d'entrée vers la région. Le Canada s'efforcera d'identifier et de s'adapter à l'évolution des menaces dans l'Arctique. Nous ferons les investissements nécessaires pour renforcer notre sécurité et nos infrastructures essentielles dans le Nord. Nous investirons également dans le développement économique de la région, en partenariat avec les populations autochtones. Nous continuerons de travailler avec les États-Unis et nous investirons diplomatiquement dans nos relations avec les pays d'Europe du Nord — Islande, Norvège, Danemark, Suède et Finlande — qui croient également que l'Arctique est une région où l'État de droit doit prévaloir.
Le Canada est une fière démocratie. Nous avons une longue tradition démocratique, deux langues officielles, une société multiculturelle riche, une volonté de réconciliation et un engagement profond en faveur de l'État de droit. C'est ce que nous sommes. Et c'est en grande partie ce qui attire les immigrants des quatre coins du monde. Je sais que de nombreux Canadiens souffrent lorsqu'ils regardent l'état du monde. C'est pourquoi il est encore plus important de protéger notre démocratie. Mais nous ne pouvons pas considérer notre démocratie comme acquise. L'entretenir est un choix, un choix que nous devons faire chaque jour.
Les mouvements extrémistes et populistes se multiplient dans le monde entier. Nous ne devons pas être naïfs. Nous ne sommes pas à l'abri. Nous avons tous un rôle à jouer dans la défense de notre démocratie, et ce, des deux côtés de la chambre. Ce que nous disons a de l'importance. Et certains de nos silences parlent encore plus. Nous devons dénoncer clairement ceux qui cherchent à affaiblir notre démocratie, et promouvoir l'importance de son expression la plus simple et la plus puissante : le vote.
Nous protégerons notre peuple de toute forme d'ingérence étrangère. Nous ne le tolérerons pas dans nos élections, dans nos médias ou dans les médias sociaux. Ni parmi nos étudiants, ni dans notre société. L'ingérence étrangère n'est pas un phénomène nouveau. Nous ne sommes pas le seul pays confronté à ce problème. Les techniques d’ingérence évoluent. Et notre approche doit le faire également.
Nous avons créé des groupes indépendants chargés de surveiller les élections et avons mis en place une enquête publique sur les ingérences étrangères. Nous mettons en place un registre des acteurs étrangers afin de protéger les communautés qui sont souvent prises pour cible. Et, comme je l'ai dit très clairement, tout diplomate étranger qui s'engage dans ce type d'activité sera renvoyé.
Finalement, pour protéger la santé de notre démocratie, nous continuerons à protéger notre souveraineté culturelle et à défendre l'intégrité de nos médias.
Nous avons parlé du premier principe. Je parlerai maintenant de notre deuxième : notre diplomatie pragmatique.
Notre souveraineté survit mieux dans un système fondé sur des règles claires et équitables qui favorisent la prévisibilité. Et nous continuerons à défendre ce système, sans jamais transiger sur nos valeurs. Mais nous devons être pragmatiques.
Nous devons résister à la tentation de diviser le monde en camps idéologiques rigides. Car le monde ne peut se résumer à Démocraties contre Autocraties. L'Est contre l'ouest. Nord contre sud. Il serait naïf, à courte vue et contre-productif de forcer la majorité du monde à entrer dans l'une ou l'autre de ces catégories. Naïf parce que les pays du Sud Global ne peuvent pas se permettre de choisir un camp plutôt qu'un autre. À courte vue parce que les défis auxquels nous sommes confrontés exigeront de tous les États, malgré leurs différences, qu'ils coopèrent et respectent les règles fondamentales. Et contre-productif, car obliger les États à choisir un camp plutôt qu'un autre risque de faire fuir les partenaires potentiels.
Je m'inspire de la diplomatie pragmatique de notre passé. Lors de mon séjour en Macédoine du Nord, j'ai été surprise de voir la statue de l'ancien premier ministre Pierre Elliot Trudeau dans les couloirs du ministère des Affaires étrangères. Cette statue est un rappel du temps qu'il a investi, en tant que leader occidental, pour nouer des relations avec des pays non alignés de l’époque.
À une époque où la division entre l'Occident et l'Union soviétique était profonde, M. Trudeau était déterminé à nouer des liens avec des pays qui ne s’alignaient pas à l’un ou l’autre des camps. Qui ne voyaient pas leurs valeurs, ni leurs besoins, être reflétés par l’état du monde. Tout au long de cette période de tensions, le Canada a été considéré comme un partenaire crédible pour engager les pays dans la voie de la paix et de la stabilité.
Pour moi, il s'agit d'une diplomatie pragmatique qui consiste à garder les alliés proches, tout en étant sensibles aux autres perspectives afin d'encourager les autres à tenter leur chance pour la paix. Nous défendrons toujours nos intérêts nationaux. Nous défendrons toujours nos valeurs. Mais nous ne pouvons pas nous permettre de nous fermer à ceux avec qui nous ne sommes pas d'accord. L'engagement ne signifie pas que nous soutenons ou approuvons les politiques et les actions des autres.
Nous ne sommes pas naïfs — nous savons que les résultats de ce type de diplomatie sont parfois mitigés. Mais si nous refusons de nous engager, nous créons des incitations supplémentaires pour que ceux qui ne partagent pas nos buts s’unissent ensemble. Lorsque le respect des règles diminue, les chaises vides ne servent à personne.
Je veux être claire : je suis quelqu’un qui ouvre des portes, pas quelqu’un qui les ferme. Par conséquent, à de rares exceptions près, le Canada s'engagera.
La sécurité du monde étant en jeu, notre sécurité étant en jeu, nous ne pouvons pas nous contenter de compter sur nos vieux amis. Nous redoublerons d'efforts pour une diplomatie tournée vers l'avenir. Et nous devrons tendre la main à de nouveaux partenaires au sein d'une large coalition d'États de partout dans le monde. Nous devons exiger que chaque pays respecte la souveraineté et l'intégrité territoriale des autres. Il s'agit là d'un principe fondamental de la Charte des Nations unies. Le Canada s'efforcera de promouvoir des accords sur des principes de base. Respect des règles et du droit international. Souveraineté et intégrité territoriale. Comprendre que les menaces qui pèsent sur la sécurité internationale sont des menaces pour notre prospérité commune. À notre mode de vie. En effet, si le Canada parvient à promouvoir des accords fondés des règles de base au sein d'un groupe plus large d'États, tous les États et toutes les régions du monde en bénéficieront.
Comment proposons-nous de le faire? Nous devons apprendre de notre propre histoire. Les Canadiens ont joué un rôle de premier plan dans la création des règles et institutions internationales. C’est maintenant notre responsabilité que le système international se modernise avec notre époque. Il doit être réformé pour mieux répondre aux défis de paix et de sécurité que le monde doit affronter. C’est pourquoi nous nous engageons à accroître notre présence aux Nations unies et dans les institutions multilatérales. Nous allons également répondre à la frustration et aux appels au changement des pays à plus faibles revenus, en nous efforçant de rendre la Banque mondiale et le FMI plus efficaces.
Si nous voulons construire un monde plus stable, la diplomatie est un outil essentiel. Nous devons l'utiliser aussi efficacement que possible pour renforcer les infrastructures de sécurité du Canada et du monde dans lequel nous vivons.
Il est essentiel pour notre réussite de veiller à ce que la diplomatie canadienne soit adaptée au XXIe siècle. Les diplomates sont en première ligne de notre travail dans le monde. Ils sont nos yeux et nos oreilles sur le terrain. Leur travail est l'une des clés de notre paix et de notre sécurité collective. Et le pouvoir de nos ambassades réside dans notre capacité à faire avancer des objectifs communs. C'est pourquoi nous renforçons notre empreinte diplomatique en ouvrant six nouvelles ambassades le long du flanc oriental de l'Europe, en Arménie, au Rwanda et aux Fidji, pour les îles du pacifique. C'est aussi pourquoi nous avons nommé un nouvel ambassadeur auprès de l'Union africaine et reconduit un ambassadeur auprès du Royaume d'Arabie saoudite.
Nous sommes également en train de nous regarder honnêtement dans le miroir et d'entreprendre des changements transformationnels au sein d'Affaires mondiales Canada, via notre plan pour « le futur de la diplomatie ». Nous allons investir afin de nous assurer d’avoir les personnes, les outils et la présence mondiale nécessaire pour réussir aujourd'hui et dans le futur.
Le monde se trouve à un point d'inflexion. Nous sommes en plein rééquilibrage géopolitique. Les puissances mondiales pèsent de tout leur poids pour perturber la paix pour laquelle les Canadiens se sont battus et ont donné leur vie. Des crises de plus en plus fréquentes et complexes ébranlent les fondements du système qui nous a permis de rester en sécurité.
Nous devons maintenant tracer la voie vers la construction d'une base solide pour nos enfants. Renforcer le système international qui a apporté la stabilité mondiale. Et le remodeler pour qu'il devienne plus inclusif. Les Canadiens peuvent être assurés que nous avons les yeux grands ouverts pour relever ce défi. Et nous sommes déterminés à faire en sorte que le Canada, et nos diplomates dans le monde entier, soient équipés pour relever ces défis.
Et je m'engage à fournir aux Canadiens une mise à jour de ce travail chaque année. Pour y parvenir, nous nous appuierons sur l'héritage diplomatique du Canada. Nous utiliserons les atouts de nos gens. Nous ferons appel à leur compassion et à leur créativité.
Avec humilité et détermination.
Personnes-ressources
Isabella Orozco-Madison
Attachée de presse
Cabinet de la ministre des Affaires étrangères
Isabella.Orozco-Madison@international.gc.ca
Service des relations avec les médias
Affaires mondiales Canada
media@international.gc.ca
Suivez-nous sur Twitter : @CanadaPE
Aimez-nous sur Facebook : La politique étrangère du Canada – Affaires mondiales Canada
Détails de la page
- Date de modification :